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Réussir Céréales Grandes Cultures Supplément à Réussir Céréales Grandes Cultures Numéro 219 NOVEMBRE 2008 7,30 € • ISSN 0996-858X CULTIVER L’AVENIR DES GRANDES CULTURES PHYTO/PRÉPARATION La bouillie préparée avec précaution p. 4 PHYTO/AMÉNAGEMENT Remplir et vider son pulvé en toute sécurité p. 10 INTRANTS/STOCKAGE Éviter les pollutions ponctuelles p. 14 Les bonnes pratiques en dix fiches PHYTOS-ENGRAIS Bonnes Pratiques Anti-Limaces «Les Bonnes Pratiques Anti-Limaces» par DE SANGOSSE Une idée pertinente qui fait son chemin ! DE SANGOSSE, spécialisé dans la lutte contre les limaces, a acquis depuis de nombreuses années une expertise unique en matière de protection des cultures. Cette expertise, la société DE SANGOSSE la met à la disposition des techniciens agricoles et des agriculteurs sous la forme d’outils et de services permettant une gestion responsable de la lutte contre les limaces. 10:2 Page 2 BES, S CARA SECTES CES IN e de de l’ax eur e larg -ils ? entent ts prés de carabes intérê des espsenècet des larves,quedeles Quelsgrande masjoriseténou rris , tels insectes zon pou de ces champs les grande nt dans s. uise es de parcell celles réd cultivée tion de ndes par auxiliaires gra les constitu des pour . 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Man s spé : il fau modifier siques Ce type tes surface production pas d’o ment phy andage ge, précisé t épanda istiques sur peti nsable en eur d’ép - Réglés uter tou caractér indispe …). la larg de déb ction des stimer toute légumes er en fon , ne pas sure t évit changer il fau et produit ble. ent : fortune accessi ulièremration de anti rég ges nus euses. e répa épanda - Entrete tion, tout ou défectu ue des ures. que modificaes usées et spécifi assez spécifiqgrandes cult ntage de uteur les pièc de mo d, sur le, il est régions simple r, sur qua ces, e distribvent artisanatout es les est Typ tan teu Il B u. ons sou tre dans trac répandations (sur toutes circ ception con plus De con On le ren les situ ns en est le s si limaces. tériel e à toutes rventio granulé le. inte de ma apt est faib flux de Ce typeation. 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Quel permet de suivre en temps réel l’évolution des populations de limaces, via le réseau de piégeage national mis en œuvre par DE SANGOSSE en partenariat avec des distributeurs et prescripteurs. • La grille d’évaluation ACTA/DE SANGOSSE qui donne une estimation du niveau de risque parcellaire afin de mieux anticiper/prévenir les attaques de limaces ; disponible auprès des distributeurs. FICHE N°4 CONSEIL Des outils d’aide à la décision En amont de ces fiches, DE SANGOSSE a également développé des outils d’aide à la décision permettant de rendre objective la prise de décision avant toute intervention : • L’observatoire DE SANGOSSE, véritable outil de prévention, qui Un module de formation est également disponible Cet ensemble est complété par un module de formation agréé «Ciblage» sur la connaissance des limaces et de ses prédateurs ainsi que les différentes méthodes de lutte : agronomique, naturelle et par appâts. L’ensemble de ces moyens et outils, mis aujourd’hui à la disposition des techniciens agricoles et des agriculteurs, démontre l’engagement de DE SANGOSSE en faveur des bonnes pratiques agricoles pour raisonner l’application de ses antilimaces. DE SANGOSSE - Bonnel - BP N°5 - 47480 PONT DU CASSE - TÉL. 05 53 69 36 30 - FAX 05 53 66 30 65 www.desangosse.fr RCS Bordeaux : B 410 044 127 5/08 15/0 mai 2008 Editon dist niveau • La troisième fiche aborde plus spécifiquement le risque limaces en «Maraîchage» en donnant toute une série de conseils pratiques : c o n n a i s s a n c e d u r a v a g e u r, FICHE N°2 EIL par CONSribu ée eur de larg l ge • La fiche conseil n°2 souligne quant à elle l’intérêt que représente «Les Carabes, ces insectes qui se nourrissent de limaces» dans la lutte contre les limaces. Informant sur leur mode de vie et les moyens de développer cette population d’auxiliaires discrets mais efficaces, elle est complétée par une fiche de reconnaissance des différents carabes. MACES cara T DE LI RISSEN aces. NOUR s effic QUI SE s mai discret r ou ltures nserve lations des cu ent co iaires Comm er ses popu? LE s pp s auxil de s ve s, ... dé lo de carabezones diteenh on a erbéestir rabe des Les ca voir si soi ? stituer ts, bandesC’est à par sa con t que ter. ou enir en intenir : haies, bosinterconnec vent rev es Comm rabes chezpeut se faire et: • Ma peu cell les es” “refug forçant de les carabes r les par nise des ca ce de carabes ux de bois, en s’ef es que r colo 3 be iche be:f e cara fich ELE et le d’un bon travail. ter à évi tères Par M. ROUSS iés au résultatt la largeur de ples Les cri • La fiche conseil n°1 détaille «Les bonnes pratiques de gestion, d’utilisation et de raisonnement de l’anti-limaces à la ferme et au champ» : stockage, gestion des emballages et du matériel, applications raisonnées, méthode de lutte globale… • Enfin la dernière fiche traite de «l’Application de l’antilimaces par voie centrifuge» : quels matériels utiliser, enjeux des applications, profil de l’anti-limaces idéal, critères et conseils d’un bon épandage. FUGE CENTRI R VOIE ES PA dage -LIMAC n épan N ANTI un bo eils d’ ef ge : UER SO épanda s cons T, Cemagr Au nombre de quatre, ces fiches thématiques apportent aux agriculteurs toute l’information nécessaire concernant les bonnes pratiques anti-limaces. organisation de la lutte, application des granulés anti-limaces. APPLIQ Des fiches conseil disponibles dans les dépôts ou sur www.desangosse.fr Édito s o m m a i r e Dix fiches pratiques DR L PHYTO/PRÉPARATION Informations L’étiquette, une mine d’informations 4 Équipement de protection individuelle Utilisateur, une bonne protection de la tête aux pieds 6 Prudence La bouillie préparée avec minutie 7 Dès janvier 2009 Le contrôle technique du pulvérisateur devient obligatoire 8 PHYTO/AMÉNAGEMENT & NETTOYAGE Entretien La méthode pour gérer les fonds de cuve 10 Abords Une aire de remplissage sécurisée 12 Collecte Place nette pour les emballages et vieux produits 12 INTRANTS/STOCKAGE Espace dédié Le local phyto aux normes de sécurité 14 Aire ou bac Engrais solides et liquides contenus à bonne distance 15 Réservoir Un bac avec mention « étanchéité » pour le fuel 15 es bonnes pratiques agricoles, c’est comme l’agriculture durable, tout le monde en parle mais sans en donner la définition exacte. La FAO en propose une(1), mais avouez qu’elle ne clarifie par vraiment de débat : « les bonnes pratiques agricoles appliquent les connaissances disponibles à l’étude du problème de la durabilité de l'environnement et des politiques économiques et sociales en vue d’élaborer des processus de production et postproduction sur l'exploitation qui permettront d’obtenir des produits agricoles et alimentaires sains et sûrs » ! Plutôt que de