contrat de ville tarbes - I
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CONTRAT DE VILLE TARBES CONVENTION CADRE 2000-2006 CHAPITRE PREMIER : PRINCIPES DU PARTENARIAT ARTICLE 1 - PRINCIPES DIRECTEURS DU PARTENARIAT Rappel du cadre juridique et conventionnel Sur la base des principes et orientations arrêtés dans le cadre de la « Convention-cadre d’orientation de la politique de la ville dans l’agglomération tarbaise » signée à Tarbes le 21 décembre 1998, les Partenaires ont engagé au cours de l’année 1999 la démarche de diagnostic partagé, préalable à l’élaboration du présent contrat de ville (2000-2006). Ce dernier s’inscrit dans le cadre de l’article 13-3 du contrat de plan Etat-région MidiPyrénées. Il a pour vocation à s’intégrer au sein d’un contrat d’agglomération du Grand Tarbes, en cours d’élaboration, dont il constituera le volet « cohésion sociale et territoriale ». Le contrat de ville de l’agglomération tarbaise portera sur le territoire des huit communes membres de la Communauté d’agglomération du Grand Tarbes (CAGT), soit Tarbes, Aureilhan, Bordères-sur-l’Echez, Ibos, Laloubère, Odos, Séméac et Soues. Engagement spécifique des partenaires La communauté d’agglomération du Grand Tarbes, créée depuis le 1er janvier 2000, assure l’exercice des compétences que lui fixe la loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale : - en matière d’équilibre social de l’habitat sur le territoire communautaire ; - en matière de politique de la ville dans la communauté, et plus particulièrement dans les domaines de l’insertion par l’économique, du renouvellement urbain, de l’insertion sociale et de la prévention de la délinquance ; les interventions de la CAGT pourront s’élargir au regard de l’intérêt communautaire des actions conduites au titre du contrat. Le conseil général des Hautes-Pyrénées considère son implication dans la politique de la ville comme un élément indispensable et complémentaire de l'action qu'il a engagé et qu'il engagera sur la partie rurale du territoire des Hautes-Pyrénées, et ce à 2 niveaux : - par rapport à son souhait et à sa volonté de développement harmonieux et équilibré des Hautes-Pyrénées ; - par rapport aux moyens significatifs qu'il mobilise dans l'action sociale sur le territoire de l'agglomération tarbaise (près de 100 MF en moyenne annuelle de 95 à 99). L’intervention du conseil régional Midi-Pyrénées au titre du présent contrat s’inscrit dans le cadre défini à l’article 13-3 du contrat de plan Etat-Région. Ainsi, l’intervention 1 de la Région visera prioritairement les actions en faveur de la maîtrise d’oeuvre urbaine (GIP, Chef de projet), de l’insertion par l’économique, de l’emploi, de la formation et la qualification, ainsi que du développement culturel. En complémentarité du versement des prestations légales, la caisse d’allocations familiales des Hautes-Pyrénées (C.A.F.) développe une politique d’action sociale adaptée aux besoins locaux. Cette politique, définie par le conseil d’administration, s’ordonne autour de trois finalités. • favoriser la conciliation entre la vie familiale, vie professionnelle et vie sociale en concourant, avec les communes et associations, à la création et au soutien des équipements et services de proximité destinés à l’accueil du jeune enfant, • contribuer à l’épanouissement et à l’intégration des enfants et des adolescents dans la société en soutenant le développement de loisirs de qualité, • accompagner les parents dans leurs relations avec leurs enfants et les conforter dans leur rôle éducatif. Concernant les actions retenues par le contrat de ville, la C.A.F. mobilisera en priorité des crédits d’accompagnement de droit commun (prestations de service, contrats enfance et temps libres) dans la mesure où ces actions s’inscrivent dans son champ prioritaire d’intervention (enfance/jeunesse, soutien à la fonction parentale). Concernant les financements spécifiques, ceux-ci relèveront de la décision du conseil d’administration et des possibilités budgétaires. Compte tenu du déficit de connaissance collective en matière d’intégration des populations immigrées sur le site et dans un souci d’appréhension plus fine du phénomène, le fonds d’action sociale (FAS) assurera la maîtrise d’ouvrage d’un diagnostic local d’intégration des populations immigrées dans l’agglomération tarbaise. Cette étude, financée dans le cadre du contrat de ville, viendra enrichir le diagnostic initial et permettra une construction commune des actions à mener dans ce domaine. Ses conclusions devront être déclinées transversalement dans les thématiques retenues dans le contrat-cadre, notamment en matière d’actions opérationnelles concernant l’accueil, la scolarité, l’accès à la formation, à l’emploi et aux loisirs et les rapports intercommunautaires. Dans le cadre des conventions d’application thématiques, le FAS précisera, pour les actions s’inscrivant dans ses priorités d’intervention, et à titre indicatif, les moyens prévisionnels affectés à leur soutien sur la période 2001-2003. La Caisse des dépôts et consignations pourra intervenir dans toutes les opérations concourant au renouvellement de la ville. En particulier, elle pourra participer au financement des actions permettant le pilotage opérationnel du projet (études – chef de projet). Elle effectuera des prêts tant pour le logement que pour des bâtiments ou des aménagements dans le cadre des règles des Fonds d’épargne. Elle interviendra sur des projets à caractère économique comme investisseur public. Enfin, elle pourra soutenir des actions en faveur de la création d’emplois. Ainsi, le domaine d’intervention de la Caisse des dépôts concerne les financements d’ingénierie et d’investissement à l’exclusion des financements de fonctionnement des différentes structures. Principes du partenariat financier 2 Pour le financement des actions de fonctionnement, la CAGT et ses communes, d'une part, le conseil général des Hautes-Pyrénées, d'autre part, s'engagent à apporter chaque année un montant de crédits spécifiques au moins égal à celui apporté par l'Etat. Ces contributions globales seront versées au groupement d'intérêt public, créé par les partenaires dans le cadre du présent contrat (Cf. article 24) et constitueront l'enveloppe globale d'intervention des partenaires pour accompagner les actions de fonctionnement retenues au titre du contrat. Pour le financement des opérations d'investissement, la CAGT et ses communes, d'une part, le conseil général des Hautes-Pyrénées, d'autre part, s'engagent également à apporter chaque année un montant de crédits au moins égal à celui apporté par l'Etat. Le financement des opérations d'investissement mobilisera les crédits européens (objectifs 2) sous réserve de leur éligibilité et de la disponibilité des fonds. En complément, le conseil général interviendra à une hauteur qui ne saurait être supérieure ni à celle de l'Etat ni à celle du maître d'ouvrage. Le financement des actions arrêtées dans le présent contrat relèvera prioritairement des crédits d'accompagnement de droit commun relevant des lignes budgétaires ordinaires des partenaires. Les crédits spécifiques contractualisés au titre du contrat de ville seront mobilisés à titre complémentaire ou subsidiaire. Ils seront abondés par la mobilisation des crédits européens relevant du programme Objectif 2, au titre du FEDER et du FSE. Les financements apportés au titre du présent contrat par l'Etat, le conseil général, la communauté d'agglomération et les communes devront respecter un équilibre, de telle sorte que les crédits d'investissement représentent au moins le tiers du montant total des participations des partenaires précités. 3 CHAPITRE DEUXIEME : GEOGRAPHIE PRIORITAIRE DU CONTRAT DE VILLE ARTICLE 2 Le contrat de ville 2000-2006 constitue le volet de cohésion sociale et territoriale du futur contrat d'agglomération de la Communauté d'agglomération du Grand Tarbes. Il s'inscrit dans le cadre du projet de loi pour l'aménagement durable du territoire et du volet politique de la ville du contrat de plan Etat-Région. Cette contractualisation concerne l'ensemble du territoire de l'agglomération pour les conventions thématiques spécifiques (CLS, PLIE), ainsi que les actions de lutte contre les exclusions (santé, précarité, éducation, enfance, jeunesse, culture). Cependant, le diagnostic territorial a révélé ou confirmé des zones urbaines particulièrement en difficulté. Ces zones feront l'objet de conventions territorialisées et ciblées qui pourront évoluer dans le temps. La concentration de la précarité sur l'agglomération tarbaise, et en son sein dans la ville de Tarbes, est importante. L'agglomération tarbaise concentre 45 % des ménages allocataires de minima sociaux du département, alors que la population représente environ 35 % de la population départementale. Il en ressort que Tarbes accueille 78,2 % des allocataires de minima sociaux alors que sa population ne pèse que 64,7 % du total, soit un taux de concentration de 1,21. De 1995 à 1998, cette répartition de la précarité a continué de se concentrer sur la ville de Tarbes qui accueillait, en 1998, 78 % des allocataires des minima sociaux, contre 76 % en 1996. Dès lors le taux est passé de 1,18 à 1,21. Si le taux de précarité situe l'agglomération tarbaise au premier rang de la région (taux de minima sociaux de la région: 12,3 % - agglomération tarbaise 17 %), le diagnostic territorial fait apparaître une concentration plus élevée de la précarité sur les quartiers nord (îlot 2) et nord-est (îlot 1), mais aussi sur une large partie du centre-est (îlot 3) et du sud-est (îlot 5) de la ville. Ces quartiers correspondent au découpage - îlot 5000 habitants - de l'INSEE. (cf.carte des îlots). Quartiers nord Les quartiers nord ont une population de 11 512 habitants et représentent 15,7 % de la population de l'agglomération tarbaise. La précarité est accentuée sur les quartiers nord avec un taux de minima sociaux de 2,22 sur Tarbes nord et de 1,19 sur Tarbes nord-est. Cette situation s'aggrave de manière continue, puisque le nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF augmente de 11 %, entre 1995-1998, sur Tarbes nord et de 18 % sur Tarbes nord-est. Le niveau d'APL est en augmentation, entre 1996 et 1998, et se situe autour de 70 %. 4 Quant au renouvellement urbain, si le diagnostic territorial fait ressortir une nette amélioration du cadre de vie des quartiers prioritaires du premier contrat de ville, il souligne tout de même la nécessité de poursuivre les efforts afin de conforter cette situation. - poursuite de la réhabilitation des logements - aménagements des espaces publics et privés - redimensionnement et restructuration de la voirie - liaisons avec le reste de la ville et de l'agglomération - développement de l'activité économique Quartier centre-ouest, Solazur Le quartier centre-ouest qui inclut la cité Solazur, a une population de 4 596 habitants, dont 1 100 habitent sur Solazur. Il représente 6,2 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 1,19, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF, entre 1995 et 1998, est en augmentation de 7,8 %. Le niveau d'APL est en nette augmentation, puisqu'il passe de 64 % en 1996 à 73 % en 1998. Cette augmentation s'explique par le nombre important de logements étudiants. Le quartier présente un caractère résidentiel de bon niveau, et ne connaît pas de problème de vacance compte tenu de la présence d'1/4 de logements étudiants. Toutefois, le quartier dans son ensemble est mal irrigué, et les espaces extérieurs sont mal organisés. Quartier est, Mouysset Le quartier est (îlot 4) a une population de 4 787 habitants et représente 6,5 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 1,11, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF est de 7,7 % entre 1995 et 1998. Le niveau d'APL est en augmentation entre 1996 et 1998, il est de 78,5 % sur Mouysset et de 58,8 % sur Martinet. La cité Mouysset ne présente pas d'indicateurs alarmant, grâce aux efforts réalisés lors du précédent contrat de ville. Cependant la situation reste encore fragile, et les actions d'accompagnement social devront être maintenues. 5 Quartiers centre, Ormeau, Bel-air Le quartier centre-est (îlot 3), le quartier sud-est (îlot 5) et le quartier haras Ste Anne (îlot 7) constituent l'essentiel du centre ville. Ils ont une population de 16 192 habitants et représentent 22% de la population de l'agglomération tarbaise. La précarité est importante sur ces quartiers, avec un taux de concentration d'allocataires de minima sociaux de 1,46 sur Tarbes centre-est, 1,22 sur Tarbes sud-est et 1,13 sur Tarbes haras Ste Anne. Cette situation est en diminution entre 1995 et 1998 sur le centre-est avec – 6 % d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF et en augmentation de 18 % sur Tarbes sud-est et 20 % sur Tarbes haras St Anne. L'analyse urbaine a aussi démontré la nécessité d'intervenir sur le centre ville où se concentre l'essentiel des îlots insalubres (70) et des immeubles vacants dégradés. Ce constat est accentué par la présence d'un grand nombre de friches commerciales. Le quartier Ormeau, Bel-air, situé au sud de l'îlot 5 et qui jouxte le centre ville, subit une dévalorisation due à une évolution négative de la situation sociale des résidents, et d'une dégradation du patrimoine bâti et des espaces extérieurs. De plus les travailleurs sociaux et les acteurs de terrain s'accordent à souligner le déficit en matière d'offres culturelles ou socioculturelles pour les habitants de ces quartiers; ainsi que l'absence d'un réseau de socioprofessionnels sur le centre ville. En matière de sécurité et de prévention, si la criminalité globale enregistre une légère baisse entre 1997 et 1998, le diagnostic fait apparaître que la domiciliation des mis en cause est plus importante sur Tarbes centre et Tarbes ouest. Agglomération tarbaise Dans les autres communes de l'agglomération, si les indicateurs ne montrent pas nettement de situation difficile, une attention particulière doit être portée sur les quartiers d'habitat social avec la mise en place d'actions favorisant la cohésion sociale. Aureilhan Avec une population de 7 454 habitants, Aureilhan représente 10,1 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,65, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF diminue de 4 % entre 1996 et 1998. Si la situation globale de la commune ne fait pas apparaître de difficultés particulières, les quartiers d’habitat social (303 logements, avec un taux d'APL de 60 %) souffrent essentiellement d'un déficit de lieu et d'activités en direction des jeunes. 6 Bordères-sur-Echez Avec une population de 3 893 habitants, la commune représente 5,2 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,79, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF diminue de 12 % entre 1996 et 1998. Le parc locatif social est très limité (22 logements). La commune rencontre une difficulté liée à la sédentarisation de nombreuses familles du voyage. Ibos Avec une population de 2 440 habitants, la commune représente 3,3 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 1,02, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF augmente de 10 % entre 1996 et 1998. Cette évolution est due à la sédentarisation de très nombreuses familles de gens du voyage. Laloubère Avec une population de 1 296 habitants, la commune représente 1,7 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,41, tandis que le nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF est de 0 %. Cette commune ne présente pas de caractéristiques sociales et urbaines particulières justifiant la conduite d’actions spécifiques. Odos Avec une population de 3 287 habitants, la commune représente 4,7 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,35, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF diminue de 9 % entre 1996 et 1998. La présence d’un CHRS (Don Bosco) est à souligner. Séméac Avec une population de 4 428 habitants, la commune représente 6 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,56, tandis que l'évolution du nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF diminue de 6 % entre 1996 et 1998. Le parc locatif social est composé de 79 logements, avec un taux d'APL de 50 %. Soues Avec une population de 3 179 habitants, la commune représente 6 % de la population de l'agglomération tarbaise. Le taux d'allocataires de minima sociaux est de 0,45, tandis que le nombre d'allocataires dépendant à plus de 50 % des prestations versées par la CAF est de 0 %. Le parc locatif social est composé de 282 logements, avec un taux d'APL de 50 %. 