La Nouvelle-Calédonie fait partie de ce que nous appelons en

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La Nouvelle-Calédonie fait partie de ce que nous appelons en
Communication à la conférence annuelle de l’American Anthropological Association
– Washington DC , décembre 2005.
La francophonie en contexte post-colonial : l'exemple de la Nouvelle-Calédonie
contemporaine
La Nouvelle-Calédonie fait partie de ce que nous appelons en français les confettis de
l'Empire. Située dans le Pacifique occidental, elle compte aujourd'hui un peu plus de 200 000
habitants. Les Mélanésiens représentent 44,1% de la population, suivis des Européens (34,1
%), des Wallisiens et Futuniens (9%), des Tahitiens (2,6%), des Indonésiens (2,5%), le reste
(7,5%) est composé notamment de la communauté vanuataise
Au plan institutionnel, après avoir été une colonie, puis un Territoire d'Outre-Mer dans
la République française, elle est désormais une collectivité sui generis appelée, selon les
termes de l'Accord de Nouméa signé en 1998, à s'émanciper de manière irréversible de la
tutelle de Paris dans les 20 ans qui viennent. Elle est en ce sens engagée dans un processus de
décolonisation.
Le français est la seule langue officielle, même si l'Accord signé en 1998 stipule que
les langues kanak sont, avec le français, des langues d'enseignement et de culture.
Ce que je me propose de faire est de vous présenter les circonstances historiques qui
ont vu le français devenir la lingua franca de l'archipel. Ensuite, je tenterai de vous montrer
comment la défense de la langue française a pris localement une connotation politique tout à
fait particulière avec l'émergence d'une revendication nationaliste mélanésienne dans les
années 1970. Enfin, je verrai avec vous pourquoi, à mon sens, l'idéologie de la francophonie
perdure sous les traits de la future citoyenneté multiculturelle.
L’expérience coloniale néo-calédonienne : le français comme lingua franca
La France prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853. Les
militaires ont été précédés par les missionnaires de la London Missionary Society et les
catholiques maristes, sur fond de concurrence franco-britannique pour la mainmise sur
l'Océanie.
La Nouvelle-Calédonie sera d'abord une terre de bagne, puis, à partir du début du
vingtième siècle, un front pionnier de peuplement "libre" (MERLE, 1995). Jamais les
Français de Métropole n'émigreront en masse dans cet archipel des antipodes, réputé peuplé
de condamnés libérés et de "cannibales". Ce qui se fait en Nouvelle-Calédonie est unique dans
l’histoire de l'Empire colonial français, puisque les Kanak, peuple mélanésien autochtone,
sont systématiquement cantonnés à partir des années 1890 dans des réserves indigènes
(SAUSSOL, 1978). L'enfermement des indigènes nécessite le recrutement de travailleurs sous
contrat en provenance de Java, d'Indochine et des Nouvelles-Hébrides, pour les exploitations
agricoles et la mine. L'hétérogénéité linguistique du peuple autochtone (une trentaine de
langues) et de la population allochtone importée impose "naturellement" la pratique de la
langue du colonisateur comme langue véhiculaire. Dès 1863, et tout au long de la période
coloniale qui s'achève officiellement en 1945, le français est imposé par la loi comme seule
langue autorisée dans les écoles et les publications. On retrouve ici le substrat idéologique
qualifié par Louis-Jean Calvet de "glottophage" (CALVET, 1974), qui entend substituer le
français aux langues vernaculaires. Pourtant, et de manière remarquable eu égard à la violence
du processus colonial en Nouvelle-Calédonie, le français s'est davantage surajouté aux
langues indigènes qu'il ne les a évincées, comme en témoigne l'extraordinaire vitalité des
langues kanak dont une seule (sur une trentaine) a été emportée par la colonisation.
