le tswie en tant que phénomène

tswie FAQ
LE TSWIE EN TANT QUE PHÉNOMÈNE
1.
Qu’est-ce que est exactement que le tourisme sexuel par webcam (TSWIE) impliquant des
enfants ?
Le tourisme sexuel par webcam impliquant des enfants ou TSWIE, connu également sous le nom de
WCST (pour Webcam Child Sex Tourism) consiste pour des adultes à payer pour diriger et visionner
des séquences vidéo en direct d’enfants dans un autre pays accomplissant des actes sexuels devant une
webcam. La nature de ces performances varie en fonction des demandes des prédateurs. Les enfants
victimes de TSWIE aux Philippines indiquent qu’ils posent nus, montrent des parties intimes de leur
corps, se masturbent et parfois ont des rapports sexuels avec d’autres, à la demande de prédateurs dans
un autre pays qui paient pour voir et diriger ces actes sexuels.
Le TSWIE est la convergence de deux formes d’exploitation sexuelle des enfants : la pédopornographie
et la prostitution enfantine. Par conséquent, les lois internationales et la plupart des lois nationales
interdisent le TSWIE mais, malgré ce fait, cette forme d’abus sexuels d’enfants devient de plus en plus
courante.
2.
Quelle est l’étendue de ce phénomène ?
Il est estimé que des dizaines de milliers d’enfants sont victimes de TSWIE, rien qu’aux Philippines.
En raison de la nature du phénomène, il y a un manque de statistiques précises ; le TSWIE ne laisse
pratiquement aucune preuve et les enfants signalent rarement ces crimes à la police. Cependant,
l’estimation selon laquelle des dizaines de milliers d’enfants sont victimes de TSWIE est confirmée par
plusieurs sources expertes en la matière.
Les Nations unies et le FBI américain estiment qu’il y a 750 000 prédateurs connectés à Internet à un
moment T. Nous pensons que la demande mondiale pour le TSWIE est au moins aussi vaste.
3.
Dans quels pays est-il question de TSWIE ?
Le TSWIE est connu pour se produire à une large échelle aux Philippines, mais il n’y a aucune raison
convaincante de croire que le TSWIE ne se produit pas également dans d’autres pays, particulièrement
en Asie du Sud-Est, où les taux d’accès à Internet grimpent et où il existe une infrastructure criminelle
bien développée autour de l’exploitation sexuelle des enfants et de la traite des êtres humains.
4.
Le problème est-il en train de s’étendre ?
Avec des taux d’utilisation d’Internet en augmentation et une énorme demande internationale pour
toutes les formes d’exploitation sexuelle des enfants, le TSWIE se propage très rapidement dans
l’ensemble des Philippines. Aux Philippines, la prostitution enfantine est généralement plus courante
dans les zones urbaines, mais avec des taux d’accès à Internet en augmentation croissante dans les
zones rurales du pays, nous avons des preuves que des enfants dans les zones rurales sont maintenant
également exploités au travers du TSWIE. Et du fait que les criminels reconnaissent les flux de revenus
potentiels dans le commerce du TSWIE, il est vraisemblable que le TSWIE se développe pour devenir
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bientôt une industrie plus vaste, plus inextricable, dominée par des groupes criminels organisés. C’est
une progression malheureuse que nous avons observée dans le commerce de la pédopornographie, qui
est à présent une industrie multimilliardaire.
5.
Dans quelles zones prévoyez-vous une propagation du TSWIE ?
Ce qu’il y a de terrifiant à propos du TSWIE, c’est qu’il peut avoir lieu dans tout pays ayant des
politiques de protection de l’enfance faibles et où des familles appauvries et des enfants vulnérables ont
un accès Internet. L’accès Internet continue à s’étendre dans tout le monde émergent, et à mesure que
les criminels et les familles très pauvres commencent à reconnaître la vaste demande mondiale pour le
TSWIE, ils seront confrontés aux tentations financières d’exploiter les enfants en utilisant des webcams.
6.
Le TSWIE est-il réellement une «industrie» ?
Lorsqu’on le compare à la pédopornographie et à la prostitution enfantine, qui sont souvent dirigées
par des groupes criminels organisés, il n’est pas clairement établi que le TSWIE a déjà été «industrialisé»
jusqu’au même point. Nous appelons le TSWIE un «phénomène» ou un «commerce», car nous pensons
qu’il ne s’est pas encore développé au point de pouvoir être caractérisé comme une industrie. Mais nous
avons vu une augmentation rapide du nombre d’opérations de TSWIE à large échelle, souvent dirigées
par des étrangers ayant des liens avec la traite des êtres humains.
Le commerce du TSWIE est en croissance très rapide et nous prévoyons que sans intervention, le
TSWIE va se développer rapidement pour devenir une industrie mondiale incontrôlable.
7.
Quelle est la différence entre le «grooming» et le TSWIE ?
Le «grooming» (sollicitation en ligne d’enfants à des fins sexuelles) est le processus par lequel les
prédateurs tentent d’établir un lien émotionnel ou une relation amicale avec un enfant dans le but de le
contraindre à prendre part à des actes sexuels. Cela se produit généralement à l’intérieur des frontières
d’un pays. Contrairement au grooming, le TSWIE est basé sur une transaction financière entre un
prédateur et un enfant victime ou l’adulte détenteur d’une autorité sur l’enfant victime. Dans ce sens, le
TSWIE ressemble davantage à la prostitution enfantine qu’au grooming.
En outre, le TSWIE est transnational dans le sens où les enfants victimes vivent dans des pays en
développement et les prédateurs sont issus la plupart du temps de pays riches. Le TSWIE implique
toujours un paiement en échange d’une performance de l’enfant ou d’actes sexuels devant une webcam,
tandis que le grooming repose principalement sur la manipulation psychologique.
8.
Comment les enfants sont-ils entraînés dans le commerce du TSWIE ?
Parfois, les parents ou les membres de la famille contraignent les enfants à prendre part à du TSWIE.
Parfois, les enfants sont victimes de traite et sont retenus captifs dans des «salons» avec d’autres enfants
qui sont forcés d’accomplir des actes sexuels devant des webcams. Parfois, des enfants prostitués
vendent des «sex shows» par webcam à des prédateurs du monde entier, afin d’augmenter les revenus
qu’ils tirent de la prostitution de rue. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de
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Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut être téléchargé sur ce site.
9.
Quel est l’âge de la plupart des enfants victimes du TSWIE ?
Nous ne pouvons pas nommer d’âge moyen, car il y a peu de statistiques fiables disponibles. Sur la
base de nos recherches et des conclusions des partenaires de Terre des Hommes Pays-Bas sur le terrain,
l’âge des enfants victimes de TSWIE s’étend de 6 à 17 ans. De nouveaux rapports en provenance des
Philippines indiquent que des enfants en bas âge et des nourrissons ont également été soustraits à
l’exploitation par TSWIE ; mais bien que nous pensions que ces informations sont véridiques, Terres de
Hommes ne les a pas vérifiées directement.
Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut
être téléchargé sur ce site.
10.
Les victimes sont-elles principalement des garçons ou des filles ?
À la fois les garçons et les filles sont victimes du commerce du TSWIE, car les prédateurs dans le monde
entier paient pour voir des sex shows par webcam effectués par des enfants des deux sexes.
11.
Combien d’argent gagnent les enfants au travers du TSWIE ?
Notre étude suggère que les prédateurs vont payer entre 10 et 100 $ US par show. La quantité d’argent
qu’un enfant reçoit réellement dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels le fait de savoir si les
transactions sont effectuées au travers d’un(e) proxénète ou d’un(e) intermédiaire, la durée du show, la
nature de la performance, etc.
12.
Quels types d’actes sexuels est-il demandé aux enfants d’accomplir ?
Durant la période d’étude de 10 semaines au cours de laquelle nous nous sommes fait passer pour des
filles prépubères philippines sur des «chats» publics, les prédateurs nous ont demandé d’accomplir un
large éventail d’actes sexuels, tels que fumer des cigarettes en étant nu(e), se masturber, manger des
excréments, avoir des relations sexuelles avec des hommes âgés et avoir des relations sexuelles avec des
membres de la famille.
13.
Quels effets a sur les enfants l’accomplissement d’actes sexuels devant des webcams ?