7 CHAPITRE TROISIEME : INTERVENTIONS SECTORIELLES 8 ARTICLE 3 - DEVELOPPER L’EMPLOI A DESTINATION DES PUBLICS PRIORITAIRES OBJECTIF N° 1 - DEVELOPPER LA CREATION D’EMPLOI EN DIRECTION DES PUBLICS PRIORITAIRES 1.1. Concourir à l’émergence de nouveaux emplois – nouveaux services dans le secteur associatif a) Favoriser l’émergence de «Nouveaux Emplois» Le bilan des deux premières années du programme «Nouveaux Emplois – Nouveaux Services» dans l’agglomération tarbaise a fait apparaître un réel gisement d’emplois dans les services dont le potentiel semble aujourd’hui loin d’être épuisé. L’action des partenaires du contrat de ville favorisera les initiatives visant à faciliter l'émergence de nouveaux projets, notamment dans les domaines du sport, de la culture et de l’environnement. A cette fin, l’équipe locale d’animation sera renforcée par le concours d'agents de développement local et s’appuiera sur l’intervention des cabinetsconseils financés sur les crédits d’ingénierie du ministère de l’emploi et de la solidarité. b) Apporter aux associations un appui administratif et financier pour conforter leurs potentialités de développement Les secteurs d'activité liés à la culture, aux loisirs, aux sports, au développement du lien social et des technologies de l'information, sont fortement créateurs d'emploi de tous niveaux de qualification. Très souvent, le démarrage de ces activités s'effectue sous forme associative. Par la suite, il arrive qu'elles trouvent une place dans le secteur économique marchand dès lors que le service proposé rencontre un marché et une clientèle solvable, au moins en partie. Pourtant beaucoup d'associations locales sont fragiles non seulement sur le plan financier, mais également dans leur organisation et leur fonctionnement. Le manque de compétences administratives, juridiques, commerciales est souvent à l'origine de ces fragilités. Ainsi, toute action visant à développer auprès des responsables associatifs ces compétences techniques indispensables à la croissance de la structure est de nature à les renforcer et à leur permettre d'envisager la création des emplois dont les associations ont besoin avec plus d'assurance. A cette fin, l’action coordonnée des structures d’appui existantes aux associations permettra, en liaison avec le chef de projet du contrat de ville, de mieux mutualiser les moyens des associations et de favoriser les échanges entre elles. De même, la mise en place de "bureaux communs associatifs" rassemblant ces compétences contribuera efficacement à la poursuite de ces objectifs tout en préservant la richesse de la liberté associative. 9 c) Concourir à la pérennisation des emplois créés dans le cadre du programme Nouveau Service Emploi Jeune Sur l’agglomération tarbaise, c’est 355 emplois créés depuis le début du programme. Leur pérennisation doit constituer une préoccupation pour l’ensemble des acteurs du marché de l’emploi. Elle résultera la plupart du temps de la pérennisation du service nouveau dès lors que celui-ci aura démontré par son usage, son utilité pour la population. Par ailleurs, ces emplois se composent fréquemment de tâches multiples dont la combinaison fait l’originalité de l’emploi. Il importe d’aider les porteurs de projets à engager et développer la réflexion sur l’évolution nécessaire du service offert et sur la professionnalisation du salarié titulaire de l’emploi. Des actions de mobilisation de courte durée mais fréquentes (sur le modèle d’action de formation) pourraient être proposées tant aux salariés qu’aux responsables souvent bénévoles des structures porteuses de projets. Une telle sensibilisation serait de nature à conforter non seulement les nouveaux services mais aussi et surtout les emplois qui en découlent. 1.2. Accompagner le développement de l'emploi et de la qualification dans les entreprises Beaucoup de très petites entreprises ont des marchés ou des activités qui leur permettent d'augmenter leur volume d'emploi. Beaucoup hésitent à le faire : créer son premier emploi, c'est franchir un seuil important qui impose d'organiser son travail différemment. Recruter un nouveau salarié dans une petite équipe, c'est prendre le risque de déstabiliser l'équipe si le nouveau recruté ne se fait pas admettre. Afin de mieux accompagner les chefs des petites entreprises dans cette démarche, une offre de services sera formalisée sous la forme d’un appui financier pour la réalisation d’études d’organisation et d’un accompagnement dans la démarche de recrutement. Ces études devront répondre à un cahier des charges arrêté par les partenaires et seront confiées à des cabinets d’études identifiés par les partenaires. Le financement de cette action mobilisera les crédits mis en place par l’ANPE, auxquels s’ajouteront des crédits des autres partenaires. 1.3. Construire un guichet unique d'aide à la création d'entreprise Sur l'ensemble du département, environ 250 chômeurs obtiennent chaque année l'aide de l'Etat pour créer leur propre emploi à travers la création de leur entreprise. Le taux de survie de ces entreprises est d'environ 50 % à 3 ans. Les chômeurs représentent ainsi une part non négligeable des créateurs d'entreprise. L'objectif poursuivi est de proposer à tout candidat à la création d'entreprise, quel que soit son statut, l'importance de son projet, les moyens financiers mobilisés, de 10 s'adresser en un seul lieu pour obtenir l'assistance correspondant à son projet et à ses moyens. La mise en place du dispositif de l'Etat : EDEN (encouragement au développement des entreprises nouvelles) favorise le rapprochement entre les différents acteurs autour du CDDE. Il convient de poursuivre ce mouvement qui permet de fédérer les professionnels de la création d'entreprise, de manière à permettre aux porteurs de projets de bénéficier de l'appui le plus adéquat. Des moyens supplémentaires (programme EDEN) seront apportés au CDDE pour mieux informer le public ciblé de l’existence de ce dispositif. OBJECTIF N° 2 - FAVORISER L’ACCES A L’EMPLOI 2.1. Favoriser l'adéquation offre/demande De nombreuses entreprises et secteurs professionnels commencent à s'inquiéter sérieusement des difficultés présentes et à venir à recruter le personnel souhaité. Cela s’explique en partie par le fait que les choix professionnels et les décisions individuelles d'orientation sont rendus plus difficiles du fait que nos modes de vie et d'organisation permettent de moins en moins de voir les métiers. Il convient donc de mettre en œuvre des actions durables et répétées pour ouvrir les horizons professionnels des jeunes et des demandeurs d'emploi adultes. Celles-ci devraient également profiter aux femmes et leur permettre de diversifier leurs choix professionnels. Des plans d'action territoriaux conduits en concertation par l'Etat, les collectivités et les professionnels fixeront les modalités des actions susceptibles de concourir à cet objectif. 2.2. Accroître les capacités stagiaires en formation d’hébergement temporaire destiné aux Afin de pouvoir promouvoir une politique de développement de la formation sur l'agglomération tarbaise, il importerait que puisse être augmentée sensiblement l'offre d'hébergement temporaire et économique. Actuellement, des candidats stagiaires rencontrent des difficultés pour trouver à se loger dès lors que l'organisme de formation n'assure pas lui-même l'hébergement. Les apprentis du CFA connaissent aussi ces problèmes. Les bailleurs sociaux seront sollicités pour lancer un programme concerté pour l'hébergement des personnes venant suivre une formation sur Tarbes. 2.3. Développer les intergénérationnels espaces d'échanges professionnels 11 Les difficultés rencontrées par les jeunes dans leurs démarches de recherche d'emploi proviennent, pour partie, de leur absence de réseau ou de sa mauvaise utilisation lorsqu'ils en disposent. Le marché de l'emploi comprend un nombre conséquent de possibilités d'emploi qui ne s'exprime pas forcément par une offre déposée. Par ailleurs, l'expérience montre que des démarches collectives de recherche d'emploi présentent une efficacité réelle de par la dynamique qu'elles produisent, pour la recherche d'un premier emploi, notamment pour les populations victimes de discrimination. a) Conforter les réseaux de parrainage Il convient de faciliter le développement des dispositifs favorisant ces démarches collectives accompagnées. Les quatre réseaux de parrainage existant constituent une réponse concrète à ce souci. Il convient, en premier lieu, de mieux les organiser et les structurer par la création d’un poste de coordinateur, à temps partiel, placé auprès de la Mission locale. En second lieu, le développement quantitatif des réseaux sera favorisé en veillant à leur conserver une taille modeste (15/20 jeunes) plus propice au maintien des liens de proximité essentiels. b) Développer la formule des ateliers de recherche d’emploi en direction des publics issus des structures d’insertion par l’économique Sur le modèle des clubs de chercheurs d'emploi, créé par l’ANPE, une formule analogue sera mise en place, à titre expérimental, à destination des personnes sortant d’un parcours d’insertion par l’économique et aptes à rechercher un emploi durable. Le suivi et l’accompagnement d’une douzaine de personnes, sur une durée de six mois, en liaison étroite avec l’ANPE, supposent la mise en place de moyens d’encadrement et l’adossement à une structure adéquate. Les crédits du ministère de l’emploi et de la solidarité seront complétés, si nécessaire, par les partenaires du contrat de ville. c) Renforcer les clubs d’entreprises pour l’insertion Les clubs d'entreprises pour l'insertion ont pour objet de sensibiliser les chefs d'entreprise aux questions d'insertion en leur proposant des actions concrètes d'implication. Ils permettent aux responsables d'entreprises de rencontrer individuellement des demandeurs d'emploi indépendamment des propositions d'offres d'emploi qu'ils pourraient avoir. Créés à l’initiative des entreprises ou de leurs organismes représentatifs, ces clubs serviront d’interface entre les entreprises et le public en difficulté orienté par les différentes structures d’accueil. La coordination et l’animation de l’ensemble de l’action reviendront au PLIE, instrument de territorialisation de l’ensemble des mesures en faveur de l’emploi sur l’espace du contrat de ville. 12 2.4. Mieux accompagner les sortants du système scolaire sans qualification - Mise en place d’une session d’information et d’orientation. - Permettre au jeune de continuer un projet professionnel à partir d’un bilan et l’aider à sa mise en œuvre. - Accompagnement jusqu'à la conclusion d’un contrat d’apprentissage, l’entrée en L.P., l’accès à un stage de formation. - Donner un complément à la formation initiale en alternance sur statut scolaire afin de déboucher sur un emploi local ou régional. - Développer les relations entre établissements et entreprises pour définir les contenus des formations complémentaires. 2.5. Mettre en place des actions spécifiques à destination des populations étrangères en veillant à la mixité des publics et à l’apprentissage des savoirs fondamentaux OBJECTIF N° 3 - CONFORTER ET ETENDRE LES DISPOSITIFS D’INSERTION PAR L’ECONOMIQUE 3.1. Augmenter l'offre de service des structures d'insertion par l'activité économique Le diagnostic préalable a mis en évidence une relative faiblesse des capacités d'accueil des différentes structures d'insertion sur l'agglomération tarbaise. La réforme mise en place par la loi de juillet 98 de l'ensemble du secteur donne aujourd'hui les moyens de développer leurs activités selon la spécificité de chaque structure. La coordination et l'articulation de ces structures s'effectuent dans le cadre du conseil départemental d'insertion par l'activité économique (CDIAE). a) Pour les associations intermédiaires, il convient de leur faciliter l'accès aux prestations de services simples principalement au profit des particuliers. Pour ce faire, elles ont besoin de disposer de plus de moyens en personnel qu'il est aussi nécessaire de professionnaliser. De même, leur organisation et leur fonctionnement administratif doivent être renforcés pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle. Leurs initiatives en matière de rapprochement et de travail en coopération devraient être encouragées. b) La création d'une entreprise de travail temporaire d'insertion (ETTI) sera encouragée, pour assurer aux personnes en parcours d'insertion un accès au milieu économique marchand. Son fonctionnement s'appuiera sur le réseau des structures d'insertion déjà existantes, en particulier les associations intermédiaires. Une fois créée, cette 13 structure devra se voir faciliter l'accès aux missions d'intérim grâce à l'organisation d'une coopération avec les organisations professionnelles, les entreprises et les agences de travail temporaire. Le contrat de ville assurera une aide au démarrage (3 ans) à la structure. c) Les entreprises d'insertion (2 sur le territoire de l'agglomération tarbaise) constituent un autre maillon de la chaîne d'insertion. Le nombre de postes offerts en insertion (20) est actuellement relativement faible. Pour leur permettre de se développer et d'offrir un nombre de postes plus élevé, il convient de les aider dans la prospection des marchés qui les alimentent ainsi que dans la réalisation des investissements nécessaires pour la disposition d'un outil de production moderne. Il est probable que d'autres créneaux d'activités pour des entreprises de ce type existent. Pour les explorer, le financement d'études (de faisabilité, de marché) sera encouragé au moyen notamment des crédits spécifiques du ministère de l’emploi et de la solidarité auxquels pourront s’ajouter ceux des collectivités concernées. d) En ce qui concerne les associations d'utilité sociale (AUS), 4ème pilier du secteur de l'insertion par l'activité économique, il importe de les soutenir dans leur fonctionnement comme dans leurs démarches de recherche de nouvelles activités non solvables, mais à caractère professionnel. Un soutien spécifique sera apporté aux AUS susceptibles d’évoluer vers un statut d’entreprise d’insertion. Par ailleurs, leur soutien financier organisé dans le cadre du contrat devrait pourvoir être stabilisé par des engagements pluriannuels. 3.2. Utiliser les contrats aidés pour en faire des sas vers l'insertion professionnelle Les contrats emploi solidarité (CES) et les contrats emploi consolidé (CEC) sont des instruments qui permettent au bénéficiaire de réaliser une expérience professionnelle. Le diagnostic partagé a montré une faiblesse relative du nombre de contrats proposés par les collectivités locales de l'agglomération tarbaise. Pourtant, conçus et mis en œuvre comme un sas vers l'insertion, ces contrats présentent un intérêt réel pour le titulaire. Il semble donc indispensable non seulement d'augmenter le nombre de propositions de contrats au sein des collectivités territoriales partenaires du contrat de ville. Seront plus particulièrement recherchés des emplois de courte durée (6 mois maximum non renouvelable) correspondant à une logique d’insertion pour des publics à la recherche d’une première expérience de retour à l’emploi. Ces contrats aidés seront portés par des structures associatives en situation d’assurer la rotation sur le poste mis à disposition par les collectivités et de suivre les bénéficiaires. L'expérience ainsi acquise doit ensuite être valorisée. L'appui individualisé d'un technicien de l'emploi doit permettre de rendre celle-ci utile et efficace pour l'accès à un emploi durable en milieu marchand. Les liaisons entre les différents intervenants autour du contrat devraient être mieux coordonnées. Le simple fait de faciliter les échanges 14 professionnels entre eux semble de nature à promouvoir une auto-régulation fondée sur l'intérêt du demandeur d'emploi. 