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Réussir Céréales
Grandes Cultures
Supplément
à Réussir Céréales
Grandes Cultures
Numéro 219
NOVEMBRE
2008
7,30 € • ISSN 0996-858X
CULTIVER L’AVENIR DES GRANDES CULTURES
PHYTO/PRÉPARATION
La bouillie préparée
avec précaution p. 4
PHYTO/AMÉNAGEMENT
Remplir et vider son pulvé
en toute sécurité p. 10
INTRANTS/STOCKAGE
Éviter les pollutions
ponctuelles p. 14
Les bonnes
pratiques
en dix fiches
PHYTOS-ENGRAIS
Bonnes Pratiques
Anti-Limaces
«Les Bonnes Pratiques Anti-Limaces»
par DE SANGOSSE
Une idée pertinente qui fait son chemin !
DE SANGOSSE, spécialisé dans la lutte contre les limaces, a
acquis depuis de nombreuses années une expertise unique en
matière de protection des cultures.
Cette expertise, la société DE SANGOSSE la met à la disposition
des techniciens agricoles et des agriculteurs sous la forme
d’outils et de services permettant une gestion responsable de la
lutte contre les limaces.
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permet de suivre en temps réel
l’évolution des populations de
limaces, via le réseau de piégeage
national mis en œuvre par DE
SANGOSSE en partenariat avec
des distributeurs et prescripteurs.
• La grille d’évaluation
ACTA/DE SANGOSSE qui donne
une estimation du niveau de risque
parcellaire afin de mieux
anticiper/prévenir les attaques de
limaces ; disponible auprès des
distributeurs.
FICHE N°4
CONSEIL
Des outils d’aide à la décision
En amont de ces fiches, DE
SANGOSSE a également développé
des outils d’aide à la décision
permettant de rendre objective la
prise de décision avant toute
intervention :
• L’observatoire DE SANGOSSE,
véritable outil de prévention, qui
Un module de formation
est également disponible
Cet ensemble est complété par un
module de formation agréé
«Ciblage» sur la connaissance des
limaces et de ses prédateurs ainsi que
les différentes méthodes de lutte :
agronomique, naturelle et par appâts.
L’ensemble de ces moyens et outils,
mis aujourd’hui à la disposition des
techniciens agricoles et des
agriculteurs, démontre l’engagement
de DE SANGOSSE en faveur des
bonnes pratiques agricoles pour
raisonner l’application de ses antilimaces.
DE SANGOSSE - Bonnel - BP N°5 - 47480 PONT DU CASSE - TÉL. 05 53 69 36 30 - FAX 05 53 66 30 65
www.desangosse.fr
RCS Bordeaux : B 410 044 127
5/08
15/0
mai 2008
Editon
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niveau
• La troisième fiche aborde plus
spécifiquement le risque limaces en
«Maraîchage» en donnant toute
une série de conseils pratiques :
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FICHE N°2
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• La fiche conseil n°2 souligne quant
à elle l’intérêt que représente «Les
Carabes, ces insectes qui se
nourrissent de limaces» dans
la lutte contre les limaces. Informant
sur leur mode de vie et les moyens
de développer cette population
d’auxiliaires discrets mais efficaces,
elle est complétée par une fiche de
reconnaissance des différents
carabes.
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• La fiche conseil n°1 détaille «Les
bonnes pratiques de gestion,
d’utilisation et de raisonnement de l’anti-limaces à la
ferme et au champ» : stockage,
gestion des emballages et du
matériel, applications raisonnées,
méthode de lutte globale…
• Enfin la dernière fiche traite de
«l’Application de l’antilimaces par voie centrifuge» :
quels matériels utiliser, enjeux des
applications, profil de l’anti-limaces
idéal, critères et conseils d’un bon
épandage.
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Au nombre de quatre, ces fiches
thématiques apportent aux
agriculteurs toute l’information
nécessaire concernant les bonnes
pratiques anti-limaces.
organisation de la lutte, application
des granulés anti-limaces.
APPLIQ
Des fiches conseil disponibles
dans les dépôts ou sur
www.desangosse.fr
Édito
s o m m a i r e
Dix fiches pratiques
DR
L
PHYTO/PRÉPARATION
Informations
L’étiquette, une mine d’informations
4
Équipement de protection individuelle
Utilisateur, une bonne protection de la tête
aux pieds
6
Prudence
La bouillie préparée avec minutie
7
Dès janvier 2009
Le contrôle technique du pulvérisateur
devient obligatoire
8
PHYTO/AMÉNAGEMENT & NETTOYAGE
Entretien
La méthode pour gérer les fonds de cuve
10
Abords
Une aire de remplissage sécurisée
12
Collecte
Place nette pour les emballages et vieux produits 12
INTRANTS/STOCKAGE
Espace dédié
Le local phyto aux normes de sécurité
14
Aire ou bac
Engrais solides et liquides contenus
à bonne distance
15
Réservoir
Un bac avec mention « étanchéité » pour le fuel
15
es bonnes pratiques agricoles, c’est comme l’agriculture
durable, tout le monde en parle mais sans en donner la
définition exacte. La FAO en propose une(1), mais avouez
qu’elle ne clarifie par vraiment de débat : « les bonnes pratiques agricoles appliquent les connaissances disponibles à
l’étude du problème de la durabilité de l'environnement et des politiques économiques et sociales en vue d’élaborer des processus de
production et postproduction sur l'exploitation qui permettront d’obtenir des produits agricoles et alimentaires sains et sûrs » ! Plutôt
que de poursuivre ce travail linguistique, il nous a semblé plus
pertinent de le traduire en dix fiches pratiques. Vous y trouverez
des conseils d’experts, les dernières données réglementaires et,
si vous souhaitez aller plus loin, où compléter certaines informations.
Les bonnes pratiques agricoles concernent la mise en œuvre de
tous les intrants utilisés sur l’exploitation : phyto, engrais, fuel,
produits de nettoyage en élevage… Une grande partie de ce supplément concerne les
produits phytosanitaires, qui DE NOMBREUSES
sont sur les feux RÈGLES DE BONNES
de la rampe. Ces PRATIQUES RELÈVENT
derniers
font DU BON SENS.
a c t u e l l e m e n t D’AUTRES DOIVENT
l’objet de révi- PASSER DANS
sions de la régle- LES MŒURS.
mentation tant au
Nicole Ouvrard, niveau européen, dans le cadre du « paquet pesticides » regroupant plusieurs textes réglemenrédactrice en chef
taires, qu’au niveau français avec Écophyto 2018.
Le débat européen doit répondre à un dilemme : doit-on réduire
le risque ou doit-on réduire l’utilisation des produits phyto ?
