Les DNA du 07/10 - Les Scorpions de Mulhouse
Transcription
Les DNA du 07/10 - Les Scorpions de Mulhouse
SPORTS 30 Q MERCREDI7OCTOBRE2015 REPÈRES COMMUNICATION Les clubs de Mulhouse à l’heure d’Internet Quelques dates Mulhouse a le 2.0 gagnant Site 1998. Premier site des Scorpions Mulhouse (hockey). u 2001. Christian Bittner investit entre 3000 et 4000 euros pour le site du FC Mulhouse (football). u 2005. Un partenaire de L’ASPTT Mulhouse (volleyball) prend en charge les frais d’hébergement du site. u 2011. Le FC Mulhouse (basket) est le dernier grand club à ouvrir son site. Facebook u 2008. les Scorpions ouvrent la marche, comme sur le Net. u 2009. L’ASPTT Mulhouse volley-ball démarre « une communication plus directe ». u 2011. Le compte du FCMbasket est le premier dans le Haut-Rhin dans la discipline. u 2011. Le FCM-football lance un Facebook géré par ses supporteurs. u 2014. L’AS Niffer ouvre sa page. Twitter u 2011. Les Scorpions de Mulhouse débarquent sur le réseau social. u 2013. L’ASPTT Mulhouse volley-ball s’y met à son tour, même si elle y reste timide. u 2013. FCM-football. u 2014. FCM-basket. u Quelqueschiffres 150 Le nombre de connexions, par semaine et en moyenne, sur le site de l’AS Niffer (football). 261 Le nombre d’abonnés à la chaîne Scorpions TV (81.830 vues pour 75 vidéos), qui se trouve sur YouTube. 1.386 C’est le nombre d’abonnés des Scorpions sur Twitter. L’ASPTT Mulhouse (volley) totalise 6225 fans Facebook. 12.000 Le record de clics sur le site de l’ASPTT Mulhouse (volleyball) en mois de compétition. Les clubs mulhousiens ont saisi l’importance du Web pour exister. L’enjeu est de taille : site, comptes Facebook et Twitter, YouTube, Instagram font partie de leur quotidien. Le site du FCM-foot est géré par des bénévoles. D ur de trouver un club qui a oublié Internet. Tousont investi dans cette communication. Les Scorpions, premiers de cordée COMMENT ÇA A COMMENCÉ ? L’histoire des Scorpions sur Internet démarre en même temps que son avènement, à la fin des années 1990 (en 1998). À Mulhouse, c’est le premier club à s’être ainsi lancé sur la Toile. Le FC Mulhouse-football suit bien vite l’exemple. Christian Bittner en est à l’origine. «Je souhaitais avant tout informer sur les activités, faire connaître le club. Au départ, nous avions aussi un forum, qui permettait d’échanger avec les supporteurs… Mais on a fini par supprimer la rubrique, à cause des débordements… » Chez le FCM-basket, communiquer sur le Net est plus récent : « En 2009-2010, l’équipe évoluait encore en Pré-nationale. Elle était confiée à un chef d’entre● PHOTOS DNA – CATHY KOHLER prise (Francis Larger), qui a alors beaucoup fait en terme de communication et d’animation », retrace Martial Otter, responsable administratif. Après la fin du partenariat avec le groupe Larger, « le FCM a gardé la même dynamique ». D’où la page Facebook et le site créés dans la foulée. Ce dernier « présentait toutes les équipes filles et garçons, mettait en avant les équipes premières ». « C’était aussi un bon moyen d’attirer des sponsors par une présence sur Internet. » « C’est un gage de crédibilité, de sérieux et de notoriété » COMMENT ÇA MARCHE ? Le site du FCM-basket n’est plus actualisé depuis avril dernier. « On réfléchit à un blog, ou alors récupérer les droits… » Le club n’y a plus accès à cause de « querelles internes ». « Notre page Facebook est la première dans le Haut-Rhin pour le basket, pour● suit Martial Otter, ça a fait des émules. Les réseaux sociaux sont importants pour apporter de nouvelles choses. » L’association crée ainsi la page Facebook pour faciliter l’échange avec ses 200 licenciés, ses anciens joueurs, l’ensemble du basket départemental… Le contenu évolue vite. « Au départ, notre Facebook proposait des