La Créole - Orange Réunion

Transcription

La Créole - Orange Réunion
La Créole
Offenbach
atelier
lyrique
de tourcoing
région nord-pas de calais
directeur : jean claude malgoire
Tourcoing Théâtre Municipal
mardi 13 et vendredi 16 janvier 2009 20h
samedi 17 janvier 2009 15h30
dimanche 18 janvier 2009 15h30
La Créole
Opérette en trois actes et cinq tableaux
Livret d’Albert Millaud, Bouffes-Parisiens 1875
révisé par Albert Willemetz et Georges Delance
Marigny 1934
Jacques Offenbach (1819-1880)
Direction musicale Jean Claude Malgoire
Mise en scène Christian Schiaretti,
Arnaud Décarsin
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand
Maquillage, coiffures Emilie Vuez
Chef de chant Benoît Hartoin
Dora Valérie Yeng Seng
René de Feuilles-Mortes Jean Delescluse
Le Commandant de Feuilles-Mortes
Nicolas Rivenq
Antoinette Marie Planinsek
Monsieur de Frontignac Carl Ghazarossian
Quatre Epices Holy Razafindrazaka
Cartahut Alain Buet
Saint Chamas Renaud Delaigue
Le maire Wolfgang Pissors
Le notaire / l’Amiral Bruno Journée
La Grande Écurie et Chambre du Roy
Violon solo Philippe Couvert
Violon I Maximilienne Caravassilis, Alain Pegeot
Violons II Frank Pichon, Andrée Mitermite, Sandrine Naudy
Altos Jean Luc Thonnerieux, Hélène Couvert
Violoncelles Vérène Westphal, Dominique Dujardin
Contrebasse Luc Devanne
Flûte Amélie Michel
Hautbois Maryse Steiner
Clarinette Gaëlle Burgelin
Basson Stéphane Coutaz
Cors Emmanuel Padieu, Eric Villevière
Trompette Jean Luc Machicot
Trombone Fred Lucchi
Timbales Guillaume Blaise
Percussions Pierre Antoine Gillard
Piano Benoît Hartoin
Régie Eric Krins
Equipe technique
Régie générale Robert Vucko
Régie costumes Marie Claude Garcin
Maquillage/coiffures Khaddouj El Madi
Atelier costumes Jean Philippe Blanc, Françoise Busolini
Construction du praticable TNP Villeurbanne
Equipe technique du Théâtre Municipal de Tourcoing
René Blairon, Robert Delnaisse, Patrick Duquesnoy,
Jean Gossot, Gilles Lescroart, Yves Meranda, Gilles Thibaut
(habillage) Anne Marie Deleu, Mélanie Loisy,
Bernadette Tartinville.
Coproduction Cantaréunion, Atelier Lyrique de Tourcoing,
TNP Villeurbanne.
Coréalisation Tourcoing Opérettes les 17 et 18 janvier 2009
Chœur Cantaréunion
(Direction Jean Louis Tavan)
Soprani Elodie Buisson, Dominique Caillaud,
Jennifer Ricard, Martine Vidal
Alti Marie Andrée Chamand, Françoise Choukroun,
Valérie Forges, Natacha Rajemison
Ténors Georgius Gruchet, Jean Louis Houry,
Andon’y Aina Rakotoarisoa, Lova Raoelison,
Fitahiana Rasendrahasina, Alix Vienne
Basses Stéphane Allouche, Herrick Rajaonah,
Dominique Rakotonirina, Jean Louis Tavan
Rencontre
Samedi 17 janvier 2009, à l’issue de la représentation,
rencontre avec Valérie Yeng-Seng,
animée par M. Burggraeve.
Tourcoing Théâtre Municipal
mardi 13 et vendredi 16 janvier 2009 20h
samedi 17 janvier 2009 15h30
dimanche 18 janvier 2009 15h30
Île de la Réunion avril 2009
Avant-propos
Christian Schiaretti et Arnaud Décarsin
Note d’intention pour la mise en scène de la Créole
Toute l’œuvre d’Offenbach cristallise la fin d’une époque. Grande bourgeoisie et
vieille noblesse sont maîtres à bord. Le raz de marée de leurs affaires et de leurs
plaisirs libère un flot de transgressions et de débordements. La jeunesse est
prise dans le courant et se bat, elle ruse pour éviter le naufrage.
Si Offenbach est joyeux et léger, il n’en est pas moins terrible et féroce. La
frénésie de sa musique nous réveille : le monde va changer, le couvercle va
sauter, l’énergie va libérer esprits et corps.
Notre créole vivra pendant “les années folles”.
C’est le choc de deux mondes, de deux natures...
La mer sépare Dora et René, mais ils se retrouveront.
La scène sera un tréteau. Sur ce tréteau se fabriquera l’histoire. Les chanteurs,
toujours en scène, à la fois acteurs et complices de tout, improviseront et
libéreront une frénésie d’invention.
La naïveté et les bons sentiments laisseront la place à la nécessité joyeuse et
violente de chaque personnage de vivre selon son coeur...
Un roi (de l’opérette) malgré lui
Maurice Tassart
De Pascal et Chambord à Orphée aux Enfers
De l’opérette, Mozart a donné la seule définition concise (mais pas pour autant précise) : un
petit opéra.
Ce sont effectivement de petits opéras en un acte que composa Jacques Offenbach à ses
débuts pour alimenter le répertoire de son petit théâtre en planches du carré Marigny. De cette
époque date d’ailleurs le surnom flatteur de “petit Mozart des Champs Elysées” que lui décerna Rossini.
Quand il transféra ses Bouffes-Parisiens dans la salle du passage Choiseul où ils sont encore,
le compositeur-directeur resta d’abord fidèle à sa petite formule du “spectacle couplé”. Non
seulement parce qu’elle lui avait fort bien réussi, mais parce qu’il n’avait pas le choix. En
matière de théâtre, l’administration impériale avait pratiquement rétabli les dispositions de
l’Ancien Régime, visant à défendre les privilèges d’institutions quasi-officielles telles que la
Comédie-Française, l’Opéra, l’Opéra-Comique et les Italiens. En ce qui concerne Offenbach,
l’autorisation ministérielle obtenue en date du 15 juin 1855 précisait bien qu’il ne pourrait
représenter que des ouvrages en un acte, chantés par trois personnages au maximum (les
rôles muets et la figuration ne lui étaient pas interdits). Il obtint toutefois de transformer le trio
en quatuor pour Ba-ta-clan, qui ouvrit la saison d’hiver des Bouffes le 29 décembre 1855.