Le gouvernement colonial de la Nouvelle-Calédonie ne s’est jamais donné les moyens
d'une "francisation" des Kanak. Jamais l'assimilation, qui implique la maîtrise de la langue de
la Mère-Patrie, n'a été sérieusement envisagée pour des Kanak appelés, selon les termes de
l'époque, « à s'effacer devant les peuples supérieurs ». Alban Bensa qualifie ce rapport
colonial de "racisme d'anéantissement" et "d'idéologie d'extinction des Mélanésiens"
(BENSA, 1995: 114). Pour user d'une métaphore psychanalytique, ce refoulement du fait
indigène a une conséquence directe: l'absence de politique indigène, ou plutôt la mise en
oeuvre d'une simple politique d'attente, et ce, jusque dans l'entre-deux-guerres.
De fait, l'administration a largement délégué la mission civilisatrice aux représentants
des deux confessions en présence. Mais catholiques et protestants ont en commun d'être plus
préoccupés de christianisation que de "civilisation" au sens où la France devenue laïque au
début du vingtième siècle, l'entend. Il serait plus juste de dire que le prosélytisme voit dans les
langues indigènes un levier pour la diffusion du message chrétien, plutôt qu'un obstacle. De
facto, comme en ont témoigné les anciens élèves des écoles indigènes que j'ai rencontrés, les
langues kanak ont toujours eu un droit de cité officieux dans les écoles, et la maîtrise de la
langue du colon a été vécue comme un pis-aller, une nécessité vitale pour atténuer les rigueurs
du quotidien et les injustices inhérentes au régime juridique de l'indigénat (SALAÜN, 2005).
Enfin, dernier fait remarquable pour la période coloniale, la francophonie n'est ici
portée par aucune élite indigène, contrairement à ce que connaîtront d'autres possessions
africaines ou asiatiques dans lesquelles une caste de leaders nationalistes francophones se
constitue dès l'entre-deux-guerres, et prendra les commandes des nouveaux Etats au moment
des décolonisations.
La francophonie à l'épreuve de la contestation nationaliste kanak
Je crois qu'il ne faut pas surestimer l'impérialisme linguistique français dans la forme
qu'il a prise en Nouvelle-Calédonie. Bien sûr, ici comme ailleurs, la rhétorique officielle
affirme la nécessité pour les colonisés d'apprendre la langue qui peut les introduire au monde
"moderne" et à la "civilisation". Bien sûr, ici comme ailleurs, on observe un dénigrement des
langues indigènes, qui ne sont d'ailleurs jamais reconnues comme de véritables "langues".
Mais on ne trouve pas d'obsession de la "francisation", et la défense de la langue française est
d'abord et surtout le moyen dont usent les Blancs entre eux pour stigmatiser leurs opposants
politiques. Le premier clivage oppose les représentants de l'Etat laïque et ceux des Missions,
notamment ceux de la mission protestante. Pour n'en prendre qu'un exemple, l'annexion des
îles Loyauté en 1864 prend pour prétexte l'enseignement donné dans les écoles du pasteur Mc
Farlane de la London Missionary Society qui ne respecte pas les termes de l'arrêté de 1863
faisant du français la seule langue d'enseignement autorisée. Le second clivage oppose
l'administration aux colons français, accusés de vouloir maintenir les Kanak dans l'ignorance
de la langue des Droits de l'Homme pour mieux les exploiter. L'instrumentalisation de la
question linguistique fait d'elle une affaire « entre Blancs ».
La francophonie comme idéologie prend un visage radicalement nouveau au moment
de l'émergence d'une revendication mélanésienne dans les années 1970, moment où elle
devient clairement une affaire qui cristallise une opposition entre indépendantistes et
loyalistes . A cette époque, les Kanak sont devenus des citoyens français à part entière :
minorisés par une politique séculaire d'immigration, ils ne représentent plus que 43% de la
population de ce Territoire d'Outre Mer.