En tout état de cause, chaque État membre doit mettre en place
un système de formation de tous les acteurs manipulant les « pesticides ». Dans les années à venir, une certification va devenir obligatoire pour tous les conseillers (coopérative, négoces, chambres
d’agriculture, conseils privés…) mais aussi pour tous les agriculteurs. Les bonnes pratiques seront, évidemment, au cœur de la certification. Heureusement, de nombreuses règles de bonnes pratiques
relèvent tout simplement du bon sens, mais il est bon de les rappeler.
D’autres pratiques ne sont pas encore passées dans les mœurs.
Ainsi, c’est désormais prouvé par des travaux de recherche médicale que cela vaut la peine de ressembler à un cosmonaute
au moment de la préparation de la bouillie de phytosanitaires.
Quitte à choquer vos voisins ! Et c’est obligatoire si vous avez
des salariés. ■
(1) Élaboration d’un cadre de bonnes pratiques agricoles.
Dix-septième session du comité de l’agriculture.
Directeur de la publication, responsable de la rédaction MARC JOURDAN • RÉDACTION 11, rue de la Baume - 75008 Paris - Tél. 01 42 56 61 43 - Fax 01 42 56 61 35 • Rédactrice en chef NICOLE OUVRARD
• Rédacteur en chef adjoint GABRIEL OMNÈS • Rédactrice MARIE-HOMBELINE VINCENT • Rédacteur cultures CHRISTIAN GLORIA • Secrétaire de rédaction SYLVIE TERNON • Photo de couverture SYNGENTA
• Ont collaboré à ce numéro : L’ÉQUIPE DE TERRE-ÉCOS, ISABELLE MONTIGAUD, HERVÉ GARNIER • PUBLICITÉ PROMOTION 2/4, av. de la Cerisaie - Silic 311 94266 Fresnes cedex - Tél. 01 49 84 03 30 Fax 01 49 84 03 28 • ABONNEMENTS VALÉRIE HAMEL - Réussir SA - 2, av. du Pays de Caen Colombelles - 14902 Caen cedex 9 - Tél. 02 31 35 87 28 - Fax 02 31 82 29 63 - Tarif France 1 an : 64 €
UE : 77 € - Hors UE : 93 € - N° COMMISSION PARITAIRE 0309 T 84473 • IMPRESSION IMAYE 2 53960 Bonchamp-Les-Laval • Réussir Céréales Grandes Cultures est une publication du Groupe
Réussir SA au capital de 2 000 000 € • Direction générale • Direction des rédactions Réussir SA - 2, av. du Pays de Caen Colombelles - 14 902 Caen cedex 9 - Tél. 02 31 35 77 00 - Fax 02 31 82 29 63
• Président GILBERT BROS • Directeur général MARC JOURDAN • Directeur général adjoint, directeur commercial JEAN-PIERRE DUMAS • Dépôt légal à parution. Toute reproduction intégrale
ou partielle par quelque moyen que ce soit est interdite sans autorisation.
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
3
4
Fiche 1
phyto/préparation
L’étiquette, une mine d’informa
Informations L’étiquette : un vrai outil, trop souvent négligé. Elle contient
pourtant toutes les informations indispensables, sur la réglementation
et la sécurité, pour une utilisation sans risque. La lire, c’est se prémunir !
Nom commercial
C’est le nom complet
de la spécialité commerciale,
qui doit figurer sur le
registre des pratiques
phytopharmaceutiques,
et non pas le nom de la
substance active contenue
dans le produit.
L
’étiquetage d’un produit phytopharmaceutique permet de connaître
toutes les informations nécessaires
pour en faire un usage correct. Composition, cultures et cibles, dosage, classements et toxicités, risques et prudences,
délais avant récolte, zone non traitées,
délais de rentrée,…, doivent figurer sur
le produit. Si de la souplesse est accordée
quant à la forme et aux couleurs de l’étiquette, la contre-étiquette est en revanche
complètement réglementée, au mot et
à la virgule près.
L’étiquette reprend en grande partie les
éléments du dossier d’autorisation de
la mise sur le marché (AMM), obligatoire pour utiliser, détenir et vendre un
produit. L’AMM définit les conditions
d’emploi du produit : elle est le résultat
de procédures d’évaluation européenne
pour la matière active, et française pour
la formulation. L’AMM englobe l’usage
du produit, les conditions d’emploi et
de restriction, les classements toxicologiques et écotoxicologiques. L’étiquette doit être rédigée en langue
française et comporter le numéro
d’AMM. Si elle n’est plus lisible ou si
le produit a été reconditionné, alors il
est considéré au niveau de la loi comme
un produit phytosanitaire non utilisable (PPNU), dont il faudra se débarrasser dans une filière appropriée. ■
AVIS D’EXPERT
L’usage du produit est indiqué
par un couple plante – cible
- les cultures sur lesquelles
le produit est autorisé : blé,
orge,…
- la cible ou la fonction :
septorioses, désherbage,
traitement des parties
aériennes…
- la dose correspond
à la dose maximale autorisée
- mode d’application :
pulvérisation, incorporation,…
- nombre d’applications
autorisées, si besoin.
Coordonnées
du fabricant
Pictogrammes sur les bonnes pratiques
phytopharmaceutiques
« Détenir la fiche de données de sécurité est obligatoire »
Ronan Vigouroux, responsable des formations sur les bonnes pratiques à l’UIPP, l’Union des industries
pour la protection des plantes
utile pour les pompiers ou un médecin qui
serait amené à intervenir. C’est aussi un
outil d’information pour les salariés de l’exploitation. Un certain nombre d’agriculteurs n’en ont pas connaissance alors que
leur présence sur l’exploitation est obligatoire dès lors que l’agriculteur emploie de
la main d’œuvre(1). Lors de contrôle de la
protection des végétaux ou de l’inspection
du travail, les FDS seront réclamées.
DR
« L’étiquette comporte
tous les renseignements nécessaires
pour utiliser un
produit. Les fiches de données de sécurité,
ou FDS, sont plus détaillées et plus
complètes que l’étiquette. Par exemple, on
y trouve des informations sur le transport,
la sécurité incendie, les consignes en cas
d’ingestion accidentelle. Cela peut être
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
Les fiches de données de sécurité sont téléchargeables gratuitement via Internet, sur
le site http://www.quickfds.com/mais
peuvent aussi être demandées au distributeur. Je conseille de conserver les FDS
dans des classeurs et non sur l’ordinateur :
c’est plus facile d’accès, en cas de problème
ou en cas de contrôle ! »
(1) Règlement CE 1907/2006 du 18 décembre
2006, article 31.
phyto/préparation
tions
DAR ou délai avant récolte. Durée à respecter
entre le traitement et la récolte. Par défaut, l’utilisation
du produit est interdite pendant les trois jours au
minimum précédant la récolte.
