Intervention bebe secoue

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Intervention bebe secoue
LES PLEURS DE L’ENFANT
ce qui perturbe le plus les parents, c’est la nature inconsolable des pleurs et
l’impression concomitante de perdre le contrôle d’où passage à l’acte : SBS
HISTOIRE
Au deuxième siècle avant J-C., le médecin grec Galien prescrivait de l’opium pour calmer les
enfants agités. En Europe on donnait fréquemment de l’alcool ou de l’opium ( laudanum ) pour
faire cesser les pleurs et les faire dormir.
En Europe, au Moyen Age, on croyait que les bébés et les jeunes enfants pleuraient ou piquaient
des colères parce qu’ils étaient possédés par les démons. Le remède consistait à les faire exorciser
par un prêtre.
Les sociétés dites primitives considèrent le cri du nouveau né comme une affiliation et un
message des ancêtres. Dans le monde occidental, le début des conseils puériculture date du début
du XXème siècle. Les pleurs ont une intention négative ( caprice, théories psychanalytiques –
dormir avec les parents. )
Selon les études, 8 à 25% des nourrissons du premier trimestre sont concernés par les pleurs
incessants, soit chaque année en France 65 000 à 200 000 enfants
PLEURER =MOYEN D’EXPRESSION
C’est son seul moyen d’expression. Un certain nombre de bébés pleurent beaucoup entre 10 à
20%.
PLEURER EST NORMAL POUR UN BEBE
Les pleurs servent à communiquer. Les pleurs correspondent au niveau de base de la parole et du
langage. Pleurer c’est le moyen archaïque qu’à l’enfant pour survivre.
La température du sein augmente sept minutes environ après le début des cris
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Auteur : Nathalie SANZ
Les CRIS/SONS
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fonctionne comme une sorte de cordon ombilical auditif assurant le contact entre l'enfant et son
environnement

D'un point de vue psychologique, enfin, les cris et les pleurs du nouveau-né provoquent des échanges
sensoriels qui fondent les premières interactions entre la mère et l'enfant
1/ les différentes sortes de cris
A:/cri de faim
Les cris de faim sont les plus fréquents chez les tout petits ;Le cri de faim est vigoureux : cri bref,
rythmé et qui évolue vers un cri plus intense.
B/ cri de douleur
S’il s’agit d’une douleur soudaine, les cris sont aigus et perçants. Une douleur chronique
s’assortit d’un pleur qui ressemble à un geignement.
C/ cri de colère
C’est un cri d’une grande violence. Il survient quand le besoin de l’enfant n’a pas été entedu :
frustration intense.
D/ cri de solitude ou d’ennui
Il commence comme une protestation. Puis hurlement
E/ cri de tristesse
C’est un gémissement comme un chant de chagrin. C’est le cri de la douleur morale.
2/ Les sons
Le cri du nouveau né a une fréquence fondamentale : fréquence de vibration des cordes vocales
qui varie de 350 à 500 Hz. La fréquence fondamentale chez l’homme est de 100 à 150 Hz et chez
la femme de 300 à 350 Hz.
Le cri néo natal a une durée de 1 à 4 secondes avec une intensité de 82 décibels. ( rappel 70 dB
équivaut à une rue très active)
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Auteur : Nathalie SANZ
Les raisons de pleurer chez le nourrisson
Les pleurs ne sont pas toujours une indication d’un désir ou d’un besoin immédiats. Ils résultent
souvent d’un mécanisme naturel de soulagement du stress qui permet aux enfants de se remettre
des effets d’expériences effrayantes ou frustrantes vécues antérieurement.
PLEURER = MECANISME DE SOULAGEMENT DU STRESS CHEZ L’ENFANT
Les enfants recourent aux larmes et aux colères pour « résoudre « les évènements traumatiques
et relâcher les tensions.
Les signes du stress
renforcements d’energie allant de 1500 à 5000 Hz.
Les facteurs de stress chez l’enfant
1/ Physiques
résulte de traumatismes affectant le corps lui-même
2/ psychologique
ou émotionnel, pouvant être provoquer par des facteurs : financiers, dispute,
Pour surmonter le stress, les enfants ont recours à des mécanismes libérateurs :
-
la parole
le jeu symbolique
le rire
les pleurs
a) la parole
toute personne a besoin de parler des faits qui le troublent. Cependant la parole n’est
évidemment d’aucun secours chez le nouveau-né.
b) le jeu symbolique
le jeu symbolique apparaît vers deux ans : l’enfant reproduit des scènes de vie réelle avec des
jouets et accessoires.
