CR Commission Sécurité - Le comité Mont
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CR Commission Sécurité - Le comité Mont
FEDERATION FRANCAISE DE SKI COMPTE-RENDU DE LA COMMISSION NATIONALE SECURITE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014 A ANNECY La réunion regroupe les Commissions Nationales Sécurité et Homologation des pistes : elle rassemble 24 participants ; 14 comités régionaux sont représentés. Présents : Membres de la Commission Nationale Sécurité : - M. Claude VINCENDET (SA) : Président - M. Bruno FLEURY (MB) : Chargé de mission auprès de la FFS - M. Jean Loup COSTERG (SA) : Responsable national de l’homologation des pistes - M. Bernard DUPUY (SA) : Médecin référent - M. Philippe Fraisse (DA) : Membre - Mme. Sylviane LEFEVRE (IF) : Membre (secrétaire de séance) Intervenant au nom de M. Didier TICHADOU, Gérant de la société RECCO - M. Stéphane METTON (Pisteur-secouriste secteur Brévent) Responsables Régionaux Sécurité, Inspecteurs des pistes, Présidents ou Membres des BTR : Madame Fabienne DHEYRIAT(SA), Messieurs : Jepo LLORENS (AN), Marcel BLANC (AP), Noël RIBET (AP), Daniel LALLOZ (AU), Remi CUAT (BO), Xavier RACLUT (BO) , Cyril TILLAULT (CE), Laurent GOURGAUD (FZ), Jean-Claude DALLOZ (MJ), Robert CRETIN-MAITENAZ (MJ), Jacky ROUSSEAUX (MJ), Yves DODIN (MV), Robert SAINT-RAYMOND (PE), Jean-Gilles PREALPATO (PO), Patrick JONARD (SA), Mario MASCIA (SA). 9h : La séance est ouverte par Claude VINCENDET, Président de la Commission Nationale SECURITE. Il remercie les personnes présentes, et tout particulièrement Bruno FLEURY, chargé de mission à la FFS, Bernard DUPUY, Médecin Référent et Stéphane METTON, représentant de la Société RECCO. Les absents sont excusés. Après un rapide tour de table, Claude VINCENDET cède la parole à Bruno FLEURY, expert en questions juridiques. Pratique et risques du ski hors-pistes-détection - Faisant allusion au colloque qui s’est tenu le 11 février dernier à La Norma, Bruno FLEURY rappelle l’importance du respect des dispositions locales en matière de gestion des stations de sport d’hiver, en particulier en ce qui concerne le ski hors-piste. Il est précisé que l’ENSA et la FFS font référence en matière de formation des cadres professionnels et bénévoles. - Sauf s’il existe des arrêtés municipaux spécifiques interdisant la pratique, c’est la personne en charge de la sortie qui est responsable (équipement, prise de décisions…) La parole est donnée à Stéphane METTON, pisteur secouriste dans le secteur du Brévent à Chamonix, représentant la Société RECCO. - La société fondée par un suédois vers le milieu des années 70, équipe actuellement toutes les stations françaises et environ 700 stations dans le monde. Elle leur fournit gratuitement ses appareils de détection et développe des programmes de formation pour les secouristes. Ses seules ressources financières sont générées par la vente aux équipementiers des pastilles « réflecteurs » qui seront fixées sur les vêtements, casques ou chaussures. Il est possible de commander à l’échelle d’un club ou d’un Comité Régional, directement auprès de Didier TICHADOU (un fichier des présents à cette réunion lui sera expédié). Un document est joint au compte-rendu pour connaitre les modalités d’achat. Principe de fonctionnement simplifié: lorsque la « pastille » reçoit le signal de 800MHz émis par le détecteur, elle lui revoie un signal de fréquence 1600MHz, très directionnel, qui permet une localisation précise. Le signal est perçu jusqu’à 200m dans l’air, par contre il est davantage absorbé par l’eau et par la neige d’où la nécessité de porter au moins 2 pastilles (assez éloignées l’une de l’autre). - Les détecteurs R9 (9ème génération), utilisés depuis 4 ans ne pèsent que 900g. Ils sont facilement transportables et émettent en permanence. Ces détecteurs disposent également d’un récepteur DVA (457 kHz) intégré. Les appareils de la station, répartis sur tous les points hauts, sont rapidement amenés sur les lieux d’accidents. Les personnels de secours peuvent être embarqués à bord de l’hélicoptère, ce qui leur permet d’inspecter l’avalanche plus rapidement. - 20 à 25% des usagers sont actuellement équipés. Stéphane METTON rappelle que des avalanches peuvent également, dans certains cas menacer les pistes, et que nul n’est à l’abri de ce type de phénomène. - Les interférences avec d’autres signaux ne sont pas à redouter, les émissions multiples étant même une assurance supplémentaire d’être repéré (tel portable, etc…) ; quant aux sauveteurs, ils se défont de leurs pastilles au moment de la recherche…et portent des chasubles qui isolent leurs émissions. - Grâce à ce dispositif il y aurait un taux de sauvetage de 70%. - Un débat est ouvert sur la problématique des équipementiers qui refusent de fixer des pastilles sur leurs produits pour des questions de marchés… Philippe FRAISSE intervient pour rappeler la nécessité d’équiper les jeunes, pour les protéger bien sûr, mais aussi pour les éduquer le plus tôt possible, les sensibiliser sur les risques du ski hors-piste, domaine d’autant plus tentant depuis l’apparition des GoPro et autres caméras qui engagent à « se faire plaisir » hors des sentiers battus… Equipements de protection Bruno FLEURY reprend la parole au sujet du port du casque : - Au départ d’une compétition il est interdit de porter une caméra fixée sur le casque mais le support est toléré, malgré la fragilité accrue du fait de cette fixation…d’où une sécurité amoindrie. Toutefois, conformément au règlement de la FIS : « le compétiteur est personnellement