POL 6116 - Les guerres civiles - Département de science politique

Transcription

POL 6116 - Les guerres civiles - Département de science politique
PLAN DE COURS
POL 6116 : LES GUERRES CIVILES
Mercredis 13h 00 à 16h 00, local C-4019
Titulaire :
Heures de réception :
Courriel :
Marie-Joëlle Zahar
Mercredis 10h 00-12h 00, local C-4038
[email protected]
PROBLÉMATIQUE ET ORGANISATION DU COURS
Depuis la fin de la guerre froide, les guerres civiles sont l’une des formes de conflit armé les plus répandues
et les plus violentes. Ces conflits créent de graves dilemmes moraux et humanitaires pour la communauté
internationale qui cherche à intervenir pour les résoudre. Les chercheurs contribuent à la réflexion en étudiant
les causes, les mécanismes et les modalités de résolution des guerres civiles ainsi que les capacités
d’intervention de la communauté internationale. Ce cours couvre nos connaissances en la matière. Il couvre
les guerres civiles depuis l’éclatement du conflit armé jusqu’à la fin des combats. Bien que les problématiques
d’intervention internationale dans la reconstruction des États et des sociétés soient également importantes,
elles ne sont pas couvertes dans le présent cours.
Si la guerre civile est loin d’être un phénomène nouveau, son analyse scientifique est néanmoins récente.
Suite à deux guerres mondiales et à l’éclatement de la guerre froide, les relations internationales, domaine
par excellence de l’étude de la guerre, se sont plutôt intéressées à l’analyse des conflits entre grandes
puissances. De cet intérêt est né un volumineux corpus sur l’analyse des causes, du déroulement et de la
résolution des conflits internationaux. Ce corpus peut-il contribuer à l’analyse scientifique des guerres civiles
? Le cours aura pour objectif secondaire d’évaluer l'utilité des théories de la guerre pour comprendre le
déroulement et l'aboutissement des guerres civiles. Il est donc conseillé aux étudiants voulant y participer
d’avoir suivi au moins un cours de baccalauréat sur la guerre.
Le cours comporte quatre sections :
•
Section 1 : Comprendre et circonscrire le phénomène
Dans cette partie du cours, nous nous pencherons sur les définitions de la guerre civile, les acteurs
qui y prennent part, et les approches méthodologiques les plus communes pour l’analyse de la guerre
civile. Ceci nous permettra de jeter les jalons d’une réflexion théorique et méthodologique sur le
phénomène.
•
Section 2 : Les causes des guerres civiles
Nous reprendrons les niveaux d'analyse développés dans l'étude de la guerre interétatique : causes
systémiques, nationales et individuelles. Quelles sont les forces et les faiblesses des explications
proposées par chacun des niveaux en question ? Les causes des guerres civiles sont-elles situées
majoritairement à l’un de ces trois niveaux ? Faut-il plutôt pouvoir proposer des explications multi
niveaux ?
•
Section 3 : Déroulement et dynamiques d’une guerre civile
Une panoplie de facteurs semblerait influencer la durée et l’intensité des guerres interétatiques. Ces
propositions théoriques nous permettent-elles de comprendre les mécanismes propres aux guerres
civiles ? Sinon, quelles autres approches peut-on invoquer et quelle en est la provenance ?
Page | 1
•
Section 4 : Dénouement d’une guerre civile
Comment les guerres civiles se terminent-elles ? Puisant aux théories de la résolution des conflits
interétatiques nous aborderons le rôle de l’équilibre des forces, celui des intervenants étrangers
(négociateurs et médiateurs) et celui des forces de maintien de la paix.
MÉTHODE D’ENSEIGNEMENT ET GRILLE D’ÉVALUATION
Le cours est composé de séminaires de discussion permettront aux étudiants d’approfondir certains concepts
à partir de lectures de textes sélectionnés. Pendant les séminaires, un/e étudiant/e présentera les textes de la
semaine et sera responsable de lancer la discussion.
Le cours comprend de multiples travaux qui ont pour objectif de vous faire réfléchir à la qualité et à l’utilité
des arguments présentés par les auteurs ou de vous initier à la recherche et à la rédaction de notes d’analyse
politiques.
1.
Une participation active aux discussions en séminaire (30%)
•
•
•
•
2.
