Untitled - Novethic

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Untitled - Novethic
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© Novethic 2009
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Introduction
Pour la seconde fois, Novethic, avec le soutien de BNP Paribas IP, a interrogé les investisseurs
institutionnels français et anglais sur la perception de leur responsabilité concernant les politiques
Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) des entreprises dont-ils sont actionnaires.
Deux panels, un français et un anglais, représentatifs des spécificités des deux pays ont été
constitués. En France, il reflète la diversité des investisseurs institutionnels. En Angleterre,
l’enquête a été réalisée en partenariat avec l’agence de notation extra-financière EIRIS auprès de
fonds de pension uniquement.
Un an après le choc provoqué par la crise économico-financière, les actionnaires de long terme
que sont les investisseurs institutionnels souhaitent-ils intégrer plus et mieux les critères
Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance dans la gestion de leurs actifs ? Ont-ils le
sentiment de jouer un rôle pour une meilleure prise en compte du développement durable dans la
stratégie des entreprises ?
Cette enquête vise à répondre à ces questions et ne porte en aucun cas sur les pratiques
éventuelles d’intégration de critères extra-financiers dans leur gestion par les institutions
interrogées.
L’enquête a été menée, de septembre à octobre 2009, auprès de plus d’une soixantaine
d’investisseurs institutionnels, en France et au Royaume-Uni. Le questionnaire a été administré
par mail ou par téléphone auprès de décideurs des institutions interrogées (Présidence, Direction
Générale, Direction financière, des investissements ou des politiques de placement).
3
France : un panel diversifié
Plus de 2/3 du panel de répondants est composé d’institutions gérant plus d’un milliard d’euros
d’actifs.
Les institutions françaises interrogées ont des statuts variés, à l’image des investisseurs
institutionnels français. Il s’agit de caisses de retraite, d’organismes de prévoyance, paritaires ou
mutualistes, de fondations et d’assureurs, privés ou mutualistes.
AG2R LA MONDIALE
COVEA FINANCE
MEDICIS
AGEFIPH
ERAFP
MIP
AGRICA EPARGNE
FEDERATION CE CFDT
MTD
ANCV
FRR
MUTRAFER
APRIONIS
GENERALI
NOVALIS TAITBOUT
AXA
GIE AGIRC ARRCO
PACIFICA
BNP PARIBAS ASSURANCE
GROUPE CARREFOUR
PREDICA
CAISSE DES DÉPÔTS
IGD
REUNICA
CAMACTE
LOURMEL
SCOR GLOBAL INVESTMENTS
CAPSSA
MACIF
SOGECAP
CNP ASSURANCE
MAIF
4
Grande Bretagne : un panel de fonds de pension
Les fonds de pension, publics ou privés qui ont répondu au questionnaire gèrent chacun plus d’un
milliard d’euros d’actifs.
AVIVA STAFF P.S.
HAMPSIRE COUNTY
COUNCIL
RAILWAYS P.F.S
BANK OF ENGLAND P.F.
HBOS FINAL SALARY P.S.
RWE NPOWER GROUP OF ESPS
BBC PENSION TRUST LTD
HERMES EQUITY
OWNERSHIP SERVICE
SHELL CONTRIBUTORY P.F.
BOC PENSIONS
HSBC BANK (UK) P.S.
STAFFORDSHIRE COUNTY
COUNCIL
BP UK P.F.
LEICESTERSHIRE COUNTY
COUNCIL P.F.
STRATHCLYDE
BRITISH AIRWAYS PENSIONS
LONDON PENSIONS FUND
AUTHORITY
THE FIRST UK BUS P.S.
CO-OPERATIVE GROUP P.S.
MERSEYSIDE P.F.
THE PENSIONS TRUST
DHL GROUP RETIREMENT PLAN
MIDDLESBROUGH BOROUGH
COUNCIL
TOTAL UK PENSION PLAN
E.ON UK GROUP OF THE ESPS
NATIONAL GRID UK P.S.
UNIVERSITY
SUPERANNUATION SCHEME
EAST RIDING P.F.
