Correction examen blanc 2009

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Correction examen blanc 2009
Examen blanc
Durée : 1 heure
Consigne : Deux questions à traiter. La question 1 est obligatoire. Une question au choix entre
les questions 2 et 3.
Question 1 :
En préparant un examen pour ses étudiant(e)s, un chargé de TD se pose la question suivante : « Est-ce
que les exercices de méthodologie sont mieux résolus par les filles que par les garçons ? ». Etant lui
même de sexe masculin, il a tendance à penser que les garçons, bien connus pour leur logique implacable,
auront forcément une meilleure note que les filles (favoritisme intra-groupe oblige). A cette première
question, tout à fait vitale (elle l’empêche de dormir la nuit) s’ajoute une autre interrogation, plus
fondamentale encore : « Réussit-on mieux un examen (en l’occurrence un examen blanc) lorsqu’on a pris
une douche le matin ou bien lorsqu’on a pris un bain ? ». Torturé par la persistance de ces questions, qui
l’empêchent de travailler (et de dormir) correctement, le chargé de TD décide de mettre au point une
recherche pour répondre à ses questions. Pour cela il fait passer à son groupe d’étudiants (composé
d’autant de filles que de garçons) un examen dont la dernière question est « Avez-vous pris une douche
ou un bain ce matin avant l’examen ? ». A partir des réponses à cette question, le chargé de TD a réparti
les étudiants dans les différentes conditions.
1) Identifiez la ou les V.I. ? Dites s’il s’agit de VI provoquée(s) ou invoquée(s) et citez les modalités.
VI n° 1 : sexe (ou genre) avec deux modalités : fille et garçon + variable invoquée
VI n° 2 : type de toilette matinale avec deux modalités : douche et bain + variable invoquée
Les deux variables ne sont pas créées par l’expérimentateur qui ne fait que les sélectionner parmi
l’existant.
2) Quelle est/sont la/les VD considérées dans cette recherche ?
VD : note moyenne à l’examen de méthodologie
3) Quelle est la méthode utilisée ? Pourquoi ?
La méthode utilisée est la méthode expérimentale et plus précisément quasi-expérimentale puisque l’on
est en présence de variables indépendantes invoquées. En effet, le/la chargé(e) de TD cherchait à tester
des hypothèses de manière à déterminer l’influence de facteurs (ici le sexe et du type de toilette matinale)
sur une mesure (ici la note obtenue à un examen de méthodologie).
4) Quelles sont les hypothèses du chargé de TD ?
L’hypothèse principale du chargé de TD est que la note moyenne à l’examen de méthodologie sera plus
élevée pour les garçons que pour les filles
Une seconde hypothèse (faible) est que la note moyenne obtenue à l’examen de méthodologie sera
différente selon que l’étudiant(e) a pris une douche ou un bain le matin.
5) Les résultats sont les suivants :
Genre
Type de toilette matinale
Douche
Bain
Fille
12
8
Garçon
11
14
Tableau 1 : Note moyenne à l’examen en fonction du genre
et du type de toilette matinale.
a) Représentez ces résultats sur un graphique.
Pour la réalisation du graphique :
-
Avoir indiqué le nom de la variable dépendante en ordonnée (avec la mention
« moyenne » puisqu’il s’agit de performance d’un groupe de sujets, ici la note
moyenne à l’examen).
La graduation de l’axe des ordonnées doit être correcte. Il faut choisir une
échelle pertinente par rapport aux données numériques.
-
- Avoir donné un titre au graphique
-
Avoir placé en abscisse un des deux facteurs et avoir placé l’autre dans la
graphique (sans avoir omis de mentionner sa légende à l’intérieur du graphique)
Genre
b) L’hypothèse du chargé de TD concernant l’effet du genre est elle vérifiée ? (pour
répondre à cette question, utilisez les données numériques).
L’hypothèse du chargé de TD selon laquelle les garçons obtiendront de meilleures notes à
l’examen que les filles est vérifiée. En effet, la note moyenne obtenue à l’examen est plus élevée
pour les garçons (m= 12.5/20) que pour les filles (m= 10/20).
6) Avez vous pris une douche ou un bain ce matin ?
Question totalement inutile mais à laquelle tout le monde a répondu sans rechigner… ce qui devrait vous
faire réfléchir sur la notion de soumission à l’autorité.
