Les finances de la radio FM - CEM

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Les finances de la radio FM - CEM
Observatoire des médias
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Une analyse du Centre d’études sur les médias – n˚99 décembre 2005
Les finances de la radio fm
Quand les dépenses augmentent plus vite que les revenus
L
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es stations
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am canadiennes, on le sait,
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"ENJOJTUSBUJPO 1. Croissance
(%) des revenus et des dépenses des
2. Croissance (%) des diverses catégories de dépenses des
peinent depuis de nombreuses an­
stations de radio fm au Canada de 2000 à 2004
stations de radio fm au Canada de 2000 à 2004
alors que les sta­
nées à dégager des profits,
²NJTTJPOT²NJTTJPOT 7FOUFFUQSPNPUJPO
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tions
fm sont, dans l’ensemble, très ren­
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tables.
Cependant­, certains aspects du bilan
financier
des stations privées fm sont pour le
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moins étonnants voire inquiétants, par­ti­cu­liè­
rement chez les stations de langue française
(dont
la très grande majorité sont établies
Québec).
au
plus
D’abord, les dépenses se sont accrues
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4UBUJPOTEFau cours des cinq
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rapidement
que les revenus
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dernières années, et cela tant chez les stations de
langue française que chez les stations de langue
anglaise. L’écart est par ailleurs bien plus impor­
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tant du côté francophone (graphique 1) où les
dépenses ont crû de 30,3 % alors que les revenus
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n’ont
augmenté que de
25,2 %. Les propriétaires
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de stations de langue française chercheront sans
doute
à corriger ce déséquilibre en contrôlant
mieux leurs coûts.
Investissements dans la programmation
Second constat : depuis le débutde la décennie,
la croissance
liées à la produc­
des dépenses
tion des émissions chez les stations de langue
française est bien moindre que la ­croissance
des autres
types de dépenses,
et bien moindre­
aussi que ce qu’on constate au Canada anglais
2). En conséquence
et comme
le
(graphique
montre le
graphique
4, la part
des dépenses
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4. Structure (%) des dépenses des stations de radio fm au Canada en 2000 et 2004
3. Évolution de la marge bénéficiaire (b.a.i.i.) des stations de radio fm au Canada
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allouée
à la programmation
les stations
par desservant les marchés francophones a di­
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minué, passant de 37,1 % en 2000 à 33,8 %
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en 2004. Leur pratique se rap­proche ainsi
de celle des sta­tions anglophones qui in­
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vestissent,
en proportion,
moins d’argent
Mais des temps plus incertains se profilent
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dans leur programmation.
à l’horizon à la suite du lancement au Canada
Enfin,
au chapitre de la rentabilité,
de services de radio par satellite de même qu’en
les marges bénéficiaires des radios fm de
raison du déploiement de nouvelles techniques
­l angue française s’éloignent de plus en
qui permettent de télécharger et d’écouter plus
plus de celles des stations ­ desservant les
aisément des contenus audio : baladodiffusion
anglophones (graphique 3).
L’écart
en
fa­
ou podcasting, Internet sans fil, téléphones
veur des stations
de
langue
anglaise a été de
cellulaires, etc. La baisse de l’écoute de la radio
10 points en 2003 et en 2004. C’est une diffé­
conventionnelle qu’on remarque depuis une
rence de taille, bien que les profits soient tou­
dizaine d’années chez les moins de 35 ans pour­
jours au rendez-vous.
rait bien ainsi s’accentuer. ●
Source : Compilations du CEM à partir de divers numéros de la publication du CRTC Radio privée
et financiers.
commerciale,
relevés
statistiques
Créé en 1992, le Centre d’études sur les médias compte deux partenaires universitaires :
l’École
des
Hautes Études
et l’Université Laval. Commerciales
Responsable de ce numéro : Daniel Giroux
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