La Créole - Orange Réunion
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La Créole - Orange Réunion
La Créole Offenbach atelier lyrique de tourcoing région nord-pas de calais directeur : jean claude malgoire Tourcoing Théâtre Municipal mardi 13 et vendredi 16 janvier 2009 20h samedi 17 janvier 2009 15h30 dimanche 18 janvier 2009 15h30 La Créole Opérette en trois actes et cinq tableaux Livret d’Albert Millaud, Bouffes-Parisiens 1875 révisé par Albert Willemetz et Georges Delance Marigny 1934 Jacques Offenbach (1819-1880) Direction musicale Jean Claude Malgoire Mise en scène Christian Schiaretti, Arnaud Décarsin Costumes Thibaut Welchlin Lumières Julia Grand Maquillage, coiffures Emilie Vuez Chef de chant Benoît Hartoin Dora Valérie Yeng Seng René de Feuilles-Mortes Jean Delescluse Le Commandant de Feuilles-Mortes Nicolas Rivenq Antoinette Marie Planinsek Monsieur de Frontignac Carl Ghazarossian Quatre Epices Holy Razafindrazaka Cartahut Alain Buet Saint Chamas Renaud Delaigue Le maire Wolfgang Pissors Le notaire / l’Amiral Bruno Journée La Grande Écurie et Chambre du Roy Violon solo Philippe Couvert Violon I Maximilienne Caravassilis, Alain Pegeot Violons II Frank Pichon, Andrée Mitermite, Sandrine Naudy Altos Jean Luc Thonnerieux, Hélène Couvert Violoncelles Vérène Westphal, Dominique Dujardin Contrebasse Luc Devanne Flûte Amélie Michel Hautbois Maryse Steiner Clarinette Gaëlle Burgelin Basson Stéphane Coutaz Cors Emmanuel Padieu, Eric Villevière Trompette Jean Luc Machicot Trombone Fred Lucchi Timbales Guillaume Blaise Percussions Pierre Antoine Gillard Piano Benoît Hartoin Régie Eric Krins Equipe technique Régie générale Robert Vucko Régie costumes Marie Claude Garcin Maquillage/coiffures Khaddouj El Madi Atelier costumes Jean Philippe Blanc, Françoise Busolini Construction du praticable TNP Villeurbanne Equipe technique du Théâtre Municipal de Tourcoing René Blairon, Robert Delnaisse, Patrick Duquesnoy, Jean Gossot, Gilles Lescroart, Yves Meranda, Gilles Thibaut (habillage) Anne Marie Deleu, Mélanie Loisy, Bernadette Tartinville. Coproduction Cantaréunion, Atelier Lyrique de Tourcoing, TNP Villeurbanne. Coréalisation Tourcoing Opérettes les 17 et 18 janvier 2009 Chœur Cantaréunion (Direction Jean Louis Tavan) Soprani Elodie Buisson, Dominique Caillaud, Jennifer Ricard, Martine Vidal Alti Marie Andrée Chamand, Françoise Choukroun, Valérie Forges, Natacha Rajemison Ténors Georgius Gruchet, Jean Louis Houry, Andon’y Aina Rakotoarisoa, Lova Raoelison, Fitahiana Rasendrahasina, Alix Vienne Basses Stéphane Allouche, Herrick Rajaonah, Dominique Rakotonirina, Jean Louis Tavan Rencontre Samedi 17 janvier 2009, à l’issue de la représentation, rencontre avec Valérie Yeng-Seng, animée par M. Burggraeve. Tourcoing Théâtre Municipal mardi 13 et vendredi 16 janvier 2009 20h samedi 17 janvier 2009 15h30 dimanche 18 janvier 2009 15h30 Île de la Réunion avril 2009 Avant-propos Christian Schiaretti et Arnaud Décarsin Note d’intention pour la mise en scène de la Créole Toute l’œuvre d’Offenbach cristallise la fin d’une époque. Grande bourgeoisie et vieille noblesse sont maîtres à bord. Le raz de marée de leurs affaires et de leurs plaisirs libère un flot de transgressions et de débordements. La jeunesse est prise dans le courant et se bat, elle ruse pour éviter le naufrage. Si Offenbach est joyeux et léger, il n’en est pas moins terrible et féroce. La frénésie de sa musique nous réveille : le monde va changer, le couvercle va sauter, l’énergie va libérer esprits et corps. Notre créole vivra pendant “les années folles”. C’est le choc de deux mondes, de deux natures... La mer sépare Dora et René, mais ils se retrouveront. La scène sera un tréteau. Sur ce tréteau se fabriquera l’histoire. Les chanteurs, toujours en scène, à la fois acteurs et complices de tout, improviseront et libéreront une frénésie d’invention. La naïveté et les bons sentiments laisseront la place à la nécessité joyeuse et violente de chaque personnage de vivre selon son coeur... Un roi (de l’opérette) malgré lui Maurice Tassart De Pascal et Chambord à Orphée aux Enfers De l’opérette, Mozart a donné la seule définition concise (mais pas pour autant précise) : un petit opéra. Ce sont effectivement de petits opéras en un acte que composa Jacques Offenbach à ses débuts pour alimenter le répertoire de son petit théâtre en planches du carré Marigny. De cette époque date d’ailleurs le surnom flatteur de “petit Mozart des Champs Elysées” que lui décerna Rossini. Quand il transféra ses Bouffes-Parisiens dans la salle du passage Choiseul où ils sont encore, le compositeur-directeur resta d’abord fidèle à sa petite formule du “spectacle couplé”. Non seulement parce qu’elle lui avait fort bien réussi, mais parce qu’il n’avait pas le choix. En matière de théâtre, l’administration impériale avait pratiquement rétabli les dispositions de l’Ancien Régime, visant à défendre les privilèges d’institutions quasi-officielles telles que la Comédie-Française, l’Opéra, l’Opéra-Comique et les Italiens. En ce qui concerne Offenbach, l’autorisation ministérielle obtenue en date du 15 juin 1855 précisait bien qu’il ne pourrait représenter que des ouvrages en un acte, chantés par trois personnages au maximum (les rôles muets et la figuration ne lui étaient pas interdits). Il obtint toutefois de transformer le trio en quatuor pour Ba-ta-clan, qui ouvrit la saison d’hiver des Bouffes le 29 décembre 1855. Fort de cette tolérance, Offenbach crut pouvoir se permettre un personnage de plus dans Coquefer ou le Dernier des Paladins en 1857, mais le ministre ne voulut pas l’entendre : quatre chanteurs soit, mais pas cinq, sans quoi où irions-nous ? La pièce fut purement et simplement interdite la veille de la première. Offenbach et ses librettistes, Jaime et Tréfeu, eurent alors l’idée de rendre muet, ou presque, le personnage du baron Mousse-à-Mort. Censément mutilé par les Sarrasins, qui lui auraient coupé la langue, le malheureux tint sa partie dans le quintette en poussant des cris d’animaux, tandis que l’essentiel