Pratique du Zen Soto au Dojo d`Alès

Transcription

Pratique du Zen Soto au Dojo d`Alès
Pratique au Dojo Zen d'ALES
1
Vous êtes intéressé par la pratique du bouddhisme zen?
Voici quelques conseils et renseignements pour guider vos premiers
pas. Il existe plusieurs écoles zen, celle à laquelle nous appartenons
est l’école d’origine japonaise, zen soto, du bouddhisme mahayana.
Dans cette école, la pratique juste de zazen est déjà en soi la
manifestation et la réalisation de l’éveil. Zazen est satori.
Il ne s’agit donc pas de n’importe quelle Pratique, et ce petit livre
tente de vous le décrire en vous évitant les erreurs ou malentendus
les plus fréquents. Il ne remplace pas pour autant l’expérience que
seule une pratique régulière peut apporter. Certains termes employés
dans ce livret (en italique) proviennent du sanskrit ou du japonais.
Un petit lexique, en fin de livret, vous en donnera le sens.
2
Le bouddhisme zen est-il une religion ou une philosophie ?
Maître Deshimaru disait « Je n’apporte pas en occident une nouvelle
religion mais la possibilité de revenir à la source de l’esprit
religieux ».
Il avait également coutume de dire : « Le zen c’est zazen !».
Le zen est donc essentiellement une pratique qui ne nécessite
cependant pas l’adhésion au bouddhisme, il est ouvert à toutes et tous
quelle que soit leur confession.
Loin de nous séparer des autres ou de nous en différencier, la
pratique de zazen nous permet de rencontrer l’autre avec compassion
et bienveillance, dans sa dimension universelle, au-delà de tout
jugement.
3
Le dojo est le lieu consacré à la pratique de zazen
DO = la voie JO = le lieu, l’endroit
Le Dojo est une pièce calme, ni trop éclairée, ni trop sombre,
comportant un autel. L’entrée et la sortie d’un dojo se font en
enjambant une poutre transversale, du pied gauche pour entrer, du
droit pour sortir. Le déplacement, soit pour entrer, soit pour sortir, se
fait toujours à gauche de l’autel (cf. schéma ci-après).
4
Le cœur du zen est la posture assise : zazen
ZA = assise
ZEN = concentration, méditation.
La posture de zazen se pratique en position assise sur un coussin
(zafu) face à un mur.
Les jambes sont croisées en lotus ou demi lotus, les genoux touchent
le sol. Avant zazen on se balance plusieurs fois à partir du bassin
dans un mouvement de moins en moins ample (les deux poings sont
posés sur les genoux, pouces à l’intérieur, paumes tournées vers le
ciel).
Puis, on fait gassho : en joignant les mains à hauteur du visage, les
bras horizontaux, on s’incline profondément en avant, le dos droit,
puis on se redresse.
On étire la colonne vertébrale, on rentre le menton, on relâche les
épaules.
Les mains sont ramenées contre le bas ventre, la main gauche sur la
main droite, les petits doigts en contact avec le kikaï tanden. les
pouces sont horizontaux et se rejoignent en formant un ovale avec les
autres doigts.
La bouche est fermée, le bout de la langue est en contact avec le
palais derrière les dents de la mâchoire supérieure.
Le regard est posé à 45° vers le bas, les yeux restent entrouverts.
Les oreilles sont sur le même plan que les épaules et le nez se trouve
sur la même ligne verticale que le nombril. (voir également le
Fukanzazengi de Maître Dogen p.25)
La respiration est calme et profonde.
Ventre détendu, on va au bout de chaque expiration puis on laisse se
faire l’inspiration.
5
Maître Yuno Rech
6
La tension musculaire équilibrée entre tonus et détente permet à
l’esprit d’être attentif et paisible.
Dans cette posture on observe ce qui apparaît (pensées, émotions…)
sans s’y attacher, sans s’y opposer.
Cet état de conscience en unité avec l’instant présent (hishiryo) est
caractérisé par un esprit fluide que Maître Deshimaru appelait
« condition normale du corps et de l’esprit ».
Ce n’est pas un état spécial, celui-ci découle naturellement de la
concentration sur la posture et la respiration.
Il est conseillé, pour approfondir la voie du zen ,de venir pratiquer
régulièrement au dojo. En cas d’empêchement, il est possible de faire
zazen seul, à condition de rester relié à un enseignant, à l’
enseignement (dharma) et à l’ensemble des pratiquants (sangha).
A partir de la racine de zazen, de multiples fleurs éclosent et
s’épanouissent naturellement.
En zazen, corps et esprit unifiés, nous redevenons intimes avec nousmême, nous abandonnons toute opposition, séparation, ainsi que
l’attachement à l’ego limité.
Dans l’expérience de l’éternel présent, du ici et maintenant,
l’occasion nous est donnée de nous libérer de l’attachement à une
construction mentale illusoire et fixe de soi-même (ego).
Nous prenons conscience de l’impermanence et de la vacuité de
toutes les existences, ku (l’absence de substance fixe) et réalisons que
nous n’existons qu’en relations d’interdépendance.
Ainsi, se libérant progressivement de nos conditionnements passés,
notre vie de tous les jours peut actualiser compassion et sagesse et
s’harmoniser de plus en plus avec l’environnement, les autres, l’ordre
cosmique.