poursuivre ce travail linguistique, il nous a semblé plus pertinent de le traduire en dix fiches pratiques. Vous y trouverez des conseils d’experts, les dernières données réglementaires et, si vous souhaitez aller plus loin, où compléter certaines informations. Les bonnes pratiques agricoles concernent la mise en œuvre de tous les intrants utilisés sur l’exploitation : phyto, engrais, fuel, produits de nettoyage en élevage… Une grande partie de ce supplément concerne les produits phytosanitaires, qui DE NOMBREUSES sont sur les feux RÈGLES DE BONNES de la rampe. Ces PRATIQUES RELÈVENT derniers font DU BON SENS. a c t u e l l e m e n t D’AUTRES DOIVENT l’objet de révi- PASSER DANS sions de la régle- LES MŒURS. mentation tant au Nicole Ouvrard, niveau européen, dans le cadre du « paquet pesticides » regroupant plusieurs textes réglemenrédactrice en chef taires, qu’au niveau français avec Écophyto 2018. Le débat européen doit répondre à un dilemme : doit-on réduire le risque ou doit-on réduire l’utilisation des produits phyto ? En tout état de cause, chaque État membre doit mettre en place un système de formation de tous les acteurs manipulant les « pesticides ». Dans les années à venir, une certification va devenir obligatoire pour tous les conseillers (coopérative, négoces, chambres d’agriculture, conseils privés…) mais aussi pour tous les agriculteurs. Les bonnes pratiques seront, évidemment, au cœur de la certification. Heureusement, de nombreuses règles de bonnes pratiques relèvent tout simplement du bon sens, mais il est bon de les rappeler. D’autres pratiques ne sont pas encore passées dans les mœurs. Ainsi, c’est désormais prouvé par des travaux de recherche médicale que cela vaut la peine de ressembler à un cosmonaute au moment de la préparation de la bouillie de phytosanitaires. Quitte à choquer vos voisins ! Et c’est obligatoire si vous avez des salariés. ■ (1) Élaboration d’un cadre de bonnes pratiques agricoles. Dix-septième session du comité de l’agriculture. Directeur de la publication, responsable de la rédaction MARC JOURDAN • RÉDACTION 11, rue de la Baume - 75008 Paris - Tél. 01 42 56 61 43 - Fax 01 42 56 61 35 • Rédactrice en chef NICOLE OUVRARD • Rédacteur en chef adjoint GABRIEL OMNÈS • Rédactrice MARIE-HOMBELINE VINCENT • Rédacteur cultures CHRISTIAN GLORIA • Secrétaire de rédaction SYLVIE TERNON • Photo de couverture SYNGENTA • Ont collaboré à ce numéro : L’ÉQUIPE DE TERRE-ÉCOS, ISABELLE MONTIGAUD, HERVÉ GARNIER • PUBLICITÉ PROMOTION 2/4, av. de la Cerisaie - Silic 311 94266 Fresnes cedex - Tél. 01 49 84 03 30 Fax 01 49 84 03 28 • ABONNEMENTS VALÉRIE HAMEL - Réussir SA - 2, av. du Pays de Caen Colombelles - 14902 Caen cedex 9 - Tél. 02 31 35 87 28 - Fax 02 31 82 29 63 - Tarif France 1 an : 64 € UE : 77 € - Hors UE : 93 € - N° COMMISSION PARITAIRE 0309 T 84473 • IMPRESSION IMAYE 2 53960 Bonchamp-Les-Laval • Réussir Céréales Grandes Cultures est une publication du Groupe Réussir SA au capital de 2 000 000 € • Direction générale • Direction des rédactions Réussir SA - 2, av. du Pays de Caen Colombelles - 14 902 Caen cedex 9 - Tél. 02 31 35 77 00 - Fax 02 31 82 29 63 • Président GILBERT BROS • Directeur général MARC JOURDAN • Directeur général adjoint, directeur commercial JEAN-PIERRE DUMAS • Dépôt légal à parution. Toute reproduction intégrale ou partielle par quelque moyen que ce soit est interdite sans autorisation. SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 3 4 Fiche 1 phyto/préparation L’étiquette, une mine d’informa Informations L’étiquette : un vrai outil, trop souvent négligé. Elle contient pourtant toutes les informations indispensables, sur la réglementation et la sécurité, pour une utilisation sans risque. La lire, c’est se prémunir ! Nom commercial C’est le nom complet de la spécialité commerciale, qui doit figurer sur le registre des pratiques phytopharmaceutiques, et non pas le nom de la substance active contenue dans le produit. L ’étiquetage d’un produit phytopharmaceutique permet de connaître toutes les informations nécessaires pour en faire un usage correct. Composition, cultures et cibles, dosage, classements et toxicités, risques et prudences, délais avant récolte, zone non traitées, délais de rentrée,…, doivent figurer sur le produit. Si de la souplesse est accordée quant à la forme et aux couleurs de l’étiquette, la contre-étiquette est en revanche complètement réglementée, au mot et à la virgule près. L’étiquette reprend en grande partie les éléments du dossier d’autorisation de la mise sur le marché (AMM), obligatoire pour utiliser, détenir et vendre un produit. L’AMM définit les conditions d’emploi du produit : elle est le résultat de procédures d’évaluation européenne pour la matière active, et française pour la formulation. L’AMM englobe l’usage du produit, les conditions d’emploi et de restriction, les classements toxicologiques et écotoxicologiques. L’étiquette doit être rédigée en langue française et comporter le numéro d’AMM. Si elle n’est plus lisible ou si le produit a été reconditionné, alors il est considéré au niveau de la loi comme un produit phytosanitaire non utilisable (PPNU), dont il faudra se débarrasser dans une filière appropriée. ■ AVIS D’EXPERT L’usage du produit est indiqué par un couple plante – cible - les cultures sur lesquelles le produit est autorisé : blé, orge,… - la cible ou la fonction : septorioses, désherbage, traitement des parties aériennes… - la dose correspond à la dose maximale autorisée - mode d’application : pulvérisation, incorporation,… - nombre d’applications autorisées, si besoin. Coordonnées du fabricant Pictogrammes sur les bonnes pratiques phytopharmaceutiques « Détenir la fiche de données de sécurité est obligatoire » Ronan Vigouroux, responsable des formations sur les bonnes pratiques à l’UIPP, l’Union des industries pour la protection des plantes utile pour les pompiers ou un médecin qui serait amené à intervenir. C’est aussi un outil d’information pour les salariés de l’exploitation. Un certain nombre d’agriculteurs n’en ont pas connaissance alors que leur présence sur l’exploitation est obligatoire dès lors que l’agriculteur emploie de la main d’œuvre(1). Lors de contrôle de la protection des végétaux ou de l’inspection du travail, les FDS seront réclamées. DR « L’étiquette comporte tous les renseignements nécessaires pour utiliser un produit. Les fiches de données de sécurité, ou FDS, sont plus détaillées et plus complètes que l’étiquette. Par exemple, on y trouve des informations sur le transport, la sécurité incendie, les consignes en cas d’ingestion accidentelle. Cela peut être SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 Les fiches de données de sécurité sont téléchargeables gratuitement via Internet, sur le site http://www.quickfds.com/mais peuvent aussi être demandées au distributeur. Je conseille de conserver les FDS dans des classeurs et non sur