Communiqué de presse Les feux de l`amour

Transcription

Communiqué de presse Les feux de l`amour
les feux de l’amour
exposition au frac aquitaine
du 11 mai au 22 septembre 2012
vernissage mercredi 16 mai 2012
Artistes présentés
Avec les œuvres de Martine
Aballéa, Bas Jan Ader, Michel
Blazy, Louise Bourgeois, Sophie
Calle, Larry Clark, Claude Closky,
Serge Comte, Daniel Dezeuze,
Dewar & Gicquel, Monika Droste
et Guy Rombouts, Bernard Faucon,
Anne-Marie Jugnet, On Kawara,
Laurent Kropf, Karin Ludmann,
Duane Michals, Joachim Mogarra,
Juan Muñoz, Geörgette Power,
Florian Pugnaire, Vittorio Santoro,
Jean-François Texier, Deborah
Turbeville, Thomas Schütte,
Richard Serra, Edward Weston et
Heimo Zobernig.
Cette exposition réunit une sélection
d’œuvres issues des collections du Frac
Aquitaine et du CAPC musée d’art
contemporain de Bordeaux, complétée
par des prêts auprès de galeries ou
directement d’artistes.
Commissariat
Cécile Broqua et Cyril Vergès
Visite presse
Jeudi 10 mai à 14h
Rendez-vous au comptoir
Tous les samedis à 16h30
Présentation de l’exposition
par la médiatrice
Programmation culturelle
à venir
Ouverture du Frac
Du lundi au vendredi, 10h-18h
Samedi, 14h30-18h30
Informations presse
Aurore Combasteix : 05 56 24 70 72
[email protected]
Dans le monde d’aujourd’hui, la conviction que
l’individualisme, l’intérêt personnel et la défiance
à l’égard de l’autre gagnent en puissance est
largement commentée. Dans ce contexte, « l’amour
est cette confiance faite au hasard. Une contreépreuve. » écrit le philosophe Alain Badiou. Une
expérience de l’altérité. Le sous-titre des Feux
de l’Amour pourrait être emprunté à Stéphane
Mallarmé : « séparés, on est ensemble ». Non
comme le chante Serge Gainsbourg (« je suis venu
te dire que je m’en vais »), non comme quelque
chose de réductible à une expérience négative ou
Serge Comte, Lilith, 1996. Collection Frac Aquitaine. Photo : Frédéric Delpech
douloureuse, mais comme un état primordial, le
commencement de tout, qui permettrait de forger sa
relation à soi, à autrui et de réunir. Les Feux de l’Amour est ainsi une exposition
consacrée autant à l’amour, qu’à la notion de séparation.
La séparation comme condition sine qua non à l’amour est omniprésente dans
l’exposition. À commencer par la quête de celui ou de celle qui serait prédestiné(e)
à quelqu’un, de Mr or Mrs Right comme disent les Anglais. Cette recherche sans fin
est abordée à travers l’installation Les Tricots de minuit de Jean-François Texier où
l’attente d’une rencontre masculine et le plaisir occupent une place souveraine. Le
manque comme le moteur du désir de l’autre est au cœur de l’œuvre de Juan Muñoz,
un balcon installé sur un mur sans ouverture où personne n’apparaîtra. La rencontre,
le coup de foudre, l’éclat et l’incandescence de cet instant lié au sentiment amoureux,
cette impuissance à se dérober à cette passion est suggérée par les cinq arbalètes
de Daniel Dezeuze. La jouissance, ce moment qui emporte très loin de l’autre, est
évoquée avec Lilith de Serge Comte dont le visage aux yeux fermés et la bouche
entrouverte semble vivre l’extase. Les Feux de l’Amour explore l’existence amoureuse
perçue comme le rythme de la vitalité, une alternance de tension, de détente, de
volupté et de relâchement. C’est la vague et le ressac de la Marée mauve de Martine
Aballéa. Ce sont aussi les effets du temps sur l’intensité du sentiment amoureux
et son évolution, rendus visibles dans le processus de dessiccation de la peinture
murale de Michel Blazy où le rouge initial, symbole de la passion et de l’absolu, se
fissure. Chez Louise Bourgeois, des mains que rien ne viendra plus dénouer dans
l’éternité du bronze expriment à la fois la tendresse et l’engagement et ce qui est
insupportable à l’amour, la distance dans le face-à-face. Le miroir fissuré de Heimo
Zobernig renvoie notre propre image d’« être séparé » et pose la question : sommesnous la somme de nos différences ? La ligne de Monika Droste et Guy Rombouts qui
traverse l’espace d’exposition évoque l’altérité sous la forme d’une frontière accidentée.
Quel langage adopter dans ces conditions ? Tout au bout de cette ligne, Bas Jan Ader
pleure en noir & blanc dans la vidéo I’m too sad to tell you. Ces œuvres questionnent
la gamme des affects et des phénomènes tant physiques que psychologiques relatifs
à l’aventure amoureuse posant l’ultime question : en amour, n’est-on pas toujours
séparé ?
Hangar G2, Bassin à flot n°1 — Quai Armand Lalande — 33 300 Bordeaux — France
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