Une étude de Terre des Hommes Pays-Bas publiée récemment et l’expérience aux Philippines montrent
que le TSWIE a des effets psychologiques profonds et permanents sur les enfants victimes. Les enfants
souffrent souvent de dépression, d’anxiété et d’agressivité, qui peuvent se manifester par des troubles
physiques et des cauchemars. Parmi plusieurs autres effets, les enfants victimes développent souvent
une compréhension anormale de la sexualité et des relations. Les enfants qui sont victimes de la traite
et sont retenus captifs dans des «salons du cybersexe» peuvent également être exposés à des violences
physiques et à de la négligence. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre
des Hommes Pays-Bas, qui peut être téléchargé sur ce site.
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tswie FAQ
14.
S’il n’y a pas de contact physique durant la session de TSWIE, quelle est la gravité du
traumatisme sur les enfants ?
L’absence de contact physique entre les prédateurs et les victimes ne réduit pas la gravité du
traumatisme psychologique qu’entraîne le TSWIE sur les enfants victimes. Le TSWIE offre aux
prédateurs un accès direct à des enfants vulnérables à peu de frais, ce qui signifie qu’ils peuvent
abuser de victimes dans d’autres pays plus facilement et plus fréquemment que jamais auparavant.
L’exploitation sexuelle répétée est extrêmement dommageable pour les enfants.
15.
N’est-ce pas la faute des parents des victimes ?
Les circonstances qui peuvent pousser des parents à impliquer leurs enfants dans le commerce du
TSWIE sont souvent complexes et terribles. Certains parents ne comprennent pas totalement que,
malgré l’absence de contact physique, ce genre d’exploitation est extrêmement traumatisant pour les
enfants. Nous ne cherchons pas à désigner un coupable ; nous essayons plutôt de concentrer nos efforts
sur la recherche de solutions. En éduquant les communautés sur les effets psychologiques qu’a cette
exploitation sur les enfants victimes, nous espérons convaincre les parents que le TSWIE ne constitue
jamais une réponse à leurs problèmes financiers. Terre des Hommes Pays-Bas propose également aux
parents et aux jeunes des formations professionnelles afin de fournir des alternatives financières à long
terme par rapport à l’exploitation enfantine.
16.
Quelle est l’alternative qu’ont ces enfants pour gagner un revenu ?
Pour protéger les victimes d’exploitation sexuelle, Terre des Hommes Pays-Bas fournit un abri, des
soins de santé et psychologiques, une assistance, une éducation et une formation professionnelle. Ceci
permet aux enfants de se développer pour devenir des adultes indépendants, afin de faciliter leur
retour au sein de la société, d’optimiser leurs chances sur le marché du travail, et de les aider à regagner
le contrôle sur leur propre vie. Étant donné que la pauvreté est l’un des principaux facteurs contributifs
à l’exploitation sexuelle des enfants, nous offrons également aux parents l’opportunité d’augmenter
leurs revenus en leur fournissant un accès aux systèmes d’épargne et de crédit.
17.
De Combien d’argent avez-vous besoin pour réussir le sauvetage d’enfants victimes de
TSWIE ?
Il est difficile de répondre à cette question et ceci peut être déterminé uniquement sur une base de
cas par cas. En général, il peut être affirmé que la réhabilitation des victimes et leur réinsertion au
sein de la société est un processus long, souvent douloureux et coûteux. De plus, le processus est
précédé par la phase tout aussi vitale consistant à atteindre ces enfant, à les trouver et les identifier, à
obtenir leur confiance et les amener à accepter de manière inconditionnelle qu’ils doivent modifier leur
comportement—une condition nécessaire pour la réussite du traitement.
Cependant, juste à titre indicatif, Terre des Hommes Pays-Bas prend en charge actuellement un abri
pour des victimes d’exploitation sexuelle à Cebu City aux Philippines, pour un coût annuel de quelque
100 000 euros.
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tswie FAQ
18.
Combien de temps faut-il en règle générale pour réhabiliter un enfant victime de TSWIE ?
Une fois que l’enfant est devenu une victime d’abus sexuel, la réhabilitation peut prendre de
nombreuses années. Il s’agit d’un processus long, douloureux et nécessitant beaucoup de travail
afin que les enfants puissent surmonter le traumatisme et les conséquences psychologiques d’un tel
abus. Étant donné la complexité de la réhabilitation et de la réinsertion de victimes individuelles
d’exploitation sexuelle, Terre des Hommes Pays-Bas applique des stratégies additionnelles consistant
à s’attaquer aux racines du phénomène de TSWIE. Nous investissons dans l’éducation, la formation
et le renforcement de la capacité à prévenir l’exploitation sexuelle, nous réclamons la justice pour les
victimes, nous offrons une aide juridique, et nous formons et assistons la police, le ministère public et
les ministères de la Justice. Terre des Hommes Pays-Bas cherche également à influer sur les décideurs
politiques aux niveaux local, national et international afin qu’ils adoptent, ratifient, défendent et
mettent en œuvre une législation visant à prévenir l’exploitation enfantine et à protéger les victimes de
telles pratiques inacceptables.
19.
Y a-t-il des organisations criminelles impliquées dans le TSWIE ?
C’est difficile à dire à ce stade. Récemment, il y a eu plusieurs reportages d’actualités sur des raids de
polices concernant des lieux où des enfants étaient tenus captifs et forcés à accomplir du TSWIE. Il
n’est pas évident de savoir s’il s’agit d’opérations isolées ou liées à des réseaux criminels plus vastes.
Mais nous craignons que sans action mondiale, le TSWIE va attirer plus d’implication par des groupes
criminels organisés comme nous l’avons constaté dans l’historique du développement des industries de
la pédopornographie, de la prostitution enfantine et de la traite des êtres humains.
20.
Pouvez-vous estimer de manière précise combien il existe de sites Web en ligne qui
présentent des enfants ou des mineurs en train d’accomplir des actes sexuels devant des webcams.
Non. Durant le déroulement de cette étude, Terre des Hommes Pays-Bas a trouvé des centaines de
sites Web sur lesquels le TSWIE se déroule communément, mais il est vraisemblable qu’il ne s’agisse
que du sommet de l’iceberg. Le FBI américain affirme qu’il existe 40 000 chats publics sur lesquels des
prédateurs d’enfants sont actifs et au cours de notre étude, nous avons constaté que les prédateurs
cherchent prendre part à du TSWIE sur des chats. De plus, nous savons que le TSWIE se déroule
généralement sur des sites de webcam pour adultes, des sites de rencontres, et sur des réseaux sociaux.
À mesure que le TSWIE devient un crime plus fréquent, on peut être sûr que le nombre de sites Web sur
lesquels les prédateurs prennent part au WTSC, va continuer à augmenter.
21.
Sur quels sites Web se produit le TSWIE ?
Le TSWIE se déroule sur de nombreux sites de rencontres, chats publics, réseaux sociaux et sites de
webcam pour adultes. Le FBI américain déclare qu’il y a plus de 40 000 chats publics sur lesquels
rôdent des prédateurs d’enfants. Afin d’empêcher les prédateurs de consulter les sites sur lesquels nous
avons trouvé des enfants proposant des performances sexuelles, nous ne publions pas les noms de ces
sites. Mais nous avons remis les preuves que nous avons collectées sur ces sites aux services répressifs
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tswie FAQ
compétents dans les pays dans lesquels sont basés ces sites.
22.
Le TSWIE se produit-il par l’intermédiaire de téléphones mobiles ?
Les téléphones mobiles connectés à Internet avec des caméras sont à présent plus répandus que les
ordinateurs connectés à Internet dans les pays en voie de développement. Bien que nous n’ayons pas
étudié spécifiquement l’utilisation de téléphones mobiles dans le commerce du TSWIE, il n’y a aucune
raison de croire que le TSWIE ne s’effectue pas parfois à l’aide de téléphones mobiles. Particulièrement
à mesure que de nouvelles applications de messagerie et de réseautage social vont apparaître, les
téléphones mobiles vont faire du TSWIE un moyen de plus en plus facile d’exploiter sexuellement les
enfants.
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tswie FAQ
LE TSWIE EN TANT QUE CRIME
23.
Combien de prédateurs prennent part au TSWIE et comment êtes-vous arrivés à une
estimation ?
Nous ne savons pas combien de prédateurs prennent part au TSWIE, mais les Nations unies et le
FBI américain estiment qu’il y a 750 000 prédateurs connectés sur Internet à tout moment. De même
chaque année, on estime à 1 million le nombre de prédateurs qui voyagent vers des nations en voie de
développement en vue d’abuser sexuellement d’enfants. Du fait que le TSWIE est beaucoup plus facile
et moins cher que le tourisme sexuel traditionnel impliquant des enfants (TSIE), nous supposons que
beaucoup plus de prédateurs prennent part au TSWIE, et il est vraisemblable qu’ils le font beaucoup
plus souvent. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes PaysBas, qui peut être téléchargé sur ce site.
