Web 2.0 LA VAGUE
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LE SPÉCIALISTE Le magazine de la Fédération des médecins spécialistes du Québec Vol. 13 no4 | Décembre 2011 Web 2.0 LA VAGUE DEUX CERTITUDES... Voir texte p. 40 Offre exclusive aux médecins spécialistes Une offre à la hauteur de votre réussite Desjardins est fier d’être partenaire de la Fédération des médecins spécialistes du Québec et d’offrir à ses membres des solutions financières qui tiennent compte de chacun des aspects de leur vie. 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Les lecteurs devraient consulter leur fiscaliste, leur conseiller juridique, leur conseiller en affaires lors de la planification de l’implantation d’une stratégie ou d’une stratégie de planification fiscale afin de s’assurer que leur situation particulière fait l’objet d’un examen approprié reposant sur les derniers renseignements disponibles. ® / MC Marque(s) de commerce de la Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. 1 Les Services bancaires mobiles RBC sont offerts par la Banque Royale du Canada. VPS66393 (11/2011) PUBLIREPORTAGE Sommaire LE SPÉCIALISTE EST PUBLIÉ QUATRE FOIS PAR ANNÉE PAR LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS SPÉCIALISTES DU QUÉBEC. COMITÉ ÉDITORIAL Dr Bernard Bissonnette Dr Raynald Ferland Dr Paul Perrotte Me Sylvain Bellavance Nicole Pelletier, ARP, directrice Patricia Kéroack, conseillère en communication ÉDITRICE DÉLÉGUÉE Nicole Pelletier, ARP RESPONSABLE DE L’ÉDITION Patricia Kéroack RÉVISION Angèle L’Heureux ASSISTANTE DE PRODUCTION Geneviève Roberge GRAPHISME Dominic Armand TRADUCTION Anne Trindall Annette Grimaïla PUBLICITÉ France Cadieux 7 LE MOT DU PRÉSIDENT IMPRESSION Impart Litho Réalisations et prédictions... 8 TIRAGE 13 500 exemplaires POUR NOUS JOINDRE RÉDACTION ACTUALITÉS 11 EN MANCHETTES 15 DOSSIER Téléphone : 514 350-5021 Télécopieur : 514 350-5175 Courriel : [email protected] PUBLICITÉ Téléphone : 514 350-5274 Télécopieur : 514 350-5175 Courriel : [email protected] www.magazinelespecialiste.com WEB 2.0 LA VAGUE LE SPÉCIALISTE Le magazine de La Fédération des médecins spéciaListes du Québec Vol. 13 no4 | Décembre 2011 Fédération des médecins spécialistes du Québec 2, Complexe Desjardins, porte 3000 C.P. 216, succ. Desjardins Montréal (Québec) H5B 1G8 Téléphone : 514 350-5000 • Le Web 2.0 déferle sur la santé 16 • Les médecins spécialistes « surfent »... la FMSQ aussi ! 22 POSTE-PUBLICATION Contrat de vente 40063082 • Connaissez-vous @DrBarretteFMSQ ? DÉPÔT LÉGAL 4e trimestre 2011 Bibliothèque nationale du Québec ISSN 1206-2081 • Des applications médicales mobiles CCAB audite les envois faits aux médecins spécialistes et résidents, soit pour un total de 11 115 copies (juin 2011). La FMSQ distribue aussi plus de 1 000 copies aux chercheurs, titulaires des Facultés de médecine du Québec, aux gestionnaires des agences, des établissements et du réseau de la santé au Québec. La Fédération des médecins spécialistes du Québec a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts des médecins spécialistes membres des associations affiliées, sur le plan économique, professionnel, scientifique et social. DEUX CERTITUDES... Voir texte p. 40 24 • Le médecin et les médias sociaux 27 • Intégrer les médias sociaux dans sa pratique médicale 30 Toutes les annonces de produits pharmaceutiques sur ordonnance ont été approuvées par le Conseil consultatif de publicité pharmaceutique. Les articles portant signature n’engagent que leur auteur. Tous droits réservés. Le contenu ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Web 2.0 LA VAGUE 32 35 LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE AU QUÉBEC r François A. Auger, microbiologiste infectiologue D 36 DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU LES ANNONCEURS DE CETTE ÉDITION : • Desjardins • Telus mobilité • RBC Banque Royale • Financière des professionnels • Sogemec Assurances • ASSS du Bas-Saint-Laurent • Club Voyages Berri • IMS Brogan • La Personnelle • Services aux médecins MD • Groupe Conseil Multi-D 2 3 4 6 8 12 13 14 34 43 44 38 SERVICES AUX MEMBRES A vantages commerciaux 39 FINANCIÈRE DES PROFESSIONNELS 40 SOGEMEC ASSURANCES 42 WORD FROM THE PRESIDENT Ends, Our Predictions For 2012... 2011 LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 5 Tournée de conférences En tant qu’investisseur, il semble de plus en plus difficile de conserver vos repères dans la turbulence actuelle des marchés financiers. Pour assurer l’atteinte de vos objectifs futurs, vous devez d’abord savoir où vous vous situez maintenant! Le temps d’une conférence, nous vous proposons de partager notre réflexion sur les événements les plus porteurs de 2011, les voies qui s’ouvrent à vous en 2012 ainsi que les éléments qui s’annoncent déterminants pour l’avenir de vos placements. Venez planifier votre itinéraire financier avec les experts de la Financière des professionnels! . Accueil : 18 h - Conférence : 18 h 30 Un repas sera servi. Inscrivez-vous en ligne au www.fprofessionnels.com ou téléphonez-nous aux numéros suivants : Vous êtes ici Montréal Montréal (ACDQ dentistes) Québec Sherbrooke Claire Morin Nancy Sauvageau Nancy Tremblay Lyne Petit 514 350-5050 ou 1 888 377-7337 514 282-1425 ou 1 800 361-3794 418 658-4244 ou 1 800 720-4244 819 564-0909 ou 1 866 564-0909 Actionnaire de la Financière des professionnels depuis 1978 LE MOT DU PRÉSIDENT Dr Gaétan Barrette Réalisations et prédictions... L’année 2011 a été très fébrile et tout le monde à la Fédération a mis la main, sinon les deux mains, à la pâte ! À cette période, on dit normalement que l’année s’achève. J’insiste sur le normalement, car à la FMSQ c’est un peu différent. En effet, après des mois de négociations avec le gouvernement, nous sommes parvenus à renouveler notre Entente de façon satisfaisante, sans heurts ni pour l’une ni pour l’autre des parties. Depuis, nous concentrons nos énergies à la future répartition des gains obtenus. Ainsi, nous avons amorcé une tournée des associations médicales et, au cours des quelques semaines qui restent à l’année 2011, nous maintiendrons le rythme pour finaliser nos rencontres et faire avancer les travaux pour une distribution prévue en 2012. L’ année 2011 aura été marquée par d’autres dossiers qui se sont bien soldés non seulement pour la Fédération et ses membres, mais aussi pour les patients du Québec. Pensons notamment à l’entente intervenue avec le MSSS à propos des frais de traitement imposés aux patients souffrant de dégénérescence maculaire. Il nous aura fallu lancer un ultimatum de 48 heures au ministre de la Santé pour qu’il accepte d’en défrayer les coûts, mais le jeu en valait la chandelle. Nous avons aussi assisté au coup d’envoi des travaux pour la construction du futur CHUM. Même si l’on a oublié d’inviter la FMSQ au lancement officiel parmi tout le gotha, nous savons bien que le projet, finalement mis en branle, n’aurait jamais eu cette envergure n’eut été de l’intervention de la FMSQ au cours de l’été et de l’automne 2008. Je vous rappelle aussi que, dans la ronde de négociations qu’a menée le gouvernement avec ses employés, la Fédération avait été le premier groupe médical à appuyer la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) dans ses revendications. Il en a été de même avec les procureurs de la Couronne et les juristes de l’État. La FMSQ avait alors insisté sur le rôle incontournable joué par ces groupes dans le système public de santé et de justice et l’importance d’avoir une entente négociée et respectueuse de leur contribution professionnelle. Pas pour rien que nous avions produit une campagne signée : L’expertise a un prix ! Finalement, notre Fédération a appuyé l’ajout de nouvelles activités professionnelles à celles réservées jusqu’à maintenant aux pharmaciens du Québec. Pour être dans le ton du dossier Web 2.0 qui vous est présenté dans cette édition, cet appui a été fait sur Twitter (voir p.24). Et pour clore l’année, je suis particulièrement heureux de la concrétisation d’un engagement qui aura pris un certain temps, certains diraient un temps certain, à aboutir. Mais le temps arrange les choses, dit-on. Nous sommes donc parvenus à conclure