3.3. Conforter le Programme Local d'Insertion par l'Economique (PLIE) Les PLIE constituent pour le Ministère de l'emploi et de la solidarité les instruments de la territorialisation de la politique de l'emploi au niveau des bassins économiques. Sur Tarbes, l'association APPUIE a pris en charge depuis 1995 le PLIE de la ville. Afin de lui donner une évolution en cohérence avec les options prises en faveur de l'intercommunalité par les élus de l'agglomération, le champ d'action du Plan sera étendu à l'ensemble du territoire de l'agglomération. Il convient également de faire évoluer l'organisation et le fonctionnement de l'association APPUIE pour que celle-ci devienne un lieu de rencontre, de coordination et d’initiatives pour l'ensemble des partenaires économiques, sociaux et institutionnels de l’insertion par l’économique dans l'agglomération. Dans ce cadre renouvelé, APPUIE devra mieux développer son rôle d'ingénierie de développement de l'emploi et assurer avec une plus grande légitimité sa fonction d'animateur du partenariat local. Cela suppose que la structure de cette association se transforme pour mieux distinguer les fonctions naturelles de gestion d'une association de celle de mobilisation de l'expertise locale dans le champ de l'emploi et de la formation. Ainsi, celle-ci pourrait être rassemblée dans un comité technique non impliqué dans la gestion de l'association, mais disponible pour suivre, aider et concourir à la réalisation des objectifs de l'association. Pour réunir les meilleures conditions de réussite de cette évolution, il conviendrait que les fonctions d'opérateur (réalisation des actions) soient distinguées de celles d'animateur des acteurs. APPUIE bien évidemment devrait se situer principalement sur la seconde fonction. Cette clarification devrait la mettre en mesure de mieux remplir cette mission avec un concours réel accru des différents partenaires du PLIE. Dans le cadre des principes et orientations définis par le contrat de ville, l’association APPUIE proposera aux partenaires du contrat de ville un plan d’action triennal 2001 – 2003. 3.4. Favoriser les échanges professionnels entre les techniciens de l'emploi et les travailleurs sociaux La plupart des personnes en parcours d'insertion professionnelle rencontrent non seulement des difficultés dans leur recherche d'emploi, mais connaissent également des problèmes relevant de la compétence des travailleurs sociaux (logement, ressources, famille…). Leur règlement est un préalable nécessaire pour donner des chances de succès à leurs démarches de recherche d'emploi. En même temps, il importe de remarquer que pour ces personnes à la recherche d'emploi, certains handicaps, comme le manque de confiance en soi, résultent souvent d'une combinaison de facteurs professionnels et sociaux sans que l'on puisse les distinguer. 15 Ce constat amène à l'évidence qu'il faut que les uns et les autres, travailleurs sociaux et techniciens de l'emploi, puissent se rencontrer et échanger les pratiques collectives des uns et des autres. Ce développement d'échanges devrait par la suite faciliter l'établissement des relations nécessaires sur la situation particulière d'une personne identifiée. 16 ARTICLE 4 - RENFORCER LA MIXITE SOCIALE DE L’HABITAT ET ASSURER LE RENOUVELLEMENT URBAIN DES ZONES SENSIBLES OBJECTIF N° 1 – REEQUILIBRER ET DIVERSIFIER L’OFFRE D’HABITAT SOCIAL Le parc social conventionné, majoritairement constitué de groupes HLM des années 60 et 70, est très inégalement réparti sur le territoire de l’agglomération et concentré essentiellement sur Tarbes Ville (87,6 %). Les programmations récentes (1999 et 2000) en PLA et PLUS se concentrent à 64 % sur Tarbes par rapport à l’ensemble de l’agglomération ; pour le reste, on constate que seules les communes du bassin tarbais ayant déjà du logement social ont des opérations programmées (Aureilhan, Barbazan Debat, Bordères sur Echez et Séméac). Concernant les logements très sociaux, financés en PLA intégration (PLAi), le déséquilibre est plus marqué puisque sur les 25 logements financés sur l’agglomération en 99, seuls 3 logements sont situés hors de Tarbes. Au sein de la ville de Tarbes, les trois quartiers prioritaires du contrat de Ville précédent - Quartier Nord – Laubadère (îlot 2) ; quartier Est (îlot 4) ; quartier Centre Ouest (îlot 9), représentent plus de 51 % des logements sociaux publics de l’agglomération pour environ 16 % de la population. Constitués en majorité de groupes des années 60 et 70, ils offrent également les loyers les plus abordables et sont donc les plus adaptés aux populations défavorisées. A l’extérieur de Tarbes, 10 communes ont plus de 1500 habitants et seront concernées par le projet de loi sur la solidarité et le renouvellement urbains en cours d’examen. Sur celles-ci, seules trois, situées à l’Est de l’agglomération, ont un patrimoine social significatif : Aureilhan, Barbazan-Debat et Soues (seule commune qui a plus de 20 % de logements sociaux : 23,21 %). Dans ce contexte, et en cohérence avec le projet de loi sur la solidarité et le renouvellement urbains, la priorité du prochain contrat de ville est d’assurer le rééquilibrage de l’offre de logements sociaux au sein de l’agglomération, dans un double objectif de mixité sociale et de développement d’une offre diversifiée et adaptée aux caractéristiques de la demande. 1 .1. Poursuivre et développer le rééquilibrage dans des programmations pluriannuelles Ce rééquilibrage, en cours pour les logements financés en PLUS, est à poursuivre sur les communes n’ayant pas ou peu de logements sociaux. Il doit être clairement positionné comme objectif prioritaire pour les PLAi et développer les opérations hors Tarbes en réponse aux objectifs donnés en 1999 lors des réunions en préfecture (nombre de logements en fonction de la population). 17 • Privilégier les opérations dans les quartiers ou communes présentant un nombre faible de logements sociaux ou des opportunités foncières : Quartier Sud de Tarbes, Centre ville, Quartier Ouest, communes de l’Ouest et du Sud de l’agglomération. Pour la ville de Tarbes, la création de nouveaux logements sociaux privilégiera la formule de l’acquisition-amélioration, notamment dans le centre-ville. • Développer des opérations équilibrées et intégrées au cadre de vie et à l’environnement : réhabilitations en collectif centre bourgs, opérations d’habitat individuel en périphérie, valorisation des friches ou opportunités foncières en zone urbaine. La préparation des programmations de construction de logements sociaux donnera lieu à une concertation, le plus en amont possible, entre les bailleurs et les services de l’Etat. 1.2. Développer le partenariat pour les opérations très sociales Les logements PLAi répondent à une demande spécifique de familles éprouvant des difficultés à se loger en collectif et nécessitant la mise en place d’un accompagnement individualisé. Jusqu‘en 1999, ces logements ont été programmés en majorité pour répondre aux relogements des habitants de la cité des Violettes dans le cadre d’une MOUS. Une étude réalisée courant 1999 montre que les besoins en PLAi restent importants (60 familles sur le département) et que l’agglomération tarbaise doit pouvoir répondre à plus de la moitié de cette demande. Il s’agit donc de mettre en place les moyens dans un secteur où l’offre foncière est d’un coût élevé. Les loyers très faibles de ce type d’offre et l’impératif d’équilibre financier de ces opérations pour les bailleurs rendent de plus en plus difficiles leur concrétisation, du fait de l’inadéquation financière des opportunités foncières disponibles et de la réticence de certaines communes. De plus, les familles accueillies dans ce type de patrimoine demandent un accompagnement social personnalisé qu’il convient de mettre en place. La poursuite et le développement des PST sont également essentiels pour répondre aux besoins de ces populations. Il convient donc de mettre en place les moyens nécessaires à la concrétisation de cet objectif. • Développement du partenariat financier : en complément des financements traditionnels (Etat, CDC, CIL), pérennisation de l’aide du Conseil Général aux opérations en PLAi individuels et mise en place d’un type d’aides similaires pour les opérations en petits collectifs (pour les personnes isolées ou couples) et recherche de tout autre organisme ou institutions en fonction des caractéristiques des familles (participation de la CAF et du PDI dans le cadre de la maîtrise des charges d’énergie par exemple) • Mise en place de la contractualisation du diagnostic et du suivi social : coordination et contractualisation entre les partenaires sociaux et les bailleurs pour le diagnostic et le suivi spécifiques à chaque famille, avant son entrée dans le logement, autour d’un référent social clairement identifié. Ces moyens d’accompagnement sont précisés dans le PDALPD et l’Accord Collectif Départemental. 18 • Poursuite de l’information en direction des collectivités : en complément des réunions initiées en 1999 par la préfecture en direction des maires du département, des actions plus individuelles doivent être mises en place afin de compléter l’information sur les PLAi. • Mise en place entre les bailleurs d’un outil mutualisé de recherche foncière. • Poursuite et développement de l’offre de logements privés conventionnés : les PST jouent un rôle majeur dans l’offre de logements en faveur de populations précarisées. Il convient donc de poursuivre l’information et l’incitation à destination des propriétaires privés, au niveau des aides ANAH comme au niveau des obligations liées à l’attribution de ces logements. Pour ce faire, il convient de formaliser les moyens de développement des programmes sociaux thématiques autour d’une structure de pilotage technique clairement identifiée chargée d’assurer l’information des propriétaires privées susceptibles de s’inscrire dans le PST. 1.3. Améliorer l’équilibre intercommunale de peuplement : politique d’attribution La structure du patrimoine social de l’agglomération (localisation, niveau de loyers, rotations et vacance de logements), ne permet pas la réalisation de la mixité sociale nécessaire et la connaissance affinée des politiques d’attributions de chacun des bailleurs. La majorité des familles relogées en 1998 et 1999 par le biais du Comité Logement (ex comités locaux de Solidarité Logement) instance du Plan Départemental pour le Logement des Personnes Défavorisées, ainsi que les statistiques sur le taux d’allocataires APL (diagnostic du contrat de ville), confirment que la majorité des familles en situation de grande précarité est relogée dans les quartiers déjà paupérisés (Quartier Nord, Mouysset, Solazur, Bel Air). La mise en place des structures de concertation indiquées dans la loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 doit permettre la création d’une concertation élargie à l’ensemble de l’agglomération dans le double objectif de mixité sociale et de diversification de l’offre en faveur des populations défavorisées. • Mise en place de l’Accord Collectif Départemental et de la Charte Intercommunale du Logement du bassin d’habitat de Tarbes : l’Accord Collectif qui doit être signé en 2000, fixe les objectifs annuels quantifiés d’accueils par bailleur en direction des populations défavorisées et contribue à veiller à l’équilibre de la politique d’attribution. Au regard des diagnostics élaborés et rappelés précédemment, les secteurs privilégiés sur l’agglomération seront les quartiers Ouest (à l’exception de Solazur), Sud et Centre de Tarbes ainsi que les autres communes de l’agglomération. Cet accord collectif donnera lieu à répartition territoriale dans la Charte Intercommunale du Logement, à élaborer par la Conférence Intercommunale du Logement. • Installation de la Conférence Intercommunale du Logement : structure de concertation intercommunale en matière d’habitat, elle regroupe les communes, représentant de l’Etat, les bailleurs publics et les partenaires liés au logement (associations de locataires, CIL, …), elle élabore la Charte Intercommunale. 19 • Le Comité Logement comme instance de proposition et d’évaluation : le Comité Logement mis en place lors de la révision du PDALPD, est l’outil de concertation opérationnel de la politique d’attribution équilibrée en faveur des populations défavorisées. Dans le cadre de l’Accord Collectif Départemental, il sera l’instance de propositions de candidatures pour les logements très sociaux (PLA TS, PLAi) et les logements sociaux publics objets de l’accord. Il propose également les candidatures dans le cadre des PST suivis par l’intermédiaire du Conseiller Logement de la DDASS. OBJECTIF N° 2 – REQUALIFIER LES QUARTIERS D’HABITAT SOCIAL A l’exception du quartier Nord – Laubadère et du quartier Bel Air – Ormeau, essentiellement constitués de logements collectifs sociaux, il s’agit pour les autres secteurs, de groupes de logements sociaux clairement identifiés au sein de quartiers présentant une mixité d’habitat. L’objectif des partenaires du contrat ville est d’entreprendre les actions de requalification de ces quartiers par des opérations portant aussi bien sur le bâti (réhabilitations, démolitions,…), sur l’environnement immédiat (traitement des espaces communs, espaces verts, voiries,…), sur l’intégration de ces quartiers dans la ville (quartiers de droit commun), que sur la mise en place d’une politique urbaine de proximité concertée entre les différents acteurs (bailleurs, services publics, prestataires, services de sécurité, etc…). Ces propositions seront affinées par quartier dans le CHAPITRE IV APPROCHES TERRITORIALISEES. • Poursuivre la requalification du bâti : la politique de réhabilitation du patrimoine social doit être poursuivie par les bailleurs dans l’objectif d’amélioration des conditions de confort des locataires (réponses aux besoins, maîtrise des charges, qualités ) et d’intégration à l’environnement (aspect architectural). • Mener les opérations de démolitions nécessaires : essentiellement sur le quartier Nord afin de participer à la restructuration urbaine en cours sur ce secteur de la ville et de diversifier l’offre de logements par de nouvelles opérations mieux adaptées aux besoins. • Améliorer le traitement des espaces extérieurs : en mettant en place une réflexion concertée entre bailleurs et collectivités prenant en compte les besoins des habitants (espaces verts, création de parkings, espaces de jeux et de sports…) et la restructuration urbaine de ces quartiers (traitement des espaces publics, voiries, éclairage, liaisons, …) • Intégrer ces quartiers à la ville : par un désenclavement réel de chacun des quartiers vers les autres quartiers de la ville et une réflexion affinée sur les implantations d’équipements ou de services de proximité nécessaires à la qualité de vie des habitants. OBJECTIF N° 3 - DEVELOPPER LA GESTION URBAINE DE PROXIMITE 20 Les dysfonctionnements de gestion constatés sur les quartiers rendent le quotidien des habitants difficile et peuvent se traduire par un sentiment d’exclusion et d’insécurité exacerbé : manque d’entretien ou de réparation, d’éclairage, de services, de transport en commun, etc. La gestion urbaine de proximité est donc une priorité clairement affichée par l’ensemble des acteurs de terrain (bailleurs, collectivité, partenaires sociaux, services publics, etc…) en réponse au Comité Interministériel des Villes du 30 juin 1998. Autour des différents acteurs, bailleurs, collectivités territoriales et services municipaux, associations d’habitants, CAF et services de l’Etat, l’approche est fondée sur la prise en compte et le traitement effectif partenarial de tous les aspects participant à l’amélioration de la qualité de vie des habitants en coordination avec les projets de quartiers. Un diagnostic affiné reprenant les questions liées à l’entretien, la propreté, la prévention, la sécurité, l‘accès aux services et aux équipements sera posé par quartier et donnera lieu à la mise en place ou au renforcement de réponses de proximité. OBJECTIF N° 4 - REQUALIFICATION QUARTIERS ANCIENS OU DEGRADES ET REHABILITATION DES Le diagnostic du contrat ville montre une paupérisation des habitants et une sous-occupation des logements des quartiers anciens de Tarbes, quartiers qui concentrent l’essentiel des îlots d’insalubrité repérés sur la ville. Les opérations déjà entreprises dans le cadre des OPAH et des RHI ont amené une requalification de certains secteurs (Lamartine, Marcadieu…). Cependant, le diagnostic montre que les problèmes sociaux sont nombreux et que les moyens d’accompagnement et de prévention, déployés surtout sur les quartiers d’habitat social n’ont que peu bénéficiés aux quartiers centraux. Ces quartiers anciens sont donc inscrits au nombre des quartiers prioritaires du contrat de ville et feront l’objet dans le volet habitat de 2 actions prioritaires. • Repérer précisément les îlots d’insalubrité et de vétusté et mettre en place les outils d’amélioration de l’habitat : L’étude pré-opérationnelle à une nouvelle OPAH est prévue en 2000 (et pourrait être élargie à l’agglomération), le repérage des îlots d’insalubrité et les prévisions de financements