Composition et matière active
Substance(s) active(s) et concentration.
N° d’appel en
cas d’urgence
L’AMM se traduit par un numéro à 7 chiffres.
Faute de quoi, le produit ne peut être utilisé,
détenu ou vendu.
N° d’appel en
cas d’urgence
Phrases de risque
Les phrases de risque indiquent les dangers du produit
ainsi que les voies d’intoxication les plus dangereuses.
Les produits dits CMR, cancérogène, mutagène et toxique
pour la reproduction, sont à repérer en premier. Par inhalation,
ingestion ou pénétration cutanée, ils peuvent provoquer des maladies
très graves pour la personne exposée ou sa descendance.
Les produits C, dits cancérigènes, rassemblent les phrases de risques :
R 45, R 49 et R40. Ceux qualifiés de mutagènes ou M sont signalés
par les phrases R46 et R68. Les produits toxiques pour la reproduction,
dits « R » sont repérables par les phrases R60, R61, R62 et R63.
Il n’existe pas en agriculture de produits CMR1 (effet avéré sur l’homme).
Il n’existe que très peu de CMR2 (effet suspecté sur l’homme).
Conseils de prudence
Les conseils de prudence indiquent les moyens de protection et la
démarche à suivre en cas d’accident. Ex : S28 : après contact avec la peau,
laver immédiatement et abondamment avec de l’eau. S36/37 : porter
des vêtements de protection et des gants appropriés.
Coordonnées
du fabricant
Température
minimum de
stockage
Classement toxicité et écotoxicité :
Les classements toxicologique et écotoxicologique
se traduisent sur l’étiquette par la présence
de symboles de danger, de phrases de risque (R..)
et de conseils de prudence (S..).
Le classement toxicologique comporte les classes
T+ pour très toxique ; T toxique ; Xn nocif ;
C Corrosif ; Xi irritant. Le classement
écotoxicologique se traduit par le symbole N
(pictogramme à l’arbre et au poisson), et signifie
« dangereux pour l’environnement ».
Aux symboles de danger s’ajoutent le cas échéant
les propriétés physiques du produit : E pour
explosif ; O comburant ; F+ extrêmement
inflammable ; F facilement inflammable
ou Inflammable.
DR ou délai de rentrée. L’arrêté de 2006 a fixé un DR, c’est-à-dire la
période pendant laquelle il est interdit aux personnes de pénétrer
sur ou dans les lieux où a été appliqué un produit. Un délai de 24 heures
minimum correspond aux phrases de risque R36, R38 et R41. Il faut
au moins 48 heures pour les produits contenant les risques R42 et R43.
Par défaut le délai de rentrée est de 6 h au minimum en espace ouvert
et 8 h minimum en serre ou tunnel.
ZNT définie par l’arrêté du 12/09/2006. C’est la zone non traitée le long d’un cours
d’eau. Elle peut être de 5, 20, 50 ou 100 mètres. Les ZNT de 20 ou 50 m peuvent être
ramenées à 5 m si trois conditions sont réunies : implantation d’un dispositif végétal
d’au moins 5 m de large formant un écran, utilisation de buses à dérive limitée,
enregistrement des pratiques par l’utilisateur.
INSECTICIDES OU ACARICIDES
Mention abeilles
Symbole Adivalor,
filière de recyclage des
produits phytosanitaires.
Cette mention peut figurer sur des produits insecticides
ou acaricides. Attention, si cette mention y figure, cela
ne vous donne pas le droit d’utiliser ce produit en toutes
conditions! Vous devrez vous abstenir lors de la présence
d’abeilles. Si elle n’y figure pas, alors, il est interdit de
traiter les cultures et les peuplements forestiers visités
par les abeilles avec le produit en question.
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
5
6
Fiche 2
phyto/préparation
Utilisateur, une bonne protection
de la tête aux pieds
EPI La tenue très tendance pour pulvériser c’est l’EPI !
L’équipement de protection individuelle est bien la meilleure
réponse face à l’exposition aux produits phytosanitaires.
C
’est la loi. Tout chef d’exploitation
doit mettre à disposition de chacun
de ses salariés et stagiaires un
élément complet de protection individuelle, EPI, en bon état et régulièrement
entretenu. C’est ce qu’impose le code du
travail R233-1. Les EPI sont régis par la
directive européenne 89/686/CE et
doivent comporter le logo CE, une déclaration de conformité ainsi qu’une notice
d’instruction.
Les deux-tiers des accidents arrivent lors
de la préparation de la bouillie où la vigilance s’impose. Pourtant, les professionnels sont unanimes : les EPI ne sont pas
assez utilisés, mal adaptés et parfois en
mauvais état. Tour d’horizon des équipements de sécurité. ■
Les lunettes de protection sont impératives contre les éclaboussures. Mieux vaut
privilégier des lunettes antibuée, avec
des oculaires en résine polymérisée ou
en acétate. Attention, les lunettes
correctrices ne dispensent pas
du port de protection.
Les appareils de protection
respiratoire
- à ventilation libre : demi-masque
à membrane jetable, demi-masque
à cartouches jetables, masque panoramique. L’applicateur inspire l’air
à travers les filtres.
- à ventilation assistée : cagoule
ou casque. Un moteur assure
le passage de l’air au travers
des filtres de l’appareil,
pour un meilleur confort de travail.
Les filtres
La combinaison
DR
Elle doit être réservée et adaptée aux usages
liés aux phytosanitaires. Les fibres des cottes
de travail classiques fixent les substances
actives et augmentent le risque de pénétration par la peau.
Soyez vigilant sur le niveau de protection.
Un type 4 possède une étanchéité aux aérosols et un type 3
aux liquides. Le choix de la taille permet d’adapter la combinaison
à la corpulence.
Les gants
Réutilisables, ils recouvrent les mains et les avant-bras. Ils sont alors
adaptés aux manipulations à haut risque comme la préparation de
la bouillie. Jetables, ils ne recouvrent que les mains ; à réserver pour
les petites manipulations sur le pulvérisateur. Choisir des modèles,
avec manchettes, de types nitrile ou en néoprène, les autres
matières (latex, cuir, toile, vinyl…) n’étant pas efficaces contre les produits phytosanitaires. Ils doivent comporter trois pictogrammes :
risques chimiques, mécaniques et micro-biologiques.
Les bottes doivent
être imperméables
et à la bonne taille.
Le cuir et la toile
sont à proscrire.
Les filtres doivent indiquer
le niveau de protection.
