Le PCAE - Chambre d`agriculture d`Eure-et-Loir
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Le PCAE - Chambre d`agriculture d`Eure-et-Loir
Le PCAE Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles 1er juillet 2016 Contexte du PCAE En 2015, les dispositifs PVE, PMBE et PPE utilisés depuis 2007 pour obtenir des aides FEADER sur les investissements disparaissent. Ils sont remplacés, depuis avril 2015, par un dispositif unique : le Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations (PCAE), décliné au plan régional pour mobiliser les fonds européens FEADER. Le PCAE est également financé par l’Etat, le Conseil régional (une partie des aides aux investissements des CAP’filières), les Agences de l’eau et potentiellement les Conseils départementaux. Le Conseil Régional Centre-Val de Loire, l’autorité de gestion du FEADER pour la programmation 2014/2020, a défini 5 priorités pour le PCAE : Moderniser les exploitations d’élevage (priorité sur la mise aux normes des exploitations en zones vulnérables) ; Contribuer à la maîtrise de l’utilisation des intrants ; Améliorer la performance énergétique des exploitations ; Soutenir les secteurs prioritaires, c’est-àdire l’élevage toutes filières et les productions végétales spécialisées (arbo, viti, maraîchage, pépinière, horticulture, chanvre, lin, pomme de terre, semences) ; Aider les investissements permettant d’améliorer les performances économiques et les conditions de travail. Les fondamentaux Un projet global d’exploitation à argumenter ; Taux d’aide de base : 20 % avec majorations possibles jusqu’à 50% ; Un projet mobilisant minimum 5 000€ d’aides publiques ; 3 Appels à projet en 2016 : 1er janvier au 15 mars ; 15 mars au 30 juin ; 1er juillet au 21 septembre. Le PCAE, comment ça marche ? Pour répondre au PCAE, la première exigence est de disposer d’un projet global d’exploitation, à l’inverse du PVE qui pouvait financer des investissements ponctuels. L’éligibilité du demandeur Les exploitants agricoles individuels ou en société, les CUMA et autres coopératives exerçant une activité agricole, les GIEE, les lycées d’enseignements, les organismes de recherche et d’expérimentation peuvent bénéficier d’un PCAE. Le siège du bénéficiaire doit être situé dans la Région Centre – Val de Loire. Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir - 2016 Une même exploitation agricole ne pourra bénéficier des financements PCAE que pour deux dossiers au cours de la programmation 2014 à 2020. Les exploitations ayant bénéficié d’une aide PMBE et/ou PVE et/ou PPE dans les 5 dernières années peuvent déposer un dossier dans le cadre du PCAE. 1 L’éligibilité du projet via la grille de sélection Le projet d’exploitation sera noté via une grille de sélection en fonction d’une liste de critères environnementaux, économiques, sociaux et géographique permettant de valider un nombre de points. Il existe 2 grilles de sélection selon les catégories d’investissements : investissements productifs, investissements non productifs. Les points sont cumulatifs à l’intérieur d’une même grille, c’est-à-dire qu’ils s’additionnent. Le projet pourra être retenu pour l’attribution de financements du PCAE s’il dépasse au minimum 100 points et dans la limite des crédits disponibles. Un dossier refusé sur un appel à projets pourra être redéposé si l’investissement n’a pas été engagé. Si un projet comporte des investissements productifs et non productifs, il est nécessaire de déposer deux dossiers. Une note sera alors attribuée à chaque dossier selon les grilles d’investissements productifs, et d’investissements non productifs. Tableau 1 : Grille de sélection pour investissements productifs – extrait du 3ième AAP 2016 Les investissements éligibles Les investissements qui rentrent dans le champ du PCAE sont consultables dans l’appel à projet diffusé le 1er janvier 2016 en annexe 3 disponible sur le site de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir à dans la rubrique gestion-et-projetdexploitation/aides-a-linvestissement. Certains diagnostics comme ceux permettant de dimensionner une aire de lavage du pulvérisateur sont éligibles. Le matériel d’occasion n’est pas éligible. 2 En cas d’auto-construction, le coût des matériaux est éligible mais la main-d’œuvre ne l’est pas. Tout investissement commencé (commande réalisée ou acompte versé) avant le dépôt de demande d’aide complète ne sera pas pris en compte pour le calcul des dépenses. Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir - 2016 Les taux d’aides publiques Pour les aides concernant les investissements productifs, le taux d’aide appliqué (unique pour tous les cofinanceurs) est le suivant : Bonification de 10 % si économie d’énergie ou réduction d’intrants ; Bonification de 10 % si JA (Certificat CJA), ou si exploitation en Agriculture Biologique, ou si engagement dans un signe officiel de qualité ; Bonification de 10 % dans les territoires prioritaires (bassins d’alimentation de captages, zones Natura 2000, territoires sous contrat agence de l’eau) si enjeux réduction d’intrants ou érosion ; Bonification de 10 % pour les nouveaux multiplicateurs de semences, l’engraissement des bovins viande, les filières viandes blanches. Pour les investissements productifs portés par une CUMA hors mise aux normes : Il y a possibilité supplémentaires : 20 % de taux de base ; (40% pour les mises aux normes élevage) Attention : on ne peut pas dépasser 40 % d’aide (50 % si JA ou Agriculture Biologique) 35 % de taux de base ; Bonification de 10 % si économie d’énergie ou réduction d’intrants. La plupart des investissements en CUMA ne sont pas soutenus par le PCAE mais par des dispositifs locaux (Contrats Régionaux