l’ordinateur : c’est plus facile d’accès, en cas de problème ou en cas de contrôle ! » (1) Règlement CE 1907/2006 du 18 décembre 2006, article 31. phyto/préparation tions DAR ou délai avant récolte. Durée à respecter entre le traitement et la récolte. Par défaut, l’utilisation du produit est interdite pendant les trois jours au minimum précédant la récolte. Composition et matière active Substance(s) active(s) et concentration. N° d’appel en cas d’urgence L’AMM se traduit par un numéro à 7 chiffres. Faute de quoi, le produit ne peut être utilisé, détenu ou vendu. N° d’appel en cas d’urgence Phrases de risque Les phrases de risque indiquent les dangers du produit ainsi que les voies d’intoxication les plus dangereuses. Les produits dits CMR, cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, sont à repérer en premier. Par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, ils peuvent provoquer des maladies très graves pour la personne exposée ou sa descendance. Les produits C, dits cancérigènes, rassemblent les phrases de risques : R 45, R 49 et R40. Ceux qualifiés de mutagènes ou M sont signalés par les phrases R46 et R68. Les produits toxiques pour la reproduction, dits « R » sont repérables par les phrases R60, R61, R62 et R63. Il n’existe pas en agriculture de produits CMR1 (effet avéré sur l’homme). Il n’existe que très peu de CMR2 (effet suspecté sur l’homme). Conseils de prudence Les conseils de prudence indiquent les moyens de protection et la démarche à suivre en cas d’accident. Ex : S28 : après contact avec la peau, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau. S36/37 : porter des vêtements de protection et des gants appropriés. Coordonnées du fabricant Température minimum de stockage Classement toxicité et écotoxicité : Les classements toxicologique et écotoxicologique se traduisent sur l’étiquette par la présence de symboles de danger, de phrases de risque (R..) et de conseils de prudence (S..). Le classement toxicologique comporte les classes T+ pour très toxique ; T toxique ; Xn nocif ; C Corrosif ; Xi irritant. Le classement écotoxicologique se traduit par le symbole N (pictogramme à l’arbre et au poisson), et signifie « dangereux pour l’environnement ». Aux symboles de danger s’ajoutent le cas échéant les propriétés physiques du produit : E pour explosif ; O comburant ; F+ extrêmement inflammable ; F facilement inflammable ou Inflammable. DR ou délai de rentrée. L’arrêté de 2006 a fixé un DR, c’est-à-dire la période pendant laquelle il est interdit aux personnes de pénétrer sur ou dans les lieux où a été appliqué un produit. Un délai de 24 heures minimum correspond aux phrases de risque R36, R38 et R41. Il faut au moins 48 heures pour les produits contenant les risques R42 et R43. Par défaut le délai de rentrée est de 6 h au minimum en espace ouvert et 8 h minimum en serre ou tunnel. ZNT définie par l’arrêté du 12/09/2006. C’est la zone non traitée le long d’un cours d’eau. Elle peut être de 5, 20, 50 ou 100 mètres. Les ZNT de 20 ou 50 m peuvent être ramenées à 5 m si trois conditions sont réunies : implantation d’un dispositif végétal d’au moins 5 m de large formant un écran, utilisation de buses à dérive limitée, enregistrement des pratiques par l’utilisateur. INSECTICIDES OU ACARICIDES Mention abeilles Symbole Adivalor, filière de recyclage des produits phytosanitaires. Cette mention peut figurer sur des produits insecticides ou acaricides. Attention, si cette mention y figure, cela ne vous donne pas le droit d’utiliser ce produit en toutes conditions! Vous devrez vous abstenir lors de la présence d’abeilles. Si elle n’y figure pas, alors, il est interdit de traiter les cultures et les peuplements forestiers visités par les abeilles avec le produit en question. SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 5 6 Fiche 2 phyto/préparation Utilisateur, une bonne protection de la tête aux pieds EPI La tenue très tendance pour pulvériser c’est l’EPI ! L’équipement de protection individuelle est bien la meilleure réponse face à l’exposition aux produits phytosanitaires. C ’est la loi. Tout chef d’exploitation doit mettre à disposition de chacun de ses salariés et stagiaires un élément complet de protection individuelle, EPI, en bon état et régulièrement entretenu. C’est ce qu’impose le code du travail R233-1. Les EPI sont régis par la directive européenne 89/686/CE et doivent comporter le logo CE, une déclaration de conformité ainsi qu’une notice d’instruction. Les deux-tiers des accidents arrivent lors de la préparation de la bouillie où la vigilance s’impose. Pourtant, les professionnels sont unanimes : les EPI ne sont pas assez utilisés, mal adaptés et parfois en mauvais état. Tour d’horizon des équipements de sécurité. ■ Les lunettes de protection sont impératives contre les éclaboussures. Mieux vaut privilégier des lunettes antibuée, avec des oculaires en résine polymérisée ou en acétate. Attention, les lunettes correctrices ne dispensent pas du port de protection. Les appareils de protection respiratoire - à ventilation libre : demi-masque à membrane jetable, demi-masque à cartouches jetables, masque panoramique. L’applicateur inspire l’air à travers les filtres. - à ventilation assistée : cagoule ou casque. Un moteur assure le passage de l’air au travers des filtres de l’appareil, pour un meilleur confort de travail. Les filtres La combinaison DR Elle doit être réservée et adaptée aux usages liés aux phytosanitaires. Les fibres des cottes de travail classiques fixent les substances actives et augmentent le risque de pénétration par la peau. Soyez vigilant sur le niveau de protection. Un type 4 possède une étanchéité aux aérosols et un type 3 aux liquides. Le choix de la taille permet d’adapter la combinaison à la corpulence. Les gants Réutilisables, ils recouvrent les mains et les avant-bras. Ils sont alors adaptés aux manipulations à haut risque comme la préparation de la bouillie. Jetables, ils ne recouvrent que les mains ; à réserver pour les petites manipulations sur le pulvérisateur. Choisir des modèles, avec manchettes, de types nitrile ou en néoprène, les autres matières (latex, cuir, toile, vinyl…) n’étant pas efficaces contre les produits phytosanitaires. Ils doivent comporter trois pictogrammes : risques chimiques, mécaniques et micro-biologiques. Les bottes doivent être imperméables et à la bonne taille. Le cuir et la toile sont à proscrire. Les filtres doivent indiquer le niveau de protection. Les types P2 et P3, qui arrêtent respectivement 94 % et 99,9 % des particules, ainsi que la qualité antigaz A2, sont conseillés pour les produits phytosanitaires. Le masque anti-poussières ne protège en aucun cas des vapeurs de pesticides. Après usages, les filtres seront stockés dans leur emballage d’origine ou dans un sachet hermétique, hors du local phytosanitaire de manière à limiter la saturation du filtre. Ils ne se conservent