La solitude chez les aînés,
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La solitude chez les aînés,
La solitude chez les aînés, une préoccupation actuelle en ergothérapie Par Émilie Cossette, Josiane Farly, Lisa Houde, Marie-Pier Ouellet et Véronique St-Michel 1 2 3 4 5 6 Question de départ Comment rejoint-on les personnes âgées vivant de la solitude et qui n’ont pas de contact avec le milieu de la santé ? 7 Objectifs de la présentation Vous sensibiliser au phénomène de la solitude chez la personne âgée Vous démontrer l’importance du rôle de l’ergothérapeute 8 Plan de la présentation Pertinence du sujet Définitions des concepts Facteurs de risque et de protection Conséquences Évaluations Interventions Rôle de l’ergothérapeute Discussion Conclusion Période de questions 9 Pertinence du sujet Conséquences sur la santé physique et mentale des personnes âgées Peu d’interventions faites en ergothérapie 10 Pertinence du sujet Stéréotype : L’expérience normale à un âge avancé est associée à une négligence sociale, l’isolement social et une relation fragile avec le réseau social (Victor, Grenade et Boldy, 2005) 90% des gens croient en ce stéréotype 82% de ceux-ci sont âgés de 55 ans et + 11 Pertinence du sujet Dans une étude, près de la moitié des personnes âgées mentionnaient que le téléviseur était leur seul compagnon 12 Définitions des concepts Solitude (De Jong Gierveld, 1998 ; Findlay, 2003) Expérience individuelle subjective et négative Perception d’un manque qualitatif et quantitatif dans les relations Insatisfaction concernant le nombre de contacts sociaux Intensité variable selon les individus Deux types : Solitude émotionnelle Solitude sociale 13 Définitions des concepts Isolement social (Havens et al., 2004; Savikko et al., 2005) Mesure objective du nombre et de la fréquence des contacts sociaux Faible intégration d’un individu dans un environnement social : Absence ou peu de contacts sociaux 14 Définitions des concepts Des personnes isolées socialement ne se sentent pas nécessairement seules Des personnes qui se sentent seules ne sont pas toujours isolées socialement Vivre seul peut résulter d’un choix personnel L’isolement social est donc un facteur de risque à la solitude 15 Facteurs de risque (Cohen-Mansfield et Parpura-Gill, 2006) Facteurs démographiques Facteurs de santé Facteurs environnementaux Facteurs psychosociaux Évènements stressants de la vie Les deux facteurs les plus déterminants : Perte du partenaire Détérioration de la santé (De Jong Gierveld, 1998) 16 Facteurs de protection Participation à des activités singulières Présence de personnes significatives Facteurs intrinsèques à la personne : Bien-être positif Personnalité Bonne perception de sa santé (Cohen-Mansfield et Parpura-Gill, 2006) 17 Conséquences Physiologiques : Réduction des capacités physiques Perturbation des habitudes de vie Maux de tête Nausées ↑P artérielle 18 Conséquences Psychologiques : Anxiété Affect dépressif (↑ risque de suicide) ↓ sentiment de bien-être ↓ satisfaction face à la vie ↓ estime de soi et du pouvoir d’agir Dépendance à l’alcool 19 Conséquences Augmentation de l’utilisation des services : ↑ probabilité d’admission en centre d’hébergement (DiTommaso et al., 2007) 20 Évaluations Buts : Limites des évaluations: Dépister la solitude Mesurer l’ampleur de la solitude Aucune en lien direct avec l’ergothérapie Aucune dont la population cible est la clientèle gériatrique UCLA Loneliness Scale : La plus utilisée dans la littérature 21 Interventions Groupes d’activités avec une composante éducationnelle Jardinage en groupe (Brown et al., 2004) Programme d’interventions cognitives pour faciliter le soutien social et diminuer la solitude (Winningham et Pike, 2007) Programme d’enrichissement des amitiés (Martina et Stevens, 2005) 22 Interventions Groupes d’interventions offrant un soutien social Compagnons animaux (Krause-Parello 2008) Groupes d’entraînement à l’utilisation de l’ordinateur et d’Internet Communication par Internet Vidéophone sous forme de téléconférence (Findlay, 2003) 23 Interventions Intervention individuelle : Approche FLOW (Rane-Szostak et Herth, 1995) 24 Interventions Utilisation des ressources disponibles : Programme GateKeepers (Findlay, 2003) Centre de parrainage civique 25 Rôle de l’ergothérapeute Compétences spécifiques : Connaissance des pathologies et besoins des aînés Relation d’aide Habiletés d’analyse, de gradation et d’adaptation de l’activité Utilisation d’activités significatives pour améliorer : Habiletés sociales Participation sociale Environnement social Amélioration de l’autonomie aux AVQ et AVD 26 Rôle de l’ergothérapeute Milieux d’intervention Dépistage, évaluation et intervention Enseignement