La qualité des débats en séminaire dépend de la préparation de tou(te)s les étudiant(e)s. Le
débat ne peut être utile à vous et aux autres que si toute la classe y participe activement.
Vous devrez venir préparés aux séminaires de discussion : Il s’agit d’avoir fait les lectures,
d’avoir décortiqué les arguments en relevant leurs forces et leurs faiblesses théoriques, d’être
prêts à en discuter en classe.
Votre participation doit démontrer une lecture attentive des textes et un effort de réflexion,
d’analyse, de synthèse et de critique.
Vous êtes encouragé(e)s à discuter de la qualité de votre participation avec la professeure au
cours du trimestre.
Fiches de lecture (dès la deuxième semaine et pour la durée du cours, 20%)
•
•
•
•
Les fiches de lecture ont pour but d’affiner vos capacités de synthèse et de vous préparer aux
discussions en séminaire.
D’une longueur d’une page maximum par lecture, elles doivent comporter les éléments
suivants :
i. Un résumé de l’argument du texte (une phrase).
ii. Un fait ou une idée saillante que vous avez tiré du texte (une phrase).
iii. Une critique interne au texte – il ne s’agit pas de remettre l’objectif de l’auteur en
question mais d’évaluer s’il a bien mené sa recherche pour répondre à son objectif. La
critique peut être substantive ou méthodologique (une phrase).
iv. Une question que vous poseriez à l’auteur si vous aviez l’opportunité de le rencontrer
lors d’une conférence.
Les fiches devront être déposées sur STUDIUM dans les 24 heures précédant le cours chaque
semaine.
Les fiches compteront pour 20% de la note de votre cours. Chaque semaine, vous serez noté
sur 1) la justesse de votre résumé, 2) la pertinence de l’idée saillante retenue et de la critique
formulée ainsi que 4) l’intérêt de la question formulée à l’intention de l’auteur. Sur vos onze
fiches, les dix meilleures seront retenues. Une fiche non soumise ne compte pas dans cette
formule (donc le zéro obtenu sera maintenu).
Page | 2
3.
Trois textes d’analyse (50%)
•
•
•
Ces analyses de huit à dix pages dactylographiées à double interligne (police de 12 points,
marges standard de 2.5 cm de chaque côté) vous permettront de faire la synthèse de vos
connaissances dans chacune des trois dernières sections du cours.
Les questions d’analyse vous seront transmises par courriel aux dates suivantes :
24 février.
1er travail :
30 mars
2ème travail :
20 avril
3ème travail :
Vous devrez rendre vos réponses en déposant vos copies dans la boîte à travaux du
département au plus tard aux dates suivantes :
1er travail :
29 février
2ème travail :
4 avril
3ème travail :
25 avril
POLITIQUE DES RETARDS
À cause de leur nature et de leur rôle dans le déroulement du cours, les fiches de lectures doivent
impérativement être remises à temps.
Vous avez automatiquement un jour de grâce pour la remise des textes d’analyse.
Après sept jours de retard, un travail ne sera acceptable que sur présentation de justification selon les termes
du règlement pédagogique (voir plus bas).
La pénalité imposée pour les retards dans la remise des travaux est de 10 points de pourcentage par jour.
Cette pénalité est calculée en déduisant 10 points de pourcentage à la note obtenue pour le travail en question.
À noter, il s’agit de la politique « par défaut » du Département ; les enseignants sont libres d’imposer une
pénalité plus élevée s’ils le désirent. L’étudiant qui remet son travail après 12h00 (midi) est réputé avoir
remis ce travail le matin du jour ouvrable qui suit, à l’ouverture des bureaux, et les jours non ouvrables sont
comptés comme des jours de retard. La boîte de dépôt des travaux à l’entrée du département (à côté du C4006) est dépouillée à 12h00 (midi) précises tous les jours ouvrables.
RAPPEL DES RÈGLEMENTS PÉDAGOGIQUES
Veuillez prendre note que le trimestre se termine le 29 avril 2016 (incluant la période des examens). Aucune
demande d’examen différé ne sera acceptée sans motif valable. Nous entendons par motif valable, un motif
indépendant de la volonté de l’étudiant, tel que la force majeure, le cas fortuit ou une maladie attestée par un
certificat de médecin. (Règlement pédagogique 8.5).
