focus maguy marin - Charleroi
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DOSSIER DE PRESSE FOCUS MAGUY MARIN SINGSPIELE 19 & 20 | 11 2014 - BRUXELLES - THÉÂTRE 140 MAY B 30 | 01 2015 - CHARLEROI - PBA BiT Création 2014 08 & 09 | 05 2015 - CHARLEROI - CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES PRESSE Be Culture (SPCC) T + 32 (0)2 644 61 91 [email protected] — CHARLEROI DANSES Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles CHARLEROI SIEGE SOCIAL : Bld Pierre Mayence 65c - B 6000 Charleroi BRUXELLES : Rue de Manchesterstraat 21 - B 1080 Bruxelles T + 32 (0)71 20 56 40 F + 32 (0)71 20 56 49 [email protected] charleroi-danses.be Chorégraphe protéiforme au parcours intensément riche, Maguy Marin fut invitée régulièrement et quasi exclusivement ces dix dernières années en Belgique par Charleroi Danses avec notamment les spectacles Umwelt, Turba et Salves. Cette saison, nous renouvelons notre fidélité à l'artiste avec la programmation de trois pièces dont deux créations: Singspiele, magnifique solo jouant sur les métamorphoses, May B, pièce maîtresse et incontournable et enfin sa nouvelle pièce de groupe, BiT. En partenariat avec le PBA et le Théâtre 140, nous célébrons l'excellence et l'exigence de cette chorégraphe au regard unique sur le monde et l'humain. MAGUY MARIN La course de la vie Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren … dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet e du XX siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan. Faire à plusieurs De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Valde-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une collaboration décisive qui ouvre le champ des expériences. Les points de vue commencent à se décaler et se prolongent de manière à approfondir un questionnement mutuel, un entretien à bâtons rompus sans cesse en mutations et contradictions hors des cadres d'un champ artistique spécifique. Après de nombreuses pièces nées de cette réflexion, ce dialogue prendra, en 2004, la forme d’un duo intitulé Ça quand même. Faire - défaire - refaire 1998, une nouvelle implantation. Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-laPape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un “nous, en temps et lieu”. Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt). Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble. Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à co-habiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes. L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité des années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape à partir d’un ancrage dans la ville de Toulouse, dont l’accueil permettra de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer. charleroi-danses.be 2 / 10 SINGSPIELE MAGUY MARIN / DAVID MAMBOUCH / BENJAMIN LEBRETON 19 & 20 | 11 2014 - 20:30 - BRUXELLES - THÉÂTRE 140 PREMIERE BELGE SOLO Conception Maguy Marin Interprétation David Mambouch Régie générale Stéphane Rouaud Scénographie Benjamin Lebreton Lumières Alexandre Bénéteaud Création sonore David Mambouch Son Antoine Garry Aide à la réalisation des costumes Nelly Geyres Production déléguée extrapole — Coproduction Théâtre Garonne / Latitudes prod / Daejeon arts center / Cie Maguy Marin / Ad Hoc / extrapole Remerciements a Mix’ art Myrys et à L’Usine /Toulouse — Durée 1’00 — Une complicité Théâtre 140 & Charleroi Danses — extrapole.eu charleroi-danses.be Dans Singspiele, Maguy Marin invite un seul interprète à convoquer la multitude des gens. Sur le plateau, David Mambouch déambule. Chargé d'incarner tous les êtres, il les incarne vaillamment, les uns après les autres, les connus et les inconnus, les reconnaissables et les anonymes, fascinant dans ses métamorphoses "a vue". Une épiphanie qui déborde ses expressions, révélant alors l'invisible d'un individu singulier là devant