Les types P2 et P3, qui arrêtent
respectivement 94 % et 99,9 % des
particules, ainsi que la qualité antigaz A2, sont conseillés pour les produits phytosanitaires. Le masque
anti-poussières ne protège en aucun
cas des vapeurs de pesticides. Après
usages, les filtres seront stockés
dans leur emballage d’origine
ou dans un sachet hermétique, hors
du local phytosanitaire de manière
à limiter la saturation du filtre. Ils ne se
conservent pas plus de six mois, en vérifiant
bien la date de péremption. Dès la perception d’odeurs au travers du masque
ou après 20 à 30 heures d’utilisation,
changez le filtre.
Que faire après chaque pulvérisation?
Il est recommandé de rincer les bottes et
gants, essuyer le caoutchouc du masque,
se laver le visage et les mains, se doucher
et changer de vêtements.
AVIS D’EXPERT
La peau est la principale voie de pénétration
Sébastien Fourmond, chargé de mission phytosanitaire à la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire
Gare à la phase de préparation, avec des
produits très concentrés : en quelques
secondes, le produit passe dans le sang.
Je conseille d’acheter l’équipement chez un
professionnel de la sécurité qui disposera
d’une large gamme de produits parfaitement adaptés à la physionomie de l’exploitant et de chaque salarié. Renseignez-vous
DR
« Il ne faut pas se voiler la
face. Les équipements de
protection individuelle
sont peu portés. Mais un accident n’arrive
pas qu’aux autres. Les gants sont le minimum
indispensable. Beaucoup d’exploitants
pensent que la voie respiratoire est la principale voie de pénétration. Or, c’est la peau!
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
auprès de la MSA départementale pour les
coordonnées des vendeurs. Les exploitants
se plaignent, à juste titre, du manque de
confort des équipements, plutôt adaptés
aux métiers statiques. Espérons que les fabricants amélioreront les équipements pour
qu’ils correspondent mieux au métier d’agriculteur. »
Fiche 3
phyto/préparation
La bouillie préparée avec minutie
Prudence La préparation de la bouillie est la phase la plus
risquée. En s’organisant, l’utilisateur peut éviter
de s’exposer mais aussi d’exposer l’environnement.
Pour un maximum de sécurité,
ouvrir les emballages au dernier moment
et bien vérifier la pertinence des mélanges
de produits phytosanitaires.
L
es deux-tiers des contaminations arrivent durant la préparation de la
bouillie. Avec les bons gestes, beaucoup d’incidents ou de pollutions pourraient être évités. Surtout, pas de précipitation : l’essentiel est de s’entourer d’un
maximum de sécurité.
L’à peu près ne pardonne pas ! Afin de
réduire l’exposition lors de cette phase
critique, le volume de la bouillie doit
d’abord être ajusté à la surface traitée. Et
inutile d’ouvrir l’emballage à l’avance !
■ Que peut-on faire
en matière de mélanges ?
AVIS D’EXPERT
S. LEITENBERGER
« Limiter
la dérive »
Pierre-Yves Yème,
ingénieur techniques
d’application d’Arvalis
« Appliquez la bouillie
par temps calme, sans
vent fort pour éviter toute dérive vers les
fossés, cours d’eau, les parcelles voisines,
les chemins, abords de ferme ou bâtiments. S’il y a un peu de vent, il faut
réduire la dérive du pulvérisateur. L’utilisation de buses à injection d’air, qui
forment de grosses gouttes, est à ce jour
le seul moyen homologué pour réduire
les ZNT en bord de cours ou point d’eau.
Pensez aussi à traiter le plus bas possible:
c’est une bonne solution pour limiter la
dérive. La cabine doit bien entendu rester
fermée. »
Viennent ensuite les phases du remplissage du pulvérisateur, qui doivent se faire
sur une aire sécurisée, et l’application du
traitement.
■ Vent, température
et hygrométrie
La phase d’application se révèle moins
critique en termes de sécurité, même si
elle doit respecter un certain nombre de
règles. La vitesse du vent, qui peut être
mesurée grâce à un anémomètre, ne doit
pas dépasser 19 km/heure. L’hygrométrie
agit sur l’efficacité des produits avec un
optimum entre 50 et 95 %. En dessous,
les risques de pertes de produit par évaporation sont forts. Enfin, la plage de
température idéale est généralement
comprise entre 8 °C la nuit et 25 °C le
jour. En cas de différence de température
trop forte entre le jour et la nuit ou lors
de fortes chaleurs, le produit risque de
provoquer une phytotoxicité.
Et si vous êtes obligé de descendre du
tracteur en raison d’un dysfonctionnement ?
DR
Avec les mélanges, c’est simple : tout ce
qui n’est pas interdit est autorisé ! Telle
est la règle simple à retenir. Les restrictions sur les mélanges concernent les
phrases de risque R40, R68, R48, R62,
R63, R64 et les classements T et T+. Pour
les produits T et T+, il n’y a pas d’alternatives : aucun mélange n’est autorisé.
Pour les autres, est interdit tout mélange
avec des produits de classement identique (R62 – R62 par exemple) ainsi que
les combinaisons R68 – R40, R62 –
R63, R62 – R64 et R63 – R64.
Aucune combinaison ne peut se faire avec
un produit ayant une ZNT de 100 mètres,
ni entre une pyréthrinoïde et une triazole
ou une imidazole en période de floraison
ou de production d’exsudats. Des applications successives sont néanmoins possibles, les traitements étant alors espacés
au minimum de 24 heures.
En cas de doutes sur un mélange,
consultez le site internet du service de
la protection des végétaux, http://ephy.agriculture.gouv.fr. Les distributeurs,
chambre d’agriculture, fabricants doivent
pouvoir renseigner sur ces éléments. Les
instituts techniques mettent régulièrement à jour ces informations: www.arvalisinstitutduvegetal.fr et www.cetiom.fr.
Nouveauté : le site internet d’Arvalis
devient consultable depuis un téléphone
portable. La connexion s’établit via le
Wap (internet embarqué), en tapant
www.arvalis.mobi. C’est un bon moyen
de savoir depuis la parcelle quels produits
utiliser sur les productions végétales, ainsi
que les délais de rentrée, les délais avant
récolte et la largeur de la zone non traitée.
Il faut d’abord avancer le pulvérisateur
pour intervenir dans une zone non traitée.
Les mains seront recouvertes de gants
jetables, à enlever avant de revenir dans
la cabine. Au champ, mieux vaut
remplacer une buse bouchée plutôt que
de tenter de la déboucher. Ce qui
demande de toujours disposer de buses
de rechange lors de l’application du traitement… ■
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
7
8
Fiche 4
phyto/préparation
Le contrôle technique du pulvérisateur
devient obligatoire
Dès janvier 2009 Le contrôle périodique du pulvérisateur
végétal dresse la liste des principaux
éléments à prendre en compte :
■ les filtres : leur état de propreté influe
sur le débit de la pompe, la régularité de
ce débit, le bouchage des buses ;
■ la cloche à air : bien l’examiner et la
gonfler comme le préconise le constructeur ;
■ les anti-gouttes : vérifier en baissant la
pression à moins d’un bar que ça ne "fuit"
pas ;
■ les buses : contrôler leur débit et faire
attention à leur usure. Attention également aux buses mal nettoyées.