En cas d’absence à un examen ou de retard dans la remise d’un travail, l’étudiant doit remplir le formulaire
approprié et le remettre à la technicienne à la gestion des dossiers étudiants (TGDE) responsable de son
dossier dans les 5 jours ouvrables suivant l’absence à un examen ou dans les 15 jours ouvrables suivant la
date de remise d’un travail. Les formulaires sont disponibles sur le site web du SAFIRE ou auprès de la
TGDE ou en cliquant sur les liens suivants : Demande de délai pour la remise d’un travail, Avis d’absence à
un examen.
Page | 3
ACCÈS AUX TEXTES
Les textes sont disponibles par le biais de l’accès aux périodiques électroniques de la bibliothèque des lettres
et sciences humaines de l’Université de Montréal. Certains textes provenant d’ouvrages collectifs ou de
périodiques non-disponibles électroniquement seront à la réserve de la BLSH. Ces derniers sont
indiqués ci-dessous par un astérisque (*).
ATTENTION : LES textes à l’étude sont en anglais ; une solide compréhension de cette langue est nécessaire
pour suivre le cours.
PRÉVENTION DU PLAGIAT
Le Département porte une attention toute particulière à la lutte contre le plagiat, le copiage ou la fraude lors
des examens. Le plagiat consiste à utiliser de façon totale ou partielle, littérale ou déguisée le texte d’autrui
en le faisant passer pour sien ou sans indication de référence à l’occasion d’un travail, d’un examen ou d’une
activité faisant l’objet d’une évaluation. Cette fraude est lourdement sanctionnée. Tous les étudiants sont
invités à consulter le site web http://www.integrite.umontreal.ca/ et à prendre connaissance du Règlement
disciplinaire sur le plagiat ou la fraude concernant les étudiants. Plagier peut entrainer un échec, la suspension
ou le renvoi de l’Université.
BIBLIOTHÉCAIRE
N’hésitez pas à profiter des services de Mathieu Thomas, bibliothécaire disciplinaire spécialisé en science
politique. Vous pouvez le rejoindre à son bureau (local 3095 de la Bibliothèque des lettres et sciences
humaines, Pavillon Samuel-Bronfman) ou lui envoyer un courriel ([email protected]) Vous êtes
invités
aussi
à
visiter
sa
page
internet,
Ressources
en
Science
politique
(http://www.bib.umontreal.ca/SS/pol/).
Page | 4
ORGANISATION DES SÉANCES
COMPRENDRE ET CIRCONSCRIRE LE PHÉNOMÈNE
6 JANVIER :
QU’EST-CE QU’UNE GUERRE CIVILE ?
Comment définit-on une guerre civile ? En quoi diffère-t-elle d’une guerre interétatique ? Quelles sont les caractéristiques
communes aux guerres civiles ? Quelles sont leurs différences ?
•
•
•
•
Kalyvas, Stathis. “Civil Wars”, dans Carles Boix et Susan Carol Stokes (directeurs), The Oxford
Handbook of Comparative Politics (Oxford et New York: Oxford University Press, 2007): 418-434.
[Disponible électroniquement via la BLSH]
Sambanis, Nicholas. “What is Civil War: Conceptual and Empirical Complexities of an Operational
Definition”, Journal of Conflict Resolution 48, 6 (décembre 2004): 814-858.
(*) Kaldor, Mary. New and Old Wars: Organized Violence in a Global Era, 3ème édition
(Cambridge: Polity Press, 2012). Chapitres 1-4.
Kalyvas, Stathis. “`New`and `Old`Civil Wars: A Valid Distinction?”, World Politics 54 (octobre
2001): 99-118.
13 JANVIER :
LES ACTEURS DES GUERRES CIVILES
On décrit souvent les acteurs des guerres civiles comme étant d’une part l’État, de l’autre les insurgés. Cette description
est-elle appropriée ? Quels sont nos présupposés concernant ces deux types d’acteurs ? Quelles caractéristiques de l’État
sont particulièrement importantes pour l’analyse ? Quelles caractéristiques des acteurs armés non-étatiques faut-il
également retenir ?
•
•
•
•
•
•
Gurses, Mehmet et T. David Mason, “Weak States, Regime Types, and Civil War,” Civil Wars 12,
1-2 (2010): 140-155.
