Jan De Nul, solide comme le roc

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Jan De Nul, solide comme le roc
Chiffre d’affaires en
hausse de 10% à 2.244
millions d’euros, Ebitda en
progression de 51% à 632
millions d’euros et bénéfice
net en forte expansion
de 83% à 265 millions
d’euros. Ratio de solvabilité
de 56%, investissements
stratégiques ciblés et
portefeuille de commandes
stable de 2,7 milliards
d’euros. Le moins que l’on
puisse dire est que De Nul
affiche de solides prestations
en 2015 grâce à sa
diversification, tant au niveau
de ses activités qu’au niveau
géographique.
Pourtant, 2015 a connu des déboires
sur de nombreux fronts. L’économie
mondiale a ralenti, les pays du Brics
ont évolué négativement, le marché du
dragage traditionnel a enregistré une
croissance limitée (la part du marché libre
a péniblement atteint 50% du volume
de dragage total),… Un point positif
cependant: le succès du chantier du Canal
de Suez en Egypte où six entrepreneurs ont
dragué 263 millions de m³, dont 93 millions
de m³ pour Jan De Nul Group, soit 35,4%
du marché à lui seul. Une belle prouesse,
étant donné les risques opérationnels et
les délais contraignants. La réussite de ce
projet a donc contribué aux bons résultats
du groupe, tout comme sa diversification
vers le marché africain notamment, avec la
signature de quelques marchés de dragage
importants.
En travaux de génie civil, Jan De Nul a
également étendu géographiquement ses
activités vers le Benelux et vers le marché
international. Bien que les investissements
publics belges soient plutôt asthmatiques,
cette division a pu engranger de nombreux
Le navire jack-up Vole au
Vent pour l’installation
d’éoliennes. 27 mai 2016 I
LA CHRONIQUE
projets privés dans les secteurs de la santé
et de la construction résidentielle. Sur
le marché des Ppp, le groupe poursuit
activement le projet autoroutier A11
Brugge-Knokke.
L’aménagement
du
troisième volet de l’écluse Princesse
Beatrix et l’élargissement du Lekkanaal
aux Pays-Bas ont également marqué la fin
de 2015 tandis que le groupe a entamé
la construction du viaduc Irbich près de
Clervaux au Luxembourg.
En génie civil toujours, Jan De Nul poursuit
la construction de projets en collaboration
avec sa division dragage, comme la
construction de quais au Ghana (Takoradi)
et au Panama pour la Port of Singapore
Authority (Psa).
Positionnement
environnemental
L’activité environnementale défend avec
succès sa part de marché en Belgique,
en partie grâce à l’expansion continue de
echos et nouvelles | 21
Le nouveau Canal de Suez, un solide apport
aux résultats 2015.
Psr Brownfield Developers. De nouveaux
projets en Suède et en Norvège sont aussi
venus doper cette activité et pour répondre
à la demande croissante sur le marché du
traitement des sédiments, un nouveau
centre de traitement de sédiments et de
terres a été inauguré près de Toulon en
France. En Belgique, la construction d’un
tel centre a également commencé à Liège.
“
Jan De Nul a réalisé 72%
de son chiffre d’affaires
dans le dragage et les
travaux offshore, 25% en
génie civil et 3% en activités
environnementales.
„
Quant au rétrécissement du marché
offshore lié au gaz et au pétrole, il a
été compensé par une politique de
diversification avec la réception du
navire poseur de câbles Isaac Newton
et l’acquisition du navire jack-up Vole au
Vent pour l’installation d’éoliennes. Avec
ces avancées stratégiques, Jan De Nul se
positionne sur le marché des énergies
renouvelables, stimulé par la conférence
de Paris sur le climat et les objectifs 20-2020 de l’UE.
Chiffre d’affaires
croissant et
Ebitda record
Par rapport à 2014, le chiffre d’affaires est
en hausse d’environ 10% et atteint 2.244
millions euros. Il dépasse le cap des 2
milliards d’euros pour la cinquième année
consécutive. Cette hausse est due en
grande partie à l’exécution d’une série de
grands projets: le Canal de Suez en Egypte,
l’expansion portuaire au Ghana (Takoradi),
la construction d’un terminal portuaire
au Panama, l’extension de l’aéroport de
27 mai 2016 I
LA CHRONIQUE
Brisbane en Australie et l’aménagement
d’un terrain portuaire pour une raffinerie de
pétrole au Nigeria. L’Ebitda est également
en forte hausse à 632 millions d’euros.
