francese DICEMBRE_01011
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francese DICEMBRE_01011
LA CHARITÉ DE L’ASSOCIATION par la Rédaction Depuis quarante ans à Bethléem, parmi les “Enfants Jésus” d’aujourd’hui Sœur Donatella Lessio, engagée depuis onze ans au Caritas Baby Hospital de Jérusalem, le seul hôpital pédiatrique de la ville où Jésus est né, a voulu partager avec nous son expérience. « L es personnes s’aperçoivent de ce que nous faisons et les mamans musulmanes nous demandent: «Pourquoi le-fais-tu?» Alors nous parlons d’un enfant né dans une crèche à Bethléem qui, devenu grand, a choisi la croix pour donner son amour infini à chaque homme, surtout aux plus faibles, aux plus petits et à ceux qui sont marginalisés. Elles comprennent très bien! Elles remercient et manifestent leur gratitude de diverses manières, en nous émouvant car nous ne pensons pas de la mériter car nous ne faisons pas grand-chose!» Ce sont les paroles de sœur Donatella Lessio, porte-parole des quatre autres sœurs élisabéthaines qui offrent leur service au «Caritas Baby Hospital» de Bethléem. Elle nous parle de leur travail parmi les nouveaux «Enfants Jésus» dont elles soignent les blessures du corps, en essayant de transmettre aux petits patients et à leurs familles le désir du pardon et de la paix. Ce mois-ci, il est émouvant de se trouver pas très loin du berceau du rédempteur avec les sœurs, dont l’ordre a été fondé en 1828 par la bienheureuse de Padoue Élisabetta vendramin. Elles font partie de la même congrégation qui est engagée à la Maison de la Providence de Sarmeola, aux cuisines économiques populaires et à l’œuvre du Pain des Pauvres. À cette occasion, nous 12 Sur le côté: sœur Donatella Lessio à côté d’un enfant malade et sur l’autre page entourée par des enfants à l’occasion de Noël. Dans le Caritas Baby Hospital il y a d’autres sœurs élisabéthaines (quatre) qui offrent leur service: leur présence a commencé il y a quarante ans. pouvons méditer sur l’Enfant qui nous a sauvés et dont nous devons reconnaître le visage en chaque homme! Nous avons l’impression d’être dans un coin de Padoue dans cet hôpital pédiatrique palestinien, où travaillent non seulement les élisabéthaines mais aussi de nombreux volontaires et médecins de la ville du Saint! Antoine est près d’eux, il a inspiré leur vocation au service et ils transmettent l’enthousiasme qui l’a animé quand il est parti missionnaire au Maroc à l’automne de l’année 1220. Dans ses écrits, il n’y a pas un seul mot de critique envers l’Islam, mais il y a seulement son désir d’aider tout le monde à trouver le chemin vers le seul Dieu. Sœur Donatella, originaire de vicence, vit depuis 2004 à Bethléem où elle dirige le Centre de Formation Continue du «Caritas Baby Hospital». C’est le film de Franco Zeffirelli «Frère soleil, sœur Lune» qui a fait naître en elle sa vocation envers les plus pauvres. C’est un grand plaisir que d’écouter ses paroles pleines de culture et de joie pour son choix et remplies d’enthousiasme pour ce que le Seigneur lui a demandé. Elle avait l’habitude aux «secousses divines» car avant, elle avait assisté pendant trois ans les malades terminaux de SIDA. Les autres sœurs aussi ont vécu de fortes expériences dans les missions africaines. La supérieure de la communauté, sœur Gemmalisa Mezzaro de Padoue, est engagée dans le projet «Beauté en broderie» qui engage une trentaine de femmes palestiniennes à créer des objets faits à la main et vendus pour aider leurs maris au chômage. Erika Nobs, allemande et membre du Comité exécutif de l’Hôpital, gère environ 90 infirmières. Sœur Lucia Corradin originaire de vicence, est responsable du projet de screening auditif qu’elle a commencé. récemment, sœur Maria Pia refosco, engagée auparavant dans l’œuvre du Pain est arrivée pour les aider. voici les chiffres du «Caritas Baby Hospital»: 82 lits pour des enfants entre 0 et 4 ans, 45 lits pour les mères, 4000 hospitalisations en un an pour diverses pathologies, 35000 consultations spécialisées. Ces chiffrent continuent à augmenter tout comme l’amour des religieuses et du personnel (218 personnes entre médecins et infirmiers) pour les êtres besogneux de soins. L’année dernière plus de 35000 enfants ont été soignés au Caritas Baby Hospital qui est soutenu par de nombreuses donations volontaires. Les sœurs travaillent dans un contexte difficile: en effet il faut partir de la situation géopolitique très complexe de cette terre, grande comme le Piémont. Sœur Donatella nous dit: «La Palestine est un État qui en réalité ne l’est pas. C’est une