Sobek David, “Masters of Their Domains: The role of state capacity in civil wars,” Journal of Peace
Research 47, 3 (2010): 267-271.
Beardsley, Kyle and Brian McQuinn, “Rebel Groups as Predatory Organizations: The Political
Effects of the 2004 Tsunami in Indonesia and Sri Lanka,” Journal of Conflict Resolution 53,
4 (August 2009): 624-645.
(*) Mampilly, Zachariah Cherian. Rebel Rulers: Insurgent Governance and Civilian Life During
War (Ithaca: Cornell University Press, 2011), ch. 2.
Jentzsch, Corinna, Stathis N. Kalyvas, et Livia Isabella Schubiger, “Militias in Civil Wars,” Journal
of Conflict Resolution 59, no. 5 (août 2015): 755–769.
Staniland, Paul. “Militias, Ideology, and the State,” Journal of Conflict Resolution 59, no. 5 (août
2015): 770–793.
20 JANVIER :
•
•
•
•
DÉBATS ONTOLOGIQUES ET ÉPISTÉMOLOGIQUES
Kalyvas, Stathis. “The Ontology of `Political Violence`: Action and Identity in Civil Wars”,
Perspectives on Politics 1, 3 (2003): 475-494.
Kaufman, Chaim. “Rational Choice and Progress in the Study of Ethnic Conflict: A Review Essay”,
Security Studies 14, 1 (janvier–mars 2005): 178–207.
Kaufman, Stuart J. “Symbolic Politics or Rational Choice? Testing Theories of Extreme Ethnic
Violence”, International Security 30, 4 (2006): 45-85.
(*) Kalyvas, Stathis. “The Changing Character of Civil Wars, 1800–2009,” dans Hew Strachan et
Sibylle Scheipers (directeurs), The Changing Character of War (Oxford: Oxford University Press,
2011), 202—219.
Page | 5
27 JANVIER :
DÉBATS MÉTHODOLOGIQUES
Dans l’analyse des guerres civiles, quelles sont nos approches et préférences méthodologiques ? Quels dangers et/ou
limites sont associés à celles-ci ? De quelle manière peut-on fructueusement étudier ce phénomène ?
•
•
•
•
•
(*) Kalyvas, Stathis. “Promises and Pitfalls of an Emerging Research Program: The Microdynamics
of Civil War,” dans Stathis N. Kalyvas, Ian Shapiro et Tarek Masoud (directeurs), Order, Conflict,
Violence (Cambridge: Cambridge University Press, 2008), pp. 397-418. [Disponible sur le web à
stathis.research.yale.edu]
Staniland, Paul. “States, Insurgents, and Wartime Political Orders,” Perspectives on Politics, 10, 2
(2012): pp. 243-264.
Florea, Adrian, “Where Do We Go from Here? Conceptual, Theoretical, and Methodological Gaps
in the Large-N Civil War Research Program1,” International Studies Review 14, no. 1 (mars 2012):
78–98.
Gleditsch, Kristian Skrede, Nils W. Metternich, et Andrea Ruggeri, “Data and Progress in Peace
and Conflict Research,” Journal of Peace Research 51, no. 2 (mars 2014): 301–314.
Schrodt, Philip A., “Seven Deadly Sins of Contemporary Quantitative Political Analysis,” Journal
of Peace Research 51, no. 2 (mars 2014): 287–300.
LES CAUSES DES GUERRES CIVILES
L’article ci-dessous résume les acquis de l’étude des causes des guerres interétatiques. Il doit être lu, sans exception, par
tou(te)s les étudiant(e)s et servira de base à la réflexion.
Levy, Jack. “The Causes of War and the Conditions of Peace”, Annual Review of Political Science 1 (1998):
130-165.
3 FÉVRIER : LES CAUSES SYSTÉMIQUES
Dans quelle mesure peut-on invoquer des facteurs systémiques pour comprendre l’éruption de la violence intraétatique ?
Quels facteurs systémiques pourraient être à l’œuvre ? Quand et comment peuvent-ils causer l’éclatement de conflits
internes ?
•
•
•
•
•
•
(*) Posen, Barry R. “The Security Dilemma and Ethnic Conflict”, dans Michael Brown (directeur),
Ethnic Conflict and International Security (Princeton: Princeton University Press, 1993), pp. 103124.