NESTLE UK PENSION TRUST
LTD
WEST MIDLAND P.F.
GEC 1972
NORFOLK P.F.
WEST YORKSHIRE P.F.
5
Principaux enseignements de l’enquête
Les enjeux ESG sont associés à la réduction des risques financiers de long terme.
Les Français et les Anglais n’ont pas la même vision de la crise financière. La crise financière est un
moteur puissant de la prise en compte des critères ESG pour les investisseurs institutionnels
français, beaucoup moins pour les Anglais.
Le désir des investisseurs d’influencer les stratégies des entreprises a reculé entre 2009 et 2008.
Les principales motivations évoquées par les institutions interrogées sont la réduction des risques
financiers de long terme et le souci de préserver leur réputation.
Les Britanniques se préoccupent particulièrement des enjeux de gouvernance et mettent en avant les
enjeux environnementaux tandis que les Français s’intéressent davantage aux questions sociales.
Les impacts économiques du changement climatique semblent mieux intégrés par les Anglais même
si une majorité des Français semblent comprendre leur réalité.
Les investisseurs français se disent prêts à influencer la stratégie des entreprises pour préserver
l’emploi, alors que les Britanniques ne veulent surtout pas interférer dans le management des
entreprises sur ce sujet.
Les investisseurs, français comme anglais, considèrent qu’il en va de leur responsabilité
d’actionnaires d’encadrer la rémunération des dirigeants.
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Première Partie
Enjeux ESG :
Les investisseurs institutionnels sont-ils des
actionnaires engagés ?
7
Quels vecteurs conduisent les investisseurs à s’intéresser aux enjeux
ESG des entreprises ?
Important (France)
Important (Royaume-Uni)
Primordial (France)
Primordial (Royaume-Uni)
100%
91%
94%
94%
87%
90%
84%
81%
77%
80%
70%
65%
58%
60%
50%
40%
45%
38%
32%
30%
23%
20%
16%
10%
3%
0%
Réduire les risques de
long terme
Préserver la réputation
de son organisation
Répondre à la crise
financière
0%
Améliorer la
performance financière
8
Réduire les risques et préserver sa réputation, deux vecteurs clefs, en
France et au Royaume-Uni
Quand on leur demande s’ils sont concernés par les enjeux ESG des entreprises dont ils
sont actionnaires, tous les investisseurs français et 84% des Anglais répondent
positivement.
16% des répondants britanniques affirment malgré tout ne pas tenir compte de ces enjeux
car ils privilégient exclusivement les aspects financiers « en se concentrant sur les retours
sur investissements ».
En France comme en Angleterre, les investisseurs semblent avoir intégré l’apport de
l’analyse ESG sur la réduction des risques à long terme.
On peut sans doute mesurer l’impact de la crise financière dans le souci partagé de tenir
compte des critères ESG pour ne pas risquer d’être mis en cause, par les médias ou les
ONG, pour des investissements problématiques.
En revanche, les Français sont plus réservés que les Anglais sur l’amélioration de la
performance financière que peut apporter la dimension extra-financière. Ils semblent
douter un peu plus de sa « matérialité ».
9
La crise financière incite-t-elle à prendre davantage en considération
les enjeux ESG ?
France
Royaume-Uni
39%
31%
Oui
69%
Non
61%
10
La crise financière, un facteur déclenchant pour les Français
Les investisseurs français et anglais n’ont pas la même lecture de la crise
financière en ce qui concerne les enjeux ESG.
69% des répondants français déclarent qu’elle les a incités à prendre
davantage en compte les enjeux ESG, contre seulement 39% des répondants
britanniques.
La crise financière a entrainé une remise en cause des modes de choix
d’investissement dans la communauté française dont a, en partie, bénéficié
l’ISR, ce qui n’est pas forcément le cas au Royaume-Uni. Cela peut
s’expliquer par le fait que, dans ce pays, la prise en compte de critères ESG
concerne majoritairement l’engagement auprès des entreprises, sans
forcément établir de lien avec la sélection des valeurs en portefeuille.
11
Quelles priorités pour les investisseurs ?