A la fin du zazen, pour « sortir » de la posture, on fait gassho puis on
se balance plusieurs fois de gauche à droite dans un mouvement de
plus en plus ample, les poings sur les genoux, puis on décroise les
jambes et on se relève en prenant appui sur le zafu.
7
Hokkaï Jo In (Le mudra cosmique)
Mains pendant Kin Hin
8
Maître Kodo Sawaki en posture de Kin Hin
9
En 1967, Maître Taisen Deshimaru, disciple de Maître Kodo Sawaki,
implante le zen en Europe et œuvre activement pour un
rapprochement entre les spiritualités d’Orient et d’Occident.
Ses principaux ouvrages1, alliant à la fois la profondeur de son
héritage spirituel à la connaissance précise des cultures occidentales,
en portent l’empreinte.
Son énergie, forte et généreuse a permis la création d’une centaine de
dojo et de groupes de zazen répartis sur les quatre continents. Il
fonda également le premier temple zen d’occident (La Gendronnière)
ainsi que l’Association Zen Internationale (AZI).
1
Chez Albin Michel : Le chant de l’immédiat satori ; La pratique du zen ; L’anneau de la Voie ; Le
trésor du zen ; L’autre rive ; Questions à un Maître zen.
L’intégrale de ses enseignements oraux est publiée par l’AZI.
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Maître Yuno Rech
Né en France en 1944, il est diplômé de l’Institut des Sciences
Politiques de Paris et titulaire d’un DESS de Sciences Humaines
Cliniques de l’Université de Paris VII.
A l’issue d’un voyage autour du monde, il découvre la pratique du
zen dans un temple de Kyoto. De retour en France, il suit
l’enseignement de Maître Deshimaru dont il fut le disciple de 1972 à
1982.
Suivant ses recommandations, il conserva une activité de cadre dans
l’industrie, occasion pour lui d’expérimenter la pratique du zen dans
la vie quotidienne et professionnelle. Ses multiples voyages lui
donnèrent l’occasion d’enrichir ses contacts avec d’autres
civilisations. 2
A la mort de son Maître en 1982, il décide d’abandonner sa carrière
pour se consacrer à la pratique et à l’enseignement du zen au sein de
l’AZI dont il fut le président jusqu’en 1994.
En 1984, Maître Niwa Rempo Zenji, supérieur du temple de Eihei-ji
et représentant la plus haute autorité du zen au Japon, authentifia la
mission de Maître Deshimaru en remettant la transmission du Shiho à
trois de ses plus anciens disciples, dont Maître Yuno Rech.
Il est actuellement Vice Président de l’AZI et Vice Président de
l’Union Bouddhiste de France. Il enseigne au Dojo de Nice ainsi
qu’au temple de la Gendronnière et dans les sesshin organisées par
les dojos de l’AZI.
2
Moine zen en occident. Albin Michel (Spiritualités vivantes)
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L’enseignement
 Kusen : enseignement oral pendant zazen
 Mondo : questions / réponses dans le dojo
 Teishô : conférence au dojo sur des thèmes variés
 Sesshin : stage de plusieurs jours où l’enseignement de la
pratique s’actualise dans la vie quotidienne : préparer les repas,
manger, faire la vaisselle, nettoyer…
 Livres où sont donnés des commentaires de l’enseignement des
maîtres

Des enseignements sont disponibles sur le site du dojo www.zennice.org et sur le site de l’association Bouddhiste Zen d’Europe
(ABZE) ainsi que des renseignements pratiques.
 Une adresse mail : [email protected] de poser toutes
questions au sujet de la pratique. Le site du Dojo d'Alès www.zenales.org vous renseignera sur les évènements organisés par le Dojo
d'Alès.
 Des échanges informels ont lieu à l’occasion de cafés, tisanes
après zazen.
 Emission télévisée « Sagesses Bouddhistes» le dimanche matin
(France 2) où Maître Yuno Rech est invité régulièrement.
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La pratique du Zen
ne se limite pas à la posture assise (Maître Dogen)
Sesshin
signifie «toucher l’esprit véritable», c’est à dire donner un sens
spirituel à toutes les actions de sa vie en s’harmonisant avec
l’ensemble de la sangha. Il s’agit d’une période consacrée à la
pratique intensive de zazen, entrecoupée de mondo, samu et repas.
Samu
C’est l’expression de zazen dans l’action quotidienne, au dojo, en
sesshin, au travail, en famille… Ainsi, comme en zazen,
l’opportunité de nous concentrer et de nous observer nous est
donnée.
Le samu se pratique ensemble en harmonie avec les autres, dans un
esprit de non profit personnel , un esprit mushotoku, au service de la
communauté (par exemple, nettoyer la cuisine, assurer une
responsabilité dans le dojo, préparer les fleurs de l’autel…). Il est
donc, comme zazen, un véritable fuse, corps et esprit en unité.
Couture des Kesa
Nous pratiquons la couture du kesa qui est le vêtement traditionnel
du moine. Dôgen a écrit dans le Shobogenzo : « Partout où s’est
répandue l’influence de l’enseignement du Bouddha, dans les trois
mille mondes, partout le kesa existe. Et ce kesa s’est transmis de
Bouddha à Bouddha. ». C’est pourquoi notre façon de coudre devient
une véritable méditation.