pas plus de six mois, en vérifiant bien la date de péremption. Dès la perception d’odeurs au travers du masque ou après 20 à 30 heures d’utilisation, changez le filtre. Que faire après chaque pulvérisation? Il est recommandé de rincer les bottes et gants, essuyer le caoutchouc du masque, se laver le visage et les mains, se doucher et changer de vêtements. AVIS D’EXPERT La peau est la principale voie de pénétration Sébastien Fourmond, chargé de mission phytosanitaire à la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire Gare à la phase de préparation, avec des produits très concentrés : en quelques secondes, le produit passe dans le sang. Je conseille d’acheter l’équipement chez un professionnel de la sécurité qui disposera d’une large gamme de produits parfaitement adaptés à la physionomie de l’exploitant et de chaque salarié. Renseignez-vous DR « Il ne faut pas se voiler la face. Les équipements de protection individuelle sont peu portés. Mais un accident n’arrive pas qu’aux autres. Les gants sont le minimum indispensable. Beaucoup d’exploitants pensent que la voie respiratoire est la principale voie de pénétration. Or, c’est la peau! SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 auprès de la MSA départementale pour les coordonnées des vendeurs. Les exploitants se plaignent, à juste titre, du manque de confort des équipements, plutôt adaptés aux métiers statiques. Espérons que les fabricants amélioreront les équipements pour qu’ils correspondent mieux au métier d’agriculteur. » Fiche 3 phyto/préparation La bouillie préparée avec minutie Prudence La préparation de la bouillie est la phase la plus risquée. En s’organisant, l’utilisateur peut éviter de s’exposer mais aussi d’exposer l’environnement. Pour un maximum de sécurité, ouvrir les emballages au dernier moment et bien vérifier la pertinence des mélanges de produits phytosanitaires. L es deux-tiers des contaminations arrivent durant la préparation de la bouillie. Avec les bons gestes, beaucoup d’incidents ou de pollutions pourraient être évités. Surtout, pas de précipitation : l’essentiel est de s’entourer d’un maximum de sécurité. L’à peu près ne pardonne pas ! Afin de réduire l’exposition lors de cette phase critique, le volume de la bouillie doit d’abord être ajusté à la surface traitée. Et inutile d’ouvrir l’emballage à l’avance ! ■ Que peut-on faire en matière de mélanges ? AVIS D’EXPERT S. LEITENBERGER « Limiter la dérive » Pierre-Yves Yème, ingénieur techniques d’application d’Arvalis « Appliquez la bouillie par temps calme, sans vent fort pour éviter toute dérive vers les fossés, cours d’eau, les parcelles voisines, les chemins, abords de ferme ou bâtiments. S’il y a un peu de vent, il faut réduire la dérive du pulvérisateur. L’utilisation de buses à injection d’air, qui forment de grosses gouttes, est à ce jour le seul moyen homologué pour réduire les ZNT en bord de cours ou point d’eau. Pensez aussi à traiter le plus bas possible: c’est une bonne solution pour limiter la dérive. La cabine doit bien entendu rester fermée. » Viennent ensuite les phases du remplissage du pulvérisateur, qui doivent se faire sur une aire sécurisée, et l’application du traitement. ■ Vent, température et hygrométrie La phase d’application se révèle moins critique en termes de sécurité, même si elle doit respecter un certain nombre de règles. La vitesse du vent, qui peut être mesurée grâce à un anémomètre, ne doit pas dépasser 19 km/heure. L’hygrométrie agit sur l’efficacité des produits avec un optimum entre 50 et 95 %. En dessous, les risques de pertes de produit par évaporation sont forts. Enfin, la plage de température idéale est généralement comprise entre 8 °C la nuit et 25 °C le jour. En cas de différence de température trop forte entre le jour et la nuit ou lors de fortes chaleurs, le produit risque de provoquer une phytotoxicité. Et si vous êtes obligé de descendre du tracteur en raison d’un dysfonctionnement ? DR Avec les mélanges, c’est simple : tout ce qui n’est pas interdit est autorisé ! Telle est la règle simple à retenir. Les restrictions sur les mélanges concernent les phrases de risque R40, R68, R48, R62, R63, R64 et les classements T et T+. Pour les produits T et T+, il n’y a pas d’alternatives : aucun mélange n’est autorisé. Pour les autres, est interdit tout mélange avec des produits de classement identique (R62 – R62 par exemple) ainsi que les combinaisons R68 – R40, R62 – R63, R62 – R64 et R63 – R64. Aucune combinaison ne peut se faire avec un produit ayant une ZNT de 100 mètres, ni entre une pyréthrinoïde et une triazole ou une imidazole en période de floraison ou de production d’exsudats. Des applications successives sont néanmoins possibles, les traitements étant alors espacés au minimum de 24 heures. En cas de doutes sur un mélange, consultez le site internet du service de la protection des végétaux, http://ephy.agriculture.gouv.fr. Les distributeurs, chambre d’agriculture, fabricants doivent pouvoir renseigner sur ces éléments. Les instituts techniques mettent régulièrement à jour ces informations: www.arvalisinstitutduvegetal.fr et www.cetiom.fr. Nouveauté : le site internet d’Arvalis devient consultable depuis un téléphone portable. La connexion s’établit via le Wap (internet embarqué), en tapant www.arvalis.mobi. C’est un bon moyen de savoir depuis la parcelle quels produits utiliser sur les productions végétales, ainsi que les délais de rentrée, les délais avant récolte et la largeur de la zone non traitée. Il faut d’abord avancer le pulvérisateur pour intervenir dans une zone non traitée. Les mains seront recouvertes de gants jetables, à enlever avant de revenir dans la cabine. Au champ, mieux vaut remplacer une buse bouchée plutôt que de tenter de la déboucher. Ce qui demande de toujours disposer de buses de rechange lors de l’application du traitement… ■ SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 7 8 Fiche 4 phyto/préparation Le contrôle technique du pulvérisateur devient obligatoire Dès janvier 2009 Le contrôle périodique du pulvérisateur végétal dresse la liste des principaux éléments à prendre en compte : ■ les filtres : leur état de propreté influe sur le débit de la pompe, la régularité de ce débit, le bouchage des buses ; ■ la cloche à air : bien l’examiner et la gonfler comme le préconise le constructeur ; ■ les anti-gouttes : vérifier en baissant la pression à moins d’un bar que ça ne "fuit" pas ; ■ les buses : contrôler leur débit et faire attention à leur usure. Attention également aux buses mal nettoyées. Les diagnostics pulvérisateurs existent déjà et des bancs d’essai sont régulièrement proposés, suivant les départements, par les concessionnaires, les coopératives, les Cuma, les chambres d’agriculture… Ce sont ces dernières qui feront donc le relais auprès des agriculteurs afin de les informer sur les organismes qui vont être progressivement agréés pour réaliser, à partir de l’an prochain, les contrôles obligatoires. Le coût n’est pas encore fixé. ■ va être obligatoire tous les cinq ans. L’objectif étant de bien réguler le volume épandu à l’hectare. ATTENTION AUX FUITES Pierre-Yves Yème, ingénieur techniques d’application chez Arvalis-Institut du J.