24.
Combien de prédateurs ont été reconnus coupables du crime de TSWIE ?
Pour autant que nous sachions, seuls six prédateurs dans le monde ont déjà été reconnus coupables de
participation à du TSWIE, en tant que clients payants. Mais, durant notre étude de 10 semaines sur les
chats publics, plus de 20 000 prédateurs recherchant des sex shows par webcam d’enfants prépubères
ont approché nos quatre enquêteurs. Et il ne s’agit vraisemblablement que d’une fraction du nombre
total de prédateurs cherchant à prendre part à du TSWIE. Nous avons identifié et collecté des preuves
contre 1000 d’entre eux. Il est clair que les gouvernements et les services répressifs compétents peuvent
et doivent faire plus pour renforcer les lois existantes prohibant cette forme d’exploitation enfantine en
ligne.
Pour plus d’informations sur les six prédateurs qui ont été arrêtés pour leur participation à du TSWIE,
veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas qui peut être téléchargé sur ce site.
25.
Tous sont-ils des pédophiles «touristes» sexuels liés au TSWIE ?
Pas nécessairement. La pédophilie est un trouble psychiatrique caractérisé par une attirance sexuelle
primaire à long terme pour les enfants prépubères. Les touristes sexuels liés au TSWIE peuvent
inclure une population beaucoup plus large qui comprend des pédophiles ainsi que des adultes
recherchant des performances sexuelles de la part de quiconque, y compris de très jeunes mineurs. Ce
groupe d’adultes peut ne pas avoir d’attirance sexuelle à «long terme» ou «primaire» pour les enfants
prépubères, mais il peut être simplement suffisamment peu scrupuleux et perverti pour payer afin de
visionner des performances sexuelles via des webcams par des enfants, lorsque l’occasion se présente.
Les Nations unies et le FBI américain estiment que 750 000 prédateurs sont en ligne à un moment
donné, mais qu’il peut s’agir uniquement du sommet de l’iceberg lorsqu’il est question d’estimer la
véritable taille de la demande mondiale pour le TSWIE.
26.
Pourquoi existe-t-il une demande si élevée pour le TSWIE ?
Terre des Hommes Pays-Bas pense qu’il y a deux raisons principales pour la popularité croissante
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du TSWIE. Premièrement, le TSWIE permet aux prédateurs de dialoguer avec des enfants victimes et
de diriger leurs performances sexuelles. À cet égard, le TSWIE permet une interaction directe entre
les prédateurs et les victimes et il est comparable à la prostitution enfantine et au tourisme sexuel
impliquant des enfants. Mais contrairement au tourisme sexuel impliquant des enfants, le TSWIE n’a
pas les risques physiques ou les frais associés au voyage à l’étranger pour prendre part au TSIE.
Deuxièmement, le fait de visionner des performances sexuelles qui sont diffusées en direct par
l’intermédiaire de webcams ne laisse pas d’enregistrements permanents sur les disques durs des
ordinateurs de prédateurs. Contrairement au visionnage et au téléchargement de fichiers vidéo
représentant des abus d’enfants, qui sont stockés sur un ordinateur et peuvent être récupérés par les
enquêteurs, le TSWIE laisse peu, voire pas de traces de preuve.
27.
Est-ce que «l’approvisionnement» d’enfants proposant des sex shows par webcam affecte la
«demande» de TSWIE ?
Oui. Lorsque l’on regarde ce phénomène d’un point de vue économique, nous pensons que
l’approvisionnement influence la demande et vice versa. Le fait de s’attaquer à un seul côté ne
réduira pas efficacement la croissance du TSWIE—une solution nécessite l’arrêt à la fois du côté
approvisionnement et du côté demande. Terre des Hommes Pays-Bas se concentre normalement sur
l’aide aux victimes d’exploitation qui composent le côté approvisionnement de ce commerce. Dans
ce cadre, nous appelons les gouvernements dans le monde entier à stopper la demande de TSWIE en
mettant en œuvre des politiques d’enquête proactives et en consacrant les ressources nécessaires pour
attraper et identifier les prédateurs qui financent cet abus. Dans les nations en développement, les
services répressifs travaillent d’arrache-pied pour trouver les personnes responsables forçant les enfants
à prendre part au TSWIE ; de la même manière, nous espérons que les gouvernements de nations plus
riches vont également commencer à lutter contre le côté demande du problème.
Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut
être téléchargé sur ce site.
28.
Le TSWIE est-il un crime ?
Oui. Le TSWIE est strictement prohibé par les lois internationales, comme une forme d’exploitation
sexuelle d’enfants. Terre des Hommes Pays-Bas a étudié les codes pénaux nationaux de 21 pays, et nous
avons constaté que la plupart des pays soit disposent de lois qui interdisent directement le TSWIE,
soit disposent de lois qui peuvent être interprétées comme une interdiction du TSWIE, sur la base du
fait que le TSWIE est une forme de pédopornographie et/ou de prostitution enfantine, en fonction
des définitions légales de ces deux crimes dans chaque pays. Payer pour visionner des performances
sexuelles par un(e) mineur(e) est largement prohibé dans le monde.
Pour plus d’informations sur le cadre législatif qui prohibe le TSWIE dans le monde, veuillez vous
reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas qui peut être téléchargé sur ce site.
29.
À quel point une conversation en ligne entre un adulte et un enfant est-elle définie comme
un délit ?
Cela dépend des lois en vigueur dans les pays des deux personnes impliquées. Certains pays disposent
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de lois interdisant aux adultes de discuter de sexe avec des mineurs. Certains pays interdisent le fait
«d’inciter» un mineur à adopter un comportement sexuel. D’autres pays proscrivent la présentation
d’images obscènes à des mineurs et la plupart des pays interdisent le visionnage d’images et de
performances sexuelles impliquant des mineurs. Par conséquent, le TSWIE est illégal dans la plupart
des pays. Durant notre étude, une personne était considérée comme un prédateur/une prédatrice
à partir du moment où il ou elle demandait, ou acceptait, une performance sexuelle de la part des
enquêteurs se faisant passer pour des filles prépubères. 30.
Existe-t-il également des pays dans lesquels le TSWIE est légal ?
Il existe des pays qui nécessitent des amendements à leurs lois en vigueur en vue de fournir des bases
juridiques plus solides pour les poursuites et la condamnation de prédateurs prenant part à du TSWIE.
Néanmoins, les codes pénaux nationaux de la plupart des pays disposent déjà de lois qui proscrivent
de manière explicite le TSWIE, ou de lois contre la pédopornographie et contre la prostitution enfantine
qui peuvent être interprétées comme prohibant également le TSWIE.
Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut
être téléchargé sur ce site.
31.
Quelle est la sévérité de la peine pour les prédateurs prenant part à du TSWIE ?
Cela dépend du pays. Certaines lois nationales que nous pensons pouvoir être interprétées comme
prohibant le TSWIE établissent des peines très sévères pour les coupables. Par exemple, le Code pénal
fédéral mexicain interdit «tout type d’actes sexuels réels ou simulés» avec des mineurs et il établit une
peine potentielle de 12 à 16 ans d’emprisonnement accompagnée d’un traitement psychiatrique précis
et poussé. Aux États-Unis, un homme de 54 ans nommé Jeffrey Herschell a été condamné à 12 ans dans
une prison fédérale pour avoir pris part à du TSWIE avec des mineurs aux Philippines.
32.
Si le TSWIE est un phénomène tellement nouveau, pourquoi est-il déjà illégal dans la
plupart des pays ?
Le TSWIE est une combinaison de pédopornographie et de prostitution enfantine, qui sont déjà
illégales dans la plupart des pays. Les lois de la plupart des pays ont été écrites en utilisant un langage
suffisamment large pour prohiber des formes nouvellement émergentes et futures d’abus sexuel
d’enfants, sans définir spécifiquement la méthode exacte par laquelle cette exploitation se produit. \
Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut
être téléchargé sur ce site.
33.
Tous les prédateurs à la recherche de TSWIE sont-ils des hommes, ou existe-t-il également
des prédatrices ?
Il existe également des prédatrices. L’étude sur la pédophilie suggère que certaines femmes montrent
une attirance sexuelle à long terme pour les enfants prépubères. Le pourcentage de femmes parmi les
750 000 prédateurs qui sont estimés être en ligne est inconnu, mais l’étude de Terre des Hommes Pays-
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tswie FAQ
Bas a confirmé l’existence de prédatrices cherchant à prendre part à du TSWIE.
34.