la mise en place d’un programme de congé parental, comme vous avez pu le lire dans le récent bulletin INFOnégo. Je pense que cet accomplissement mérite d’être souligné deux fois plutôt qu’une. La Fédération avait déjà institué un rabais de cotisation pour les nouveaux parents, programme qui sera bonifié pour tenir compte d’autres situations parentales. Je tiens à souligner la détermination de Dre Josée Parent qui, à titre de vice-présidente de la Fédération (2009-2011), a fait de ce dossier un enjeu auquel elle a apporté un suivi de tous les instants. Je suis certain que les parents médecins spécialistes remercient Dre Parent (nom de circonstance) pour cette promesse devenue réalité ! La prochaine année ne manquera certainement pas d’apporter son lot d’enjeux en santé, car il y a beaucoup à faire pour permettre un meilleur fonctionnement de notre système public. Nous savons déjà ce que ne nous réserve pas 2012 : le DSQ ne verra pas le jour ; les infirmières praticiennes ne seront pas encore au rendez‑vous ; les ressources intermédiaires ne seront pas suffisantes pour libérer les lits, la productivité dans les blocs opératoires ne pourra être augmentée; les traitements de dégénérescence maculaire et de fécondation in vitro ne pourront être offerts dans tous les établissements, etc. J’arrête ici cette liste qui pourrait servir de résolutions aux décideurs, mais, nous le savons, les résolutions sont faites pour ne pas être tenues. Cette année, le congé des fêtes sera particulièrement mérité à la Fédération ! J’espère que vous aussi pourrez profiter de cette période pour festoyer avec votre famille et vos amis. Au nom de toute mon équipe, j’en profite pour vous offrir nos meilleurs vœux ! Syndicalement vôtre ! S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 7 ACTUALITÉS Nouvelle collaboration Dr François Paquet, spécialiste en médecine d’urgence, ainsi qu’Yves Lessard, infirmier, tous deux de l’Hôtel-Dieu de Lévis, ont eu l’idée de mettre leurs talents en commun et ont trouvé l’idée originale : la création d’une bande dessinée portant sur le système de santé au Québéc. Ayant tous deux plus de 20 années d’expérience dans le réseau de la santé, ils ont accumulé des anecdotes dans lesquelles ils puisent allègrement leur inspiration. Ils recueillent aussi les suggestions de leurs pairs (si l’avis vous intéresse !). POUR TOUS VOS BESOINS D’ASSURANCES Un premier tome de STAT est paru plus tôt cette année aux éditions Moelle Graphique (www.moellegraphique.com) et les auteurs travaillent activement à la préparation du deuxième tome. De plus, les auteurs présentent régulièrement une planche inédite sur leur site Internet (www.statcomics.com). Le magazine Le Spécialiste publiera désormais dans chaque numéro, une planche de cette série. Grâce au SERVICE PRÉFÉRENCE SOGEMEC ASSURANCES ÉVOLUE AVEC VOUS Avec le SERVICE PRÉFÉRENCE de Sogemec Assurances, toutes vos assurances sont pensées en fonction de votre style de vie et de vos besoins. POUR EN SAVOIR PLUS : 1 800 361-5303 / 514 350-5070 / 418 990-3946 Par courriel ou Internet : [email protected] / www.sogemec.qc.ca SOGEMEC ASSURANCES filiale de la 8 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 ACTUALITÉS (SUITE) L’édition 2011 : un vif succès ! L a 4e Journée de formation interdisciplinaire organisée par l’Office de développement professionnel de la Fédération des médecins spécialistes du Québec a connu un vif succès. Passant de 240 participants lors de la première édition en 2008, ce sont près de 650 personnes qui ont assisté à l’une des 24 sessions présentées au cours de la journée. Conférenciers, animateurs et panélistes ont entretenu les participants sur des sujets aussi variés que la fibromyalgie, la lecture critique d’études randomisées, la planification de la retraite et la complémentarité de la chirurgie et de la radiologie pour la prise en charge de pathologies chirurgicales courantes. L’objectif des journées de formation interdisciplinaire est d’amener les médecins de différentes spécialités à échanger entre eux pour améliorer la prise en charge des patients. Les sujets de présentation sont principalement proposés par les associations médicales et des comités scientifiques, alors que le programme final est conçu par un comité de planification. Le Conseil québécois de développement professionnel des médecins a remis, lors du lunch, la Mention spéciale du Prix de l’innovation pédagogique en développement professionnel continu (DPC) 2011. Ce prix a été attribué aux Drs Renée-Claude Duval, Simon‑Pierre Proulx, Line Archambault, Richard Goulet, Leila Ben Amor et Annick Vincent. Le titre du projet est : Trousse d’outils d’évaluation TDAH enfants-adolescents. La journée s’est terminée par le cocktail du président, une activité de réseautage pour les médecins. Plus tôt, le président de la Fédération, Dr Gaétan Barrette, avait livré aux participants un important message sur le rôle des médecins dans la prise en charge des patients et dans l’ensemble des services de soins. RÉSERVEZ IMMÉDIATEMENT À VOTRE AGENDA LA DATE DU 9 NOVEMBRE 2012 POUR LA 5e ÉDITION DE LA JFI. De gauche à droite : Madame Céline Monette, du CQDPCM, Dre Renée-Claude Duval, pédiatre, Dr Simon-Pierre Proulx, omnipraticien, Dre Line Archambault, psychiatre et Dr Richard Goulet, pédiatre. Sont absentes sur la photo : Dre Leila Ben Amor et Dre Annick Vincent, toutes deux psychiatres. S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 9 SUIVI DE L’ACTUALITÉ Construction des futurs CHU de Montréal Depuis septembre 2010, nous poursuivons notre suivi photographique de l’avancement des travaux de construction des futurs centres hospitaliers universitaires qui sont actuellement en chantier au Québec. Comme une photo vaut mille mots, quelle meilleure façon de suivre ce dossier ! À ce jour, le nouveau Centre universitaire de santé McGill devrait ouvrir ses portes à l’automne 2014 tandis que l’ouverture du CHUM est prévue pour 2018. CHUM Photo prise le 11 novembre 2011 Avancement du Centre de recherche CUSM Photo prise le 11 novembre 2011 S L 10 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 EN MANCHETTES Prix et récompenses Prix Armand-Frappier 2011 D Jean-Claude Tardif, cardiologue et directeur du Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal, a reçu le prix Armand-Frappier 2011 lors du dévoilement des récipiendaires des Prix du Québec. Ce prix est la plus haute distinction décernée par le gouvernement québécois à un scientifique qui a contribué au développement d’une institution de recherche. r Prix des Directeurs de pédiatrie du Canada Dr Robert Thivierge a reçu le prix 2011 de Leadership académique pédiatrique pour l’enseignement clinique de la Paediatrics Chairs of Canada (Directeurs de pédiatrie du Canada). Ce prix veut souligner plus de 30 ans d’apport de Dr Thivierge en éducation médicale en urgences pédiatriques. Prix de l’engagement communautaire de la Fondation Y des Femmes Dre Joanne Liu, pédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, a été honorée pour souligner son engagement communautaire auprès de l’organisation d’aide Médecins Sans Frontière pour laquelle, depuis les 15 dernières années, elle a participé à plus de 20 missions humanitaires en zone de désastre. Prix du mérite de Médecins francophones du Canada Médecins francophones du Canada a décerné le Prix du mérite à Dr Martin Juneau, cardiologue à l’Institut de Cardiologie de Montréal. Ce prix veut souligner l’engagement et le dévouement d’un médecin auprès de sa communauté. Le quotidien La Presse lui a également décerné le titre de personnalité de la semaine, le 31 octobre dernier. Prix Michel-Sarrazin e Club de recherches cliniques du Québec a L remis le prix Michel-Sarrazin 2011 à Dr Stanley Nattel, cardiologue clinicien et directeur du programme de recherche en électrophysiologie au Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal. Ce prix est remis annuellement à un scientifique québécois chevronné qui, par son dynamisme et sa productivité, a contribué de façon importante à l’avancement de la recherche biomédicale. Prix d’excellence du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) Le conseil d’administration du CHUS a