nous. « L’histoire de chacun se fait à travers le besoin d’être reconnu sans limite ; l’amitié désigne cette capacité infinie de reconnaissance. Imaginer que ce besoin soit constamment celui d’autrui, que l’autre comme nous-même soit livré à cette exigence et acharné à obtenir réponse, qu’il se dévore luimême et qu’il soit comme une bête si la réponse ne vient pas, c’est à quoi on devrait s’obliger et c’est l’enfer de la vie quand on y manque. Le chemin de la reconnaissance, c’est l’infini : on fait deux pas, on-ne-peut-pas-tout-faire, mais personne n’ose justifier autrement que par un petit cynisme le recul devant une telle tâche… » C’est à partir de ce fragment d’un texte de Robert Antelme que nous avons voulu dans ce travail donner place et attention à des visages, anonymes ou reconnaissables, qui, apparaissant, captent notre regard avec l’étrangeté d’une perception, inintelligible dans l’immédiat. Travail d’écoute de ce que précisément ou confusément ces visages nous disent de leurs corps absents, l’histoire particulière que ces visages muets portent, et qui nous échappera toujours. Ils nous parlent d’un lieu que J.L.Nancy nomme « le parler du manque de parole », un lieu « d’avant ou d’après la parole » Quels mystères irréductibles se cachent derrière cette constellation de sensations qui nous arrive au contact d’autrui ? Du visage d’autrui? Une épiphanie qui déborde ses expressions, révélant alors l’invisible d'un individu singulier là devant nous. 3 / 10 BIOGRAPHIES DAVID MAMBOUCH Issu de l'ENSATT, il a fait partie de la troupe permanente du TNP de Villeurbanne jusqu'en 2010, où il a participé à de nombreuses mises en scène de Christian Schiaretti. Il a également joué dans Mère & fils de Joël Jouanneau, mise en scène de Michel Raskine. Metteur en scène, il a dirigé le projet Harold Pinter Club et l’Oracle de Saint-Foix. Auteur, il a écrit plusieurs pièces, dont Kaveh Kanes, Terrible et Noires Pensées, Mains Fermes qu'il a mis en scène au Théâtre Les Ateliers à Lyon. Sa pièce Premières Armes a été quant à elle mise en scène par Olivier Borle au TNP de Villeurbanne. Il écrit également des scénarios et réalise de nombreux courts métrages, dont La Grande Cause, un film à épisodes co-réalisé avec Oliver Borle. Il a tourné pour le cinéma notamment aux côtés d'Agnès Jaoui dans La Maison de Nina (2004). Depuis 2012, il collabore avec la Compagnie Maguy Marin, en tant que réalisateur pour le film nocturnes autour de la pièce éponyme; mais aussi comme interprète pour les reprises de May B et Umwelt. En 2013, il entame avec Maguy Marin et Benjamin Lebreton le travail de recherche pour Singspiele. ALEXANDRE BÉNÉTEAUD En 1976 il commence à travailler à la MAC Maison des Arts et de la Culture de Créteil comme technicien lumière. En 1988 il quitte la MAC de Créteil pour travailler comme régisseur lumière avec la Compagnie Maguy Marin et d’autres compagnies de danse et de théâtre. En 1998, il rejoint à nouveau la Compagnie Maguy Marin qui s’installe en banlieue lyonnaise. Il quitte la compagnie en 2001, pour la retrouver en 2004 sur le projet de Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape. En 2011, il quitte le CCN pour continuer le travail avec Maguy Marin à Toulouse. ANTOINE GARRY Né en 1956, c’est à partir de 1978 qu’il se forme en autodidacte aux techniques du son. En 2000, il obtient un certificat de qualification de "Direction technique" au CFPTS de Bagnolet. Dès 1980, il travaille avec de nombreux artistes et va privilégier les collaborations longues, avec notamment Graeme Allwright, le groupe TSF, Titi Robin, Blanca Li, Le Quatuor, François Laroche Valière. C’est en 1988 qu’il rejoint la Compagnie Maguy Marin pour le son de la tournée du spectacle Eden et celui de la création de Coups d’Etats à Montpellier. C’est à l’occasion de la création de RamDam, en 1995, que démarre une belle complicité avec le