(*) Rose, William. “The Security Dilemma and Ethnic Conflict: Some New Hypotheses”, Security
Studies 9, 4 (2000): 1-51.
Duffy Toft, Monica. “Indivisible Territory, Geographic Concentration and Ethnic War”, Security
Studies 12, 2 (Winter 2002/2003): 82-119.
Duffy Toft, Monica. “Issue Indivisibility and Time Horizons as Rationalist Explanations for War”,
Security Studies 15, 1 (2006): 34-69.
(*) S. Mansoob Murshed, “Inequality, Indivisibility, and Insecurity,” dans Stephen Saideman et
Marie-Joëlle Zahar (directeurs), Intra-State Conflict, Governments and Security: Dilemmas of
Deterrence and Assurance (Londres: Routledge, 2008), pp. 54-71.
Savun, Burcu et Daniel C. Tirone, “Exogenous Shocks, Foreign Aid, and Civil War,” International
Organization 66, no. 03 (juillet 2012): 363–393.
Page | 6
10 FÉVRIER : LES CAUSES ‘DOMESTIQUES’
Les guerres civiles peuvent-elles être causées par des caractéristiques spécifiques ? Lesquelles ? S’agit-il de
caractéristiques de l’État ou de la société ?
•
•
•
•
•
•
Reilly, Benjamin. “Democracy, Ethnic Fragmentation, and Internal Conflict: Confused Theories,
Faulty Data, and the `Crucial Case` of Papua New Guinea”, International Security 25, 3 (hiver
2000/2001): 162-185.
Fearon, James, Kimuli Kasara et David Laitin, “Ethnic Minority Rule and Civil War Onset,”
American Political Science Review 101, 1 (février 2007): 187-193.
Denny, Elaine K. et Barbara F. Walter, “Ethnicity and Civil War,” Journal of Peace Research 51,
no. 2 (mars 2014): 199–212.
Cederman, Lars-Erik, Simon Hug, et Lutz F. Krebs, “Democratization and Civil War: Empirical
Evidence,” Journal of Peace Research 47, no. 4 (2010): 377–394.
Gubler, Joshua R. et Joel Sawat Selway, “Horizontal Inequality, Crosscutting Cleavages, and Civil
War,” Journal of Conflict Resolution 56, no. 2 (avril 2012): 206–232.
Gleditsch, Kristian Skrede et Andrea Ruggeri, “Political Opportunity Structures, Democracy, and
Civil War,” Journal of Peace Research 47, no. 3 (2010): 299–310.
17 FEVRIER : LE DÉBAT « GREED V. GRIEVANCE » (AVIDITÉ V. GRIEFS)
Dans les années 2000, les chercheurs ont souvent affirmé que les conflits internes étaient motivés par la rapacité et l’appât
du gain. Quel est le rôle des facteurs économiques dans l’éruption des conflits armés ? Quel type d’économie rend les
États plus vulnérables à la violence ?
•
•
•
•
•
•
Berdal, Mats et David Keen. “Violence and Economic Agendas in Civil Wars: Some Policy
Implications,” Millenium: Journal of International Studies 26, 3 (1997): 795-818.
Collier, Paul. “Rebellion as a Quasi-Criminal Activity”, The Journal of Conflict Resolution 44, 6
(décembre 2000): 839-853.
Ross, Michael L. “How Do Natural Resources Influence Civil War? Evidence from Thirteen Cases”,
International Organization 58 (hiver 2004): 35–67.
Humphreys, Macartan, “Natural Resources, Conflict, and Conflict Resolution: Uncovering the
Mechanisms,” The Journal of Conflict Resolution 49, 4, Paradigm in Distress? Primary
Commodities and Civil War (août 2005): 508-537.
Keen, David. “Greed and Grievance in Civil War,” International Affairs 88, no. 4 (juillet 2012):
757–777.
Thies, Cameron G. “Of Rulers, Rebels, and Revenue: State Capacity, Civil War Onset, and Primary
Commodities,” Journal of Peace Research 47, no. 3 (2010): 321–332.
24 FÉVRIER : LES CAUSES “INDIVIDUELLES”
La guerre est une affaire risquée pour les combattants qui s’y engagent. Alors que la science politique nous affirme qu’il
existe des dilemmes d’action collective particulièrement aigus dans ce genre de contexte, quelles raisons poussent les
combattants à prendre les armes ? Existe-t-il des différences significatives selon le type de guerre ou le contexte
économique ?
