Mes bien chers Frères, Chers Frères et Sœurs, Le cœur en joie
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Mes bien chers Frères, Chers Frères et Sœurs, Le cœur en joie
SAINTE-ANNE Sainte-Anne, le 26 juillet 2014 Lectures : Si 44, 1.10-15 He 11, 1-2.8-13a Mt 13, 11a.16-17 Mes bien chers Frères, Chers Frères et Sœurs, Le cœur en joie, nous célébrons ce matin sainte Anne, notre bonne patronne, la mère de Marie, Mamm Mari. Nous sommes en communion très spéciale avec le Grand Pardon de Sainte-Anne d’Auray. Mais avant d’en dire un mot, je voudrais dans l’intimité de notre célébration rendre grâce au Seigneur pour les 25 ans de profession du Frère Yves-Marie qui célèbre cet anniversaire avec toute la discrétion du moine, dans le silence et la prière. Mon cher Père, tous nos vœux vous accompagnent. Le Grand Pardon de Sainte-Anne d’Auray est présidé cette année par le Nonce Apostolique en France, Monseigneur Luigi Ventura. Avec le diocèse, mais aussi avec toute la Bretagne, nous nous souvenons qu’il y a juste cent ans, le 26 juillet 1914, juste avant la guerre, le pape Pie X, répondant à l’appel des cinq évêques de la Bretagne historique, déclarait officiellement sainte Anne Patronne de la Province de Bretagne ‘Patrona Provinciae Britanniae’. La présence de Monseigneur Luigi Ventura, le représentant du Saint-Siège, le représentant du Pape, s’imposait pour commémorer cet anniversaire. Demain, dimanche, le Nonce célébrera la messe chez nos Sœurs, les moniales de Saint-Michel, à 10 heures, avant de partager son repas avec nous, ici, à Sainte-Anne. Cette consécration de la Bretagne à sainte Anne garde tout son sens, un siècle plus tard. Elle nous rappelle que Dieu a voulu nous placer, nous les Bretons, tout particulièrement sous la protection de sainte Anne. Dieu veut que je sois honorée ici, confiait sainte Anne à Nicolazic. Mais honorer sainte Anne, c’est entrer de plain-pied dans le plan de salut de Dieu, c’est reconnaître que Dieu veut nous sauver, les hommes, en prenant notre humanité, en entrant dans le temps et dans l’espace ; car tels sont bien les moyens surprenants qu’Il a choisis de préférence à tout autre pour rejoindre sa créature égarée et nous faire comprendre quel chemin il désire pour chacun de nous, quelle intimité il souhaite partager avec chacun de nous. Fêter sainte Anne, sans oublier saint Joachim, c’est également célébrer, avec allégresse et gratitude, le bonheur de la vie familiale qui, sans faire l’économie des difficultés et des épreuves, s’épanouit dans les joies simples d’une vie ordinaire, sous le regard de Dieu. Ainsi, Anne et Joachim, après une longue épreuve de stérilité, eurent l’immense privilège d’accueillir dans leur foyer la petite Marie. Il leur revint alors la responsabilité et le devoir de l’éduquer, au plein sens du terme. Outre le développement de ses qualités purement humaines, ils durent, et spécialement sainte Anne, lui enseigner les exigences de la loi juive, lui apprendre les devoirs d’une jeune fille d’Israël et aussi l’initier dans sa relation personnelle avec Dieu, elle qui deviendrait la Mère de Dieu ! Notre bonne sainte Anne, devenue Intron Santez Anna, notre bonne grand-mère, continue, avec nous maintenant, son œuvre d’éducation et de formation. Aujourd’hui, elle continue à nous montrer avec amour Marie mais aussi, avec la fierté d’une grand-mère, Jésus, son petit-fils. Aujourd’hui, elle veut nous conduire à Jésus par Marie, comme on l’invoque à Sainte-Anne d’Auray : O sainte Anne, Mère de Marie, conduisez-nous à Jésus ! Sainte Anne joue ainsi pleinement son rôle de grand-mère et d’aïeule. Elle nous oriente vers le Christ, nous invite, sans le dire, à revenir vers lui, pour repartir du Christ dans une mission d’évangélisation, apportant au monde, mais en tout premier lieu à nos proches, l’Évangile de la vie, l’Évangile de l’espérance, l’Évangile de la paix. Aujourd’hui encore, avec discrétion mais avec conviction, sainte Anne rappelle aux grands-parents la première importance de leur mission dans leur famille, spécialement vis à vis de leurs petits-enfants, dans la transmission des valeurs spirituelles pour lesquelles la génération des parents se trouve assez souvent démunie. Si la marge de manœuvre est souvent faible et l’exercice délicat, le meilleur témoignage reste celui d’un amour fidèle et l’exemple d’une vie simple et vraie, vécue sous le regard de Dieu. Sainte Anne, Patronne de la Bretagne, nous redit l’importance de la famille et sa grande valeur, non seulement pour l’Église, mais aussi pour notre société tout entière.