remis ses Prix d’excellence lors de son 11e gala. Ces prix soulignent l’engagement, le leadership et le professionnalisme des gens qui y œuvrent. Le Grand Prix d’excellence a été remis à Dr Gaétan Langlois, orthopédiste, chef du Département de chirurgie et chef médical du Programme‐clientèle en soins chirurgicaux. Dre Muriel Mury, psychiatre et professeure à l’Université de Sherbrooke, ainsi que D r Patrice Perron, endocrinologue et chef du Département de médecine et chef médical du Programme clientèle en soins médicaux spécialisés, ont tous deux reçu un prix Personnalité en reconnaissance de leur investissement professionnel et de leur personnalité exceptionnelle. Dr Éric Turcotte, nucléiste et directeur clinique du Centre d’imagerie moléculaire de Sherbrooke a, quant à lui, reçu le prix Rayonnement pour souligner son apport lors de la crise des isotopes médicaux où il a joué un rôle majeur dans le développement de traceurs alternatifs tels que le fluorure de sodium. Prix Léo-Pariseau ’Association francophone pour le savoir (ACFAS) L a décerné le prestigieux prix Léo-Pariseau à Dr Claude Perreault, hématologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et chercheur principal à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal. Ce prix souligne le travail d’une personne œuvrant dans le domaine des sciences biologiques ou des sciences de la santé. Dr Perreault est le premier Québécois à avoir réussi une greffe de moelle osseuse. Grand Prix de Québec-Transplant Dr Denis Marleau, gastroentérologue et fondateur du programme de transplantation hépatique du CHUM-Hôpital Saint-Luc, a reçu le Grand Prix 2011 de Québec-Transplant. Ce prix veut reconnaître le leadership exercé par un professionnel dans l’avancement du don d’organes au Québec. LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 11 EN MANCHETTES (SUITE) Transœsophageal Echocardiography Multimedia Manual parmi les cinq meilleurs Dans le cadre des Medical Book Awards 2011, la British Medical Association a fait l’éloge de la deuxième édition du Transœsophageal Echocardiography Multimedia Manual, le désignant au nombre des cinq meilleurs livres de cardiologie publiés en 2010. Cet ouvrage de référence cosigné, entre autres, par les Drs Pierre Couture, André Denault et JeanClaude Tardif de l’Institut de Cardiologie de Montréal, traite des nouveaux développements et défis qui attendent les anesthésiologistes, cardiologues, chirurgiens cardiaques, intensivistes et autres spécialistes qui s’intéressent à l’échographie transœsophagienne périopératoire non seulement avant, pendant et après l’intervention chirurgicale cardiaque, mais aussi pour ses applications en hémodynamie, en électrophysiologie et pour les chirurgies majeures non cardiaques comme la greffe du foie et des poumons. L’ouvrage porte également sur la prise en charge des patients critiques par les médecins spécialistes en soins intensifs. Vous travaillez auprès d’une clientèle trans ? Action Santé Travesti(e)s et Transsexuel(le)s du Québec (ASTT(e)Q) vient de lancer Je m’engage, un guide destiné aux fournisseurs de soins de santé et de services sociaux du Québec qui œuvrent auprès de cette clientèle. Ce guide, d’une soixantaine de pages, traite, entre autres, d’hormonothérapie, de la défense des intérêts des patients/clients trans. Les réalités et enjeux relatifs à la santé des personnes trans ne font généralement pas l’objet d’un enseignement dispensé en classe. La plupart des professionnels acquièrent leur expertise sur le terrain et ce guide a été conçu pour favoriser le développement de services appropriés auprès de cette clientèle. Vous pouvez contacter l’organisme pour obtenir un exemplaire du guide à l’adresse courriel suivante : [email protected]. À l’occasion du temps des fêtes Après une année remplie et riche en dévelop pements positifs, la Fédération des médecins spécialistes du Québec vous souhaite un magnifique temps des fêtes et une excellente année 2012. Par la même occasion, la Fédération vous invite à être généreux envers les plus démunis de notre société. Au Québec, c’est une personne sur huit qui vit dans la pauvreté. Nous vous invitons donc à soutenir les efforts entrepris depuis 1939 par les organismes aujourd’hui regroupés sous le vocable Centraide (www.donneracentraide.ca). Au Québec, ce sont 18 Centraide qui soutiennent plus de 1 700 organismes communautaires de toutes les régions qui, ensemble, viennent en aide à plus de 1 300 000 personnes démunies. Je décide où je pratique Au Bas Saint-Laurent Je prends soin des autres, de mes proches, de moi... Choisissez une qualité de vie exceptionnelle Majoration de la rémunération de 25 à 30 % Kamouraska | Témiscouata | Rivière-du-Loup | Les Basques Rimouski - Neigette | La Mitis | La Matapédia | Matane www.agencesssbsl.gouv.qc.ca 12 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 [email protected] EN MANCHETTES (SUITE) Nouvelles parutions Dans la collection Vivre avec… CE QUE LE S I DA A CHANGÉ « Depuis maintenant presque trente ans, je participe aux soins des personnes atteintes par le VIH-sida. J’ai vécu la sombre époque où ce mal d’origine inconnue n’avait même pas de nom, j’ai vu des patients aussi jeunes que je l’étais mourir dans des conditions terribles et le plus souvent rejetés par leur famille. J’ai aussi été le témoin de moments extraordinaires d’entraide et de solidarité. Dr Arthur Amyot, gérontopsychiatre à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, en collaboration avec le psychologue René Des Groseillers, a publié Vivre avec un proche qui vieillit aux Éditions Bayard. Cet ouvrage fait un tour d’horizon de cette étape de la vie où le corps et l’esprit sont sujets à de multiples changements. Il traite, entre autres, de motricité, de troubles cognitifs, d’autonomie, de dépendance et de l’institutionnalisation. Selon Dr Amyot, apprivoiser le vieillissement est grandement facilité par l’appui d’un proche. Ce rôle d’accompagnement de la personne vieillissante a, par contre, des limites qu’il faut apprendre à connaître et à accepter. CE QUE LE SIDA A CHANGÉ Ce que le sida a changé S I DA J E A N - P I E R R E R O U T Y est médecin dans le Service d’hématologie et d’immunodéficience de l’Hôpital Royal Victoria de Montréal. ISBN 978-2-923511-34-4 9 782923 511344 Dans la même collection, D Nagy Charles Bedwani, pédopsychiatre à l’Hôpital du SacréCœur de Montréal, a publié Vivre avec un adolescent mentalement souffrant. Ce livre veut répondre aux questions des personnes qui vivent ou accompagnent des adolescents souffrant d’un trouble psychiatrique. Il permettra aux parents et aux éducateurs de saisir les nuances et les subtilités de ces maladies, ainsi que leur impact sur le vécu des jeunes qu’elles affligent. r JEAN-PIERRE ROUTY Avoir croisé le chemin de personnes souffrant du sida m’a profondément marqué. Les leçons qu’elles m’ont données et la confiance qu’elles m’ont accordée pendant ces trente années m’ont permis de tenir le cap. Ce livre en forme d’abécédaire est né du point d’équilibre entre la période sombre du début de l’épidémie et ce printemps de l’espérance, où un premier patient a pu être officiellement déclaré guéri du sida grâce à une greffe de cellules souches. Nous vivons un moment unique : le plateau de la balance semble désormais pouvoir pencher du côté de la vie. » À l’occasion du 30e anniversaire de la découverte du sida, Dr Jean-Pierre Routy, hématologue au Centre hospitalier universitaire McGill (Hôpital CE QUE LE Royal Victoria), a publié Ce que le sida a changé, un livre qui fait la petite et la grande histoire A CHANGÉ de cette maladie d’exception. L’auteur, qui a choisi de consacrer sa vie au sida, revient sur trois décennies qui ont changé radicalement la rencontre sexuelle et le rapport à l’autre. Dr Routy porte un vibrant témoignage sur les débuts de cette épidémie et son cortège de morts tout en gardant espoir en l’avenir, à un moment où, grâce aux avancées médicales, on peut garder ses patients en vie. J E A N - P I E R R E R O U T Y Le pouvoir anticancer des émotions Dr Christian Boukaram, radio-oncologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, a publié aux Éditions de l’Homme, le livre Le