Fort de cette tolérance, Offenbach crut pouvoir se permettre un personnage de plus dans
Coquefer ou le Dernier des Paladins en 1857, mais le ministre ne voulut pas l’entendre : quatre
chanteurs soit, mais pas cinq, sans quoi où irions-nous ? La pièce fut purement et simplement
interdite la veille de la première. Offenbach et ses librettistes, Jaime et Tréfeu, eurent alors
l’idée de rendre muet, ou presque, le personnage du baron Mousse-à-Mort. Censément mutilé
par les Sarrasins, qui lui auraient coupé la langue, le malheureux tint sa partie dans le quintette en poussant des cris d’animaux, tandis que l’essentiel de son texte apparaissait sur des
banderoles, préfigurant les sous-titres de nos films en V-O. Non seulement la difficulté était
tournée, mais l’effet comique en fut décuplé. Du coup, le ministre Achille Fould qui avait le
sens du ridicule renonça à faire appliquer le règlement, et Offenbach put désormais employer
autant de chanteurs qu’il le voulait.
Ce grand pas franchi, l’infatigable animateur reprit le projet d’un Orphée auquel son librettiste
Ludovic Halévy avait naguère renoncé, vu l’impossibilité de réduire à trois ou quatre le nombre
des dieux de l’Olympe. Restait théoriquement l’obstacle de la durée (allez donc faire tenir le
mythe d’Orphée en un seul acte !), mais Offenbach, sûr de ses appuis en haut lieu décida de
passer outre. Comme Halévy, haut fonctionnaire, venait d’être nommé en Afrique du Nord et se
trouvait indisponible, Hector Crémieux se chargea du livret et Orphée aux Enfers fut créé le 21
octobre 1858.
Pour la première fois, un ouvrage d’Offenbach était seul à l’affiche, ses quatre tableaux répartis sur deux actes suffisant amplement à occuper une soirée entière.
Ne serait-ce que pour cette raison, Orphée aux Enfers marque un tournant dans la carrière de
Jacques Offenbach. Sans doute avait-il débuté à la scène (du Palais-Royal) à vingt ans, avec un
vaudeville en deux actes intitulé Pascal et Chambord. Mais ses trente-deux ouvrages suivants
jusqu’à Orphée exclus, dont trois furent représentés avant l’ouverture des Bouffes Parisiens,
sont tous en un acte. Quatorze d’entre eux sont annoncés comme des opérettes, six comme
des opéras-bouffes, trois comme des opéras-comiques et trois comme des pantomimes. Si
l'on excepte un Prologue d’Ouverture et un A–propos, les autres portent des étiquettes fantaisistes, bien dans la manière du farceur impénitent qu’était notre musicien. Oyayaie ou la Reine
des Iles est qualifié d’anthropophagie musicale. Quelle que soit leur appellation plus ou moins
contrôlée, tous ont en commun la brièveté qui permet de les ranger (sauf les pantomimes,
bien sûr) parmi les opérettes selon la définition mozartienne.
Opérette, opéra-comique ou opéra-bouffe ?
Après Orphée aux Enfers,“opéra bouffon” qui deviendra “opéra-féerie” à grand spectacle pour
la reprise de 1874 à la Gaieté-Lyrique, Offenbach écrira encore près de vingt “opérettes”.
Toutes en un acte sauf la Jolie parfumeuse (3 actes) de 1873 et la Boîte au lait (4 actes) de 1876. Si
nous cherchons dans le lot celles qui sont restées au répertoire (ce qui ne signifie pas que les
autres soient négligeables), nous trouvons.... Nous ne trouvons rien sauf, à la rigueur, Pomme
d’Api qui vient d’être monté à l’Opéra-Comique avec Monsieur Choufleuri (opéra-bouffe) et
Mesdames de la Halle (opérette-bouffe).
En revanche, que de chefs-d’œuvre consacrés dans la descendance d’Orphée aux Enfers, qui
comprend les Bavards, la Belle Hélène, Barbe-Bleue, la Vie parisienne, la Grande Duchesse de
Gérolstein, la Périchole et les Brigands, tous des opéras-bouffes comme par hasard. Faut-il en
déduire que l’opérette ne tient qu’une place secondaire dans l’énorme production (plus de cent
titres !) de celui qui passe pour être son père ?
Ce serait aller vite en besogne, et attacher à une question de terminologie plus d’importance
qu’elle n’en a. Il est clair qu’Offenbach ne se réclamait pas volontiers d’un genre réputé
mineur (dans la mesure où il existait de son temps) et réservait la qualification “d’opérette”
aux œuvrettes qui ne tiraient pas à conséquence. L’explication de cette attitude tient dans une
formule archi-rebattue du jargon psychanalytique moderne : Offenbach “faisait un complexe”.
Pareil aux acteurs comiques dont le rêve le plus cher est de jouer la tragédie, cet amuseur-né
fut obsédé toute sa vie par le besoin d’être pris au sérieux. Cette noble ambition lui valut plus
d’un échec à l’Opéra-Comique (Barkouf en 1861, Robinson Crusoé en 1867, Vert-Vert en 1869,
Fantasio en 1872), et il mourut trop tôt pour savoir qu’il avait enfin réussi avec les Contes
d’Hoffmann.
Alors, mettons-nous à sa place. Il pourrait se concilier la plupart des critiques en écrivant des
ouvrages conformistes et assommants, qui videraient ses salles et tariraient ses recettes ;
c’est d’autant plus hors de question que travailler dans l’ennui est au-dessus de ses forces.
Aussi préfère-t-il, quitte à se permettre quelques pieds-de-nez du genre «“anthropophagie
musicale”, témoigner de son respect des usages en se référant à des genres nobles : l’opéracomique, si estimé en France qu’il a donné son nom à un théâtre subventionné, et surtout
l’opéra-bouffe, version française de l’opera buffa italien. Ouvrons ici une parenthèse pour rappeler que celui-ci, tout comme l’opéra seria, c’est-à-dire, sérieux, est composé d’airs et d’ensembles, accompagnés par l’orchestre, que séparent des scènes de comédie également chantées, sous forme de récitatifs accompagnés au clavecin. La seule différence réside dans le
caractère du sujet, comique chez l’un, tragique ou simplement grave chez l’autre. Rossini,
Bellini, Donizetti et presque tous leurs contemporains cultivaient indifféremment le seria et le
buffa. L’opéra-comique, lui, est un genre tout à fait à part, où les scènes de comédie sont parlées et non chantées. Il y a aussi le vaudeville qui, au temps d’Offenbach, n’était pas une
simple comédie légère basée sur le comique des situations, mais une comédie de moeurs
mêlée de couplets chantés, comme la plupart des œuvres de Labiche.
Nous avons vu que le premier ouvrage d’Offenbach – Pascal et Chambord, représenté en 1839
– était un vaudeville, le compositeur n’en fit qu’un autre, en un acte, en 1863 : le Brésilien. Le
genre n’offrait pas suffisamment de débouchés à son imagination musicale.
Il faut bien constater que si les opéras-comiques d’Offenbach – la Fille du Tambour-Major par
exemple sont de vrais opéras-comiques, Orphée aux Enfers et la suite n’ont de l’opéra-bouffe
que le nom. Le compositeur y emploie le récitatif. Quand ça lui chante, sans clavecin ni piano,
et donne une large place aux dialogues parlés. Il s’agirait dont plutôt d’opéras comiques si leur
fantaisie débridée n’outrepassait largement les bornes respectées non seulement par ses prédécesseurs, mais par la plupart de ses successeurs. Qu’en conclure, sinon qu’en fait, ces
“opéras-bouffes”, ou “bouffons”, sont bel et bien des opérettes au sens moderne du terme ?