à prévoir dans le cadre de l’amélioration de l’habitat seront articulés avec les différents aspects de prévention et de traitement des problèmes liés à l’insalubrité (lutte contre le saturnisme, aides aux propriétaires occupants, conditions des aides aux propriétaires bailleurs…). Un groupe de travail sur le traitement de l’insalubrité a été initié par la Ville et l’Etat dans le cadre de la lutte contre le saturnisme. • Mettre en oeuvre une véritable politique foncière à l’échelle de l’agglomération : Le diagnostic a montré l’importance des îlots insalubres et des friches industrielles et urbaines présentes sur la ville et leur aspect négatif sur l’image 21 de certains quartiers. En complément de l‘étude sur l’OPAH, les partenaires conviennent de la nécessité d’une réflexion plus large intégrant ces différents aspects et la mise en place d’une politique volontaire de restructuration urbaine visant à la requalification des différents secteurs de la ville par l’exploitation cohérente des opportunités foncières. En matière d’habitat et en complément des incitations et des aides aux propriétaires privés, des opérations confiées aux bailleurs publics permettront une accélération significative des actions de requalification des secteurs concernés. Les partenaires s’engagent à la création d’un groupe de travail visant à mettre en place les moyens techniques et financiers de cette politique. Ces actions devront être élargies également aux autres communes de l’agglomération. OBJECTIF N° 5 – AMELIORER LE CADRE DE VIE L’objectif d’amélioration du cadre de vie urbain est transversal à chacune des actions décrites dans le contrat ville et doit donc être prise en compte systématiquement dans les différents projets. Les opérations d’aménagement urbain, en cours ou en projet, feront l’objet d’un traitement dans le cadre du contrat d’agglomération (aménagement de la gare multimodale, valorisation du quartier Marcadieu-Foirail, entrées de ville…) et certaines seront développées dans le chapitre « Approches Territorialisées ». Cependant, certaines propositions visant à améliorer le cadre de vie comme accompagnement aux actions liées à l’habitat peuvent être retenues dans le contrat de ville. • Améliorer la qualité de vie et l’esthétique urbaines : Prise en compte des potentialités historiques ou géographiques (l’eau dans la ville : canaux, Echez, Adour ; parcs et jardins), enfouissement des lignes aériennes (téléphoniques, électriques), lutte contre le bruit • Redéfinir le transport et la circulation : Politique des transports urbains, création d’itinéraires cyclables, limitation de l’accessibilité du centre ville pour les voitures. OBJECTIF N° 6 – METTRE EN OEUVRE LE SCHEMA DEPARTEMENTAL D’ACCUEIL DES GENS DU VOYAGE DANS L’AGGLOMERATION TARBAISE L’élaboration du schéma départemental des gens du voyage s’est appuyée, pour l’agglomération tarbaise, sur les travaux engagés par la CAGT dans le cadre de ses compétences. Le schéma a validé les besoins de créations d’aires d’accueil et de passage, identifiés par la CAGT, et l’importance des initiatives prises pour assurer dans de bonnes conditions la sédentarisation des familles concernées. Assurer l’installation des familles sédentarisées de manière légale, digne et géographiquement équilibrée 22 L’agglomération tarbaise, via la C.A.G.T., a mis en œuvre une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale, mission de travail qui consiste à traiter les besoins en habitat adapté des familles sédentarisées de façon inadéquate sur le territoire de la communauté (familles occupant à temps plein les aires de passage ou accédant à la propriété sur des terrains en zone inconstructible). La M.O.U.S. doit mettre en place, dans le cadre de la structure intercommunale, un ensemble de terrains familiaux, répartis dans l’agglomération tarbaise. Cette démarche collective visera à : - la régularisation des sites les plus adaptés, avec prise en compte des besoins de desserte des réseaux ; - la procédure d’échange de terrains non-adaptables avec de nouveaux lieux, équipés en électricité et sanitaires ; - un besoin d’achat de terrains familiaux potentiels pour les familles sédentarisés non-propriétaires. Le projet concerne : 486 personnes dont 175 d’entre elles doivent être relogées vers des parcelles dont elles ne sont pas propriétaires ; 49 terrains dont 28 situations en mesure d’être régularisées, 21 parcelles à créer dont 16 à acquérir par les voyageurs non-propriétaires et 5 terrains faisant l’objet d’échanges. Si les deux communes les plus concernées par ces questions de relogement et de régularisation possible de terrains sont Bordères-sur-Echez et Ibos, l’ensemble des communes de la C.A.G.T. doit se mobiliser pour organiser ce relogement de façon plus équilibrée sur l’agglomération. La recherche de solution passe d’abord par l’implication des communes et de l’E.P.C.I. qui doivent donner leur accord pour changer l’affectation de terrains au P.O.S. intervenir pour obtenir les branchements nécessaires, les autorisations de construire et rechercher une aide financière pour les familles désirant acheter et (ou) aménager leur terrain. Disposer d’une offre de terrains d’accueil et de passage de capacités suffisantes et géographiquement répartis dans l’ensemble de l’agglomération La CAGT a lancé la restructuration de la Halte Saint-Vincent qui a vocation a constitué deux aires d’accueil de 15 places chacune. De surcroît, la CAGT a également décidé la création d’une aire d’accueil de 15 places, dite « bords de l’Adour », à Ibos (10-12 places), Odos (8 places), Soues (8-12 places), Bordères-sur-l’Echez (8-12 places). Il reste à programmer la réalisation d’aires d’accueil à Séméac, Aureilhan et Laloubère. OBJECTIF n° 7 – MISE EN PLACE DES OUTILS DE CONNAISSANCE ET D’EVALUATION Les objectifs et actions décrits dans ce chapitre nécessitent l’élaboration de documents contractuels pluriannuels et la mise en place d’outils partenariaux permettant leur 23 connaissance et leur évaluation quantitative et qualitative. Certaines structures sont déjà en place ou devraient prochainement être installées. 7.1. Les documents de référence • Le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (1999–2001) signé le 9 avril 1999. Il reprend les actions visant à améliorer et à développer l’offre de logement pour les familles défavorisées (aides financières par le FSL, mesures d’accompagnement, objectif de développement de l’offre, …). • L’Accord Collectif Départemental : Il doit être signé courant 2000 entre le Préfet et les bailleurs sociaux et servira de base à une politique d’attribution équilibrée (cf. objectif 1.3.) • La Charte Intercommunale du Logement : Validation et précision territoriale de l’accord départemental, elle est le document pluriannuel de référence sur le bassin tarbais en matière de logement social et d’attribution aux populations prioritaires • Le contrat d’Agglomération en matière d’aménagement urbain. Le projet de loi sur la solidarité et le renouvellement urbains, actuellement en discussion, devrait, s’il était adopté, figurer parmi les documents de référence du contrat ville et du contrat d’agglomération 7.2. Les instances et outils partenariaux • L’Observatoire de l’Habitat et du Logement Social : actuellement en cours d’élaboration, il sera géré par la DDE et le BAL (pour les plus défavorisés) et sera l’outil de connaissance et d’évaluation de référence. • La Conférence Intercommunale du Logement : mise en place courant 2000, elle élaborera la Charte Intercommunale et réunira l’ensemble des partenaires du logement sur le bassin d’habitat. Elle a également pour rôle l’évaluation des demandes insatisfaites et la définition des besoins de création d’offres adaptées. • Le Comité Logement : instance du Plan Départemental pour le Logement des Personnes Défavorisées, il regroupe les services de l’Etat et les partenaires sociaux (DSD, CCAS, associations liées aux logements, CMP, etc…)et les bailleurs sous la présidence de la chargée de mission du PDALPD en vue de l’étude des solutions logements à mettre en place pour répondre aux demandes insatisfaites des populations objet du Plan. Dans le cadre de l’Accord Collectif, il sera l’instance de proposition de candidatures des logements concernés. 24 ARTICLE 5 - - AMELIORER L’ADEQUATION DU DISPOSITIF D’URGENCE SOCIALE AUX BESOINS ET RENFORCER LES POSSIBILITES D’INSERTION DES PERSONNES EN SITUATION DE PRECARITE OBJECTIF N° 1 - AMELIORER LES CONDITIONS D’HEBERGEMENT D’URGENCE DES PERSONNES EN GRANDE EXCLUSION L’accueil, l‘hébergement et l’insertion des personnes démunies font actuellement l’objet, en application de la loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 d’une réflexion approfondie, dans le cadre de l’élaboration du schéma départemental, avec l’ensemble des acteurs concernés. Ce schéma devrait être achevé à la fin 2000. D’ores et déjà, les partenaires du contrat de ville reconnaissent les axes suivants comme prioritaires : 1.1. Développer une plate-forme d’accueil et d’orientation chargée, en plus de la gestion du 115, d’améliorer la lisibilité du dispositif, la rapidité de la réponse apportée et l’effectivité de la veille sociale notamment) ; le schéma départemental arrêtera les modalités de mise en place de cette plate-forme, probablement placée auprès d’une structure d’hébergement. 1.2. Faire évoluer l’offre d’hébergement d’urgence et temporaire pour mieux répondre aux besoins constatés auprès de certains publics spécifiques tels que les jeunes, les familles à accueillir en urgence, les patients psychiatriques semi-autonomes, les sortants de prison, les personnes avec chiens, les femmes sous dépendance de l’alcool ; 1.3. Mieux assurer la continuité des parcours de logement de l’hébergement d’urgence et temporaire vers le logement social et les logements aidés (PLAI, PST, baux glissants…). En matière de financement, l’intervention du FSL, des crédits « allocation logement temporaire » et de la dotation de base des CHRS devraient permettre de financer l’essentiel des actions relatives à l’hébergement. Les autres actions, notamment celle relative à la plate-forme d’accueil et d’orientation, nécessiteront l’intervention spécifique des partenaires du contrat de ville. OBJECTIF N° SPECIALISEE 2 - ETENDRE LE DISPOSITIF DE PREVENTION L’action de l’Association de Prévention Spécialisée, aujourd’hui limitée à la ville de Tarbes, doit s’étendre à l’ensemble de l’agglomération tarbaise. Cette évolution relève de l’exercice normal des missions exercées par l’APS pour le compte du conseil général. 25 OBJECTIF N° 3 - LUTTER CONTRE L’ERRANCE DES JEUNES Le Point accueil jeunes, mis en place depuis mars 1999, repose sur un éducateur spécialisé, rattaché à l’APS, qui mène un travail de rue auprès des jeunes en errance sur la ville de Tarbes et réalise un accompagnement de proximité de personnes en précarité sociale pour accomplir l’ensemble des démarches administratives, emploi, santé, justice, familles qui sont nécessaires à leur insertion. De mars à décembre 99, il a travaillé avec 120 personnes différentes en errance sur Tarbes. Les partenaires du contrat de ville s’engage à pérenniser cette action, d’un coût annuel de 210 000 francs par an, dont l’Etat (DDASS) prend en charge 160 000 francs. OBJECTIF N° 4 L’ANALPHABETISME - LUTTER CONTRE L’ILLETTRISME ET Les seuls indicateurs de l’illettrisme dans l’agglomération tarbaise proviennent du nombre des demandeurs d’emploi de niveau VI et Vbis : environ 1790 sur la ville de Tarbes et 165 sur son agglomération et par les chiffres de la Mission locale : 288 jeunes ont été identifiés par la Mission locale comme possédant une maîtrise insuffisante des savoirs de base. La lutte contre l’illettrisme constitue une priorité de la loi de lutte contre les exclusions. Elle s’inscrit dans un objectif plus général de progression de la citoyenneté qui s’intègre pleinement au sein du contrat de ville. 4.1. Mieux former les professionnels et bénévoles au repérage des publics concernés 4.2. Améliorer la gamme des solutions proposées en articulant davantage l’acquisition des savoirs de base et des démarches de qualification professionnelle en reliant plus étroitement lutte contre l’illettrisme et insertion par l’économique. En complément des financements de droit commun apportés par l’Etat, la participation des autres partenaires du contrat de ville sera recherchée, dans le cadre plus large de l’insertion par l’économique. 26 OBJECTIF N° 5 - MIEUX COORDONNER LES AIDES FINANCIERES AUX PLUS DEMUNIS La Commission de l’action sociale d’urgence a été mise en place par le Préfet et le Président du Conseil général dans le département des Hautes-Pyrénées en décembre 1998. Elle a pour mission d’assurer aux personnes en difficultés sociales un accès simplifié et rapide aux aides par la mise en place d’un circuit court de traitement des demandes. Le demandeur après avoir au maximum été reçu deux fois (organisme d’accueil et organisme de traitement des demandes) est informé de l’ensemble des résultats de ses demandes par un travailleur social référent qui a en charge la coordination des différents organismes intervenant dans son dossier. La CASU, qui a élaboré une charte de la coordination, a généralisé l’utilisation d’un formulaire unique, de fiches de liaison et mis au point un répertoire des aides en vue de faciliter cette coordination. La Commission d’aide à la précarité co-présidée par l’Etat et le Conseil général intervient après que l’ensemble des aides de droit commun ou facultatives des organismes a été sollicité. Des réflexions sur l’extension de ce fonds à d’autres financements et sur sa déconcentration sont en cours dans le cadre de la CASU. 27 ARTICLE 6 : AMELIORER LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE, AUSSI BIEN PREVENTIVE QUE CURATIVE, DES PUBLICS PRIORITAIRES OBJECTIF N° 1 - MIEUX PREVENIR LES SITUATIONS DE MALTRAITANCE ET DE TROUBLES PSYCHIQUES LIES A L’ENFAN CE, A L’ADOLESCENCE ET A LA FAMILLE 1.1. Repérer très précocement les troubles psychiques chez les parturientes susceptibles d’aboutir à des troubles du lien entre mèreenfant, voire à des maltraitances En complément des actions de la protection maternelle et infantile (PMI) en direction des femmes enceintes (soutien à domicile par des sages-femmes et des puéricultrices) qu’il convient de développer, le cadre du contrat de ville engagera une action spécifique visant la maternité de l’hôpital de Tarbes qui concentre un taux important de patients en situation de précarité sociale et a vocation à traiter l’ensemble des grossesses difficiles du département à l’exception des cas exigeant une réanimation néonatale. Une action définie en lien en lien avec les services d’obstétrique et de pédiatrie du CHICTV, du service de pédopsychiatrie du CHS et de la PMI, et permettant le financement de vacations de psychologue, sera engagée, à titre expérimental, avec le soutien des partenaires du contrat de ville. 1.2 Développer les aides à la parentalité : Le tissu associatif existant et la PMI ont développé quelques initiatives dans cette direction. Dans le cadre du Comité petite enfance, instance d’évaluation des besoins et de proposition réunissant l’ensemble des acteurs associatifs et institutionnels concernés, de nouvelles pistes d’action seront définies dans le courant de l’année 2000 et soumises aux partenaires du contrat de ville, au titre de leurs interventions de droit commun (DDASS, CAF, PMI, collectivités locales) en vue d’un soutien sur la période 2001-2003. Ces pistes concerneront notamment : - le développement des lieux de rencontre entre parents et professionnels ; la mise en réseau et la formation pluridisciplinaire des professionnels ; le soutien aux lieux d’écoute des parents d’enfants et d’adolescents connaissant des difficultés relationnelles. 28 1.3. Prévenir très précocement les maltraitances et troubles psychiques chez les enfants et adolescents a) Les partenaires du contrat de ville ont engagé un travail préparatoire à la création d’un Centre d’Action Médico-sociale Précoce (CAMSP) ayant vocation à mieux organiser le dépistage et le traitement précoce des handicaps et déficiences, notamment liées à des souffrances psychiques. Cette structure d’intérêt départemental concernerait largement l’agglomération tarbaise où se concentre une large partie des cas à traiter. Son financement serait assuré à 80% par l’Etat (Ministère de l’Emploi et de la solidarité) et à 20% par le Conseil général. Cette proposition sera finalisée au plan technique (définition des missions du CAMSP ; recherche de complémentarités avec les structures existantes), dans le courant du second trimestre 2000, dans le cadre du schéma départemental pour l’enfance inadaptée, en cours d’élaboration, en vue d’une mise en place en 2001. b) Les partenaires confirment l’intérêt des permanences pour adolescents mises en place par l’ADAOS dans le cadre du précédent contrat de ville et confirment leur engagement à les poursuivre, notamment à partir de sa permanence du Centre-ville. L’action de l’ADAOS devra cependant être complétée par un appui aux éducateurs des associations oeuvrant sur les quartiers. 