•
•
•
•
•
Mueller, John. “The Banality of `Ethnic War`”, International Security 25, 1 (été 2000): 42-70.
Weinstein, Jeremy. “Resources and the Information Problem in Rebel Recruitment”, Journal of
Conflict Resolution 49, 4 (août 2005): 598-624.
Humphreys, Macartan et Jeremy L. Weinstein. “Who Fights? The Determinants of Participation in
Civil War”, American Journal of Political Science, 52, 2 (avril 2008): 436–455.
Fearon, James D. et David Laitin. “Sons of the Soil, Migrants and Civil War,” World Development
39, 2 (2011): 199–211.
Arjona, Ana M. et Stathis N. Kalyvas, “Rebelling Against Rebellion: Comparing Insurgent and
Counterinsurgent Recruitment,” manuscrit présenté lors de l’atelier “Mobilisation for Political
Violence What do We Know?,” organisé par le programme CRISE (Centre pour la recherche sur
Page | 7
•
•
l’inégalité, la sécurité humaine et l’ethnicité, London School of Economics), 17–18 mars 2009.
[Disponible sur le web]
Forney, Jonathan Filip. “Who Can We Trust with a Gun? Information Networks and Adverse
Selection in Militia Recruitment,” Journal of Conflict Resolution 59, no. 5 (août 2015): 824–849.
Shah, Alpa. “The Intimacy of Insurgency: Beyond Coercion, Greed or Grievance in Maoist India,”
Economy and Society 42, no. 3 (août 2013): 480–506.
LE DÉROULEMENT DES GUERRES CIVILES
L’article ci-dessous doit être lu, sans exception, par tou(te)s les étudiant(e)s. Cet article nous propose une explication
‘unifiée’ qui permettrait de rendre compte non seulement des causes des guerres civiles mais également des problèmes
liés à leur déroulement et à leur dénouement.
Walter, Barbara F. “Bargaining Failures and Civil War,” Annual Review of Political Science 12 (2009): 243261.
9 MARS : LA DURÉE DES GUERRES CIVILES
On affirme souvent que les guerres civiles durent plus longtemps que la moyenne des guerres étatiques. Est-ce vrai ?
Quels sont les facteurs que l’on peut invoquer pour expliquer ce phénomène ?
•
•
•
•
•
•
Walter, Barbara F. “Explaining the Intractability of Territorial Conflict”, International Studies
Review 5, 4 (2003): 137-153.
Fearon, James D. “Why Do Some Civil Wars Last So Much Longer Than Others?” Journal of Peace
Research 41, 3 (2004): 275-301.
Cunningham, David E. “Veto Players and Civil War Duration”, American Journal of Political
Science, 50, 4 (octobre 2006): 875-892.
Cunningham, David E., Kristian Skrede Gleditsch et Idean Salehyan, “It Takes Two: A Dyadic
Analysis of Civil War Duration and Outcome,” Journal of Conflict Resolution 53, 4 (août 2009):
570-597.
Buhaug, Halvard, Scott Gates et Päivi Lujala, “Geography, Rebel Capability, and the Duration of
Civil Conflict,” Journal of Conflict Resolution 53, 4 (août 2009): 544-569.
Wucherpfennig, Julian, et al. “Ethnicity, the State, and the Duration of Civil War,” World Politics
64, no. 01 (janvier 2012): 79–115.
16 MARS : PAS DE COURS
23 MARS : LA LÉTALITÉ DES GUERRES CIVILES
Qui dit guerres civiles pense souvent massacres, mutilations, et autres exactions. Il semblerait donc que ces guerres sont
particulièrement meurtrières. Cette violence est souvent imputée aux acteurs armés non étatiques. La violence des guerres
civiles est également citée pour affirmer l’irrationalité des acteurs qui perpètrent ce genre d’actions. Qu’en est-il
vraiment ? Comment analyser la violence des guerres intraétatiques ?
•
•
•
Valentino, Benjamin. “Final Solutions: The Causes of Mass Killing and Genocide”, Security Studies
9, 3 (printemps 2000): 1-59.
(*) Kalyvas, Stathis N. The Logic of Violence in Civil War (Cambridge: Cambridge University Press,
2006), introduction, chapitres 4-5-6-7-10.