aux clients, proches et aidants : Sensibiliser la population à cette problématique : Facteurs de risque Conséquences Attitudes à privilégier 27 Rôle de l’ergothérapeute Personne : Caractéristiques particulières : Environnement : Personnalité Capacités physiques et mentales Besoins affectifs et d’interactions sociales Facilite ou contraint les interactions sociales Répond plus ou moins bien aux besoins de la personne Occupation : Entrer en relation avec l’environnement Satisfaire les besoins relationnels L’interaction peut créer un déséquilibre et entraîner la solitude et l’isolement social 28 Discussion Éléments que l’ergothérapeute doit considérer dans ses interventions: Accessibles à tous Adaptées aux conditions particulières des personnes Longue durée d’intervention pour de meilleurs résultats 29 Discussion Forces de la littérature : Beaucoup d’études récentes sur la solitude et l’isolement social Idées d’interventions en lien avec des occupations pouvant être significatives Résultats concluants et encourageants Liens faciles à faire avec l’ergothérapie 30 Discussion Limites de la littérature : Aucun outil spécifique à la solitude chez les personnes âgées Aucun outil spécifique à l’ergothérapie Absence d’auteurs ergothérapeutes Peu de recherches menées au Canada Surabondance de définitions de concepts 31 Conclusion La question de départ demeure toujours : Comment rejoint-on les personnes âgées vivant de la solitude ? Aucune réponse complète n’est possible, malgré: Approfondissement des connaissances sur le sujet de la solitude et l’isolement social Pistes d’interventions GateKeepers Il s’agirait d’une bonne question pour d’éventuelles recherches! 32 Conclusion Rôle important et significatif de l’ergothérapeute auprès de la clientèle gériatrique vivant de la solitude Cette problématique doit être investiguée pour améliorer les interactions sociales des personnes âgées afin de leur assurer une meilleure qualité de vie 33 Conclusion « Les relations avec autrui nous nourrissent, nous enrichissent et nous permettent de mieux nous connaître. Les résultats des études révèlent que les relations avec autrui peuvent contribuer à nous rendre plus en santé, plus heureux et à accroître notre succès (Clark, W., 2002). » 34 Remerciements Mme Line Robichaud Mme Karine Latulippe Mme Dominique Caron 35 Références Brown, V., Aimee, C., Dwozan, M., Mercer, I., Warren, K. (2004). Indoor gardening and older adults: Effect on socialization, activities of daily living and loneliness. Journal of gerontological nursing, Octobre 2004, 34-42 Clark, W. (2002). Le temps passé seul. Statistique Canada, catalogue n°11-008, 2-7 Cohen-Mansfield, J. et Parpura-Gill, A. (2007). Loneliness in older persons : a theoretical model and empirical findings. International Psychogeriatrics, 19(2), 279-294. De Jong Gierveld, J. (1998). A review of loneliness : concept and definitions, determinants and consequences. Clinical Gerontology, 8, 73-80. Di Tomasso, E., Turbide, J., Poulin, C. et Robinson, B. (2007). L’échelle de solitude sociale et émotionnelle (ÉSSÉ) : A french-canadian adaptation of the social and emotionnal loneliness scale for adults. Social behavior and personality, 35(3), 339-350. Findlay, R. A. (2003). Intervention to reduce social isolation amongst older people: where is the evidence? Ageing & Society, 23, 647-658. Havens, B., Hall, M., Sylvestre, G. et Jivan, T. (2004). Social isolation and loneliness: differences between older rural and urban Manitobans. Canadian journal on aging, 23(2), 129-140. 36 Références (suite) Krause-Parello A., C. (2008). The Mediating Effect of Pet Attachment Support Between Loneliness and General Health in Older Females Living in the Community. Journal of Community Health Nursing, 25, 1-14. Martina, C.M.S. et Stevens, N.L.(2006). Breaking the cycle of loneliness? Psychological effects of a friendship enrichment program for older women. Aging and mental health, 10(5), 467-475. Rane-Szostak, D. et Herth, K.A. (1995). A new perspective on loneliness in later life. Issues in Mental Health Nursing, 16, 583-592. Savikko, N., Routasalo, P., Tilvis, R.S., Strandberg, T.E. et Pitkälä, K.H. (2005). Predictors and subjective causes of loneliness in an aged population. Archives of Gerontology and Geriatrics, 41, 223-233. Victor, C., Grenade, L. et Boldy, D. (2005). Measuring loneliness in later life: a comparison of differing measures. Reviews in Clinical Gerontology, 15, 63-70. Winningham, R.G. et Pike, N.L. (2007). A cognitive intervention to enhance institutionalized older adults’ social support networks and decrease loneliness. Aging & Mental Health, 11(6), 716-721. 37 Période des questions 38 Geste qui vient du coeur! 39