Pour en finir avec ce problème de terminologie, remarquons que la frontière entre l’opéracomique et l’opérette est la plus indécise qui soit. La Fille de Madame Angot de Lecocq, les
Cloches de Corneville de Planquette et même les Mousquetaires au Couvent de Varney sont en
principe des opéras-comiques. Il faut le savoir...
Caricaturiste, portraitiste, paysagiste
Cela dit, l’opérette d’Offenbach – puisqu’opérette il y a – est unique en son genre. Si ce diable
d’homme avait été peintre et non musicien, il faudrait distinguer en lui le caricaturiste, le portraitiste et le paysagiste, tous également doués.
L’art du caricaturiste est sans doute le plus caduc. Pour apprécier la ressemblance et, par
conséquent, le piquant d’une caricature, il faut en connaître le modèle. Si le public d’Offenbach,
populaire mais cultivé, s’amusait tant des parodies et allusions diverses qui abondent dans ses
œuvres, c’est qu’il connaissait les modèles. Quand on lui parlait de Jupiter, de sa foudre et de
ses métamorphoses érotiques, il n’y avait pas besoin de lui faire un dessin ; quand on lui servait une scène entière de Guillaume Tell dans la Belle Hélène, il l’identifiait aussitôt pour
l’avoir maintes fois entendue. Aujourd’hui, hélas ! Ce genre de clin d’oeil passe le plus souvent
inaperçu, et les vertus comiques du théâtre d’Offenbach s’en trouvent sérieusement diminuées. D’ores et déjà, nos plus talentueux imitateurs n’osent plus faire figurer un Maurice
Chevalier parmi leurs têtes de Turc. Essayez après cela de faire rire aux dépens d’un Rubini ou
d’un Tamburini, qui chantaient voilà un siècle et demi !
Ce goût de la mise en boîte, Offenbach l’a cultivé avant même d’écrire pour le théâtre. Il se
manifeste pleinement dans le très loufoque Ba-ta-clan dont les airs, duos et trios en italien
macaronique durent ravir ou scandaliser les habitués de la Salle Ventadour. Dans Orphée aux
Enfers, tout y passe y compris l’air célèbre d’Orphée de Gluck. Geneviève de Brabant, c’est la
satire du Moyen Age de convention que le romantisme avait mis à la mode. Monsieur
Choufleuri sauve sa soirée mondaine grâce à des imitateurs des vedettes citées plus haut, luimême incarnant avec force borborygmes l’illustre baryton Tamburini. Les emprunts faits par la
Belle Hélène à des ouvrages antérieurs sont trop connus pour que j’y revienne. Dans la Grande
Duchesse, c’est surtout Meyerbeer qui est mis à contribution. La Périchole cite à peu près textuellement, entre autres, un chœur à l’unisson de la Favorite de Donizetti.
Les excellents librettistes d’Offenbach, notamment Crémieux, Meilhac et Halévy, sont certainement pour beaucoup dans ces trouvailles. Je me bornerai à l’exemple du Vieux prisonnier de la
Périchole, émule de l’abbé Faria d’Alexandre Dumas, qui a mis douze ans à percer le mur de la
cellule avec son petit couteau et se donne encore douze ans pour creuser le mur d’en face, qui
le sépare de la liberté. Mais le maître d’œuvre, c’était le musicien, qui avait toujours le dernier
mot et, bien souvent, le premier.
Sa puissance de travail était telle que, constamment en avance sur ses collaborateurs, il passait une partie de son temps à les fouailler par correspondance, malmenant en particulier “ce
paresseux de Meilhac” (sic).
Voilà pour le génial caricaturiste, désormais coupé de la plus grande partie de ses bases, mais
qui pourrait bien subsister comme subsistent les statuettes et les “portraits-charge” de son
contemporain Daumier, si criants de vérité que l’on croit reconnaître des gens que l’on n’a
jamais vus, même en effigie.
Quand au portraitiste, il n’est pas moins admirable. Des figures comme celle du malheureux
Orphée qui a tant de mal à se débarrasser de l’insupportable Eurydice, d’Hélène, victime
consentante du destin, du vénal Calchas, du suffisant Agamemnon, de la Périchole qui prend la
vie comme elle vient, d’une Grande Duchesse proche parente de la grande Catherine, d’un
général Boum qui résume à lui seul vingt générations de militaires distingués, d’un baron de
Gondremarck qui ne cesse pas de hanter la vie parisienne malgré la vulgarisation du tourisme,
ne doivent rien à l’imitation. Ce sont des personnages définitifs, inséparables de leurs couplets.
Ce sont des créatures d’un grand musicien, grâce auquel chacune parle son propre langage.
Reste le paysagiste. Puisque j’ai risqué cette comparaison téméraire entre l’art abstrait par
excellence - la musique – et les arts plastiques qui sont par essence figuratifs, autant aller
jusqu’au bout. Offenbach excelle à créer l’ambiance d’une scène – voire d’un acte ou de tout un
ouvrage – par des moyens purement symphoniques. Ecoutez le bref prélude de la Périchole,
sous la direction d’Igor Markevitch, et si je me trompe, dites-le moi. A mon avis, c’est extraordinaire.
Les Personnages
Dora
Jeune créole, fille du gouverneur de son île natale. Elle aime René de Feuilles Mortes et s’est
donnée à lui corps et âme. Dora souhaiterait l’épouser.
René
Neveu du Commandant, le jeune René de Feuilles Mortes a quitté la marine. Tout en ayant de
tendres sentiments pour Dora, il ne pourra résister loin d’elle au charme de toutes les belles
femmes qu’il croise sur sa route. Son oncle s’apprête à le marier contre son gré.
Le Commandant Adhémar de Feuilles Mortes
Ce fier aristocrate est marquis. Très autoritaire, il décide sans état d’âme de la vie de chacun
et programme sans l’avis des intéressés, pas moins de deux mariages mais… ce ne sera pas
aussi facile qu’il l’imagine.
Antoinette
La fille adoptive du Commandant, Antoinette de la Ville au Bois de Bellegarde aime Frontignac
et attend qu’il se déclare. Mais son tuteur lui destine un autre homme…
Frontignac
Stagiaire au barreau, propriétaire à la campagne, ami de René. Il est très amoureux
d’Antoinette mais il n’a pas encore osé lui avouer son penchant. Le Commandant précipitera
les choses.
Cartahut
Quartier-maître timonier, il laisse dans l’île Quatre-épices qui voulait l’accompagner en
France. Marin au grand cœur, il aime les Bordelaises et sert la cause des jeunes amoureux. Il
saura les aider à déjouer les plans du Commandant.