pouvoir anticancer des émotions. Ce livre pose un regard nouveau tant sur cette maladie que sur le monde qui nous entoure. L’auteur souligne l’importance de l’équilibre émotionnel au sein de nos vies mouvementées. S L Abrégé d’anesthésie et de réanimation aru aux Presses de l’Université de Montréal, cet P abrégé reprend quelques chapitres de la quatrième édition du Précis d’anesthésie et de réanimation, qui présentent les principes fondamentaux d’anesthésiologie, traitant notamment de : produits sanguins allogènes et techniques d’épargne sanguine, évaluation et préparation préopératoire, contrôle des voies aériennes, traitement de la douleur aiguë, agents anesthésiques locaux, agents curarisants et autres. La maladie d’Alzheimer Dr Serge Gauthier, neurologue et directeur de l’Unité de recherche sur la maladie d’Alzheimer au Centre McGill d’études sur le vieillissement, ainsi que Judes Poirier, Ph. D., directeur de l’Unité de neurobiologie moléculaire de l’Institut universitaire de santé mentale Douglas, ont publié un guide complet pour aider les proches qui vivent ou qui connaissent une personne affectée à mieux comprendre cette maladie. Les auteurs en démystifient les différents stades et font état des recherches récentes, des nouvelles thérapies approuvées ainsi que celles sur lesquelles on fait les essais cliniques et des nouvelles stratégies préventives. Les Secrets du Pérou Départ garanti du 6 au 19 mai Max 12 pers. - 14 jours / 11 nuits / 19 repas À partir de 4049$* Côte Adriatique Départ garanti du 18 mai au 2 juin Max 30 pers. - 16 jours / 14 nuits / 31 repas À partir de 4360$* Trésors de Russie Départs garantis du 20 mai au 2 juin et du 6 au 19 juillet - Max 30 pers. 14 jours / 12 nuits / 34 repas - À partir de 4660$* Autres destinations et autres dates de départs disponibles, Consultez les spécialistes en voyages de votre agence partenaire. informez-vous ! Contactez-nous pour tous les détails ! BERRI-UQAM 920, boul. de Maisonneuve E. 1 888 732-8688 *Prix par personne, en occupation double, incluant toutes les taxes et réductions selon les conditions des brochures Horizons lointains et Préliminaire Europe et Méditerranée 2012. Les prix de cette publicité peuvent être modifiés advenant une augmentation de nos coûts. Voir à ce sujet les conditions générales des brochures Horizons lointains et Préliminaire Europe et Méditerranée 2012, rubrique « Prix et garantie de prix ». La TPS et la TVQ sont incluses lorsqu’applicables. Titulaire du permis du Québec.. Club Voyages est une division de Transat Distribution Canada Inc. Permis No 753141 au Québec. Prix excluant le 3,50$/1000$ de services touristiques achetés qui représente la contribution des clients au Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages. LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 13 Concours Prix IMS Brogan 13e édition Deux bourses de 3 000 $ à gagner DESCRIPTION DU CONCOURS RÈGLEMENTS Le Conseil consultatif d’information sur la santé d’IMS Brogan a créé les Prix IMS Brogan pour souligner les travaux de médecins et pharmaciens concernant l’utilisation clinique efficiente des médicaments. Ces prix représentent une valeur totale de 30 000 $ qui est répartie de la façon suivante : L’auteur principal (premier auteur) de l’article doit être un médecin spécialiste membre d’une association affiliée à la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Tout article original paru dans une revue pharmaceutique ou médicale spécialisée (excluant les entrevues et articles de journaux) au cours de l’année civile (de janvier à décembre 2011) peut être soumis à condition qu’il appartienne à l’une des catégories précisées ci-dessus. De plus, ▪ à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) deux prix de 3 000 $ à chaque fédération pour un article sur l’utilisation appropriée des médicaments; ▪ aux pharmaciens, par l’entremise de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), deux prix de 3 000 $ chacun pour un article sur l’utilisation appropriée des médicaments; ▪ à chacune des quatre facultés de médecine, un prix de 2 000 $ à un étudiant pour la meilleure note en pharmacologie; ▪ aux facultés de pharmacie (Université de Montréal et Université Laval), deux prix de 2 000 $ aux étudiants méritants pour un stage à l’extérieur. DESCRIPTION DES PRIX DÉCERNÉS Deux bourses de 3 000 $ seront décernées à deux médecins spécialistes (ou deux groupes de médecins) s’étant distingués par l’excellence de leur article sur l’utilisation efficiente de médicaments, à titre d’exemple : ▪ importance de l’observance du traitement médicamenteux; ▪ meilleur traitement dans le cas d’une maladie donnée; ▪ revue de l’utilisation de médicaments dans un contexte clinique; ▪ utilisation efficiente de médicaments les uns par rapport aux autres dans un contexte clinique. ▪ les traductions, adaptations ou reproductions d’articles ne sont pas admissibles; ▪ les articles acceptés pour publication mais non encore publiés ne sont pas admissibles; ▪ les articles en deux parties comptent pour un seul texte; ▪ si un article a été rédigé par plus d’un auteur, le prix sera remis à l’auteur principal. SÉLECTION DES ARTICLES Les articles seront soumis par leurs auteurs qui devront les faire parvenir, avant le 31 janvier 2012, au directeur de l’Office de développement professionnel de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, 2 Complexe Desjardins, porte 3000, Montréal (Québec) H5B 1G8. Ils seront ensuite évalués par un comité de sélection mis sur pied par l’Office et composé d’un représentant de chacune des quatre facultés de médecine du Québec. Le directeur de l’Office communiquera à IMS Brogan le nom des auteurs des deux articles retenus comme étant les meilleurs. IMS Brogan remettra officiellement le prix lors d’une conférence de presse. DOSSIER Web 2.0 LA VAGUE Depuis l’arrivée des ordinateurs personnels et la démocratisation de l’informatique, les nouvelles technologies de l’information et des communications ont littéralement révolutionné les façons de travailler… et de vivre. Aujourd’hui, que ce soit au travail, à la maison ou dans les loisirs, à l’aide d’un simple clic, une panoplie de services ou d’outils destinés à nous faciliter la vie s’ouvre à nous sur des appareils de tous genres (téléphones, tablettes, assistants numériques personnels, netbooks, ordinateurs, etc.). Les téléphones sont devenus intelligents. À l’aide d’applications diverses, on peut avoir avec soi une foule d’outils (guides restos, calculatrice, GPS, page Facebook, dictionnaires, encyclopédies et outils de traduction, horaires de transporteurs, jeux et autres). Intéressant, n’est-ce pas ? Oui, mais même si la population « surfe » de plus en plus, un grand nombre n’ose pas encore se mouiller le gros orteil dans la vague. Dans ce dossier, Le Spécialiste fait un tour d’horizon des technologies et des outils qui peuvent être utiles aux médecins spécialistes tant dans leur pratique professionnelle que dans leur vie personnelle. Pour ce qui est du Web 2.0, la Fédération n’est pas en reste. En plus d’être présente sur les réseaux sociaux, la FMSQ inaugurera prochainement son nouveau portail. Plutôt que d’être totalement submergé par la vague, ce dossier vous aidera à garder la tête hors de l’eau. Conservez précieusement ce numéro dans votre trousse de secours. Nous aimons avoir vos commentaires. N’hésitez pas à nous inonder de vos courriels : [email protected]. Bonne lecture, bonne navigation ! LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 4 | DÉCEMBRE 2011 2011 | 15 | 15 Par Véronique Clément RESPONSABLE DES MÉDIAS INTERACTIFS, FMSQ Le Web 2.0 déferle sur la santé L’arrivée d’Internet avait déjà bouleversé la façon de consommer l’information, mais l’avènement de l’Internet social, communément appelé le Web 2.0, a définitivement changé le rapport avec celle‑ci. Avec la multiplication des plateformes collaboratives et des appareils mobiles intelligents, les gens ne se contentent plus d’être des spectateurs passifs de l’information ; ils la questionnent, ils la commentent, ils la créent. La popularité du Web 2.0 augmente sans cesse auprès de toutes les tranches d’âge et dans tous les milieux, incluant