En amont de la revendication politique nationaliste, on trouve une revendication
foncière (les indépendantistes réclament la restitution des terres ancestrales confisquées par la
colonisation) et une revendication culturelle (ils entendent que soit reconnue la légitimité de la
culture des premiers occupants). La revalorisation des langues vernaculaires, notamment par
leur prise en compte dans les programmes scolaires, est au coeur de cette revendication
"culturelle". La première demande officielle d'une prise en compte de la spécificité
mélanésienne dans l'enseignement date de 1971, lorsque des élus locaux réclament
l'application au territoire de la loi Deixonne, qui régit en Métropole depuis 1951
l'enseignement des langues régionales de France. La réponse de l'administration à cette
demande mérite d'être citée tant elle révèle les fondements d'une idéologie francophone
désormais résolument assimilatrice, et qui s'appuie explicitement sur une dévalorisation de la
culture kanak.
Voici ce que le vice-recteur en poste à Nouméa, consulté sur la recevabilité de la
demande, répond en 1975:
[Dans l'enseignement primaire]L'on s'accorde à penser que deux raisons essentielles
de la relativement faible promotion mélanésienne sur le plan scolaire et universitaire sont
d'une part l'insuffisante maîtrise de la langue française par de nombreux autochtones, d'autre
part et corrélativement une certaine maladresse dans l'utilisation des concepts de la pensée
européenne.[...] L'école primaire a pour rôle de donner aux enfants les moyens de
communication, par la parole et par l'écrit, qui leur sont indispensables pour s'insérer dans
une société en mutation. A la lumière de cette remarque, l'on ne peut que souligner la
nécessité d'être un lieu où la pratique de la langue française soit constante.
[Dans l'enseignement secondaire]
Il ne paraît pas que soit justifiée la comparaison avec quelques grandes langues
régionales de Métropole, véhicules d'une littérature et ayant dans plusieurs cas servi de
moyens d'expression à des centaines de milliers de personnes. La présence de langues
vernaculaires mélanésiennes parmi les épreuves de baccalauréat ne saurait, à brève ou
moyenne échéance, être valablement envisagée. »1
La question de la place du français, face à cette attitude de refus, va être rapidement
investie d'une dimension proprement politique, et ce, des deux côtés, dans le camp
indépendantiste comme dans le camp loyaliste.
Dans le camp indépendantiste, en 1984, une des premières décisions de la majorité
territoriale nouvellement élue et dirigée par Jean-Marie Tjibaou , est d'abolir l'ensemble des
dispositifs législatifs hérités de la colonisation interdisant l'usage des langues kanak à l'école
et dans les publications (SAM, 1996). Un an plus tard, à la rentrée scolaire de mars 1985 et à
1
AT 12 W 75. Note sur l'enseignement des langues et de la culture mélanésienne. Vice-Rectorat de NouvelleCalédonie. n° 19-5753, 23 juillet 1975, 8 p.
la faveur du déclenchement des "événements" en novembre 1984, les indépendantistes lancent
un mot d'ordre de boycott des écoles "coloniales" qui voit la création, éphémère, d'écoles
communautaires, les EPK (écoles populaires kanak) où l'enseignement se fait en langue
vernaculaire, avec des contenus pensés comme plus adaptés à la réalité culturelle kanak
(GAUTHIER, 1995).
Dans le camp "loyaliste", comme l'écrit Jean-Claude Rivierre en 1985 : "l'attachement
à la métropole et à sa langue a longtemps servi de credo à la société blanche néocalédonienne" (RIVIERRE, 1985: 1683). A mesure que le conflit prend une tournure de plus
en plus violente, la contestation du monopole du français dans la sphère publique est assimilée
à une contestation de la présence de la France et de ses ressortissants, voire à une menace
pour l'intégrité de la République.
La francophonie de la période de quasi guerre civile qu'on appelle pudiquement en
français les "événements" est donc une francophonie résolument "souverainiste", et sa
contestation par les indépendantistes kanak est moins le refus de la langue française que le
rejet de la portée symbolique de la défense du "tout français".
Quelle francophonie pour une citoyenneté multiculturelle?
