Caravaggio: Mathieu, le Choix

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Caravaggio: Mathieu, le Choix
Fulmini e Saette -
Caravaggio: Mathieu, le Choix
il legame
di : venises
Pubblicato il : Sun 11 January 2009 5:00
Caravage: Martyre de San Mathieu / Caravaggio: Martirio di San Matteo
>>> colonna sonora
Aujourd’hui nous retournons à la Chapelle Contarelli, armés seulement d’un principe: que dans des
chefs-d’œuvre il n’y a aucun hasard, chaque détail étant essentiel.
Deux grandes peintures, face-à-face, et une petite au centre, sous une fenêtre. Par laquelle aucune
lumière ne rentre mais qui semble inonder de lumière les trois peintures. Chaque tableau s’illumine
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de la traduction artificielle de cette fenêtre bien réelle. Pourquoi ? Un caprice d’artiste? Non, le signe
que les trois peintures ne pouvaient être disposées autrement. Et donc, que leur rapport contient une
clé de lecture. Laquelle ? Que le Martyre n’est que le reflet de la Vocation, qu’il ne s’agit qu’une
seule et même scène. Un événement, unique. Pas deux épisodes.
C’est le petit tableau au centre la porte d’entrée, ce sont Mathieu et l’Ange qui détiennent la clé de
l’ensemble, la Pierre de Rosette de ce cycle.
Une première version a été refusée – car elle parlait d’un homme simple, version qui hurlait trop fort :
« je te parle, je parle de toi et non pas d’un saint, c’est ton histoire qui est représentée ici, homme du
peuple». La deuxième version cache un peu plus le message, qui néanmoins reste le même1: le
geste de l’ange lui dicte son évangile.
Dans la première version l’ange est du côté du Martyre et Mathieu du côté de la Vocation ; la
deuxième version est développée en vertical, l’ange est encore associé au Martyre et Mathieu à la
Vocation par le biais des palettes de couleurs2.
Aurait-il pu faire un autre choix, les palettes auraient-elles pu être inversées ? Non, car le code de la
couleur nous dit que l’ange est le personnage central du Martyre, l’élément3 qui nous empêche de
lire le Martyre comme une scène réaliste. C’est l’ange qui nous oblige à la lire métaphoriquement,
symboliquement.
Le Martyre : l’œil est captivé par la scène au centre, en pleine lumière, le corps du bourreau,
gigantesque, qui frappe Mathieu, Mathieu qui regarde l’ange (pas le bourreau !), Mathieu qui attrape
la palme que l’ange lui tend. Cette peinture représente la douleur, la souffrance du choix, l’espoir
d’une vie différente. Les autres hommes fuient, pleins de terreur, cette souffrance. Caravage se
représente parmi ceux-ci, comme un lâche. Non pas un thème religieux mais le choix comme
moment décisif de la définition de l’homme.
Et pourquoi le Martyre se trouve à droite plutôt qu’à gauche dans le cycle? Un autre détail sans
importance ? En pénétrant dans l’église Saint Louis, à l’approche de la chapelle Contarelli, c’est le
martyre de Saint Mathieu qui vous frappe dans toute sa violence. C’est par la fin que Caravage nous
invite dans la vie du saint ? Si cette peinture représentait vraiment le dernier acte de la vie de Saint
Mathieu, son martyre ! Mais ce n’est pas le cas. La série de Mathieu c’est la narration du choix d’une
vie différente, une célébration de la conception moderne de l’homme, d’abord le froid de la lutte
intérieure qui précède le choix (voir la palette de couleurs froides) et la terreur du choix (le Martyre),
puis l’éveil de la conscience (la Vocation) et la transformation dans l’homme parachevé, le Christ. Le
spectateur découvre les événements dans leur véritable séquence temporelle.
Suivons la lumière. D’abord le Martyre, le corps du bourreau4, la violence qu’il incarne, l’explosion
humaine des gens fuyant cette terreur, la vision de l’ange et de l’espoir qu’il nous offre. On tourne la
tête vers la Vocation mais nous ne voyons pas le Christ au début, nous l’explorons de gauche à
droite, en suivant la lumière5. Mathieu et ses camarades, ce qui se passe sur la table, le geste de
Mathieu6, les deux personnages dans l’ombre, d’abord Pierre, puis le Christ, qu’on découvre en
dernier, l’aboutissement de ce voyage au fond de l’âme.
