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Pour montrer à quel point cette position nuit à l’image des vins de Bordeaux,
j’ai compilé des articles parus après la fameuse émission et ceux concernant les
suites honteuses de l’affaire des intoxications des écoliers de Villeneuve de
Blaye.
1/ Avant l’émission le 12 09 2015 « Le vin Bio est-il meilleur ? » sur mon blog
www.bordeauxclassicwine.fr m’a valu 3000 visites en deux jours alors que je
n’avais que 500 abonnés (blog lancé en juin 2015, j’en ai 700 à ce jour) et de
nombreux commentaires postés sous le billet. Ce n’est pas pour me glorifier
que je cite ces chiffres mais pour montrer à quel point les consommateurs
s’intéressent de très près à cette question mais malheureusement pas les
dirigeants du CIVB. A ce titre, l’émission va avoir des retombées
insoupçonnées.
2/ Article publié par S O (ci-dessous) le samedi 6 02 2016, faisant suite aux
propos de Bernard Farges, président du CIVB, dans SO, après l’émission CASH
INVESTIGATION PESTICIDES
Cette émission diffusée le mardi 2 février sur France 2 a fait grand bruit dans le
landerneau vigneron et auprès des consommateurs. Quand le Ministre de
l’Agriculture dit que c’est une bombe à retardement, le Président de
l’interprofession viticole bordelaise (CIVB), Bernard FARGES, dans l’interview
paru le jeudi 4 février dans S O, ne semble pas s’en émouvoir. Bien au
contraire, il défend ses confrères conventionnels, tristement majoritaires à
Bordeaux (95% de la surface), tout en cherchant à convaincre qu’il se
préoccupe de la question. En fait, il répète une litanie de faux-semblants du
style, on travaille avec l’INRA pour trouver des cépages résistants - cela fait 20
ans qu’on en parle - ou bien on va demander l’extension au vin de la législation
sur les limites maximales de résidus (LMR) qui ne concernent que le raisin !
De tout cela les consommateurs n’en ont cure. Ils veulent l’arrêt des pesticides
et de tous leurs effets mortifères. Ils aimeraient constater que les instances qui
dirigent la viticulture bordelaise font des efforts et prennent des initiatives.
Qu'on ne soit plus les derniers dans le classement français des vignobles Bio
avec 5,2 % de la surface viticole (Agrobio 2014) ; la moyenne de la viticulture
française étant de 8 %. C’est en travaillant avec certains viticulteurs Bio qui
montrent le chemin avec bonheur, parfois depuis 25 ans, qu’il faut prendre des
mesures constructives. Comme par exemple créer une commission technique
sur le Bio et la Biodynamie qui, en partenariat avec les organismes comme
Agrobio…, pourra assurer une formation des vignerons et les accompagner
dans la très risquée conversion. Et surtout abandonner le discours qui veut
qu’on ne peut pas faire de viticulture Bio à Bordeaux ou se replier derrière le
subterfuge de la lutte raisonnée, inventée en 2005 par l’Union des Industries
des Produits Phytosanitaires (UIPP) - habilement renommée Union des
Industries de la Protection des Plantes ! - pour justement…freiner les
conversions. Dès lors, le CIVB montrera qu'il est vraiment déterminé à
promouvoir la viticulture Bio et Biodynamie. Et on pourra alors rêver qu’un jour
on puisse déguster au bar du CIVB de tels vins, issus d’une viticulture propre.
Car pour l’instant il n’y en a pas ! FD
3/ Interdit de CIVB
A la suite du billet ci-dessus, j’ai reçu un coup de téléphone de Christophe
Château, en charge de la communication du CIVB, m’expliquant que ce ne sont
pas les conventionnels qui polluent mais les Bio, faisant référence aux
intoxications des écoliers de Villeneuve de Blaye en 2014. Les bras m’en
tombent – je le connais depuis tout petit – mais je préfère ne rien dire devant
ce mensonge avant d’en avoir la preuve. Ce mensonge, pour ne pas dire cette
dénonciation calomnieuse, est lancé par un communiqué de la FDSEA (en PJ),
et repris par l’Institution du CIVB. Christophe Chateau ajoute que je me trompe
et qu’à cause de ce billet dans SO, je dois comprendre que je ne pourrai
participer à la réunion du CIBV du 8 mars au cours de laquelle je devais animer
une dégustation.
J’ai donc assumé mon interdiction de CIVB.
4/ Le Monde 02 02 2016 « Révélations de « Cash Investigation » sur
l’agriculture qui tue » par Martine Valo.
En savoir plus
http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/02/02/cetteagriculture-qui-tue_4857651_1655027.html#6vzABUgHiDfAsCiX.99
http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/22/tout-ce-qu-il-faut-savoirsur-les-pesticides_4887437_3244.html
5/ La Marche Blanche le 14 02 2016 (PJ l’article de Yann Saint-Sernain)
A la suite de l’émission Cash Investigation Pesticides, des lanceurs d'alerte
girondins : Valérie Murat et Marie-Lys Bibeyran ; Dominique Techer de la
confédération paysanne, Générations Futures ; le collectif Alerte Pesticides
Léognan ; Les Amis de la Terre ou encore Allassac ONGF, organisent une
marche blanche à Bordeaux, pour alerter sur le phénomène des pesticides. Elle
a réuni plus de 600 personnes malgré la pluie.