La signature entre l'Etat français, les loyalistes et les indépendantistes des Accords de
Matignon-Oudinot en 1988 voit le retour à la paix civile sur le territoire En 1998, l'Accord de
Nouméa engage la Nouvelle-Calédonie dans un processus de décolonisation relativement
inédit dans l'histoire de l'Empire français. L'Accord précise en effet dans son préambule que
"Decolonisation is the way to rebuild a lasting social bond between the communities
living in New Caledonia today, by enabling the Kanak people to establish new relations with
France, reflecting the realities of our time. [...] It is now necessary to start making provision
for a citizenship of New Caledonia, enabling the original people to form a human community,
asserting its common destiny, with the other men and women living there. [...]
Ten years on, a new process needs to commence, entailing the full recognition of the
Kanak identity, as a pre-requisite for rebuilding a social contract between all the
communities living in New Caledonia, and entailing shared sovereignty with France, in
preparation for full sovereignty.
The past was the time of colonisation. The present is the time of sharing, through the
achievement of a new balance. The future must be the time of an identity, in a common
destiny.
France stands ready to accompany New Caledonia on that path. "2
L'Accord définit par ailleurs ce qui est a priori un cadre pour de nouveaux rapports
entre le français et les autres langues, du moins les langues kanak, puisqu'il stipule que : "The
Kanak languages, together with French, are languages of education and culture in New
Caledonia. Their place in school curricula and in the media should therefore be increased
and extensive consideration should be given to how to achieve this."
Au-delà de l'aspect proprement institutionnel, et autant que je peux en juger, les
mentalités semblent s'être ralliées à l'idée d'une Nouvelle-Calédonie "multiculturelle". La
remarque est particulièrement vraie dans l'enseignement, où les défenseurs de la valeur du
bilinguisme additif pour les enfants de langue maternelle kanak semblent avoir eu gain de
cause, même si dans les faits, l'enseignement en langue vernaculaire a toute les peines à se
voir accorder la priorité budgétaire. Disons que les réticences face à la fin du monopole du
français ne s'expriment plus publiquement : il est devenu politiquement incorrect de remettre
en cause les orientations de l'Accord de Nouméa.
La francophonie semble avoir de beaux jours devant elle en Nouvelle-Calédonie. 97 %
des habitants déclarent parler, lire ou écrire le français. On a même vu émerger depuis 20 ans
une littérature kanak francophone, à l'image de l'oeuvre de la poétesse Dewé Gorodey, qui est
aussi vice-présidente, indépendantiste, du gouvernement local. Au plus fort de la contestation
nationaliste, Jean-Claude Rivierre écrivait :"Au-delà de l'aspect proprement symbolique, la
langue française n'a jamais été sérieusement menacée en Nouvelle-Calédonie"(RIVIERRE,
1985 : 1716). Ce constat reste d'autant plus d'actualité qu'il n'y a aucune alternative à la langue
française comme langue de la future citoyenneté multiculturelle.
