« On ne laisse pas tomber le service de soins et d`aide à domicile »

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« On ne laisse pas tomber le service de soins et d`aide à domicile »
AM PL EP UIS AIDE À L A PE R S ONNE
« On ne laisse pas tomber le service
de soins et d’aide à domicile »
32 657
euros de
subvention ont été alloués par la
commune au Service intercommunal de soins et d’aide à domicile.
Quel avenir
pour le Sisad ?
Le Service intercommunal de soins et d’aide à domicile œuvre pour le maintien des personnes âgées ou
malades à domicile en proposant différents services, dont les soins et l’aide à domicile. Illustration Laurent THEVENOT
Lors du conseil municipal,
les élus ont voté à l’unanimité
le versement d’une subvention
au Service intercommunal de
soins et d’aide à domicile (Sisad).
C’
est une affaire qui n’en finit pas
de faire couler de l’encre au
cœur de laquelle cette question est
ancrée : que va devenir le Service intercommunal de soins et d’aide à domicile confronté à des difficultés financières depuis plus de cinq ans ?
Cette question a encore animé les débats au dernier conseil municipal.
Pour revenir aux origines de cette association, qui œuvre pour le maintien des personnes âgées ou malades
JEUDI 18 FÉVRIER 2016
à domicile en proposant différents
services, dont les soins et l’aide à domicile, il faut se souvenir qu’une convention d’objectifs et de financement
avait été conclue entre le Sisad et les
communes d’Amplepuis, Cublize,
Meaux-la-Montagne, Ronno, SaintBonnet-le-Troncy, Saint-Jean-la-Bussière et Saint-Vincent-de-Reins.
Cette convention stipulait que « les
communes s’engagent à participer à
hauteur de 80 % du déficit budgétaire
prévisionnel du service prestataire,
réparti en fonction du nombre d’heures effectivement réalisées sur chacune d’entre elles ».
Le déficit du service prestataire est de
68 685 € sur 2014. 21 772 heures ont
été effectuées sur Amplepuis, équiva-
lentes à une subvention de 32 657 €.
Dénonciation de la convention
Cette convention fixe différents objectifs au Sisad : fournir un compterendu d’exécution de sa mission une
fois par an ; faciliter le contrôle de la
commune sur la réalisation des actions menées ; présenter un suivi
budgétaire trimestriel du service
prestataire ; un budget prévisionnel
N + 1 ; et tendre à l’équilibre hors
subvention.
Le 14 décembre dernier, les maires
des communes concernées ont
adressé un courrier au Sisad pour informer le service de la volonté de dénoncer cette convention, considérant qu’une partie de ces objectifs n’a
Les réunions se succèdent. Une
ultime échéance a été fixée au
30 juin pour trouver en interne
une solution pérenne : rejoindre
l’ADMR, Aide à domicile en milieu rural, ou les services des
communes voisines ?
pas été respectée. René Pontet, maire
d’Amplepuis, a cependant affirmé le
souhait d’aller vers une nouvelle convention : « Les réunions sont nombreuses. On est à la recherche de solutions pour faire perdurer le service
pour les personnes aidées et les salariés. On ne laisse pas tomber le Sisad », avait-il affirmé.
Les conseillers municipaux Emmanuel Girard et Pascale Cernicchiarro
regrettent que les choses en soient là :
« On parle d’adaptation de la société
au vieillissement, on n’est pas sur le
bon chemin. Les membres du Sisad
font des efforts. On va les lâcher alors
qu’aucune solution n’a été trouvée ».
Le vote s’est soldé par six voix contre
la dénonciation de la convention.