J’ai des sentiments d’attirance sexuelle envers les enfants, où puis-je chercher de l’aide pour
supprimer mes pulsions ?
Il existe plusieurs organisations qui procurent des conseils et un soutien pour les personnes luttant
pour résister à des pulsions d’abus sexuels sur des enfants. Nous vous conseillons vivement de les
contacter dès maintenant.
35.
Je connais un adulte qui paie pour prendre part à du TSWIE, que dois-je faire.
Nous vous conseillons vivement de contacter immédiatement votre département de police local.
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tswie FAQ
NOTRE SOLUTION PROPOSÉE POUR LE TSWIE
36.
Quelle est votre solution proposée ?
Terre des Hommes Pays-Bas propose que les gouvernements du monde entier adoptent des politiques
répressives proactives qui encouragent l’utilisation de techniques d’enquête proactives et fournissent
des ressources pour que les unités de répression surveillent les points d’accès Internet sur lesquels du
TSWIE est connu pour se produire. Ces points d’accès comprennent les sites de rencontres en ligne,
les réseaux sociaux, les chats publics, et les sites de webcam pour adultes. Nous avons testé et prouvé
l’efficacité d’une technique d’enquête proactive qui implique le fait de se faire passer pour des enfants
prépubères sur les chats publics et d’inciter des prédateurs qui recherchent des sex shows par webcam
de la part d’enfants, à fournir des informations d’identification. Si nos enquêteurs peuvent identifier
1000 prédateurs en 10 semaines, nous pensons que les services répressifs compétents peuvent arriver à
100 000 d’ici la fin de l’année 2014.
37.
Que peuvent faire les gouvernements ?
Les gouvernements doivent adopter des politiques qui donnent à leurs services répressifs mandat
pour rechercher de manière proactive des prédateurs cherchant à prendre part à du TSWIE sur des
lieux publics en ligne connus pour êtres des points chauds pour l’abus d’enfants. Terre des Homes
offre à tous les services répressifs compétents notre assistance sous la forme d’une vaste boîte à
outils d’enquête qui explique notre méthode de recherche et d’identification de prédateurs en ligne,
dont l’efficacité est prouvée. En outre, nous proposons aux services répressifs compétents le logiciel
opérationnel pour Sweetie 1000 et la formation sur son utilisation.
38.
Est-ce que les services répressifs ont du temps pour stopper le TSWIE ?
Nous ne sommes pas sûrs que les services répressifs aient du temps pour cela. Mais lorsque des enfants
âgés de six ans tout au plus sont exploités sexuellement par des prédateurs dans le monde entier,
les décideurs politiques doivent prendre du temps pour arrêter cela. Il est de la responsabilité des
gouvernements d’adopter des politiques proactives qui fournissent aux services répressifs le temps et
les ressources dont ils ont besoin pour stopper cet abus.
39.
Pourquoi la plupart des gouvernements ont-ils des politiques réactives en place ?
Les politiques répressives réactives signifient que la police et les services répressifs compétents
n’enquêtent sur des cas d’exploitation enfantine qu’une fois qu’un crime est signalé. Dans le cas du
TSWIE, les enfants victimes ne signalent pas les crimes d’ordinaire. Ceci est souvent dû au fait que les
enfants sont intimidés et craignent les conséquences ou qu’ils et leurs familles dépendent des revenus
générés par les performances sexuelles par webcam. La dépendance des services répressifs sur le fait
que des enfants victimes signalent ces crimes est basée sur un modèle dépassé d’exploitation enfantine
en ligne, qui concerne des crimes liés au «grooming» en ligne par des prédateurs, mais qui ne répond
pas à l’exploitation par TSWIE.
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tswie FAQ
40.
Rejetez-vous la responsabilité sur la police ou les lois existantes pour l’augmentation du
TSWIE ?
Non. La plupart des pays disposent déjà de lois qui interdisent le TSWIE et Terre des Hommes Pays-Bas
a le plus grand respect pour les services répressifs qui travaillent pour arrêter l’abus et l’exploitation
d’enfants. L’augmentation du TSWIE n’est pas le résultat de lois existantes faibles ou de l’absence
d’effort de la part de la police—c’est le résultat des politiques d’enquête réactives de la plupart des
gouvernements, qui empêchent les services répressifs compétents d’en faire plus pour appliquer les
lois existantes et stopper le TSWIE. Les politiques répressives réactives doivent être remplacées par des
politiques proactives.
41.
Si le TSWIE est un problème d’une telle importante, pourquoi les Nations unies ne font rien
à ce sujet ?
En 2005, les Nations unies ont été le premier organisme à signaler l’émergence du TSWIE. La
représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU chargée de la question de la violence à l’encontre
des enfants travaille inlassablement à faire pression sur les gouvernements afin qu’ils ratifient et
mettent en œuvre des normes internationales protégeant les droits des enfants. Les Nations unies
sont également responsables de la création de la Convention des droits de l’enfant et de ses protocoles
optionnels. Mais les Nations unies ne sont pas une organisation chargée de faire appliquer les lois—
l’ONU ne dispose pas de mandat pour prendre des mesures contre les prédateurs et autres criminels
impliqués dans le commerce du TSWIE. Il est de la responsabilité des gouvernements nationaux et
des services répressifs compétents de sévir contre le TSWIE en appliquant leurs lois existantes et en
adoptant des politiques d’enquête proactives.
42.
N’y a-t-il pas d’autres organisations qui font activement quelque chose par rapport aux
prédateurs prenant part au TSWIE ?
Oui, il en existe. Il est clair que plusieurs services répressifs ont pris des mesures pour s’attaquer à
l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, mais pour autant que nous sachions, seuls six adultes
dans le monde ont été condamnés jusqu’à maintenant pour avoir payé afin de visionner des sex
shows d’enfants par webcam. Il apparaît que la plupart des services répressifs se concentrent sur les
cas qui impliquent des prédateurs effectuant du «grooming» dans le même pays. Le TSWIE étant un
phénomène international qui reste souvent non signalé, les politiques actuelles demeurent inefficaces.
12
tswie FAQ
LA CAMPAGNE
43.
Quelle était votre motivation pour démarrer cette campagne ?
Nous avons constaté de première main les effets dévastateurs qu’a le TSWIE sur les enfants victimes.
Nous avons entendu des histoires terribles d’abus et d’exploitation, racontées par des enfants âgés
de six ans tout au plus. Dans certains pays, y compris les Philippines, ce phénomène augmente de
manière si rapide que nous sommes confrontés avec ses impacts sur une base quotidienne. Il est devenu
rapidement clair que le TSWIE devenait hors de contrôle et que l’aide aux victimes et l’éducation
des communautés sur les dangers du TSWIE ne suffiraient pas pour arrêter sa croissance. Pour cette
campagne, nous avons décidé de nous attaquer directement au côté demande du commerce de TSWIE,
qui alimente la croissance du nombre d’enfants victimes. Mais nous attendons des gouvernements et
des services répressifs dans le monde entier qu’ils adoptent des politiques d’enquête proactives qui
combattront la demande mondiale pour le TSWIE.
44.
Que souhaitez-vous atteindre exactement avec cette campagne ?
Nous voulons mettre un terme à la perception parmi les prédateurs du fait que l’Internet est un espace
sans lois où ils peuvent librement abuser d’enfants. Nous voulons insuffler chez les prédateurs la peur
d’être attrapés et punis pour les crimes qu’ils commettent contre des enfants, même si ces enfants
sont localisés dans d’autres pays. Pour ce faire cela, nous devons faire pression sur les gouvernements
du monde entier afin qu’ils adoptent des politiques d’enquête proactives et qu’ils appliquent les lois
existantes contre l’abus d’enfants en ligne.
45.
Comment prévoyez-vous d’atteindre cet objectif ?
En mobilisant les citoyens dans le monde entier. Nous espérons atteindre le plus de gens possible
avec notre message et récolter au minimum 1 million de signatures sur notre pétition. En mobilisant
le monde, nous pouvons exercer plus de pression sur les gouvernements afin qu’ils transforment en
politiques proactives leurs politiques réactives actuelles vis-à-vis de l’exploitation enfantine en ligne,
ce qui augmentera la présence de services répressifs sur les points d’accès Internet sur lesquels nous
savons que du TSWIE se produit sur une base régulière.
46.
L’organisation Terre des Hommes Pays-Bas ne devrait-elle pas se concentrer sur le sauvetage
d’enfants, plutôt que de jouer le rôle de police ?