de son texte apparaissait sur des banderoles, préfigurant les sous-titres de nos films en V-O. Non seulement la difficulté était tournée, mais l’effet comique en fut décuplé. Du coup, le ministre Achille Fould qui avait le sens du ridicule renonça à faire appliquer le règlement, et Offenbach put désormais employer autant de chanteurs qu’il le voulait. Ce grand pas franchi, l’infatigable animateur reprit le projet d’un Orphée auquel son librettiste Ludovic Halévy avait naguère renoncé, vu l’impossibilité de réduire à trois ou quatre le nombre des dieux de l’Olympe. Restait théoriquement l’obstacle de la durée (allez donc faire tenir le mythe d’Orphée en un seul acte !), mais Offenbach, sûr de ses appuis en haut lieu décida de passer outre. Comme Halévy, haut fonctionnaire, venait d’être nommé en Afrique du Nord et se trouvait indisponible, Hector Crémieux se chargea du livret et Orphée aux Enfers fut créé le 21 octobre 1858. Pour la première fois, un ouvrage d’Offenbach était seul à l’affiche, ses quatre tableaux répartis sur deux actes suffisant amplement à occuper une soirée entière. Ne serait-ce que pour cette raison, Orphée aux Enfers marque un tournant dans la carrière de Jacques Offenbach. Sans doute avait-il débuté à la scène (du Palais-Royal) à vingt ans, avec un vaudeville en deux actes intitulé Pascal et Chambord. Mais ses trente-deux ouvrages suivants jusqu’à Orphée exclus, dont trois furent représentés avant l’ouverture des Bouffes Parisiens, sont tous en un acte. Quatorze d’entre eux sont annoncés comme des opérettes, six comme des opéras-bouffes, trois comme des opéras-comiques et trois comme des pantomimes. Si l'on excepte un Prologue d’Ouverture et un A–propos, les autres portent des étiquettes fantaisistes, bien dans la manière du farceur impénitent qu’était notre musicien. Oyayaie ou la Reine des Iles est qualifié d’anthropophagie musicale. Quelle que soit leur appellation plus ou moins contrôlée, tous ont en commun la brièveté qui permet de les ranger (sauf les pantomimes, bien sûr) parmi les opérettes selon la définition mozartienne. Opérette, opéra-comique ou opéra-bouffe ? Après Orphée aux Enfers,“opéra bouffon” qui deviendra “opéra-féerie” à grand spectacle pour la reprise de 1874 à la Gaieté-Lyrique, Offenbach écrira encore près de vingt “opérettes”. Toutes en un acte sauf la Jolie parfumeuse (3 actes) de 1873 et la Boîte au lait (4 actes) de 1876. Si nous cherchons dans le lot celles qui sont restées au répertoire (ce qui ne signifie pas que les autres soient négligeables), nous trouvons.... Nous ne trouvons rien sauf, à la rigueur, Pomme d’Api qui vient d’être monté à l’Opéra-Comique avec Monsieur Choufleuri (opéra-bouffe) et Mesdames de la Halle (opérette-bouffe). En revanche, que de chefs-d’œuvre consacrés dans la descendance d’Orphée aux Enfers, qui comprend les Bavards, la Belle Hélène, Barbe-Bleue, la Vie parisienne, la Grande Duchesse de Gérolstein, la Périchole et les Brigands, tous des opéras-bouffes comme par hasard. Faut-il en déduire que l’opérette ne tient qu’une place secondaire dans l’énorme production (plus de cent titres !) de celui qui passe pour être son père ? Ce serait aller vite en besogne, et attacher à une question de terminologie plus d’importance qu’elle n’en a. Il est clair qu’Offenbach ne se réclamait pas volontiers d’un genre réputé mineur (dans la mesure où il existait de son temps) et réservait la qualification “d’opérette” aux œuvrettes qui ne tiraient pas à conséquence. L’explication de cette attitude tient dans une formule archi-rebattue du jargon psychanalytique moderne : Offenbach “faisait un complexe”. Pareil aux acteurs comiques dont le rêve le plus cher est de jouer la tragédie, cet amuseur-né fut obsédé toute sa vie par le besoin d’être pris au sérieux. Cette noble ambition lui valut plus d’un échec à l’Opéra-Comique (Barkouf en 1861, Robinson Crusoé en 1867, Vert-Vert en 1869, Fantasio en 1872), et il mourut trop tôt pour savoir qu’il avait enfin réussi avec les Contes d’Hoffmann. Alors, mettons-nous à sa place. Il pourrait se concilier la plupart des critiques en écrivant des ouvrages conformistes et assommants, qui videraient ses salles et tariraient ses recettes ; c’est d’autant plus hors de question que travailler dans l’ennui est au-dessus de ses forces. Aussi préfère-t-il, quitte à se permettre quelques pieds-de-nez du genre «“anthropophagie musicale”, témoigner de son respect des usages en se référant à des genres nobles : l’opéracomique, si estimé en France qu’il a donné son nom à un théâtre subventionné, et surtout l’opéra-bouffe, version française de l’opera buffa italien. Ouvrons ici une parenthèse pour rappeler que celui-ci, tout comme l’opéra seria, c’est-à-dire, sérieux, est composé d’airs et d’ensembles, accompagnés par l’orchestre, que séparent des scènes de comédie également chantées, sous forme de récitatifs accompagnés au clavecin. La seule différence réside dans le caractère du sujet, comique chez l’un, tragique ou simplement grave chez l’autre. Rossini, Bellini, Donizetti et presque tous leurs contemporains cultivaient indifféremment le seria et le buffa. L’opéra-comique, lui, est un genre tout à fait à part, où les scènes de comédie sont parlées et non chantées. Il y a aussi le vaudeville qui, au temps d’Offenbach, n’était pas une simple comédie légère basée sur le comique des situations, mais une comédie de moeurs mêlée de couplets chantés, comme la plupart des œuvres de Labiche. Nous avons vu que le premier ouvrage d’Offenbach – Pascal et Chambord, représenté en 1839 – était un vaudeville, le compositeur n’en fit qu’un autre, en un acte, en 1863 : le Brésilien. Le genre n’offrait pas suffisamment de débouchés à son imagination musicale. Il faut bien constater que si les opéras-comiques d’Offenbach – la Fille du Tambour-Major par exemple sont de vrais opéras-comiques, Orphée aux Enfers et la suite n’ont de l’opéra-bouffe que le nom. Le compositeur y emploie le récitatif. Quand ça lui chante, sans clavecin ni piano, et donne une large place aux dialogues