En 2015, Jan De Nul a ainsi réalisé 72% de
son chiffre d’affaires dans le dragage et les
travaux offshore, 25% en génie civil et 3%
en activités environnementales. D’un point
de vue géographique, l’Europe a représenté
environ un tiers de son chiffre d’affaires,
comme les années précédentes. Le marché
africain est, lui, en plein développement
avec des projets en Egypte, au Nigeria,
au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Maroc.
Le part de ce continent dans le chiffre
d’affaires a évolué de 9% en 2014 à 24% en
2015.
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En génie civil, le groupe
poursuit activement le
projet autoroutier A11
Brugge-Knokke.
Investissements
Carnet de commandes stable
En 2015, Jan De Nul Group a encore
investi de façon ciblée dans l’expansion
et la diversification de sa flotte. Deux
nouveaux navires offshore polyvalents,
le Daniel Bernoulli et l’Adhémar de SaintVenant, sont en construction en Chine. Il
s’agit de navires d’enrochement et poseurs
de câbles, d’une capacité de chargement
de 6.000 tonnes chacun. En novembre
dernier, le navire offshore polyvalent Isaac
Newton a été réceptionné. Le navire a une
capacité de chargement de plus de 12.000
tonnes, lui permettant de transposer et
poser de très longs câbles ininterrompus.
La construction d’une nouvelle drague à
désagrégateur est en cours sur le chantier
naval de Pula en Croatie. Ce navire équipé
d’une méga-puissance de 40.975 kW sera
la drague à désagrégateur la plus puissante
du monde. Par ailleurs, la réception du
navire ponton à grue de 4.000 tonnes,
Gulliver, est prévue pour la mi-2017. Enfin,
l’acquisition du navire installateur Vole au
Vent permettra à l’entreprise d’occuper
une place de choix sur la carte des parcs
éoliens offshore. Cette acquisition va de
pair avec la reprise de l’équipage spécialisé.
Mais les acquisitions ne se limitent pas
à la flotte. Jan De Nul a en effet repris les
Entreprises Générales Soetaert à Ostende,
spécialisées en hydrologie et techniques de
fondation complexes.
L’exercice 2015 se clôture en outre sur
un carnet de commandes de 2,7 milliards
euros, en légère hausse par rapport à 2014
et une forte performance notoire vu les
conditions de marché difficiles. Quelques
projets marquants sont à souligner.
stratégiques
n L a poursuite du projet de remblaiement
de grande envergure au Nigeria avec
l’usage des plus grandes dragues à
élinde traînante de la flotte de Jan De
Nul.
n La seconde phase de la construction du
port de Takoradi au Ghana adjugée à
Jan De Nul Group en décembre 2015.
Ces travaux ont commencé début 2016.
n Les travaux de dragage et de génie
civil pour l’expansion du terminal à
conteneurs de Psa Panama.
n L’installation du parc d’éoliennes
offshore Nobelwind au large de la côte
belge. Avec ce projet EngineeringProcurement-Construction-Installation
(Epci), Jan De Nul assure l’installation
complète d’un parc d’éoliennes, allant
des fondations aux turbines. Les
préparatifs ont commencé en 2015 et les
travaux d’installation en soi ont débuté
ce mois-ci. Le projet sera réceptionné
courant 2017. Le navire Vole au Vent
sera déployé pour ce projet.
27 mai 2016 I
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n D
es contrats de câblage au MoyenOrient et au Royaume-Uni qui seront
réalisés avec le tout nouveau navire
poseur de câbles Isaac Newton.
n La construction de l’écluse Princesse
Beatrix aux Pays-Bas. Elle devrait être
terminée en 2019, suivie d’une période
d’entretien de 27 ans.
Quelques contrats importants ont
également été signés au début de cette
année. On peut citer ici la pose de câbles
pour un parc éolien allemand offshore,
des travaux de régénération de plages
en Italie, des travaux de dragage pour
l’approfondissement du chenal d’accès du
port égyptien d’Abu Qir et au Mozambique
(Maputo), les travaux d’extension portuaire
de Pointe-Noire au Congo Brazzaville et les
travaux de dragage pour la construction de
West Med Port à Nador au Maroc.
Sur le plan de la sécurité enfin, Jan De
Nul a lancé l’an dernier le nouveau
programme Imagine-Think-Act (Ita) visant
l’amélioration de l’efficacité des travaux, un
déroulement contrôlé des processus et la
hausse permanente de la sécurité de tous
les collaborateurs, direction incluse.