Atelier du Dharma
Echanges sur le thème d’un enseignement de base du bouddhisme.
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Les autres activités du dojo
Bibliothèque
L’adhésion annuelle donne la possibilité d’emprunter des ouvrages,
des cassettes vidéo sur le zen et le bouddhisme.
De nouvelles acquisitions y sont régulièrement proposées.
Différentes réunions
ont lieu au dojo, pour définir et organiser les activités à mettre en
oeuvre (sesshin, conférences), pour réfléchir à la façon de relier notre
pratique aux questions de société et de vie quotidienne (zen et vie
familiale, travail, écologie par exemple…) ou pour aborder les
difficultés éventuellement rencontrées dans la pratique et y remédier.
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Déroulement du zazen
Le déroulement du zazen change à la fois dans la succession des
différentes phases et dans la forme des cérémonies suivant que nous
sommes le matin ou le soir.
Des sons (bois , métal, cloche, clochette) nous guident dans ce
déroulement.
Le zazen du soir







Au moment où sonne le bois
Enjamber la poutre du pied gauche.
Saluer face à l’autel en faisant gassho : mains jointes à hauteur
du nez, paume contre paume, les doigts bien serrés, les avant-bras
horizontaux, incliner le haut du corps à 45° en avant.
Gagner sa place en contournant l’autel toujours du côté gauche.
Marcher rapidement et de façon concentrée. Le zafu est porté
contre soi et non pas à bout de bras.
S’asseoir après avoir adressé un gassho à son zafu puis dans la
direction opposée à l’ensemble des pratiquants. Prendre soin de
s’aligner avec les autres.
Prendre le temps de trouver sa posture en en vérifiant les points
essentiels (les genoux enracinés dans le sol, la colonne vertébrale
étirée, le menton rentré…). Voir p. 6 - Description de la posture.
Une première série de coups de cloche est sonnée.
Le silence se fait et tout mouvement s’arrête. Tous les pratiquants
sont immobiles et silencieux.
Le Godo ou l’enseignant s’assoit lorsque trois coups de cloche
résonnent. C’est le début du zazen.
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> Au cours du zazen, le kyosakuman se lève pour corriger les
postures et donner le kyosaku *(sur chaque épaule).
Celui-ci est demandé (lorsque l’on sait le recevoir) , en faisant
gassho ,lorsque l’on est agité, (sanran), endormi (kontin) ou trop
tendu….

2 coups de cloche annoncent la fin du 1 er zazen et le début de kin
hin.
Prendre le temps de se relever en étirant bien les jambes et en
s’aidant de son zafu comme appui.
> Kin hin :
Marche silencieuse (essence de la danse selon Maurice Béjart), qui se
réalise dans la même concentration et observation que le zazen.
Les pas sont rythmés par la respiration. Le dos est droit, la colonne
vertébrale étirée, la nuque dans son prolongement. Le menton est
rentré, le regard posé vers le bas, environ à 45 degrés.
On referme la main gauche sur son pouce, on place la racine de ce
pouce sous le sternum. La main droite recouvre la main gauche, les
paumes sont tournées vers le sol, les avant-bras horizontaux.
A l’inspiration, on avance d’un demi pas le pied droit et à
l’expiration on place tout le poids de son corps à l’aplomb de ce pied
avant en pressant fortement le sol avec la plante du pied (en
particulier la racine du gros orteil).
La jambe avant est tendue, la jambe arrière reste relâchée,
légèrement fléchie, le pied entièrement posé au sol. A la fin de
l’expiration, l’inspiration se fait en relâchant la tension. Le corps
avance d’un pas et un nouveau cycle commence.
Le mouvement de l’expiration fait se presser les deux mains l’une
contre l’autre sous le sternum.
En kin hin, il s’agit d’harmoniser la posture, la respiration, le
mouvement dans une alternance de tensions et de détentes.
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> 1 coup de cloche : fin de kin hin.
Rejoindre sa place rapidement en suivant la personne devant soi. Les
mains sont en shashu : le poing gauche enveloppe le pouce gauche, la
main droite enveloppe le poing gauche. Les paumes sont à plat sous
le sternum.
Se rasseoir en zazen. Changer le croisement des jambes pour
équilibrer les deux cotés.

3 coups de cloche : début du 2ème zazen.
Un enseignement oral peut être donné (kusen).


Le tambour puis le bois retentissent : fin du 2ème zazen.
Le zazen est suivi d’une cérémonie.
On récite le sûtra de la Grande Sagesse propre au bouddhisme :
le Maka Hannya Haramita Shingyo puis le Shiguseiganmon (voir
p. 21 et 22 - Traductions). On est assis vers l’intérieur du dojo.

Après avoir salué face à l’autel, sortir rapidement en enjambant la
poutre avec le pied droit.
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Le zazen du matin
> Le zazen est suivi d’une cérémonie3 :
 Au son de la clochette tout le monde se relève en s’alignant de
chaque côté de l’autel. Les mains sont en shashu (voir description
plus haut), pendant ce temps le doshi (maître de cérémonie) offre de
l’encens sur l’autel. Il salue l’assemblée.