-J. BITEAU L es deux points-clés à contrôler lors la révision du pulvérisateur sont ceux qui déterminent la précision lors de l’épandage, à savoir le manomètre et le débit des buses. Ces deux éléments sont souvent à l’origine des dysfonctionnements. Par exemple, lorsque le pulvérisateur est à l’arrêt, si le manomètre ne redescend pas à zéro, il y a déjà un problème… En fonction des pulvérisateurs, d’autres organes devront être examinés, comme le débimètre, le capteur de pression ou le capteur de vitesse. Il faut faire étalonner correctement ces éléments afin d’obtenir une pulvérisation la plus précise possible. Contrôle du pulvérisateur. La vérification du débit des buses permet de repérer leur usure. Attention également aux buses mal nettoyées. Contrôle obligatoire dès le 1er janvier 2009 AVIS D’EXPERT Vincent Duval, V SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 animateur FDCuma de Moselle DR olontaire jusqu’au 31 décembre tance d’air. 2008, le diagnostic pulvérisateur Ces contrôles devront obligatoirement va devenir obligatoire au 1er janvier être réalisés par des agents agréés. Actuel2009, dans le cadre de la « Loi sur l’eau » lement, les organismes techniques conseildu 30 décembre 2006. Au 1 er janvier lent de réaliser un diagnostic tous les trois 2009, les matériels visés sont : ans. A partir de 2009, le législateur exige ■ les pulvérisateurs à rampe : les pulvéqu’un contrôle soit effectué au moins risateurs automoteurs, portés ou traînés tous les cinq ans. C’est le numéro de Siren qui distribuent les liquides au moyen qui servira de numéro d’appel, avec des d’une rampe horizontale constituée d’un dates-butoirs qui s’échelonneront du ensemble de buses régulièrement espa- 31 mars 2010 au 31 décembre 2013. ■ cées pour une largeur de travail supérieure à 3 mètres. Ils peuvent LE CALENDRIER DES CONTRÔLES OBLIGATOIRES être pourvus d’une Le premier contrôle Si le nombre constitué des 8eet 9e chiffres assistance d’air. obligatoire devra du numéro Siren du propriétaire ■ les pulvérisateurs intervenir avant: du pulvérisateur est compris: pour arbres et arbustes : les pulvérientre 00 et 19 ou en cas d’absence de numéro sateurs automoteurs, le 31 mars 2010 Siren pour ce propriétaire portés ou traînés non munis de rampe hori- le 31 décembre 2010 entre 20 et 39 zontale et distribuant le 31 décembre 2011 entre 40 et 59 les liquides sur un plan le 31 décembre 2012 entre 60 et 79 vertical, ils peuvent être le 31 décembre 2013 entre 80 et 99 pourvus d’une assis- « Quand la buse s’use » « Manomètre et buses sont les deux organes vitaux qui sont à faire vérifier régulièrement. Pour le manomètre, je conseille de le faire régler chaque année ou tous les deux ans, chez son concessionnaire par exemple. Attention également à l’usure des buses qui peut modifier les réglages du pulvérisateur. En fonction de la fréquence d’utilisation, je recommande une vérification tous les deux à cinq ans. Ensuite, en fonction des équipements, notamment si le pulvé est équipé d’un système DPAE, débit proportionnel à l’avancée électronique, bien vérifier les organes d’information ». Vignette à coller sur le pulvérisateur. Bonnes pratiques phytosanitaires PUBLI-INFORMATION L’engagement Bayer CropScience L’engagement de Bayer CropScience au service de l’agriculture durable l’a conduit à développer et promouvoir Phytobac®. Explications de Denis Chenivesse, Responsable Services Offre Globale de Bayer CropScience France. Quel est l’engagement de Bayer CropScience vis-à-vis des bonnes pratiques phytosanitaires ? L’engagement Bayer CropScience vis-à-vis des bonnes pratiques phytosanitaires fait partie des valeurs que nous défendons. Tout accompagnement de la distribution des produits et services Bayer CropScience doit se faire dans le cadre de la gestion responsable de l’utilisation des solutions Bayer CropScience. Notre volonté est d’accompagner les agriculteurs, utilisateurs finaux de nos produits et de nos services, sur une gestion responsable de ces solutions. L’accompagnement, en termes de formation et de recommandation, s’avère indispensable pour faire perdurer l’utilisation des solutions de protection des cultures. Comment cela se concrétise ? Avec la distribution, coopératives et négoces, nous avons instauré une communication sur les onze gestes responsables, dont dix sont communs à toutes les firmes adhérentes à l’UIPP*, le onzième étant la mise en place d’un système de gestion des effluents phytosanitaires avec Phytobac®. Cela se traduit par des contrats de partenariat avec les distributeurs pour le transfert d’expertise sur la gestion des effluents phytosanitaires avec Phytobac®. Les efforts portent sur une formation de deux jours sur l’expertise de ce dispositif, un accompagnement avec des outils pédagogiques et des kits d’information auprès des distributeurs partenaires Phytobac®, souhaitant développer des services auprès de leurs propres clients agriculteurs, viticulteurs, arboriculteurs ou producteurs de cultures maraîchères. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un pré-diagnostic environnemental sur l’exploitation conduisant, au final, à l’établissement d’un projet de Phytobac®, conforme au cahier des charges de Bayer CropScience et correspondant aux spécificités de l’exploitation. Signalons aussi toutes les prestations que l’Institut de Formation Bayer CropScience dispense auprès de la distribution sur l’utilisation, la réglementation et la gestion responsable des produits phytopharmaceutiques. Sans oublier la mise en place des relais d’information à destination des clients de nos clients, c’est-à-dire les agriculteurs, sur la gestion responsable et les bonnes pratiques phytosanitaires. Les outils d’aide à la décision poursuivent-ils leur développement ? Bayer CropScience poursuit le développement de sa gamme d’outils d’aide à la décision pour la protection des cultures. Leur rôle est d’aider les distributeurs à mieux conseiller les agriculteurs dans la nécessité ou pas d’intervenir dans le choix des produits et de la date des traitements. Dans ce contexte, nous mettons à la disposition des distributeurs notre savoir-faire de pilotage d’outils d’aide à la décision. Nous proposons aux distributeurs PHYTOBAC®* est un système de récupération et de dégradation des effluents phytosanitaires (eaux de rinçage et de lavage du pulvérisateur). Son fonctionnement repose sur le principe du pouvoir épurateur des sols : dans le sol, les substances actives sont naturellement dégradées par les micro-organismes. Phytobac® est constitué d’un mélange de terre et de paille isolé du milieu environnant. Tout