compositeur Denis Mariotte. Depuis, il a participé, selon besoins et disponibilités, à la plupart des créations de Maguy Marin de 1995 à 2006, et à toutes depuis 2006. BENJAMIN LEBRETON Après un cursus en architecture du paysage à Paris il poursuit ses études à Lyon à l’École Nationale des Arts et Techniques du Théâtre en scénographie. Depuis sa sortie, diplômé en 2005, il travaille en France et à l’étranger comme scénographe pour la danse, notamment avec Mourad Merzouki avec qui il poursuit une collaboration depuis près de 9 ans sur chacune de ses créations ou encore avec Maguy Marin avec laquelle il vient de collaborer sur Singspiele. Pour le théâtre, il conçoit des décors pour Phillipe Awat à Paris, ou encore Catherine Heargreave, Thomas Poulard ou David Mambouch, les transformateurs, Valerie Marinèse, la compagnie Scènes, aussi en Allemagne ou il vient de terminer la création du Songe d'une nuit d'été de W.Shakespeare au StaatTheater de Wiesbaden. Parallèlement il est aussi graphiste. . charleroi-danses.be 4 / 10 MAY B CIE MAGUY MARIN 30 | 01 2015 - 20:00 - CHARLEROI - PBA Chorégraphie Maguy Marin Interprétation 10 interprètes Musiques originales Franz Schubert, Gilles de Binche, Gavin Bryars Costumes Louise Marin Lumières Cie Maguy Marin — Coproduction Cie Maguy Marin / Maison des Arts de Créteil À la genèse de cette pièce-culte chorégraphiée en 1981, on retrouve la passion de Maguy Marin pour l'univers de Beckett. Sur des musiques allant de Schubert à des airs des Gilles de Binche, ils sont dix, désespérés, à errer sur le plateau, préférant l'enfer des autres à l'angoisse de la solitude. Ce pourrait être macabre si Maguy Marin n'y insufflait humour et cynisme salvateurs qui sont sa marque. Pièce fondatrice de la danse-théâtre, May B en constitue également un sommet. — Durée 1’30 — Une co-présentation PBA & Charleroi Danses — compagnie-maguy-marin.fr May B est un récit lointain, reculé, surgi d’un temps sans époque, d’une vie sans ordre ni mesure, d’une tension enfouie dans les rêveries de l’étrange, sans mémoire, sans histoire. Les danseurs, issus d’une scène du crétacé, êtres cavernicoles d’un monde que nous percevons comme étant nôtre parce qu’il appartient à nos fibres plus encore qu’à nos cultures, retracent une histoire de géologie mêlée de généalogie. Mais ce “raconter” n’est pas narratif, il ne décrit que des intuitions, des inductions, il saisit la multiplication des gestes - les uns après les autres - du passage et de la reconnaissance d’un non-tout à fait humain vers la constitution de l’homme : comment s’arracher lentement d’une masse inexpressive et méfiante d’argile, de plâtre, de déchets essayant d’aboutir à une formidable conformation prête, peut-être, à entrer dans l’histoire. La force et la puissance de May B restent intactes dans cette capacité - qui peut paraître aujourd’hui invraisemblable - de raconter des histoires de brisures constitutives, de mises au monde et d’enfance, de grognements et de hurlements aboutissant dans l’arc de son récit à la reconstitution d’une parade parfaitement expressionniste. May B épouse d’un seul geste - anti-théâtral par son extrême théâtralisation même - la cassure d’une esthétique et ramène sur le devant de la scène le devenir de sa nouvelle expression : les corps alignés qui se déchaussent et se parent d’une nouvelle carapace soulignent, à l’intérieur de l’œuvre, le rebondissement vers un ailleurs infiniment répété, infiniment morcelé dans lequel ils s’engagent... Extrait de May B aujourd’hui par Jean-Paul Manganaro charleroi-danses.be 5 / 10 BiT CIE MAGUY MARIN 08 & 09 | 05 2015 - 20:00 - CHARLEROI - CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES PREMIERE BELGE CREATION 2014 Conception Maguy Marin En étroite collaboration avec Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo/Cathy Polo, Ennio Sammarco Direction technique et lumières