En paddle sur le Rhône, du Valais à la Méditerranée

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En paddle sur le Rhône, du Valais à la Méditerranée
Vaud et régions 25
24 heures | Vendredi 1er juillet 2016
Riviera - Chablais
La Ville n’autorise pas
la récolte de signatures
La Tour-de-Peilz
La récente demande
de référendum de l’UDC
contre l’arrêté d’imposition
n’a pas été faite dans les
règles. Elle sera reformulée
dans quelques jours
Bruno Verdi est impatient de lancer son périple, qui le mènera à la force des bras du Bouveret à la Méditerranée. PATRICK MARTIN
«Nous ne pouvions pas accepter
cette demande, qui n’est pas conforme aux prescriptions légales»,
explique Pierre-André Dupertuis,
secrétaire municipal. La Municipalité de La Tour-de-Peilz a refusé
d’autoriser la récolte des signatures dans le cadre du référendum
de l’UDC contre le nouvel arrêté
d’imposition. Cette demande ne
répondait pas aux critères de calendrier et de forme prévus dans
la loi sur l’exercice des droits politiques (LEDP). Car l’approbation
de l’arrêté d’imposition par le
Conseil communal est une décision soumise à autorisation cantonale. Dès lors, la demande de référendum doit être déposée après la
publication de l’autorisation dans
la Feuille des avis officiels par le
Canton. Or cette publication interviendra ultérieurement, le 12 juillet vraisemblablement. Les référendaires auront alors dix jours
pour reformuler leur demande.
De plus, la liste des signatures ne
respectait pas la forme requise. Et
l’intitulé de l’objet soumis au référendum n’était pas exact. «Tout
cela ne change rien à l’affaire, réagit Nicolas Fardel, chef du groupe
UDC. Nous reformulerons notre
demande.» En cette période estivale, les référendaires auront
d’ailleurs quarante jours, au lieu
de trente durant l’année, pour récolter leurs signatures.
«Cela ne change
rien. Nous
déposerons une
nouvelle demande
de référendum»
Nicolas Fardel
Chef du groupe UDC
Pourquoi au fait la Municipalité a-t-elle déposé son arrêté d’imposition (qui entérine une hausse
de 6 points, de 64 à 70) en juin
plutôt qu’à l’automne, comme
d’habitude? «Car elle ne veut pas
faire endosser la responsabilité de
cette hausse à la future Municipalité, explique Pierre-André Dupertuis. Vu que c’est elle qui a lancé
les projets de collège et de rénovation du château.» Claude Béda
En paddle sur le Rhône,
espaces verts libres
du Valais à la Méditerranée Les
tentent aussi les villages
Vevey
Pour placer la cause
de l’eau sous le feu
des projecteurs,
Bruno Verdi entend
descendre le fleuve
sur 650 km
Karim Di Matteo
Il a un petit côté savant fou, Bruno
Verdi: un parcours atypique, un
CV long comme le bras (lire ci-contre), un flot de paroles continu et
une passion sans bornes pour mener les projets qu’il accumule
comme des perles. Ce Québécois
de naissance, qui a atterri en Valais il y a trente ans et réside aujourd’hui à Vevey, déborde d’une
énergie positive infinie qu’il se
plaît à consacrer aux causes qui
lui sont chères. La dernière en
date n’est autre que l’eau.
Et pour marquer les esprits, l’homme veut frapper fort:
il entend descendre le Rhône en
paddle sur les 650 kilomètres qui
séparent le Bouveret de l’embouchure du fleuve, à Saintes-Mariesde-la-Mer, entre le 31 juillet et le
19 août. Un projet baptisé «Rêver
sur l’eau».
A raison de six à huit heures
par jour, le Canadien voguera sur
sa Moon Rocket, une planche de
12 pieds (4 mètres) offerte par une
connaissance séduite par le projet. «L’idée est née après avoir vu
un reportage sur la pollution du
Doubs. Si je n’avais qu’un message, ce serait: «Ne jetons plus
rien dans les lacs et les rivières!»
Vers le «Guinness Book»
Le périple est prévu en vingt et
une étapes: onze sur sol romand
et dix en France. «A chaque fois, je
serai reçu par les autorités et des
animations sont prévues. Des
clubs de paddle locaux me suivront également.»