Les diagnostics pulvérisateurs existent
déjà et des bancs d’essai sont régulièrement proposés, suivant les départements,
par les concessionnaires, les coopératives,
les Cuma, les chambres d’agriculture…
Ce sont ces dernières qui feront donc le
relais auprès des agriculteurs afin de les
informer sur les organismes qui vont être
progressivement agréés pour réaliser, à
partir de l’an prochain, les contrôles obligatoires. Le coût n’est pas encore fixé. ■
va être obligatoire tous les cinq ans. L’objectif étant
de bien réguler le volume épandu à l’hectare.
ATTENTION AUX FUITES
Pierre-Yves Yème, ingénieur techniques
d’application chez Arvalis-Institut du
J.-J. BITEAU
L
es deux points-clés à contrôler lors
la révision du pulvérisateur sont ceux
qui déterminent la précision lors de
l’épandage, à savoir le manomètre et le
débit des buses. Ces deux éléments sont
souvent à l’origine des dysfonctionnements. Par exemple, lorsque le pulvérisateur est à l’arrêt, si le manomètre ne
redescend pas à zéro, il y a déjà un
problème… En fonction des pulvérisateurs, d’autres organes devront être
examinés, comme le débimètre, le capteur
de pression ou le capteur de vitesse. Il
faut faire étalonner correctement ces
éléments afin d’obtenir une pulvérisation
la plus précise possible.
Contrôle du pulvérisateur. La vérification
du débit des buses permet de repérer
leur usure. Attention également aux buses
mal nettoyées.
Contrôle obligatoire dès le 1er janvier 2009
AVIS D’EXPERT
Vincent Duval,
V
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
animateur FDCuma
de Moselle
DR
olontaire jusqu’au 31 décembre tance d’air.
2008, le diagnostic pulvérisateur Ces contrôles devront obligatoirement
va devenir obligatoire au 1er janvier être réalisés par des agents agréés. Actuel2009, dans le cadre de la « Loi sur l’eau » lement, les organismes techniques conseildu 30 décembre 2006. Au 1 er janvier lent de réaliser un diagnostic tous les trois
2009, les matériels visés sont :
ans. A partir de 2009, le législateur exige
■ les pulvérisateurs à rampe : les pulvéqu’un contrôle soit effectué au moins
risateurs automoteurs, portés ou traînés tous les cinq ans. C’est le numéro de Siren
qui distribuent les liquides au moyen qui servira de numéro d’appel, avec des
d’une rampe horizontale constituée d’un dates-butoirs qui s’échelonneront du
ensemble de buses régulièrement espa- 31 mars 2010 au 31 décembre 2013. ■
cées pour une largeur
de travail supérieure à
3 mètres. Ils peuvent
LE CALENDRIER DES CONTRÔLES OBLIGATOIRES
être pourvus d’une
Le premier contrôle Si le nombre constitué des 8eet 9e chiffres
assistance d’air.
obligatoire devra
du numéro Siren du propriétaire
■ les pulvérisateurs
intervenir avant:
du pulvérisateur est compris:
pour
arbres
et
arbustes : les pulvérientre 00 et 19 ou en cas d’absence de numéro
sateurs automoteurs, le 31 mars 2010
Siren pour ce propriétaire
portés ou traînés non
munis de rampe hori- le 31 décembre 2010 entre 20 et 39
zontale et distribuant le 31 décembre 2011 entre 40 et 59
les liquides sur un plan le 31 décembre 2012 entre 60 et 79
vertical, ils peuvent être
le 31 décembre 2013 entre 80 et 99
pourvus d’une assis-
« Quand la buse
s’use »
« Manomètre et
buses sont les deux
organes vitaux qui
sont à faire vérifier régulièrement. Pour
le manomètre, je conseille de le faire
régler chaque année ou tous les deux
ans, chez son concessionnaire par
exemple. Attention également à l’usure
des buses qui peut modifier les réglages
du pulvérisateur. En fonction de la
fréquence d’utilisation, je recommande
une vérification tous les deux à cinq ans.
Ensuite, en fonction des équipements,
notamment si le pulvé est équipé d’un
système DPAE, débit proportionnel à
l’avancée électronique, bien vérifier les
organes d’information ».
Vignette à coller
sur le pulvérisateur.
Bonnes pratiques phytosanitaires
PUBLI-INFORMATION
L’engagement
Bayer CropScience
L’engagement de Bayer CropScience au service de l’agriculture
durable l’a conduit à développer et promouvoir Phytobac®.
Explications de Denis Chenivesse,
Responsable Services Offre Globale de Bayer CropScience France.
Quel est l’engagement de Bayer CropScience vis-à-vis des bonnes pratiques phytosanitaires ?
L’engagement Bayer CropScience vis-à-vis des
bonnes pratiques phytosanitaires fait partie
des valeurs que nous défendons. Tout accompagnement de la distribution des produits et
services Bayer CropScience doit se faire dans le
cadre de la gestion responsable de l’utilisation
des solutions Bayer CropScience. Notre volonté est d’accompagner les agriculteurs, utilisateurs finaux de nos produits et de nos services,
sur une gestion responsable de ces solutions.
L’accompagnement, en termes de formation
et de recommandation, s’avère indispensable
pour faire perdurer l’utilisation des solutions
de protection des cultures.
Comment cela se concrétise ?
Avec la distribution, coopératives et négoces,
nous avons instauré une communication sur
les onze gestes responsables, dont dix sont
communs à toutes les firmes adhérentes à
l’UIPP*, le onzième étant la mise en place d’un
système de gestion des effluents phytosanitaires avec Phytobac®.
Cela se traduit par des contrats de partenariat
avec les distributeurs pour le transfert d’expertise sur la gestion des effluents phytosanitaires
avec Phytobac®. Les efforts portent sur une
formation de deux jours sur l’expertise de ce
dispositif, un accompagnement avec des outils
pédagogiques et des kits d’information auprès
des distributeurs partenaires Phytobac®, souhaitant développer des services auprès de
leurs propres clients agriculteurs, viticulteurs,
arboriculteurs ou producteurs de cultures maraîchères. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre
de la mise en place d’un pré-diagnostic environnemental sur l’exploitation conduisant, au
final, à l’établissement d’un projet de Phytobac®, conforme au cahier des charges de Bayer
CropScience et correspondant aux spécificités
de l’exploitation.