parlés. Il s’agirait dont plutôt d’opéras comiques si leur fantaisie débridée n’outrepassait largement les bornes respectées non seulement par ses prédécesseurs, mais par la plupart de ses successeurs. Qu’en conclure, sinon qu’en fait, ces “opéras-bouffes”, ou “bouffons”, sont bel et bien des opérettes au sens moderne du terme ? Pour en finir avec ce problème de terminologie, remarquons que la frontière entre l’opéracomique et l’opérette est la plus indécise qui soit. La Fille de Madame Angot de Lecocq, les Cloches de Corneville de Planquette et même les Mousquetaires au Couvent de Varney sont en principe des opéras-comiques. Il faut le savoir... Caricaturiste, portraitiste, paysagiste Cela dit, l’opérette d’Offenbach – puisqu’opérette il y a – est unique en son genre. Si ce diable d’homme avait été peintre et non musicien, il faudrait distinguer en lui le caricaturiste, le portraitiste et le paysagiste, tous également doués. L’art du caricaturiste est sans doute le plus caduc. Pour apprécier la ressemblance et, par conséquent, le piquant d’une caricature, il faut en connaître le modèle. Si le public d’Offenbach, populaire mais cultivé, s’amusait tant des parodies et allusions diverses qui abondent dans ses œuvres, c’est qu’il connaissait les modèles. Quand on lui parlait de Jupiter, de sa foudre et de ses métamorphoses érotiques, il n’y avait pas besoin de lui faire un dessin ; quand on lui servait une scène entière de Guillaume Tell dans la Belle Hélène, il l’identifiait aussitôt pour l’avoir maintes fois entendue. Aujourd’hui, hélas ! Ce genre de clin d’oeil passe le plus souvent inaperçu, et les vertus comiques du théâtre d’Offenbach s’en trouvent sérieusement diminuées. D’ores et déjà, nos plus talentueux imitateurs n’osent plus faire figurer un Maurice Chevalier parmi leurs têtes de Turc. Essayez après cela de faire rire aux dépens d’un Rubini ou d’un Tamburini, qui chantaient voilà un siècle et demi ! Ce goût de la mise en boîte, Offenbach l’a cultivé avant même d’écrire pour le théâtre. Il se manifeste pleinement dans le très loufoque Ba-ta-clan dont les airs, duos et trios en italien macaronique durent ravir ou scandaliser les habitués de la Salle Ventadour. Dans Orphée aux Enfers, tout y passe y compris l’air célèbre d’Orphée de Gluck. Geneviève de Brabant, c’est la satire du Moyen Age de convention que le romantisme avait mis à la mode. Monsieur Choufleuri sauve sa soirée mondaine grâce à des imitateurs des vedettes citées plus haut, luimême incarnant avec force borborygmes l’illustre baryton Tamburini. Les emprunts faits par la Belle Hélène à des ouvrages antérieurs sont trop connus pour que j’y revienne. Dans la Grande Duchesse, c’est surtout Meyerbeer qui est mis à contribution. La Périchole cite à peu près textuellement, entre autres, un chœur à l’unisson de la Favorite de Donizetti. Les excellents librettistes d’Offenbach, notamment Crémieux, Meilhac et Halévy, sont certainement pour beaucoup dans ces trouvailles. Je me bornerai à l’exemple du Vieux prisonnier de la Périchole, émule de l’abbé Faria d’Alexandre Dumas, qui a mis douze ans à percer le mur de la cellule avec son petit couteau et se donne encore douze ans pour creuser le mur d’en face, qui le sépare de la liberté. Mais le maître d’œuvre, c’était le musicien, qui avait toujours le dernier mot et, bien souvent, le premier. Sa puissance de travail était telle que, constamment en avance sur ses collaborateurs, il passait une partie de son temps à les fouailler par correspondance, malmenant en particulier “ce paresseux de Meilhac” (sic). Voilà pour le génial caricaturiste, désormais coupé de la plus grande partie de ses bases, mais qui pourrait bien subsister comme subsistent les statuettes et les “portraits-charge” de son contemporain Daumier, si criants de vérité que l’on croit reconnaître des gens que l’on n’a jamais vus, même en effigie. Quand au portraitiste, il n’est pas moins admirable. Des figures comme celle du malheureux Orphée qui a tant de mal à se débarrasser de l’insupportable Eurydice, d’Hélène, victime consentante du destin, du vénal Calchas, du suffisant Agamemnon, de la Périchole qui prend la vie comme elle vient, d’une Grande Duchesse proche parente de la grande Catherine, d’un général Boum qui résume à lui seul vingt générations de militaires distingués, d’un baron de Gondremarck qui ne cesse pas de hanter la vie parisienne malgré la vulgarisation du tourisme, ne doivent rien à l’imitation. Ce sont des personnages définitifs, inséparables de leurs couplets. Ce sont des créatures d’un grand musicien, grâce auquel chacune parle son propre langage. Reste le paysagiste. Puisque j’ai risqué cette comparaison téméraire entre l’art abstrait par excellence - la musique – et les arts plastiques qui sont par essence figuratifs, autant aller jusqu’au bout. Offenbach excelle à créer l’ambiance d’une scène – voire d’un acte ou de tout un ouvrage – par des moyens purement symphoniques. Ecoutez le bref prélude de la Périchole, sous la direction d’Igor Markevitch, et si je me trompe, dites-le moi. A mon avis, c’est extraordinaire. Les Personnages Dora Jeune créole, fille du gouverneur de son île natale. Elle aime René de Feuilles Mortes et s’est donnée à lui corps et âme. Dora souhaiterait l’épouser. René Neveu du Commandant, le jeune René de Feuilles Mortes a quitté la marine. Tout en ayant de tendres sentiments pour Dora, il ne pourra résister loin d’elle au charme de toutes les belles femmes qu’il croise sur sa route. Son oncle s’apprête à le marier contre son gré. Le Commandant Adhémar de Feuilles Mortes Ce fier aristocrate est marquis. Très autoritaire, il décide sans état d’âme de la vie de chacun et programme sans l’avis des intéressés, pas moins de deux mariages mais… ce ne sera pas aussi facile qu’il l’imagine. Antoinette La fille adoptive du Commandant, Antoinette de la Ville au Bois de Bellegarde aime Frontignac et attend qu’il se déclare. Mais son tuteur lui destine un autre homme… Frontignac Stagiaire au barreau, propriétaire à la campagne, ami de