Absolument ! Nous nous sommes toujours concentrés sur le sauvetage d’enfants et c’est ce que nous
allons continuer à faire. Mais nous avons une responsabilité pas uniquement pour aider les enfants qui
ont été des victimes, mais également pour aider les générations futures d’enfants qui seront victimes du
TSWIE, si ce problème n’est pas abordé de manière urgente par les gouvernements du monde entier.
Cette stratégie de campagne constitué le moyen le plus efficace pour porter la question du TSWIE à
l’attention du monde et pour faire connaître notre solution proposée. Nous demandons aux services
répressifs compétents dans le monde entier d’engager la lutte contre la demande mondiale pour le
13
tswie FAQ
TSWIE, en appliquant des politiques et des techniques d’enquête proactives. Lorsque cela se produira,
Terre des Hommes Pays-Bas pourra se concentrer entièrement sur l’aide aux enfants victimes. La police
locale et les services répressifs dans la plupart des nations riches se concentrent sur l’examen de cas de
«grooming» en ligne qui se produisent au sein des frontières de leur pays, mais ils ne se concentrent pas
sur une exploitation enfantine dans le cadre de laquelle les enfants et les prédateurs se trouvent dans
différents pays. Cette politique doit changer afin que les enfants soient protégés partout.
47.
Ne craignez-vous pas que cette campagne soit contre-productive ? Le TSWIE ne
représente-t-il pas une alternative sûre à la prostitution de rue ?
Le TSWIE a beau être physiquement plus sûr que la prostitution de rue, nos études et notre expérience
indiquent que les dommages psychologiques que le TSWIE provoque sur les victimes sont profonds
et permanents. Certains enfants victimes de TSWIE sont victimes de traite et sont retenus captifs dans
des «salons du cybersexe» et d’autres enfants sont forcés ou contraints par des membres de leur famille
à proposer des sex shows par webcam, partiellement du fait que ceci est perçu comme un moyen «plus
sûr» de faire de l’argent. Mais la principale raison de l’efficacité de cette campagne est le fait que les
prostitué(e)s de rue ne représentent qu’une fraction du nombre total d’enfants victimes de TSWIE. Le
TSWIE se produit dans des zones urbaines connues pour la prostitution enfantine, mais il se répand
également dans des zones rurales où la prostitution enfantine n’est pas courante. Ceci est dû au fait
que les enfants disposant d’un accès Internet peuvent être exploités par des prédateurs du monde
entier, quelle que soit leur proximité physique avec les prédateurs. Ceci permet d’étendre la portée des
prédateurs au-delà des simples enfants prostitués, vers l’ensemble des enfants vulnérables disposant
d’un accès Internet.
48.
Cette campagne ne va-t-elle pas augmenter le nombre de prédateurs cherchant à prendre part
au TSWIE ?
Il est possible que des prédateurs apprennent l’existence du TSWIE à partir de cette campagne, mais
la seule manière d’arrêter la croissance du TSWIE consiste à susciter une prise de conscience mondiale
à son sujet et à aborder le problème directement. L’exposition de ce phénomène poussera les gens à
engager leurs gouvernements à adopter des politiques d’enquête proactives. Nous pensons également
que cette campagne convaincra les prédateurs qu’ils ne peuvent pas commettre ces crimes en toute
impunité.
49.
Pourquoi n’avez-vous pas confronté les prédateurs directement en leur montrant les effets
qu’a leur comportement sur les enfants victimes ?
Le but de notre campagne est de faire pression sur les gouvernements afin qu’ils adoptent et appliquent
des politiques d’enquête proactives en vue d’identifier et de arrêter les prédateurs. En outre, nous
visons à informer le monde au sujet du TSWIE et des effets traumatisants qu’il a sur les enfants. Les
prédateurs font également partie du public visé par cette campagne. Ils verront les effets de leurs
crimes ainsi que les efforts mondiaux pour les arrêter. Ils verront également que l’Internet n’est pas un
espace sans loi dans lequel ils peuvent abuser librement d’enfants.
14
tswie FAQ
50.
Vous attendez-vous véritablement à ce que les services répressifs soient en mesure d’attraper
100 000 prédateurs d’ici la fin de l’année 2014 ?
Oui. Nous avons une confiance absolue en la capacité des systèmes répressifs du monde entier à
arrêter les crimes contre les enfants lorsqu’ils seront dotés du mandat et des ressources pour agir de
la sorte. Si quatre enquêteurs de Terre des Homme ont été capables d’identifier 1000 prédateurs en
seulement 10 semaines, nous savons que les services répressifs du monde entier peuvent en attraper
au minimum 100 000 avant la fin de l’année 2014. Dans notre rapport de recherche, Terre des Hommes
Pays-Bas a présenté des preuves montrant que la demande mondiale pour le TSWIE est énorme et
qu’il est facile d’identifier des prédateurs cherchant à prendre part à du TSWIE sur des chats publics et
d’autres espaces en ligne. Nous pensons que l’adoption universelle de politiques d’enquête proactives
va permettre au monde de prendre des mesures majeures en vue d’arrêter cette forme croissante
d’exploitation enfantine en ligne.
51.
Si une politique d’enquête proactive représente la solution, pourquoi ne vous contentezvous pas de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils changent leurs politiques ? Pourquoi
les signatures de la pétition sont-elles nécessaires ?
La plupart des gouvernements ne reconnaissent pas encore le TSWIE en tant que priorité, car il s’agit
d’une forme relativement cachée et inconnue d’exploitation enfantine. Terre des Hommes PaysBas a décidé que le fait de mobiliser l’opinion publique sur une large échelle constitue le moyen le
plus efficace de faire pression sur les gouvernements afin qu’ils adoptent des politiques d’enquête
proactives. Un mouvement mondial vers un changement positif est toujours plus fort que la pression
exercée par une simple ONG.
52.
Si quelqu’un a été condamné il y a sept ans pour avoir pris part à du TSWIE, pourquoi
appelez-vous ce phénomène une «nouvelle» forme d’exploitation enfantine ?
Le TSWIE a émergé durant la dernière décennie. Il y a environ sept ans, lorsque la première
condamnation a été prononcée, le TSWIE n’en était qu’à ses balbutiements et aujourd’hui, c’est un
phénomène mondial en rapide extension. Bien qu’il existe sous une certaine forme depuis quelques
années, l’explosion de sa popularité est très récente, en raison en grande partie de l’augmentation des
taux d’accès à Internet dans les pays en voie de développement. Malgré le fait qu’un prédateur ait été
condamné il y a sept ans pour avoir pris part à du TSWIE, la plupart des gouvernements n’ont toujours
pas adopté de politiques d’enquête qui s’attaquent de manière efficace à la croissance du TSWIE.
53.
Quel a été le rôle des autres partenaires avec lesquels Terre des Hommes Pays-Bas a travaillé
sur cette campagne ?
Durant cette campagne, Terre des Hommes Pays-Bas a travaillé en partenariat avec Google et
Avaaz. Avaaz a mobilisé les citoyens du monde pour qu’ils signent une pétition qui engage leurs
gouvernements à agir contre le TSWIE. Et Google nous a aidés à raconter au monde cette histoire, au
travers de leur programme YouTube à but non lucratif. Nous sommes extrêmement reconnaissants
15
tswie FAQ
envers Avaaz et Google d’avoir investi tant de temps, d’effort et d’expertise dans cette campagne pour
protéger les enfants.
54.
Quel est le degré de véracité des statistiques auxquelles vous faites référence dans votre
rapport de recherche ?
Les statistiques que nous avons utilisées dans notre rapport ont été fournies et confirmées par des
sources fiables, parmi lesquelles des gouvernements, des ONG, des services répressifs compétents, et/
ou des agences des Nations unies. De par la nature du TSWIE et du fait de son émergence si récente,
des données quantitatives précises ne sont pas toujours disponibles. Lorsque nous n’avons pas pu
trouver de données solides, nous nous sommes basés sur des estimations fournies par des organisations
fiables ou des sources possédant l’expertise dans ce domaine.
55.
Qu’entendez -vous de faire avec les signatures que vous récoltez ?
Nous allons de délivrer les signatures de la pétition auprès des agences gouvernementales en charge de
la justice dans le monde entier. En travaillant en collaboration avec Avaaz, nous espérons recueillir un
grand nombre de signatures afin de montrer aux décideurs politiques notre désir commun d‘arrêter ces
formes horribles d’exploitation enfantine avant qu’elles ne se développent encore plus. Nous sommes
persuadés que les signatures de tant de personnes vont pousser les décideurs à prendre des mesures
plus fortes contres les prédateurs cherchant à prendre part au TSWIE.
56.