comme dans le sol, les produits phytosanitaires sont ainsi dégradés principalement sous l’action des bactéries. Le dispositif a montré qu’il était très pratique à installer et à utiliser et qu’il s’adaptait parfaitement à l’environnement des exploitations agricoles. Par le développement et la mise à disposition du système Phytobac®, Bayer CropScience permet à l’agriculteur, soucieux de répondre aux exigences des Bonnes Pratiques Agricoles, de se mettre en conformité à l’arrêté du 12 septembre 2006 qui réglemente la gestion des effluents phytosanitaires. Développé depuis 1998 par Bayer CropScience, on compte, aujourd’hui, 500 Phytobacs mis en place. * Dispositif reconnu par le MEEDDAT des collections d’outils déclinés en grandes cultures, vigne, arboriculture fruitière, et sur différentes thématiques comme les ravageurs, les adventices ou encore les maladies. On peut citer : le modèle climatique POSITIF®, OBSERVACTION® pour la prévention des ravageurs aériens, le logiciel de raisonnement sur la conduite de l’itinéraire des céréales CIBlé®. *UIPP : Union des Industrie de la Protection des Plantes POSITIF : sur vigne et céréales, c’est un modèle climatique qui permet de prévoir les risques d’attaques de parasites et de positionner le plus judicieusement possible les interventions phytosanitaires. OBSERVACTION : c’est la compilation de trois outils d’aide à la décision (ACTIV +® limaces. Aphi.net® et COLIBRI®). Ainsi, il permet d’obtenir une analyse, sur toute la saison, du risque ravageur sur les céréales. CIBLé : c’est un logiciel de raisonnement sur la conduite de l’itinéraire des céréales avec les problématiques « adventices » et « régulateur de croissance ». Il permet de déterminer le positionnement idéal, compte tenu de la météo, du stade de développement de la céréale et de la pression adventices. 10 Fiche 5 phyto/aménagement & nettoyage La méthode pour gérer les fonds de cuve Entretien Le rinçage du pulvérisateur, étape qui peut paraître parfois contraignante, a pour objectif d’éviter les dégâts sur les cultures suivantes et d’entretenir son matériel. Préparation du pulvérisateur pour le rinçage après un traitement herbicide de prélevée sur lin. Quand cela est possible, le rinçage au champ est la solution la plus simple à mettre en œuvre. L e rinçage du fond de cuve du pulvérisateur est encadré par l’article 6 de l’arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise en marché et à l’utilisation des produits phytosanitaires. Il peut être réalisé sur le site même de l’exploitation ou bien dans la parcelle. Cette première solution suppose que l’agriculteur soit en mesure de collecter et stocker les effluents phytosanitaires puis de les éliminer par l’intermédiaire d’un prestataire agréé. L’agriculteur peut également s’équiper d’un procédé de traitement des effluents phytosanitaires, ce qui implique la tenue d’un registre consignant plusieurs éléments : nature des effluents, suivi et entretien du procédé, renseignements sur les opérations d’épandage… Une deuxième solution apparaît plus simple. Elle consiste à réaliser cette opération de rinçage au champ. Dans ce cas, Arvalis propose une procédure qui respecte la réglementation et qui évite les risques de phytotoxicité sur la culture suivante. Avant l’opération proprement dite, penser à rincer abondamment à l’eau claire le circuit d’incorporation des produits pendant la phase de remplissage du pulvérisateur. Au champ, terminer le chantier de pulvérisation dans une parcelle droite et plate dont la surface est connue. ■ EN PRATIQUE Une calculette sur internet Arvalis propose gratuitement sur son site www.arvalisinstitutduvegetal.fr un outil de calcul de l’efficacité du rinçage. Après avoir renseigné les caractéristiques de son pulvérisateur (volume de fond de cuve, volume mort diluable, capacité de la cuve de rinçage) et le nombre de séquences de dilution que l’agriculteur souhaite réaliser, l’outil calcule l’efficacité du rinçage. Il indique également si l’utilisateur peut épandre et/ou vidanger dans la parcelle. S. LEITENBERGER AU CHAMP À DÉFAUT DE RECOMMANDATIONS DU CONSTRUCTEUR Suivre le protocole standard ■ Pulvériser jusqu’au désamorçage de la pompe. ■ Diluer le fond de cuve avec au moins cinq fois le volume du fond de cuve restant (données constructeurs) d’eau claire, via les rotobuses de rinçage ou équivalent, à une pression suffisante pour nettoyer efficacement les parois. ■ Sans pulvériser, faire circuler ce fond de cuve dilué dans l’ensemble des circuits (retours cuve, retours pompe, circuit de brassage,…) en suivant scrupuleusement le protocole de rinçage du constructeur. ■ Pulvériser la dilution dans la parcelle, en prenant soin de ne pas dépasser la dose maximum autorisée jusqu’au désamorçage de la pompe. ■ Renouveler ces opérations avec une quantité d’eau et/ou un nombre de rinçages suffisants pour diviser la concentration de la bouillie d’un facteur 100 au minimum (calculette de dilution). L’utilisation d’un SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 détergent spécifique pour sécuriser l’efficacité du rinçage peut être recommandée quand la culture suivante est à risque (colza ou betteraves après un désherbage à base de sulfonylurées). ■ Nettoyer les filtres. ■ Vidanger l’ultime fond de cuve au champ en respectant les conditions réglementaires ou le réutiliser dans la bouillie suivante. Il est bon de suivre avant tout les recommandations du constructeur pour s’assurer d’une bonne dilution de l’ensemble des volumes contenus dans l’appareil. En effet, de par leur conception ou leur équipement insuffisant, certains pulvérisateurs ne peuvent être efficacement rincés au champ. Dans ce cas, il sera nécessaire d’apporter un complément d’eau claire à la parcelle ou d’opter pour une gestion des effluents au siège de l’exploitation. La nouvelle rampe 36 m acier 3 bras Productivité Passez de 28 à 36 m, gagnez en compacité Endurance Compacité La rampe compacte est totalement intégrée dans le gabarit du pulvérisateur Légèreté Zone de protection de la cabine www.traitdeloire.com Osez le changement, gagnez en productivité www.caruelle.com 12 Fiche 6 phyto/aménagement & nettoyage Une aire de remplissage sécurisée Abords L’aménagement de l’exploitation au niveau de l’aire de remplissage doit permettre de travailler en toute sécurité. Un clapet anti-retour, efficace et peu onéreux pour bloquer toute inversion de flux qui pourrait contaminer la ressource en eau. ■ Une vanne volumétrique pour contrôler la quantité d’eau afin d’éviter erreurs et débordements. ■ Une aire dure étanche pour empêcher les infiltrations de produit dans le sol, prévenir les conséquences d’un renversement de bidon ou d’un débordement, récupérer les eaux souillées et travailler dans des conditions pratiques. ■ Un système de collecte des eaux qui évite que les effluents ne partent dans les cours d’eau, en complément de l’aire étanche. ■ Un déshuileur-débourbeur, simple fosse ■ M. PORTIER R emplir le pulvérisateur en toute sécurité, avec un maximum de confort et en protégeant l’environnement : voilà à quoi doit servir l’aire de remplissage du pulvérisateur. Quels sont les points clés ? ■ Une cuve intermédiaire entre la ressource en eau et le pulvérisateur. Elle permet de disposer d’une réserve rapidement mobilisable pour remplir le pulvérisateur en quelques minutes tout en assurant une discontinuité hydrique. ■ Une potence avec discontinuité hydrique. Le tuyau ne trempe pas dans la bouillie ce qui évite les retours par siphonage en cas de dépression du réseau et empêche de dégouliner après le départ du pulvérisateur. L’alimentation en eau pour le remplissage du pulvérisateur doit être protégée de tout risque de retour d’eau contenue dans la cuve du pulvérisateur. La solution la plus simple est de l’équiper d’un clapet anti-retour. couverte de grilles pour ne pas envoyer dans le système de traitement les éléments solides et les huiles de vidange. ■ Un toit afin de s’affranchir des questions d’eau de pluie. ■ Fiche 7 Place nette pour les emballages et vieux produits Les emballages vides en plastique doivent être stockés après avoir été soigneusement rincés à l’eau claire trois fois par agitation manuelle ou avec un dispositif prévu à cet effet. Collecte Le recyclage des emballages de Quant aux emballages vides en plastique, ils doivent être stockés après avoir été soigneusement rincés. Le rinçage des bidons s’effectue à l’eau claire, trois fois par agitation manuelle, ou sur l’incorporateur du pulvérisateur muni d’un dispositif prévu à cet effet, pendant au moins 30 secondes. Le produit de rinçage est ensuite versé dans la cuve du pulvérisateur. Les emballages, devenus EVPP, sont égouttés dans un lieu spécifique et stockés dans un sac transparent à demander au distributeur. Consignez les bouchons à part. Les périodes et les lieux de collectes des EVPP et PPNU sont indiqués sur le site d’Adivalor, www.adivalor.fr, ou bien consultez votre presse agricole locale ou votre conseiller. En 2008, 65 % des EVPP devraient être collectés, dont une part importante grâce au secteur des grandes cultures, certains départements affichant des taux de collecte de plus de 90 % ! ■ SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 « Le rinçage est crucial » Pierre de Lépinau, responsable d’Adivalor « En 2007-2008, nous avons recyclé 500 tonnes d’emballages sous forme de mandrins plastiques qui permet de donner une deuxième vie à ces emballages. C’est autant de plastiques économisés et une contribution plus forte du monde agricole au recyclage et au développement d’une agriculture durable. Pour développer davantage cette filière, il faut en amont, chez les agriculteurs, un rinçage irréprochable. L’idéal est le rince-bidon embarqué sur le pulvérisateur. Mais il existe des rince-bidons à main(1). Sinon, la bonne vieille méthode du triple rinçage, qui prend un peu plus de temps, est très efficace. » (1) http://www.axe-environnement. http://www.agrilead.com/ DR L es bonnes pratiques agricoles vont jusqu’au recyclage des déchets, dont les emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP) et les produits phytosanitaires non utilisables (PPNU). Ces derniers comprennent les produits dont l’autorisation de mise sur le marché a pris fin, en mauvais état (prise en masse, produit périmé, étiquette illisible…) et ceux qui ne sont plus utilisables suite à l’arrêt définitif de la culture ou d’une évolution du cahier des charges. En attendant leur enlèvement, les PPNU se conservent dans le local phyto en les isolant par catégorie et en indiquant de manière claire : « à détruire ». Cette année 2008 voit la fin du système de collecte gratuite destiné à éliminer le stock historique. Seuls les produits portant le pictogramme Adivalor seront collectés gratuitement. Pour les autres, une participation financière de 5 à 10 €/kg sera demandée au détenteur. AVIS D’EXPERT DR produits phytosanitaires est devenu un réflexe pour les agriculteurs. GRAND ARRIVAGE Station azote double paroi acier NN - Vidange et remplissage inox à hauteur d’homme - Pompe inox et disjoncteur installés dans l’armoire cadenassable GARANTIE 10 ANS sur toutes soudures EN OPTION TOUS LIQUIDES Offres valables du 13 novembre au 14 décembre 2008 Citerne reconditionnée de 5 à 100 m3 NO UVELLE NORME NF EN 12285-2 Station fuel industrielle NN $%6)3%4!#(!4 WWWBEISERFR Pack transport du fuel 430 Litres %.,)'.% POMPE 60L/MIN BDIFGFUÏSU 0%PdGe réduction soit 5 Station fuel acier double paroi NN2G jusqu’à 120 000 L nco prix fra SOIT 50% DE REMISE -JUSF T POMPE 60L/MIN 5 OFUMJWSÏȽF ) RAISO /067&"6 11,5 m3 EXISTEEN VERSIONSDIFF£RENTES C D E LA SÉCURI TÉ D’A QUITAINE AT U I T E 8x PRIMÉ O A pa Différentes tailles disponibles à GR Container de stockage isolé pour produits phytosanitaires RE Les taux de remises mentionnés sont calculés sur la base du prix catalogue 2008 r ti rd e 35 Bac de traitement biologique TROPH ÉE t 0 € HT d’acha N LIV PROFITEZ-EN VITE! BEISER MAINTIENT SA BAISSE DES PRIX ! NN U PAR LA S M -FTFVMËBWPJSÏUÏQSJNÏQBS MFUSPQIÏFEFMBTÏDVSJUÏ QBSMB.4"EA"RVJUBJOF Pulvé bac Cellule galvanisée basse isolée 2 palettes Local phytosanitaire en kit 2 x 2 m avec 2 jeux d’étagères de 2 m et 24 tapis absorbants KVTRVË /067&"6 LIV RA IS ON EN DIRECT D’ US IN E ! TOUTE ÉPAISSEUR D’ISOLATION Tôle nervurée isolée sandwich Fax : 03 88 713 464 Fiche 8 intrants/stockage Le local phyto aux normes de sécurité Espace dédié Un bon stockage permet d’assurer la sécurité des personnes, d’éviter tout accident et de conserver les propriétés des produits phytosanitaires. S i le local phyto est obligatoire depuis les années 90, le paquet hygiène de l’écoconditionnalité impose depuis 2007 sa présence pour pouvoir bénéficier des aides Pac. Il doit être exclusivement réservé aux produits phytosanitaires. Par mesure de sécurité, cet espace se ferme à clé. Il est bien ventilé, sec, hors gel, sans humidité et éloigné des habitations et locaux pour animaux. Les spécialités se conservent dans leur emballage d’origine, bien fermé, en prenant soin de conserver l’étiquette pour, en cas d’accident, être en mesure d’informer le médecin sur la composition exacte du produit. Les emballages vides des produits, EVPP, et les produits périmés ou non utilisables, PPNU, son identifiés comme tels et détruits, via les filières de recyclage, dès que possible. ■ N. OUVRARD 14 Les spécialités sont stockées sur des étagères métalliques non absorbantes et faciles à nettoyer (contrairement au bois). Elles seront solidement fixées au mur à une hauteur maxi de 1,50 mètre. Rangement Les étagères sont incombustibles, métalliques par exemple. Les comburants et les inflammables sont séparés, les produits sont rangés par famille, les produits T+, T et CMR sont isolés, les corrosifs acides sont séparés des corrosifs basiques. Conservez