René. Il est très amoureux d’Antoinette mais il n’a pas encore osé lui avouer son penchant. Le Commandant précipitera les choses. Cartahut Quartier-maître timonier, il laisse dans l’île Quatre-épices qui voulait l’accompagner en France. Marin au grand cœur, il aime les Bordelaises et sert la cause des jeunes amoureux. Il saura les aider à déjouer les plans du Commandant. Saint-Chamas Officier de bord sur le bateau du Commandant Quatre-Epices Née sur l’île comme son amie Dora, cette accorte créole est la maîtresse de Cartahut. Elle déploie en vain tous ses charmes pour embarquer avec lui sur le bateau du Commandant. L’Amiral de Joinville Aristocrate et supérieur du Commandant de Feuilles-Mortes. Le maire, le notaire Synopsis Acte I Dans le port d’une belle île tropicale, « La Promise » s’apprête à appareiller. Non loin de là, Cartahut recommande à René de ne pas trop s’éloigner. Ils doivent tous deux embarquer dans une demie-heure. Dora, une jolie créole, rejoint son cher René qui lui annonce son départ pour la France. Ils ont vécu des moments délicieux sur cette île enchanteresse et Dora craint, à juste titre, que René ne l’oublie et ne succombe au charme des élégantes parisiennes. Il lui promet le mariage s’il obtient le consentement de son oncle. Cartahut et Quatre Epices se disent adieu de leur côté. Le navire prend la mer. Dans le port de Bordeaux, l’agitation est à son comble. Le Commandant ne sait plus où donner de la tête. L’Amiral lui a envoyé un ordre d’embarquement pour le jour même au troisième coup de canon, alors qu’il s’apprête à marier sa fille adoptive Antoinette à son neveu René. Saint-Chamas se consacre au ravitaillement et à l’appareillage imminent du navire du Commandant, tandis que Cartahut est chargé des préparatifs du mariage. Les deux jeunes gens, Antoinette et René ne sont pas au courant et pourtant tout semble prêt pour leur union. Manquent tout de même à l’appel deux personnages-clé : René qui devrait arriver de Paris incessamment et le maire qui célèbrera le mariage. Antoinette et Frontignac s’avouent enfin leur amour et en informe le Commandant qui ne veut rien entendre. Il veut à tout prix marier René à Antoinette afin de perpétuer le nom des Feuilles Mortes. « Ne laisse pas tomber les Feuilles Mortes ! » lui aurait dit son père en mourant. René arrive enfin, tout fier des bonnes fortunes rencontrées sur sa route, il avoue ne pas tenir à se marier. Mais la dot généreuse offerte par son oncle et le charme d’Antoinette pourraient le décider. Cartahut rappelle à René que Dora l’attend fidèlement dans son île et lui reproche son cœur d’artichaut. Il apprend à René qu’il a envoyé en son nom des lettres d’amour enflammées à Dora, ainsi que la nouvelle de sa mort à lui, Cartahut, pour que Quatre Epices cesse de croire qu’il va l’épouser. Lui non plus ne tient pas au mariage. Cartahut s’est arrangé avec un ami de l’amirauté pour que les trois coups de canon soient tirés plus tôt et plus vite. Le Commandant devrait alors embarquer sur l’heure et il n’y aurait plus de mariage possible. Pour le moment le Commandant presse René et Antoinette de s’embrasser, de faire connaissance. Le premier coup de canon retentit, il faut faire vite. Voici le Maire, tout bégayant, il perd du temps. On entend le deuxième coup de canon puis le troisième, le Commandant doit embarquer avec tout l’équipage, il est furieux et se précipite chez l’Amiral espérant gagner une heure supplémentaire pour marier René et Antoinette. Un matelot apporte un message du Commandant pour Cartahut qui ne sait pas lire. Il demande discrètement son aide à René. Le message dit que l’Amiral le retient et qu’il charge Cartahut de marier René et Antoinette en ses lieux et places. Cartahut transforme quelque peu la missive et affirme à tous que le Commandant, voyant que Frontignac et Antoinette s’aiment et que René ne souhaite pas se marier, demande à Cartahut, en son absence, de les marier et de leur donner sa bénédiction. Le maire s’exécute, et marie Antoinette et Frontignac enchantés, pendant que les vaisseaux quittent la rade accompagnés des coups de canon d’usage. Synopsis Acte II Antoinette et son mari Frontignac, René et Cartahut vivent tranquillement à Bordeaux, ravis du bon tour qu’ils ont joué au Commandant qu’ils imaginent naviguant dans les mers lointaines. Mais à la surprise générale, il réapparaît soudain après un an d’absence, rappelé 48 h à Bordeaux par l’Amiral pour sa nomination de chef d’escadre. Le Commandant est convaincu que René a épousé Antoinette, Frontignac restant célibataire. Comme on peut l’imaginer, les quiproquos vont se succéder. D’autant plus que le Commandant n’arrive pas seul, il a pris en passant dans son île, la jeune Dora, devenue orpheline. Il pense qu’elle fera une charmante épouse pour Frontignac. Personne n’a le courage d’avouer la vérité au Commandant et la pauvre Dora croit comme lui que René a épousé Antoinette. Le coup est rude mais elle fait face et accepte par dépit de s’unir à Frontignac selon le vœu du Commandant. Frontignac et Dora sont laissés seuls afin de faire mieux connaissance, l’embarras de Frontignac est interprété par Dora comme de l’indifférence. Le Commandant les rejoint et leur annonce le mariage dans une heure. Il n’a pas laissé parler Frontignac qui essayait de lui dire qu’il était déjà marié. Cartahut qui avait fait croire qu’il était mort voit arriver Quatre Epices sidérée de le voir bien vivant et très étonnée quand René lui dit qu’il est marié à Antoinette. Elle a de la peine pour Dora. Alors que le Commandant les observait de loin, René et Antoinette, pour donner le change se sont embrassés avec fougue, Frontignac l’apprenant se sent jaloux mais calmé par Antoinette, il l’embrasse tendrement au moment où le Commandant revient avec Dora, tous deux les ont vus, ils sont choqués et pense qu’Antoinette trompe son (soi disant) mari René avec Frontignac. René interrogé par Dora dit que son mariage avec Antoinette est un mariage de convenance qui laisse toute liberté à chacun des partenaires. René lui fait alors