E ou S ou G ou les trois ?
France
Royaume-Uni
3%
19%
10%
45%
0%
13%
45%
65%
19%
Les stratégies
environnementales
Les pratiques sociales
La gouvernance des entreprises
13%
Les trois dimensions
12
ESG pour les Français, primauté à la gouvernance et aux enjeux
environnementaux pour les Anglais
Les investisseurs anglais et français interrogés n’accordent pas la même importance
aux différents enjeux ESG.
Les investisseurs français sont 65 % à s’intéresser aux trois dimensions ESG dans leur
globalité et 19 % à privilégier les aspects sociaux des entreprises dont ils sont
actionnaires.
Les Britanniques estiment quant à eux, que la gouvernance d’entreprise est autant à
privilégier qu’une lecture plus globale (45%).
La comparaison des réponses avec celles données dans l’enquête 2008 montre des
résultats très similaires à une différence près : les Anglais s’intéressent désormais plus
aux aspects environnementaux qu’aux pratiques sociales.
À noter que les assureurs français sont très nombreux à s’intéresser simultanément aux
trois dimensions (86% d’entre eux).
13
Cela fait-il partie du rôle des investisseurs d’influencer la stratégie ESG
des entreprises dont ils sont actionnaire ?
France
Royaume-Uni
7%
12%
22%
2008
71%
16%
16%
Oui
58%
Non
Cela dépend des cas
72%
48%
39%
58%
2009
26%
13%
14
Le désir d’influencer les stratégies ESG des entreprises recule
nettement entre 2008 et 2009
Les Français comme les Anglais, sont beaucoup moins nombreux, en 2009, à exprimer
leur volonté d’influencer les stratégies ESG des entreprises comparativement à 2008.
Ils sont 58% en France ( 71 % l’année précédente) et 48% au Royaume-Uni (72 %
l’année précédente).
Ce recul s’explique sans doute par le fait que les investisseurs avaient été interrogés,
en octobre 2008, au moment le plus critique de la crise financière.
Il faut retenir malgré tout que 40 % des Britanniques considèrent, qu’au cas par cas, il
peut être nécessaire de peser sur les stratégies des entreprises si cela peut améliorer la
performance financière de leurs placements. Cette position est en cohérence avec
leurs pratiques d’engagement.
15
Quels éléments empêchent les investisseurs d’intervenir
activement auprès des entreprises?
France
Royaume-Uni
16%
19%
45%
31%
12%
16%
16%
19%
19%
6%
Le recours à une gestion déléguée
16%
31%
45% ne s'y prête pas
La nature des investissements
Des obligations prudentielles incompatibles
16%
avec cette démarche
Le manque de connaissance des enjeux ESG
Autre
16%
19%
16
Divergences nationales sur les obstacles au développement de
« l’engagement »
Pour les investisseurs français, c’est massivement le recours à une gestion déléguée qui
constitue le principal frein au développement de pratiques visant à influencer les
stratégies ESG des entreprises.
Pour les Anglais, les raisons sont multiples. Ils mettent, sur le même plan le manque de
connaissance des enjeux ESG, leurs obligations prudentielles ou encore le fait que leur
influence leur semble trop faible pour provoquer des changements significatifs.
Certains des répondants considèrent malgré tout qu’il n’existe aucun obstacle à ce type de
démarches, soit parce qu’ils ont déjà une pratique d’engagement, soit parce qu’ils n’ont
pas de raisons valables de le faire.
17
Quels sont les facteurs incitant à être un actionnaire actif sur des
critères ESG ?
Important (France)
Primordial (France)
100%
94%
Important (Royaume-Uni)
Primordial (Royaume-Uni)
100%
91%
90%
77%
80%
79%
70%
70%
60%
60%
50%
40%
38%
30%
48%
47%
3%
3%
38%
23%
20%
21%
20%
10%
0%
Les impératifs d’une gestion
de long terme
La notion de risque de
réputation
Les attentes des
bénéficiaires
Des réglementations futures
obligeant à intégrer des
critères ESG
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La gestion de long terme et les risques de réputation incitent aussi les
investisseurs à devenir des actionnaires engagés
Les investisseurs sont cohérents et semblent convaincus que la prise en compte des
critères ESG doit être totalement associée à une gestion de long terme. C’est l’opinion de
la totalité des Anglais et de 94 % des Français.