Saint-Chamas
Officier de bord sur le bateau du Commandant
Quatre-Epices
Née sur l’île comme son amie Dora, cette accorte créole est la maîtresse de Cartahut. Elle
déploie en vain tous ses charmes pour embarquer avec lui sur le bateau du Commandant.
L’Amiral de Joinville
Aristocrate et supérieur du Commandant de Feuilles-Mortes.
Le maire, le notaire
Synopsis
Acte I
Dans le port d’une belle île tropicale, « La Promise » s’apprête à appareiller. Non loin de là,
Cartahut recommande à René de ne pas trop s’éloigner. Ils doivent tous deux embarquer dans
une demie-heure. Dora, une jolie créole, rejoint son cher René qui lui annonce son départ pour
la France. Ils ont vécu des moments délicieux sur cette île enchanteresse et Dora craint, à
juste titre, que René ne l’oublie et ne succombe au charme des élégantes parisiennes. Il lui
promet le mariage s’il obtient le consentement de son oncle. Cartahut et Quatre Epices se
disent adieu de leur côté. Le navire prend la mer.
Dans le port de Bordeaux, l’agitation est à son comble. Le Commandant ne sait plus où donner
de la tête. L’Amiral lui a envoyé un ordre d’embarquement pour le jour même au troisième
coup de canon, alors qu’il s’apprête à marier sa fille adoptive Antoinette à son neveu René.
Saint-Chamas se consacre au ravitaillement et à l’appareillage imminent du navire du
Commandant, tandis que Cartahut est chargé des préparatifs du mariage.
Les deux jeunes gens, Antoinette et René ne sont pas au courant et pourtant tout semble prêt
pour leur union. Manquent tout de même à l’appel deux personnages-clé : René qui devrait
arriver de Paris incessamment et le maire qui célèbrera le mariage. Antoinette et Frontignac
s’avouent enfin leur amour et en informe le Commandant qui ne veut rien entendre. Il veut à
tout prix marier René à Antoinette afin de perpétuer le nom des Feuilles Mortes. « Ne laisse
pas tomber les Feuilles Mortes ! » lui aurait dit son père en mourant.
René arrive enfin, tout fier des bonnes fortunes rencontrées sur sa route, il avoue ne pas tenir
à se marier. Mais la dot généreuse offerte par son oncle et le charme d’Antoinette pourraient
le décider. Cartahut rappelle à René que Dora l’attend fidèlement dans son île et lui reproche
son cœur d’artichaut. Il apprend à René qu’il a envoyé en son nom des lettres d’amour enflammées à Dora, ainsi que la nouvelle de sa mort à lui, Cartahut, pour que Quatre Epices cesse de
croire qu’il va l’épouser. Lui non plus ne tient pas au mariage.
Cartahut s’est arrangé avec un ami de l’amirauté pour que les trois coups de canon soient tirés
plus tôt et plus vite. Le Commandant devrait alors embarquer sur l’heure et il n’y aurait plus
de mariage possible.
Pour le moment le Commandant presse René et Antoinette de s’embrasser, de faire connaissance. Le premier coup de canon retentit, il faut faire vite. Voici le Maire, tout bégayant, il perd
du temps. On entend le deuxième coup de canon puis le troisième, le Commandant doit embarquer avec tout l’équipage, il est furieux et se précipite chez l’Amiral espérant gagner une heure
supplémentaire pour marier René et Antoinette.
Un matelot apporte un message du Commandant pour Cartahut qui ne sait pas lire. Il demande
discrètement son aide à René.
Le message dit que l’Amiral le retient et qu’il charge Cartahut de marier René et Antoinette en
ses lieux et places. Cartahut transforme quelque peu la missive et affirme à tous que le
Commandant, voyant que Frontignac et Antoinette s’aiment et que René ne souhaite pas se
marier, demande à Cartahut, en son absence, de les marier et de leur donner sa bénédiction.
Le maire s’exécute, et marie Antoinette et Frontignac enchantés, pendant que les vaisseaux
quittent la rade accompagnés des coups de canon d’usage.
Synopsis
Acte II
Antoinette et son mari Frontignac, René et Cartahut vivent tranquillement à Bordeaux, ravis du
bon tour qu’ils ont joué au Commandant qu’ils imaginent naviguant dans les mers lointaines.
Mais à la surprise générale, il réapparaît soudain après un an d’absence, rappelé
48 h à Bordeaux par l’Amiral pour sa nomination de chef d’escadre.
Le Commandant est convaincu que René a épousé Antoinette, Frontignac restant célibataire.
Comme on peut l’imaginer, les quiproquos vont se succéder. D’autant plus que le Commandant
n’arrive pas seul, il a pris en passant dans son île, la jeune Dora, devenue orpheline. Il pense
qu’elle fera une charmante épouse pour Frontignac. Personne n’a le courage d’avouer la vérité
au Commandant et la pauvre Dora croit comme lui que René a épousé Antoinette. Le coup est
rude mais elle fait face et accepte par dépit de s’unir à Frontignac selon le vœu du
Commandant.
Frontignac et Dora sont laissés seuls afin de faire mieux connaissance, l’embarras de
Frontignac est interprété par Dora comme de l’indifférence. Le Commandant les rejoint et leur
annonce le mariage dans une heure. Il n’a pas laissé parler Frontignac qui essayait de lui dire
qu’il était déjà marié.
Cartahut qui avait fait croire qu’il était mort voit arriver Quatre Epices sidérée de le voir bien
vivant et très étonnée quand René lui dit qu’il est marié à Antoinette. Elle a de la peine pour
Dora.
Alors que le Commandant les observait de loin, René et Antoinette, pour donner le change se
sont embrassés avec fougue, Frontignac l’apprenant se sent jaloux mais calmé par Antoinette,
il l’embrasse tendrement au moment où le Commandant revient avec Dora, tous deux les ont
vus, ils sont choqués et pense qu’Antoinette trompe son (soi disant) mari René avec
Frontignac.
René interrogé par Dora dit que son mariage avec Antoinette est un mariage de convenance
qui laisse toute liberté à chacun des partenaires. René lui fait alors une cour pressante, lui
déclare son amour et finalement lui avoue toute la vérité et le tour qu’ils ont voulu jouer au
Commandant. Ce dernier arrive au moment où René et Dora s’embrassent. Il est furieux, ne
veut rien entendre encore une fois. ll décide que le mariage de Dora et Frontignac doit avoir
lieu au plus vite et qu’il expédiera ensuite le jeune couple très loin, dans la belle île de Dora.
L’Amiral paraît, il vient voir le Commandant qui est sorti, les jeunes gens en profitent pour lui
exposer leur situation et lui demander son aide, c’est-à-dire de faire partir le Commandant au
plus tôt. Il promet.
Mais le maire et le notaire sont là et le Commandant veut faire signer Dora et Frontignac qui
résistent jusqu’à ce que trois coups de canon retentissent, le signal de l’embarquement immédiat pour le Commandant. Il s’exécute mais emmène tout le monde avec lui, bien décidé à terminer ce mariage à bord. Dora et Frontignac sont attachés ensemble à la même chaîne, à fond
de cale ainsi que le maire et le notaire.