Appel à la marche blanche par SO
http://www.sudouest.fr/2016/02/09/bordeaux-une-marche-blanche-contre-lespesticides-organisee-dimanche-2267517-2780.php
6/ Libération du 24 02 2016 « Pesticides : un laxisme français » : trois articles
(PJ) et lettre (PJ) aux deux journalistes ayant écrit l’article « Cash Investigation
trop alarmiste »
7/ Communiqué de la FDSEA le 1 02 2016 (PJ)
Rappel des faits : le 5 mai 2014, 23 écoliers de l’école de Villeneuve de Blaye
sont évacués pour intoxication. Comme c’est la pleine époque des épandages
et qu’un viticulteur Bio a une parcelle proche (et néanmoins sur le côté), il est
incriminé alors que toutes les autres parcelles* qui entourent l’école sont en
viticulture conventionnelle (utilisent des pesticides).
L’émission ravive cette polémique et la FDSEA (Fédération Départementale des
Exploitants Agricoles) sous les plumes de JL Dubourg et Patrick Vasseur, fait un
communiqué stupéfiant (PJ) sur l’intoxication de Villeneuve de Blaye. Ils
accusent un épandage de soufre à proximité de l’école, sur l’exploitation
conduite en agriculture biologique et ajoutent pour conclure « La pétition
visant à traiter en Bio à proximité des lieux sensibles est une fausse bonne
idée » ! Ils expliquent clairement que ce sont les Bio qui polluent et pas les
conventionnels.
Ce mensonge est ensuite relayé par Bernard Farges, Président du CIVB
(l’Interprofession du Vin de Bordeaux) par la voix de son responsable de la
communication : Christophe Château.
*dont une en particulier sous le vent dominant du 5 mai
8/ Michèle Delaunay, député bordelais, déclare créer une commission
parlementaire d’étude sur le danger des pesticides. Noël Mamère qui en faisait
partie au début se désolidarise du projet. J’adresse le 2 02 2016 à Mme
Delaunay ce mail resté sans réponse.
« Chère Madame, les consommateurs, de plus en plus alertés sur ce sujet,
n’attendent pas une nouvelle preuve de la dangerosité des pesticides* mais
tout simplement une décision politique d’interdiction des pesticides en
agriculture à un horizon à définir. Puisqu’ils sont interdits à la vente pour nos
jardins en 2019 et pour les espaces publics en 2017, pourquoi ne le seraient-ils
pas pour ce que nous mangeons, ce que nous buvons…et à Bordeaux, par vent
de Nord-Ouest, pour ce que nous respirons ? »
* Les études épidémiologiques sont très nombreuses en France et dans le monde pour avérer les
liens de causalité entre de nombreuses maladies graves et l’usage de pesticides, particulièrement
auprès des utilisateurs (tractoristes, vignerons…)
En particulier celles de l’INSERM, ISPED à Bordeaux de Mme Isabelle Baldi, MSA, CRIIGEN du Pr G.
Seralini, Association Générations Futures pour l’enquête Apache
Les ouvrages suivants dénoncent depuis longtemps ce scandale de santé publique :
Pesticides. Révélations sur un scandale français, Fabrice Nicolino et François Veillerette, Ed. Fayard,
2007.
Pesticides le piège se referme, François Veillerette, Ed. Terre Vivante, 2002
9/ Communiqué de la Confédération Paysanne du 9 03 2016 (en PJ) sous la
plume de Dominique Techer, pour disculper le viticulteur Bio dans l’affaire de
Villeneuve de Blaye. Le rapport de l'ARS (Agence Régionale de Santé) ne parle
pas de soufre mais de mancozèbe, mefenoxam, et spiroxamine, des pesticides
identifiés par le centre antipoison et de toxicovigilance du CHU de Bordeaux
comme responsables des intoxications. Il est clairement écrit que ce sont ces
préparations commerciales de fongicides de synthèse contenant ces
substances actives qui ont provoqué les malaises chez les enfants de l’école. La
vérité a enfin été rétablie. Ce qui mériterait que le collectif suscité attaque en
justice le CIVB et la FDSEA pour dénonciation calomnieuse.
10/ Les Echos 21 03 2016 l’article de Frank Niedercorn
- « Vignes et pesticides : l’Etat resserre la vis dans le Bordelais »
http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/021784118907-vignes-etpesticides-letat-serre-la-vis-dans-le-bordelais-1208620.php
- « Des grands crus de Bordeaux encore timides face au bio »
http://www.lesechos.fr/pme-regions/021767608492-des-grands-crus-debordeaux-encore-timides-face-au-bio-1208734.php?
Voir mes commentaires en PJ
11/ 20 Minutes : Pesticides : peur sur la toxicité, les vins de Bordeaux
pointés du doigt.
http://google.com/newsstand/s/CBIw1ZHbxik
Comment le CIVB peut-il garder sa position anti-bio quand il voit que la presse
française voire étrangère se déchaîne sur Bordeaux ? Une fois encore son
porte-parole dégaine des propos honteux « le tout bio n'est pas la solution »,
dictés, souhaitons-le, par sa direction. Car ce serait méconnaître la réalité d’une
viticulture propre qui a fait ses preuves à Bordeaux, même si elle est la dernière
dans le classement français avec seulement 5,2% des surfaces certifiées (bio et
biodynamie).
12/ Sud-Ouest du 8 04 2016 un article de Sébastien Darsy qui laisse planer le
doute sur les vrais responsables de l’intoxication des écoliers de l’école de
Villeneuve de Blaye. Et pourtant l’ARS, l’Agence Régionale de Santé est on ne
peut plus formelle : les effets connus des fongicides identifiés contenant les
matières actives suivantes, mancozebe, mefenoxan, spiroxamine, sont
concordants avec les symptômes décrits par les enfants et les personnels de
cette école ».
Voir en PJ le mail adressé au journaliste pour lui demander de rétablir la vérité.
Dubourdieu Franck
[email protected]
www.bordeauxclassicwine.fr

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