Alexandre Béneteaud Musique Charlie Aubry Élements de décors et accessoires Louise Gros, Laura Pignon Réalisation des costumes Nelly Geyres assisté de Raphaël Lo Bello Son Antoine Garry, Loïc Goubet Régie plateau Albin Chavignon Dispositif scénique Cie Maguy Marin — Coproduction Théâtre Garonne / Festival d'Automne à Paris / Théâtre de la Ville de Paris / Monaco Dance Forum / Les ballets de Monte-Carlo / Opéra de Lille / La Filature / Ballet du Nord - CCN de Roubaix Nord-Pas de Calais / Charleroi Danses / MC2 Grenoble / Théâtre de Nîmes / Cie Maguy Marin Avec le soutien de Biennale de la danse de Lyon / Théâtre National Populaire Aide à la création ADAMI Merci à Denis Mariotte pour son aide — La cie Maguy Marin est associée au théâtre Garonne de Toulouse — Durée 1’00 — Une co-présentation Charleroi Danses & PBA — compagnie-maguy-marin.fr charleroi-danses.be Au centre de cette pièce pour six danseurs, Maguy Marin pose la question du rythme : « Comment produire de la musicalité entre nous. Comment les rythmes individuels singuliers peuvent s’articuler avec le rythme des autres, pour créer quelque chose qui ouvre un partage possible. » Réflexion sur la vie comme mouvement perpétuel et le mouvement comme signature de l’âme. La chorégraphe signe ici son quarante-neuvième opus, un nouveau manifeste choral au souffle poétique qui à n’en pas douter ravira à nouveau. « Le rythme c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée par ce qui est mouvant, mobile, fluide, c’est la forme improvisée, momentanée, modifiable. » Emile Benveniste En ce sens, la vie humaine peut être envisagée comme une forme en constante mutation, un chemin qui marche, une suite d’instants qui sont comme les pulsations d’un rythme plus vaste, à l’échelle d’une vie. D’instant en instant, cette rythmicité est à la fois ce qui nous est le plus proche et reste le plus inconnu: une démarche, des paroles, des réflexes; chacun de nos gestes définissent des phrasés rythmiques composés d’une succession d’instants. Petit à petit, ce que nous vivons s’agrège progressivement à ce que nous avons vécu, et résonne déjà, entre mémoire et attente, de ce que nous vivrons. Les possibles devenirs, multiples à notre naissance, se réduisent progressivement jusqu’à définir l’existence unique d’un être particulier, un rythme qui signe une manière de vivre le temps. Des flux aux vitesses et lenteurs diverses, des durées, des élans, des repos, des accents, des intensités, des densités, des attaques, des timbres, des tempi se déploient dans le présent d’une expérience sensible à la fois empreinte de tout ce qui fut et pourtant déjà à l’écoute de tout ce qui sera. Apparaissent alors les divers rythmes, les diverses manières de fluer, des instants qui sont autant de parties constituant l’ensemble d’une vie humaine particulière parmi d’autres vies humaines tout aussi particulières, des co-existences qui avec l’ensemble plus vaste des générations humaines composent une musicalité. 6 / 10 TOURNÉES 2014-2015 ENTRETIEN AVEC MAGUY MARIN réalisé à quelques jours de la création 17 > 20.09 Théâtre Garonne, Toulouse 24 > 27.09 TNP de Villeurbanne / Biennale de la danse de Lyon 30.09 Teatro Carignano à Turin / Torinodanza Festival 2014 25.10 Varsaw Opera / Crossroads festival, Varsovie 30.10 > 15.11 Les Abbesses / Festival d’Automne à Paris 18.11 Forum du Blanc-Mesnil / Festival d’Automne à Paris 27.11 Théâtre d'Aurillac 16.12 Monaco Dance Forum Festival, Monaco 16 & 17.01 La Condition publique, Roubaix Co-présentation Opéra de Lille et Ballet du Nord - CCN de Roubaix Nord - Pas de Calais 20 & 21.01 Lieu Unique, scène nationale de Nantes 18 & 19.02 La Filature de Mulhouse 18 > 20.03 Théâtre Pôle Sud, CDC En préfiguration de Strasbourg Co-accueil avec le Maillon, scène européenne 22 > 24.04 Théâtre Vidy, Lausanne 08 & 09.05 Les Écuries / Charleroi Danses Co-présentation Charleroi