René et Antoinette sont libres à bord comme Cartahut et Quatre Epices.
Synopsis
Acte III
Le Commandant annonce solennellement à l’équipage que Dora et Frontignac vont se marier
mais Dora et René s’embrassent subrepticement derrière le dos du Commandant qui se
retourne et les voit, il est furieux. Et voilà qu’il surprend aussi Frontignac et Antoinette échangeant un baiser appuyé. Cette fois s’en est trop, il décide de ne pas marier Dora avec
Frontignac qu’il juge peu fiable. Entre alors Cartahut avec le bébé de Quatre Epices dans les
bras et le donne à Dora pour qu’elle le nourrisse. Le Commandant est persuadé qu’il s’agit de
l’enfant caché de Dora, il attend qu’elle lui donne le nom du père et jure de le forcer à épouser
Dora.
Dora dit que c’est René et qu’elle attend de le recevoir comme mari.
Le Commandant qui le croit toujours marié dit que c’est impossible, mais que cet enfant est un
Feuilles Mortes et qu’il ne peut l’abandonner. Il annonce alors qu’il épousera lui-même Dora…
qui proteste et clame que c’est René qu’elle aime.
Il est plus que temps de dire enfin au Commandant que René n’est pas marié et que
Frontignac a épousé Antoinette…..
Une fois la colère passée et les explications des uns et des autres données, tout finit par des
chansons après… trois joyeux coups de canon.
Les interprètes
Les
Interprètes
Jean Claude Malgoire
direction musicale
Christian Schiaretti
mise en scène
Arnaud Décarsin
mise en scène
Hautboïste et cor anglais à
l’Orchestre de Paris, pionnier de
l’époque baroque, musicologue,
metteur en scène, le chef
d’orchestre Jean Claude
Malgoire a exploré 1000 ans de
musique du Moyen Age au XXIe
siècle. Compagnon de route de
l’Ensemble 2e2m, de l’Ensemble
Européen de Musique
Contemporaine, fondateur de la
Grande Ecurie et la Chambre du
Roy, cet esprit curieux et avide
de recherches communique sa
passion et partage le fruit de ses
investigations au-delà des
époques et des écoles, en
fournissant de nouvelles clés
d’écoute.
Son profond respect pour l’œuvre
originelle du compositeur génère
un important travail de
recherche qu’il poursuit depuis
plus de 40 ans. Cette quête
permet une relecture, une
écoute différente, une
découverte voire une
redécouverte des compositions
qu’il choisit minutieusement. Ce
pédagogue né souhaite éveiller
la curiosité et transmettre
l’extraordinaire émotion que
procure la musique.
Directeur artistique de l’Atelier
Lyrique de Tourcoing depuis sa
création en 1981, il en fait une
maison d’opéra différente au
répertoire très diversifié, un
laboratoire d’épanouissement de
toutes les créations, originales et
de qualité. Autant d’expériences
stimulent Jean Claude Malgoire
qui est un artisan du spectacle.
De l’un des premiers opéras
L’Orfeo de Monteverdi à Mare
Nostrum de Kagel, en passant
par la Trilogie Mozart/Da Ponte
ou encore l’Opéra de quat’sous,
des choix intéressants,
étonnants, parfois risqués, mais
toujours des opportunités de
rencontres et de découvertes
vecteurs d’émotions.
Missionnaire de la musique,
Jean Claude Malgoire initiateur
et fédérateur propose chaque
saison une nouvelle expédition,
un autre défi, à travers les
siècles, les styles, et les
différentes expressions du
spectacle vivant.
Il a étudié la philosophie tout en
œuvrant pour le théâtre.
Auditeur libre au CNS de Paris, il
suit les classes d’Antoine Vitez,
Jacques Lasalle, Claude Régy.
Christian Schiaretti dirige La
Comédie de Reims, Centre
dramatique national de 1991 à
2002. Il s'entoure d'une troupe,
revisite les avant-gardes du
début du siècle, se choisit des
compagnons d'écriture (Alain
Badiou puis Jean-Pierre Siméon)
qu’il associe à de nombreuses
créations qui font date
notamment au Festival
d’Avignon. Au cours de la saison
1999-2000, Christian Schiaretti
présente au Théâtre National de
la Colline, Jeanne d’après
Jeanne d’Arc de Péguy, avec
Nada Strancar, leur
collaboration se poursuit en 2002
dans Mère Courage et ses
enfants, Jean Claude Malgoire
assurant la direction musicale.
Depuis 2002, Christian Schiaretti
est à la tête du TNP de
Villeurbanne. En 2003 il signe la
mise en scène de l’Opéra de
quat’sous avec Nada Strancar et
Jean Claude Malgoire à la
direction musicale. En 2005,
toujours avec lui et l’Atelier
Lyrique de Tourcoing, après
l’Echelle de soie de Rossini
(2001), ce seront les deux
Barbier de Séville, celui de
Paisiello et celui de Rossini
(mises en scènes co-signées
avec Arnaud Décarsin). En 2007,
Le TNP de Villeurbanne et
l’Atelier Lyrique de Tourcoing coproduisent le spectacle
Nada Strancar chante Brecht/
Dessau.
En mars 2008, il a créé Pardessus bord de Michel Vinaver
dans sa version originale.
2008/2009 verra ses 7e et 8e
collaborations avec l’Atelier
Lyrique de Tourcoing, Tosca de
Puccini et La Créole d’Offenbach.
Acteur et metteur en scène, il a
joué en 2008 Quelqu’un pour
veiller sur moi de Frank
MacGuinness au théâtre
Mouffetard, mise en scène de
Sophie Lorotte. En 2006 et 2007,
Marion Bierry le mettait en
scène dans L’Illusion comique de
Pierre Corneille aux théâtres Le
Poche-Montparnasse et
Hébertot. Il a joué de nombreux
rôles sous la direction de
Christian Schiaretti à la Comédie
de Reims, notamment Polyeucte
dans la pièce éponyme de
Corneille et Judas dans La Mort
de Judas de Paul Claudel. Il crée
le cycle des Ahmed, farces de
Alain Badiou. Il se produit
également à la ComédieFrançaise, au Festival d’Avignon,
au Théâtre national de Paris et
au Théâtre national de la Colline.
Collaborateur artistique de
Christian Schiaretti pour deux
textes de Pedro Calderon de la
Barca de Henao y Riano à la
Comédie-Française. Il signe avec
lui la mise en scène de plusieurs
opéras (direction musicale Jean
Claude Malgoire) : Le Barbier de
Séville de Rossini et Paisiello et
cette saison après Tosca de
Puccini, ce sera la Créole
d’Offenbach. Il a créé en 2006 la
compagnie «Les tireurs de
langues». Il y travaille avec des
acteurs, des musiciens et des
danseurs sur l’exploration du jeu
dans la langue et crée des textes
poétiques sur scène.