1.4. Mieux coordonner les interventions de l’ensemble des partenaires par la création d’un Comité petite enfance Compte tenu des compétences croisées du Département, de l’Etat, de la CAF et des collectivités locales, une coordination est indispensable pour établir des projets communs ou le cas échéant complémentaires à partir d’un diagnostic partagé. Le Comité petite enfance aura pour fonction d’évaluer les besoins et d’élaborer des propositions d’actions. 1.5. Mieux prévenir les conduites à risque en milieu scolaire Les actions de santé scolaire mises en œuvre en faveur des élèves tendent potentiellement à répondre à deux types d’objectifs : • Information, sensibilisation, formation des équipes d’établissement, des parents et des élèves, notamment sur les thèmes suivants : vie scolaire au service de la prévention ; communication et rapport à la loi ; éducation à la sexualité ; les jeunes et la consommation. • Dépistage et suivi des jeunes en difficultés : améliorer le dépistage et le suivi des enfants dès le premier bilan de 5/6 ans à l’école maternelle. 29 OBJECTIF N° 2 - AMELIORER L’ACCES AUX SOINS ET A LA PREVENTION DES PLUS DEMUNIS ET DES PERSONNES FRAGILES Cet objectif s’inscrit dans le cadre du Plan départemental d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis (PDAPS) adopté début janvier 2000. 2.1. Accompagner les publics en précarité sur les dispositifs de soins et de prévention Dans le cadre du diagnostic élaboré dans le cadre du Plan départemental d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis (PDAPS), il a été constaté une distance forte des personnes en précarité sociale vis à vis des structures du soin. Cette distance se traduit par une moindre prise en charge des personnes en précarité sociale qui attendent la phase aïgue pour venir à l’hôpital. D’autres symptômes de ces défaillances dans la prise en charge sont la fréquentation pour des soins courants des consultations de la PMI ou des urgences de l’hôpital de Tarbes. Cette insuffisance du recours aux soins ne pourra être diminuée que par un effort important pour favoriser la constitution d’un véritable réseau de toutes les structures et acteurs s’intégrant dans les différents dispositifs de soins. Les partenaires du contrat de ville orienteront prioritairement leur action dans le but de favoriser une meilleure prise en charge des publics en grande exclusion. Il s’agira notamment de : a) Développer les consultations avancées telles que celles existantes du CDPA en matière d’alcool ou les consultations d’infirmiers psychiatriques mises en place, depuis janvier 2000, dans les structures d’hébergement d’urgence de Tarbes ; b) Améliorer l’accès aux soins des gens du voyage en dédiant des vacations d’infirmière pour exercer une mission de tête de réseau des structures de soins ambulatoire et hospitalière ; c) Contribuer à la formation de personnes-relais au sein d’associations du secteur social pour faire le lien avec les professionnels de santé et pour développer des logiques de prévention ; à ce titre, et à titre expérimental, la création du métier d’accompagnateur santé sera favorisée, dans le cadre du dispositif « nouvel emploinouveau service » ou « adulte-relais », au sein de structures proches des personnes en situation de précarité ; 30 OBJECTIF N° 3 - LUTTER CONTRE LA TOXICOMANIE Les actions engagées dans cette direction par le contrat de ville s’inscriront dans le cadre du plan départemental adopté chaque année par les partenaires. Pour 2000, ce plan comporte les axes suivants : 3.1. Poursuite et développement en lien avec la Justice (convention Etat/ Justice) du programme d’injonctions thérapeutiques et lancement d’un travail d’évaluation des résultats de ce programme pour l’année 1999; 3.2. Evaluation du programme d’échanges de seringues et poursuite de la réflexion pour étendre ce programme à d’autres lieux accessibles aux toxicomanes ; 3.3. Amélioration des dispositifs d’aide à la sortie conditions de préparation de la sortie (en termes de soins et d’insertion) des jeunes toxicomanes de la maison d’arrêt de Tarbes pour les jeunes toxicomanes. Le financement de cette action, qui nécessitera le recrutement d’un éducateur, mobilisera des crédits MILDT et un soutien des partenaires du contrat de ville. 3.4. Poursuite des actions de formation des salariés et bénévoles des organismes prenant en charge ou accueillant des personnes toxicomanes ; Ces actions sont financées par la MILTD. Leur extension supposerait un partenariat financier. 3.5. Création sur Tarbes d’un centre d’accueil et de soins des personnes toxicomanes Au moins 80 % des toxicomanes vivant dans les Hautes-Pyrénées résident dans l’agglomération tarbaise. Ce centre d’accueil et de soins, porté par l’association REVIH aurait pour but d’apporter des réponses aux personnes toxicomanes tant sur le plan médical que social, éducatif et psychologique ; il comporterait en outre des places de méthadone, qui n’existent pas aujourd’hui sur le département. La création d’un tel centre permettrait d’offrir des réponses adaptées, inaccessibles aujourd’hui dans le département, en liaison avec l’ensemble des structures sanitaires et sociales constituant le réseau santé-social des Hautes Pyrénées, en cours de mise en place sous la coordination de la DDASS. Le financement du budget de fonctionnement de ce centre (900 000 F par an) suppose, outre une participation du Ministère de l’Emploi et de la solidarité, un complément financier important des partenaires du contrat de ville. 31 ARTICLE 7 - EDUCATION - ENFANCE -JEUNESSE (titre à définir) OBJECTIF N° 1 - LA PRISE EN CHARGE DE LA PETITE ENFANCE 1.1. Diagnostic - un déficit dans les modes de garde collectif et les CLSH Au 31 décembre 1998, 2065 enfants âgés de moins de 3 ans et 1899 enfants de 3 à 6 ans issus de familles allocataires de la CAF des Hautes-Pyrénées étaient recensés sur l'agglomération tarbaise. La ville de Tarbes regroupe environ les 2/3 de l'ensemble de cette population enfantine, soit 1427 enfants âgés de moins de 3 ans et 1189 enfants âgés de 3 à 6 ans. Structures d’accueil permanentes Les structures d'accueil de jeunes enfants présentes sur l'agglomération offrent 260 places en crèche et 43 en halte-garderie. Ces établissements sont situés principalement à Tarbes et Séméac. Globalement on peut estimer que près de 600 enfants de moins de 3 ans domiciliés sur l'agglomération tarbaise bénéficient d'une structure ou d'un service d'accueil permanent, dont 370 enfants de moins de 3 ans domiciliés à Tarbes, qui bénéficient d'un mode d'accueil permanent accompagné d'aides publiques. D'après les estimations faites par la PMI et la CAF, les taux de couverture sur la Ville de Tarbes et sur les autres Communes de l'agglomération se rapprocheraient de 60 % Le taux d’occupation des places chez les Assistantes Maternelles est particulièrement faible (42%). Plusieurs hypothèses peuvent être établies : le nombre de places réellement disponibles est inférieur au nombre de places agréées, certaines assistante maternelle préférant limiter l’accueil à un nombre d’enfants accueillis en deçà de leur agrément ; une méconnaissance du réseau d’assistantes maternelles par les familles et une inadéquation entre l’offre et la demande. Haltes-garderies Le nombre de haltes-garderies est insuffisant. A partir du fichier de la Caisse d’Allocations Familiales, on peut dénombrer 800 enfants dont le parent unique ou dont un parent ne travaille pas. Ces enfants pourraient représenter une « clientèle » potentielle pour les haltes-garderies tarbaises qui n’offrent que 39 places. La halte-garderie est une structure d’accueil dont l’objectif est de favoriser la socialisation et l’éveil du jeune enfant. Ce type de structure permet de rompre l’isolement social de certaines familles en difficulté et participe à la lutte contre les exclusions. Il faut noter toutefois que le coût de fonctionnement de ces établissements est proche de celui des crèches soit environ 300 F à 350 F par jour et par enfant. Centres de loisirs sans hébergement pour les 3 - 6 ans et 6 - 12 ans On peut estimer à près de 2 000 le nombre d'enfants de 3 à 6 ans domiciliés sur l'agglomération tarbaise. 32 Les haltes-garderies peuvent accueillir des enfants jusqu'à 6 ans, toutefois, les structures implantées sur l'agglomération tarbaise (46 places en halte-garderie ) accueillent majoritairement des enfants de moins de 3 ans. Par ailleurs sur l'ensemble de l'agglomération, plus de 900 enfants de moins de 6 ans ont été inscrits en Centre de loisirs en 1998 et 169 enfants ont été accueillis chez une assistante maternelle agréée dont 79 enfants domiciliés à Tarbes. 1.2. Préconisations : développer et mieux structurer les structures d’accueil a) Les taux de fréquentation élevés constatés dans les crèches de Tarbes et Séméac (80% en moyenne) montrent que ce type d'accueil correspond à un besoin réel des familles. Le maintien des équipements existants apparaît ainsi prioritaire ; une réflexion pourrait également être menée sur l'accueil d'enfants de familles en difficulté, l'accueil à temps partiel ou l'adaptation des horaires d'accueil. b) La priorité doit porter sur l’augmentation de l’offre en haltes-garderies et en CLSH maternels. Une étude complémentaire sur la nature et l’ampleur des besoins, et leur localisation sera conduite en 2000. Une formule originale pourrait être étudiée entre un accueil de type halte-garderie et un accueil de type C.L.S.H. qui nécessiterait un assouplissement du projet pédagogique dans le temps péri et extra scolaire. Pour l’accueil des tout petits, des structures de petite capacité semblent mieux adaptées. c) Il apparaît nécessaire d’améliorer le taux d’occupation des Assistantes Maternelles. Un Relais assistantes maternelles pourrait organiser des actions de communication et proposer un service de gestion de l’offre et de la demande d’accueil. Le Relais pourrait également mener des actions collectives d’accompagnement et de soutien à la fonction parentale en lien avec le service de Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général. d) Certains locaux affectés actuellement à des CLSH ne sont pas adaptés à l'accueil des enfants : c’est le cas des centres existant dans les quartiers de Bel Air, Ormeau, et Mouysset. Plus particulièrement, la mise en conformité du C.L.S.H. TIC-TAC (MEDIANES) à l’Ormeau est une urgence, le lieu actuel ne répondant pas aux normes de sécurité nécessaires à un travail éducatif de qualité. e) L’insuffisance de l’offre en CLSH 6-12 ans semble attestée sur les communes de SOUES et SEMEAC. 33 OBJECTIF N° 2 - L’OUVERTURE DE L’ECOLE SUR LA VILLE ET LA LUTTE CONTRE L’ECHEC SCOLAIRE Le projet du contrat de ville dans le domaine de l’éducation vise à lutter contre l’exclusion, à faire de l’éducation une politique partagée dont l’orientation est la réussite scolaire mais aussi la réussite tout au long de la vie. Le dispositif mis en place est conçu comme un projet englobant les dispositifs existants (CEL / CLS / ZEP /Contrat de réussite) mais aussi légitimant ou favorisant l’émergence de projets nouveaux. 2.1. Renforcer les liens entre l’école et les parents pour accompagner la réussite des élèves Le souci de développer les échanges entre le corps enseignant et les parents d’élève s’est d’ores et déjà traduit par plusieurs initiatives qu’il convient de pérenniser et d’étendre : semaines des parents à Tarbes ; rencontres trimestrielles avec les parents au collège. Dans le cadre du contrat de ville, l’Education nationale et les partenaires développeront des actions de soutien, de prévention, d’accompagnement et de médiation sociale en direction des parents. En cours à l’école Jean Macé, cette action se développera dans le but de : • redonner aux parents leur rôle éducatif alors qu’ils se sentent incapables ou ignorants ; • partir des savoir-faire des parents, développer leur estime d’eux-mêmes ; • faire émerger une image pointue de l’école pour les parents et des parents pour l’école ; • mettre les parents en situation sur des thèmes concrets concernant par exemple l’environnement, le réveil. 2.2 Lutter contre l’échec scolaire dans l’établissement et autour de l’établissement Cet objectif renvoie, en premier lieu, à la mise en oeuvre des contrats de réussite prévus sur la période 1999/2002 dans les établissements (maternelles, écoles élémentaires et collège situés suivants : Ecole maternelle Louise Michel Frédéric Mistral Jacques Prévert Charles Perrault Ecole élémentaire J Jacques Rousseau Jules Vernes Collège Paul Eluard 34 Hors du temps scolaire, cet objectif passe par le soutien aux dispositifs d’accompagnement des élèves hors du temps scolaire dans le domaine de l’aide aux devoirs, de l’apprentissage renforcé de la lecture, des mathématiques et des langues, la découverte d’activités nouvelles. L’ouverture à l’école passe également par l’introduction d’activités culturelles, scientifiques et sportives. Les actions en cours dans le domaine de l’animation, de la pratique artistique, de l’informatisation des écoles, seront développées. Enfin, les locaux scolaires ont vocation à être mieux utilisés en s’ouvrant davantage en dehors des périodes scolaires, aux activités de loisirs et d’accompagnement scolaire. Au-delà de l’opération « Ecole ouverte » engagée au collège Paul Eluard qu’il convient de pérenniser, en collaboration étroite avec les associations impliquées dans le CEL, d’autres ouvertures seront recherchées, notamment dans les quartiers (Solazur notamment) où l’on observe une absence de locaux disponibles pour accueillir des activités péri et extrascolaire. 35 OBJECTIF N° 3 - LE TEMPS LIBRE DES ENFAN TS ET DES JEUNES En direction des jeunes le contrat de ville a permis de conforter et pérenniser les structures d'animation sur les quartiers de Laubadére, Solazur, Mouysset et Bel air. Il a permis la consolidation de certains postes d'animateur, ainsi que l'amélioration de locaux associatifs ( Hexagone ). Néanmoins le diagnostic sur l'agglomération tarbaise, montre que la situation n'est pas satisfaisante pour autant sur l'ensemble du territoire. Concernant les jeunes et l'animation de manière générale plusieurs manques ont été soulignés : - 3.1. des lieux d'accueil pour les jeunes (gérés et animés par des animateurs qualifiés), l'accès aux clubs sportifs, des lieux de répétition et de création musicale, formation des intervenants dans les structures d'animation, Les structures d’accueil des 12 – 18 ans – a) Le diagnostic a fait apparaître un déficit certain en places de CLSH, notamment à Tarbes (secteur sud-est). L’étude des besoins engagée sur la tranche d’âge 312 ans sera étendue aux 12-18 ans. b) La création de lieux d’accueil de type Maison des Jeunes et de la Culture, maison de quartier, centre social, foyer des Jeunes ou d’éducation populaire, sera favorisée à Tarbes (centre ville), à Séméac et Soues. Toutefois, la présence et l’implantation d’adultes référents, de professionnels doit obligatoirement accompagner la création de ces lieux afin d’éviter la ségrégation spontanée qui existe souvent et de favoriser la mixité sociale, ethnique, sexuelle par la régulation du fonctionnement. Développant le lien social, ces lieux doivent favoriser la connaissance de soi et des autres, l’autonomie et la prise de responsabilités. Dans tous les cas, l’implication des parents sera une dimension obligatoire devant figurer dans les projets répondant à l’appel d’offre. c) Le besoin en lieux de répétition musicale et de concert a été pris en compte par l’acquisition par la Ville de Tarbes du Musicol. Il reste cependant des besoins encore non satisfaits pour d’autres lieux spécifiques de dimension plus réduite. d) Favoriser l’implication des jeunes par la création d’instances spécifiques : conseil local, commissions extra-municipales, etc… e) Le renforcement du réseau Information Jeunesse sera soutenu par l’intervention de CO.J.BUS, dans toutes les communes de l’agglomération. 