RECITAL DUNCAN Laetitia Doat Alissa Zoubritski

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RECITAL DUNCAN Laetitia Doat Alissa Zoubritski
RECITAL DUNCAN
Laetitia Doat
Alissa Zoubritski
En amont du Récital Duncan, toute une histoire…
En 2004/2005, Laetitia Doat découvre un extrait du répertoire des danses d’Isadora Duncan
(1877-1927) en assistant à un projet de transmission mené par Elisabeth Schwartz au Centre
National de la Danse. Laetitia Doat décide alors d’y consacrer un master puis un doctorat au
département danse de l’université Paris 8. A Paris, Londres ou New York, elle se rend dans les
bibliothèques pour effectuer un important travail d’archives : elle étudie les textes de l’artiste,
consulte les critiques de l’époque, répertorie les programmes. Elle suit également les pas de
l’américaine dans les musées : au British Museum, au Louvre, elle compare le geste de la
célèbre danseuse croqué par des peintres, sculpteurs, photographes de l’époque aux gestes
présents dans l’art grec antique et ses survivances dans l’histoire de l’art. Elle comprend ainsi
comment l’esthétique d’Isadora Duncan est indissociable de la culture des Beaux-Arts. Elle
fréquente également les studios de danse aux Etats-Unis comme en France et pratique la
technique Duncan lors de stages auprès de L.Belilove, C.Gallant, B.Kane, F.Rageau, A.Ramm,
A.Swanson, héritières de l’art d’Isadora Duncan. La danseuse aux pieds nus a en effet créé des
écoles tout au long de sa vie dans différentes villes du monde et il existe aujourd’hui des
élèves issues de ces différentes lignées de transmission orale qui perpétuent sa technique et
son répertoire.
Après un temps d’incorporation auprès de cette communauté dite « duncanienne », Laetitia
Doat s’inscrit au CNSMDP pour apprendre la cinétographie Laban. La connaissance de ce
système d’écriture pour le mouvement lui permet d’accéder librement à une centaine de
danses attribuées à Isadora Duncan transcrites sous forme de partitions chorégraphiques dans
un ouvrage intitulé Isadora Duncan, The Dances. En novembre 2013, aux Laboratoires
d’Aubervilliers, à l’occasion de sa soutenance de thèse intitulée Voir une danse. Décrire et
interpréter Isadora Duncan, Laetitia Doat présente une série de soli extraits du répertoire
duncanien à partir de ces partitions. Souhaitant souligner le lien ténu qui existe entre musique
et danse chez Isadora Duncan, Laetitia Doat convie alors la pianiste Alissa Zoubritski à la
rejoindre dans ce projet spectaculaire. Elles présentent ensemble un programme nommé
Récital Duncan.
RECITAL DUNCAN
Pièce pour une danseuse et une pianiste.
Récital Duncan, Etude opus 25 n°9 de Chopin, dite Le Papillon, Laetitia Doat, Alissa Zoubritski, photo : Bertrand Guerry
Accéder à l’oeuvre d’une figure majeure de l’histoire de la danse
Assister au Récital Duncan, c’est voir une danse, une danse attribuée à Isadora Duncan (18771927), cette Américaine qui influença Michel Fokine et les Ballets Russes dès sa première
apparition à Saint-Pétersbourg en 1905, qui fit germer le courant de la « danse libre » en
France dans les années 1920, qui fut nommée « mère de la modern dance » aux Etats-Unis dès
les années 1930. Assister au Récital Duncan, c’est donc aborder l’œuvre d’une figure
incontournable de l’histoire de la danse. Mais c’est aussi voir surgir une danse du passé et
accepter l’étrangeté que cet écart temporel comporte ; c’est se confronter au trouble et à la
fascination qu’il y a à faire face – le temps d’une danse – à une époque qui n’est plus. C’est
enfin goûter à la manière dont une interprète contemporaine réinvestit ce répertoire et joue
avec cette tension, c’est voir comment une danse créée il y a plus d’un siècle révèle une
danseuse d’aujourd’hui.
Goûter aux liens ténus entre la musique et la danse
En 1903, Isadora Duncan fait scandale en Allemagne en osant danser sur un répertoire musical
n’ayant pas été composé spécialement pour le ballet. L’artiste se défend en écrivant qu’elle ne
danse pas sur la musique mais sous elle. Assister au Récital Duncan, c’est alors se laisser guider
par le son du piano et voir les danses surgir comme des apparitions. C’est considérer ces
danses comme des traductions plastiques de la musique. Apprécier la valeur d’un pas, délicat
et raffiné, puissant et terrien, conduit par le rythme des grands compositeurs romantiques.