présentations et des résumés de match, des photos et des textes brefs, relayait des articles de journaux. Aujourd’hui, on y trouve les annonces des scores, les victoires, les lieux et heures de match, les événements à venir… » Arnaud Behrend, directeur de l’ASPTT Mulhouse volley-ball, gère site Internet et page Facebook. Une visibilité (presque) complète qui permet d’atteindre un public converti. « Si je me mets à la place du consommateur, c’est toujours mieux de présenter une actualité récente. C’est un gage de crédibilité, de sérieux et de notoriété. » Le calendrier des matchs, le classement et la composition des équipes figurent parmi les pages les plus regardées. « Le travail de contenu est surtout prenant en préparation de saison. Les supporteurs doivent trouver chez nous plus de renseignements que dans la presse, qui est plus globale. » Les footballeurs du FCM font dans le bénévolat. Christian Bittner avait, à l’origine, investi quelque 4000 euros. « C’est un minimum pour garder son autonomie. Les bénéfices ne sont pas forcément importants, alors on fait ça bénévolement, en famille. » Les Bittner (le fils s’occupe de la conception) mettent en ligne extraits de rencontres et résumés de match. De son côté, Étienne Jaeglé gère la page Facebook avec Alain Munsch et Cédric Buscot. « Je ne fais pas partie du club, clarifie Étienne. Je suis juste un supporteur qui donne un coup de main. » « Pourquoi se priver de Facebook alors que c’est gratuit ? » COMMENT ÇA VA ÉVOLUER ? Le FCM-foot possède un trio de supporteurs pour gérer son ● compte Facebook. Avec pour objectif annoncé : montrer que le club existe. « On peut toujours faire mieux, mais cette page a le mérite d’exister. Pourquoi se priver de Facebook, alors que c’est gratuit ? On ne peut pas passer à côté. » Au-delà du digital, Étienne Jaeglé émet un bémol : « Attention, le contact humain, c’est bien aussi, les réunions entre joueurs, supporteurs et partenaires facilitent la communication interne. » L’évolution Internet, aux yeux de Corinne Pommier, chez les Scorpions, est vaste : « On peut toujours aller plus loin, en faisant participer les joueurs eux-mêmes dans la communication du club, par exemple. » Martial Otter (FCM-basket) pense que l’avenir de la communication des clubs se joue pile en ce moment. « On aurait aimé aller plus loin, en imaginant, par exemple, une application smartphone, quelque chose de plus réactif. « On doit être un club moderne, c’est du boulot. » Une chose est sûre : la dynamique est en marche, rien ne semble arrêter la communication 2.0 des clubs à Mulhouse. SARAH N’TSIA R NOS TOPS & NOS FLOPS Les Scorpions leaders sur la place LES TOPS 1. Les Scorpions Mulhouse (hockey) maîtrisent leur communication. 2. À l’ACS Peugeot-Mulhouse (judo), il manque juste YouTube. u 3. L’ASPTT Mulhouse (volley-ball) : l’actualisation est assurée, le compte Twitter peut gagner en régularité informative. u u LES FLOPS 1. Le Mulhouse ON (natation) a une page Facebook, non officielle, pas de compte Twitter. u 2. Le FC Mulhouse (basket) ne propose actuellement qu’un support mis à jour sur les trois qu’il possède, à savoir Facebook. u 3. Le FC Mulhouse (football) n’a pas de compte Twitter à jour. u ENTRETIEN Avec Corinne Pommier, chez les hockeyeurs scorpions FOCUS « Communiquer plus que d’autres sports » L’AS NIFFER SE LANCE « Partager » L’AS NIFFER, PETIT CLUB de Twitter, Facebook, YouTube, site et Instagram, les Scorpions envahissent le Web. Et ça marche. Corinne Pommier, actionnaire du Scorpion business club, en précise la stratégie de communication. remplacements, les animations et on relaye aussi des informations pratiques. Depuis deux ans, la chaîne YouTube assure beaucoup l’aprèsmatch : les interviews, de l’entraîneur de notre