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c) le rire
le rire apparaît vers 5 mois. Les enfants rient surtout pour se libérer de leurs peurs , leur
inquiétude ou leur gêne. « coucou « devient un jeu efficace vers 6 mois, âge auquel
généralement, commence à se manifester l’angoisse de séparation.
d) les pleurs
le pleur est un mécanisme essentiel de libération du stress accessibles dès la naissance. Pleurer est
une réaction naturelle de l’enfant qui éprouve une douleur émotionnelle, quelle qu’elle soit.
Sources de stress pour les bébés
& : trauma prénatal et de la naissance
les bébés sont sensibles, intelligents, réceptifs et extrêmement vulnérables dès avant la naissance.
La naissance peut être elle même une expérience douloureuse , déconcertante, effrayante à
l’origine de troubles émotionnels et comportementaux ultérieurs. ( médication ,forceps, travail
prolongé,… )
Les bébés ayant eu une naissance difficile risquent de se réveiller plus souvent la nuit en pleurant
au cours des quatorze premiers mois ( J.F. Bernal 1973 ) Les pleurs des bébés sont plus fréquents
chez les bébés à la suite d’une anesthésie par injection péridurale ( Murray, 1981 )
& besoins non satisfaits
les besoins non satisfaits sont une source de stress au cours du premier âge, en particulier le
besoin d’être couché et tenu. Les neuf premier mois suivant la naissance sont considérés comme
une période critique par rapport à ce besoin de contact physique.
le contact corporel est bénéfique.
& la surstimulation
ou la surcharge d’informations. Le système nerveux de l’enfant n’est pas complètement mature à
la naissance. En plus, les bébés ne connaissent rien du monde qui les entoure et par conséquent ne
sont pas capable de comprendre et d’assimiler facilement de nouvelles expériences. Tout est
d’abord confusion.
& frustration de l’apprentissage
certaines situations sont vraiment frustrantes pour l’enfant du premier âge, qui pleurent alors
violement. En général on peut parler de crises de rage. L’intention de maîtriser une nouvelle
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compétence précède toujours l’aptitude à l’acquérir. Un décalage existe entre le désir de l’enfant
de faire telle ou telle chose et sa capacité à la réaliser ; Les frustrations sont donc fréquentes et
constituent un aspect normal de l’apprentissage.
& la douleur physique
la douleur physique est une source évidente de stress chez le nouveau né et le jeune enfant.
Elévation du taux de cortisol chez les bébés à la suite de piqûres ou d’interventions chirurgicales.
& expériences effrayantes
la peur que les bébés éprouvent facilement peut déclencher les pleurs. A un mouvement brusque (
réflexe de MORO ) il sursaute, ses deux bras s’écartent puis s’incurvent vers l’intérieur comme
pour s’accrocher à quelque chose et parfois le bébé commence à pleurer.
Entre six et huit mois alors que le lien d’attachement a été élaboré, il peut être effrayé par la
séparation de ses parents ; c’est le stress de la séparation ( augmentation du taux de cortisol )
De plus, les bébés sont extrêmement sensibles à l’humeur de leur entourage. Quand le parent est
impatient, rancunier, en colère, inquiet ou déprimé, le bébé éprouve peur et confusion.
Que se passe t il pour les nouveaux nés ?
Les nouveaux nés pendant leurs premières semaines ne versent pas de larmes. En revanche, ils
transpirent beaucoup et dépensent de l’énergie lorsqu’ils pleurent.
les bienfaits physiologiques des pleurs
La compréhension des effets thérapeutiques des larmes peut avoir des conséquences positives :
-
tolérer les pleurs aide les enfants à gérer les traumatismes
rôle crucial dans la prévention des problèmes d’hyperactivité ou d’ agressivité
Pleurer peut favoriser un bon équilibre émotionnel et physique. Une écoute réconfortante du bébé
qui a besoin de pleurer renforce le rapport entre l’adulte et l’enfant.
amélioration de l’équilibre émotionnel
quand un enfant a la possibilité de pleurer face à un événement effrayant ou frustrant, une
expérience ultérieure semblable et inoffensive, ne déclenche pas la réaction au stress. Le
processus physiologique des pleurs dans un contexte sécurisant « convainc « le cerveau que le
danger est surmonté et écarté.