Signalons aussi toutes les prestations que
l’Institut de Formation Bayer CropScience dispense auprès de la distribution sur l’utilisation,
la réglementation et la gestion responsable des
produits phytopharmaceutiques. Sans oublier
la mise en place des relais d’information à destination des clients de nos clients, c’est-à-dire
les agriculteurs, sur la gestion responsable et
les bonnes pratiques phytosanitaires.
Les outils d’aide à la décision poursuivent-ils
leur développement ?
Bayer CropScience poursuit le développement de sa gamme d’outils d’aide à la décision
pour la protection des cultures. Leur rôle est
d’aider les distributeurs à mieux conseiller
les agriculteurs dans la nécessité ou pas d’intervenir dans le choix des produits et de la
date des traitements. Dans ce contexte, nous
mettons à la disposition des distributeurs notre savoir-faire de pilotage d’outils d’aide à la
décision. Nous proposons aux distributeurs
PHYTOBAC®* est un système de récupération et de dégradation
des effluents phytosanitaires (eaux de rinçage et de lavage du
pulvérisateur). Son fonctionnement repose sur le principe du
pouvoir épurateur des sols : dans le sol, les substances actives
sont naturellement dégradées par les micro-organismes. Phytobac® est constitué d’un mélange de terre et de paille isolé du milieu environnant. Tout comme dans
le sol, les produits phytosanitaires sont ainsi dégradés principalement sous l’action des bactéries.
Le dispositif a montré qu’il était très pratique à installer et à utiliser et qu’il s’adaptait parfaitement
à l’environnement des exploitations agricoles. Par le développement et la mise à disposition du
système Phytobac®, Bayer CropScience permet à l’agriculteur, soucieux de répondre aux exigences
des Bonnes Pratiques Agricoles, de se mettre en conformité à l’arrêté du 12 septembre 2006 qui réglemente la gestion des effluents phytosanitaires. Développé depuis 1998 par Bayer CropScience,
on compte, aujourd’hui, 500 Phytobacs mis en place.
* Dispositif reconnu par le MEEDDAT
des collections d’outils déclinés en grandes
cultures, vigne, arboriculture fruitière, et sur
différentes thématiques comme les ravageurs,
les adventices ou encore les maladies. On
peut citer : le modèle climatique POSITIF®,
OBSERVACTION® pour la prévention des ravageurs aériens, le logiciel de raisonnement sur
la conduite de l’itinéraire des céréales CIBlé®.
*UIPP : Union des Industrie de la Protection des Plantes
POSITIF : sur vigne et céréales, c’est un modèle climatique qui permet de prévoir les
risques d’attaques de parasites et de positionner le plus judicieusement possible les
interventions phytosanitaires.
OBSERVACTION : c’est la compilation de trois outils d’aide à la décision
(ACTIV +® limaces. Aphi.net® et COLIBRI®).
Ainsi, il permet d’obtenir une analyse, sur
toute la saison, du risque ravageur sur les
céréales.
CIBLé : c’est un logiciel de raisonnement sur
la conduite de l’itinéraire des céréales avec
les problématiques « adventices » et « régulateur de croissance ». Il permet de déterminer le positionnement idéal, compte tenu de
la météo, du stade de développement de la
céréale et de la pression adventices.
10
Fiche 5
phyto/aménagement & nettoyage
La méthode pour gérer les fonds de cuve
Entretien Le rinçage du pulvérisateur, étape qui peut paraître
parfois contraignante, a pour objectif d’éviter les dégâts
sur les cultures suivantes et d’entretenir son matériel.
Préparation du pulvérisateur pour
le rinçage après un traitement herbicide
de prélevée sur lin. Quand cela est possible,
le rinçage au champ est la solution
la plus simple à mettre en œuvre.
L
e rinçage du fond de cuve du pulvérisateur est encadré par l’article 6 de
l’arrêté du 12 septembre 2006 relatif
à la mise en marché et à l’utilisation des
produits phytosanitaires. Il peut être
réalisé sur le site même de l’exploitation
ou bien dans la parcelle. Cette première
solution suppose que l’agriculteur soit
en mesure de collecter et stocker les
effluents phytosanitaires puis de les
éliminer par l’intermédiaire d’un prestataire agréé. L’agriculteur peut également
s’équiper d’un procédé de traitement des
effluents phytosanitaires, ce qui implique
la tenue d’un registre consignant plusieurs
éléments : nature des effluents, suivi et
entretien du procédé, renseignements sur
les opérations d’épandage…
Une deuxième solution apparaît plus
simple. Elle consiste à réaliser cette opération de rinçage au champ. Dans ce cas,
Arvalis propose une procédure qui
respecte la réglementation et qui évite les
risques de phytotoxicité sur la culture
suivante.
Avant l’opération proprement dite, penser
à rincer abondamment à l’eau claire le
circuit d’incorporation des produits
pendant la phase de remplissage du
pulvérisateur.
Au champ, terminer le chantier de pulvérisation dans une parcelle droite et plate
dont la surface est connue. ■
EN PRATIQUE
Une calculette sur internet
Arvalis propose gratuitement sur son
site www.arvalisinstitutduvegetal.fr un
outil de calcul de l’efficacité du rinçage.
Après avoir renseigné les caractéristiques de son pulvérisateur (volume de
fond de cuve, volume mort diluable,
capacité de la cuve de rinçage) et le
nombre de séquences de dilution que
l’agriculteur souhaite réaliser, l’outil
calcule l’efficacité du rinçage. Il indique
également si l’utilisateur peut épandre
et/ou vidanger dans la parcelle.
S. LEITENBERGER
AU CHAMP
À DÉFAUT DE RECOMMANDATIONS DU CONSTRUCTEUR
Suivre le protocole standard
■ Pulvériser jusqu’au désamorçage de la
pompe.
■ Diluer le fond de cuve avec au moins cinq
fois le volume du fond de cuve restant
(données constructeurs) d’eau claire, via
les rotobuses de rinçage ou équivalent, à
une pression suffisante pour nettoyer efficacement les parois.
■ Sans pulvériser, faire circuler ce fond de
cuve dilué dans l’ensemble des circuits
(retours cuve, retours pompe, circuit de
brassage,…) en suivant scrupuleusement
le protocole de rinçage du constructeur.
■ Pulvériser la dilution dans la parcelle, en
prenant soin de ne pas dépasser la dose
maximum autorisée jusqu’au désamorçage de la pompe.
■ Renouveler ces opérations avec une quantité d’eau et/ou un nombre de rinçages
suffisants pour diviser la concentration de
la bouillie d’un facteur 100 au minimum
(calculette de dilution). L’utilisation d’un
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
détergent spécifique pour sécuriser l’efficacité du rinçage peut être recommandée
quand la culture suivante est à risque (colza
ou betteraves après un désherbage à base
de sulfonylurées).
■ Nettoyer les filtres.