Question 2 :
Quelle(s) différence(s) faites vous entre un psychologue, un psychiatre, un psychanalyste et un
psychothérapeute ? Rédigez et argumentez votre réponse.
Intro : Les termes psychologues, psychiatre, psychanalyste et psychothérapeutes sont souvent, et à tort,
utilisés comme synonymes. Si une telle confusion est fréquente dans notre société, il existe pourtant des
différences de définitions importantes entre ces praticiens.
Le Psychologue
Le titre de psychologue ne peut être porté que par une personne ayant suivi des études de psychologie à
l’université et obtenu un Master 2 Professionnel de Psychologie ou un Master 2 Recherche associé à
un stage professionnel. La profession de psychologue est soumise au respect d’un code de déontologie.
Si le psychologue est formé à la psychologie clinique, il est à même de mener des thérapies.
Le Psychiatre
Il s’agit d’un professionnel de la santé mentale qui a reçu une formation en médecine, suivie d’une
spécialisation dans le domaine du diagnostic (définir la pathologie à partir des symptômes) et du
traitement des maladies mentales. Comme tout médecin, le psychiatre est autorisé à prescrire des
médicaments (ce qui n’est pas le cas des psychologues). Les visites chez le psychiatre sont prises en
charge par la sécurité sociale.
Le Psychothérapeute
Le titre de Psychothérapeute est problématique car il ne nécessite aucune formation particulière. Vous
pourriez tout à fait poser votre plaque demain et vous proclamer psychothérapeute. Ils ne sont pas tenus
de suivre un quelconque code de déontologie et peuvent aussi bien être d’excellents praticiens comme
de purs charlatans.
Remarque : un psychologue ou un psychiatre peut-être psychothérapeute puisqu’il n’y a pas besoin
de formation particulière pour exercer la profession de psychothérapeute.
Le Psychanalyste
Un psychologue, un psychiatre et un psychothérapeute peuvent être psychanalyste. En général, il faut,
pour être psychanalyste, avoir suivi soi même une analyse. En fait est psychanalyste toute personne qui
utilise la méthode psychanalytique.
Conclusion : Il est donc important de retenir que seuls les titres de psychologue et de psychiatre
renvoient à une formation universitaire solide et reconnue. De plus ces deux seuls titres sont soumis au
respect d’un code de déontologie. La plus grande prudence est en revanche de mise en ce qui concerne les
« psychothérapeutes »…
Question 3 :
a) « ?????????????? est le fait qu’un enfant se rende compte qu’un objet continue d’exister
même lorsque ce dernier sort de son champ de perception ». A quel phénomène correspond
cette définition ? Complétez la définition et exposez le développement de ce phénomène dans
le temps.
La permanence de l’objet renvoie à la capacité qu’à un enfant de comprendre qu’un objet qui
disparaît de son champ de perception existe toujours.
Les différentes étapes qui conduisent à l’acquisition de la permanence de l’objet
Au début du stade sensori-moteur, il n’y a pas de conscience d’objet. Même si on cache un
objet lentement et devant les yeux de l’enfant il ne manifeste aucune tentative de recherche de
l’objet. Cela ne veut pas dire pour autant que l’objet ne l’intéresse pas mais il pense que l’objet
n’existe plus. Entre 8 et 12 mois se construit progressivement la permanence de l’objet. Ce n’est
que vers deux ans, grâce à la capacité de représentation acquise par l’enfant, qu’il y a achèvement
de la permanence de l’objet. L’enfant est capable de tenir compte des déplacements invisibles de
l’objet (si on déplace un objet sans que l’enfant le voie, ce dernier va pouvoir le retrouver en se
représentant les différents lieux où pourrait se trouver l’objet). A deux ans, l’enfant maîtrise la
permanence de l’objet.
A noter que les travaux récents indiquent que la permanence de l’objet pourrait être bien plus
précoce que ne le pensait Piaget.
b) Ce phénomène est lui-même intimement lié à une capacité spécifique. Quelle est cette
capacité essentielle et comment se traduit-elle chez l’enfant de 2 ans – 3 ans (donnez des
exemples)
La permanence de l’objet est liée à la capacité de représentation de l’enfant (c’est par exemple
une image mentale). Ces capacités de représentation se manifestent dans les conduites d’imitation
différée et des premiers jeux de faire semblants, le dessin et le langage.