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Attachement
Accepter les pleurs de l’enfant contribue à un attachement sécurisant entre parent et enfant
trois types d'attachement: a) sécurisant; b) insécure évitant; c) insécure ambivalent +
désorganisé
cf Théorie de l’attachement
REPRESSION DES PLEURS
L’incompréhension du rôle des pleurs et des colères de l’enfant conduit souvent les adultes à
décourager et à réprimer ces mécanismes réparateurs.
« si tu n’arrêtes pas, tu sauras pourquoi tu pleures ! «
« arrête de pleurer comme un bébé «
« je suis fier de toi. Tu n’as pas pleuré quand tu t’es cassé le bras «
« arrête de pleurer et dis moi ce qui s’est passé «
« je ne comprends pas ce que tu dis quand tu pleures «
Votre propre réponse aux pleurs des bébés est un indice du comportement que vos parents avaient
adopté avec vous.
LES PLEURS DES BEBES
DE LA NAISSANCE A UN AN
Les bébés pleurent souvent pour des raisons apparemment sans lien avec leurs besoins
immédiats.
En moyenne un nourrisson pleure deux heures sans raison évidente.
C’est entre six et huit semaines que le nourrisson pleure le plus. NB : les bébés pleurent moins
dans les sociétés tribales ( R. Barr, crying in Kunf infant )
Au delà de huit à douze semaines, les bébés commencent à moins pleurer. Une diminution
significative est à noter vers l’âge de trois ou quatre mois. Cela coïncide avec d’importants
changements développementaux de l’affect, des comportements moteurs
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D’après les explications traditionnelles, ces pleurs reposent sur des causes physiologiques : les
coliques du nourrisson.
La définition la plus courante est la « règle de trois « de Wessel selon laquelle on peut considérer
que le nourrisson a des coliques s’il pleure ou s’agite plus de trois heures par jour, pendant plus
de trois jours par semaine et pendant plus de trois semaines.
On pense que seulement 5 à 10% des nourrissons qui pleurent excessivement souffrent d’une
maladie organique.
QUE FAIRE QUAND BEBE PLEURE
Prendre l’enfant dans ses bras. Parlez lui .
Même si vous vous sentez inefficace avec un bébé qui pleure dans vos bras, en réalité vous lui
apportez soutien affectif tandis qu’il évacue son stress.
Importance :
Contact visuel
Contact corporel
Encouragement verbal
Ecoute
NOTION DE STRESS PARENTAL/ PROFESSIONNEL
Le STRESS - mécanisme
Les trois phases de réaction
La phase d'alarme
Elle correspond au stress aigu.
C'est ce qui se passerait par exemple si au cours d'une croisière en mer, vous tombiez
dans l'eau glacée en pleine nuit. L'organisme mobilise alors instantanément ses
défenses pour s'adapter très vite aux besoins de la situation : nager, crier, se repérer,
chercher un endroit, un objet où s'accrocher.
La phase de résistance
Elle correspond à l'adaptation plus durable à la situation stressante. Exemple : personne
n'a entendu vos appels et vous devez vous résigner à nager pour flotter, en attendant
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que l'on remarque votre absence et que l'on vienne à votre recherche. Durant cette
phase, votre organisme fonctionne toujours de manière à répondre aux besoins, mais
plus dans un esprit d'endurance que de performance.
La phase d'épuisement
Où les ressources de l'individu ne lui permettent plus de s'adapter à la situation. Par
exemple : après plusieurs heures dans l'eau froide, votre température commence à
baisser, vos muscles sont de plus en plus faibles, votre vigilance altérée et vous
commencez à vous laisser couler.
Ces trois phases correspondent souvent à des aspects moins dramatiques de notre vie.
Par exemple, en milieu professionnel : annonce d'un gros surcroît de travail (alerte),
efforts importants pendant plusieurs jours pour le faire vite et bien (résistance),
démoralisation face à la difficulté de mener la tâche à bien et besoin de se reposer
(épuisement).
SIGNES ET SYMPTOMES
LES GRANDES CATEGORIES DE STRESSEURS
Le stresseur est l'événement qui déclenche la réaction de stress. Il apparaît dans
votre environnement : votre voiture tombe en panne, une lettre de rappel arrive, une
dispute avec un collègue ou un conjoint survient,
DEUX TYPES DE STRESSEURS
1/Evénements de vie ou " stresseurs existentiels "
Mort d'un conjoint,Divorce Blessure ou maladie Mariage Arrivée d'un nouveau
membre dans la famille Conflits conjugaux répétés, …..