■ Vidanger l’ultime fond de cuve au champ
en respectant les conditions réglementaires ou le réutiliser dans la bouillie
suivante.
Il est bon de suivre avant tout les recommandations du constructeur pour s’assurer d’une bonne dilution de l’ensemble
des volumes contenus dans l’appareil. En
effet, de par leur conception ou leur équipement insuffisant, certains pulvérisateurs ne peuvent être efficacement rincés
au champ. Dans ce cas, il sera nécessaire
d’apporter un complément d’eau claire à
la parcelle ou d’opter pour une gestion des
effluents au siège de l’exploitation.
La nouvelle rampe 36 m
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12
Fiche 6
phyto/aménagement & nettoyage
Une aire de remplissage sécurisée
Abords L’aménagement de l’exploitation au niveau
de l’aire de remplissage doit permettre de travailler
en toute sécurité.
Un clapet anti-retour, efficace et peu
onéreux pour bloquer toute inversion de
flux qui pourrait contaminer la ressource
en eau.
■ Une vanne volumétrique pour contrôler
la quantité d’eau afin d’éviter erreurs et
débordements.
■ Une aire dure étanche pour empêcher
les infiltrations de produit dans le sol,
prévenir les conséquences d’un renversement de bidon ou d’un débordement,
récupérer les eaux souillées et travailler
dans des conditions pratiques.
■ Un système de collecte des eaux qui
évite que les effluents ne partent dans les
cours d’eau, en complément de l’aire
étanche.
■ Un déshuileur-débourbeur, simple fosse
■
M. PORTIER
R
emplir le pulvérisateur en toute
sécurité, avec un maximum de
confort et en protégeant l’environnement : voilà à quoi doit servir l’aire de
remplissage du pulvérisateur. Quels sont
les points clés ?
■ Une cuve intermédiaire entre la ressource
en eau et le pulvérisateur. Elle permet de
disposer d’une réserve rapidement mobilisable pour remplir le pulvérisateur en
quelques minutes tout en assurant une
discontinuité hydrique.
■ Une potence avec discontinuité
hydrique. Le tuyau ne trempe pas dans
la bouillie ce qui évite les retours par
siphonage en cas de dépression du réseau
et empêche de dégouliner après le départ
du pulvérisateur.
L’alimentation en eau pour
le remplissage du pulvérisateur doit être
protégée de tout risque de retour d’eau
contenue dans la cuve du pulvérisateur.
La solution la plus simple est de l’équiper
d’un clapet anti-retour.
couverte de grilles pour ne pas envoyer
dans le système de traitement les éléments
solides et les huiles de vidange.
■ Un toit afin de s’affranchir des questions d’eau de pluie. ■
Fiche 7
Place nette pour les emballages
et vieux produits
Les emballages vides en plastique
doivent être stockés après avoir été
soigneusement rincés à l’eau claire
trois fois par agitation manuelle
ou avec un dispositif prévu à cet effet.
Collecte Le recyclage des emballages de
Quant aux emballages vides en plastique,
ils doivent être stockés après avoir été
soigneusement rincés. Le rinçage des bidons
s’effectue à l’eau claire, trois fois par agitation manuelle, ou sur l’incorporateur du
pulvérisateur muni d’un dispositif prévu
à cet effet, pendant au moins 30 secondes.
Le produit de rinçage est ensuite versé
dans la cuve du pulvérisateur.
Les emballages, devenus EVPP, sont
égouttés dans un lieu spécifique et stockés
dans un sac transparent à demander au
distributeur. Consignez les bouchons à
part.
Les périodes et les lieux de collectes des
EVPP et PPNU sont indiqués sur le site
d’Adivalor, www.adivalor.fr, ou bien
consultez votre presse agricole locale ou
votre conseiller. En 2008, 65 % des EVPP
devraient être collectés, dont une part
importante grâce au secteur des grandes
cultures, certains départements affichant
des taux de collecte de plus de 90 % ! ■
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
« Le rinçage
est crucial »
Pierre de Lépinau,
responsable d’Adivalor
« En 2007-2008, nous
avons recyclé 500
tonnes d’emballages sous forme de
mandrins plastiques qui permet de
donner une deuxième vie à ces emballages. C’est autant de plastiques économisés et une contribution plus forte du
monde agricole au recyclage et au développement d’une agriculture durable.
Pour développer davantage cette filière,
il faut en amont, chez les agriculteurs,
un rinçage irréprochable. L’idéal est le
rince-bidon embarqué sur le pulvérisateur. Mais il existe des rince-bidons à
main(1). Sinon, la bonne vieille méthode
du triple rinçage, qui prend un peu plus
de temps, est très efficace. »
(1) http://www.axe-environnement.
http://www.agrilead.com/
DR
L
es bonnes pratiques agricoles vont
jusqu’au recyclage des déchets, dont
les emballages vides de produits
phytosanitaires (EVPP) et les produits
phytosanitaires non utilisables (PPNU).
Ces derniers comprennent les produits
dont l’autorisation de mise sur le marché
a pris fin, en mauvais état (prise en masse,
produit périmé, étiquette illisible…) et
ceux qui ne sont plus utilisables suite à
l’arrêt définitif de la culture ou d’une
évolution du cahier des charges.
En attendant leur enlèvement, les PPNU
se conservent dans le local phyto en les
isolant par catégorie et en indiquant de
manière claire : « à détruire ». Cette année
2008 voit la fin du système de collecte
gratuite destiné à éliminer le stock
historique. Seuls les produits portant le
pictogramme Adivalor seront collectés
gratuitement. Pour les autres, une participation financière de 5 à 10 €/kg sera
demandée au détenteur.
AVIS D’EXPERT
DR
produits phytosanitaires est devenu un
réflexe pour les agriculteurs.
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Fiche 8
intrants/stockage
Le local phyto aux
normes de sécurité
Espace dédié Un bon stockage permet d’assurer
la sécurité des personnes, d’éviter tout accident
et de conserver les propriétés des produits
phytosanitaires.
S
i le local phyto est obligatoire depuis les années 90, le paquet
hygiène de l’écoconditionnalité impose depuis 2007 sa présence
pour pouvoir bénéficier des aides Pac. Il doit être exclusivement
réservé aux produits phytosanitaires. Par mesure de sécurité, cet espace
se ferme à clé. Il est bien ventilé, sec, hors gel, sans humidité et éloigné
des habitations et locaux pour animaux.
Les spécialités se conservent dans leur emballage d’origine, bien fermé,
en prenant soin de conserver l’étiquette pour, en cas d’accident, être
en mesure d’informer le médecin sur la composition exacte du produit.