Les interprètes
Valérie Yeng-Seng soprano
Dora
Jean Delescluse ténor
René de Feuilles Mortes
Nicolas Rivenq baryton
le Commandant de Feuilles
Mortes
Marie Planinsek soprano
Antoinette
Après une Maîtrise de Droit,
Valérie Yeng-Seng entre au
Conservatoire Supérieur de
Paris, et intègre la classe de
Fusako Kondo. Une fois son Prix
obtenu, elle poursuit sa
formation auprès d’Anna Maria
Bondi. Elle obtient en 2005 le
Premier Prix du Concours
International de Chant de l’Union
des Femmes Artistes
Musiciennes ; en 2006 elle est
finaliste du concours des Maîtres
du Chant français. Elle interprète
les rôles de Virginie (Paul et
Virginie de Kreutzer), la
Princesse, le feu, le rossignol de
L’Enfant et les sortilèges de
Ravel, Flora de La Traviata (dir.
P.M. Durand). On l’entend dans le
Roi David d’Arthur Honegger puis
dans le Requiem de Mozart sous
la direction de Jean Claude
Malgoire, dans La Messe en Ut
de Beethoven et le Requiem de
Fauré avec le chœur
symphonique de Paris sous la
direction de Xavier Ricour. Elle
crée l’ensemble Giocoso en 2007
avec Guy Dangain (clarinette) et
Shoko Gamo (piano), le trio
donne des concerts en France.
En février 2008, Valérie retrouve
le chœur de l’Orchestre Colonne,
salle Pleyel, pour Elephant Man
de Laurent Petitgirard, dirigé par
le compositeur. En mars elle
chante le Requiem de Brahms et
le Requiem de Fauré à la salle
Gaveau à Paris.
Jean Delescluse aborde le chant
au sein de l'atelier lyrique puis
de la troupe de l'Opéra national
de Lyon. Il est ensuite l'invité du
Festival d'Aix-en-Provence, du
Festival Berlioz, des Opéras en
régions, du Théâtre du Châtelet,
du Théâtre des Champs Elysées
et de l'Opéra Comique… Il se
produit sous la direction des
chefs les plus renommés comme
M. Minkowski, J. Mercier, C.
Dutoit, S. Baudo, J.C. Casadesus,
W. Christie, M. Plasson. Il chante
le répertoire religieux avec
l'Ensemble des Lumières xviii-21
de J.C. Frisch, La Passion selon
Saint Matthieu au Gewandhaus
de Leipzig et avec J.C. Malgoire
au Théâtre des Champs Elysées,
le récitant de l'Enfance du Christ
de Berlioz à Hambourg sous la
direction de C. Eschenbach. Très
attaché au répertoire des
mélodies françaises, Jean
Delescluse se produit très
régulièrement en récital avec
Alexandre Tharaud et avec des
comédiens (F. Morel, J.
Deschamps, A. Carré, F.
Castang). Il interprète également
le lied allemand. Cet automne, il
fut l'un des interprètes de la
nouvelle création de Jacques
Rebotier « de l'omme ». Fidèle à
J.C. Malgoire, il a pris part à Così
fan tutte, au Barbier de Séville
de Paisiello, à l'Enfance du
Christ de Berlioz, aux Vêpres de
Monteverdi. Cette saison il
chantera sous sa direction les
rôles de Spoletta de Tosca et de
René des Feuilles Mortes de La
Créole d’Offenbach.
Il a étudié le chant à Paris avec
Michel Sénéchal ainsi qu’à
l’Université d’Indiana aux USA
avec Nicola Rossi-Lemeni avant
de remporter de nombreux
concours internationaux. Son
répertoire s’étend de la période
baroque à la musique
contemporaine qu’il interprète
sur les plus grandes scènes
internationales telles que l’Opéra
National de Paris, La Monnaie de
Bruxelles, le Staatsoper de
Berlin, la Scala de Milan, la
Fenice de Venise, les festivals de
Salzbourg, Schwetzingen,
Pesaro… ainsi qu’au Japon, aux
USA, en Chine, sous la direction
de Sir Yehudi Menuhin, Serge
Baudo, Pierre Boulez, John Eliot
Gardiner, Daniele Gatti, Seiji
Ozawa, Antonio Pappano, Michel
Plasson, Jean Claude Malgoire,
William Christie, René Jacobs,
Laurent Petitgirard, etc. En 20072008, il chante au Teatro
dell’Opera de Rome dans Saül de
Testi, à l’Opéra de Monte Carlo
dans Cyrano de Bergerac
d’Alfano, Salle Pleyel dans
Elephant Man de Laurent
Petitgirard, Giulio Cesare de
Haendel et L’Heure espagnole
de Ravel, Mass de Leonard
Bernstein à Orléans, Scène
Nationale. Il chantera en 2009 le
rôle du Commandant de Feuilles
Mortes dans La Créole
d’Offenbach à Tourcoing et en
tournée, sous la direction de
Jean Claude Malgoire.
Elle a débuté ses études
musicales à 7 ans au sein des
Pages de la Chapelle, Maîtrise du
Centre de Musique Baroque de
Versailles, dirigée par Olivier
Schneebeli. Dans le cadre de sa
formation, elle participe aux
concerts, aux enregistrements,
aux productions en France et à
l’étranger de la Maîtrise et sous
la direction de J.C. Malgoire
interprète des rôles d’enfant :
l’un des trois garçons dans La
Flûte Enchantée en 1998/1999,
l’Amour dans Le Couronnement
de Poppée en 2001, année où elle
intègre le Jeune Chœur de Paris
dirigé par Laurence Equilbey.
Parallèlement, sous la direction
de Jean Claude Malgoire, elle
participe à la production en 2002
et 2004 de Gianni Schicchi de
Puccini (Gherardino) et chante
Barberine dans Les Noces de
Figaro de Mozart, ainsi que
Bastienne dans Bastien et
Bastienne de Mozart en 2005.
Elle obtient la mention Très Bien
au Concours Supérieur des
Maîtres du Chant Français
(UPMCF). Dirigée par
J.C.Malgoire, Marie est soliste,
en 2007, dans La Messe du
Couronnement de Mozart,
donnée à la Chapelle Royale du
Château de Versailles, et
interprète le rôle de l’Amour
dans Le Retour d’Ulysse de
Monteverdi. En 2008/2009, avec
l’Atelier Lyrique de Tourcoing,
elle sera une pastourelle dans
Tosca, Antoinette dans La Créole
d’Offenbach et reprendra le rôle
de Bastienne.
Les interprètes
Carl Ghazarossian ténor
Monsieur de Frontignac
Holy Razafindrazaka soprano
Quatre Epices
Alain Buet baryton
Cartahut
Renaud Delaigue basse
Saint Chamas
Originaire de Marseille, il est
diplômé du Conservatoire
National de Musique et de Danse
de Paris et de la Guildhall School
of Music and Drama de Londres.
Il remporte en 2000, le Premier
Prix au concours de Vivonne et le
Prix Francis Poulenc au
Concours du Tryptique de Paris.