2/Les petits tracas quotidiens
Ce sont eux surtout qui creusent le lit du stress. L'accumulation quotidienne d'une
multitude de petites contraintes, irritations et frustrations. Ces stresseurs quotidiens sont
de nature diverses :
-
Les contraintes ménagères (courses, ménage, repas à préparer)
- Les tensions interpersonnelles (petits conflits avec les proches)
- La pression horaire, stresseur le plus fréquemment mentionné (horaires chargé,
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travail en temps limité, manque de temps pour se faire plaisir…)
- L'environnement physique (bruit répété, entassement, durée et conditions de
transports en milieu urbain).
Notion de Stress professionnel
Facteurs et éléments stressants en milieu professionnel
A/ ceux qui proviennent de l’environnement
•
•
•
•
•
•
•
Précarité de l’emploi
Autorité
Demande « exagérée « de rendement et d’efficacité
Stimulation affective pour être compétent, ponctuel…
Ambiance défavorable
Rivalité
Environnement agressif
B/ ceux qui proviennent de l’individu
•
•
« handicaps » constitutionnels : anxiété, pessimisme, mauvaise appréciation de soi,
scrupule exagéré,…
« handicaps acquis » : insuffisances des compétences professionnelles réelles ou
supposées ( par l ‘individu ) face aux exigences de l’individu ; perturbations neuropsychiques ( alcool, .. ) ; maladies
•
Le BURN OUT ou « « Brûlure interne »
Nous nous sentons alors submergés, dépassés par es événements, et la capacité de notre
corps à répondre efficacement à cette menace est très sérieusement compromise. Nous
sommes à bout de nos forces physiques et émotionnelles.
Voici les facteurs de stress professionnels les plus reconnus pour leur impact pernicieux et
qui s'appliquent au travail de toutes les mères :
— Surcharge de travail
— Absence de contrôle ou contrôle limité (sur situations, événements, conditions de travail,
etc.)
— Imprévisibilité (caractère imprévu des situations et des événements)
— Absence de récompenses ou de reconnaissance pour le travail accompli
— Absence de soutien moral et social
— Valeur personnelle assignée par l'individu pour son travail : auto-évaluation
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— Absence de formation appropriée en vue d'accomplir les responsabilités qui vous
sont confiées.
Autres facteurs de stress qui entament les ressources maternelles :
- fatigue physique
- activité multicarte : être infirmière, enseignante…
- souvent sentiment d’être dépassée par les événements
- contraintes de temps
- métier où l’on est toujours de garde
- sentiment d’impuissance
- pouvoir et responsabilité
- l’absence du compagnon : la surcharge de travail sans pouvoir déléguer, l’isolement
- le manque de contrôle sur l’équilibre financier de la famille
- l’enfant malade ou à problèmes ou tout simplement sa personnalité trop différente de la
sienne
- le regard des autres
- les tresseurs cachés comme le bruit, le manque de sommeil
- les petites culpabilités : tous ces « j’aurais dû… » et « je devrais… » (être plus patiente
avec mes enfants et ne pas crier aussi facilement le plus souvent cités)
- le stress du conjoint
Les trois stades du burn-out maternel:
— Épuisement physique et émotionnel : L'individu qui se trouve dans cette phase a épuisé
l'ensemble de ses ressources intérieures mobilisée de façon prolongée pour faire face à une
situation stressante,
— Distanciation/détachement :
L'individu doit continuer à faire face, malgré son incapacité à gérer la situation. Il va alors se
distancer physiquement et émotionnellement du facteur de stress qui l'épuise Inconsciemment, il
sait que, si la situation de stress n'est plus perçue comme menaçante, elle ne sera plus capable de
l’affecter de la même manière
- Reniement des accomplissements passés, présents et futurs / déclin de productivité et
d'efficacité
Privée de ses forces et de son énergie, la personne à ce stade perd confiance en elle et en ce
qu'elle fait. Elle ne correspond pas à ce qu'elle voudrait être et elle le sait. Son jugement et ses
actions lui paraissent inappropriés.
1. Les symptômes physiologiques du burn-out :
— Épuisement physique.
— Troubles du sommeil.
— Douleurs diffuses.
— Syndrome de fatigue chronique.
2. Les symptômes cognitifs du burn-out :
— Dysphorie (état de malaise).
— Tendance à accuser les autres ou le système pour ses propres problèmes.
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— Isolement et détachement émotionnel.
~ Hypersensibilité.
— Sentiment d'impuissance.
— Pessimisme.
— Ennui.
— État dépressif.
— Indécision.
— Troubles de la concentration.
— Inflexibilité.
— Intolérance.
— Cynisme.
— Mauvaise image de soi.