Est-ce que des mesures ne doivent pas être prises contre le côté finance du commerce du
TSWIE ?
Oui. Il y a eu du travail effectué par un certain nombre de coalitions de sociétés de cartes de crédit
et de transfert de fonds afin de réduire la facilité de transférer de l’argent en vue de payer pour
l’exploitation enfantine en ligne. Mais, bien que ces initiatives soient utiles, il est impossible pour ces
sociétés d’identifier la nature de chaque transaction internationale. Grâce à notre enquête de terrain,
nous savons que des transferts de fonds internationaux anonymes sont faciles à effectuer. À mesure
que les pratiques d’exploitation enfantine en ligne évoluent, nous espérons que les institutions
financières trouveront de nouveaux moyens de bloquer les transactions effectuées en vue de payer
pour l’exploitation enfantine. Mais nous pensons que le gros de l’effort pour combattre l’exploitation
enfantine en ligne est la responsabilité des gouvernements et des services répressifs compétents.
57.
Y a-t-il autre chose que je puisse faire mis à part signer la pétition ?
Oui, mis à part signer la pétition, vous pouvez nous aider en partageant notre histoire sur les réseaux
sociaux et en demandant aux autres de signer la pétition.
16
tswie FAQ
CONCERNANT L’ENQUÊTE SOUS COUVERTURE
58.
Combien de temps avez-vous passé à identifier des prédateurs en ligne ?
Quatre enquêteurs de Terre des Hommes Pays-Bas ont passé un total combiné de 1600 heures sur
une période de 10 semaines, à travailler à l’identification de 1000 prédateurs. Nous avons passé
pratiquement une année entière à enquêter sur le phénomène du TSWIE, en découvrant la situation sur
le terrain pour les enfants victimes aux Philippines, en développant une stratégie visant à identifier les
prédateurs, en étudiant la légalité de notre recherche et les cadres légaux prohibant le TSWIE dans le
monde entier, et en développant le modèle informatique de Sweetie.
59.
Comment avez-vous traqué exactement les identités des prédateurs ?
Durant les chats avec des prédateurs, ils fournissaient à l’occasion quelques bribes d’information. En
utilisant ces traces d’informations que la plupart des gens laissent sur Internet, nous avons pu tracer
les indices que les prédateurs nous fournissaient jusqu’à des données en ligne qui ont révélées leurs
identités.
La méthode exacte consistant à recueillir des informations de la part de prédateurs et à les relier à des
données en ligne, a été exposée dans une vaste boîte à outils d’enquête, que nous avons partagée avec
les services répressifs compétents dans le monde entier.
60.
Pourquoi la police n’utilise-t-elle pas déjà cette méthode ?
De nombreux services de police et de répression appliquent des techniques d’enquête proactives, y
compris des opérations d’infiltration. Par exemple aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada,
les services répressifs compétents ont identifié et arrêté des prédateurs en ligne à l’aide de techniques
similaires à celle que nous avons utilisée durant cette recherche. Cependant, seuls six prédateurs dans
le monde ont déjà été condamnés pour avoir pris part à du TSWIE. Beaucoup d’autres prédateurs
doivent être empêchés d’abuser des enfants de cette manière.
61.
Sur quelles sortes de chats êtes-vous allés ?
Nous avons recueilli des informations principalement sur des chats qui étaient destinés aux enfants
et aux adolescents et nous avons évité les chats avec des sujets explicitement érotiques. Nous avons
partagé les noms de chats sur lesquels nous avons mené cette recherche avec Interpol et d’autres
services répressifs compétents, mais nous ne publions le nom d’aucun de ces sites.
Le FBI américain a estimé à 40 000 le nombre de chats sur lesquels des prédateurs représentent une
menace pour les enfants, donc l’échantillon de chats sur lesquels nous avons recueilli des informations
est assez représentatif de la norme.
62.
Comment entamiez-vous une conversation ?
Terre des Hommes Pays-Bas n’a jamais entamé de conversations avec des personnes sur des chats. Nous
17
tswie FAQ
attendions que des individus engagent des conversations avec les quatre enquêteurs qui se faisaient
passer pour des enfants prépubères. Une fois la conversation entamée, les enquêteurs rappelaient
à l’individu qu’il chattait avec un enfant. Si les prédateurs demandaient ou acceptaient une offre
de visionnage d’un enfant en train d’effectuer un sex show en direct par webcam, les enquêteurs
commençaient à travailler à leur identification.
63.
Quel type d’informations avez-vous recueilli sur ces prédateurs ?
Nous avons enregistré toutes les communications avec les prédateurs, y compris les conversations
chat et les séquences de webcam. Nous avons également compilé toutes les informations pertinentes
sur les prédateurs que nous pouvions trouver en ligne. L’Internet augmente les opportunités offertes
aux prédateurs de chercher à abuser d’enfants, mais il offre également un certain nombre d’outils qui
peuvent être utilisés stratégiquement pour les attraper et les identifier.
La boîte à outils d’enquête, accessible à l’ensemble des services répressifs compétents, offre une
explication complète de la manière dont Terre des Hommes Pays-Bas a recueilli des informations.
64.
Quelle est la différence entre votre méthode d’identification de prédateurs et le piratage
informatique ?
Nous avons identifié les prédateurs en recherchant des informations accessibles au public sur des
bases de données en ligne, comprenant les réseaux sociaux, les annuaires en ligne et les moteurs de
recherche. Nous avons comparé les images trouvées en ligne avec les captures d’écran prises à partir
des conversations par webcam avec les prédateurs. La différence entre le piratage informatique et la
méthode que nous avons utilisée est que notre méthode est totalement légale et qu’elle respecte les
normes en matière de protection de la vie privée. Notre méthode d’identification de prédateurs est un
moyen hautement efficace pour les services répressifs d’identifier de manière légale des prédateurs en
ligne.
65.
Qu’avez-vous fait avec les identités des 1000 prédateurs et les preuves que vous avez
recueillies contre eux ?
Nous avons regroupé les prédateurs par pays et nous avons envoyé toutes les informations et les
preuves à Interpol en vue de les redistribuer aux services répressifs locaux et nationaux, dans les 71
pays dans lesquels vivent ces 1000 prédateurs. Ce que ces services répressifs font avec les informations,
leur appartient. Terre des Hommes Pays-Bas ne possède plus aucune information sur ces prédateurs et
nous ne rendront publique aucune information d’identification.
66.
Que devait dire ou faire exactement une personne pour être incluse dans votre liste de
prédateurs ?
Une personne devait franchir deux étapes avant d’être considérée comme un prédateur et avant que les
enquêteurs essaient de l’identifier. Premièrement, elle devait aborder un enquêteur qui se faisait passer
pour un enfant prépubère sur un chat—les enquêteurs utilisaient des noms d’utilisateurs de chat qui
18
tswie FAQ
indiquaient clairement leur âge (10), le sexe (féminin) et le lieu (les Philippines). Il était clair que les
individus qui abordaient les enquêteurs étaient intéressés par une interaction avec un enfant de 10 ans.
Pour être certains, les enquêteurs rappelaient à nouveau aux individus qu’ils discutaient avec un enfant
de 10 ans.
Deuxièmement, l’individu devait demander ou accepter une offre de visionnage d’un enfant de 10
ans en train d’effectuer un sex show par webcam Les enquêteurs demandaient aux individus de payer
pour voir la performance. À partir de ce moment, nous considérions l’individu comme un prédateur et
nous commencions à travailler à son identification. Les prédateurs figurant sur la liste étaient âgés d’au
moins 18 ans.
Pour plus d’informations, veuillez vous reporter au rapport de Terre des Hommes Pays-Bas, qui peut
être téléchargé sur ce site.
67.
Vous est-il arrivé d’accéder à des demandes sexuelles, et qu’avez-vous montré exactement à
ces prédateurs.
Oui. Nous n’avons pas toujours refusé d’accomplir des actes sexuels que les prédateurs réclamaient,
afin de convaincre les prédateurs de notre fausse histoire ou de soutirer plus d’informations de leur
part. Il était nécessaire de jouer un rôle convaincant afin d’obtenir les informations dont nous avions
besoin.
Nous n’avons jamais montré d’images sexuelles. En fait, durant la plupart de nos interactions avec des
prédateurs, nous n’avons jamais montré aucune image, nous rabattant le plus souvent sur des mots.
Sweetie apparaissait uniquement avec des vêtements. Elle était utilisée pour gagner la confiance des
prédateurs, mais à partir du moment où nous avions recueilli suffisamment d’informations identifiant
et incriminant un prédateur, nous fermions la connexion.
68.