les emballages d’origine et gardez les étiquettes. Un thermomètre L’installation électrique Des bacs avec matière absorbante (sciures, argiles) et une pelle sont à disposition. est en bon état avec un éclairage suffisant. Aération basse et aération haute. Les consignes de sécurité et les numéros d’urgence sont affichés. Le local est fermé à clé et hors gel. Les bidons Le sol est étanche et en cuvette de rétention. Un point d’eau Un extincteur est à proximité. est disposé dans le local. SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 rincés sont stockés dans un sac spécifique, bouchons à part. Fiche 9 intrants/stockage 15 Aire ou bac Seul le stockage des engrais liquide est soumis à réglementation sur les installations classées. P our le stockage des engrais solides, les exploitations agricoles se situent généralement en dessous des seuils réglementaires, dont le plancher s’élève à 250 tonnes d’ammonitrate à plus de 28 %, en vrac. Ce qui n’empêche pas de respecter certaines bonnes pratiques en la matière. Tout d’abord, la maîtrise de l’humidité du local, qui peut provoquer une prise en masse du produit, passe par la propreté et l’aération. L’idéal est d’avoir un sol imperméable, sans fissure ni cavité, comme une dalle en béton. Sur un sol non stabilisé, les produits pourront être apposés sur des palettes, les isolant du sol et des murs. Dans le cas du vrac, séparez physiquement les différents types de fertilisants pour éviter les mélanges entre des produits incompatibles. Tout apport direct de chaleur ou toute source potentielle d’incendie, telles les flammes, soudures, ampoules et fils électriques, éléments de chauffage, sont à éloigner des produits. Mieux vaut arrêter le moteur d’engins à proximité d’un stock d’engrais, même si le conducteur ne s’éloigne que pour quelques instants, et les tenir stationnés à bonne distance du bâtiment de stockage. Le but est de prévenir toutes fuites d’huile ou de carburant risquant de polluer les produits. Le stockage en plein air est-il possible ? Oui, pour des produits conditionnés sur palettes ou en big bags, protégés par une bâche plastique et à la condition qu’il soit de courte durée. En revanche, le stockage des solutions azotées est soumis à la réglementation des installations classées pour la protec- Un bac avec mention Fiche 10 « étanchéité » pour le fuel Réservoir Une cuve spécifique, protégée du feu, hermétique, éloignée des bâtiments est obligatoire pour stocker le carburant. L ’arrêté du 1 er juillet 2004 fixe les règles de stockage du fuel pour les exploitations agricoles. Il concerne les stockages aériens d’une capacité inférieure à 50 m3 et les stockages enterrés d’une capacité inférieure à 250 m3. Les réservoirs installés en plein air doivent être suffisamment opaques, fixés solidement sur une aire maçonnée plane et avoir une double enveloppe étanche pour mieux détecter une fuite éventuelle. L’installation doit prévoir un bac de rétention, d’une capacité au moins égale à la capacité du réservoir s’il n’y a qu’une seule cuve. Ou au moins égale en volume à celui du plus grand réservoir ou à 50 % de la capacité globale des réservoirs, si cette valeur dépasse le volume du plus grand réservoir. Si la capacité globale de stockage dépasse 15000 litres, une distance minimale entre les réservoirs est à respecter. Elle correspond à 20 % de la largeur maximale de la plus grande cuve, pour des cuves de largeur supérieure à 7,50 m. Au-delà de 2 500 litres de capacité, le bâtiment le plus proche doit se situer entre 1 à 10 mètres en fonction de la capacité. Pour les installations réalisées avant le 25 janvier 2005, certains articles de l’arrêté du 1er juillet 2004 sont tout de même applicables, notamment l’article 27 qui demande à ce que l’utilisateur de l’installation entretienne celle-ci de manière à éviter tout épandage de produit et répare ou remplace tout réservoir ou canalisation en service non étanche. ■ Pour aller plus loin : http://www.bcma.fr/maj/_files/upload/documents/Le_stockage_du_fioul.pdf M. PORTIER Engrais solides et liquides, contenus à bonne distance La réglementation impose la construction d’un bac de rétention étanche dont le volume retenu doit être au moins égal à la capacité du plus grand réservoir ou à la moitié de la capacité totale. tion de l’environnement au titre de la rubrique 2 175 (ex-182bis) si la capacité de stockage est supérieure à 100 m3. Les prescriptions techniques sont imposées par des arrêtés préfectoraux. Attention, certains règlements sanitaires départementaux fixent des seuils plus bas. Généralement, la réglementation impose la construction d’un bac de rétention étanche dont le volume retenu doit être au moins égal à la capacité du plus grand réservoir ou à la moitié de la capacité totale. Si cette mesure est obligatoire en agriculture raisonnée, la présence d’un tel bac est fortement recommandée pour tous les exploitants. ■ AVIS D’EXPERT « Fuel : le bac de rétention est obligatoire » Sylvain Deseau, conseiller machinisme, chambre d’agriculture du Loiret « La réglementation en matière de stockage du fuel n’est pas bien suivie car les agriculteurs ont souvent des installations plus âgées. Néanmoins, la loi oblige depuis 1974 à disposer d’un bac de rétention. Il est possible de le faire soit même ou de l’acheter en métal à condition qu’il soit étanche. Beaucoup de stockages se trouvent dans les bâtiments des exploitations, ce qui est dangereux en cas d’incendie. Si la capacité est supérieure à 2500 litres, la nouvelle réglementation oblige à disposer d’un local spécifique qui protège du feu. De plus, il doit être éloigné des bâtiments. Une alternative à ces obligations consiste à enterrer la cuve à condition qu’elle possède une double paroi. Sinon, il est aussi possible de la mettre dans une fosse de rétention. Autre point : le vol de carburant ! Mieux vaut isoler cuves et postes de remplissage de la vue des curieux ! » SUPPLÉMENT À RÉUSSIR CÉRÉALES GRANDES CULTURES • novembre 2008 • N° 219 B.G.S.EXPLORACTION PUBLICITÉ Fertilisation. L’environnement et le rendement exigent ce signe de qualité Ce symbole garantit que votre engrais azoté solide contient de l’azote sous forme nitrique, comme l’ammonitrate. Cette forme d'azote est assimilée directement et sans délai par la plante, quelles que soient les conditions climatiques. Insensible au phénomène de volatilisation ammoniacale, l'azote nitrique assure une meilleure efficacité et moins de pertes dans l'atmosphère. Bref, c'est tout bénéfice pour l'agriculteur et l'environnement. Pour en savoir plus www.azote.info A D A (Azote Directement Assimilable) est une initiative d’information et de communication des principaux producteurs européens d'engrais azotés nitriques (DSM Agro France, Fertiva France, GPN Agriculture, Seco Fertilisants, Yara France). Ces entreprises assument ainsi leurs responsabilités envers l'agriculture et l'environnement.