NOTES :
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1 Mathieu est un homme cultivé, ce geste est faux et donc parle clairement.
2 Pour l’explication de la palette des couleurs dans ces peintures, voir l’émission d’Alain Jaubert en
Videothèque.
3 avec la surprenante absence dans la peinture de Iphigénie, fille du roi éthiopien Egippus,
consacrée à Dieu et que son oncle, Hirtacus voulait épouser. C’est l’opposition à ce mariage et la
protection du vœu d’Iphigénie que Mathieu paya de sa vie. Mais elle n’y est pas !
4 Caravage a retravaillé le Martyre complètement trois fois, à la recherche désespérée de
l’expression de ce qu’il avait dans son cœur. Seulement dans la dernière version il arrive à ouvrir le
centre de la peinture à la lumière et au corps nu du bourreau. Dans la Vocation, la seule
ré-élaboration majeure est l’ajout de Pierre.
5 Si la Vocation était une peinture religieuse, le Christ aurait dû être au centre ou sur la gauche, en
pleine lumière.
Choix que, d'ailleurs, aurait aussi permis de ne pas tourner cette main.
Mais il était imperatif que le Christ soit dans l'ombre.
6 La Vocation est souvent aussi dénommée l'appel de Mathieu. Cette dénomination fait allusion à
l'interprétation plus immédiate de l'oeuvre comme peinture religieuse: Jésus fait irruption dans la
scène et appelle Mathieu. Nous ne sommes d'accord en rien avec une telle description: 1) il ne s'agit
pas d'une peinture religieuse; 2) Jésus ne fait pas irruption; 3) ce n'est pas le Christ qui l'appelle,
Mathieu se choisit.
Sur ce dernier point, le geste de Mathieu est sans équivoque - et précède l'apparition, dans la
peinture, de Pierre et du Christ, dans l'ordre.
Et c'est ce geste le centre de la peinture, le protagoniste absolu de cette ouvre.
§§§§§§§
Oggi torniamo alla Cappella Contarelli, armati unicamente d’un principio: che in un capolavoro nulla
è lasciato al caso, che ogni dettaglio rivela l’essenza dell’opera.
Due grandi dipinti, faccia a faccia, più uno piccolo al centro, sotto una finestra. Un lucernario dal
quale non entra luce alcuna, ma che invece sembra inondare di luce le tre tele, ciascuna delle quali
s’illumina della traduzione artificiale di questa finestra così reale. Perché? Un capriccio d’artista? No,
il segno che le tre tele non possono essere disposte in altro modo, che il loro rapporto reciproco
contiene una chiave di lettura. Quale? Che il Martirio non è che il riflesso della Vocazione, che si
tratta della stessa scena. Un medesimo avvenimento, non due episodi.
È il dipinto piccolo al centro la porta d’ingresso, sono Matteo e l’Angelo a detenere la chiave
dell’insieme, sono loro la Stele di Rosetta del Ciclo di San Matteo.
Una prima versione fu rifiutata – perché parlava d’un uomo semplice, urlava troppo forte: « Ti sto
parlando, parlo di te e non di un santo, è la tua storia ad essere rappresentata qui, uomo del
popolo». La seconda versione nasconde un poco più il messaggio, che resta pur sempre lo stesso1:
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il gesto dell’angelo gli detta il vangelo.
Nella prima versione l’angelo è dal lato del Martirio, Matteo dal lato della Vocazione; la seconda
versione è sviluppata in verticale, l’angelo è sempre associato al Martirio e Matteo alla Vocazione per
mezzo della tavolozza di colori2. Si sarebbe potuta fare un’altra scelta, le tavolozze di colori
avrebbero potuto essere scambiate? No, perché il codice dei colori ci dice che l’angelo è il
personaggio centrale del Martirio, l’elemento3 che c’impedisce di leggere il Martirio come una scena
realistica. È l’angelo che ci obbliga a leggerla metaforicamente, simbolicamente.