36 3.2. Accès aux pratiques sportives a) Les cycles de sensibilisation Le diagnostic montre que si l’offre des clubs sportifs est suffisante, la tranche d’âge des 12 – 18 ans et le public féminin y sont peu représentés. Le projet de développement d’activités sportives mené depuis 3 ans dans les quartiers de SOLAZUR , LAUBADERE et MOUYSSET doit être soutenu et étendu à toute l’agglomération. Fondé sur la volonté de faire découvrir aux jeunes de multiples activités dans un cadre souple (hors compétition), il a permis de développer des motivations pour une pratique spécifique et l’acceptation des règles plus exigeantes des clubs. Ce type de pratique suppose l’intervention d’éducateurs sportifs polyvalents (BEASAPT) connaissant bien les publics (la création de poste reste à examiner). b) L’adhésion aux clubs qui reste le témoin d’une insertion sociale pour le jeune, est soutenue par les dispositifs de droit commun de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports : Le coupon sport : réduction du prix de la licence, Le Ticket–Sport : aide financière à l’ouverture d’équipements collectifs durant les vacances scolaires. Cette procédure devrait être abondée par le Contrat Ville afin d’en faire un outil de négociation plus incitatif pour les communes. c) Les pratiques individuelles : la Banque – Sport – L’offre d’activités sportives par les clubs ou associations s’avère inadaptée pour les jeunes désireux de pratiques individuelles (activités en salles commerciales). La Banque – Sport offre une réponse pour la ville de Tarbes qu’il faudrait élargir à toutes les communes en lui donnant des moyens supplémentaires visant surtout le public féminin. Les projets d’aménagements d’espaces pour les sports de glisse devront être soutenus. 3.2. Favoriser les liens intercommunautaires dès le plus jeune âge, dans les associations de jeunesse et dans les clubs sportifs Cette priorité pourrait notamment être développée par un encouragement à la pratique des sports collectifs. 37 OBJECTIF N° 4 – METTRE EN ŒUVRE LE PARTENARIAT LE PLUS LARGE : LE CONTRAT EDUCATIF LOCAL Les objectifs définis dans le cadre de ce contrat ne pourront être atteints qu’au moyen d’une forte synergie entre tous les intervenants sur un quartier ou un ensemble de quartier, voire une commune. Le Contrat Educatif Local initié et coordonné par les communes répond à cette volonté de cohérence dans la lutte contre les inégalités, ainsi qu’au développement d’une dynamique identitaire à son territoire pour l'enfant, le jeune. La connaissance de son milieu (dans toutes ses dimensions), de ses potentialités, de ses ressources mais aussi de ses handicaps devront favoriser son engagement. Elaboré dans la plus large concertation, de sa conception à l’évaluation, le projet éducatif est fondé sur la complémentarité des savoir-faire entre l’école et les associations en particulier dans le périscolaire et l’extra scolaire. La mise en œuvre des C.E.L. passe par la reconnaissance mutuelle et réciproque des compétences de chacun (instituteurs, aideséducateurs, familles, animateurs, enfants et jeunes eux-mêmes, associations de bénévoles, clubs sportifs), afin de favoriser la réussite de l’enfant. Trois C.E.L. sont conclus dans l’agglomération tarbaise : Tarbes Laubadère, Odos, Aureilhan. Il conviendrait d’étendre ce dispositif aux autres quartiers tarbais : SOLAZUR, MOUYSSET, ORMEAU FIGAROL, Centre Ville ainsi qu’aux communes de l’agglomération. Pour l’extension de ces contrats éducatifs locaux, les partenaires conviennent de veiller aux points suivants : - assurer une concertation étroite entre l’équipe des enseignants œuvrant pendant le temps scolaire et les équipes des intervenants quel que soit leur statut qui interviennent pendant le temps périscolaire ; - veiller à ce que le système de valeurs de référence servant de toile de fond à ces deux interventions soit rigoureusement identique de façon à participer à une véritable éducation à la citoyenneté ; - de la même manière, veiller à ce que les approches pédagogiques tant lors des activités relevant de l’éducation physique et sportive que lors de l’accompagnement scolaire reposent sur les mêmes fondements de façon à éviter toute rupture dans l’apprentissage. 38 OBJECTIF N° 5 – CONFORTER LES EMPLOIS DANS L’ANIMATION, QUALIFIER ET PERENNISER LES EMPLOIS PRECAIRES La politique éducative préconisée suppose des professionnels compétents capables d’être à l’écoute des jeunes, de transmettre des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être. La confiance nécessaire qui doit s’instaurer entre jeunes et adultes ne peut se satisfaire d’un turn-over important (recours aux C.E.S.). Il convient de mettre en place les conditions de la pérennisation des emplois : recherche des partenaires financiers, mutualisation des moyens, amélioration de la gestion des postes, formation de professionnels, voire création de groupements d’employeurs. En effet, si l’entrée dans la qualification des nouveaux venus peut passer par un B.A.F.A., la professionnalisation nécessite une vraie formation professionnelle de type B.E.A.T.E.P., B.A.A.P.A.T, B.E. éducateur sportif. 39 ARTICLE 8 : OUVRIR LE PLUS LARGE ACCES A LA CULTURE La culture est un levier central d’une nouvelle attractivité de territoires métropolitains et un levier pour l’intégration sociale des populations en difficulté et notamment des populations immigrées L’action culturelle contribue à l’animation de l’espace public et à créer les conditions d’une mixité urbaine et sociale qui est au cœur des objectifs de la politique de la ville. Les actions menées devront s’inscrire dans une véritable logique de démocratisation culturelle, permettre aux populations des territoires prioritaires de s’approprier les outils d’accès à la culture de tous les habitants de l’agglomération et non pas se cantonner exclusivement dans les pratiques et productions culturelles spécifiques et refermées sur ces territoires même s’il convient de s’appuyer sur la réalité du vécu et des pratiques pour constituer de nouvelles formes d’expression et de nouveaux questionnements culturels. Le projet culturel du territoire permettra de mettre en réseau les acteurs culturels et les équipements de production et de diffusion. Ce projet culturel de territoire, à l’échelle de l’agglomération et des territoires prioritaires devrait s’articuler autour de l’axe principal d’intervention du ministère de la culture et de la communication dans le domaine de la politique de la ville : la démocratisation. Cela signifie : favoriser l’accès de tous à la culture, par une mobilisation des équipements structurants et des équipements culturels de proximité (politique tarifaire, campagnes de sensibilisation, création de services culturels, mises en réseaux) ; favoriser l’aménagement culturel du territoire par l’identification d’équipements culturels de proximité, véritables pôles de ressources d’agglomération, lieux de pratiques artistiques, de résidences d’artistes, de formation ; favoriser le développement de l’éducation artistique en direction des publics en difficultés par la mobilisation des structures culturelles et des dispositifs existants ; développer les démarches d’appropriation du patrimoine urbain et de médiation culturelle par le biais de la formation. Les projets culturels à l’échelle de l’agglomération et des territoires prioritaires devront préciser les actions, identifier les publics ciblés, définir les moyens à mobiliser (contractualisation sur mission de service public avec les structures culturelles, mobilisation des moyens de droit commun et de moyens spécifiques, implantation de nouveaux équipements, créations d’emplois ou de métiers spécifiques pour le développement culturel, action de formation et d'échanges entre professionnels). Une convention d’application thématique précisera les modalités d’intervention du contrat de ville. 40 ARTICLE 9 : METTRE EN OEUVRE LE CONTRAT LOCAL DE SECURITE Un contrat local de sécurité a été signé, le DATE, avec les communes membres de la CAGT et les bailleurs sociaux. Sa mise en oeuvre, suivie par un comité de pilotage, suppose une articulation étroite avec les différents volets du contrat de ville, et plus particulièrement ceux portant notamment sur : - l’errance des jeunes ; - la lutte contre la toxicomanie ; - les activités de loisirs offertes aux jeunes ; - la gestion urbaine de proximité. Il conviendra également de créer les conditions d’une réelle intégration de toutes les communes de l’agglomération au sein du conseil inter-communal de prévention de la délinquance. 41 CHAPITRE QUATRIEME : INTERVENTIONS TERRIT ORIALISEES 42 La ville de Tarbes présente cinq entités spatiales spécifiques relevant de la géographie prioritaire du contrat de ville : trois constituent des zones urbaines sensibles reconnues dans le cadre du précédent contrat (Laubadère ; Solazur ; Mouysset) ; deux sont apparues comme telles aux termes du diagnostic partagé (Bel Air / Ormeau et centre-ville). Une carte de synthèse est proposée ci-contre. Pour tenir compte également de l’élargissement du contrat de ville à l’ensemble de l’agglomération, trois communes sont également proposées comme territoire de projet spécifique : Aureilhan, Séméac et Soues. Il est entendu que pour ces territoires de projets spécifiques, les actions transversales qui concerne l’emploi et l’insertion, l’éducation, la santé et la précarité, la sécurité et la prévention et qui sont définies dans les chapitres précédents, s’appliquent nécessairement, sans limite d’intervention. Le présent chapitre détaille pour chacune de ces zones urbaines spécifiques les opérations d’aménagement urbain, de gestion urbaine de proximité et d’amélioration du cadre de vie que les partenaires souhaitent mener à bien dans le cadre du prochain contrat. ARTICLE 10 - LES QUARTIERS NORD 1. CONSTAT ISSU DU DIAGNOSTIC Malgré les améliorations apportées, le processus de dévalorisation du quartier continue : l’analyse du fichier des demandeurs de logements sociaux (source : DDE) montre que si 50% des demandeurs veulent rester sur le quartier (mutation), les nouveaux accédants au parc locatif rejettent cette localisation. Or, avec une rotation de l’ordre de 12 % par an, les problèmes de vacances pourraient s’amplifier. On recense une centaine de logements vides sur les quartiers Nord. Certains immeubles de logements sont devenus inadaptés à un usage d’habitation. Les défauts d'organisation internes ne permettent pas une réhabilitation de qualité. La démolition de ces bâtiments est à envisager en prévoyant une réoccupation du terrain libéré pour accueillir des habitations, des services ou des équipements. A l'intérieur de la cité Laubadère, la hiérarchie des voies est faussée par des dimensions sans rapport avec leur véritable fonction. L'avenue Garigliano a une largeur de 15 mètres pour atteindre 25 mètres dans la partie traversant un lotissement de maisons individuelles. Elle n'a qu'un usage de desserte pour des logements, un groupe scolaire et le stade du quartier (l'aménagement en cours au droit du carrefour avec l'avenue Saint Exupéry réduit l'emprise de la chaussée sur un tronçon de 80 mètres). D'autres rues comme celles des rues de la Navarre et de Comminges ont des emprises au sol importantes accompagnées de zones de stationnement parfois peu utilisées (rue de la Navarre). L'avenue Saint Exupéry a des sections longées de plantations d'alignement disparates. Les secteurs à aménager entre l'avenue Mermoz (rue Nungesser) et la rue Alsace Lorraine doivent harmoniser les alignements et la typologie des essences végétales. Le chemin de l'Abattoir, prolongé par le chemin des Carrerots, est une des futures entrées de la ville. Le projet de la rocade nord et nord ouest prévoit la réalisation d'un 43 diffuseur à l'extrémité de cet itinéraire. Son traitement est important pour requalifier le tissu urbain de cette partie du territoire de la ville. Cet objectif nécessite de définir un usage pour les parcelles vacantes (angle Abattoirs - Ardennes, emprise de l'ancienne cité des Violettes) ou inoccupées (ancien abattoir, ancienne station d'épuration, petits locaux industriels vacants ou en mauvais état). Elles peuvent accueillir des établissements à caractère économique afin de multiplier les fonctions assurées sur ce quartier. Ces rues doivent être complétées par un aménagement de voirie (chaussée, carrefours, trottoirs, plantation d'alignement, mobilier urbain). La coupure formée par les installations ferroviaires et les implantations industrielles marque la limite entre le centre ville et le quartier nord. En complément des difficultés de liaison, les contrastes sont forts sur les plans économique, social, urbain et culturel. La rue Alsace Lorraine aboutit sur la bordure du centre ville à l'aide d'un ouvrage en mauvais état permettant le franchissement des voies de chemin de fer. Son traitement devrait permettre d'atténuer l'effet négatif vécu par les usagers. Le défaut d'irrigation viaire provoqué par cet ouvrage (rue des Forges sans issue) pénalise le secteur est de TARBES. Il est aggravé par les difficultés rencontrées pour joindre l'avenue Mermoz en venant de la rue Destarac. Cette rue longe "l'envers du décor" du territoire ferroviaire. 2. INTERVENTIONS PROPOSEES a) Interventions sur les ensembles de logements • La restructuration de certains secteurs par la démolition de bâtiments de logements et la réoccupation des sols libérés pour satisfaire des besoins urbains. • La poursuite de la réhabilitation des logements : notamment sur les ensembles Laubadère A, E, D, F, G, H, I, J, K et L (total de 842 logements), la cité Portasseau (122 logements), les ensembles Vidal et Abadie. • L'apport de programmes immobiliers permettant une diversification des populations et une transition avec les bâtis avoisinants. • Amélioration de la sécurité du stationnement par construction de garages. b) Interventions sur espaces publics et les voieries internes au quartier • Traitement de l'avenue Saint Exupéry et la rue Nungesser, entre la rue de l'Armagnac et l'avenue Mermoz, pour simplifier les trajectoires et terminer l'aménagement paysager de cette liaison est ouest. • Réduction de l'emprise et modification du paysage de l'avenue Garigliano pour une lecture aisée de l'organisation du quartier autour de l'avenue Saint Exupéry, axe structurant. • Traitement paysager du stade et une amélioration des abords de l'immeuble de logements adjacent, rue de la Cerdagne. En corrélation avec la démolition d'une tour de logements, son entrée peut être mieux marquée. Les superstructures de l'équipement sont à requalifier. 44 • Réalisation d'un parc urbain entre la rue de Comminges et l'avenue Saint Exupéry en y associant une réduction de la zone de stationnement le long de la rue de la Navarre. • • Implantation d'aires de jeux pour les enfants. A partir de la construction du siège social de la CAGT et du positionnement de la sortie de la rocade Nord dans le prolongement du chemin de l'abattoir, conduite d’une étude, concernant la cité Boulevard Nord, les anciens abattoirs et les garages de la cité Abadie. La cité Boulevard Nord constitue un enjeu de gestion important pour l'Opac à cause de ses forts taux de vacance et de rotation. c) Interventions sur les liaisons entre le quartier et le reste de la ville • Traitement qualitatif de l'entrée de ville par la rue Alsace - Lorraine. • En accompagnement de la création d'un pôle d'échanges intermodal sur l’emprise SNCF, réalisation des aménagements urbains coté rue Destarac et d’une étude sur la faisabilité d’une d'une liaison supplémentaire nord-sud pour atténuer la coupure ferroviaire entre les quartiers nord et le centre-ville. • Prolongement de la rue des Forges et liaison avec la rue Alsace-Lorraine. Elle favorise les liaisons est-ouest et nord-sud. Elle permet une réduction de trafic sur le passage inférieur de la rue Alsace-Lorraine. Une amélioration de la viabilité des territoires de G.I.A.T. Industries et d'ex Hugues Tool est obtenue. • Elargissement du tronçon étroit de la rue Destarac et liaison avec l'avenue Mermoz. • Requalification du passage routier inférieur de la rue Alsace Lorraine, dans un style similaire au passage piéton voisin. • Aménagement urbain du tronçon de l'avenue Saint Exupéry entre le chemin de l'Abattoir et la rue Alsace Lorraine ; la discontinuité paysagère s'atténue par des choix d'aménagement harmonieux compatibles avec ceux réalisés dans la cité Laubadère. • Conduite d’une étude urbaine opérationnelle est à mener sur les chemins de l'Abattoir et des Carrerots ; un traitement des abords par des plantations d'arbres et la mise en place de mobilier urbain de qualité pourraient accompagner une revitalisation de tous les patrimoines publics et privés qui longent les deux rues. Cette étude sera complétée par un volet économique traitant de : - la démolition de l'ancien abattoir et l'accueil d'un équipement et/ou d'activités économiques sur les terrains libérés ; - une action favorisant l'évolution des entreprises existantes et une intervention sur les friches ; - la démolition de l'ancienne station d'épuration pour aboutir à un agrandissement du Centre Technique Municipal ou l'implantation d'une activité économique. • L'aménagement et la viabilisation de l'ancienne gare de triage occupant des terrains au nord ouest de TARBES et sur la commune de BORDERES sur ECHEZ. En coordination avec cette commune, le site peut accueillir des activités économiques et/ou de l'habitat. 