celui de la médecine. Tandis que les médecins participent à des communautés de pratique, diffusent leurs connaissances ou s’informent sur les avancées du monde médical, les patients scrutent le Web, conversent entre eux, posent leurs questions sur des forums de discussion. Le Web 2.0 a définitivement changé la façon de travailler et de se divertir, apportant aussi son lot de changements pour les médecins et leurs patients. Portrait du Web 2.0 L’histoire du Web 2.0 débute en 1995, mais celui-ci a véritablement pris son envol au milieu des années 2000 avec l’arrivée de gros joueurs comme MySpace (2003), Facebook (2004), YouTube (2005) et Twitter (2006). Plus récemment, les téléphones intelligents et les tablettes se sont ajoutés à l’équation, accélérant encore davantage l’émergence des médias sociaux. g Des mots et des mots, mais quel est le bon mot ? Web, Toile, Internet, y a-t-il une différence entre ces termes ? Selon le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française, l’Internet est un réseau informatique mondial constitué d’un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et privés, qui sont reliés par le protocole de communication TCP‑IP. La Toile (ou en anglais, le Web) est, quant à elle, le système basé sur l’utilisation de l’hypertexte, qui permet la recherche d’information dans Internet, l’accès à cette information et sa visualisation. De nos jours, ces termes réfèrent tous indépendamment au même concept ; on utilisera ces termes aléatoirement dans ce texte. Les jeunes de la génération Y (18-34 ans) demeurent, encore aujourd’hui, les plus branchés, mais c’est maintenant une majorité de la population qui utilise régulièrement les médias sociaux. Selon l’enquête NetTend@nces 2011 du CEFRIO, au Québec, 73 % des internautes, soit 59 % des adultes, sont des utilisateurs réguliers (au moins une fois par mois) de ces médias en ligne. « Bien que les activités sur les médias sociaux diminuent avec l’âge, il n’en demeure pas moins que ce sont deux internautes québécois sur trois qui réalisent au moins une activité sur les médias sociaux entre 45 à 54 ans (69 %), un peu plus de la moitié chez les 55 à 64 ans (55 %) et plus du tiers chez les 65 ans et plus (39 %). » 16 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Proportion d’adultes québécois qui utilisent les médias sociaux au moins une fois par mois selon l’âge 92 % 86 % 69 % 59 % 63 % 40 % 17 % Ensemble des adultes québécois 18 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus Base : adultes québécois (n = 1006) Source : NetTend@nces 2011 • Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO) Le domaine de la santé n’échappe pas à ce phénomène. Le nombre de médecins branchés à la Toile augmente sans cesse. Les médias sociaux les plus connus répondent en grande partie aux intérêts généraux des médecins, mais il existe des sites qui ont été créés spécifiquement pour ceux-ci et pour leurs patients. Chaque média social a été développé en fonction de publics cibles plus ou moins précis et vise à répondre à divers besoins : socialiser, développer un réseau professionnel, s’associer, etc. Même si la plupart des gens ne se questionnent pas d’emblée sur l’utilisation qu’ils feront des médias sociaux, en tant que médecin, cette réflexion en amont peut faire une réelle différence. Quels sont mes besoins ? Ai-je envie d’y être présent à titre personnel, professionnel ou les deux ? Avec qui ai-je envie de converser ou, à l’inverse, y a-t-il des publics que je ne souhaite pas rencontrer en ligne ? De combien de temps est-ce que je dispose chaque jour/semaine pour l’utilisation des médias sociaux et avec quel appareil vais-je alimenter mes comptes ? Certains sites demandent une présence plus assidue ou de l’équipement un peu plus élaboré. Une bonne connaissance des besoins et des sites existants en ligne permet d’éviter bien des tracas ! Cet article se veut un survol du Web 2.0 et de ses possibilités. Si le virage 2.0 vous intéresse, vous pourriez vous faire accompagner par un professionnel, c’est-à-dire une personne qui connaît bien les médias sociaux ainsi que leur utilisation et qui est aussi au fait de votre réalité de médecin autant que des enjeux pour votre pratique. Ces gens portent souvent le titre de spécialiste en médias interactifs ou de stratège en médias sociaux et Web 2.0. Web 2.0 LA VAGUE Nombre moyen d’heures par semaine passées sur les médias sociaux 8,6 6,2 6,1 4,9 4,9 5,9 2,3 Tous les groupes d’âge 18 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus Base : internautes québécois ayant effectué au moins une activité sur les médias sociaux (n = 591) Source : NetTend@nces 2011 • CEFRIO Twitter ? 140 caractères et 2 codes pour commencer… Bien que Twitter ne soit pas simple d’utilisation pour le néophyte, il permet néanmoins de réaliser un nombre important de découvertes et d’échanger avec des gens du domaine de la santé de partout dans le monde. Twitter, dans son fonctionnement, utilise deux symboles principaux qui permettent de se retrouver parmi le flot continu d’informations : le @, qui désigne le nom de la personne à qui l’on s’adresse, et le #, ou mot-clic (hashtag), qui permet d’identifier le thème d’une conversation brève (140 caractères maximum) et ainsi de suivre le fil de celle-ci. Des mots-clics rassembleurs Plusieurs communautés de gens qui partagent un intérêt commun se créent des rendez-vous virtuels hebdomadaires à l’aide de mots-clics (#). C’est le cas du #HCSMCA (Health Care Social Media Canada) où diverses personnes ayant un intérêt pour les médias sociaux en santé (médecins, patients, consultants en TI, responsables des communications, administrateurs en santé, infirmières, etc.) échangent sur des thématiques proposées par des membres de la communauté. Le Québec y est très bien représenté ! Ces rendez-vous sont l’occasion de partager des connaissances, d’explorer les nouvelles avenues, de discuter des enjeux, toujours dans un esprit de collaboration. Les transcriptions des conversations et plus d’informations sur la communauté #HCSMCA sont disponibles en ligne : http://bit.ly/o4Knxb. Il arrive aussi que des mots-clics soient créés ponctuellement pour suivre le déroulement d’un événement en particulier. Par exemple, le #JASP2011 pour les Journées annuelles de santé publique 2011 qui ont eu lieu à la fin novembre ou le #RSNA2011 pour le congrès de la Radiology Society of North America (27 novembre au 2 décembre 2011). Être ou ne pas être… Les médias sociaux n’intéressent pas tout le monde, mais il faut savoir qu’une personne peut y être, parfois malgré elle. Ces médias sont alimentés 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Ce sont les amis, la famille, les collègues et, dans le cas de la santé, les patients qui les utilisent, mais malheureusement, pas toujours avec discernement ! Les médecins devraient faire un test en tapant leur nom sur Google. Il serait étonnant que celui-ci ne circule pas déjà. Les patients discutent de leur médecin, les évaluent, formulent des plaintes, mais aussi des félicitations. La différence d’une présence en ligne ou non, c’est que si l’on n’y est pas, on ne participe pas à la conversation qui s’y déroule sur soi. Par ailleurs, dans les médias sociaux, l’usurpation d’identité n’est pas monnaie courante, mais elle peut survenir. Même si une personne ne compte pas faire un usage régulier de ces sites, il est de plus en plus recommandé d’y « réserver » son nom (ex. : Facebook, Twitter, LinkedIn) afin d’éviter que d’autres se fassent passer pour elle. Un médecin peut vérifier sur les sites d’évaluation de médecins comme www.rateyourdoctor.com et www.ratemds.com si quelqu’un a utilisé son nom. Si tel est le cas, il faut s’assurer de « réclamer » son profil (généralement en envoyant une demande au webmestre du site) et d’y ajouter minimalement une petite biographie ainsi que des coordonnées exactes ! :-( Attention ! Lorsqu’une personne recherche son nom sur la Toile, elle peut être surprise de constater ce qui se véhicule à son sujet. La première réaction est souvent de vouloir effacer toute trace de commentaires publics. D’abord, il faut savoir qu’il est difficile de faire disparaître de l’information