Toutes les conversations étaient-elles sexuellement explicites ?
Non ; en de rares occasions, les individus étaient simplement intéressés par le fait de savoir
pourquoi une enfant si jeune se trouvait sur un chat public. Néanmoins, à peu près 99% de toutes les
conversations que nous avons eues sur des chats publics étaient de nature sexuellement explicite.
69.
Vous est-il arrivé de réclamer de l’argent, ou en avez-vous reçu ?
Nous avons toujours demandé aux prédateurs de s’engager à payer une somme d’argent spécifique en
échange d’un sex show par webcam, mais aucune somme d’argent n’a été réellement envoyée ou reçue.
Le fait d’exprimer la volonté de payer pour un sex show par webcam était suffisant pour prouver qu’un
prédateur était sérieux dans son désir de prendre part à du TSWIE. Le fait de recevoir de l’argent aurait
compliqué notre recherche, à la fois pratiquement et légalement.
70.
Existe-t-il des différences entre les conversations que vous avez eues avec les prédateurs ?
Oui, il existe d’énormes différences entre les conversations que nous avons eues avec divers prédateurs.
Certaines conversations étaient d’un ton amical et d’autres étaient menées sur un ton emprunt de
19
tswie FAQ
colère et agressif. Certains prédateurs posaient des questions sur les hobbys et les vies de nos alter egos
avant de réclamer éventuellement des sex shows par webcam, tandis que d’autres prédateurs étaient
intéressés uniquement par des conversations sur le sexe. Certains prédateurs parlaient de leur désir
de former une connexion aussi bien émotionnelle que sexuelle avec un enfant, tandis que d’autres
souhaitaient uniquement dominer sexuellement des enfants. Parmi les prédateurs les plus inquiétants
avec lesquels nous avons interagi, se trouvaient ceux qui admettaient avoir abusé sexuellement
d’enfants par le passé et ceux qui décrivaient leurs projets futurs de visiter des pays en voie de
développement en Asie afin de prendre part au tourisme sexuel impliquant des enfants.
71.
Pouvez-vous décrire le type de personne que vous avez rencontré le plus fréquemment ? Si
votre liste pouvait se réduire à une seule personne, à quoi ressemblerait-elle ?
S’il est un point à noter, c’est que notre liste montre qu’il n’existe pas de profil type d’un prédateur en
ligne Les 1000 prédateurs que nous avons identifiés variaient au niveau des antécédents et des styles de
communication, de types très directs et agressifs à des types polis, amicaux, avec de bonnes situations
professionnelles et des familles. Nous avons constaté que nos stéréotypes précédents sur les prédateurs
en ligne ont été rapidement démontés par la diversité des prédateurs avec lesquels nous interagissions.
L’élément commun que nous avons noté était que la plupart des prédateurs vivent dans des pays
développés.
72.
Combien d’hommes avez-vous identifié ?
Nous avons identifié 999 prédateurs hommes et 1 prédatrice.
73.
Avez-vous la preuve que vous avez démasqué 1000 personnes ?
Oui. Les informations collectées par Terre des Hommes Pays-Bas sur les 1000 prédateurs ont été
compilées et regroupées par pays. Nous avons transmis l’ensemble des fichiers et des informations à
Interpol, qui les redistribuera aux services répressifs locaux et nationaux compétents. Les informations
ne sont par conséquent plus en notre possession, mais nous pouvons prouver que nous avons
démasqué toutes ces personnes.
74.
La localisation des prédateurs que vous avez identifiés nous dit-elle quelque chose sur
l’endroit où vivent la plupart des prédateurs ?
Les résultats de notre recherche suggèrent que la plupart des prédateurs cherchant à prendre part
à du TSWIE proviennent de nations riches. De plus, les enfants philippins victimes de TSWIE que
Terre des Hommes Pays-Bas a interrogés disent que la plupart des prédateurs qui les paient pour des
performances par webcam proviennent d’Europe, d’Australie et d’Amérique du Nord.
Cependant, il est impossible d’extrapoler des conclusions à partir de nos données pour affirmer qu’un
pays spécifique a un plus grand nombre de prédateurs d’enfants qu’un autre pays.
20
tswie FAQ
75.
Tous les prédateurs sont-ils négligents avec leurs informations personnelles ?
Non. Durant notre recherche, certains prédateurs étaient extrêmement négligents, alors que d’autres
cachaient très bien leurs identités. Cependant, la plupart des gens semblaient moins hésitants à lâcher
quelques petits indices, tels que des adresses E-mail ou des noms Skype, qui pourraient être connectés à
des informations d’identification en ligne. Cela permet d’identifier les prédateurs sans violer aucune loi
ni norme en matière de protection de la vie privée, et sans pirater d’ordinateurs.
76.
À quel point est-il facile de trouver des prédateurs en ligne ? Les prédateurs sont très faciles à trouver en ligne. Le FBI américain estime qu’il y a 40 000 chats publics
sur lesquels rôdent des prédateurs.
77.
Cette méthode d’enquête est-elle légale ?
La technique d’enquête que nous avons utilisée dans cette recherche était une variante de «l’opération
d’infiltration», et il est entièrement légal pour nos enquêteurs de mener de telles opérations. Cependant,
certains pays ne permettent pas à leurs services répressifs d’utiliser des opérations d’infiltration. Mais
il y a une variété d’autres techniques d’enquête proactives disponibles. Fondamentalement, l’enquête
proactive signifie que les services répressifs détectent des crimes et poursuivent les auteurs sans
dépendre de victimes pour signaler les crimes.
78.
Cette technique de capture des prédateurs n’est-elle pas une forme d’incitation au délit ?
Non. Notre stratégie dans les chats était une variation d’une technique d’enquête traditionnelle appelée
une «opération d’infiltration». L’incitation au délit intervient lorsque des agents des forces de l’ordre
font pression sur une personne pour qu’elle commette un crime, alors qu’elle ne serait autrement
pas prête à commettre ce crime. Les opérations d’infiltration impliquent l’utilisation d’un leurre
et la création d’une occasion pour les délinquants de commettre un crime—une occasion que des
individus enclins à commettre un crime saisiront inévitablement. Il n’y a pas de pression ou d’incitation
impliquée dans les opérations d’infiltration, car il s’agit d’une technique passive de capture de
délinquants qui sont déjà enclins à commettre un crime.
79.
Durant votre recherche, avez-vous piraté les ordinateurs de prédateurs ?
Jamais. Terre des Hommes Pays-Bas ne croit pas au piratage car il s’agit d’une pratique illégale et
contraire à nos valeurs. Malgré les crimes terribles de ces prédateurs, les lois et le principe de protection
de la vie privée doivent être respectés.
80.
Comment pouvez-vous être sûrs que vous n’avez pas attiré des ennuis à quiconque ne mérite
pas d’avoir des ennuis justement ?
Terre des Hommes Pays-Bas soutient à 100% le travail que nous avons effectué. Il n’y a aucun doute
dans notre esprit sur le fait que chacun des 1000 individus sur notre liste est un prédateur qui menace le
21
tswie FAQ
bien-être d’enfants dans le monde entier.
Nous croyons qu’une personne peut être considérée comme un prédateur lorsqu’elle engage une
conversation avec quelqu’un qu’elle pense être un enfant prépubère et qu’elle accepte de payer
pour voir un show par webcam sexuellement explicite, accompli par un enfant. Notre objectif était
d’identifier des gens que nous croyions au-delà de tout doute raisonnable être des prédateurs, et de
prouver l’efficacité de notre technique d’enquête en tant que solution à ce problème.
À titre de preuve supplémentaire des intentions de ces prédateurs, la plupart d’entre-eux étaient assis
nus derrière leurs webcams, ou nous ont confrontés avec des demandes sexuelles extrêmes, ou ont
tenté de nous envoyer des images pornographiques. Il est de la responsabilité des services répressifs
compétents d’utiliser les preuves que nous leur avons fournies sur les 1000 prédateurs et il est du
ressort des juges de déterminer si ces preuves sont recevables au tribunal.
81.
Si les hommes à qui vous parliez ne parlaient pas vraiment à un mineur, ont-ils réellement
commis un crime ?
Les prédateurs qui essaient de manière active d’exploiter quelqu’un affirmant être un enfant prépubère,
démontrent l’intention de commettre des crimes sexuels contre de vrais enfants. La réponse à cette
question dépend des lois du pays dans lequel vit un prédateur, mais selon les lois de la plupart des
pays, ces prédateurs ont commis des crimes graves.
82.
Ces prédateurs cherchaient-ils réellement un jeune enfant à abuser ?