Goûter à la chute des pétales dispersés au vent sur le rubato brahmsien, savourer le rebond du
rythme à trois temps d’une valse de Schubert, percevoir la nostalgie d’une étude de Scriabine
à travers le poids d’une marche lente et mesurée. Ceci est possible car Laetitia Doat et Alissa
Zoubritzki reprennent le concept novateur proposé par Isadora Duncan. Elles lisent et
interprètent une partition d’une seule et même œuvre ; elles en proposent une vision née de
l’union de leurs sensibilités. Assister au Récital Duncan, c’est découvrir un « duo de musique de
chambre » entre une musicienne et une danseuse.
Récital Duncan,Laetitia Doat, Alissa Zoubritski, photo : Jean Gros Abadie
Apprécier la forme intimiste du récital
Au début de sa carrière, Isadora Duncan refuse les cadres spectaculaires existants à son
époque comme le vaudeville ou le ballet et se produit seule, accompagnée par sa mère au
piano dans des matinées ou des soirées privées. Ses récitals, supportés sous la forme du
patronage par la bourgeoisie de New York, Londres ou Paris sont alors proposés dans des
salons ou des jardins. Si par la suite, elle se produit face à un large auditoire dansant dans les
plus grands théâtres, accompagnée des plus grands orchestres, le Récital Duncan reprend la
forme intimiste de ses débuts : un piano seul, exposé à l’avant-scène et un corps qui surgit de
l’obscurité comme surgissant du passé, tantôt vêtu de blanc, de jaune, de rose ou de bleu…
Observer un geste façonné par l’imaginaire de la sculpture grecque
Voir le Récital Duncan c’est aussi apprécier à travers un corps drapé de soie, vêtu d’un simple
voile, une silhouette façonnée par l’imaginaire grec. C’est observer un geste qui, pétri de
l’étude des sculptures, bas-reliefs et frises dans les musées, nourri de l’observation de la
nature, fascina les artistes du début du XXème siècle, tels Rodin ou Bourdelle. Assister au
Récital Duncan, c’est se laisser porter par ce geste décrivant sans cesse la figure l’onde, ce
geste courbe rempli de douceur, d’harmonie, sculptant l’espace en trois dimensions.
Voir une danse se veut être l’expression des émotions
Assister au Récital Duncan, c’est également voir la joie enfantine à travers un saut, l’ivresse
dans un renversé de tête, la douleur et la peine dans un port de bras, l’espoir et la quête dans
une marche, un visage, un regard. C’est voir une danse portée par des gestes simples mais
pleins de sens, une danse qui se veut être l’expression des émotions, une conception qui
guidera toute l’histoire de la danse de la première moitié du XXème siècle.
Récital Duncan,Laetitia Doat, Alissa Zoubritski, photo : Jean Gros Abadie
PROGRAMME
(sous réserve de modifications)
Durée - 40 min
Dramaturgie - Laetitia Doat
Interprétation dansée - Laetitia Doat
Interprétation musicale - Alissa Zoubritski
Lumières et technique - distribution en cours
Prélude opus 28 n°7, Chopin
Prélude opus 28 n°3, Chopin *
Etude opus 25 n°9, Chopin
Impromptu et variations opus 142 n°3, thème, Schubert *
Valse opus 91 n°10, Schubert
Impromptu et variations opus 142 n°3, variation 1, Schubert *
Moment musical opus 94 n°3, Schubert
Intermezzo opus 117 n°2, Brahms *
Valse opus 39 n°15, Brahms
Valse opus 39 n°4, Brahms *
Nocturne opus 9 n°2, Chopin
Mazurka opus 17 n°4, Chopin *
Etude opus 2 n°1, Scriabine
* Ces morceaux ne sont pas dansés
FICHE TECHNIQUE
Matériel :
- Piano 1/4 de queue accordé le jour de la représentation.
L’organisateur devra au préalable s’assurer auprès de la compagnie de la conformité de l’instrument.
- Portant avec cintres en coulisses (derrière fond de scène)
- Miroir éclairage ciblé en coulisses (derrière fond de scène)
Plateau :
- Dimensions minimales 10x10m
- Tapis de sol
- Pendrillons à l’allemande (coulisses en fond de scène et à cour et jardin)
Installation Lumière :
En cours d’élaboration
Aménagement :
Possibilité de proposer le récital en extérieur ou dans un lieu spécifique.
Sous conditions.
Quatre propositions pour poursuivre l’aventure au delà du Récital
VOIR DANSER ISADORA
Conférence dansée, durée 1h30
Comment voir la danse d'Isadora Duncan à partir de dessins et de photographies ? Cette
conférence, animée en gestes, en paroles et en images par Laetitia Doat propose une étude
du mouvement de la célèbre danseuse qui fascina le Paris de la Belle Epoque et fut croquée
par des artistes aussi célèbres que Rodin, Bourdelle, Carrière ou Steichen... et de les mettre en
correspondance avec des œuvres majeures de l’histoire des Beaux-Arts. Une manière
d'interroger les liens entre les arts et de goûter à la finesse d’un geste qui sculpte l’espace en
trois dimensions.