La protection de la réputation de leur institution est l’autre facteur d’incitation mis en
avant par les investisseurs, pour intégrer les enjeux ESG. L’objectif est d’éviter que le nom
de leur organisation soit associé à des scandales écologiques, financiers ou sociaux.
Enfin, les attentes des bénéficiaires et la crainte de l’apparition de réglementations
obligeant à intégrer des critères ESG, incitent plus modestement les investisseurs
institutionnels à devenir des actionnaires engagés.
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Agir auprès des entreprises sur le E, le S, le G ou les 3 ?
France
Royaume-Uni
6%
7%
0%
13%
53%
28%
45%
48%
Principalement 13%
la politique environnementale
Principalement la politique sociale
Principalement la gouvernance
28%
Les trois domaines
20
Les Anglais privilégient la gouvernance et les Français la dimension
sociale
Sans surprise, les investisseurs institutionnels français et anglais n’ont pas les mêmes
priorités en matière d’engagement.
Les Français considèrent majoritairement (53 %) qu’ils doivent agir de concert sur les trois
dimensions et sont très peu nombreux à mettre en avant l’environnement (6 %
seulement).
Les répondants britanniques déclarent axer leur action après des entreprises
principalement sur les question de gouvernance, ce qui est en ligne avec les réponses
obtenues l’an passé. Mais, contrairement aux Français, aucun d’entre eux ne considère
qu’il doit se préoccuper principalement des politiques sociales des entreprises dont il est
actionnaire !
21
Deuxième partie
Enjeux ESG spécifiques :
quelle politique pour les investisseurs ?
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Novethic a concentré la seconde partie du questionnaire sur une
thématique spécifique pour chacune des trois dimensions :
le changement climatique pour l’Environnement
l’emploi pour le Social
la rémunération des dirigeants pour la Gouvernance
L’objectif est de mesurer la perception de chacun de ces thèmes par les
investisseurs pour évaluer leurs attentes auprès des entreprises dans ces
divers domaines.
23
Quels impacts économiques pour le changement climatique ?
France
Royaume-Uni
10%
26%
17%
3%
63%
52%
10%
19%
Sur tout type d'entreprise
26%
3% Sur
certains secteurs d'activités
Sur certaines zones géographiques
19%
52%
L'impact économique du changement
climatique ne peut pas encore être évalué
Sur tout type d'entrepri
Sur certains secteurs
d'activités
Sur certaines zones
géographiques
L'impact économique du
changement climatique n
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Français et Anglais n’ont pas la même perception du changement
climatique
Il est intéressant de noter qu’un nombre croissant d’investisseurs a compris que le
changement climatique allait avoir des impacts économiques sur toutes les entreprises,
même si les Anglais sont plus nombreux dans ce cas (63 %) que les Français (52 %).
Il sont quand même encore 26% du côté des Français et 10 % pour les Anglais à
considérer qu'il est trop tôt pour évaluer les conséquences économiques de ces
phénomènes environnementaux.
Ceci dit, un quart des répondants, français et anglais, estime que le changement
climatique aura des impacts économiques limités, soit à certaines régions soit à certains
secteurs d’activités.
Il est important de préciser que tous les assureurs français du panel estiment d’ores et
déjà pouvoir évaluer les conséquences économiques du changement climatique.
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Que demander aux entreprises pour lutter contre le changement
climatique ?
100%
Important (France)
Important (Royaume-Uni)
Primordial (France)
Primordial (Royaume-Uni)
94%
86%
90%
90%
82%
84%
80%
68%
64%
70%
60%
50%
42%
40%
29%
30%
36%
26%
18%
20%
10%
0%
Une maîtrise de leurs
consommations d’énergie
Des objectifs de réduction de leurs Un reporting global et standardisé
émissions de gaz à effet de serre sur leurs émissions de gaz à effet
de serre
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Les investisseurs attendent des entreprises une politique globale sur le
climat
Les investisseurs français ou anglais interrogés ont des visions similaires sur ce que
doivent être les priorités d’une politique climat pour les entreprises.