responsable de l’équipement qu’il utilise » art 222.1 du RIS. - Les solvants des adhésifs ou autres produits colorants rajoutés sur les casques peuvent également altérer la matière en profondeur. Une remarque est faite au sujet du « parc » des équipements de protection individuelle dont disposent les clubs (casques, dorsales..) mis gracieusement à la disposition des membres saison après saison : il doit être mis au rebut après une date limite fixée dès sa première utilisation, et surtout minutieusement vérifié par un spécialiste au moins chaque année. D’où la nécessité pour le club de tenir un registre de mise à disposition. Question : doit-on exiger le port d’un casque (voire d’une dorsale) pour un « client » utilisant occasionnellement un tracé de slalom dans le cadre d’une exploitation commerciale : comment les responsabilités sont-elles partagées ? Quelles sont les assurances exigibles ? Qui règlemente l’accès sur le terrain ? Il y a probablement diverses réponses, propres à chaque structure, dépendant des accords commerciaux, partenariats, et négociés cas par cas avec les assureurs. Campagne de Prévention Nationale Bruno FLEURY revient sur les moyens de communication mis à disposition pour consultation et diffusion au public le plus large possible des outils de prévention et consignes de sécurité publiées par les différents organismes : - Le Conseil Supérieur des Sports de Montagne présidé par le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports regroupe les fédérations délégataires, les professionnels des pistes, médecins, maires et préfets sur la problématique de la prévention des accidents en montagne. Il édite chaque année des documents que l’on peut consulter en ligne (site FFS ou ministère des sports): - Accueil des mineurs en montagne Le dépliant « activités montagnes » Le livret C .O.D.E. LE Memento d’hiver Domaines Skiables de France poursuit sa campagne de prévention sur l’utilisation des remontées mécaniques. La FFS est appelée à relayer cette campagne surtout depuis l’ouverture des compétitions aux jeunes catégories U8. Il conviendra de rappeler aux organisateurs la nécessité pour les petits (moins 1,25m) d’être accompagnés dans les remontées mécaniques (télécabines ou télésièges) d’adultes responsables et vigilants. - Sur le site FFS on peut retrouver l’affiche « la montagne est un plaisir » simple et instructive qui rappelle les 10 règles de sécurité sur piste, inspirées des règles de la FIS à diffuser largement. Il convient de signaler la création et la diffusion cette année d’une fiche « activités nordiques » qui rappelle les rudiments du comportement des usagers des domaines nordiques en s’inspirant des règles de conduite des skieurs de fond disponibles également sur le site de la FIS. Pratique du ski à roulettes sur route ouverte à la circulation Claude VINCENDET ouvre le débat : chacun dévoile ses propres expériences ou propositions : - Lors d’une compétition, l'organisateur de la manifestation est tenu de transmettre le dossier complet au préfet territorialement compétent pour délivrer l'autorisation. Il est possible que la Préfecture exige la fermeture de certains tronçons de route à la circulation des véhicules. Des « signaleurs » doivent être répartis le long du parcours : ils doivent intervenir avec rigueur, être en relation avec les gendarmes, signaler les infractions et maitriser pleinement le déroulement de la course. Aucune formation n’est prévue à cet effet. Ils doivent cependant être détenteurs du permis de conduire. - C’est plus difficile à gérer pour les entraînements : véhicules agricoles, voitures, camions se partagent la route. Les coureurs sont assimilés à des piétons et soumis au code de la route ; impossible de bloquer la circulation. On souhaiterait un partage de la route, type « piste cyclable », et le port de chasubles. - Certains encadrent le groupe avec un fourgon à l’avant et à l’arrière du convoi… - Certains Conseils Généraux ont pris des dispositions en autorisant la pratique du ski-roues sur certaines routes départementales peu circulées. - Pourquoi ne pas utiliser des panneaux routiers qui préviennent de façon permanente la survenue possible de skieurs sur les secteurs les plus empruntés pour éviter l’effet de surprise? - Les participants s’accordent à reconnaître qu’il n’est plus possible de concevoir des séances d’entraînement sur ski à roulettes sur des voies à grande circulation en période estivale de vacances. Le problème reste posé, ainsi que l’opportunité de trouver des solutions. La FFS, comme toutes les fédérations sportives assure une couverture en Responsabilité Civile. Pour conclure la réunion, Claude VINCENDET souhaite que soient mis en place dans les divers comités et dès cette saison, des rassemblements du monde de la montagne, propres à débattre de tous ces sujets ; rassemblements auxquels l’ANENA accepte de participer pour contribuer à diffuser l’information et la prévention. L’organisateur d’un tel colloque devra en informer la FFS, par l’intermédiaire de la Commission Nationale Sécurité qui diffusera l’information. Il est également demandé aux représentants des comités de faire parvenir à la commission, en fin de saison un bilan détaillé des accidents survenus au cours de la saison, tant en course que pendant les entraînements, ou autres. Des liasses de dépliants RECCO sont distribuées aux représentants des Comités. A 10h45, Claude VINCENDET clôture La séance en remerciant tous les participants et laisse la parole à Jean Lou COSTERG Responsable National de l’Homologation des Pistes.