La Ville de Vevey a même fait
du passage de son pensionnaire
VC5
Contrôle qualité
au large de la place du marché
l’attraction de ses festivités du
1er Août. A 60 ans tout juste, le
Vaudois d’adoption vise une inscription au Guinness Book en cas
de réussite de son périple.
Son aventure profitera concrètement à deux associations par le
système du parrainage: 650 entités publiques, entreprises et particuliers se sont engagés à contribuer à raison de 20 francs le kilomètre pour une partie ou l’entier
du parcours. Au total, les associations Waves et la Summit Foundation (Vevey), actives dans le domaine du développement durable, se partageront 15 000 francs
sous l’égide de l’association mon-
L’itinéraire
U 31 juillet Départ du Bouveret
à 20 h, direction Villeneuve,
Montreux (Sauvetage de la Vigie),
la Plage de Clarens et La-Tourde-Peilz.
1er août Passage peu après
minuit aux abords de la place du
marché de Vevey, «sa» ville, pour
le discours officiel de la syndique,
Elina Leimgruber. Dans la journée,
passage à Pully, à Lutry et arrivée
vers 16 h au port d’Ouchy.
Vers 19 h, nouveau départ suivi
par le bateau la Vaudoise et halte
nocturne à Morges, où il sera reçu
par le syndic, Vincent Jaques,
durant les festivités du 1er Août.
2 août Départ pour Rolle et pour
terminer à Nyon ce troisième jour.
3 août Arrivée à Versoix
vers midi, puis à Genève en fin
d’après-midi, accompagné
de paddlers locaux. Cérémonie
officielle avec le conseiller d’Etat
Luc Barthassat.
4 août Passage en eaux
françaises. Les étapes: Bellegarde-sur-Valserine, Seyssel,
Brangues, Lyon, Vienne, Valence,
Orange, Avignon et Arles.
19 août Arrivée programmée
à Saintes-Maries-de-la-Mer.
treusienne Ride 4 the Cause, dont
la 8e édition de son rendez-vous
culturel et sportif au Pierrier, à
Clarens, se tiendra les 27 et
28 août.
Les fans ou curieux pourront
par ailleurs suivre cette descente
du Rhône sur les réseaux sociaux
durant les trois semaines. Enfin,
un drone filmera Bruno Verdi sur
la totalité de son parcours suisse
et sur quelques étapes françaises
«en vue d’en faire un documentaire, que j’aimerais présenter au
Festival du film vert l’an prochain.
J’ai été membre de son jury par le
passé.»
L’alerte sexagénaire, «petit-neveu de Giuseppe Verdi», selon ses
dires, a un patronyme prédestiné
puisque les causes «vertes» (verdi
en italien) touchent particulièrement cet ingénieur d’affaires qui
s’applique à convaincre les entreprises à renoncer à utiliser des
produits chimiques.
Un périple «sans danger»
A entendre Bruno Verdi, l’aventure sera sans danger, malgré des
courants à 30 km/h et dix-neuf
barrages à négocier: «Jusqu’au
bout du lac, il n’y a pas de souci.
La vraie aventure commence en
France. Concernant les barrages,
les autorités sont à chaque fois
averties et je pourrai emprunter
des sorties latérales pour canoëkayak. Et en cas de chute à l’eau,
mon GPS se déclenche. Les seules
autres entraves que je pourrais
rencontrer sont météorologiques,
avec d’éventuels orages, ou des
interdictions de naviguer.»
En guise d’entraînement,
Bruno Verdi profite du moindre
rayon de soleil pour se mettre à
l’eau sous la Fourchette de Vevey,
en face de l’Alimentarium. De là, il
pagaie jusqu’à Saint-Gingolph et
retour. «Soit 16 kilomètres quand
même, où je me sens comme un
gardien du lac. Après quoi, je me
concède une petite arvine sur la
terrasse d’un restaurant pour apprécier le moment.»
Pour plus d’infos, la page
Facebook de «Bruno Verdi Artist».
Pour parrainer des kilomètres,
www.ride4thecause.org/projects/rev
er-sur-leau-3
Un parcours épatant
U Le CV de ce natif de Montréal
(Québec), en novembre 1956,
laisse pantois. Morceaux choisis.