une cour pressante, lui déclare son amour et finalement lui avoue toute la vérité et le tour qu’ils ont voulu jouer au Commandant. Ce dernier arrive au moment où René et Dora s’embrassent. Il est furieux, ne veut rien entendre encore une fois. ll décide que le mariage de Dora et Frontignac doit avoir lieu au plus vite et qu’il expédiera ensuite le jeune couple très loin, dans la belle île de Dora. L’Amiral paraît, il vient voir le Commandant qui est sorti, les jeunes gens en profitent pour lui exposer leur situation et lui demander son aide, c’est-à-dire de faire partir le Commandant au plus tôt. Il promet. Mais le maire et le notaire sont là et le Commandant veut faire signer Dora et Frontignac qui résistent jusqu’à ce que trois coups de canon retentissent, le signal de l’embarquement immédiat pour le Commandant. Il s’exécute mais emmène tout le monde avec lui, bien décidé à terminer ce mariage à bord. Dora et Frontignac sont attachés ensemble à la même chaîne, à fond de cale ainsi que le maire et le notaire. René et Antoinette sont libres à bord comme Cartahut et Quatre Epices. Synopsis Acte III Le Commandant annonce solennellement à l’équipage que Dora et Frontignac vont se marier mais Dora et René s’embrassent subrepticement derrière le dos du Commandant qui se retourne et les voit, il est furieux. Et voilà qu’il surprend aussi Frontignac et Antoinette échangeant un baiser appuyé. Cette fois s’en est trop, il décide de ne pas marier Dora avec Frontignac qu’il juge peu fiable. Entre alors Cartahut avec le bébé de Quatre Epices dans les bras et le donne à Dora pour qu’elle le nourrisse. Le Commandant est persuadé qu’il s’agit de l’enfant caché de Dora, il attend qu’elle lui donne le nom du père et jure de le forcer à épouser Dora. Dora dit que c’est René et qu’elle attend de le recevoir comme mari. Le Commandant qui le croit toujours marié dit que c’est impossible, mais que cet enfant est un Feuilles Mortes et qu’il ne peut l’abandonner. Il annonce alors qu’il épousera lui-même Dora… qui proteste et clame que c’est René qu’elle aime. Il est plus que temps de dire enfin au Commandant que René n’est pas marié et que Frontignac a épousé Antoinette….. Une fois la colère passée et les explications des uns et des autres données, tout finit par des chansons après… trois joyeux coups de canon. Les interprètes Les Interprètes Jean Claude Malgoire direction musicale Christian Schiaretti mise en scène Arnaud Décarsin mise en scène Hautboïste et cor anglais à l’Orchestre de Paris, pionnier de l’époque baroque, musicologue, metteur en scène, le chef d’orchestre Jean Claude Malgoire a exploré 1000 ans de musique du Moyen Age au XXIe siècle. Compagnon de route de l’Ensemble 2e2m, de l’Ensemble Européen de Musique Contemporaine, fondateur de la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, cet esprit curieux et avide de recherches communique sa passion et partage le fruit de ses investigations au-delà des époques et des écoles, en fournissant de nouvelles clés d’écoute. Son profond respect pour l’œuvre originelle du compositeur génère un important travail de recherche qu’il poursuit depuis plus de 40 ans. Cette quête permet une relecture, une écoute différente, une découverte voire une redécouverte des compositions qu’il choisit minutieusement. Ce pédagogue né souhaite éveiller la curiosité et transmettre l’extraordinaire émotion que procure la musique. Directeur artistique de l’Atelier Lyrique de Tourcoing depuis sa création en 1981, il en fait une maison d’opéra différente au répertoire très diversifié, un laboratoire d’épanouissement de toutes les créations, originales et de qualité. Autant d’expériences stimulent Jean Claude Malgoire qui est un artisan du spectacle. De l’un des premiers opéras L’Orfeo de Monteverdi à Mare Nostrum de Kagel, en passant par la Trilogie Mozart/Da Ponte ou encore l’Opéra de quat’sous, des choix intéressants, étonnants, parfois risqués, mais toujours des opportunités de rencontres et de découvertes vecteurs d’émotions. Missionnaire de la musique, Jean Claude Malgoire initiateur et fédérateur propose chaque saison une nouvelle expédition, un autre défi, à travers les siècles, les styles, et les différentes expressions du spectacle vivant. Il a étudié la philosophie tout en œuvrant pour le théâtre. Auditeur libre au CNS de Paris, il suit les classes d’Antoine Vitez, Jacques Lasalle, Claude Régy. Christian Schiaretti dirige La Comédie de Reims, Centre dramatique national de 1991 à 2002. Il s'entoure d'une troupe, revisite les avant-gardes du début du siècle, se choisit des compagnons d'écriture (Alain Badiou puis Jean-Pierre Siméon) qu’il associe à de nombreuses créations qui font date notamment au Festival d’Avignon. Au cours de la saison 1999-2000, Christian Schiaretti présente au Théâtre National de la Colline, Jeanne d’après Jeanne d’Arc de Péguy, avec Nada Strancar, leur collaboration se poursuit en 2002 dans Mère Courage et ses enfants, Jean Claude Malgoire assurant la direction musicale. Depuis 2002, Christian Schiaretti est à la tête du TNP de Villeurbanne. En 2003 il signe la mise en scène de l’Opéra de quat’sous avec Nada Strancar et Jean Claude Malgoire à la direction musicale. En 2005, toujours avec lui et l’Atelier Lyrique de Tourcoing, après l’Echelle de soie de Rossini (2001), ce seront les deux Barbier de Séville, celui de Paisiello et celui de Rossini (mises en scènes co-signées avec Arnaud Décarsin). En 2007, Le TNP de Villeurbanne et l’Atelier Lyrique de Tourcoing coproduisent le spectacle Nada Strancar chante Brecht/ Dessau. En mars 2008, il a créé Pardessus bord de Michel Vinaver dans sa version originale. 