Complément Film

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Complément Film
Complément pour la présentation de l’œuvre :
L’histoire de l’album : Enregistré en 1979 et porté à l’écran en 1982 par Alan
Parker, The Wall raconte l'histoire d'un homme appelé Pink qui, enfant, a perdu son
père pendant la seconde guerre mondiale. Elevé par une mère hyper-protectrice,
Pink mène une vie lugubre, qui finit par le conduire à la drogue. A force de drogues
et de souvenirs obscurs, Pink s’engouffre dans un vide de démence. The Wall est
donc l’histoire d’une rock-star, Pink, en pleine dépression, n’éprouvant plus rien et
ayant bâti un véritable mur psychologique qui l’isole de ses proches et du reste du
monde. Il se métamorphose alors en leader fasciste, tant il est vrai que le
fonctionnement de l’industrie du disque (rentabilité outrancière) et que le statut de
rock-star relèvent aussi de la manipulation des foules.
Cet album monumental est basé sur les vies de deux membres de Pink Floyd.
L'enfance de Pink est très similaire à celle de Roger Waters, l’auteur principal de The
Wall. Waters, qui a perdu son père pendant la seconde guerre mondiale, a puisé
dans ses fréquents sentiments d'abandon et de solitude pour cet album. La vie
d'adulte de Pink est quant à elle plutôt basée sur celle du chanteur principal à
l’origine, Syd Barret. Après avoir souffert de troubles mentaux dus à la prise de
drogues, Barret a été remplacé peu après par David Gilmour. En combinant ces
histoires vécues, Roger Waters, David Gilmour, Nick Mason et Richard Wright créent
une aventure troublante et mystique dans les profondeurs du psychisme humain.
Another Brick in the Wall (part 2). La très célèbre deuxième partie de "Another
Brick in the Wall" continue à décrire la vie d'écolier de Pink en Angleterre, en prenant
le relais de la chanson précédente. Contrairement à ce qu'on pourrait en penser,
cette chanson ne prône ni l'abolition de l'éducation ni une quelquonque idée
anarchiste. Elle parle simplement d'individualité. Quand les enfants chantent "We
don't need no education" ils n'évoquent pas l'instruction en général, mais la forme
d'instruction qu'ils ont reçue dans leurs vies. Il y a d'ailleurs un point obscur sur la
double négation contenue dans cette phrase, qui pourrait bien vouloir dire en fait
"Nous avons besoin d'instruction". Ces enfants n'ont pas besoin d'être ridiculisés à
chaque faux pas, ("No dark sarcasm in the classroom"). L'idée fondamentale est que
les professeurs devraient enseigner mais pas conformer. Cette idée est clairement
exprimée dans le film, lorsque tous les enfants défilent dans la salle, portant des
masques similaires, marchant au même rythme. A première vue, les gamins n'ont
aucune individualité : ils marchent sans regarder et tombent dans le broyeur de
viande au bout du tapis. Dans le film, il y a une révolte contre les professeurs qui
cherchent à conformer, pas contre l'école ou l'instruction.
C'est également pendant cette chanson qu'on aperçoit les premiers marteaux (dans
le mécanisme de la machine qui broie les gamins). Les marteaux constituent un
symbole majeur dans le film. Ils symbolisent essentiellement deux choses : le
pouvoir impitoyable et le conformisme oppressif. Dans ce passage, les marteaux font
tourner la "machine à conformer les gamins". Plus loin, dans d'autres chansons
comme "Waiting for the worms", les marteaux ont un aspect plus militariste. Le
marteau est un outil à deux usages : il peut aussi bien construire que détruire. Ainsi,
Pink s'en servira pour bâtir son mur, mais aussi pour l'abattre.

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