Après des études en lettres et
histoire de l’art outre-Atlantique,
Bruno Verdi se perfectionne
en économie et administration
à Saint-Maurice (VS), en gestion
et informatique à Vevey et étudie
la muséologie à Neuchâtel.
Journaliste scientifique pour
le quotidien valaisan Le Nouvelliste
de 1987 à 1991, il crée à Sion
sa troupe de danse de 1987
à 2000. Il est parmi les chefs
de projet de la restauration et
inauguration de l’amphithéâtre
romain de Martigny, en 1991.
Formateur dans plusieurs hautes
écoles, dont l’Ecole romande d’art
et de communication de Lausanne
(Eracom), il est également
conférencier. L’homme est aussi
l’inventeur du Yatagan, un «sabre
musico-interactif» qui permet au
danseur de créer ses propres sons
(médaille d’argent de la Société
des arts, sciences et lettres, à Paris,
en 1991) et du Monolith,
une pyramide dotée de cellules
photovoltaïques qui émet des sons
au passage d’ombres (Prix spécial
du jury au Salon international
des technologies, de la création et
de l’innovation, à Paris, toujours
en 1991). Cette dernière distinction
lui vaut une attention toute
particulière de Jacques Chirac,
comme l’atteste une photo parue
dans la presse.
Ecologie
La mode des jardins
collectifs sort du milieu
urbain. Les groupes
socialiste et Ouverture
ont lancé la réflexion à Bex
Favoriser des échanges sociaux,
promouvoir la connaissance de la
nature et des écosystèmes, améliorer la qualité de vie de la population dans un village qui se densifie, les arguments ont fusé, mercredi soir au Conseil communal
de Bex, pour défendre la création
d’espaces verts libres et de potagers collectifs dans la Cité du sel.
Lancé conjointement par les
socialistes et le groupe Ouverture, le postulat «Mon jardin c’est
le tien» invite la Municipalité à
dresser un inventaire des sites
pouvant se prêter à gratter la
terre, qu’il s’agisse de bacs, de
plates-bandes ou de parcelles disséminées sur le territoire, espaces
qui pourraient ensuite être mis à
disposition de la population et valorisés avec l’appui d’organisations comme Equiterre ou Agen-
da 21. «Je suis assez utopiste de
nature, j’aime bien la verdure, j’ai
vu le film Demain et je conçois ce
genre de démarche à Chicago,
mais pas dans notre localité, où la
nature est encore bien présente»,
s’est amusé le syndic Pierre Rochat.
«Je conçois
cette démarche
à Chicago, mais
pas chez nous, où
la nature est encore
bien présente»
Pierre Rochat Syndic de Bex
Entre scepticisme et enthousiasme, le Conseil communal s’est
montré partagé, mais la question
n’a laissé aucun bord politique indifférent, si bien qu’il a voté pour
la création d’une commission de
conseillers vouée à approfondir le
sujet avant transmission à l’équipe municipale.
Flavienne Wahli Di Matteo
Montreux
Bex
Le Festival de jazz La salle culturelle
en photos
devra attendre
Le Centre culturel Maison
Visinand présente jusqu’au
31 août sur la place du Marché
l’exposition «50 éditions
du Montreux Jazz Festival
en photos». Des images et
des témoignages inédits illustrent les plus belles heures
du festival avec des figures telles
que Nina Simone, Miles Davis,
B.B. King, David Bowie, George
Clinton, Quincy Jones, Carlos
Santana ou encore Lenny
Kravitz. En regard de l’exposition, les artistes partagent
en outre de passionnantes anecdotes sur leurs concerts, le plus
souvent d'anthologie. C.B.
Repoussé en mai par le Conseil
communal pour complément
d’informations, le projet de salle
multiculturelle au centre
du village a cette fois-ci été remis
à la prochaine législature.
Malgré un marathon mené par
le municipal Christophe Siméon
pour élaborer une convention
d’utilisation de la salle incluant
davantage de précisions quant
à la pratique tarifaire, la version
détaillée n’a pas convaincu
ses collègues de l’Exécutif.
Par trois voix contre trois, dont
celle prépondérante du syndic,
le dossier sera transmis au prochain Exécutif. F.W.D.M.

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