Depuis 2004, il se produit
régulièrement sous la direction
de Jean Claude Malgoire : Don
Basilio et Don Curzio (Le Nozze
de Figaro), Bastien (Bastien et
Bastienne), Eurimaco (Il Ritorno
d’Ulisse), Pastor 2 et Spirito 2 de
L’Orfeo de Monteverdi, Idamante
dans Idoménée de Campra et
Idomeneo de Mozart. Il est
l’invité de nombreux festivals,
dirigé par Marc Minkowski,
William Christie, René Jacobs,
Florence Malgoire. S’il se
consacre principalement au
répertoire des XVIIe et XVIIIe
siècles, il n’en néglige pas pour
autant la création
contemporaine. Il se produit
également dans l’Opérette et la
Comédie musicale : Achille dans
La belle Hélène et Babylas dans
Monsieur Choufleuri restera
chez lui d’Offenbach… Lors de la
saison 2008-2009, il sera Don
Curzio (les Noces) avec E. Haïm.
On l’entendra dans une tournée
de récitals de mélodies
françaises avec David Zobel. Il
sera Frontignac dans la Créole
d’Offenbach à Tourcoing et en
tournée, avant de reprendre le
rôle de Bastien (Bastien et
Bastienne) sous la baguette de
Jean Claude Malgoire.
Née à Madagascar, Holy
Razafindrazaka se lance en 2000
dans des études musicales
approfondies. Titulaire d’un
diplôme d’études musicales de
chant, elle a été formée par
Pierre Catala, Denise Dupleix et
Fusako Kondo et a bénéficié des
conseils d’interprétation de Noël
Lee, Stefana Fodoreanu, Patrick
Visseq et Jean Marc Bouget. Elle
suit les stages de Marjana
Lipovsek et Alfred Burgstaller au
festival d’été du Mozarteum de
Salzbourg. Au Conservatoire
Francis Poulenc Paris XVI, elle
étudie l’histoire, la culture
musicales, la musique de
chambre et l’écriture. Membre et
soliste du Chœur Grégorien de
Paris, elle dirige aussi le chœur
du collège Stanislas à Paris.
Membre et soliste de l’ensemble
vocal de l’Océan Indien (EVOI),
dirigé par Jean Louis Tavan, elle
est régulièrement invitée à la
Réunion pour les festivals
lyriques. Son répertoire
comprend le Feu (L’Enfant et les
sortilèges/Ravel), Eurydice
(Orphée aux enfers/Offenbach),
Spinette (Tarare/Salieri ),
Ophélie (Hamlet /Thomas), Fanny
(La Cambiale di
matrimonio/Rossini), Aline et
Thiérette (Le Roi Pausole
/Honegger), Sandrina (La Finta
Giardineria/Mozart), Clairette (La
Fille de Madame Angot/Lecocq).
En 2008/2009, elle sera Ravelo
dans Maraina de J.L. Trulés et
Quatre Epices (La Créole/
Offenbach) dirigée par J.C.
Malgoire à Tourcoing et à La
Réunion.
Après des études au CNR de
Caen et au CNSM de Paris, il se
perfectionne avec Richard Miller
et entame une carrière de soliste
et de pédagogue, enrichie par
des rencontres avec des chefs
comme Robert Weddle, Jean
Claude Malgoire, Hervé Niquet,
William Christie ; des chanteurs
comme Gérard Lesne,
Dominique Visse, Howard Crook ;
des instrumentistes comme
Patrick Cohen-Akenine, Laurent
Stewart, Zhu Xiao Mei,
Emmanuel Strosser, Alexandre
Tharaud… Son répertoire s’étend
du XVIe au XXe siècle profane et
religieux. Dirigé par William
Christie avec les Arts Florissants
on l’a entendu dans David et
Jonathas (Saül) de M.A.
Charpentier et dans Eufemiano
de Il Sant’Alessio de Landi, en
2007 et 2008. Grâce à Jean
Claude Malgoire, son expérience
de la scène se développe :
Agrippina de Haendel (Lesbos),
Les Noces de Figaro (le Comte),
Gianni Schicchi de Puccini
(Simone), Bastien et Bastienne
(Colas), Orlando (Zoroastro).
Cette saison, Alain Buet chantera
sous sa direction dans La Créole
d’Offenbach (Cartahut), La
Création de Haydn (Raphaël) et
La Passion selon Saint Matthieu.
Alain Buet est fondateur et
animateur de l’ensemble Les
Musiciens du Paradis, il
enseigne le chant au sein de
l’Ecole Nationale de Musique
d’Alençon et depuis 2007 au
CNSM de Paris.
Formé au CNSM de Lyon, il
passe deux saisons à l’atelier
lyrique de l’Opéra National de
Lyon. Il aborde les rôles de
basses mozartiennes (Sarastro,
Masetto, Colas, Bartolo…).
D.Visse le recrute dans son
Ensemble Clément Janequin ;
Jean Claude Malgoire lui confie
des rôles dans sa trilogie
Monteverdi (Seneca, Caronte,
Nettuno…), Gianni Schicchi,
L’Enfance du Christ, Le Barbier
de Séville (Basilio), Don Giovanni
(Masetto et le commandeur), La
Clémence de Titus (Publio) sans
oublier le Messie de Haendel, le
Requiem de Mozart ou la
Neuvième Symphonie de
Beethoven ; William Christie,
Rinaldo Alessandrini, Hervé
Niquet et Christophe Rousset
font appel à lui… Mais on
l’entend aussi dans Benvenuto
Cellini (le Pape) avec John
Nelson, un Pelléas et Mélisande
revisité par Alexandre Tharaud
au Musée d’Orsay, Jeanne au
bûcher de Honegger avec Jean
Marc Cochereau, Elias de
Mendelssohn ou La Passion
selon Saint Matthieu avec Kurt
Masur, Le Déluge de SaintSaëns ou La Chute de la maison
Usher de Debussy avec
l’Orchestre National de France.
Parmi ses projets en 2008-2009 :
sous la direction de J.C.
Malgoire, Angelotti dans Tosca et
Saint Chamas dans La Créole
d’Offenbach, une reprise de
l'Enfance du Christ de Berlioz
avec John Nelson à Séville, des
tournées avec l'ensemble
Clément Janequin en Corée et en
Australie.
Les interprètes
Wolfgang Pissors
Le maire
Bruno Journée
L’Amiral, le notaire
Chœur Cantaréunion
dir. Jean Louis Tavan
La Grande Ecurie et la
Chambre du Roy
Né sur les bords du Lac de
Constance, il a fait ses études à
Paris au Cours René Simon ainsi
que dans la classe de chant de
l'Atelier Lyrique de Claude Allard
au Conservatoire Frédéric
Chopin. Il a également été formé
par Gennadi Bogdanov et
Zygmunt Molik.