D’autres thématiques sont possibles : Le rapport musique/danse chez Isadora Duncan - Le costume chez Isadora
Duncan - Isadora Duncan et Vaslav Nijinski ou comment danser la Grèce antique - Isadora Duncan et la modern
dance américaine
DANSONS DUNCAN
Atelier pratique, durée 2h (ou stage long)
Laetitia Doat propose d’appréhender le travail technique de la danse d’Isadora Duncan et de
percevoir ce qui se cache derrière une danse dite « naturelle », derrière un corps qualifié de
« libre ». A travers exercices, improvisations et danses extraites du répertoire, il s’agira
d’éprouver la valeur d’un geste simple, d’interroger l’intention d’une marche, d’un port de
bras, d’un regard.
Pour qui ? enfants, amateurs débutants, danseurs professionnels…
UNE PARTITION POUR ENTRER DANS LA DANSE
Atelier pratique, durée 2h (ou stage long)
Cet atelier mené par Laetitia Doat est une introduction pratique à la cinétographie, système
écriture pour le mouvement créé en 1927 par Rudolf Laban. A partir de courts extraits de
partitions transcrivant des œuvres majeures de l’histoire de la danse, il s’agira d’éprouver les
principes initiaux du système et de comprendre qu’à travers quelques signes posés sur le
papier, transparaît déjà le style d’une danse, d’un chorégraphe.
Pour qui ? enfants, amateurs débutants, danseurs professionnels…
POUR UNE HISTOIRE DANSEE
Conférence dansée, durée 1h30
Laetitia Doat visite l’histoire de la danse grâce à une série de soli interprétés à partir de
partitions transcrites en cinétographie Laban. L’esthétique d’Isadora Duncan sert de fil rouge
pour traverser des œuvres issues de danse moderne américaine, de la danse expressionniste
allemande, des Ballets Russes ou de la danse libre. Une manière d’aborder l’histoire de la
danse par la danse et au-delà des styles.
LES ARTISTES
Laetitia DOAT
Après des études littéraires (hypokâgne, khâgne) et un cursus en
danse au conservatoire régional de Toulouse, Laetitia Doat rejoint le
département danse de l'université Paris 8 en 2002. Elle y poursuit ses
études puis y enseigne durant cinq années l’histoire de la danse et
l’analyse d’œuvres chorégraphiques. En novembre 2013, elle soutient
une thèse intitulée Voir une danse. Décrire et interpréter Isadora
Duncan et rejoint l'équipe pédagogique du département danse de
l'université de Lille 3. Parallèlement, elle termine un cursus de
cinétographie Laban au CNSMDP. Avec le support de partitions
chorégraphiques, elle propose au sein d’écoles et de conservatoires des projets de
transmission permettant aux jeunes danseurs d’appréhender l’esthétique d’un chorégraphe
majeur du XXème siècle (Bagouet, De Keersmaeker, Duncan, Jooss, Nijinski...). En tant
qu’interprète, pour cette année 2014, elle participe à différents projets de recréation, toujours
à partir de partitions (La Pavane du Maure de José Limon avec Aurélie Berland, le 3ème Boléro
d’Odile Duboc avec Valeria Guiga, Soaring et Air for the G String de Doris Humphrey avec
Irénée Blin). Depuis 2006, Laetitia Doat intervient régulièrement dans différents musées
(Centre Pompidou, Louvre, musées des Beaux-Arts de Lyon et Lille) pour des séries de visitesconférences croisant danse et arts plastiques.
Alissa ZOUBRITSKI
Pianiste française originaire de Moldavie, Alissa Zoubritski mène une
carrière de soliste, de chambriste et apparaît régulièrement aux côtés
d’artistes lyriques en France et à l’étranger, notamment à l’auditorium
du Louvre, à l’opéra Bastille, au Festival Radio France de Montpellier,
au Festival d’Aix-en-Provence.Après l’obtention des premiers prix de
piano et de musique de chambre au CNSMDP de Lyon et de Paris, elle
part se perfectionner à la Guildhall School for Music and Drama de
Londres. En 2011, elle est nommée chef de chant au sein de l’atelier
lyrique de l’opéra de Paris et côtoie chanteurs, metteurs en scène et
chefs d’orchestre sur les productions d’opéra auxquelles elle participe. L’un de ses récitals à
l’opéra l’amène à la rencontre de Laetitia Doat, qui l’introduit à sa recherche sur l’esthétique
d’Isadora Duncan et lui fait découvrir l’existence de la cinétographie. Il en résulte la création du
Récital Duncan qui est une toute première expérience de collaboration avec une danseuse.
Alissa Zoubritski est actuellement assistante au CCR de Rueil-Malmaison.
CONTACT DIFFUSION
Bertrand GUERRY - Alix PRUD’HOMOZ – Audrey JARDIN
[email protected]
06 60 99 06 70