Trois générations réunies sur scène NOYON

Date : 13/12/2011
Pays : FRANCE
Page(s) : 1
Diffusion : 65033
Périodicité : Quotidien
Mots : 502
Trois générations réunies sur scène NOYON
Des écoliers, des lycéennes et des résidants de la maison de retraite Orpéa se sont réunis
devant le public du Chevalet. Le fruit de trois mois d'échanges.
La grande salle du Chevalet était
comble, vendredi, pour l'unique
représentation du spectacle Les rêves
fous de Noël . Celui-ci avait été
imaginé et écrit par une professeur
du lycée Charles-de- Bovelles,
Céline Champlois, et par le
président de l'association Yves conte
les gueux, Yves Bernard, chargé par
ailleurs de la mise en scène. Pendant
près d'une heure et demie, des
enfants d'une classe maternelle et
d'une classe primaire des écoles
Marcel-Provost, des lycéennes en
terminale BEP carrières sanitaires et
sociales et quelques résidants de la
maison de retraite Orpéa sont
montés sur scène pour interpréter
une série de saynètes et de chansons.
« Nous sommes allés jusqu'au
bout »
« Noël est pour les petits, mais aussi
pour les grands, une période
magique où l'on se met à rêver » :
en partant de cette définition, des
histoires ont été inventées, en mêlant
le lointain passé à l'époque
contemporaine. Un gueux, SDF de
surcroît, erre dans la rue le jour de
Noël. Par chance pour lui, il croise
une bande de lutins qui s'inquiète de
son sort. La rencontre de ces petits
personnages
malicieux
va
transformer la vie du pauvre bougre
qui découvre sa bourse remplie de
pièces Toujours le jour de Noël, un
chômeur est pris pour une période
d'essai en animateur de radio. Essai
positif : son programme dynamique
a convaincu, il sera embauché !
Tour à tour, l'animateur a invité des
petits chanteurs, les écoliers-lutins
de la maternelle venus interpréter
leurs classiques ( Une souris verte ,
Frères Jacques ) puis des lycéennes
pour une chanson plus militante (
Femme libérée ) et Marie-Thérèse,
résidante d'Orpéa, qui a pris sa
guitare pour chanter du Bécaud et du
Tino
Rossi.
Sous
les
applaudissements. Changement de
décor : c'est le soir de Noël. Pour le
réveillon, des amies (jouées par les
lycéennes) décident de passer la
soirée ensemble en ayant également
invité des personnes qu'elles ne
connaissent pas (des résidants). Pour
faire connaissance, l'idée est de
raconter un souvenir de Noël.
Parfois des expériences gai es
comme le premier vélo à l'âge de
cinq ans pour une résidante, ou des
récits tristes comme le premier Noël
d'une lycéenne sans son grand-père,
disparu quelques mois auparavant,
ou le Noël de 1942, pendant
l'Occupation, pour une autre
résidante. Lorsque le rideau est
tombé, Céline Champlois a poussé
un « ouf » de soulagement : « Je
suis contente, nous sommes allés
jusqu'au bout . C'était loin d'être
évident de monter ce spectacle en
trois mois avec autant de personnes
impliquées. » Sans oublier le
bénéfice souhaité pour ses élèves : «
C'est un plus pour leur formation.
Dans quelques mois, elles entrent
dans la vie active pour prendre des
responsabilités. Elles ont fait ce que
j'attendais ». Et ça, c'était le rêve de
l'enseignante.
De
notre
correspondant
JEAN-LUC LIENARD
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