Fjelde, Hanne et Lisa Hultman, “Weakening the Enemy: A Disaggregated Study of Violence against
Civilians in Africa,” Journal of Conflict Resolution 58, no. 7 (octobre 2014): 1230–1257.
Page | 8
30 MARS : LES RISQUES DE RÉCIDIVE
Selon les chercheurs, la durée et la létalité des guerres civiles sont également liées au fait que celles-ci connaissent souvent
de multiples épisodes. Comment expliquer la récurrence des épisodes de conflit dans ce genre de contexte ? La récidive
est-elle liée à des caractéristiques particulières des conflits intraétatiques et, le cas échéant, lesquelles ?
•
•
•
•
•
Stedman, Stephen John. “Spoiler Problems in Peace Processes”, International Security 22, 2
(automne 1997): 5-53.
Greenhill, Kelly et Solomon Major. “The Perils of Profiling: Civil War Spoilers and the Collapse of
Peace Accords”, International Security 31, 3 (hiver 2006/2007): pp. 7-40.
Quinn, J. Michael, Mason, T. David and Gurses, Mehmet, “Sustaining the Peace: Determinants of
Civil War Recurrence”, International Interactions 33, 2 (2007): 167- 193.
Hegre, Håvard et Håvard Mokleiv Nygård. “Governance and Conflict Relapse,” Journal of Conflict
Resolution 59, no. 6 (septembre 2015): 984–1016.
Walter, Barbara F. “Why Bad Governance Leads to Repeat Civil War,” Journal of Conflict
Resolution 59, no. 7 (octobre 2015): 1242–1272.
LE DÉNOUEMENT DES GUERRES CIVILES
6 AVRIL : LES FACTEURS INTERNES
Malgré la difficulté associée à leur résolution, les conflits intraétatiques ont une fin. Quelles conditions ‘de terrain’
peuvent faciliter la résolution des conflits armés ?
•
•
•
•
•
•
Philip Hultquist, “Power Parity and Peace? The Role of Relative Power in Civil War Settlement,”
Journal of Peace Research 50, no. 5 (September 1, 2013): 623–634.
Michael G. Findley, “Bargaining and the Interdependent Stages of Civil War Resolution,” Journal
of Conflict Resolution 57, no. 5 (October 1, 2013): 905–932.
Andrew G. Reiter, “Does Spoiling Work? Assessing the Impact of Spoilers on Civil War Peace
Agreements,” Civil Wars 17, no. 1 (January 2, 2015): 89–111.
Jesse Driscoll, “Commitment Problems or Bidding Wars? Rebel Fragmentation as Peace Building,”
Journal of Conflict Resolution 56, no. 1 (February 1, 2012): 118–149.
Laia Balcells and Stathis N. Kalyvas, “Does Warfare Matter? Severity, Duration, and Outcomes of
Civil Wars,” Journal of Conflict Resolution 58, no. 8 (December 1, 2014): 1390–1418.
Michael Tiernay, “Killing Kony Leadership Change and Civil War Termination,” Journal of
Conflict Resolution 59, no. 2 (March 1, 2015): 175–206.
13 AVRIL : LES FACTEURS EXTERNES
•
•
•
•
Walter, Barbara F. “The Critical Barrier to Civil War Settlement”, International Organization 51, 3
(été 1997): 335-364.
Zartman, I. William. “The Timing of Peace Initiatives: Hurting Stalemates and Ripe Moments”, The
Global Review of Ethnopolitics 1, 1 (2001): 8-18.
Govinda Clayton and Kristian Skrede Gleditsch, “Will We See Helping Hands? Predicting Civil
War Mediation and Likely Success,” Conflict Management and Peace Science 31, no. 3 (July 1,
2014): 265–284.
Anke Hoeffler, “Can International Interventions Secure the Peace?,” International Area Studies
Review 17, no. 1 (March 1, 2014): 75–94.
Page | 9

Documents pareils

POL 6116 - Département de science politique

POL 6116 - Département de science politique 1) 12 septembre – Qu’est-ce qu’une guerre civile ? Kalyvas, Stathis. 2003. “The Ontology of ‘Political Violence’: Action and Identity in Civil Wars.” Perspectives on Politics 1(03): 475-494. Samban...

Plus en détail