 La cérémonie commence par 3 prosternations.
 On se met sur les genoux assis pour chanter le Maka Hannya
Haramita Shingyo.
puis le Shiguseiganmon (voir. p. 22 - Traductions).
On se relève ensuite après le Ji Ho San Shi.
La cérémonie se termine par sanpaï (trois prosternations).
une petite feuille est distribuée pour permettre à chacun de suivre les
chants
.
Ces sûtra sont l’occasion d’exprimer l’expérience de zazen par le
chant et de s’harmoniser avec les autres. C’est également un exercice
de respiration imprégné de la sagesse profonde de zazen qui pénètre
le corps au-delà des mots.
Le zazen suivi de la gen maï
La cérémonie qui suit est identique à celle du matin. Apres le Maka
Hannya Haramita Shingyo, on peut réciter un deuxième sutra plus
spécifique a l’école Zen : le Sandokaï ou le Daï –Shin Darani puis le
Shiguseiganmon (voir page 22 Traductions).
On récite ensuite le sutra des Patriarches et Maîtres de la lignée du
zen. Dans tous les cas une petite feuille est distribuée pour
permettre à chacun de suivre les chants.
Le zazen est suivi de la gen maï (soupe de légumes et riz)
traditionnellement prise en guise de petit déjeuner dans les temples
zen.Ce premier repas est accompagné du sutra Gyohatsu Nenju (voir
page 24 –traduction)
3
Ceux qui doivent partir travailler, peuvent quitter le dojo à ce moment-là.
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Des règles du dojo aux préceptes
L’ensemble des règles instaurées par Maître Yuno Rech sont
affichées dans l’entrée du Dojo.
Elles ne sont pas du formalisme, mais nous permettent de nous
harmoniser et de revenir à la concentration sur chaque action
présente.
Elles favorisent une atmosphère forte et paisible dès l’entrée du dojo.
En se conformant à ces règles, tous les pratiquants quittent
inconsciemment, naturellement, automatiquement les phénomènes de
la vie quotidienne. L’esprit s’apaise et se prépare à la pratique de
zazen.
Dans la vie quotidienne, les préceptes du bouddhisme en sont
l’expression la plus universelle, et représentent l’aspect éthique du
tripode Kaï, Jo, E (éthique, méditation, sagesse) constituant la Voie.
Les dix préceptes du bodhisattva sont :
 Ne pas tuer
 Ne pas voler
 Ne pas convoiter (pas de sexualité sans amour)
 Ne pas mentir
 Ne pas s’intoxiquer (s’enivrer ou se droguer)
 Ne pas critiquer
 Ne pas s’admirer
 Ne pas être avare
 Ne pas se mettre en colère
 Ne pas calomnier les Trois Trésors
« Si nous nous éveillons à notre véritable nature, les préceptes seront
respectés, nous ne pourrons pas commettre de mal et faire souffrir les
autres parce que nous serons animés par un sentiment de compassion,
et les préceptes deviennent donc inutiles. » Maître Yuno Rech, (été
2001, temple zen de la Gendronnière.)
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Traduction des principaux sûtra
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Takkesa Ge : Sûtra du Kesa
O vêtement de la grande liberté
Kesa du champ du bonheur illimité
Je reçois avec foi l’enseignement de Bouddha
Pour aider largement tous les êtres sensibles.
Maka Hannya Haramita Shingyo : Essence du sûtra de la
grande Sagesse qui permet d’aller au-delà.
Le bodhisattva de la Grande Compassion, Avalokiteshvara, par sa
pratique profonde de la Grande Sagesse, voit que les cinq agrégats ne
sont que vacuité et par cette compréhension, il soulage toutes les
souffrances. Shariputra, les formes ne sont pas différentes du vide et
le vide n’est pas différent des formes. Shiki lui-même est ku, ku luimême est shiki. Il en est ainsi aussi de la sensation, de la perception,
des formations mentales et de la conscience. Shariputra, toutes les
existences ont l’aspect de ku. Elles sont sans naissance ni extinction,
ni pures ni souillées, elles n’augmentent ni ne diminuent. Donc dans
ku, il n’y a ni forme, ni sensation, ni perception, ni formation
mentale, ni conscience ; ni œil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps,
ni conscience. Il n’y a ni couleur, ni son, ni odeur, ni goût, ni
toucher, ni pensée. Donc dans ku n’existe pas de domaine des sens. Il
n’y a ni ignorance ni cessation de l’ignorance, ni illusion ni cessation
de l’illusion. Il n’y a ni dégénérescence et mort ni cessation de la
dégénérescence et de la mort. Il n’y a ni souffrance, ni cause, ni
cessation, ni sentier. Il n’y a ni sagesse, ni obtention, ni nonobtention. Pour le bodhisattva, grâce à cette sagesse qui conduit audelà, l’esprit sans obstacle ne connaît pas la peur, et toute illusion,
tout attachement sont éloignés. Il peut parvenir à l’ultime fin, le
nirvana. Tous les Bouddhas du passé, du présent et du futur
pratiquent la Grande Sagesse et ainsi atteignent le plus parfait éveil.