Oui. Tous les individus avec lesquels nos enquêteurs ont interagi sur les chats ont engagé des
conversations suite à la vue des noms d’utilisateurs de chat des enquêteurs, qui indiquaient qu’ils
étaient des enfants philippins prépubères (p. ex. “10 f Philippines”). Le fait qu’il ce soit agit ou non du
plan initial des prédateurs lorsqu’ils se sont connectés sur le chat public est sans importance, car ils
avaient pris la décision au moment où ils ont vu l’alter ego en ligne des enquêteurs.
83.
Est-il possible que certains des prédateurs n’aient pas recherché cela spécifiquement, mais
qu’ils soient entrés simplement en contact avec vous et qu’ils aient accepté votre offre ?
Absolument. Mais le prédateur a toujours initié le contact. Cela signifie qu’ils avaient lu les noms
d’utilisateurs de chat des enquêteurs (p. ex. “10 f Philippines”), qu’ils avaient compris qu’il s’agissait
d’enfants philippins prépubères et qu’ils avaient entamé une conversation. Cela a toujours été leur
choix et ils auraient pu refuser de prendre part à une conversation d’ordre sexuel.
84.
Est-il possible qu’un prédateur n’ait pas été au courant de l’âge de votre alter ego ?
Non. Au cours de chaque conversation, les enquêteurs ont suivi un protocole standardisé. Ce protocole
exigeait de la part des enquêteurs qu’ils rappellent de manière explicite aux individus, et en deux
occasions séparées, qu’ils étaient en train de chatter avec une fille philippine prépubère. En outre, les
enquêteurs utilisaient des noms d’utilisateurs de chat qui indiquaient l’âge, le sexe, et le lieu de leurs
alter egos (p.ex. “10 f Philippines”).
22
tswie FAQ
85.
Avez-vous effectué des captures d’écran et des séquences vidéo de prédateurs sans leur
consentement ?
En effet. Nous n’avons aucune obligation, légale ou autre, d’obtenir le consentement de prédateurs
tandis que nous capturons leurs images fixes ou mobiles lorsqu’ils se montrent eux-mêmes à des
étrangers sur des chats publics.
86.
Souhaitez-vous réduire la confidentialité sur Internet afin de protéger les enfants contre les
prédateurs ?
Non. Nous respectons la confidentialité à la fois en ligne et hors ligne et nous n’avons aucun intérêt
à voir les normes de confidentialité sur Internet abaissées. Cette campagne était basée sur le désir de
protéger les enfants contre les prédateurs, mais nous pensons que la sphère de la vie privée doit être
respectée. C’est en partie la raison pour laquelle nous ne publierons pas les noms des 1000 prédateurs
identifiés. C’est également pourquoi notre enquête a été conduite exclusivement dans des espaces
en ligne publics et que les informations d’identification de prédateurs ont été collectées en utilisant
uniquement des articles disponibles publiquement et des données fournies par les prédateurs euxmêmes. Il n’y a pas besoin de réduire la confidentialité dans la lutte contre le TSWIE.
87.
Comment fonctionne l’animation 3-D ?
Sweetie a été créée à l’aide d’une technologie d’animation de pointe qui est également utilisée dans les
films hollywoodiens. Pour commencer, son visage et son corps ont été modelés pour ressembler à une
fille philippine âgée de 10 ans. Dans ce modèle, des points spécifiques ont été marqués aux endroits où
ses articulations et ses muscles bougent. Ensuite, nous avons utilisé des capteurs de mouvement pour
enregistrer la séquence exacte de mouvements qu’effectue une personne lors d’un chat avec des gens
en ligne—taper sur le clavier, sourire, se renfrogner, regarder vers le haut, le bas et d’un côté à l’autre.
Ces mouvements ont été capturés et enregistrés à partir d’un modèle humain portant des capteurs de
mouvements et les séquences de mouvement ont été programmées dans une application qui contrôle
la manière dont Sweetie bouge sur commande. Nous avons utilisé un pupitre de commande avec des
mouvements et des expressions faciales préprogrammés ; donc tandis que les enquêteurs chattaient
avec les prédateurs, les prédateurs voyaient Sweetie taper sur son clavier pendant que les enquêteurs
tapaient afin d’assurer une synchronisation précise.
88.
Est-ce que quelqu’un a pensé que le modèle 3 D n’était pas réel ?
Non. Tous ceux qui on rencontré Sweetie, le modèle 3 D, paraissaient croire qu’il s’agissait d’une vraie
fille philippine. Avant d’utiliser Sweetie dans les chats, nous avons testé le caractère convaincant de son
apparence sur le personnel de Terre des Hommes Pays-Bas et sur des observateurs extérieurs. Toutes les
sources ont confirmé que Sweetie serait efficace dans son rôle.
23
tswie FAQ
89.
Avez-vous travaillé uniquement avec Sweetie ?
Non ; nous n’avons pas utilisé majoritairement d’images ou de technologie, en comptant simplement
sur le fait de raconter aux prédateurs une histoire—selon laquelle nous étions des filles philippines
âgées de 10 ans. Sweetie a été utilisée ultérieurement au cours du processus de recherche pour
comparer l’efficacité de l’utilisation d’un modèle 3 D hi-tech en acquérant des informations de la part
de prédateurs, avec l’efficacité de la méthode à faible technologie utilisant uniquement des alter egos.
Nous supposons que la plupart des unités de police n’auront pas accès aux modèles 3 D leur permettant
de mener de genre d’enquête. Par conséquent, notre boîte à outils d’enquête est basée principalement
sur notre expérience avec l’utilisation d’alter egos.
90.
Pourquoi avez-vous eu besoin de Sweetie, un alter ego n’était-il pas suffisant ?
Nous avons mené la plus grande partie de cette recherche en utilisant uniquement des alter egos.
Sweetie ne constituait pas une partie essentielle de l’opération. Mais elle a permis à nos enquêteurs de
persuader plus facilement les prédateurs de fournir des informations d’identification, car elle offrait
la «confirmation» qu’ils dialoguaient réellement avec un enfant prépubère. Sweetie a été utilisée
principalement pour donner un visage aux dizaines de milliers d’enfants victimes de TSWIE que notre
campagne vise à protéger, et pour montrer aux services répressifs comment des techniques d’enquête
proactives peuvent être utilisées pour identifier et arrêter des prédateurs en ligne.
91.
Est-ce que cela peut être effectué sans utiliser d’animation hi-tech ?
Oui. La plus grande partie de notre recherche et de nos opérations sous couverture ont été menées sans
l’utilisation de Sweetie. Cependant, l’utilisation de Sweetie a simplifié le processus et a aidé à persuader
les prédateurs qu’ils dialoguaient avec un enfant prépubère. Cela a conduit les prédateurs à révéler
plus rapidement des informations d’identification personnelles.
92.
Est-ce que quelqu’un a tenté de vous empêcher de faire ce que vous faites ?
Oui. En de très rares occasions, des individus dans les chats nous ont conseillé de quitter le chat afin de
trouver un environnement mieux adapté pour les jeunes enfants. Ils ont exprimé de l’inquiétude quant
au fait que ces chats étaient des lieux dangereux sur lesquels des prédateurs cherchent à harceler les
enfants.
93.
Qu’est-ce que cela vous a fait de discuter de sexe impliquant des enfants avec tous ces
prédateurs en ligne ? Est-ce que c’était difficile psychologiquement ?
Il était énormément stressant de dialoguer sur une base quotidienne avec des prédateurs d’enfants. Le
flux constant de demandes sexuelles de la part de prédateurs qui croyaient chatter avec des enfants
prépubères était difficile à traiter. Mais durant le processus de recherche, les enquêteurs ont eu un
soutien psychologique régulier de la part de professionnels qualifiés, et ils étaient fortement persuadés
que ce projet difficile était essentiel pour susciter une prise de conscience mondiale concernant la
24
tswie FAQ
croissance du TSWIE.
94.
Est-ce que la recherche que Terre des Hommes Pays-Bas a menée sur le TSWIE est accessible
au public et comment puis-je obtenir la boîte à outils d’enquête ?
Notre rapport de recherche sur le TSWIE est accessible librement au public et il peut être téléchargé
sur notre site Web (www.terredeshommes.nl) et sur notre page YouTube (www.youtube.com/sweetie).
La boîte à outils d’enquête est accessible uniquement aux employés des services répressifs compétents.
Nous proposons également des ateliers pour les employés des services répressifs du monde entier qui
cherchent à acquérir des connaissances pratiques concernant la manière d’appliquer cette méthode
d’enquête proactive qui a prouvé son efficacité.
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