Japon Belgique
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Actualité l Fiscalité | Sociétés Réduire ses impôts grâce aux fr ères Dardenne P Ceci n’est pas une fiction : le tax shelter le permet depuis 2003. P Le bureau De Witte – Viselé constate que ce mécanisme reste méconnu. L a présence une nouvelle fois mas sive de films belges au Festival de Cannes remet en avant, outre le dynamisme de la production et de la création (lire en page 46), l’apport con séquent du mécanisme fiscal du tax shelter. Pour rappel, ce mécanisme fis cal permet à une société qui investit dans une production audiovisuelle ou cinématographique d’obtenir une exo nération de ses bénéfices réservés im posables à concurrence de 150 % des sommes investies, moyennant le res pect de diverses règles (dont une quo tité de dépenses encourues par la pro duction en Belgique). A titre d’exem ple, une société dont le bénéfice comptable avant impôt est un peu moins de 2 millions d’euros, et qui in vestirait en tax shelter 500 000 euros, fera une économie d’impôt de 255 000 euros. Le montant investi peut se ventiler entre un prêt (max. 40 % du montant) et un investissement direct (dit “equity”). Par cette mesure, le gouvernement fédéral permet d’in vestir dans le cinema des montants a priori destinés à l’impôt. Le méca nisme, avec la possibilité de vendre ses droits au producteur à un prix déter miné, permet d’offrir un rendement minimum garanti de 4,52 % net. Le mécanisme permet aussi une certaine flexibilité au niveau de la trésorerie en fonction de ses besoins. Mis en place en 2003, le tax shelter a déjà séduit quel que 800 entreprises, avec, pour consé quence, l’apport dans la production audiovisuelle et cinématographi que de quelque 300 millions d’euros en huit ans. Si le monde du cinéma y recourt dé sormais systématiquement, le méca nisme reste pourtant méconnu ou ob servé avec circonspection par celui des entreprises. C’est ce que constate notamment le bureau de conseil fiscal De Witte – Viselé Associés. Qui avance plusieurs explications à cet état de fait. D’abord, note Stephan De Witte, co fondateur de la société avec Sigrid Vi selé, il y a dans le chef des entreprises et des directeurs financiers “une bar rière psychologique” : investir dans le ci néma, perçu comme un secteur à ris que, n’est pas un réflexe naturel. Ensuite, et surtout, il y a la com plexité du mécanisme. “Il faudrait sim plifier le texte de la loi et le rendre plus sexy” avance Rolf Declerck, conseil fis cal chez De Witte – Viselé Associés. On pourrait aussi l’aménager, en préférant le calcul de l’exonération non pas sur le bénéfice réservé (qui peut évoluer) mais sur le bénéfice comptable. Cette complexité peut même être un obsta cle pour la prise en considération du tax shelter comme un outil fiscal profi table par des directeurs financiers ou des experts comptables. Un effort de communication, voire de pédagogie en la matière, pourrait être réalisé. Car le tax shelter ayant un impact sur le taux d’imposition et la base imposa ble, il importe de se livrer à un calcul précis de ses effets sur la fiscalité de l’entreprise. Elémentaire, mais de l’ex périence de MM. De Witte et Declerck, certaines entreprises ont parfois eu des déconvenues. Enfin, les conseils fiscaux constatent, au diapason d’une partie des produc teurs, le peu de transparence de cer tains acteurs du secteur. Certains in termédiaires ou producteurs annon cent parfois un rendement supérieur à la normal pour les montants investis, mais fondé sur des critères subjectifs. Ne faudraitil pas imposer, comme pour d’autres produits financiers et fis caux, une communication présentant le rendement réel sur une base an nuelle ? Toutefois, MM. De Witte et Declerck insistent : le tax shelter, parfaitement légal, rappelonsle, est un outil fiscal et financier réellement profitable dès lors qu’il est utilisé avec rigueur et créati vité – et suffisamment tôt dans l’année fiscale. Au contraire de certains obser vateurs, ils estiment que, non seule ment le marché n’est pas encore saturé mais qu’il pourrait être utilement étendu à d’autres secteurs culturels, notamment les arts de la scène. A.Lo. U www.dwva.be. Épinglé Liège Airport donne des ailes au cinéma Banque Michel Pébereau annonce son départ de BNP Paribas Michel Pébereau, 69 ans et président de BNP Paribas, prendra sa retraite à la fin du mois de mai, a-t-il annoncé lors d’un discours préparé à l’occasion de l’assemblée des actionnaires de la banque française. M. Pébereau aura comme successeur le CEO Baudouin Prot. Jean-Laurent Bonnafé, COO depuis 2008, deviendra le nouveau CEO. (AFP) AP Economie Win-win-win. En 2010, Liège Airport a investi via le tax shelter 250 000 € dans “Le Gamin au vélo” des frères Dardenne, 150 000 € dans “Les Géants” de Bouli Lanners et 100 000 € dans “Bye, bye Blondie” de Virgine Despentes. Au-delà de l’intérêt fiscal – ici une réduction d’impôt de 250 000 € – Liège Airport suit une démarche cohérente, comme le précise Christian Delcourt, communication manager de la société : “Nous sommes une société de développement régional. Ce qui passe par notre core business, mais aussi par notre soutien aux acteurs socio-économiques de la région, comme le Standard de Liège ou l’Ulg. Nous suivons la même logique en choisissant des productions tournées en pays de Liège.” Christian Delcourt se fait l’écho de la majorité de ceux qui ont expérimenté le tax shelter : “C’est une mécanique