Donc, nous devons comprendre qu’Hannya Haramita est le grand
mantra brillant et lumineux. Le plus élevé de tous les mantras qui est
incomparable. Sa force coupe toutes les souffrances. C’est le vrai
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mantra. Par lui il est possible d’atteindre l’essence de toute vérité :
“Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà, jusqu’à
l’accomplissement total de la voie.”
Shigu seigan mon : Les Quatre Vœux
Si nombreux que soient les êtres, je fais le vœu de les sauver tous.
Si nombreuses que soient les passions, je fais vœu de les vaincre
toutes.
Si nombreux que soient les Dharma, je fais vœu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la voie de Bouddha, je fais vœu de la réaliser.
Ji hô san shi
A tous les Bouddhas passés, présents et futurs dans les dix directions
A tous les Bodhisattvas et les Patriarches
Le Sûtra de la Grande Sagesse qui permet d’aller au-delà »
Sandôkai : l’Harmonie entre différence et identité
L’esprit du Grand Sage de l’Inde s’est transmis intimement d’ouest
en est.
Il y a des différences entre les capacités des hommes qui sont plus ou
moins aiguisées, mais dans la voie, il n’y a ni Patriarche du nord,
ni Patriarche du sud. La source spirituelle brille clairement dans la
lumière ; les effluents s’écoulent dans l’obscurité.
L’attachement aux phénomènes est cause d’illusion mais l’union
avec l’identité n’est pas encore l’éveil.
Tous les objets des sens sont en interaction et pourtant ne le sont pas.
L’interaction augmente la solidarité, sans quoi, chacun reste sur sa
position.
Les objets visuels varient en qualité comme en forme.
Les sons sont tantôt agréables, tantôt désagréables.
Dans l’obscurité pureté et souillure se confondent. Dans la clarté
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pureté et souillure se distinguent.
Les quatre éléments reviennent à leur nature comme un enfant
retourne à sa mère. Le feu chauffe, le vent bouge, l’eau mouille, la
terre est solide.
Œil et vision, oreille et sons, nez et odeur, langue et saveur ; ainsi
pour tout ce qui existe, selon ces racines, les feuilles se
développent.
Le tronc et les branches partagent la même essence, noble et vulgaire
ne sont que des mots.
Dans la lumière existe l’obscurité, mais ne voyez pas l’obscurité
comme obscurité.
Dans l’obscurité existe la lumière, mais ne voyez pas la lumière
comme lumière.
La lumière et l’obscurité diffèrent comme le pied avant et le pied
arrière dans la marche.
Toutes les choses ont leur mérite exprimé suivant leur fonction et
leur place.
Elles existent comme phénomènes et se correspondent comme la
boîte et son couvercle.
Elles s’accordent avec le principe comme la rencontre de deux
pointes de flèches.
Entendant les mots, comprenez-en le sens, ne créez pas vos propres
catégories.
Si vous ne comprenez pas la voie qui se trouve sous vos pieds,
comment connaîtrez-vous le chemin sur lequel vous marchez ?
Quand on avance dans la pratique il n’est pas question de proche
ou d’éloigné, mais la confusion crée des obstacles tels que des
montagnes et des rivières.
Vous qui cherchez la voie, je vous en prie, ne laissez pas vainement
passer les jours et les nuits.
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Gyohatsû Nenju : verset des repas
Bouddha est né à Kapilavastu,
S’est éveillé à Magada.
Il enseigna à Varanasi et entra dans le nirvana à Kushinagara.
Maintenant nous ouvrons les bols du Tathagata,
Pour que celui qui donne, celui qui reçoit et ce qui est donné puissent
être libérés de tout attachement et atteindre la libération avec tous
les êtres sensibles.
Vénération à la pureté illimitée du Bouddha Vairocana, à la forme
accomplie du Bouddha Amitabha et à la forme manifestée du
Bouddha Shakyamuni.
Vénération à Maitreya, le Bouddha du futur.
Vénération à tous les Bouddhas du passé, du présent et du futur, dans
les dix directions.
Au sûtra du lotus de la loi du Grand Véhicule.
Vénération à Manjushrî, Grand Bodhisattva de la Sagesse.
Au grand et parfait Bodhisattva Samantabhadra.
Au Bodhisattva de la grande compassion, Avalokiteshvara.
Aux innombrables Bodhisattva, à tous les patriarches et à la Grande
Sagesse qui permet d’aller au-delà.
Premièrement : nous devons réfléchir à la manière dont cette
nourriture nous est parvenue.
Notre reconnaissance s’adresse à tout ce qui y a contribué.
Deuxièmement : en recevant ce don, nous devons vérifier si nos
vertus et notre pratique le méritent vraiment.
Troisièmement : nous devons revenir à la condition normale de
l’esprit, être libre de toute convoitise et avidité.
Quatrièmement : nous devons manger cette nourriture pour la santé
de notre corps.
Cinquièmement : nous prenons cette nourriture pour nous
perfectionner sur la voie du Bouddha.
Pour tous les esprits affamés, j’offre maintenant cette nourriture,
qu’elle pénètre l’univers tout entier.J’espère la partager avec vous.