Ils mettent très majoritairement en avant la maîtrise des consommations d’énergie, une
politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre et un reporting standardisé.
Si Français et Anglais ont des attentes relativement similaires sur la maîtrise de l’énergie
et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, elles divergent en
revanche sur un reporting global et standardisé. 84 % des Français disent attendre ce type
d’information et 68 % seulement des Anglais. Est-ce parce qu’ils estiment disposer
d’informations de meilleure qualité ?
Autre différence, les investisseurs anglais ont mis en avant une attente spécifique. Ils
souhaiteraient disposer d’informations sur « la capacité d’adaptation des entreprises au
changement climatique ».
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Quels moyens d’action sont les plus efficaces pour inciter les entreprises à
adopter une stratégie de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ?
Important (France)
Important (Royaume-Uni)
Primordial (France)
Primordial (Royaume-Uni)
100%
90%
80%
77%
69%
70%
73%
73%
76%
66%
60%
50%
40%
30%
20%
34%
31%
31%
23%
13%
10%
7%
14%
0%
Participer à des coalitions Nouer un dialogue direct
d’actionnaires visant à
avec l’entreprise pour
lutter contre le
l’inciter à modifier sa
changement climatique
stratégie
Utiliser les assemblées
générales
3%
10%
3%
Menacer de vendre les
titres en portefeuille et
donner un impact
médiatique à cette
cession
28
Politique active auprès des entreprises mais pas de menaces
Inciter les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre fait partie des
priorités des investisseurs interrogés. Ils privilégient pour cela l’action collective, en
France comme en Angleterre. Cette prise de position constitue un changement pour les
Français qui étaient jusque là assez peu actifs dans les grandes coalitions internationales
sur le climat.
Les investisseurs institutionnels plébiscitent aussi le dialogue et le vote en assemblée
générale pour sensibiliser les entreprises.
Quelques répondants rappellent par ailleurs qu’ils attendent de leurs gestionnaires
d’actifs qu’ils entretiennent un dialogue avec les entreprises sur les enjeux ESG.
Enfin les répondants, en France comme au Royaume-Uni, sont peu nombreux à souhaiter
menacer les entreprises de vendre leurs titres en cas d’absence de politique climatique :
31% des Français et 10% seulement des Anglais envisagent de le faire.
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En ce qui concerne les pratiques sociales des entreprises, quelles
thématiques privilégier ?
France
Royaume-Uni
80%
71%
70%
64%
65%
64%
65%
64%
58%
60%
50%
39%
40%
32%
30%
20%
14%
7%
10%
3%
0%
Le respect des
droits humains
dans les pays
sensibles
Le respect des
conditions de
travail chez les
sous-traitants
Le travail des
enfants
La promotion de
la diversité
L'emploi dans
les pays
développés
Ne pas avoir
d'influence dans
ce domaine
30
Les investisseurs attentifs aux droits humains et aux conditions de
travail chez les sous-traitants
Sur la dimension sociale, les investisseurs interrogés mettent en avant des thématiques
lointaines sur un plan géographique. Les deux tiers des répondants, français et anglais,
affirment se préoccuper des droits humains dans des pays sensibles et plus largement des
conditions de travail chez les sous-traitants souvent situés dans des pays émergents.
En ce qui concerne leur rôle sur leurs propres territoires, Français et Anglais n’ont pas la
même vision.
La promotion de la diversité intéresse 58 % des Français et 39 % d’entre eux mettent en
avant l’emploi dans les pays développés.
En revanche ces deux thématiques intéressent beaucoup moins les Anglais. Seuls 7 %
d’entre eux en particulier considèrent que la préservation de l’emploi relève de leur
compétence. Ce chiffre est cohérent avec leur position sur les enjeux sociaux sur lesquels
14 % estiment qu’ils n’ont pas à intervenir.