terre divisée par un mur de plus de 700 kilomètres qui continue à être édifié malgré les résolutions de l’oNU qui concernent aussi les emplacements des juifs en territoire palestinien, le déracinement des arbres d’oliviers, la destruction de maisons et de villages entiers et l’occupation militaire. Il s’agit d’une véritable guerre entre Israël et la Palestine: cette dernière est formée de deux territoires indépendants, la West Bank sur la côte occidentale du fleuve Jourdain et Gaza, territoire où la plupart des habitants est de religion musulmane. Y vivent des juifs, des musulman, des chrétiens qui avant étaient amis mais qui maintenant ne se rencontrent plus. Il semble que le pardon n’habite plus ici» - En revanche vous accueillez tous ceux qui frappent à votre porte! «Pour chaque personne qui travaille au Caritas Baby Hospital, le seul centre pédiatrique de la Cisjordanie, il est naturel d’accueillir tout le monde, juifs, chrétiens et musulmans. Le Père Ernst Schnidrig, fondateur de l’Hôpital a écrit: «Je ne veux pas qu’ici puisse se reproduire l’expérience de la Sainte Famille qui est partie de Nazareth vers Bethléem en ne trouvant abri que dans une crèche» Chaque petit qui arrive est «enveloppé de langes», câliné, guéri ou accompagné vers la vie éternelle. L’aspect de la mort est le plus dur à gérer: il est impossible de supporter la mort d’un petit être. De nombreux enfants sont transportés des divers hôpitaux de la Palestine dans nos centres de thérapie intensive car comme le disent les mères «ici ils sont bien soignés». Nous ne faisons pas de prosélytisme car nous voulons vivre l’Évangile en annonçant l’infini amour du Père» - Comment le Caritas Hospital, géré par une association suisse-allemande arrive-t-il à trouver l’argent nécessaire? «Depuis 1952, année de sa fondation, l’hôpital est financé par des fonds et des donations privées. Diverses associations, organisations, paroisses, diocèses, institutions et simples citoyens sont en compétition pour nous aider. Par exemple au mois de février dernier, l’ANCI (Association Nationale des Communes Italiennes) a financé l’achat d’un respirateur que le Pape François m’a consigné. Puis il ne faut pas oublier les nombreux volontaires et la col- laboration avec divers médecins et infirmiers des hôpitaux de Padoue» - Vous tenez beaucoup à cette mission de Bethléem. «Certainement, nous sommes heureuses d’être ici et d’offrir notre service en ces lieux remplis de la mémoire de Jésus! C’est un privilège de devenir serviteurs dans le palais du roi des rois! Puis, le service au Caritas Baby Hospital, «succursale de la crèche de Bethléem», est impayable malgré la fatigue et les difficultés. La phrase évangélique «Marie et Joseph l’enveloppèrent de langes» pour nous équivaut à soigner de nombreux petits musulmans et chrétiens qui arrivent chaque jour. Puis, la situation politique scandée par des murs, par l’occupation, par des check-points qui violent la liberté de l’homme, nous aide à forger notre cohérence chrétienne. Nous sommes «obligées» par l’Évangile» à aimer, à pardonner, à espérer, à avoir la foi en accueillant chaque être humain» - Trouvez-vous le temps pour prier, malgré votre engagement dans ce travail sans répit? «Dans l’hôpital il y a une grande chapelle. Avant, puisqu’il n’y avait pas de prêtre, nous célébrions nous-mêmes l’Eucharistie chaque jour. Maintenant nous le faisons seulement le dimanche et tout le monde peut y participer. Chaque célébration est effectuée par des groupes de pèlerins pour lesquels l’hôpital est la crèche actuelle et vivante de Bethléem. Dans la chapelle ouverte à tous, il y a une statue de Marie, à l’aspect palestinien et les femmes musulmanes aussi prient à ses pieds. Nous dédions beaucoup de temps à la prière, à dire le chapelet et à la méditation personnelle. Puis, depuis dix ans, chaque vendredi nous nous rebellons à la situation actuelle en priant le rosaire le long du mur qui divise la Palestine d’Israël pour demander à ce qu’il tombe et que la paix revienne» - Et Noël? À Bethléem, on célèbre le Noël chrétien latin, le Noël orthodoxe et le Noël arménien. Pour moi, ces fêtes ne représentent pas la division entre les chrétiens mais l’hommage à notre Dieu pour l’immense don qu’il nous a offert. on fait une grande fête et il est beau de voir l’émotion de tous, les guirlandes qui s’allument durant la nuit, l’accueil aux trois patriarches qui entrent à Bethléem comme les rois Mages. Ici il y a une atmosphère particulière qui nous donne la force de travailler pour chaque petit, image du rédempteur». l 13