Danses et PBA charleroi-danses.be Maguy Marin – Au départ, il y a le rythme. J'ai commencé à construire la pièce très tard alors que ça faisait plusieurs semaines qu'on travaillait sur le rythme, ça m'a permis de travailler sans projection. Travailler sur le rythme c'est un travail de dentelle, et le fait d'être dans une telle complexité évite de projeter des images ou des intentions. Le ressenti arrive ensuite. Si je réfléchis il y a toujours des questions mathématiques à la base de mon travail, ça commence par là, par des questions de durée, de temps. Ça ne commence que par-là en fait. Le vivant se reconstitue à partir de quelque chose d’abstrait, qui n'a rien de naturel. Tout mon travail est sous-tendu par des choses complexes, j'ai besoin de m'appuyer sur un maillage invisible – que je rends invisible – mais précis, qui sous-tend tout le rapport entre les éléments du spectacle, les corps, etc. et sur lequel je peux construire. La liberté vient après. Mais d'abord c'est un long travail de répétition, on refait encore et encore. A force de faire, le corps se fond dans le mouvement… C’est comme avec des chaussures neuves, elles se font au pied petit à petit, et au bout d'un moment elles sont vraiment à toi. Politiques du rythme Le travail de rythme - taper dans les mains, les percussions, les subtilités du jeu d'un batteur – tout ça, c'est du plaisir pour moi. Le rythme, c'est aussi ce qu'on voit tout le temps dans la rue, comment une vie est aussi scandée par des événements très rapides à certains moments, ou plus lents à d'autres... Comment le rythme de chacun s'articule avec celui des autres. Le rythme des générations... Ça devient une question très politique pour moi, qui n'apparaît pas forcément dans le spectacle. Aussi, je suis assez fascinée de voir comment des masses se forment, comment des solitudes se forment, et le mystère de ce flux. Dans mon travail je lutte plutôt pour la concordance de ces flux, en même temps la discordance entretient une contradiction qui nourrit le collectif. nocturnes était une pièce lente, mais la lenteur aujourd'hui impatiente tout le monde. Dans Salves, Umwelt, Description d'un combat ou Turba, tout le monde était dans la même pulsation. La différence ici est que les interprètes sont parfois en net décalage entre eux ou par rapport à la musique, ou par rapport à ce que le public attend ; ils sont à contretemps du plaisir du public, de ce plaisir que le public éprouve à « être avec » les interprètes. Quand le public est décalé par rapport aux danseurs, c'est vécu comme une forme de violence. Car le 7 / 10 réflexe, c'est toujours de se mettre au diapason des autres : être discordant demande du courage... La tendance est de dire « je vais avec », il y a une résistance à dire « je ne vais pas avec » ; le public a envie « d'aller avec ». Les danseurs sont très décalés par rapport aux rythmes musicaux du spectacle, en même temps les gens qui dansent en boîte sont aussi décalés à leur façon, ils sont ensembles mais chacun danse seul. La danse peut être une forme d'oubli de soi, le corps est pris dans un inconscient, dans une folie, il prend le pouvoir. La grande différence avec Salves et les dernières pièces, c'est que dans BiT il y a une continuité. Salves est morcelé par des noirs, ce sont des moments pris sur le vif. Ici, c'est comme une seule chose, qui se tord mais ne s'interrompt jamais. C'est Charlie Aubry (musicien et sound designer) qui a composé la musique pour le spectacle, elle a des éclats incroyables, avec des matières sonores qui combinent nappes et rythmes. L'écriture de la musique se fait parallèlement à l’écriture chorégraphique, mais je travaille sans musique préexistante, je travaille uniquement au métronome. Parfois pendant les répétitions je demande à Charlie d'envoyer de la musique qui n'a pas de rapport avec ce qui se passe au plateau, ou parfois oui. La