La culture accessible à tous

Rédigé le 24/09/2012
La culture accessible à tous
Offrir au cœur de la campagne des rendez-vous culturels de qualité accessibles à tous.
Tel était, il y a cinq ans, le pari de La Tuilerie. Un défi depuis lors relevé, faisant de
Saint-Boil un village où l’art aime à pleinement s’exprimer chaque mois de juillet.
Les histoires qui durent sont souvent le fruit de belles rencontres. Celle de Marie-Laure Guerrier, céramiste, et de Hélène
Fouchères, violoniste, a permis la naissance de l’association La Tuilerie - Les Beaux Bois dans la commune de Saint-Boil.
Comme son nom l’indique, cette structure a installé son siège dans les murs d’une ancienne fabrique de tuiles qui a certes
fonctionné jusqu’en 1953 mais qui a été laissée quelque peu à l’abandon depuis lors. Restauré avec patience, ce lieu abrite
désormais deux gîtes ruraux ainsi que l’atelier de travail et la galerie de Marie-Laure Guerrier. Mais aussi une salle de
spectacle qui permet l’organisation, depuis 2007, d’une saison culturelle aussi riche que variée. Car l’ambition de Marie-laure
Guerrier et de Hélène Fouchères est d’offrir une manifestation « <i>à l’image de ce que nous sommes. Nous avons la volonté
que ce lieu soit ouvert à tout le monde. La culture est le bien de tous les hommes</i> ». Ce qui explique une politique tarifaire
extrêmement raisonnable. « <i>Dès le départ, nous n’avons pas désiré faire un festival spécialisé. Nous sommes très
éclectiques dans nos goûts et nos saisons sont à l’image de cet éclectisme. Notre politique de prix modestes vise à permettre
à tout le monde de se rendre à La Tuilerie</i> ». Avec toutefois un impératif : « <i>nous voulons offrir un très haut niveau de
qualité avec uniquement des professionnels. C’est un gage de sérieux et de respect pour le public</i> ». Ce qui n’empêche
pas de régner un esprit franchement décontracté et sympathique. « A<i>près les concerts, nous offrons le verre de l’amitié.
C’est aussi l’occasion d’échanger avec les artistes </i>». Un site qui fait souvent salle comble à l’image du très grand succès
remporté l’an passé par Jean-Baptiste Marino et son flamenco.<br><br><b></b>L’excellence est de mise<b></b><br>La
programmation de la saison 2012 n’a pas dérogé aux bonnes habitudes. Avec, comme de coutume, un rendez-vous étalé sur
tout le mois de juillet. Côté spectacles, cela a débuté par la prestation du Quatuor Manfred dont les membres sont issus des
institutions internationales les plus réputées (Juilliard school de New-York, Conservatoire de Genève, Conservatoire national
supérieur de Paris). La semaine suivante, un Ciné concert a été l’occasion de célébrer les plus grands du cinéma muet
(Chaplin, Keaton, Méliès) lors de projections accompagnées en direct par le pianiste Dominique Chaffangeon. Quant aux
Luxtucru Orchestra, il a offert une représentation à la fois drôle et poétique en emmenant le public dans un voyage avec
musiques et chansons du vingtième siècle. Le quatrième et dernier rendez-vous de l’édition 2012 invitait à déguster une soirée
baroque lors d’un "Voyage en Italie".<br>L’autre volet important –devenu incontournable auprès de nombreux participants–
réside en l’organisation de stages. « <i>Il s’agit d’un autre type de démarche, complémentaire des spectacles Il y a d’autres
relations. Il règne un esprit d'échange, convivial, chaleureux. La volonté est de faire de l’artistique et du pédagogique avec des
intervenants de très haut niveau</i> ». Cela a débuté cette année avec un stage d’expression vocale et corporelle en
compagnie d’Anna de Portuondo. Par la suite, il a été possible pour les enfants de huit à douze ans de se perfectionner avec
Yves Marrilliet et Hélène Fouchères dans le travail de l’orchestre à cordes. Le troisième et dernier rendez-vous était consacré
à la peinture en présence de Serge Saunière.<br><br><b></b>De nombreux projets en maturation<b></b><br>A peine la
saison 2012 vient-elle de se conclure qu’il convient d’ores et déjà de se pencher sur le futur. Si les envies ne manquent pas au
moment de mettre sur pied un programme de spectacles et de stages, le plus difficile reste de choisir parmi le large éventail
de possibilités qui s’offre à Marie-Laure Guerrier et Hélène Fouchères. Mais quelques décisions semblent dès à présent
arrêtées. Ainsi, en 2013, il devrait y avoir un concert de musique classique et un second consacré à la musique du monde.
Côté stages, l’envie est manifeste de proposer un rendez-vous axé sur le cirque. Il y aura également deux formations
consacrées d’une part à la peinture, d’autre part à l’orchestre à cordes.<br>Et loin de se reposer sur leurs lauriers, Marie-laure
Guerrier et Hélène Fouchères aimeraient élargir leur audience auprès du grand public. Cela commence par la dynamisation du
site Internet qui a vu le jour cette année. Cela permettra de maintenir en éveil l’intérêt de spectateurs qui n’hésitent pas à se
déplacer dans un rayon qui va de Lyon à Dijon. Dans un avenir plus lointain, peut-être en 2014, Marie-Laure Guerrier
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souhaiterait initier une très belle exposition qui pourrait séduire quelques grands collectionneurs non seulement hexagonaux
mais aussi étrangers.<br><i>Pour tout renseignement, tél. : 03.85.44.05.87</i>.<br>
Régis Gaillard
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