— Sentiment de ne pas être en contrôle de sa propre vie.
3. Les symptômes comportementaux du burn-out :
— Réduction de la productivité.
— Irritabilité.
— Frustration.
— Propension à la colère.
— Impulsivité.
— Repli sur soi.
--- Consommation accrue de substances toxiques telles que la drogue ou l'alcool.
Le résultat final de la spirale du burn-out se caractérise la plupart du temps par une
indifférence et une incapacité de la part de l'individu à se servir de ses ressources
personnelles pour remplir ses fonctions et accomplir les tâches qui lui ont été confiées.
Ainsi, les séquelles du burn-out égalent celles identifiées dans la littérature sur le stress
chronique.
Les conséquences du burn-out maternel sur les enfants
Le burn-out peut entraîner un état dépressif chez la mère. Certaines études démontrent que les
mères dépressives interagissent avec leur entourage de deux façons :
— L'évitement.
— La colère intrusive.
Les mères dont le style d'interaction est basé sur l'évitement se comportent de façon distante avec
leurs bébés ou leurs enfants. Elles évitent leur regard et ignorent les tentatives de communication
qu'ils envoient.
Les mères dont le style d'interaction est basé sur la colère intrusive passent plus de temps avec
leurs enfants, mais leurs interactions sont empreintes de colère et de ressentiment. Les chercheurs
ont démontré que ces deux styles d'interactions généraient une augmentation des taux d'hormone
de stress cortisol aussi bien chez les enfants que chez les bébés
QUE FAIRE
* FACE AU STRESS
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Le problème des réactions de stress vient avant tout du fait que ces réactions sont en grande partie
innées, non contrôlées et souvent non conscientes et non identifiées.
Nous nous apercevons en général beaucoup trop tard de nos symptômes de tension physique, au
moment où ils se sont accumulés : c'est en fin de journée ou de semaine qu'apparaissent les maux
de dos, maux de tête, maux de ventre, sentiment de lassitude, de découragement, d'irritabilité,
etc...
Alors, plus tôt on identifiera ses réactions de stress, mieux l'on pourra y faire face.
* FACE AU BURN-OUT MATERNEL
- d’abord comprendre ce que c’est
- stop à la solitude
- moins de travail
- sélectionner les obligations les plus essentielles
- organiser les tâches de façon rationnelle
- se faire aider
- éviter le perfectionnisme
- apprendre à prendre soin de soi
- protéger son moral
- pour les pères et surtout conjoints :
- reconnaître le problème
- dire merci
- offrez votre écoute pas des solutions
- appréciez la maternité (et votre compagne!) à sa juste
valeur.
- si le burn-out est installé :
- en prendre conscience
- se soigner
- besoin d’être soutenu socialement et valorisée
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LE SYNDROME DU BEBE SECOUE
NOTION D’ HISTOIRE
En 1860, un pathologiste français Ambroise TARDIEU remarque, lors de ses autopsies que
certains enfants décédés à la suite de sévices présentent des saignements à la tête. C’est à cette
époque que pour la première fois, un lien entre hématome sous dural et mauvais traitement a été
évoqué. Mais il faudra attendre encore plus d’un siècle avant que le syndrome du bébé secoué
soit reconnu.
En 1946, John CAFFEY, radiologue américain, décrit une série d’enfants maltraités présentant un
hématome sous dural et des fractures des os longs sans notion de traumatisme cérébral. En 1971,
le docteur Guthkelch a exposé pour la première fois dans un article du journal médical
britannique, que le secouement pourrait causer des hématomes sous-duraux chez les enfants en
bas âge. Et en 1972 J. Caffey décrira la liaison entre les symptômes retrouvés chez les enfants et
un secouement violent. Suite aux conclusions de ces deux scientifiques le Syndrome du bébé
secoué sera. Vingt ans plus tard, les Etats Unis, le Royaume Uni et le Canada se mobilisent. La
France n’a pris conscience de la réalité et de l’ ampleur de ce phénomène que très récemment.
QU’ EST CE QUE LE SBS ?
Le SBS est une pathologie qui survient lorsque le nourrisson ou un jeune enfant est secoué, d’une
manière si violente , qu’un observateur non averti ne peut que la constater.
Le sbs est une forme de mauvais traitement causant des lésions cérébrales, oculaires et quelques
fois des fractures associées. Les traumatismes par secousses sont dus au fait que la tête de
l’enfant ne peut pas être suffisamment stabilisée par la musculature du cou peu développée chez
le nourrisson et le jeune enfant. D’où des déchirures au niveau tissulaire et veineux provoquant
des hématomes.