31
Faut-il inciter les entreprises à préserver l’emploi ?
France
Royaume-Uni
3%
0%
40%
47%
13%
97%
Oui
Oui
47%
Oui
Oui, mais principalement dans son pays
Non, les entreprises doivent définir elles
mêmes leur politique sociale
Non, les entreprises doiven
elles mêmes leur politique
32
La préservation de l’emploi, un sujet pour les Français, pas pour les
Britanniques
Leur contexte culturel national mais aussi peut-être la nature de leurs organisations
conduisent les Français et les Anglais à une lecture très différente de leur rôle
d’actionnaires sur la question de l’emploi.
Alors que 53% des répondants français considèrent qu’ils doivent s’intéresser à la
question de l’emploi dans les entreprises dont ils sont actionnaires, les Anglais quant à
eux, déclarent massivement (97%) que les entreprises doivent définir elles-mêmes leur
politique d’emploi.
Pour les Britanniques, il s’agit d’une question de management des entreprises, ce qui ne
relève pas du rôle des actionnaires.
Pour les Français, on peut penser qu’une part importante d’investisseurs interrogés
appartenant à un univers mutualiste et paritaire, il leur semble légitime d’exprimer des
attentes sociales.
33
En cas de plan social, que doivent faire les actionnaires ?
France
Royaume-Uni
70%
63%
60%
55%
50%
40%
34%
33%
27%
30%
20%
10%
10%
7%
0%
0%
0%
0%
Demander des
explications aux
entreprises
Rencontrer les
syndicats
Vendre les actions
des entreprises
concernées
En débattre en
assemblée générale
Ne pas intervenir
34
Les investisseurs institutionnels français plus « actifs » en cas
de plan social
Les investisseurs français affichent une volonté de mobilisation en cas de plan social. Les
2/3 des personnes interrogées déclarent demander des explications aux entreprises et 33%
veulent en débattre en assemblée générale. À noter quand même que 27% des répondants
français préfèrent ne pas intervenir.
En cas de plan social, logiquement, la majorité des investisseurs anglais interrogés
préfèrent ne pas intervenir. Un tiers d’entre eux souhaite malgré tout demander des
explications aux entreprises.
On remarque qu’aucun investisseur ne prévoit de vendre des titres lors d’un plan social.
35
Qui doit encadrer la rémunération des dirigeants ?
France
Royaume-Uni
95%
100%
90%
80%
70%
60%
56%
52%
44%
50%
40%
38%
40%
30%
20%
10%
0%
Les actionnaires
Les pouvoirs publics
L'entreprise elle-même
36
Les actionnaires doivent encadrer la rémunération des dirigeants
Les trois quarts des répondants, français et anglais, sont favorables à l’encadrement de la
rémunération des dirigeants.
Ils s’estiment les mieux à même de le faire en tant qu’actionnaires. C’est le cas d’une
majorité écrasante d’Anglais (95 %) et de près de 60 % du panel français.
Même si les Anglais sont une majorité (52 %) à considérer que l’entreprise elle-même peut
le faire, ils sont quand même 38 % à estimer que les pouvoirs publics doivent intervenir.
Les Français expriment des positions similaires.
37
Quel est le rôle de l’actionnaire sur les politiques de rémunération
des dirigeants ?
France
90%
80%
78%
83%
69%
70%
60%
Royaume-Uni
56%
50%
52%
41%
40%
30%
20%
10%
0%
Demander une information claire Exiger que les parts variables ne
sur le système de rémunération
soient attribuées qu'en cas de
performance
Proposer le sujet en assemblée
générale
38
Les actionnaires exigent une information claire sur les
systèmes de rémunération des dirigeants
Les répondants français et anglais estiment que les actionnaires doivent d’abord exiger
des entreprises des efforts de transparence en matière de rémunération des dirigeants
avant de soumettre ces questions en assemblée générale.
Exiger que les parts variables ne soient accordées qu’en cas de performance fait l’objet
d’un consensus. Mais les Anglais (69%) semblent plus convaincus que les Français (56%).
39
40