Fiche de remédiation n°3 : les figures de style

Fiche de remédiation n°3 : les figures de style
Première partie : métaphore et comparaison
1. Relevez les métaphores dans cet extrait de roman. Vous essaierez de préciser à chaque
fois quel est le comparé et quel est le comparant. Comment appelle-t-on ce genre
particulier de métaphore ? Comment la reconnaît-on ?
Il chercha un calepin, le trouva ainsi qu’une pointe Bic à triple couleur. Il y inscrivit les paroles qui
excitaient son attention en rouge, à la suite les unes des autres, quitte à y réfléchir plus tard. « Pour
quand je serai vieux, se dit-il. A présent, j’agis, je vis. »
Peu à peu cette sorte de pêche le captiva, le passionna. Il jetait son filet, harponnait une phrase, ferrait
quelques paroles, les inscrivait d’une écriture appliquée pour « plus tard ».
Andrée Chédid, Le Message.
métaphore
« cette sorte de pêche »
« Il jetait son filet »
« harponnait une phrase »
« ferrait quelques paroles »
comparé
comparant
le fait de saisir des paroles au la pêche et ses gestes : jeter le
hasard et de les écrire
filet, harponner, ferrer
Ce genre de métaphore s’appelle une métaphore filée. On la reconnaît au fait qu’elle s’étend à
plusieurs mots appartenant au même champ lexical.
2. Lisez cet extrait de poème. Relevez les comparaisons. Dites quel est le comparé, quel est
le comparant et précisez quel est l’outil de comparaison.
Quelle autre figure de style apparaît aussi dans ce texte ?
Harmonie du soir
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal.
comparaison
« ainsi qu’un
encensoir » (v.3 et 6)
« comme un cœur
qu’on afflige » (v.
« comme un grand
reposoir »
comparé
« chaque fleur »
comparant
« un encensoir »
« le violon frémit »
« un cœur qu’on
« comme »
afflige »
« un grand reposoir » « comme »
« le ciel »
outil
« ainsi qu’ »
On trouve aussi la métaphore : « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir / valse
mélancolique et langoureux vertige ».
Seconde partie : figures variées
Exercice 1 : relevez, nommez et définissez les figures de style utilisées dans
chaque phrase.
a) Il est heureux comme un poisson dans l’eau. comparaison
b) Avec le soleil de plomb qu’il fait aujourd’hui, tout le monde est assoiffé. hyperbole
c) J’aimerais visiter la capitale de l’Italie. périphrase
d) Impossible de lire tout Victor Hugo ! métonymie
e) Il y avait des jeunes, des vieux, un monde fou, toute la ville était là ! énumérationgradation-hyperbole
f) Le ballon ovale a-t-il autant d’adeptes que le ballon rond ? 2 métonymies
g) Paris s’est fait belle pour accueillir la reine d’Angleterre. personnification
h) C’est le plus beau cadeau de ma vie. hyperbole
Exercice 2 : relevez et nommez les figures de style dans chaque extrait
a) Anaphore et énumération :
Comment font-ils, les autres, malgré la guerre, malgré la pénurie, pour sortir de leur plumier,
bien taillés, bien affûtés, leurs crayons et leurs porte-plumes ? Comment font-ils pour être bien
coiffés, bien propres, bien habillés, pour avoir l’air bien nourris ? Est-ce qu’ils sont plus malins,
mieux organisés ? Est-ce qu’il y a quelqu’un qui s’occupe d’eux ? (Dominique JAMET)
b) Comparaison et métaphore
L’orage qui bouchait les défilés du fleuve s’est levé. Comme un taureau fouetté d’herbes, il s’est
arraché à la boue des plaines ; son dos musculeux s’est gonflé ; puis il a sauté les collines, et il
s’est mis en marche dans le ciel. (Jean GIONO)