la traversée de la peinture

Transcription

la traversée de la peinture
Salle 29, Salle d’Armes
•dm 248. d’après les maîtres, quitter mondrian, 1986-1994.
Une toile non peinte est accrochée au mur, toile contre le mur et châssis visible, en référence au tableau de
Piet Mondrian, Composition losangique avec deux lignes noires de 1931 qui est la composition sans doute
la plus simple de Mondrian. En enlevant l’entretoise du châssis, Claude Rutault supprime la référence aux
deux lignes noires qui se croisent dans la composition de Mondrian, d’où le titre donné à cette actualisation
: quitter mondrian.
•dm 248. d’après les maîtres, malevitch, 1986-1994.
Une autre référence à un célèbre tableau peint en noir et blanc, le Quadrilatère ou Carré noir, peint en 1915
par Kazimir Malevitch et suivi en 1918 d’un Carré blanc, donne lieu à une dissociation du carré et du fond,
c’est-à-dire de la forme et du fond, accrochés l’un à côté de l’autre.
Ces deux références à des maîtres de la peinture moderne sont légendées par une petite toile carrée,
également non peinte, enchâssée dans un trou de boulin (ancien trou d’échafaudage).
•dm 326. la toile brute fait de l’ombre à la peinture, 2010.
Au sol, plusieurs grandes toiles non peintes posées à plat sur de petites toiles colorées traversent l’ancienne
Grande Salle du Roi et glissent vers la Salle des Plattes Peintures.
la traversée de la peinture
claude rutault
On traverse la salle 30, dite Chambre du Roi pour laquelle Claude Rutault a conçu en 1992 un ensemble de
peintures, toiles tendues sur châssis peintes de la même couleur que le mur dans lequel elles sont enchâssées,
la surface des toiles à fleur de mur, évoquant par leurs formats les tableaux qui auraient pu y être accrochés par
le passé : portraits, paysages, marines.
Salle 31, Cabinet des Muses
• dm 98 à continuer :
Une grande toile ronde posée au sol autour de laquelle on peut tourner et, en suivant les flèches pointées de
deux toiles triangulaires, soit se diriger vers la sortie, soit refaire le parcours.
A moins que l’on ne préfère s’approcher de la peinture mise à plat, et rester là, à l’ombre de la figure
de la peinture, l’une des muses représentées dans le Cabinet.
d’après :
dm 273. la traversée de la peinture, 1997.
l’idée est d’une œuvre à parcourir, dans laquelle on est obligé de déambuler pour en découvrir tous les espaces, tous les
recoins. […]
l’exposition articule en une seule proposition plusieurs dm existantes : les toiles à plat posées sur des tréteaux telles qu’elles
sont mises en œuvre par la dm 264, promenades, des toiles peintes posées ça et là directement sur le sol comme dans la dm
258, monochromes V, et une ou plusieurs piles de toiles en attente, appuyées verticalement contre un mur.
les articulations de la proposition sont infinies.
[…]
et avec :
dm 177. non peint, 1977-1987, première présentation.
lorsque le mur n’est pas peint, la toile ne l’est pas non plus, non peint au sens strict du terme pour l’un comme pour l’autre.
pour le mur, le non-peint c’est le matériau de construction visible tel quel, pierre, béton, bois, placo-plâtre…
pour la toile, non peint veut dire non préparé, l’apprêt devant être considéré comme de la peinture, et ceci même pour
les autres supports que les toiles, lin, coton, mais aussi bois, verre, métal. cette d/m s’applique à n’importe quelle d/m sur
un mur non peint, à une simple toile peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée aussi bien qu’aux
papiers.
Claude Rutault, définitions/méthodes, le livre, Paris, Productions Flammarion 4, 2000
Château d’Oiron
29 octobre 2011 -29 janvier 2012
Claude Rutault est présent dans la collection Curios & Mirabilia du château d’Oiron depuis 1992,
date à laquelle il réalise une commande publique pour la Chambre du Roi qui prend alors le nom de Salle des
plattes peintures. Dans le Salon de la Peinture ultime, au rez-de-chaussée, se trouve une autre œuvre de l’artiste :
la dm 1, toile à l’unité, qui énonce et donne à voir un des principes de son travail : l’équivalence, de couleur
ou de traitement, entre le mur et la toile.
Invité à nouveau à Oiron, Claude Rutault propose une véritable traversée de la peinture, en un
parcours allant de la Galerie Renaissance, située dans l’aile ouest, au Cabinet des Muses. En suivant les toiles
posées au sol, on déambule à la découverte du château, de son histoire et de son architecture, mais également
de ses recoins et des vues sur le paysage qui s’ouvrent aux quatre points cardinaux. La toile tendue sur châssis,
utilisée ici non peinte en écho aux murs appareillés du bâtiment, devient alors un guide visuel : posée à
plat sur des tréteaux devant une fenêtre ; au sol, tendue sur le praticable qui parcourt la galerie Renaissance
ou posée en équilibre sur de petites toiles colorées ; au mur, évoquant l’histoire de la peinture du XXème
siècle.
(dm : définition méthode)
Salle 22, Galerie Renaissance
•hors dm
Une toile de lin brute tendue sur le praticable qui parcourt la galerie de peinture et protège les carreaux de
terre cuite vernissée nous porte vers la scène représentant Enée aux enfers … ainsi que vers une toile posée à
plat devant la fenêtre.
•dm 252. la peinture mise à plat, 1993.
Une toile tendue sur châssis, non peinte, posée à plat sur des tréteaux placés devant la fenêtre engage le regard
vers l’extérieur. Trois autres toiles sont placées de façon identique dans le parcours aux points cardinaux : en
Salle 24, à l’arrière de l’œuvre de Wolfgang Nestler ; en Salle des Emigrés, le regard porte alors vers les lointains
; et en Salle 31 dans le Cabinet des Muses où la fenêtre ouvre sur la collégiale.
Salle 21, Salle d’Eole et des volants
• dm associée 381 (1 + 21 + 95 + 264). … ces peintures qui traversent…, 2009.
Une suite de toiles de format paysage est posée au sol au pied du mur près les unes des autres dans une
irrégularité calculée et traverse l’espace d’une salle à l’autre.
• dm 98. à continuer, 1978.
Trois toiles posées au sol, de forme carrée, ronde et triangulaire inscrites dans le carré, pointent une direction
qui sera reprise de salle en salle par le rappel d’une toile tendue sur un châssis triangulaire et … non peinte.
Salle des Emigrés
•dm 248. d’après les maîtres, poussin, 1986-1994.
De petites toiles sont agencées sur une table, elle même recouverte d’une toile à peindre laissée brute et
d’une plaque de verre. Cette maquette évoque le petit théâtre que Nicolas Poussin aurait utilisé pour vérifier
les compositions, les jeux de lumières et les attitudes des figures de ses tableaux, comme le faisaient certains
peintres au XVIIème siècle.
• dm 42. face à face horizontal, 1976.
Sur deux murs face à face sont accrochées deux toiles identiques ovales, format souvent utilisé pour les
portraits.
•dm 310. peinture-tombeau, 2010.
« 12 toiles brutes assemblées en un bloc compact et régulier. cette pile est appuyée contre un mur, debout
tant que l’artiste est vivant, allongée à sa disparition. la toile supérieure a son châssis visible. on la retourne à
la mort de l’artiste. »