45 ARTICLE 11 - LE QUARTIER SOLAZUR 1. CONSTAT ISSU DU DIAGNOSTIC La cité Solazur est dans un site important de l'agglomération tarbaise. Le pôle universitaire est à proximité et le siège de France Télécom est une implantation économique significative le long de l'avenue de l'Echez. Pour se rendre en ces différents endroits, la desserte est assurée par l'avenue de l'Echez. De la rue François Marquès au chemin d'Azereix, les composantes du quartier sont mal irriguées, notamment dans la direction nord sud. La recomposition d'une partie de l'avenue de l'Echez et l'aménagement de la première tranche du parc de l'Echez sont en cours de réalisation. Actuellement, l'avenue de l'Echez a une largeur de 40 mètres. Cette phase de travaux donnera une échelle et un aspect correspondant mieux à l'usage de la voie. A l'intérieur de la cité, dont le caractère résidentiel est de bon niveau, des aménagements extérieurs sont prévus pour réorganiser les circulations et définir plus clairement les espaces de pieds d'immeubles. En complément, une liaison est envisagée pour rejoindre le chemin d'Az ereix par une traversée dans le pôle universitaire. 2. INTERVENTIONS PROPOSEES a) Interventions sur les logements et les espaces publics • Réhabilitation des tours 1-2-3 (traitement des pieds de tour ; éclairage, halls d’entrée ; ascenseurs) • Amélioration de l’éclairage public. • Amélioration de la sécurité du stationnement par construction de garages. • Mettre en cohérence le statut d’usage des espaces extérieurs de la cité avec leur statut de propriété et leur traitement : clarifier le statut des espaces publics de fait et celui des espaces privatifs ou communs. • Favoriser l’implantation dans les pieds de tours réhabilitées d’activités associatives ou commerciales non concurrentielles de l’offre existante. • Poursuite de l'aménagement du parc de l'Echez avec aire de jeux sportifs et aire de jeux pour enfants. • Mise en sécurité de la voirie devant l’école. b) Interventions sur les liaisons avec l’environnement du quartier • Aménagement des berges de l'Echez de Bastillac sud à la route de Pau avec réalisation d'un parcours sportif. 46 • Poursuite de l'aménagement de liaisons avec la structure viaire extérieure au quartier • Poursuite de l'aménagement de l'avenue de l'Echez entre le boulevard de Lattre de Tassigny et Solazur avec marquage et traitement de l'entrée de la cité. • Conduite d’une étude opérationnelle sur la propriété des réserves foncières (abords du Bd de l’Echez et parking sud) et sur leur utilisation possible : implantation d'équipements (universitaires ou autres), d'activités ou de logements pour étudiants. • Améliorer les liens avec le pôle universitaire notamment en : - réalisant l'allée Nord-Sud connectée sur le carrefour créé par la ville dans le cadre de ses travaux sur l'avenue de l'Echez et en préparant sa poursuite à l'intérieur du pôle universitaire ; - aménageant les passages "sauvages" entre le pôle universitaire et la cité Solazur ; ARTICLE 12 - LE QUARTIER MOUYSSET 1. CONSTAT ISSU DU DIAGNOSTIC La cité Mouysset a fait l'objet de programmes de réhabilitation des logements et d'un traitement des espaces extérieurs. Un suivi social a accompagné ces réalisations. L'opération a été engagée à partir d'un concours d'urbanisme. Le programme retenu prévoyait, entre autres, le désenclavement de la cité. La réalisation de cet objectif reste à mettre en oeuvre. 2. INTERVENTIONS PROPOSEES Plusieurs projets sont envisagés sur la cité : • Relier les voies de la cité Mouysset au reste du quartier par le prolongement de la rue Clair et de l'impasse de la rue Peyrès. • Aménagement d'un lieu de rencontre et d'activités pour les jeunes de la cité, dès lors qu’auront été définies les conditions d’une gestion responsable. ARTICLE 13 - LE QUARTIER DU CENTRE-VILLE Le centre ville de TARBES et celui des autres communes souffrent de transfert de fonctions et d'habitants en zone périurbaine. Par l'accueil de population, le maintien ou le développement d'activités, de commerces ou de services et l'amélioration de l'accessibilité 47 (transports en commun, vélos, P.D.U., ...), le rôle du centre doit redevenir primordial dans la vie sociale, économique, culturelle, des habitants. Comme le précise le Programme Local de l'Habitat validé en décembre 1996, l'implantation de logements, en particulier sociaux, doit se poursuivre en centre ville pour que la fonction habitat des coeurs de ville soit préservée après plusieurs décennies de construction importante de logements collectifs et individuels en périphérie du centre ville. Dans le bâti existant, l'aménagement de logements spacieux et confortables destinés à des populations de couches sociales variées permet une vie sociale, un usage des services, une activité commerciale et un fonctionnement à bon niveau des équipements publics. Le traitement paysager des espaces publics doit faire apprécier la vie, la promenade et l'intérêt de se rendre en centre ville pour profiter de toutes les fonctions quotidiennes et/ou anomales qu'il comporte. L'aménagement des rues, places et jardins doit mettre en valeur la qualité du tissu bâti d'une ville moyenne sans extravagance architecturale et avec des lieux de grand intérêt comme le Jardin Massey, la place Verdun, le Haras national et la halle Marcadieu. L'attractivité commerciale doit être renforcée pour rétablir un potentiel marchand à la hauteur de la zone de chalandise tarbaise. Elle doit être suffisante par la composition et le poids de ses enseignes pour compenser l'effet des centres commerciaux périurbains et rétablir le rôle fondamental d'échanges économiques des centres villes. L'accessibilité du centre ville, les commodités de stationnement doivent atteindre un niveau suffisant de fonctionnalité pour que la comparaison avec le vécu des clients des grandes surfaces soit positive. Ils viendront alors pour ressentir le charme et les qualités que seul un centre ville peut apporter. Les transports en commun, les modes de déplacement et l'organisation de la structure viaire doivent favoriser la venue en centre ville et accentuer son rôle dans la vie quotidienne de la population de la zone de chalandise. Les actions dans les domaines touristique et culturel peuvent contribuer à renforcer le résultat de la mise en oeuvre de cet objectif. 48 1. CONSTAT ISSU DU DIAGNOSTIC Le diagnostic a décrit des phénomènes qui méritent correction. L'état du bâti est parfois fortement dégradé. Les immeubles menaçant périls sont abandonnés ou non entretenus par leurs propriétaires. Ils marquent le paysage urbain et doivent faire l'objet d'une remise en état rapide. Des immeubles sont devenus vacants après le départ des activités qu'ils accueillaient. Leur vacance persiste et leur dégradation s'amplifie. Certains sont implantés dans des rues importantes du centre ville (Gambetta, Foch, Saint Jean, Barère). Ce constat est accentué par la présence de friches commerciales en grand nombre. Elles peuvent avoir un effet sensible sur la vie sociale et urbaine des rues concernées. Le secteur Foirail Marcadieu subit un défaut d'accès en cours d'amélioration à partir du pont Saint Frai. L'état du bâti, son aspect, l'activité économique et commerciale doivent être corrigés par des interventions de réhabilitation des logements (en particulier pour ceux actuellement vacants), et d'implantation ou de réoccupation de surfaces commerciales attractives. Les bâtiments identifiés comme insalubres ou avec des anomalies sanitaires sont un nombre supérieur à 50 et situés essentiellement en centre ville. Ils sont répartis principalement sur le secteur urbain compris entre la rue B. Barère, l'avenue Joffre, les rues Pasteur, Ayguerote, promenade du Pradeau, rue du Régiment de Bigorre, rue du Haras et cours Gambetta. L'arrêt de l'occupation des locaux gérés par des "marchands de sommeil" est à prévoir. Au niveau du paysage urbain, les rues de TARBES sont peu plantées, en particulier sur les axes structurants. La typologie végétale n'est pas clairement visible. Depuis plusieurs années des interventions urbaines importantes ont contribué à structurer et d'occuper l'espace du centre ville. Sur le plan de l'aménagement urbain, la place Verdun, la rue Lamartine, les abords de la cathédrale sont les éléments forts de ces actions. Au niveau de l'habitat, l'accueil de logements sociaux, la réhabilitation d'une cité de logements sociaux et la réhabilitation d'un parc important du secteur privé dans le cadre de deux O.P.A.H. successives ont permis de maintenir et développer la population du centre ville. 2. INTERVENTIONS PROPOSEES a) Sur l'habitat, il est proposé • Poursuite de l'O.P.A.H. avec des actions spécifiques sur l'insalubrité et sur l'îlot rue Jubinal. • Poursuite et amplification de l'aide à la réhabilitation des façades. • Construction de logements sociaux ou privés dans le cadre d'opérations d'aménagement. 49 b) En matière d’aménagement urbain : Dans le cadre d'une intervention urbaine importante entre Marcadieu et Brauhauban, les partenaires examineront les actions adaptées pour : reconquérir les friches urbaines (Rex, Dupont, etc.), les ilôts insalubres et les immeubles vétustes dans le cadre d’actions spécifiques à l’OPAH et d’opérations de construction de petits ensembles de logements neufs ; lancer des actions d’aménagement urbain sur les rues du centre-ville et certaines des places ; ARTICLE 14 - QUARTIER ORMEAU BEL AIR 1. CONSTAT ISSU DU DIAGNOSTIC La cité Bel-Air a été construite dans les années 70, la Z.A.C. de l'Ormeau date des années 80. Cet ensemble commence à se paupériser. Les bâtiments présentent des signes de dégradation, leurs abords se sont particulièrement détériorés, alors que cet environnement est l'atout du programme. Si la Z.A.C. est correctement reliée au centre ville et au quartier contigu, il n'en est pas de même de la cité Bel-Air. Les liens avec le quartier pavillonnaire voisin sont insuffisants. La forme de la parcelle du parc routier de la D.D.E. a empêché de relier la cité au quartier pavillonnaire. La transition entre le bâti des logements collectifs et les maisons individuelles est absente. Si la majeure partie du programme des équipements publics a été réalisée, il reste à achever la restauration de la ferme Fould au sud et de la villa située dans le parc Chastellain. Le quartier est équipé d'un centre commercial. Cet ensemble est composé d'un commerce de moyenne surface et d'une galerie marchande. Cette dernière a de graves problèmes de fonctionnement. Les locaux commerciaux qui la composent sont aujourd'hui, en majorité, vacants. 2. INTERVENTIONS PROPOSEES a) L’OPAC, la SEMI et le TOIT Familial (avec les copropriétés), ont prévu d’agir conjointement sur ce quartier, par : § § § La mise en place d’une politique de peuplement conjointe et concerté pour une meilleure gestion des attributions, en particulier sur le quartier Bel-Air ; la mise à plat notamment des problèmes de propriété foncière ; la réalisation d’une expertise architecturale et urbaine pour élaborer un plan de réhabilitation coordonné portant sur : les logements actuels, les parties communes des immeubles, les espaces collectifs et les espaces de voisinage. b) D’autres projets sont à mener sur ce site : 50 § § § § § Mener à bien la restructuration du centre commercial ; création de lieux d’animation A partir du déplacement du parc routier de la D.D.E. à Bastillac en 2001, constitution d'un tissu de voirie adapté entre la cité Bel-Air et les maisons individuelles desservies par la rue Figarol ; Le circuit des transports en commun doit être modifié pour une meilleure desserte du quartier (solution possible après réalisation de la 3ème tranche du P.D.U) ; Réhabilitation des bâtiments de la ferme Fould et de l’ancienne villa du parc Chastellain, en vue d’y accueillir des structures publiques ou associatives. ARTICLE 15 - LA COMMUNE D’AUREILHAN La commune d’Aureilhan s’est développée majoritairement sous la forme de zones pavillonnaires, répondant ainsi à la demande des ménages en accession à la propriété. Les ménages se renouvellent et la population apparaît globalement jeune. Un quartier proportionnellement important d’habitat locatif social a également été réalisé dans cette commune : le quartier des Cèdres. Il souffre aujourd’hui d’un manque d’animation, notamment à destination des jeunes. Aussi les priorités pour la commune d’Aureilhan sont-elles de : • conforter et développer le contrat éducatif local ; • accéder à un niveau d’équipement satisfaisant en direction des jeunes par, notamment , la création d’un lieu d’accueil adapté pour les jeunes (réhabilitation de la maison du temps libre) et la création d’un espace Roller skate ; • créer des équipements socio-éducatifs de proximité : jeunes, personnes âgées, familles en difficulté ; • intégrer réellement la commune dans le CIPD (conseil inter-communal de prévention de la délinquance). En termes de logements sociaux, l’existence de 328 logements sociaux situe la part du parc social à 10 % du total des résidences principales. ARTICLE 16 - COMMUNE DE BORDERES-SUR-L’ECHEZ La situation de la commune de Bordères-sur-l’Echez est marquée par une forte présence de gens du voyage sédentarisés. L’une des priorités d’intervention portera sur la mise en oeuvre de l’action portée par la M.O.U.S. créée par la CAGT sur ce sujet. Il conviendra également d’intégrer réellement la commune dans le conseil inter-communal de prévention de la délinquance. Pour le reste, le diagnostic partagé révèle un certain nombre de besoins d’intervention pris en charge dans le cadre des actions globales du contrat : - une proportion élevée de chômeurs de plus de deux ans et un nombre relativement faible de conventions CES ; - une légère concentration de problèmes sanitaires (alcoolisme pour l’essentiel) 51 En termes de logements sociaux, l’existence de 30 logements sociaux situe la part du parc social à 2,06 % du total des résidences principales. Le souci de rééquilibrage du parc social au sein de l’agglomération concernera la commune de Bordères-sur-l’Echez. ARTICLE 17 - COMMUNE D’IBOS Le diagnostic partagé a révélé une certaine concentration de ménages en précarité sociale sur le territoire de la commune d’Ibos. La priorité d’action sera ainsi, comme à Bordères-sur-l’Echez, la mise en oeuvre des actions de mises en place de terrains familiaux dans des lieux adaptés. En termes de logements sociaux, l’existence de seulement 2 logements sociaux situe la part du parc social à 0,22 % du total des résidences principales. Le souci de rééquilibrage du parc social au sein de l’agglomération concernera la commune d’Ibos. ARTICLE 18 - COMMUNE DE LALOUBERE Le diagnostic partagé ne fait pas apparaître de difficultés sociales particulières sur cette commune. Les priorités d’actions spécifiques porteront sur la création d’une aire de passage pour les gens du voyage et la réalisation de logements sociaux, Laloubère en étant aujourd’hui dépourvue. ARTICLE 19 - COMMUNE D’ODOS Outre la mise en oeuvre sur le territoire de la commune d’Odos des actions globales prévues par le contrat, quelques actions spécifiques sont à envisager pour : - conforter et développer le contrat éducatif local ; - intégrer réellement la commune dans le CIPD (conseil inter-communal de prévention de la délinquance). - accroître la capacité d’accueil de la petite enfance par la création et le développement d’un relais Assistantes maternelles intercommunal et d’une halte-garderie. La commune d’Odos accueille un CHRS (centre Don Bosco) à vocation départementale qui accueillent des publics de plus en plus jeunes en prise à des difficultés grandissantes. On relève toutefois l’absence de tout logement social sur cette commune qui sera ainsi concernée par le souci de rééquilibrage du parc social au sein de l’agglomération. 