bien huilée, qui profite à tous : l’investisseur voit ses impôts baisser, le producteur trouve de l’argent et l’Etat dégage des recettes supplémentaires grâce à l’activité générée.” Et quand les films soutenus se retrouvent à Cannes, c’est “la cerise sur le gâteau”. Certains investisseurs du “Gamin au vélo” monteront ainsi les marches cannoises avec les Dardenne, le 15 mai. Qui a dit que le cinéma belge n’est pas glamour ? A.Lo. Fiscalité Les salariés célibataires sans enfant sont les plus taxés Les salariés célibataires belges sans enfant paient des impôts sur le revenu moyen les plus importants des pays de l’OCDE. En moyenne, ils sont ponctionnés de 55,4% de leur revenu. Ils sont suivis dans l’OCDE par la France (49,3%) et l’Allemagne (49,1%), constate-t-on mercredi dans le rapport annuel “Les impôts sur le salaire” de l’OCDE. La charge moyenne de l’impôt et cotisations sociales a augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. Pour les couples mariés disposant de deux salaires et ayant deux enfants, la part des impôts est de 47,8% en 2010 en Belgique qui détient une nouvelle fois le record de l’OCDE. Les impôts et cotisations sociales pour des couples mariés disposant d’un seul revenu égal au salaire moyen et ayant deux enfants atteignent 39,6% du revenu. (Belga) Réseaux sociaux Facebook : alerte au virus Facebook a laissé par erreur des annonceurs publicitaires avoir accès à des données d’utilisateurs, affirme mardi la société de sécurité informatique Symantec. Des mots-clés de sécurité auraient été utilisés pour envoyer des messages ou d’obtenir des informations personnelles sur des profils Facebook, a expliqué Nishant Doshi, de Symantec, qui conseille aux utilisateurs de Facebook de changer leur mot de passe. (AFP) Europe Soutien allemand pour Mario Draghi à la BCE L’Italien Mario Draghi a désormais toutes les chances de succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) à l’automne, la chancelière allemande Angela Merkel lui ayant finalement accordé son blanc-seing. “L’Allemagne pourrait soutenir sa candidature pour le poste de président”, a-t-elle dit dans un entretien à l’hebdomadaire “Die Zeit”. l Crédits Les prêts verts ont de belles couleurs P La demande a doublé par rapport à 2010. Il est vrai qu’il est temps d’y penser... L es prêts verts ont le vent en poupe depuis le début de l’année : plus de 10 000 crédits ont en effet été octroyés sous la forme d’un crédit hypothécaire au cours des trois pre miers mois, selon Febelfin, la fédéra tion du secteur financier . A cela, il faut également ajouter les crédits accordés dans le cadre de prêts à tempérament (dont les taux sont plus élevés, mais qui ne nécessitent pas d’acte notarié) : il y en a eu environ 5500 au cours du premier trimestre. Sur un an, la production de KBC en prêts verts a globalement augmenté de 26 La Libre Belgique - jeudi 12 mai 2011 147 % en nombre de crédits accordés et de 161 % pour les montants. Une performance qui permet à KBC d’avoir environ 30% de parts de marché pour les prêts verts. Chez ING, le hausse des crédits verts via des crédits à la consommation est de 77 % en nombre au premier trimes tre, et de 95 % en volume. La progres sion dans le cadre d’un crédit hypothé caire est même qualifiée de “phénomé nale” par ING : elle est en effet de... 500 % en raison, il est vrai, d’un démar rage tardif de la formule dans l’exBBL. Ces prêts verts représentent encore 10 % du total de la production crédits chez Argenta. Au Crédit Agricole, la proportion est de 17 % de l’ensemble des prêts à tempérament et de 2 % de l’ensemble des crédits aux particuliers. Comment expliquer ce succès? Il est vrai que ces prêts verts bénéficient d’un double avantage. D’une part, l’emprunteur bénéficie d’une bonifica tion de taux de 1,50 %. En d’autres ter mes, le taux de son crédit vert sera de 1,50 % inférieur au taux d’un crédit hypothécaire classique, par exemple. De plus, ce crédit permet une réduc tion. De quel ordre? Elle s’élève à 40 % des intérêts réellement payés durant la période imposable. Le plafond a été fixé à 15000 euros par an, par habita tion et par emprunteur. Les prêts verts sont essentiellement contractés pour la pose de panneaux voltaïques et de doubles vitrages. C’est le cas chez BNP Paribas Fortis, au Cré dit Agricole ou encore chez Argenta. Chez BNP Paribas Fortis, 18,52 % des prêts verts à tempérament le sont éga lement pour remplacer une chaudière, une proportion qui tombe à 3 % dans le cadre d’un crédit hypothécaire. Quel est le montant moyen em prunté dans le cadre d’un crédit vert? Il est de 14000 euros chez CPH Banque et de 15 334 euros chez Argenta. Le montant varie aussi en fonction de la formule choisie : 10 755 chez KBC, 14072 et 11895 euros chez BNP Pari bas Fortis dans le cadre d’un prêt à tempérament, et respectivement 19049, 21025 et 19041 euros dans le cadre d’un crédit hypothécaire. Le bon de ces derniers mois s’expli que aussi par le fait que, dans l’état ac tuel des choses, bonification d’intérêt et déduction fiscale prendront fin le 31 décembre 2011. Si la mesure n’est pas prolongée, “le crédit doit être contracté le 31 décembre 2011 au plus tard” pour pouvoir bénéficier de ces deux avanta ges, rappelle Dexia Banque, même si les travaux sont effectués en 2012. P.D.-D. Japon Repenser l’avenir Belgique Mieux utiliser l’espace habitable En vente dès le 12 mai chez votre libraire – 3,50 € jeudi 12 mai 2011 - La Libre Belgique 27