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Aux Trois Trésors, Bouddha, Dharma, Sangha, à tous ceux qui nous
ont aidé, nos parents, nos maîtres, l’humanité entière, à tous les
êtres qui souffrent, qui sont prisonniers des six mondes de
l’errance et qui ne peuvent se libérer eux-même, que cette
nourriture puisse servir à toutes les existences de l’univers.
En premier, nous mangeons pour couper tout le mal.
En deuxième, pour faire le bien et en troisième, pour sauver tous les
êtres sensibles.
Actualisons ensemble la voie du Bouddha.
Avec cette eau, je lave mon bol, elle a le goût du nectar céleste, j’en
fais offrande à tous les morts et tous ceux qui souffrent dans leurs
enfers, qu’elle les désaltère comme la rosée du matin.
Dans ce monde d’illusion vide et impermanent, puissions-nous
exister dans l’eau boueuse avec la pureté de la fleur de lotus.
Rien ne dépasse l’esprit illimité. Aussi, inclinons-nous devant
Bouddha.
Fukanzazengi : Pour la diffusion universelle des principes
de zazen
La voie est fondamentalement parfaite. Elle pénètre tout. Comment
pourrait-elle dépendre de la pratique et de la réalisation ? Le véhicule
du Dharma est libre et dégagé de toute entrave. En quoi l’effort
concentré de l’homme est-il nécessaire ? En vérité, le Grand Corps
est bien au-delà de la poussière du monde. Qui pourrait croire qu’il
existe un moyen de l’épousseter ? Il n’est jamais distinct de
quiconque, toujours exactement là où l’on est. A quoi bon aller ici ou
là pour pratiquer ?
Cependant, s’il y a un fossé, si étroit soit-il, la Voie reste aussi
éloignée que le ciel de la terre. Si l’on manifeste la moindre
préférence ou la moindre antipathie, l’esprit se perd dans la
confusion. Imaginez une personne qui se flatte de comprendre et qui
se fait des illusions sur son propre éveil, entrevoyant la sagesse qui
pénètre toutes choses, joint la Voie et clarifie l’esprit, et fait naître le
désir d’escalader le ciel lui-même. Celle-là a entrepris l’exploration
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initiale et limitée des zones frontalières mais elle est encore
insuffisamment sur la Voie vitale de l’émancipation absolue.
Ai-je besoin de parler du Bouddha, qui était en possession de la
connaissance innée ? On ressent encore l’influence des six années
qu’il vécut, assis en lotus dans une immobilité totale. Et
Bodhidharma, la transmission du sceau jusqu’à nos jours a conservé
le souvenir de ses neuf années de méditation devant un mur.
Puisqu’il en était ainsi avec les saints d’autrefois, comment les
hommes d’aujourd’hui peuvent-ils se dispenser de négocier la Voie ?
Vous devez en conséquence abandonner une pratique fondée sur la
compréhension intellectuelle, courant après les mots et vous en
tenant à la lettre. Vous devez apprendre le demi-tour qui dirige votre
lumière vers l’intérieur, pour illuminer votre vraie nature. Le corps et
l’âme d’eux-mêmes s’effaceront, et votre visage originel apparaîtra.
Si vous voulez atteindre l’éveil, vous devez pratiquer l’éveil sans
tarder.
Pour sanzen, une pièce silencieuse convient. Mangez et buvez
sobrement. Rejetez tout engagement et abandonnez toute affaire. Ne
pensez pas : « ceci est bien, cela est mal ». Ne prenez parti ni pour ni
contre. Arrêtez tous les mouvements de l’esprit conscient.
Ne jugez pas des pensées et des perspectives. N’ayez aucun désir de
devenir un bouddha. Zazen n’a absolument rien à voir avec la
position assise ou la position allongée.
A l’endroit où vous avez l’habitude de vous asseoir, étendez une
natte épaisse (futon) et placez un coussin dessus (zafu). Asseyezvous en lotus ou bien en demi-lotus. Dans la posture du lotus, placez
d’abord votre pied droit sur votre cuisse gauche, et votre pied gauche
sur votre cuisse droite. Dans la posture du demi-lotus, vous vous
contentez de presser votre pied gauche contre votre cuisse droite.
Veillez à desserrer vos vêtements et votre ceinture, arrangez-les
convenablement.
Placez alors votre main droite sur votre pied gauche et votre main
gauche sur votre main droite (les paumes tournées vers le haut) ; les
extrémités des pouces se touchent.
Asseyez-vous bien droit, dans l’attitude corporelle correcte, ni
penché à gauche ni penché à droite, ni en avant ni en arrière.
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Assurez-vous que vos oreilles sont dans le même plan que vos
épaules et que votre nez se trouve sur la même ligne verticale que
votre nombril.
Placez la langue en avant contre le palais ; la bouche est fermée et les
dents se touchent.
Les yeux doivent rester toujours ouverts et vous devez respirer
doucement par le nez.
Quand vous avez pris la posture correcte, respirez profondément une
fois, inspirez et expirez. Inclinez votre corps de droite et de gauche ;
et immobilisez-vous dans une position assise stable. Pensez à ne pas
penser. Comment pense-t-on à ne pas penser ? Au-delà de la pensée
(hishiryo). Cela est en soi l’art essentiel de zazen.