2008/2009 verra ses 7e et 8e collaborations avec l’Atelier Lyrique de Tourcoing, Tosca de Puccini et La Créole d’Offenbach. Acteur et metteur en scène, il a joué en 2008 Quelqu’un pour veiller sur moi de Frank MacGuinness au théâtre Mouffetard, mise en scène de Sophie Lorotte. En 2006 et 2007, Marion Bierry le mettait en scène dans L’Illusion comique de Pierre Corneille aux théâtres Le Poche-Montparnasse et Hébertot. Il a joué de nombreux rôles sous la direction de Christian Schiaretti à la Comédie de Reims, notamment Polyeucte dans la pièce éponyme de Corneille et Judas dans La Mort de Judas de Paul Claudel. Il crée le cycle des Ahmed, farces de Alain Badiou. Il se produit également à la ComédieFrançaise, au Festival d’Avignon, au Théâtre national de Paris et au Théâtre national de la Colline. Collaborateur artistique de Christian Schiaretti pour deux textes de Pedro Calderon de la Barca de Henao y Riano à la Comédie-Française. Il signe avec lui la mise en scène de plusieurs opéras (direction musicale Jean Claude Malgoire) : Le Barbier de Séville de Rossini et Paisiello et cette saison après Tosca de Puccini, ce sera la Créole d’Offenbach. Il a créé en 2006 la compagnie «Les tireurs de langues». Il y travaille avec des acteurs, des musiciens et des danseurs sur l’exploration du jeu dans la langue et crée des textes poétiques sur scène. Les interprètes Valérie Yeng-Seng soprano Dora Jean Delescluse ténor René de Feuilles Mortes Nicolas Rivenq baryton le Commandant de Feuilles Mortes Marie Planinsek soprano Antoinette Après une Maîtrise de Droit, Valérie Yeng-Seng entre au Conservatoire Supérieur de Paris, et intègre la classe de Fusako Kondo. Une fois son Prix obtenu, elle poursuit sa formation auprès d’Anna Maria Bondi. Elle obtient en 2005 le Premier Prix du Concours International de Chant de l’Union des Femmes Artistes Musiciennes ; en 2006 elle est finaliste du concours des Maîtres du Chant français. Elle interprète les rôles de Virginie (Paul et Virginie de Kreutzer), la Princesse, le feu, le rossignol de L’Enfant et les sortilèges de Ravel, Flora de La Traviata (dir. P.M. Durand). On l’entend dans le Roi David d’Arthur Honegger puis dans le Requiem de Mozart sous la direction de Jean Claude Malgoire, dans La Messe en Ut de Beethoven et le Requiem de Fauré avec le chœur symphonique de Paris sous la direction de Xavier Ricour. Elle crée l’ensemble Giocoso en 2007 avec Guy Dangain (clarinette) et Shoko Gamo (piano), le trio donne des concerts en France. En février 2008, Valérie retrouve le chœur de l’Orchestre Colonne, salle Pleyel, pour Elephant Man de Laurent Petitgirard, dirigé par le compositeur. En mars elle chante le Requiem de Brahms et le Requiem de Fauré à la salle Gaveau à Paris. Jean Delescluse aborde le chant au sein de l'atelier lyrique puis de la troupe de l'Opéra national de Lyon. Il est ensuite l'invité du Festival d'Aix-en-Provence, du Festival Berlioz, des Opéras en régions, du Théâtre du Châtelet, du Théâtre des Champs Elysées et de l'Opéra Comique… Il se produit sous la direction des chefs les plus renommés comme M. Minkowski, J. Mercier, C. Dutoit, S. Baudo, J.C. Casadesus, W. Christie, M. Plasson. Il chante le répertoire religieux avec l'Ensemble des Lumières xviii-21 de J.C. Frisch, La Passion selon Saint Matthieu au Gewandhaus de Leipzig et avec J.C. Malgoire au Théâtre des Champs Elysées, le récitant de l'Enfance du Christ de Berlioz à Hambourg sous la direction de C. Eschenbach. Très attaché au répertoire des mélodies françaises, Jean Delescluse se produit très régulièrement en récital avec Alexandre Tharaud et avec des comédiens (F. Morel, J. Deschamps, A. Carré, F. Castang). Il interprète également le lied allemand. Cet automne, il fut l'un des interprètes de la nouvelle création de Jacques Rebotier « de l'omme ». Fidèle à J.C. Malgoire, il a pris part à Così fan tutte, au Barbier de Séville de Paisiello, à l'Enfance du Christ de Berlioz, aux Vêpres de Monteverdi. Cette saison il chantera sous sa direction les rôles de Spoletta de Tosca et de René des Feuilles Mortes de La Créole d’Offenbach. Il a étudié le chant à Paris avec Michel Sénéchal ainsi qu’à l’Université d’Indiana aux USA avec Nicola Rossi-Lemeni avant de remporter de nombreux concours internationaux. Son répertoire s’étend de la période baroque à la musique contemporaine qu’il interprète sur les plus grandes scènes internationales telles que l’Opéra National de Paris, La Monnaie de Bruxelles, le Staatsoper de Berlin, la Scala de Milan, la Fenice de Venise, les festivals de Salzbourg, Schwetzingen, Pesaro… ainsi qu’au Japon, aux USA, en Chine, sous la direction de Sir Yehudi Menuhin, Serge Baudo, Pierre Boulez, John Eliot Gardiner, Daniele Gatti, Seiji Ozawa, Antonio Pappano, Michel Plasson, Jean Claude Malgoire, William Christie, René Jacobs, Laurent Petitgirard, etc. En 20072008, il chante au Teatro dell’Opera de Rome dans Saül de Testi, à l’Opéra de Monte Carlo dans Cyrano de Bergerac d’Alfano, Salle Pleyel dans Elephant Man de Laurent Petitgirard, Giulio Cesare de Haendel et L’Heure espagnole de Ravel, Mass de Leonard Bernstein à Orléans, Scène Nationale. Il chantera en 2009 le rôle du Commandant de Feuilles Mortes dans La Créole d’Offenbach à Tourcoing et en tournée, sous la direction de Jean Claude Malgoire. Elle a débuté ses études musicales à 7 ans au sein des Pages de la Chapelle, Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles, dirigée par Olivier Schneebeli. Dans le cadre de sa formation, elle participe aux concerts, aux enregistrements, aux productions en France et à l’étranger de la Maîtrise et sous la direction de J.C. Malgoire interprète des rôles d’enfant : l’un des trois garçons dans La Flûte Enchantée en 1998/1999, l’Amour dans Le Couronnement de Poppée en 2001, année où elle intègre le Jeune Chœur de Paris dirigé par Laurence Equilbey. Parallèlement, sous la direction de Jean Claude Malgoire, elle participe à la production en 2002 et 2004 de Gianni Schicchi de Puccini (Gherardino) et chante Barberine dans Les Noces de Figaro de Mozart, ainsi que Bastienne dans Bastien et Bastienne de Mozart en 2005. Elle obtient la mention Très Bien au Concours Supérieur des Maîtres du Chant Français (UPMCF). Dirigée par J.C.Malgoire, Marie est soliste, en 2007, dans La Messe du Couronnement de Mozart, donnée à la Chapelle Royale du Château de Versailles, et interprète le rôle de l’Amour dans Le Retour d’Ulysse de Monteverdi. En 