de Solidarité Territoriale). Les hangars sont néanmoins soutenus par le PCAE. de majorations 15 % si projet collectif porté par un GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Ecologique) ; 10 % si projet s’inscrivant dans le « partenariat européen pour l’innovation ». Attention, des taux différents sont appliqués pour la mise aux normes des bâtiments d’élevage dans les nouvelles zones vulnérables 2012 et 2015, pouvant aller jusqu’à 60 % d’aide. Se rapprocher du Service Elevage de la Chambre d’agriculture pour plus de précisions sur le sujet. Les investissements dits « non productifs », c’est-à-dire ceux qui ne concourent pas à une augmentation significative de la production de l’exploitation (haies, clôture pour mise en défense d’une zone sensible, barres d’effarouchement… ), seront aidés par les 2 Agences de l’eau et l’Etat avec un taux d’aide publique de 80 %. La grille de sélection des investissements non productifs est différente de celles encadrant les investissements productifs. Elle est disponible en page 10 de l’appel à projet consultable sur le site de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir dans la rubrique gestion et projet d’exploitation/aides à l’investissement. Attention, les aires de lavageremplissage des pulvérisateurs sont considérées comme des investissements productifs, à la demande de l’Union européenne. Dimensionnement financier du projet Il existe un montant minimal d’investissement. Pour les investissements productifs, ce montant est lié au d’aides : voir tableau 2 ci-dessous. taux Tableau 2 : Montant minimum d’investissement selon le taux d’aides Montant mini d’aides publiques Montant mini de l’investissement Investissement Production - 20% 5 000€ 25 000€ Investissement Production - 30% 5 000€ 16 700€ Investissement Production - 40% 5 000€ 12 500€ Investissement Production - 50% 5 000€ 10 000€ Investissement Non Productif - 80% 3 300€ 4 125€ Taux d’aides Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir - 2016 3 Le plafond d’investissement éligible est de 200 000€, avec des cas particuliers selon les co-financeurs. L’agriculteur pourra déposer 2 dossiers dans la période 2015-2020 pour un investissement productif. Il devra respecter un délai de 1 an maximum (à partir de la décision d’attribution de la subvention) pour lancer les travaux et 2 ans maximum (à partir du lancement) pour les terminer. Si l’agriculteur veut démarrer rapidement les travaux, il peut le faire dès lors qu’il a reçu un accusé de réception de dossier déposé complet à la DDT. Attention, l’accusé de réception d’un dossier complet ne vaut pas garantie de financement. Le cas particulier des CAP’filières La politique agricole du Conseil régional notamment en matière d’investissements sur les exploitations agricoles est largement axée sur les CAP’filières qui existaient avant le PCAE. Les CAP’filières sont au nombre de 14 en Région Centre Val de Loire. Ils correspondent à l’ensemble des filières de productions présentes en région notamment l’élevage, et les semences. Un agriculteur qui était aidé jusque-là parce que son investissement correspondait à ceux encouragés par le CAP’filières continuera de l’être, mais les taux et modalités d’intervention peuvent toutefois évoluer. Si l’exploitant envisage un investissement inférieur à 10 000 €, il bénéficiera du CAP filière uniquement (Demande d’aide spécifique Cap Filière). Pour un dossier éligible au CAP filière supérieur à 10 000€ (ou 15 000€ pour la CAP Ovin), il bénéficiera des financements du PCAE et devra monter un dossier PCAE (hors CAP’filière « semences » qui nécessite un dossier PCAE quel que soit le montant de l’investissement). Dans tous les cas, le porteur de projet devra se rapprocher des animateurs CAP’filières à la Chambre régionale d’agriculture Centre Val de Loire, ou de leurs relais départementaux. Démarches et échéances 3 appels à projet en 2016 : er Du 1 Janvier au 15 mars 2016 inclus ; Du 16 mars 2016 au 30 juin 2016 inclus ; er Du 1 juillet 2016 au 21 septembre 2016 inclus. Pour déposer un dossier dans le cadre du PCAE, le demandeur doit prendre contact avec sa DDT (organisme instructeur) et/ou la Chambre départementale d’agriculture ou l’animateur de filière pour les dossiers CAP’filières. Un dossier se base sur des dépenses prévisionnelles. Pour les dépenses supérieures à 2 000 €, plusieurs devis sont exigés. Dans le cas d’une mise aux normes de stockage d’effluents dans une nouvelle zone vulnérable (2012 ou 2015), l’éleveur doit prendre contact sans délai avec le service Elevage de la Chambre d’agriculture et doit initier la constitution de son dossier : réalisation du diagnostic DEXEL, demande de devis au vu des préconisations sorties du diagnostic, demande de permis de construire… En effet, l’enchaînement de ces étapes demande du temps, or l’éleveur doit déposer un dossier en 2016 s’il veut bénéficier d’une aide attractive. Attention : il faut « dire ce qu’on va faire, mais ensuite faire ce qu’on a dit »… autrement dit, l’agriculteur doit déposer un projet le plus global possible mais il devra ensuite réaliser ce projet intégralement sous peine d’être requalifié « hors PCAE » à l’issue d’un contrôle et donc de perdre la totalité des aides… L’attribution d’une aide FEADER s’accompagne également d’une obligation de publicité (panneau indiquant le soutien par des fonds européens). Contact : Olivia DAVID Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir 02 37 24 45 26 [email protected] Contact « Dossier Elevage » : Isabelle LOQUET Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir - Miermaigne 02 37 53 44 34 [email protected] 4 Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir - 2016