Devant la caméra on a pu le voir
dans plusieurs dizaines de films
et téléfilms dirigés par des
réalisateurs comme Robert
Guediguian L'Armée du crime
Jean Paul Salomé Les femmes
de l'ombre, Stephen Frears The
Queen, Jean Paul Rappeneau
Bon Voyage, Claude Lelouch Les
Misérables, Joyce Bunuel Marie
et Madeleine, Caroline Huppert
Deux femmes à Paris ou Jean
Louis Lorenzi L'ami Fritz.
Dans des répertoires musicaux
très variés, il a interprété des
rôles tels que le chanteur de
complaintes dans L'Opéra de
Quat' Sous dans une mise en
scène de Christian Schiaretti ou
encore le Baron de la Vie
Parisienne d'Offenbach au
Théâtre Marigny à Paris, mise en
scène par Claude Allard.
Il a créé le spectacle musical
Paris-Berlin Cabaret, pour la
Scène Watteau à Nogent sur
Marne et les Estivales musicales
à Court en Suisse.
En 2007/2008 il s'est produit
dans les créations Hé Eau et Les
Trois Ecus d'Or de la
chorégraphe Myriam Dooge au
Musée des Beaux Arts de Lille
(La Nuit des Musées), à Paris (La
Villette), ainsi que dans de
nombreuses villes en France.
Cette année, il a tourné à Hong
Kong dans le long métrage Largo
Winch dirigé par le réalisateur
Jérôme Salle.
Comédien, chanteur, et clown à
l’hôpital de Hautepierre, le
théâtre est son activité
principale. Il s’est formé à
L’ENSATT (Ecole Nationale des
Arts et Techniques du Théâtre) à
Paris dans la classe de Brigitte
Jaques et l’Atelier de Pierre
Tabard et Marcel Bozonnet. A
l’USH de Strasbourg, il obtient
une licence et une maîtrise de
théâtre. Il aborde le chant
classique dans la classe de
Dominique Strudel. Au théâtre il
interprète des rôles d’un
répertoire qui s’étend de la
période classique au théâtre
d’aujourd’hui : Molière,
Shakespeare, Racine mais aussi
Goldoni, Lewis Caroll, Louis
Calaferte… Avec le Théâtre des
Petites Fugues, il participe à de
nombreux spectacles pour la
jeunesse écrits et mis en scène
par Dominique Pompignac.
Association culturelle vouée au
développement de la musique
vocale et lyrique depuis 1971,
Cantaréunion est toujours au
cœur de la réalisation des
événements musicaux majeurs
de la Réunion et de l’Océan
Indien. Jean Louis Tavan en est
le directeur musical depuis 1977
et le partenariat exceptionnel
établi avec Jean Claude Malgoire
et son équipe a permis de
présenter à un très large public
des concerts exceptionnels de
très grande qualité ainsi qu’un
répertoire lyrique original, tels
que Paul et Virginie de Kreutzer,
ou La Créole d’Offenbach en
liaison avec les diverses sources
culturelles de l’île de la Réunion.
Cantaréunion développe depuis
1997 des échanges d’une grande
richesse avec ses partenaires
Malgaches d’Antananarivo.
L’Ensemble Vocal de l’Océan
Indien a donc été crée en 2001 et
participe activement à la mise en
valeur des chants traditionnels
de nos îles ainsi qu’à la diffusion
des répertoires : classique,
baroque et contemporain comme
Les mains déliées de Michel
Decoust. Les solistes de l’EVOI
seront présents début 2009 dans
la prochaine production de La
Créole d’Offenbach, coproduction
de l’Atelier Lyrique de Tourcoing
et de Cantaréunion mise en
scène par Christian Schiaretti.
C’est en 1966 que Jean Claude
Malgoire soliste à l’Orchestre de
Paris fonde la Grande Ecurie et
la Chambre du Roy. Cet
ensemble cosmopolite constitué
d’instrumentistes spécialisés est
le plus ancien en France, encore
en activité, jouant sur
instruments historiques. Si la
Grande Ecurie s’est illustrée
dans le style baroque, son
répertoire s’étend en réalité du
XVIe au XXIe siècle. De la
résurrection de chefs d’?uvre en
passant par de grands
classiques jusqu’à la création
contemporaine, cet orchestre
novateur de renommée
internationale réalise de
nombreux enregistrements
intégraux et se voit décerner de
prestigieuses récompenses.
De la muséologie à la
musicologie en passant par la
lutherie, l’activité de la Grande
Ecurie est intense. Rendre
hommage au compositeur en
restituant son ?uvre telle qu’elle
a été écrite demeure sa
particularité. À chaque période
correspond un son bien précis
que les instrumentistes
s’évertuent à reproduire, les
obligeant à posséder plusieurs
jeux d’instruments (jusqu’à 7 ou
8 pour les vents) qu’ils sont
parfois amenés à fabriquer euxmêmes. Certains d’entre eux
sont d’ailleurs devenus facteurs.
Outre l’investissement financier,
de longues recherches d’écrits et
de partitions originales sont
entreprises, auxquelles s’ajoute
une étude minutieuse des textes.
Cette quête d’authenticité
engendre également un travail
rigoureux de formation des
chœurs et des chanteurs afin
qu’une symbiose s’opère entre
l’interprétation vocale et
instrumentale.
Depuis 40 ans, cet ensemble
original compte plus de 3000
concerts sur les 5 continents, et
plus de 100 enregistrements,
mais d’autres aventures sont
déjà en projet puisque La Grande
Ecurie et la Chambre du Roy
envisage déjà les saisons 2009,
2010 et 2011.
Orchestre subventionné par le
Ministère de la Culture et de la
Communication/Drac Nord-Pas
de Calais.
www.atelierlyriquedetourcoing.fr
L’Anima del filosofo
ossia Orfeo ed Euridice
Dramma per musica 1791
Livret de Carlo Francesco Badini
Créé à Florence en 1951
Joseph Haydn (1732-1809)
Direction musicale Jean Claude Malgoire
Mise en scène Alita Baldi
Décors, costumes William Orlandi
Chef de chant Anne Catherine Vinay
Euridice Hjördis Thébault soprano
Orfeo Joseph Cornwell ténor
Creonte Pierre Yves Pruvot baryton
Genio Isabelle Poulenard soprano
Chœur L’Atelier des Voix
Initiative d’insertion professionnelle pour chanteurs choristes en
Nord-Pas de Calais (Domaine Musiques-Atelier Lyrique de Tourcoing)
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy
Nouvelle production Atelier Lyrique de Tourcoing
surtitrage en français
Tourcoing Théâtre Municipal
dimanche 15 mars 2009 15h30
mardi 17 mars 2009 20h
vendredi 20 mars 2009 15h30
RENSEIGNEMENTS, RÉSERVATIONS
03 20 70 66 66
www.atelierlyriquedetourcoing.fr
Atelier Lyrique de Tourcoing 82 bd Gambetta 59200 Tourcoing - tél 03 20 26 66 03 - fax 03 20 27 91 19 - www.atelierlyriquedetourcoing.fr
Ville de Tourcoing, Région Nord-Pas de Calais, Ministère de la Culture et de la Communication/Drac, Département du Nord

Documents pareils