2008/2009, avec l’Atelier Lyrique de Tourcoing, elle sera une pastourelle dans Tosca, Antoinette dans La Créole d’Offenbach et reprendra le rôle de Bastienne. Les interprètes Carl Ghazarossian ténor Monsieur de Frontignac Holy Razafindrazaka soprano Quatre Epices Alain Buet baryton Cartahut Renaud Delaigue basse Saint Chamas Originaire de Marseille, il est diplômé du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris et de la Guildhall School of Music and Drama de Londres. Il remporte en 2000, le Premier Prix au concours de Vivonne et le Prix Francis Poulenc au Concours du Tryptique de Paris. Depuis 2004, il se produit régulièrement sous la direction de Jean Claude Malgoire : Don Basilio et Don Curzio (Le Nozze de Figaro), Bastien (Bastien et Bastienne), Eurimaco (Il Ritorno d’Ulisse), Pastor 2 et Spirito 2 de L’Orfeo de Monteverdi, Idamante dans Idoménée de Campra et Idomeneo de Mozart. Il est l’invité de nombreux festivals, dirigé par Marc Minkowski, William Christie, René Jacobs, Florence Malgoire. S’il se consacre principalement au répertoire des XVIIe et XVIIIe siècles, il n’en néglige pas pour autant la création contemporaine. Il se produit également dans l’Opérette et la Comédie musicale : Achille dans La belle Hélène et Babylas dans Monsieur Choufleuri restera chez lui d’Offenbach… Lors de la saison 2008-2009, il sera Don Curzio (les Noces) avec E. Haïm. On l’entendra dans une tournée de récitals de mélodies françaises avec David Zobel. Il sera Frontignac dans la Créole d’Offenbach à Tourcoing et en tournée, avant de reprendre le rôle de Bastien (Bastien et Bastienne) sous la baguette de Jean Claude Malgoire. Née à Madagascar, Holy Razafindrazaka se lance en 2000 dans des études musicales approfondies. Titulaire d’un diplôme d’études musicales de chant, elle a été formée par Pierre Catala, Denise Dupleix et Fusako Kondo et a bénéficié des conseils d’interprétation de Noël Lee, Stefana Fodoreanu, Patrick Visseq et Jean Marc Bouget. Elle suit les stages de Marjana Lipovsek et Alfred Burgstaller au festival d’été du Mozarteum de Salzbourg. Au Conservatoire Francis Poulenc Paris XVI, elle étudie l’histoire, la culture musicales, la musique de chambre et l’écriture. Membre et soliste du Chœur Grégorien de Paris, elle dirige aussi le chœur du collège Stanislas à Paris. Membre et soliste de l’ensemble vocal de l’Océan Indien (EVOI), dirigé par Jean Louis Tavan, elle est régulièrement invitée à la Réunion pour les festivals lyriques. Son répertoire comprend le Feu (L’Enfant et les sortilèges/Ravel), Eurydice (Orphée aux enfers/Offenbach), Spinette (Tarare/Salieri ), Ophélie (Hamlet /Thomas), Fanny (La Cambiale di matrimonio/Rossini), Aline et Thiérette (Le Roi Pausole /Honegger), Sandrina (La Finta Giardineria/Mozart), Clairette (La Fille de Madame Angot/Lecocq). En 2008/2009, elle sera Ravelo dans Maraina de J.L. Trulés et Quatre Epices (La Créole/ Offenbach) dirigée par J.C. Malgoire à Tourcoing et à La Réunion. Après des études au CNR de Caen et au CNSM de Paris, il se perfectionne avec Richard Miller et entame une carrière de soliste et de pédagogue, enrichie par des rencontres avec des chefs comme Robert Weddle, Jean Claude Malgoire, Hervé Niquet, William Christie ; des chanteurs comme Gérard Lesne, Dominique Visse, Howard Crook ; des instrumentistes comme Patrick Cohen-Akenine, Laurent Stewart, Zhu Xiao Mei, Emmanuel Strosser, Alexandre Tharaud… Son répertoire s’étend du XVIe au XXe siècle profane et religieux. Dirigé par William Christie avec les Arts Florissants on l’a entendu dans David et Jonathas (Saül) de M.A. Charpentier et dans Eufemiano de Il Sant’Alessio de Landi, en 2007 et 2008. Grâce à Jean Claude Malgoire, son expérience de la scène se développe : Agrippina de Haendel (Lesbos), Les Noces de Figaro (le Comte), Gianni Schicchi de Puccini (Simone), Bastien et Bastienne (Colas), Orlando (Zoroastro). Cette saison, Alain Buet chantera sous sa direction dans La Créole d’Offenbach (Cartahut), La Création de Haydn (Raphaël) et La Passion selon Saint Matthieu. Alain Buet est fondateur et animateur de l’ensemble Les Musiciens du Paradis, il enseigne le chant au sein de l’Ecole Nationale de Musique d’Alençon et depuis 2007 au CNSM de Paris. Formé au CNSM de Lyon, il passe deux saisons à l’atelier lyrique de l’Opéra National de Lyon. Il aborde les rôles de basses mozartiennes (Sarastro, Masetto, Colas, Bartolo…). D.Visse le recrute dans son Ensemble Clément Janequin ; Jean Claude Malgoire lui confie des rôles dans sa trilogie Monteverdi (Seneca, Caronte, Nettuno…), Gianni Schicchi, L’Enfance du Christ, Le Barbier de Séville (Basilio), Don Giovanni (Masetto et le commandeur), La Clémence de Titus (Publio) sans oublier le Messie de Haendel, le Requiem de Mozart ou la Neuvième Symphonie de Beethoven ; William Christie, Rinaldo Alessandrini, Hervé Niquet et Christophe Rousset font appel à lui… Mais on l’entend aussi dans Benvenuto Cellini (le Pape) avec John Nelson, un Pelléas et Mélisande revisité par Alexandre Tharaud au Musée d’Orsay, Jeanne au bûcher de Honegger avec Jean Marc Cochereau, Elias de Mendelssohn ou La Passion selon Saint Matthieu avec Kurt Masur, Le Déluge de SaintSaëns ou La Chute de la maison Usher de Debussy avec l’Orchestre National de France. Parmi ses projets en 2008-2009 : sous la direction de J.C. Malgoire, Angelotti dans Tosca et Saint Chamas dans La Créole d’Offenbach, une reprise de l'Enfance du Christ de Berlioz avec John Nelson à Séville, des tournées avec l'ensemble Clément Janequin en Corée et en Australie. Les interprètes Wolfgang Pissors Le maire Bruno Journée L’Amiral, le notaire Chœur Cantaréunion dir. Jean Louis Tavan La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Né sur les bords du Lac de Constance, il a fait ses études à Paris au Cours René Simon ainsi que dans la classe de chant de l'Atelier Lyrique de Claude Allard au Conservatoire Frédéric Chopin. Il a également été formé par Gennadi Bogdanov et Zygmunt Molik. Devant la caméra on a pu le voir dans plusieurs dizaines de films et