Les buis - Je fleuris la Moselle
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Les buis - Je fleuris la Moselle
Je fleuris la Moselle Les buis : quelle classe ! QUAND LE PLANTER ? Idéalement : en août et septembre, en pleine terre, afin de favoriser son enracinement. Sachez qu’il résiste assez facilement à nos hivers (sauf s’il est planté en pot), mais il n’aime pas les vents froids, ni la neige persistante qui risque de le déformer : dégagez-la le plus vite possible. Les buis ont la réputation de pousser lentement, mais une fois qu’ils sont bien enracinés, la longueur des pousses peut atteindre 10 à 12 cm pour les buis de bordures et 25 cm pour les buis à grandes feuilles, et surtout si votre terre est riche et bien drainée. Apportez chaque automne du compost bien décomposé à son pied. QUAND LE TAILLER ? l Si vous souhaitez qu’il ait un port naturel, point besoin de le tailler. l Si par contre, vous souhaitez lui apporter une forme comme sur cette photo, il est préférable de le tailler à deux reprises : fin juin – début juillet et fin août – début septembre. Chez les buis plus âgés, une taille au milieu de l’été peut suffire. En général, je vous conseille de couper au moins les deux tiers de la nouvelle pousse. Chez les sujets âgés, coupez très près de la base des nouvelles pousses afin d’éviter que la forme ne « grossisse » et se déforme. l Si vous souhaitez le rajeunir, coupez toutes les petites pousses pour ne conserver que le « squelette » de branches principales. Ne vous inquiétez pas, elles vont très vite donner de nombreuses jeunes pousses aptes à former un nouveau corps. Attention : si vous le taillez un jour de grand soleil, couvrez-le d’un voile de forçage maintenu humide pendant quelques jours, sinon, les feuilles qui jusqu’ici étaient ombragées par les autres, risquent de brûler au soleil. QUOI PLANTER ? l Pour les haies : Buxus sempervirens ‘Arborescens’ qui a des feuilles larges et brillantes et dont le port est assez lâche. Son développement important peut même le destiner à être conduit en sujet isolé car il peut monter à plus de 10 m. l Pour les bordures : choisissez Buxus sempervirens ‘Suffruticosa’, un buis de petite taille dont les feuilles font deux centimètres. C’est le seul qui convienne vraiment pour cet usage. Mais attention il est plus fragile et supporte mal les excès… de chaleur ou d’humidité. l Pour l’art topiaire : plusieurs possibilités, à commencer par Buxus sempervirens aux feuilles rondes qui peut faire facilement 20 cm de pousse par an dans de bonnes conditions. De quoi tailler de magnifiques boules qui donneront un air très classe à votre jardin. Ou bien B. sempervirens ‘Handsworthiensis’, au port très compact, et également la variété ‘Rotundifolia’ qui se prête bien à la confection de topiaires de plus grand format. Vous pouvez enfin choisir des variétés panachées comme ‘Argentea’, ‘Elegantissima’ (aussi dénommée ‘Elegans’) ou ‘Aureovariegata’, panachée de crème, qui apporteront des touches de lumière dans les situations mi-ombragées. Alors, à vos sécateurs !!! *L’art topiaire consiste à tailler les arbres et arbustes dans l’objectif de leur donner une forme artificielle, géométrique ou sensée représenter des animaux ou des objets. Anne Jolas - Animatrice Départementale du Fleurissement Fleurir, embellir, cultiver l’authenticité ... à vos côtés Vous pouvez vous inscrire au concours départemental “Je fleuris la Moselle” en envoyant votre candidature par internet au : Mon petit conseil ... Si vous souhaitez planter des buis pour une bordure, la quantité nécessaire peut représenter un coût important. Une solution économique est de se lancer dans le bouturage (cf rubrique n°4). En février/mars prélevez des rameaux d’une petite dizaine de centimètres auxquels vous enlèverez les feuilles du bas et la partie terminale puis plantez dans un mélange de sable, de tourbe et de terre. Gardez ces boutures en pots pendant deux ans à l’ombre l’été avant des planter définitivement. www.jefleurislamoselle.com Credit Photo : J.C. KANNY- CDT Moselle Je dois reconnaître que les buis ne m’ont jamais guère intéressée : j’ai dû en tailler un en cube dans ma jeunesse sans y trouver plus de plaisir que cela… c’est pourquoi, d’ailleurs, j’ai arraché sans regret toutes les bordures en buis du propriétaire précédent quand j’ai eu mon propre jardin, pour réaliser mes massifs de vivaces. Ce n’est qu’en découvrant le jardin d’une amie, l’année dernière que mon intérêt pour cet arbuste s’est ravivé. Son petit jardin était empli de plantes vivaces toutes plus belles les unes que les autres, campanules, phlox, pieds d’alouettes : plantes de nos grands mère au port si naturel et généreux. Mais, contrairement à mon jardin, il y avait ce quelque chose en plus qui le rendait plus… structuré, qui lui apportait une âme en quelque sorte. C’est ce jour là que j’ai compris la réelle valeur ajoutée de ces arbustes qui, par leur couleur, et les formes qu’elle avait pu leur donner, constituaient un réel écrin pour toutes les autres fleurs et qui, de plus, permettaient de créer des rythmes grâce aux contrastes entre ces derniers. Depuis, j’ai donc redécouvert cette merveille et en voilà son mode d’emploi : Il faut savoir que le buis a été employé dans les jardins depuis toujours, (les romains l’ utilisaient beaucoup), principalement pour les haies, les bordures et la pratique de l’art topiaire*. Son feuillage est en effet persistant et il peut être taillé très facilement. Cet arbuste a une longévité exceptionnelle et n’a pas d’exigence particulière. Il pousse facilement dans tous les types de sols, qu’ils soient calcaires ou argileux, et supporte aussi bien le soleil que l’ombre légère. La seule situation qui lui déplaît franchement serait d’être planté dans un terrain gorgé d’eau. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le roussissement de ses feuilles est souvent du à un excès d’humidité (et pas à un manque d’eau !). Ses autres qualités sont nombreuses : il reste bien vert, son feuillage est dense, il pousse aussi bien en pot qu’en pleine terre, et son aspect classique permet de mettre en valeur toutes les jolies fleurs de votre jardin. 21