musique et le plateau sont comme des choses qui s'ignorent et se rejoignent à certains moments. Propos recueillis par Bénédicte Namont et Stéphane Boitel Théâtre Garonne, Toulouse, août 2014 charleroi-danses.be 8 / 10 BIOGRAPHIES CATHY POLO Née le 19 mars 1963 à Toulouse, elle commence la danse au CNR de Toulouse à l'âge de 12 ans. Elle rejoint le Ballet Théâtre de l'Arche (Compagnie Maguy Marin) en septembre 1983 avec laquelle elle entame une longue et forte collaboration en tant qu’interprète jusqu’en 2010. Elle participe à de nombreuses créations de la compagnie : de Hymen (1984) à Turba (2007), et des reprises de rôles dans May B et Babel Babel. Elle collabore également aux côtés du danseur et chorégraphe Ulises Alvarez dans Laps (1995), Un (1996), Entrevue (2000), et Semblance (2004). Parallèlement au travail de création, elle mène de nombreux projets de sensibilisation qu’elle engage lors d’ateliers spécifiques autour du corps dansant en direction de publics multiples. En 2012, elle obtient un diplôme Universitaire : Technique du corps et monde du soin, à l’Université Paris 8. En 2013, elle revient au sein de la compagnie pour assister la chorégraphe pour la reprise du spectacle Umwelt. En 2014, elle participe à la nouvelle création en tant qu’interprète. ALBIN CHAVIGNON Il obtient en 2005 un diplôme d'Ingénieur Génie Mécanique et Développement à l'INSA de Lyon. Il entre ensuite à l'ENSATT de Lyon (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) où il décroche un Mastère de Direction technique en 2007. Il devient en suite assistant de direction technique des Subsistances à Lyon jusqu'en juillet 2010. Il en sera le directeur technique de août 2010 à juillet 2012. A l'automne 2012, il collabore avec la Villa Gillet de Lyon sur divers projets comme le Festival Walls & Bridges organisé à New-York. A cette même période il quitte Lyon, pour s'installer près de Toulouse. C'est en aout 2012 qu'il rencontre la Compagnie Maguy Marin pour devenir notamment régisseur plateau sur les spectacles Salves et Umwelt. CHARLIE AUBRY Attiré par l’art depuis l’enfance, après le Bac, il intègre l’École Supérieur des Beaux-Arts de Toulouse (ISDAT). Il obtient son diplôme DNAP option Design en 2012 et le DNSEP en 2014, tous deux avec les félicitations du jury. Plasticien et performer, il découvre le monde du spectacle vivant grâce à sa rencontre avec Denis Mariotte, avec qui il fera un stage en 2011. Il collabore pour la première fois avec la Compagnie Maguy Marin en tant que stagiaire en technique pour la création de Nocturnes en 2012. En 2013, il monte son propre projet musical sous le nom de Sacrifice seul où il improvise à partir de divers synthétiseurs et machines électroniques. Cette même année, il collabore à nouveau avec la Compagnie Maguy Marin, comme interprète cette fois, pour la reprise d’Umwelt. En 2014, il signe la musique de BiT, la dernière création. charleroi-danses.be 9 / 10 INFORMATIONS PRATIQUES SINGSPIELE 19 & 20 | 11 - 20:30 THÉÂTRE 140 Avenue Eugène Plasky, 140 - 1030 BRUXELLES Infos & Tickets theatre140.be / +32 (0)2 733 97 08 / [email protected] SERVICE DE PRESSE Corinne Owieczka T +32 (0)2 733 97 09 - +32 (0)497 888 193 / [email protected] — MAY B 30 | 01 - 20:00 PBA Place de Manège, 1 - 6000 CHARLEROI Infos & Tickets +32 (0)71 31 12 12 / pba.be SERVICE DE PRESSE Isabelle Bodson +32 (0)71 31 44 20 / [email protected] — BiT - CRÉATION 2014 08 & 09 | 05 - 20:00 CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES Boulevard Pierre Mayence, 65C - 6000 CHARLEROI Infos & Tickets + 32 (0)71 31 12 12 / charleroi-danses.be SERVICE DE PRESSE Be Culture / Séverine Provost + 32 (0)2 644 61 91 / [email protected] / beculture.be Pauline Bertholet (FR) [email protected] / +32 (0)473 40 05 41 Lore Lambrechts (NL) [email protected] / + 32 (0)478 43 66 67 Photos sur demande ou charleroi-danses.be (Page Pro)