Les emballages vides des produits, EVPP, et les produits périmés ou
non utilisables, PPNU, son identifiés comme tels et détruits, via les
filières de recyclage, dès que possible. ■
N. OUVRARD
14
Les spécialités sont stockées sur des étagères
métalliques non absorbantes et faciles à nettoyer
(contrairement au bois). Elles seront solidement fixées
au mur à une hauteur maxi de 1,50 mètre.
Rangement
Les étagères
sont incombustibles,
métalliques par exemple.
Les comburants et les inflammables sont séparés, les produits sont rangés par famille,
les produits T+, T et CMR sont isolés, les corrosifs acides sont séparés des corrosifs basiques.
Conservez les emballages d’origine et gardez les étiquettes.
Un thermomètre
L’installation électrique
Des bacs
avec matière absorbante
(sciures, argiles) et une pelle
sont à disposition.
est en bon état avec
un éclairage suffisant.
Aération
basse et
aération haute.
Les consignes
de sécurité et les numéros
d’urgence sont affichés.
Le local
est fermé à clé
et hors gel.
Les bidons
Le sol
est étanche et
en cuvette de rétention.
Un point d’eau
Un extincteur
est à proximité.
est disposé dans le local.
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
rincés sont stockés
dans un sac spécifique,
bouchons à part.
Fiche 9
intrants/stockage
15
Aire ou bac Seul le stockage des engrais liquide est soumis
à réglementation sur les installations classées.
P
our le stockage des engrais solides,
les exploitations agricoles se situent
généralement en dessous des seuils
réglementaires, dont le plancher s’élève
à 250 tonnes d’ammonitrate à plus de
28 %, en vrac. Ce qui n’empêche pas de
respecter certaines bonnes pratiques en
la matière.
Tout d’abord, la maîtrise de l’humidité
du local, qui peut provoquer une prise en
masse du produit, passe par la propreté
et l’aération. L’idéal est d’avoir un sol
imperméable, sans fissure ni cavité, comme
une dalle en béton. Sur un sol non stabilisé,
les produits pourront être apposés sur des
palettes, les isolant du sol et des murs.
Dans le cas du vrac, séparez physiquement les différents types de fertilisants
pour éviter les mélanges entre des produits
incompatibles.
Tout apport direct de chaleur ou toute
source potentielle d’incendie, telles les
flammes, soudures, ampoules et fils électriques, éléments de chauffage, sont à
éloigner des produits. Mieux vaut arrêter
le moteur d’engins à proximité d’un stock
d’engrais, même si le conducteur ne
s’éloigne que pour quelques instants, et
les tenir stationnés à bonne distance du
bâtiment de stockage. Le but est de
prévenir toutes fuites d’huile ou de carburant risquant de polluer les produits.
Le stockage en plein air est-il possible ?
Oui, pour des produits conditionnés sur
palettes ou en big bags, protégés par une
bâche plastique et à la condition qu’il
soit de courte durée.
En revanche, le stockage des solutions
azotées est soumis à la réglementation
des installations classées pour la protec-
Un bac avec mention Fiche 10
« étanchéité » pour le fuel
Réservoir Une cuve spécifique, protégée du feu,
hermétique, éloignée des bâtiments est obligatoire
pour stocker le carburant.
L
’arrêté du 1 er juillet 2004 fixe les
règles de stockage du fuel pour les
exploitations agricoles. Il concerne
les stockages aériens d’une capacité inférieure à 50 m3 et les stockages enterrés
d’une capacité inférieure à 250 m3. Les
réservoirs installés en plein air doivent
être suffisamment opaques, fixés solidement sur une aire maçonnée plane et
avoir une double enveloppe étanche pour
mieux détecter une fuite éventuelle. L’installation doit prévoir un bac de rétention,
d’une capacité au moins égale à la capacité du réservoir s’il n’y a qu’une seule
cuve. Ou au moins égale en volume à
celui du plus grand réservoir ou à 50 %
de la capacité globale des réservoirs, si
cette valeur dépasse le volume du plus
grand réservoir.
Si la capacité globale de stockage dépasse
15000 litres, une distance minimale entre
les réservoirs est à respecter. Elle correspond à 20 % de la largeur maximale de
la plus grande cuve, pour des cuves de
largeur supérieure à 7,50 m. Au-delà de
2 500 litres de capacité, le bâtiment le
plus proche doit se situer entre 1 à 10
mètres en fonction de la capacité.
Pour les installations réalisées avant le
25 janvier 2005, certains articles de l’arrêté du 1er juillet 2004 sont tout de même
applicables, notamment l’article 27 qui
demande à ce que l’utilisateur de l’installation entretienne celle-ci de manière à
éviter tout épandage de produit et répare
ou remplace tout réservoir ou canalisation en service non étanche. ■
Pour aller plus loin :
http://www.bcma.fr/maj/_files/upload/documents/Le_stockage_du_fioul.pdf
M. PORTIER
Engrais solides et liquides,
contenus à bonne distance
La réglementation impose la construction
d’un bac de rétention étanche dont
le volume retenu doit être au moins égal
à la capacité du plus grand réservoir
ou à la moitié de la capacité totale.
tion de l’environnement au titre de la
rubrique 2 175 (ex-182bis) si la capacité
de stockage est supérieure à 100 m3. Les
prescriptions techniques sont imposées
par des arrêtés préfectoraux. Attention,
certains règlements sanitaires départementaux fixent des seuils plus bas.
Généralement, la réglementation impose
la construction d’un bac de rétention
étanche dont le volume retenu doit être
au moins égal à la capacité du plus grand
réservoir ou à la moitié de la capacité
totale. Si cette mesure est obligatoire en
agriculture raisonnée, la présence d’un
tel bac est fortement recommandée pour
tous les exploitants. ■
AVIS D’EXPERT
« Fuel : le bac
de rétention
est obligatoire »
Sylvain Deseau,
conseiller machinisme,
chambre d’agriculture
du Loiret
« La réglementation en
matière de stockage du fuel n’est pas bien
suivie car les agriculteurs ont souvent
des installations plus âgées. Néanmoins,
la loi oblige depuis 1974 à disposer d’un
bac de rétention. Il est possible de le faire
soit même ou de l’acheter en métal à
condition qu’il soit étanche. Beaucoup
de stockages se trouvent dans les bâtiments des exploitations, ce qui est dangereux en cas d’incendie. Si la capacité est
supérieure à 2500 litres, la nouvelle réglementation oblige à disposer d’un local
spécifique qui protège du feu. De plus, il
doit être éloigné des bâtiments. Une alternative à ces obligations consiste à enterrer
la cuve à condition qu’elle possède une
double paroi. Sinon, il est aussi possible
de la mettre dans une fosse de rétention.
Autre point : le vol de carburant ! Mieux
vaut isoler cuves et postes de remplissage de la vue des curieux ! »
SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219
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