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Les tablettes ne possèdent pas
Les tablettes
Nina GULDEMANN
& Juliette HAMMING
toutes la même forme. Elles sont
composées de planchettes de bois
creusées dans lesquelles on coule
de la cire. Le bois le plus utilisé
pour la réalisation des tablettes est
le Buis ; mais d'autre type de bois
Du latin tabulæ cera
(planche de cire), les
de qualité (hêtre, chêne...) peuvent
être utilisés. Le bois n'est pas
donner de la valeur à la tablette.
sont des supports
à différentes substances tel que
et
réutilisables,
le Moyen Âge dont
pays d'Europe et les différentes
classes sociales comme les clercs,
les écoliers, les princes...
peut également être colorée (par
issue de la distillation de certaines
rôle important durant
traces de leur utilisation dans les
la graisse ou de l'huile de lin. Elle
haute
Elles possèdent un
et réutilisables. On trouve des
de la résine de térébenthine, de
exemple en la mélangeant au
jusqu'au XVIe siècle.
véritables ardoise, économiques
La cire, quant à elle, est mélangée
connus depuis la
Antiquité
C'est tablettes étaient donc de
peint mais peut être sculpté pour
tablettes de cires
d'écriture effaçables
lissant la cire.
poix, qui est une matière collante
résines plus ou moins colorées).
Ce sont les tabletiers qui fabriquent
les tablettes, au sein d'un atelier
organisé hiérarchiquement avec
un maître, ses apprentis, des
valets, des prud'homme et sa
on conserve de nom-
confrérie.
breuse allusions dans
Les
Femme tenant une tablette (parfois identifiée à
Sappho), Pompéi, regio 6, insula occidentalis.
Les tablettes de cires étaient déjà
utilisées pendant l'antiquité, elle
servait notamment aux écoliers
pour l'apprentissage des lettres
de l'alphabet, on retrouve sont
être
utilisation dans les textes admi-
elle
nistratifs (compte royaux), ou pour
forment alors un codice. Ces
des brouillons d’œuvre littéraire et
codices peuvent être reliés par
artistique (on ne possède que peu
des lanières de parchemins ou des
de traces de cette utilisation. Au
morceaux de parchemins collés
Moyen Age l'usage des tablettes
sur le dos du livre. On ne possède
par les écoliers diminue mais on
que très peu de reliures originelles.
la retrouve en abondance dans
On écrit sur les tablettes de cires
les comptes royaux (Tablette des
blettes, notamment
avec des stylets en bois, en os, en
comptes de l'hôtel du roi Saint-
dans les vestiges de
fer ou en argent. Le stylet possède
Louis), car leur format (plus long
deux « côtés » : l'un de bout pointu
que large) est adapté aux calculs.
Pompéi.
sert à écrire, l'autre servant à
Les tablettes étaient effaçables
effacer l'écriture en aplatissant et
donc très pratique pour établir
les textes littéraires
et administratifs. On
retrouve également
des représentation
artistiques des ta-
tablettes
assemblées
peuvent
entre
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elles,
des listes temporaires destinées
à être renouvelées comme les
inventaires de bibliothèques.
Le plus bel exemple de registres
de bois et de cire datant du Moyen
Age est Les comptes de l'hôtel du
roi Saint-Louis, répertorié par Jean
Sarrazin elle établie les comptes
de l'hôtel de 1256 à 1257. C'est le
plus ancien registre de cire royal
connu à ce jour.
L'utilisation des tablettes de cire
a évolué depuis l'Antiquité. On
trouvait deux usages principaux
des
tablettes
de
cire
:
une
utilisation quelque peu « péjorative
Tablette de cire – Musée romain-germanique (Köln, Allemagne) – 2010 – Cliché Jacques Poitou
2010.
», où les tablettes servaient de
brouillons, ce qui explique le
peu de traces qu'il nous reste
de cette utilisation. Et il y avait
une utilisation des tablettes plus
précieuses dans lesquels on retranscrivait les inventaires royaux ;
celle-ci étaient généralement faite
avec des objets et des matériaux
précieux tel que l'argent, l'or ou
l'ivoire.
Chaque stylet a une pointe pour écrire et une spatule pour lisser la cire et effacer ainsi les caractères
précédemment écrits – Musée romain-germanique (Köln, Allemagne) – 2010 – Cliché Jacques
Poitou 2010.
B i b l i o g r a p h i e
LALOU, Élisabeth, “Les tablettes de cire médiévales”, Bibliothèque de l'école des chartes, 147,
1989, p. 123-140.
LALOU Élisabeth, Les comptes sur tablettes de cire
de Jean Sarrazin, chambellan de saint Louis, Brepols, Turhout, 2003.
Image du site : http://mathildeetgoscelin.fr/index.php/destablettesdecirefabricationetusage/
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