Le zazen dont je parle n’est pas l’apprentissage de la méditation, il
n’est rien d’autre que le Dharma de paix et de bonheur, la pratiqueréalisation d’un éveil parfait. Zazen est la manifestation de l’ultime
réalité. Les pièges et les filets ne peuvent jamais l’atteindre. Une fois
que vous avez saisi son cœur, vous êtes semblable au dragon quand il
entre dans l’eau et semblable au tigre quand il pénètre dans la
montagne. Car il faut savoir qu’à ce moment précis (quand on
pratique zazen), le vrai Dharma se manifeste et que, dès le début, on
écarte le relâchement physique et mental, et la distraction.
Quand vous vous relevez, remuez doucement et sans hâte,
calmement et délibérément. Ne vous relevez pas subitement ou
brusquement. Quand on jette un regard sur le passé, on s’aperçoit que
la transcendance à la fois de l’éveil et du non-éveil, que mourir assis
ou debout, ont toujours dépendu de la vigueur du zazen.
En outre, l’ouverture à l’éveil dans l’occasion fournie par un doigt,
une bannière, une aiguille, un maillet, l’accomplissement de la
réalisation grâce à un chasse-mouche, un poing, un bâton, un cri, tout
cela ne peut être saisi entièrement par la pensée dualiste de l’homme.
En vérité, cela ne peut pas davantage être connu mieux par l’exercice
de pouvoirs surnaturels. Cela est au-delà de ce que l’homme entend
et voit – n’est-ce pas un principe antérieur aux connaissances et aux
perceptions ?
Cela dit, il importe peu qu’on soit intelligent ou non. Il n’y a pas de
différence entre le sot et l’avisé. Quand on concentre son effort d’un
28
seul esprit, cela en soi c’est négocier la Voie. La pratique-réalisation
est pure par nature. Avancer est une affaire de quotidienneté.
Dans l’ensemble, ce monde et les autres, à la fois en Inde et en
Chine, respectent le sceau du Bouddha. La particularité de cette école
prévaut : dévotion à la méditation assise tout simplement, s’asseoir
immobile dans un engagement total. Bien que l’on dise qu’il y a
autant d’âmes que d’hommes, tous négocient la Voie de la même
manière, en pratiquant zazen. Pourquoi abandonner le siège qui vous
est réservé à la maison pour errer sur les terres poussiéreuses d’autres
royaumes ? Un seul faux pas, et vous vous écartez de la Voie toute
droite tracée devant vous.
Vous avez eu la chance unique de prendre forme humaine ; ne perdez
pas votre temps. Vous apportez votre contribution à l’œuvre
essentielle de la Voie du Bouddha. Qui prendrait un plaisir vain à la
flamme jaillie du silex ? Forme et substance sont comme la rosée sur
l’herbe, la destinée semblable à un éclair – évanouies en un instant.
Je vous en prie, honorés disciples du zen, depuis longtemps habitués
à tâter l’éléphant dans l’obscurité, ne craignez pas le vrai dragon.
Consacrez vos énergies à la voie qui indique l’absolu sans détour.
Respectez l’homme réalisé, qui se situe au-delà des actions des
hommes. Mettez-vous en harmonie avec l’illumination des
Bouddhas ; succédez à la dynastie légitime du satori des patriarches.
Conduisez-vous toujours ainsi, et vous serez comme ils sont. Votre
chambre au trésor s’ouvrira d’elle-même, et vous en userez comme
bon vous semblera.
29
Gassho
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Lexique
Agrégats
Forme, sensation, perception, formation mentale, conscience.
Bouddha
L’éveillé, le Bouddha historique Shakyamuni .
Un des Trois Trésors.
Bonno
Les illusions, les erreurs, les doutes. Attachement à l’ego et à ses vues
erronées.
Bodhisattva
« Etre d’éveil ». Le Bodhisattva est celui qui ne fait pas de distinction entre soimême et les autres. Ainsi il refuse d’entrer dans le nirvana et n’atteindra l’état
parfait de Bouddha qu’avec toutes les existences.
Dharma
Ensemble des lois de l’univers, enseignement de Bouddha.
Un des Trois Trésors.
Dojo
Lieu où l’on pratique la Voie.
Fuse
Le don sans attente de résultat.
Gassho
Action de joindre les mains verticalement devant soi, au niveau du nez, avant
bras horizontaux. Expression de respect et d’unité.
Godo
Guide spirituel responsable de l’enseignement dans un temple.
Gen Maï
Soupe de légumes et de riz consommée après le 1er zazen du matin.
Hishiryo
Penser du tréfonds de la non-pensée. Au-delà de la pensée et de la nonpensée.
I shin den shin
« De mon âme à ton âme », c’est être cœur à cœur au delà des mots, de tout
concept.
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Karma
Les actions du corps, de la parole et de la conscience qui entraînent une
rétribution en fonction de leur qualité.
Kesa
Habit du Bouddha, du moine, transmis de Maîtres à disciples.
Kikaï Tanden :
Appelé aussi Hara, c’est la source de l’énergie vitale du corps situé sous le
nombril.
Kolomo
Robe noire du moine zen.
Koan
Actualisation de la vérité dans les phénomènes de la vie.