2
Informal translation done by the Pacific Community translation services for the Embassy of France in
Australia.http://www.ambafrance.au.org/article.php3?id_article=1058&var_recherche=accord+de+noum
%E9a)http://www.ambafrance-au.org/article.php3?id_article=1058&var_recherche=accord+de+noum%E9a
Il faut, pour conclure, rappeler que la question de la francophonie ne se pose pas plus
ici qu'ailleurs en apesanteur des réalités sociales, des rapports de classes, des rapports
interethniques, et, in fine, de la situation linguistique. Or, je suivrai volontiers ici Sophie
Barnèche lorsqu’elle propose de qualifier la situation néo-calédonienne de conflit linguistique,
dans lequel « deux langues clairement différenciées s’affrontent, l’une comme politiquement
dominante (emploi officiel, emploi public) et l’autre comme politiquement dominée » . La
caractéristique de ce conflit linguistique, ici entre une langue dominante, le français, et des
langues dominées, les langues kanak et celle des minorités, est qu’il est toujours largement
occulté par une idéologie qui « établit la complémentarité entre les langues ou variétés
linguistiques », et de ce fait masque « l’issue inévitable du rapport de force déséquilibré » en
faveur de la langue dominante. (BARNECHE, 2004 : 54)
Or, la citoyenneté néo-calédonienne, en se voulant celle d'un "destin commun", a
tendance à occulter précisément le fait que les communautés de la Nouvelle-Calédonie ne sont
pas seulement différentes "culturellement", mais qu'elles sont aussi très inégalement dotées en
capital économique, social, culturel... au sens de Pierre Bourdieu. De fait, l'exercice qui
consiste à définir ce que pourraient être les "nouveaux rapports" entre le français et les
langues vernaculaires est assez périlleux, comme en témoigne cet extrait d'une interview de
Marie-Noëlle Thémereau, actuelle Présidente du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie :
[le]travail sur les valeurs communes [à l’école] est indispensable pour préparer
l’enfant à la reconnaissance de « l’autre » dans sa différence, c'est-à-dire dans son identité ;
cette reconnaissance passe, par exemple, par la réconciliation entre les langues kanak et le
français qui ne s’opposeront plus à l’école mais seront complémentaires pour la réussite de
nos enfants, par la prise en compte du rôle fondamental de la langue maternelle dans
l’épanouissement et la construction de la personnalité du jeune enfant. La langue kanak,
langue du cœur, langue des ancêtres, langues des vieux et des racines doit aussi devenir,
pour les enfants dont c’est la langue maternelle, la langue des apprentissages… En
contrepartie, le français, langue véhiculaire, langue du partage, langue de la connaissance
de l’autre, langue de la citoyenneté calédonienne et de la réussite scolaire retrouvera une
nouvelle légitimité.3
Il s'agit certes bien d'une francophonie new look, débarrassée de son passif colonial...
Mais au-delà de ce changement « cosmétique », la permanence du lieu commun qui oppose la
3
Sentiers, Le magazine de l'école en Nouvelle-Calédonie, 7, 7 juillet 2004: 9.
langue « de la raison » (le français) et la langue « du cœur » (la langue maternelle) montre
bien à quel point la francophonie semble avoir du mal à se renouveler en contexte postcolonial.
Références
AGENCE DE DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE KANAK, 2000, Langues
kanak et Accord de Nouméa, Nouméa.
BARNECHE, S., 2004, L’identité linguistique et culturelle des jeunes de Nouméa.
Une étude des pratiques langagières dans la cité de Riverstar (Rivière Salée), thèse de
doctorat nouveau régime en sociolinguistique, dirigée par Claude Caitucoli et Véronique
Fillol, Université de Rouen.
BENSA, A., 1995, Chroniques kanak. L’ethnologie en marche, Paris, Ethnies
documents, 18-19.
CALVET, L.-J., 1974, Linguistique et colonialisme. Petit traité de glottophagie, Paris,
Payot.
FILLOL, V., VERNAUDON, J., 2004, « Les langues kanak et le français, langues d’enseignement et de culture en Nouvelle­Calédonie : d’un compromis à un bilinguisme équilibré ? », Paris, ELA, n° 133, p. 55­67.
GAUTHIER, J., 1996, Les écoles populaires kanak. Une révolution pédagogique ?,
Paris, L’Harmattan.
MERLE, I., 1995, Expériences coloniales. Nouvelle-Calédonie, (1853-1920), Paris,
Belin.
SALAÜN, M., 2005, L'école indigène. Nouvelle-Calédonie. 1885-1945, Presses
Universitaires de Rennes.
SAM, L, 1996, "Vernacular Languages and Education in New Caledonia", in
MUGLER & Lynch, eds, Pacific Languages in Education, Suva, Institute for Pacific Studies.
SAUSSOL, A., 1979, L’héritage, Essai sur le problème foncier mélanésien en
Nouvelle-Calédonie, Paris, Publications de la Société des Océanistes, 40.
RIVIERRE, J. -C., 1985, « La colonisation et les langues en Nouvelle-Calédonie »,
Les Temps Modernes, 464 : 1707.