équipe et celle de l’adversaire, sont très appréciées. football, fort de ses 120 licenciés, a sa page Facebook. « On fonctionne mieux de cette façon, tout le monde lit et retient. Les jeunes sont très connectés et sensibles à ces nouveaux moyens de communication. » – Pour vous, être sur Internet… – La pratique du hockey est confidentielle, la communication doit être plus importante que pour d’autres sports, déjà connus du grand public. La partie événementielle implique aussi forcément une bonne diffusion. Il y a plusieurs temps forts comme la préparation de la saison, les play-offs et la fin de saison pour faire le bilan et annoncer les perspectives. Cela fait quatre ans qu’il y a une vraie montée en puissance du club en terme de communication, même si ça a toujours été notre priorité. Pour nous, il s’agit d’une politique globale basée sur la proximité avec les supporteurs et les partenaires. – Comment s’organisent les contenus ? – Notre stratégie de communication, c’est d’abord l’avant-match, qui permet de présenter l’équipe et les forces en présence. Pendant le match, on annonce les « Le site est devenu marchand » Pour le président de l’ASN, Frédéric Jobert, le réseau social facilite l’échange. La page Facebook existe depuis un an, et mobilise deux personnes, dont le trésorier. « On essaye de faire vivre les travaux du club house, partager aux licenciés et supporteurs la vie du club. Les informations se relayent bien. » L’alimentation est régulière, des résumés de matchs sont édités le soir-même. L’idée de créer un site Internet a vite été abandonnée : l’investissement est trop important. Facebook reste plus modeste. « On est un petit club local donc, de là à aller plus loin, c’est délicat. » Pour le président, la communication de l’association ne vise pas trop loin non plus : « J’ai des partenaires locaux, présents autour du terrain, avec de la publicité, mais je ne pense pas qu’on aura les moyens de faire plus. » – Qui est en charge des contenus ? – Entre deux et trois bénévoles s’occupent de mettre à jour les contenus du club. Ils regardent et s’inspirent de ce qui se fait à l’étranger, comme en Allemagne, pour améliorer la qualité. C’est le principe du benchmarking qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion d’une autre structure pour en tirer le meilleur. C’est un sacré investissement de la part de bénévoles, mais on a de la chance, car ils travaillent en professionnels et sont de vrais passionnés. On est aussi sollicités par les supporteurs sur les réseaux sociaux et bien sûr, on a le soutien de nos partenaires. – Le site Internet est très fourni, quelle est sa fonction exacte ? – Le site (http://scorpionsmul- « Jeunes très connectés » Même les joueurs, sous l’œil du coach, Jan Prochazka, ont leurs habitudes sur le site…. house.fr/) existe depuis dix ans environ, entre-temps son design a été revu. Nous avons ajouté un agenda avec les événements du club à venir, et depuis deux ans, le site est devenu marchand, grâce à la boutique en ligne qui marche bien. Cette année, l’onglet “billetterie” permet d’obtenir des renseignements sur les tarifs des matchs et les abonnements. À terme, l’idée est de permettre aux supporteurs de réserver leurs billets directement sur le site. – N’avez-vous pas l’impression de vous répéter avec tous ces supports ? – Non, pas du tout ! Toutes ces plateformes sont complémentaires. Aujourd’hui, tous les clubs de hockey ont Twitter. On peut difficilement passer à côté pour suivre les actualités des uns et des autres, rester au courant. Facebook se révèle pratique pour rechercher des gens, le site assure une pédagogie institutionnelle, que ce soit accessible à tous. La logique globale reste la même, chaque support a ses spécificités. S.N. R F31-SMU 01