diffusée sur Internet. Même si celle-ci est effacée d’un site, elle a pu déjà se propager dans le Web et il n’y a pas de façon de le savoir. Il faut généralement considérer qu’une fois mise en ligne, une information est publique et indélébile. Une forte réaction à des propos peut parfois mettre l’accent sur ceux-ci, alors qu’ils seraient passés inaperçus autrement. :-) Truc ! Que l’on soit actif ou non dans les médias sociaux, il est toujours intéressant de savoir ce qui se dit sur soi et de garder un minimum de contrôle sur l’information qui nous concerne. Un truc : utilisez les alertes Google pour rester à l’affût http://www.google.fr/alerts). Il peut être utile d’utiliser diverses alertes pour s’assurer de couvrir toutes les appellations possibles (par exemple : Dr Samuel Gariépy, Dr Gariépy, Samuel Gariépy, Samuel Gariépy MD). LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 17 Médias sociaux les plus populaires Nom du réseau et description Facebook est un réseau social de partage à un réseau d’internautes « amis ». Ce site permet à la fois la diffusion d’informations personnelles (âge, état civil, profession, etc.), la publication de messages sur son « mur » (aussi appelé babillard ou page personnelle), la diffusion de photos, de vidéos et d’hyperliens, la participation à des groupes de discussion, l’organisation d’événements, la constitution de pages visant à faire connaître des organisations, etc. Facebook permet à ses utilisateurs d’interagir à travers la publication de commentaires ou encore de faire connaître leurs préférences à l’aide d’un bouton « J’aime ». Plusieurs autres fonctionnalités existent sur Facebook et peuvent être ajoutées à une page à l’aide d’applications, ce qui amène un lot de possibilités dans les interactions entre utilisateurs. Twitter est un réseau social de microblogage qui permet d’envoyer gratuitement des messages (tweets) à une liste d’abonnés à travers un fil d’informations personnel. Il permet également de s’abonner à d’autres personnes ou à des organisations et de suivre les dernières nouvelles qu’elles-mêmes publient, d’y réagir et de les repartager (RT). La brièveté des messages (140 caractères maximum) a fait naître une syntaxe caractéristique unique à Twitter qui peut parfois être difficile à comprendre pour un néophyte. Utilisé surtout comme fil de nouvelles, Twitter permet aussi la diffusion d’hyperliens, de photos et de vidéos, notamment. LinkedIn est un site de réseautage professionnel qui peut être utilisé pour tout ce qui concerne la vie professionnelle : trouver ou offrir un emploi, recueillir des recommandations, développer des affaires, etc. Il permet notamment de se bâtir une communauté professionnelle, de discuter, de poser des questions ou de répondre à d’autres personnes en participant à des groupes, de diffuser de l’information sur son expérience professionnelle, ses études, ses intérêts, etc. Google+ est le site de réseautage social de Google. Il s’agit d’un site hybride qui regroupe certaines des fonctionnalités de Facebook, de Twitter et de LinkedIn. Il permet notamment de diffuser des informations personnelles et professionnelles à divers groupes d’abonnés (cercles d’amis), de partager des photos, vidéos et liens, de suivre leurs interactions en s’abonnant à leur profil, etc. Il est aussi possible de commenter des publications et de faire connaître ses préférences en utilisant le bouton « +1 ». Tout comme Facebook, Google+ offre un lot de fonctionnalités qui peuvent s’ajouter à une page par l’utilisation d’applications et qui permettent d’interagir de diverses façons avec les autres utilisateurs. Les avantages de Google+ par rapport aux autres réseaux sociaux, c’est qu’il permet une gestion relativement plus simple des groupes avec qui l’on partage des informations et ses conditions d’utilisation sont, pour le moment, plus transparentes. 18 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Exemples d’utilisation pour un médecin • Lire et partager les informations que l’on juge pertinentes ; • Échanger avec ses étudiants dans un groupe de discussion privé ; • S’abonner à la page des organisations qui nous intéressent pour être à l’affût des dernières nouvelles (par exemple, la FMSQ possède sa page sur Facebook et y diffuse les dernières nouvelles : https://www.facebook.com/laFMSQ). * Mise en garde : les contenus publiés sur une page Facebook peuvent sembler privés, mais ils sont, dans une grande majorité, de nature publique. Lorsque vous écrivez sur ce site, cela se compare à écrire dans un journal. Assurez-vous de bien valider vos publications avant de les mettre en ligne. • Participer à des séances de clavardage (tweet‑chat) (ex. : #HCSMCA) pour échanger avec d’autres personnes sur des sujets d’intérêt ; • Suivre le fil de discussion de personnes ou d’organisations influentes dans son domaine afin d’être à l’affût des dernières nouvelles (ex. : @DrBarretteFMSQ, @FMSQ, etc.) ; • Diffuser les informations considérées comme importantes sur son fil personnel afin de les faire circuler sur le Web. • Participer à des groupes de discussion en multidisciplinarité ; • Faire connaître ses réalisations professionnelles. Google+ permet un réseautage social très similaire à l’offre de Facebook. L’avantage qu’il possède réside dans la gestion plus simple de la diffusion des contenus à travers les cercles d’amis, ce qui évite à un médecin, par exemple, de diffuser de l’information personnelle à un patient qui le suivrait ou à des collègues. C’est toutefois un réseau encore jeune (démarré en juin 2011) et moins fréquenté que Facebook. Il est encore difficile de prévoir son avenir. Web 2.0 LA VAGUE Médias sociaux les plus populaires (suite) Nom du réseau et description WordPress est un outil de gestion de contenus (CMS) développé et alimenté par une communauté de programmeurs (open source) et donc en constante amélioration. Ses fonctionnalités permettent la création simple, intuitive et gratuite (ou à moindres coûts, selon les besoins) d’un blogue et même, avec un peu plus de connaissances, d’un site Internet. Wordpress permet de publier des billets, de les classer (ex. : par date ou par catégorie), de créer des pages Web, de gérer des liens externes et des rétroliens, de partager les contenus publiés et de recevoir des commentaires. Un blogue est un type de site Web simplifié qui permet la publication d’articles (billets) servant surtout à une communication moins officielle, plus réactive et interactive. SlideShare est un site Internet d’hébergement et de partage de présentations multimédias. L’utilisateur de SlideShare peut importer dans son compte personnel des présentations qu’il a réalisées en PowerPoint, PDF, Keynote et OpenOffice ou des webinaires et les diffuser en ligne, recevoir une évaluation et des commentaires. Diigo est un outil de mémorisation en ligne, essentiellement utilisé pour le travail de bureau. Il permet de classer ses pages Web favorites et de les retrouver facilement à l’aide de mots-clés, d’en surligner des passages et de les annoter de la même manière que pour un article papier, à la différence que tout est fait en ligne. Il permet notamment de répertorier toute l’information utile trouvée sur le Web et de la classer par sujet dans son espace personnel sur le « nuage » Diigo (serveur de Diigo accessible en ligne). Il est ensuite possible d’y accéder à partir de n’importe quel ordinateur, téléphone intelligent ou tablette tactile et à n’importe quel moment. Cela permet aussi de partager ses découvertes avec ses connaissances et d’effectuer des recherches dans les trouvailles des gens qui partagent des intérêts similaires. YouTube est un site de partage et d’hébergement de vidéos. Il est possible de s’y créer un compte personnel et d’envoyer, de visualiser, d’évaluer, de commenter et de partager des séquences vidéos avec les internautes en général ou à un groupe restreint. Les vidéos sont classées par catégorie et il est possible de les retrouver à l’aide de mots-clés. Selon Wikipédia, « Un wiki est un site Web dont les pages sont modifiables par les visiteurs afin de permettre l’écriture et l’illustration collaboratives des documents numériques qu’il contient. » Le