Peine conflrrnée pour Le coup de couteau aNice

Transcription

Peine conflrrnée pour Le coup de couteau aNice
Peine conflrrnée pour
Le coup de couteau a Nice
La cour d’assises du Var, sta
tuant en appel, a condamne
bier soir Thierry Crokaert, un
cuisinier niçois de 51 ans, a
quinze ans de reclusion. Tout
comme l’avaient fail les jurés
azuréens en premier ressort le
12 mars 2015. L’accusE a été
reconnu coupable de violences
mortelles avec un couteau,
ayant entrainé Ia mort de sa
compagne Brigitte Moniez,
dans Ia nuit du 12 au 13 octobre
2012 stir les hauts de Nice.
Dix-hult ans requis
A
I’ouverture de son procés,
Thierry Crokaert avait annoncé
qu’il dirait Ia vérité, gu’iI de
vait aux deux enfants de Ia vic
time. II l’a lait de manière ambi
gué, reconnaissant avoir porte
volontairement un coup de cow
teau dans Ia gorge de Brigitte
Moniez, tout en parlant d’un
accident. Pour Me Adrien Ver
rier, aux intérëts des proches
de Ia victime, comme pour
favocat général Manuel Munoz,
cette seule reconnaissance du
coup volontaire signait sa ciii
pabilité, pour un unique coup
mortel, porte avec un couteau
a steak.
DbC-huit ans de reclusion ont
été requis.
Face a M Adrien Veriler eta
l’avocat general Manuel
Munoz, M Lionel Ferlaud a
contesté le caractére volon
take de (‘acte.
(Croquis d’audience Rémi Kerthdin)
Le contexte des faits a alimenté
I’essentiel des debats. En parti
culier s’agissant de I’alcoolisme
des deux protagonistes. lls
s’étaient rencontrés ala faveur
d’une cure de desintoxication.
Et au moment fatidique, l’ac
cusé avail une alcoolemie de
3,50 gIl, Ia victime 1,90 gIl.
Cexpert psychiatre avail, dans
son rapport, conclu a Faitéra
tion du discernement de
Thierry Crokaert, du lait de son
alcoolisme pathologique. II a
été plus nuance a I’audience,
en précisant que l’accuse était
certes malade, mais qu’lI avail
constniit lul-meme sa maladie,
en dépit des mises en garde r&
pétées au long de plusieurs
cures.
Un point de vue contesté en
defense par M” Eric Scalabrin et
M’ Lionel Ferlaud. -Il sic buvait
PUS volontairement. II n ‘avait
pus d’aufre chobc que de boire,
parce qu ‘II est ma(ade. Il a éga
lement remarqué que quelque
chose clochait dans Ia these re
tenue par l’accusation. L’accuse
await frappé Ia victime qul étalt
ailongee sur son lit, comme en
témoignaient Les traces de sang
sur l’oreiller. Thierry Crokaert
avait dit en garde a vue que
c’était lui qui était au lit, que Ia
victime sétait approchee avec
un couteau, qu’il avait pare le
coup et qu’elle s’était blessée
elle-méme. -Elk Etait hubillée et
lui était en slip. En (mite logi
que, II dtuit uu lit alors qu ‘elk n ‘y
étuit pas. Sa version est crëdi
ble. . Cetle explication de hon
sens n’enlevait cependant rien
au fait que l’accusé avait finale
ment reconnu un geste volon
taire.
6. D.
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