Il Martirio: l’occhio è catturato dalla scena al centro, in piena luce, il corpo del carnefice-gigante che
colpisce Matteo, Matteo che guarda l’angelo (e non il carnefice!), Matteo che afferra la palma che
l’angelo gli tende. Questo dipinto rappresenta il dolore, la sofferenza della scelta, la speranza di una
vita diversa. Gli altri fuggono davanti al terrore di questa sofferenza. Caravaggio si ritrae fra questi,
come un vigliacco. Non un dipinto religioso ma la scelta come momento decisivo della definizione
dell'uomo.
E perché mai il Martirio è a destra piuttosto che a sinistra? Un altro dettaglio senza importanza?
Penetrando nella Chiesa di San Luigi dei Francesi, avvicinandosi alla Cappella Contarelli, è il Martirio
di San Matteo che ci accoglie colpendoci con tutta la sua violenza. Ma è sbagliato! È dalla fine che
Caravaggio c’invita nella vita del santo? Se questo dipinto rappresentasse davvero l’ultimo atto della
vita di San Matteo, il suo martirio! Ma non è così. Il Ciclo di Matteo è la narrazione della scelta di una
vita diversa, la celebrazione della concezione moderna dell’uomo, dapprima il freddo della lotta
interiore che precede la scelta (vedi la tavolozza di colori freddi) ed il terrore della scelta (il Martirio),
quindi il risveglio della coscienza (la Vocazione) e la trasformazione nell’uomo compiuto, il Cristo. Lo
spettatore scopre gli eventi nell’ordine temporale in cui accadono.
Lasciamoci guidare dalla luce. Dapprima il Martirio, il corpo del carnefice4, la violenza da questi
incarnata, l’esplosione umana di tutti che fuggono da quel terrore, la visione dell’angelo e della
speranza che ci offre. Voltiamo lo sguardo verso la Vocazione senza vedere, dapprima, il Cristo
nell’ombra. L’esploriamo da sinistra verso destra, seguendo la luce5: Matteo e i suoi compagni, ciò
che accade sul tavolo, il gesto di Matteo6, quindi i due personaggi nell’ombra, prima Pietro, poi il
Cristo, che scopriamo da ultimo, l’approdo di questo viaggio al fondo dell’anima.
NOTES :
1 Matteo è un uomo colto, quel gesto è (volutamente ed ostentatamente) sbagliato e quindi parla
chiaramente
2 Per la spiegazione di come Caravaggio impiega la tavolozza dei colori nel Ciclo di San Matteo, si
veda il documentario di Alain Jaubert in Videoteca.
3 insieme alla sorprendente assenza dal dipinto d’Ifigenia, figlia del re etiope Egesippo consacrata a
Dio e che suo zio Irtaco vuole sposare. È proprio l’opposizione a questo matrimonio e la difesa del
voto d’Ifigenia a costare la vita a Matteo. Ma ella non c’è proprio nella (versione finale della) scena!
4 Caravaggio ha completamente cambiato il Martirio per ben tre volte, alla disperata ricerca del come
esprimere ciò che aveva in cuore. E solo con l’ultima versione arriva ad aprire il centro del quadro
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alla luce e al corpo nudo del carnefice. Nella Vocazione, la sola ri-elaborazione importante riguarderà
l’aggiunta di Pietro.
5 Se la Vocazione fosse un dipinto religioso, allora il Cristo avrebbe dovuto essere al centro o a
sinistra, in piena luce.
Scelta che, tra l'altro, avrebbe pure consentito di non rivoltare quella mano.
Ma "purtroppo" era imperativo che il Cristo restasse nell'ombra.
6 La Vocazione è spesso denominata anche la Chiamata di Matteo. Questa denominazione allude
all'interpretazione più immediata dell'opera come dipinto religioso: Gesù irrompe sulla scena e
chiama Matteo. Non siamo d'accordo in nulla con questa descrizione: 1) non si tratta di un dipinto
religioso; 2) Gesù non irrompe; 3) non è il Cristo a chiamarlo, Matteo si sceglie.
Circa quest'ultimo punto, il gesto di Matteo è inequivocabile - e precede l'apparizione, nel dipinto, di
Pietro e del Cristo, nell'ordine.
Ed è questo gesto ad occupare il centro del dipinto, è questo gesto il protagonista assoluto
dell'opera.
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