Ku
Vacuité, non-substance de tous les phénomènes qui n’existent que par
interdépendance.
Kusen
Enseignement oral donné par le maître ou le responsable pendant zazen.
Kyosaku
Bâton d’éveil, main de Bouddha.
Mahayana
Grand véhicule. Courant novateur du bouddhisme. (Hinayana, petit véhicule).
Mokugyo
Instrument en bois que l’on frappe pour rythmer les chants.
Mondo
Mon : question ; Do : réponse. Question et réponse entre disciples et maître.
Mujõ
L’impermanence.
Mushotoku
Sans but ni esprit de profit personnel.
Nature de Bouddha
Notre nature originelle.
32
Nirvana
C’est l’abandon des trois poisons, avidité, haine et ignorance qui conduit à la
paix de l’esprit. Libération des limites de l’ego. C’est la réalisation de la nonnaissance et non-mort.
Rakusu
Petit kesa porté lors des actions de la vie quotidienne.
Samu
Travail réalisé pour la communauté. Il est à considérer au même titre et avec la
même importance que la pratique de zazen elle-même.
Sanpaï
San : trois ; Pai : prosternations.
Sangha
Communauté des pratiquants. Un des Trois Trésors.
Satori
Reconnaissance de sa véritable nature et pratique en harmonie avec elle.
Shakyamuni
Siddharta Gautama, Bouddha historique, né en l’an 563 avant l’ère chrétienne
et qui vécut quatre-vingts ans. A réalisé l’éveil et enseigné la voie pour y
parvenir.
Shikantaza
« Seulement s’asseoir », se concentrer sur la pratique de zazen.
Shusso
Responsable du dojo, enseignant.
Soto
Dans l’école soto, zazen est réalisation sans but, sans objet et face au mur.
Sûtra
Enseignements du Bouddha Shakyamuni.
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L’association Zen d'Ales
Association Loi 1901 à but non lucratif créée en 1979, le dojo zen
d'Alès est affilié à l’association Bouddhiste Zen d’Europe (ABZE) .
Selon ses statuts, il a pour vocation l’enseignement et la diffusion du
zen soto.
Un bureau dirige et décide des actions à développer en concertation
avec un comité,
Une assemblée générale se tient tous les ans.
Une cotisation annuelle pour adhérer à l’association et une
participation financière mensuelle sont demandées pour les frais de
fonctionnement.
(Chaque dojo peut opter pour une formule adaptée à sa situation :
prix à la séance, réductions pour certaines catégories de personnes,
harmonisation avec les personnes en difficulté financière etc….)
Le Dojo est situé 1 Rue du Docteur Mercier 30100 ALES ( Quartier
TAMARIS).
Informations pratiques
Il est recommandé d’arriver ¼ d’heure à l’avance, la porte étant
fermée au début du zazen.
Les conversations bruyantes sont à éviter.
Les téléphones portables doivent être débranchés.
Les cigarettes doivent être éteintes avant l’entrée dans l’immeuble.
Si vous ne disposez pas d’un kimono, un vêtement ample et de
couleur sombre peut convenir.
Vous pouvez emprunter un zafu (coussin de méditation) du dojo :
demandez-le à un responsable.
34
Adhésion et cotisations
Tarif normal
Adhésion annuelle
Tarif réduit
25,00 €
Cotisation mensuelle
(Nombre de zazen illimité)
Etudiants
23,00 €
Chômeurs
RMI
Cotisation Unitaire
4,00 €
(on peut proposer la gratuité pour un certain nombre de
premières séances)
Horaires de zazen
Lundi
Mardi
06h30
Mercredi
Jeudi
19h00
Vendredi
Samedi
Dimanche
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Pour les débutants ,une initiation a la pratique de Zazen est prévue
le Jeudi Soir, Merci de prendre RDV avant par téléphone au 06
77 18 34 50 et d'arriver vers 18h25 au Dojo.
Sommaire
Zazen ................................................................................. 2
Le dojo est le lieu consacré à la pratique de zazen.........4
DO = la voie JO = le lieu, l’endroit...............................................4
Quelques repères historiques.........................................................11
Maître Yuno Rech........................................................... 12
L’enseignement .........................................................................
13
Les autres activités du dojo............................................ 15
Déroulement du zazen.....................................................16
Le zazen du soir.............................................................................16
Le zazen du matin .........................................................................19
Le zazen suivi de la gen maï......................................................... 19
Takkesa Ge : Sûtra du Kesa.......................................................... 23
Maka Hannya Haramita Shingyo : Essence du sûtra de la grande
Sagesse qui permet d’aller au-delà................................................23
Shigu seigan mon : Les Quatre Vœux...........................................24
Ji hô san shi ................................................................................. 24
Sandôkai : l’Harmonie entre différence et identité....................... 24
Gyohatsû Nenju : verset des repas................................................ 26
Fukanzazengi : Pour la diffusion universelle des principes de
zazen..............................................................................................27
...........................................................................................31
Lexique............................................................................. 32
L’association Zen du ……….......................................... 35
36
Informations pratiques................................................... 35
Adhésion et cotisations....................................................36
Horaires de zazen............................................................ 36
Sommaire.......................................................................................37
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38

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