LE SCENARIO
Le pleur inconsolable est le facteur déclenchant habituel du fait de secouer un bébé. Les
tentatives de consoler l’enfant ayant échoué, l’auteur perd le contrôle et saisi violemment
l’enfant, soit par la poitrine, soit sous les bras et secoue violemment le bébé. La durée du
secouement est habituellement de 5,15 ou 20 secondes. On a estimé à partir d’enregistrement
vidéo d’une personne secouant une poupée dont les dimensions et le poids étaient tels que le
nombre de secousses varient entre 2 et 4 par secondes.
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Pendant le secouement, la tête tourne violemment sur l’axe du cou, créant des contraintes
multiples dans la tête. L’enfant s’arrête de pleurer et de respirer, provoquant une baisse de
l’apport d’oxygène au corps et particulièrement au cerveau.
(coup de fouet : la tête peut atteindre une vitesse de 120km/H )
CONSEQUENCES MEDICALES
A/ Signes et symptômes
Ils se déclarent de façon variable soit très rapidement après le secouement jusqu’à plus de 10
jours après voire 14.
Ils peuvent être divers : changement de comportement, irritabilité, pleurs excessifs ou plus
fréquents, léthargie, vomissements, diarrhées, coliques, difficultés alimentaires, convulsions,
perte de conscience ou état de conscience altéré, difficultés respiratoires ( apnée), fontanelle
bombée, accélération isolée ou progressive du périmètre crânien, parfois hématomes où l’enfant a
été saisi.
• Signes d’hypertension intracrânienne (Bombement de la fontanelle antérieure,
augmentation du périmètre crânien).
•
Trouble du tonus (Hypotonie axiale, hypertonie périphérique) ou déficit moteur.
•
Trouble du comportement (altération de la conscience, geignement, agitation,…).
•
Trouble oculomoteur (Révulsion oculaire, déviation du regard, myosis,
mydriase,…).
•
Convulsions (clonies).
•
Vomissement, pâleur.
•
Trouble thermique (hypothermie, hyperthermie).
•
Trouble respiratoire.
B/ Lésions
1/ intracrâniennes : hémorragies cérébrales, œdème cérébral
L’hématome sous dural est une collection liquidienne composée de sang et de liquide céphalorachidien dont l’installation est lente et s’étend sur plusieurs heures ou jours.
2/ hémorragies rétiniennes : bi ou unilatérales .
3/ osseuses : parfois associées des fractures des os longs, des côtes ou du crâne.
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4/Lésions cutanées
Les lésions cutanées traumatiques visibles sur la face ou le corps sont retrouvées dans
23,7% des cas.
Pronostics séquelles
-
-
mortalité dans 10% des cas
séquelles gravissimes dans 50% des cas : déficits moteurs sévères ( hémiplégies,
tétraplégies ), troubles visuels grave voire cécité, retard mental, débilités mentales
profondes, épilepsies rebelles.
Pour les autres, séquelles visibles à long terme : retard mental léger, troubles du
comportement ou hyperactivité, difficultés scolaires, troubles visuels légers
ENFANTS CONCERNES
►AGE DE L’ENFANT
Le syndrome du bébé secoué peut survenir à n’importe quels moments jusqu’à l’âge de 2 ans.
Mais on le remarque surtout chez les moins de 1 ans, avec un pic vers les 4-5 mois.
►SEXE DE L’ENFANT
Les garçons sont plus touchés par ce phénomène. La prédominance des garçons parmi les
victimes du SBS est décrite par la quasi-totalité des auteurs.
► LES ENFANTS A RISQUE
Ce sont ceux où il y a eu des incidents durant la grossesse, une séparation néonatale, une maladie
congénitale, des naissances multiples, une prématurité
CIRCONSTANCES DU SECOUEMENT
1/Négligence : dans 2/3 des cas
Le bébé n’arrête pas de pleurer, les cris deviennent insupportables, le bébé est secoué
pour arrêter les pleurs. Les parents ou le gardien d’enfant pensent que secouer un enfant
est moins dangereux que de le frapper. Les pleurs s’arrêtent et les parents croient avoir
trouver la bonne réponse.
2/ maltraitance : 1/3 des cas. L’enfant est secoué et brutalisé intentionnellement
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LES AUTEURS
La plupart des victimes de SBS sont agressées par des hommes. On retrouve 70% dans
l’entourage de l’enfant et 30% par les assistantes maternelles.
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