téléfilms dirigés par des réalisateurs comme Robert Guediguian L'Armée du crime Jean Paul Salomé Les femmes de l'ombre, Stephen Frears The Queen, Jean Paul Rappeneau Bon Voyage, Claude Lelouch Les Misérables, Joyce Bunuel Marie et Madeleine, Caroline Huppert Deux femmes à Paris ou Jean Louis Lorenzi L'ami Fritz. Dans des répertoires musicaux très variés, il a interprété des rôles tels que le chanteur de complaintes dans L'Opéra de Quat' Sous dans une mise en scène de Christian Schiaretti ou encore le Baron de la Vie Parisienne d'Offenbach au Théâtre Marigny à Paris, mise en scène par Claude Allard. Il a créé le spectacle musical Paris-Berlin Cabaret, pour la Scène Watteau à Nogent sur Marne et les Estivales musicales à Court en Suisse. En 2007/2008 il s'est produit dans les créations Hé Eau et Les Trois Ecus d'Or de la chorégraphe Myriam Dooge au Musée des Beaux Arts de Lille (La Nuit des Musées), à Paris (La Villette), ainsi que dans de nombreuses villes en France. Cette année, il a tourné à Hong Kong dans le long métrage Largo Winch dirigé par le réalisateur Jérôme Salle. Comédien, chanteur, et clown à l’hôpital de Hautepierre, le théâtre est son activité principale. Il s’est formé à L’ENSATT (Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre) à Paris dans la classe de Brigitte Jaques et l’Atelier de Pierre Tabard et Marcel Bozonnet. A l’USH de Strasbourg, il obtient une licence et une maîtrise de théâtre. Il aborde le chant classique dans la classe de Dominique Strudel. Au théâtre il interprète des rôles d’un répertoire qui s’étend de la période classique au théâtre d’aujourd’hui : Molière, Shakespeare, Racine mais aussi Goldoni, Lewis Caroll, Louis Calaferte… Avec le Théâtre des Petites Fugues, il participe à de nombreux spectacles pour la jeunesse écrits et mis en scène par Dominique Pompignac. Association culturelle vouée au développement de la musique vocale et lyrique depuis 1971, Cantaréunion est toujours au cœur de la réalisation des événements musicaux majeurs de la Réunion et de l’Océan Indien. Jean Louis Tavan en est le directeur musical depuis 1977 et le partenariat exceptionnel établi avec Jean Claude Malgoire et son équipe a permis de présenter à un très large public des concerts exceptionnels de très grande qualité ainsi qu’un répertoire lyrique original, tels que Paul et Virginie de Kreutzer, ou La Créole d’Offenbach en liaison avec les diverses sources culturelles de l’île de la Réunion. Cantaréunion développe depuis 1997 des échanges d’une grande richesse avec ses partenaires Malgaches d’Antananarivo. L’Ensemble Vocal de l’Océan Indien a donc été crée en 2001 et participe activement à la mise en valeur des chants traditionnels de nos îles ainsi qu’à la diffusion des répertoires : classique, baroque et contemporain comme Les mains déliées de Michel Decoust. Les solistes de l’EVOI seront présents début 2009 dans la prochaine production de La Créole d’Offenbach, coproduction de l’Atelier Lyrique de Tourcoing et de Cantaréunion mise en scène par Christian Schiaretti. C’est en 1966 que Jean Claude Malgoire soliste à l’Orchestre de Paris fonde la Grande Ecurie et la Chambre du Roy. Cet ensemble cosmopolite constitué d’instrumentistes spécialisés est le plus ancien en France, encore en activité, jouant sur instruments historiques. Si la Grande Ecurie s’est illustrée dans le style baroque, son répertoire s’étend en réalité du XVIe au XXIe siècle. De la résurrection de chefs d’?uvre en passant par de grands classiques jusqu’à la création contemporaine, cet orchestre novateur de renommée internationale réalise de nombreux enregistrements intégraux et se voit décerner de prestigieuses récompenses. De la muséologie à la musicologie en passant par la lutherie, l’activité de la Grande Ecurie est intense. Rendre hommage au compositeur en restituant son ?uvre telle qu’elle a été écrite demeure sa particularité. À chaque période correspond un son bien précis que les instrumentistes s’évertuent à reproduire, les obligeant à posséder plusieurs jeux d’instruments (jusqu’à 7 ou 8 pour les vents) qu’ils sont parfois amenés à fabriquer euxmêmes. Certains d’entre eux sont d’ailleurs devenus facteurs. Outre l’investissement financier, de longues recherches d’écrits et de partitions originales sont entreprises, auxquelles s’ajoute une étude minutieuse des textes. Cette quête d’authenticité engendre également un travail rigoureux de formation des chœurs et des chanteurs afin qu’une symbiose s’opère entre l’interprétation vocale et instrumentale. Depuis 40 ans, cet ensemble original compte plus de 3000 concerts sur les 5 continents, et plus de 100 enregistrements, mais d’autres aventures sont déjà en projet puisque La Grande Ecurie et la Chambre du Roy envisage déjà les saisons 2009, 2010 et 2011. Orchestre subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication/Drac Nord-Pas de Calais. www.atelierlyriquedetourcoing.fr L’Anima del filosofo ossia Orfeo ed Euridice Dramma per musica 1791 Livret de Carlo Francesco Badini Créé à Florence en 1951 Joseph Haydn (1732-1809) Direction musicale Jean Claude Malgoire Mise en scène Alita Baldi Décors, costumes William Orlandi Chef de chant Anne Catherine Vinay Euridice Hjördis Thébault soprano Orfeo Joseph Cornwell ténor Creonte Pierre Yves Pruvot baryton Genio Isabelle Poulenard soprano Chœur L’Atelier des Voix Initiative d’insertion professionnelle pour chanteurs choristes en Nord-Pas de Calais (Domaine Musiques-Atelier Lyrique de Tourcoing) La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Nouvelle production Atelier Lyrique de Tourcoing surtitrage en français Tourcoing Théâtre Municipal dimanche 15 mars 2009 15h30 mardi 17 mars 2009 20h vendredi 20 mars 2009 15h30 RENSEIGNEMENTS, RÉSERVATIONS 03 20 70 66 66 www.atelierlyriquedetourcoing.fr Atelier Lyrique de Tourcoing 82 bd Gambetta 59200 Tourcoing - tél 03 20 26 66 03 - fax 03 20 27 91 19 - www.atelierlyriquedetourcoing.fr Ville de Tourcoing, Région Nord-Pas de Calais, Ministère de la Culture et de la Communication/Drac, Département du Nord