52 ARTICLE 20 -COMMUNE DE SEMEAC Séméac est une commune suburbaine, dont le développement se caractérise par l’implantation d’espaces pavillonnaires en accession à la propriété. Les logements sociaux existants vivent plutôt bien, les indicateurs attestent cependant de mouvements inhabituels en 1998. La commune prévoit un effort important dans le domaine du développement économique et de l’équipement culturel et sportif. La commune souhaite l’équipement des zones d’habitat social en zones ludiques, adaptées aux différentes tranches d’âges En termes de logements sociaux, l’existence de 89 logements sociaux situe la part du parc social à 4,18 % du total des résidences principales. Le souci de rééquilibrage du parc social au sein de l’agglomération concernera la commune de Séméac. ARTICLE 21 - COMMUNE DE SOUES On relève sur cette commune une assez forte concentration de ménages en situation de précarité et de demandeurs d’emploi. Par ailleurs, la part des logements sociaux atteint 23,2 % du parc des résidences principales. La commune envisage la création d’un centre de loisirs maternels. Il convient également de l’intégrer pleinement au sein du conseil inter-communal de prévention de la délinquance. 53 CHAPITRE CINQUIEME : PARTICIPATION DES HABITANTS ET COMMUNICATION ARTICLE 22 - INSTANCES DE DIALOGUE ET DE CONSULTATION La participation des habitants est un thème fondamental de la politique de la ville et constitue une orientation commune à l’ensemble des mesures proposées. Pour que l’habitant soit un réel acteur dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi d’une politique de la ville, il faut mettre en place des procédures de consultation et de concertation appropriées, tenant compte des réalités locales et des difficultés inhérentes à ces questions et à ces publics. La mise en œuvre de cette ambition doit reposer sur quelques principes de base: - organiser la parole, assurer un accompagnement des habitants sur la recherche de solutions - créer des espaces d'expression, - proposer de la formation (ou de l’information) permettant à tous de comprendre les mécanismes de décision et leurs complexités. Des outils variés sont possibles : - création de journaux de quartiers (à l'exemple du journal du quartier Nord), à l'initiative du milieu associatif et socio-professionnel et pris progressivement en charge par les habitants dans le respect de certaines règles et notamment deux impératifs : informer sur les projets du quartier et être un instrument de consolidation du lien social par la participation des habitants, - organisation de commission des quartiers, dans le cadre des comités consultatifs de quartier déjà existant, sur certains thèmes permettant des rencontres institutions / habitants, - mise en place de formations auprès des habitants mais aussi et surtout des dirigeants associatifs afin d’une part d’expliciter le rôle et la place du tissu associatif dans le débat démocratique et d’autre part, de consolider les outils de gestion. Au préalable, il s’agira de mettre en place une charte qui précisera les règles et les modalités de fonctionnement de la participation des habitants à la politique de la ville. ARTICLE 23 - FONDS DE PARTICIPATION DES HABITANTS 54 Le Fonds de Participation des Habitants existant depuis 1999 est destiné à financer de petites initiatives issues d'un groupe d'habitants ou d'une association. Ses objectifs sont de favoriser les prises d'initiatives de groupes d'habitants, promouvoir les capacités individuelles et collectives à s'organiser, monter des projets, renforcer les échanges entre associations et entre habitants, être capable de répondre en temps réel à des micro-initiatives qui sont essentielles pour le développement social du quartier et la qualité de la vie sociale. Ces initiatives peuvent être des fêtes de quartier, des sorties familiales, des manifestations culturelles ou sportives, etc… Le fond de participation des habitants sera inclus dans le budget du G.I.P. L'attribution des subventions sera fait par une commission émanant du comité technique. Le montant maximum des financements par initiative sera de 5 000 F. ARTICLE 24 - COMMUNICATION Améliorer l'information des populations sur les actions réalisées au titre du contrat de ville est le meilleur moyen d'accroître l'impact des mesures prises. C'est pourquoi il importe non seulement d'impliquer la population des quartiers, par l'intermédiaire de structures telles que les comités consultatifs de quartier, mais faire connaître à l'extérieur des quartiers "traités" les changements qu'ils connaissent et les progrès qu'ils réalisent. Un journal du contrat de ville sera créé et élaboré par un comité de rédaction issue du comité technique. Il sera diffusé dans toute l'agglomération tarbaise et fera appel, entre autres, aux contributions des habitants. 55 CHAPITRE SIXIEME : OBSERVATOIRE, SUIVI ET EVALUATION ARTICLE 25 - CREATION D’UN OBSERVATOIRE SUR LES QUESTIONS SOCIALES ET URBAINES Les partenaires décident de la création, au sein du GIP contrat de ville, d’un observatoire des questions sociales et urbaines intéressant l’agglomération tarbaise. Dans le cadre du diagnostic territorial, un certain nombre de données ont été rassemblées et analysées concernant l'habitat, la précarité, l'éducation et l'emploi. Elles seront complétées et mises à jour régulièrement afin de connaître l'évolution de la dynamique d'exclusion territoriale et d'orienter les priorités du contrat de ville et les actions publiques à mettre en œuvre. On recherchera une adaptation des dispositifs d'information existants de façon à ce que chaque source de données présente des clefs communes en matière de découpages communaux et infra-communaux. Cet observatoire s’appuiera sur les systèmes d’informations déjà mis en place par les partenaires, auxquels il n’a pas vocation à se substituer. Il aura une fonction de communication et devra servir de support à la concertation entre les acteurs. ARTICLE 26 - MISE EN RESEAU DES ACTEURS DE TERRAIN EN LIAISON AVEC LE CONTRAT DE VILLE Le contrat de ville offre un cadre transversal d'interdépendance des différents partenaires qu'il convient de légitimer et d'organiser à partir des groupes de socioprofessionnels de terrain déjà existants ou à créer sur les territoires prioritaires. En effet, le territoire de l'agglomération est déjà maillé par un nombre conséquent d'intervenants et d'institutions dont l'implication, les missions, l'amplitude de couverture, les moyens sont à la fois variés, inégaux et très différents (Mission Locale, DSD, CAF, CLSH, CDPA, APS, associations de quartiers, etc…). Ces acteurs de terrain, inscrits dans la proximité des publics et des habitants, sont détenteurs de savoir-faire et d'informations. Ils représentent une interface technique incontournable entre les territoires prioritaires ciblés, leurs habitants et le groupe de pilotage du contrat de ville. Ils pourront participer à l'élaboration de projets collectifs dans cet espace de transversalité en liaison avec les orientations du contrat de ville. 56 Il est également souligné le souhait des partenaires de renforcer le travail de suivi des publics prioritaires dans le secteur du centre-ville, aujourd’hui moins maillé par les structures de proximité que les autres zones urbaines sensibles. Le chef de projet sera chargé d'animer ou de co-animer ces groupes qui pourront mutualiser leur compétence et moyens sur les objectifs du contrat de ville ainsi que sur toute démarche visant à renforcer les liaisons et les productions inter service, notamment dans le domaine de la prévention. Fonctions des groupes de socio-professionnels : - diagnostic pluridisciplinaire sur les territoires ; - sollicitation ou interpellation du groupe de pilotage sur les problématiques du territoire ; - fonction de proposition ; - construction de la coparticipation des habitants sur la production de services ou d'activités. L'existence de ces groupes permettra de mieux asseoir le positionnement de l’équipe de maîtrise d'œuvre et de renforcer l'intégration des politiques sectorielles de droit commun dans une politique globale, ainsi que de construire des actions ou des projets d'action complémentaires sur des espaces laissés déficitaires ou non couverts. ARTICLE 27 - SUIVI ET EVALUATION L'évaluation a pour objectif d'apprécier la portée des engagements initiaux du contrat, de mesurer l'impact des actions mises en œuvre, de procéder aux ajustements nécessaires dans la conduite de l'action, de porter un jugement global sur les modalités de fonctionnement du contrat. L'évaluation constitue un outil de pilotage tant pour les instances politiques et techniques du contrat que pour les opérateurs. Il s'agit de mettre en place les outils d'une évaluation continue. Afin de rendre évaluable le contrat de ville et d'en permettre le pilotage et le suivi, le comité technique et l'équipe de maîtrise d'œuvre urbaine et sociale, produira un cadre de référence de l'évaluation et établira une liste d'indicateurs quantifiables et observables à un niveau infra-communal, communal et d'agglomération. Ces indicateurs permettront d'apprécier les dynamiques territoriales sur l'aire du contrat de ville. Pour chacune des grandes orientations énoncées par le contrat de ville et des conventions territoriales, les partenaires préciseront les effets attendus et/ou les critères d'évaluation retenus pour apprécier l'impact du programme d'action. Chaque fois que cela sera possible, ces critères s'appuieront sur les indicateurs évoqués ci-dessus. De la même manière, les projets d'actions soutenus dans le cadre du contrat de ville devront préciser les effets attendus et/ou les critères d'évaluation retenus pour apprécier leur mise en œuvre. Ces critères, négociés entre le contrat de ville et les opérateurs, constituent autant d'objectifs communs autour desquels s'engagent les partenaires. Les bilans des actions devront systématiquement renseigner les critères d'évaluation négociés lors de l'élaboration des projets. Une évaluation globale du contrat sera effectuée à mi-parcours et confiée à un cabinet d'études extérieur. Sur proposition du comité technique, le comité de pilotage validera un cahier des charges précis. Le comité de pilotage sélectionnera le bureau d'études et suivra les travaux d'évaluation. 57 CHAPITRE SEPTIEME : PILOTAGE ET CONDUITE DE PROJET ARTICLE 28 - CONSTITUTION D’UN G.I.P. CONTRAT DE VILLE DU GRAND TARBES Le souci d’approfondissement du partenariat et de simplification des procédures administratives et financières justifie la création, avant la fin de l’année 2000, d’un Groupement d’Intérêt Public qui constituera un outil juridique et financier commun. Assurant une meilleure lisibilité du dispositif partenarial et permettant une simplification des procédures pour les associations, ce GIP, créé pour la durée du contrat de ville, sera chargé de veiller à la bonne mise en oeuvre de ce dernier. Le GIP a vocation à • recevoir l’ensemble des contributions financières globales relevant des actions de fonctionnement versées spécifiquement au titre du contrat de ville par ceux des partenaires qui en accepteront le principe. Il en assurera la gestion en passant convention avec les bénéficiaires ; • passer convention triennale avec les associations retenues dans le cadre des appels à projets ; • gérer le fonds de participation des habitants ; • prendre et coordonner les initiatives favorisant la participation des habitants ; • assurer la communication autour du contrat de ville ; • recruter et accueillir la direction de projet (ex. MOUS) ; • accueillir l’observatoire du développement social et urbain • organiser l’évaluation des actions du contrat de ville Les statuts du GIP fixeront la nature, la composition et les attributions de ses instances de décision. Ce GIP a vocation à regrouper l’ensemble des signataires du présent contrat, de telle sorte qu’il devienne l’instance de suivi de sa mise en oeuvre. L’affectation des fonds reçus par le GIP pour le financement des actions de fonctionnement du contrat de ville relève du conseil d’administration au sein duquel siègent seulement les partenaires financiers. 58 ARTICLE 29 - ASSURER UN PILOTAGE EFFICACE ET PARTENARIAL DU CONTRAT DE VILLE Le comité de pilotage Le comité de pilotage du contrat de ville réunit l’ensemble des signataires de la convention, ainsi que le chef de projet. Il est co-présidé par le Préfet, le président du Conseil Général, le président du Conseil Régional et le président de la Communauté d’Agglomération. Le comité de pilotage veille à la bonne mise en oeuvre du contrat de ville. Organe stratégique, il se réunit au moins une fois par an pour valider le bilan de l’année écoulée et arrêter les orientations de l’année à venir. Il décide des attributions des crédits contractualisés au titre de la politique de la ville, au regard des orientations retenues et du résultat des appels à projet. Il se réunit en tant que de besoin, à la demande de l’un des co-présidents, pour examiner toute question relative à la mise en oeuvre du contrat. Le comité de pilotage du contrat de ville aura vocation à s’intégrer au sein des instances du GIP, une fois celui-ci créé et dès lors qu’il réunira l’ensemble des partenaires du contrat. Le comité technique Le comité technique assure le pilotage opérationnel du contrat de ville. Il réunit les représentants de l’ensemble des partenaires du contrat. • Il veille à la bonne mise en oeuvre des orientations définies par le comité de pilotage ; • Il valide les appels à projet préparé par la Direction de projet et arrête les propositions financières faites au comité de pilotage ; • Il assure le suivi des actions et en rend compte, chaque année, au comité de pilotage ; • Il prépare le cahier des charges de l’évaluation à mi-contrat. • Il propose au comité de pilotage les ajustements qu’il juge utiles quant aux orientations prioritaires ou aux modalités de fonctionnement du contrat de ville. Le comité technique se réunit autant que de besoin. Le comité technique du contrat de ville aura vocation à s’intégrer au sein des instances du GIP, une fois celui-ci créé et dès lors que ce GIP réunirait l’ensemble des partenaires du contrat. 59 La direction de projet La direction de projet a vocation à être portée juridiquement par le G.I.P. Composée d’un chef de projet et d’un secrétariat, ses missions seront les suivantes : • appui technique du comité de pilotage et du comité technique ; • préparation des dossiers pour le comité technique et le comité de pilotage ; • suivi et coordination entre le contrat de ville et les différents dispositifs s’inscrivant dans celui-ci (PLIE, contrats éducatifs locaux, contrat local de sécurité...) ; • préparation, en liaison avec le comité technique, des conventions d’application thématiques et territoriales ; • animation et coordination du réseau des référents techniques et des acteurs de terrain ; • préparation des appels à projet, préparation des conventions triennales, suivi technique de leur mise en oeuvre ; • animation de l’observatoire ; • préparation et suivi technique des évaluations ; • réalisation des documents de référence (bilans, cahier des charges, avenants au contrat de ville, documents de communication etc…) ; • gestion et engagement des crédits contractualisés. ARTICLE 30 - PRIVILEGIER DANS L’ATTRIBUTION DES FINANCEMENTS UNE LOGIQUE DE PROJETS SUR TROIS ANS Les partenaires marquent leur souhait d’inscrire dans la durée la mise en oeuvre des actions prioritaires prévues par le présent contrat. A cette fin, les actions dont la mise en oeuvre supposerait l’intervention ou le relais d’un opérateur privé associatif donneront lieu à l’organisation d’un appel d’offres, sur la base d’un cahier des charges précisant les attentes des partenaires. Ces appels d’offres devront être préparés dans le courant de l’année 2000 en vue d’être conclus avant la fin de cette année. La structure apportant la meilleure réponse sera retenue pour une durée de trois ans et signera, à cette fin, une convention financière portant sur les années 2001-2003. Cette convention prévoira les critères et indicateurs de suivi nécessaires pour permettre, au terme de cette période triennale, de conduire une évaluation de l’action. Cette procédure sera reconduite, sur la base des mêmes principes, sur la période 2004-2006. 60