wiki est en fait un logiciel simple d’utilisation qui sert généralement à créer une banque de connaissances alimentée par la communauté, Wikipédia ‑ l’encyclopédie libre ‑ étant l’exemple le plus connu. Public ou privé, le wiki permet de suivre à la trace les modifications afin de rendre possible les retours en arrière et la consultation de l’historique des pages du site. Exemples d’utilisation pour un médecin • Créer un blogue personnel pour alimenter une communauté d’internautes sur un ou plusieurs sujets touchant la santé ; • Développer un site Internet pour présenter son association, sa clinique ou un produit (ex. : publication d’un livre) ; • Réagir à certains billets publiés par d’autres membres de la communauté médicale par le biais des commentaires. • Archiver et rendre disponibles les présentations multimédias de ses conférences ; • Consulter les présentations d’autres personnes sur des sujets qui nous intéressent avec l’objectif, par exemple, d’autoapprentissage (e-learning). • Archiver, surligner et annoter ses lectures sur le Web et y accéder de n’importe quel ordinateur ou appareil mobile ; • Partager des pages Web et des articles en ligne au sein de groupes de travail ; • Classer des signets (bookmarks) selon certaines thématiques pour les faire connaître à des collègues ou à des patients. • Partager des vidéos éducatives destinées à des patients ou à des étudiants (e-learning) ; • Visualiser des chaînes vidéo sur des thématiques précises (ex. : KhanAcademy.com, DiabèteType2, etc.). • Mettre en commun des connaissances sur un sujet donné dans un groupe de pratique ou multidisciplinaire ; • Développer collectivement une idée ou un projet, par exemple la rédaction d’un mémoire ; • Centraliser l’information ou générer une encyclopédie des connaissances dans un département (mémoire collective). LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 19 La santé 2.0 Le patient 2.0 Les médias sociaux et la mobilité s’immiscent désormais dans les pratiques médicales : investigation ; prise en charge ; suivi des patients, et imposent un nouveau rythme. Le milieu de la santé, encore frileux face à ces changements, s’en trouve bousculé. Que ce soient les propos d’un patient frustré qui circulent sur la Toile, portant atteinte à la réputation du médecin ou de l’établissement, une information confidentielle échappée par mégarde sur la page Facebook d’un employé, enfreignant les règles déontologiques de sa profession, ou encore l’annonce d’un traitement révolutionnaire qui se répand à vitesse grand V à travers les réseaux sociaux créant tout un émoi, comme le cas Zamboni pour le traitement de la sclérose en plaques, chaque jour, sans cesse, de tels exemples s’accumulent à travers la planète. Comme mentionné précédemment, de plus en plus de patients souhaitent prendre le contrôle de leur santé et le font, entre autres, à l’aide du Web 2.0. Ces patients, connectés en réseaux, élaborent un nouveau système collectif de connaissances en parallèle, celui-là n’étant pas scientifique, mais plutôt du domaine de l’expérience personnelle. À l’aide des médias sociaux, les patients forment des groupes d’entraide en entrant virtuellement en contact les uns avec les autres. Les réseaux sociaux en santé sont souvent utilisés pour exprimer les émotions, surtout l’anxiété ou la peur, mais aussi l’entraide, l’empathie et l’accueil. Ils servent également de lieu de rencontre pour l’organisation de groupes de pression. En principe, rien n’a changé. Il y a toujours eu des patients insatisfaits ou des rumeurs de traitement miracle. Ce qui a changé, c’est la vitesse de propagation d’une information, qu’elle soit vraie ou fausse, son rayon d’impact et les traces qu’elle laisse derrière elle. Il n’est donc pas étonnant de constater les appréhensions des médecins et des autres professionnels de la santé à l’égard des médias sociaux. Parmi les principaux enjeux pour la communauté médicale, notons : la protection des renseignements personnels, la déontologie professionnelle, la productivité, la perte de contrôle de l’information et la redéfinition des échanges sociaux, pour ne nommer que ceuxci. Le Web 2.0 s’impose à une vitesse fulgurante alors qu’aucune « meilleure pratique » n’a été définie et que les bénéfices d’une utilisation pour le médecin et ses patients n’ont pas encore été clairement démontrés. Health on the Net Foundation (HON) : un gage de qualité pour les informations médicales L’Internet étant un agrégat d’informations de toutes sortes, comment peut-on distinguer le bon du mauvais, l’information véridique du ragot ou des croyances populaires ? Dans le domaine de la santé, il existe une organisation dont la mission est de guider les utilisateurs vers des sites Internet de confiance. Cette organisation non gouvernementale a vu le jour en 1995 et a son siège social à Genève. HON délivre, malgré des délais souvent longs, des certificats auprès des entreprises et des organismes qui publient un site Internet traitant de santé ou dispensant de l’information médicale. L’organisation veut s’assurer que cette information est correcte, fiable et objective. Pour se prévaloir d’un des certificats délivrés par HON, il faut avant tout prouver que l’information qui y est véhiculée respecte le code de conduite de HON. Le contenu du site est entièrement évalué avant que ne soit émis tout certificat. (www.hon.ch) 20 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Les gens utilisent aussi le Web 2.0 pour trouver une panoplie de renseignements qui complètent, confirment, infirment et remettent en doute le diagnostic du médecin. Sur la Toile, les termes médicaux complexes deviennent accessibles, vulgarisés pour la masse. L’enquête de NetTend@nces 2010 du CEFRIO place la catégorie « santé-médecine » au 7e rang des informations les plus recherchées sur Internet avec 48 % des internautes qui s’y intéressent régulièrement (au moins une fois par mois). Chez la génération A (55 ans et plus), la santé arrive au 1er rang avec 63 % de personnes qui s’y intéressent. La majorité des gens qui consulte Internet pour des questions de santé fait confiance aux informations reçues et plusieurs se laissent influencer par ce qu’ils y trouvent. Le Web 2.0 contribue largement au développement de l’hypocondrie, qui, en raison du caractère virtuel de l’information reçue, est souvent rebaptisée la cybercondrie. LE 15 NOVEMBRE 2011, UNE RECHERCHE SIMPLE SUR GOOGLE.CA RÉPERTORIAIT 4 750 000 ENTRÉES POUR LE TERME « RHUME » ET 153 000 000 POUR LE MOT « CANCER ». IL VA DE SOI QUE LES RÉSULTATS PROPOSÉS NE PROVIENNENT PAS TOUS DE SOURCES FIABLES QUI PRODIGUENT DES CONSEILS JUDICIEUX. La qualité des informations en ligne est très inégale et peut même être dangereuse. Un patient peut s’autodiagnostiquer et commander des médicaments en ligne sans jamais avoir mis les pieds dans le cabinet du médecin ! Le danger, c’est que le patient, contrairement au médecin, n’a pas toujours l’esprit critique nécessaire pour trier sur le volet les nombreuses informations qu’il reçoit et a peu de façons de savoir si le site qu’il consulte est une source fiable, si ce n’est que par la certification HON (voir encadré à gauche). Web 2.0 LA VAGUE Hiérarchie des activités sur les médias sociaux (au moins une fois par mois) Créé du contenu 36,40 % Relaye de l’information 40,60 % Entretient un profil 52,20 % Le RSS… pour une vue d’ensemble ! Toutes les actualités d’un seul coup d’œil, c’est ce que vous offre le flux RSS. RSS (pour Really Simple Syndication) est un géné rateur de diffusion de contenus qui récupère les contenus de sites Internet sans montage ou mise en page. On peut donc, après s’y être abonné (et ce, gratuitement), lire les grands titres provenant de sites sélectionnés sans avoir à les visiter individuellement. L’internaute pourra choisir comment il désire obtenir son flux RSS : par courriel, sur son navigateur (Internet Explorer, Firefox, etc.), sur son téléphone (application RSS), sur un tableau de bord (NetVibes, GoogleReader, etc.), sur son portail personnalisé (Yahoo, iGoogle, etc.), pour ne nommer que ceux-ci. Interagit avec d’autres 55,70 % Consulte du contenu 69,90 % Base : internautes québecois (n=806) Source : NetTend@nces 2011 • CEFRIO Comme médecin, à défaut d’empêcher le patient de se renseigner en ligne, il est à tout le moins possible de le guider et de l’informer. Il existe une liste de sites Web fiables, dont une copie imprimée peut être remise au besoin au patient pour l’aiguiller vers une information de qualité. Certains forums de discussion sont meilleurs que d’autres. Il faut y faire une petite visite pour répertorier ceux dont les informations sont meilleures et dont la communauté est plus solide afin de les recommander d’emblée aux patients. Ces derniers feront davantage confiance à un site recommandé par leur médecin et ils auront ainsi moins tendance à éparpiller leurs recherches à l’ensemble du Web. En devenant un allié du patient, la relation de confiance qui unit celui-ci à son médecin ne pourra que se solidifier. Et pour ceux pour qui le virage 2.0 est entamé, il est toujours possible de recadrer des informations erronées dans les médias sociaux sans pour autant avoir à prendre part aux discussions. Un échange honnête sur le Web 2.0 avec des patients aura surtout comme effet de les conforter dans leur besoin de prendre leur santé en main et ceux-ci deviendront de véritables partenaires dans la relation thérapeutique. Le Web 2.0 et la mobilité sont porteurs d’avenir tant pour des activités personnelles que professionnelles, mais ils représentent aussi tout un défi. Certes, ce changement de paradigme peut déranger et faire peur. Mais ni la science, ni la compétence médicale ne sont en jeu. Seulement, en apprenant à agir sur le même terrain que les patients, le médecin bénéficiera du 2.0 dans sa pratique professionnelle. Des meetups : loin du virtuel Les réseaux sociaux permettent à des gens qui partagent les mêmes passions et les mêmes idées d’échanger sur un sujet donné. Malheureusement, le cyberespace n’est pas un lieu de rencontre physique. Cependant, les échanges virtuels peuvent parfois mener à d’intéressantes rencontres… (Attention, il n’est nullement question, ici, de parler des réseaux de rencontres personnelles !) Une formule gagne en popularité : les meetups, des rencontres informelles de passionnés de Twitter sur un sujet donné. Le premier meetup des collaborateurs de médias sociaux et de santé (#HCSMCA) de Montréal, a eu lieu le 3 novembre dernier, réunissant une trentaine de personnes pour échanger sur leur passion et discuter des enjeux à venir entourant la santé dans les médias sociaux. Et des tweetups… À l’instar des meetups, les tweetups sont des échanges entre passionnés, mais de façon virtuelle. Une date, une heure de rencontre et un mot-clic sont donnés et les échanges se font dans la twittosphère. Une belle façon de réunir des intervenants de partout au monde. LE WEB 2.0 ET LA MOBILITÉ SONT PORTEURS D’AVENIR TANT POUR DES ACTIVITÉS PERSONNELLES QUE PROFESSIONNELLES, MAIS ILS REPRÉSENTENT AUSSI TOUT UN DÉFI. S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 21 Par Véronique Clément, responsable des médias interactifs et Nicole Pelletier, ARP, directrice Affaires publiques et Communications, FMSQ C’est confirmé Les médecins spécialistes « surfent »... la FMSQ aussi ! Une invitation à compléter un sondage en ligne a été transmise par courriel à tous les membres de la FMSQ, tant francophones qu’anglophones, le 15 juin 2011. Après un rappel et quelques semaines plus tard, 1 341 médecins spécialistes avaient répondu (1 210 à la version française et 131 à la version anglaise). Sans être aucunement scientifique, ce sondage visait à nous aider à finaliser la préparation du contenu du nouveau portail de la Fédération. Puisque les médecins spécialistes sont parmi les publics ciblés par le portail (d’ailleurs, 73 % des répondants disent avoir déjà consulté le site Internet de la FMSQ), il était normal de chercher à connaître leurs intérêts pour le Web 2.0. On constate que 85 % de l’ensemble des répondants naviguent sur Internet au moins une fois par jour et 88 % des répondants prennent leurs courriels d’une à plusieurs fois par jour. Sur Internet, certains sujets, parmi les choix proposés, intéressent particulièrement les médecins soit l’actualité générale (76 %) et les informations scientifiques (73,6 %). Les autres sujets qui intéressent les médecins sont : l’actualité médicale au Québec (34,4 %), l’actualité médicale internationale (29,5 %) et les réseaux sociaux (18,5 %). Parmi les autres centres d’intérêt choisis, notons le développement technologique et la technologie en général, la pédagogie médicale, la formation en ligne (e-learning), les affaires et les actualités économiques. À la question relative aux sites Internet favoris, les répondants ont identifié ou suggéré pas moins de 770 sites. Les médecins sont définitivement tournés vers la technologie informatique et mobile. C’est ainsi que, dans la prochaine année, parmi les répondants, 63 % auront un téléphone intelligent, 32 % posséderont une tablette numérique et 86 % seront propriétaires d’un ordinateur personnel. La place de la FMSQ dans le cyberespace La FMSQ n’est pas en marge de la (nouvelle) culture induite par le développement de l’Internet. Elle s’y intéresse depuis un certain temps déjà et n’a pas hésité à critiquer sa propre présence, même limitée, dans le monde virtuel. Conclusion : si la Fédération veut emprunter la voie des médias et des réseaux sociaux, elle doit y mettre les efforts pour en respecter les règles et atteindre ses objectifs de communication. 22 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Site ou portail ? Tout le remue-méninges quant à une présence non seulement accrue, mais efficace sur le Web et dans les médias sociaux a débuté par une évaluation du site de la FMSQ, un site malheureusement trop souvent laissé à lui-même. Si la présence sur Internet pour une organisation comme la nôtre est essentielle, voire obligée, encore faut-il alimenter « la bête ». Nous avons donc pris la ferme résolution de nous « installer à demeure » et d’y prendre nos aises… Blague à part, le site Internet de la Fédération, qui a initialement vu le jour à la fin des années 1990 et qui a été revampé en 2007, prendra une toute nouvelle allure pour la nouvelle année. D’un site essentiellement informatif, l’adresse fmsq.org ou www.fmsq.org deviendra, dès le début de l’année 2012, un portail intégré moderne, convivial et diversifié. Pour y arriver, nous avons choisi la toute nouvelle IMPORTANT plateforme de gestion de Vous recevrez contenu Liferay, qui nous prochainement un permettra d’effectuer des changements facilement, courriel vous indiquant et ce, aussi souvent que votre nom d’utilisateur et nécessaire. Le point fort votre mot de passe pour du nouveau portail – et sa accéder à la section grande nouveauté – sera réservée aux membres la section réservée aux du nouveau portail. médecins spécialistes. Chaque médecin spécialiste membre de la FMSQ pourra s’y inscrire et avoir accès, de façon sécurisée, à son profil personnel. Le médecin pourra aussi voir des contenus réservés exclusivement aux membres (messages aux membres, bulletins syndicaux, etc.) et recevoir des informations personnalisées en fonction de sa spécialité, de son sexe et, parfois, de sa langue de correspondance. Web 2.0 LA VAGUE De plus, chaque médecin pourra modifier ses coordonnées directement à partir de son profil, visionner des vidéos s’adressant exclusivement aux membres, assister à des conférences en direct et plus. Bref, la section « Pour les médecins » du nouveau portail a été pensée pour répondre aux besoins actuels et futurs d’échanges d’informations et de conversation entre la FMSQ et ses membres. L’intention est, évidemment, de faire évoluer encore davantage ce nouveau média. Les travaux de cet imposant « chantier » (rien à voir avec la saga de la construction) sont en cours depuis septembre et seront finalisés d’ici la fin de cette année. NOUS AVONS DÉFINI DEUX AXES PRINCIPAUX DANS LE 2.0, SOIT BÂTIR DES COMMUNAUTÉS SOLIDES ET INTÉRESSÉES PAR LA MÉDECINE SPÉCIALISÉE DANS CHACUNE DES PLATEFORMES UTILISÉES PAR LA FMSQ (TWITTER, FACEBOOK ET YOUTUBE) ET ENGAGER LA CONVERSATION AVEC NOS COMMUNAUTÉS 2.0 CONSTITUÉES DE PERSONNES D’HORIZONS TRÈS VARIÉS. Pour sa part, le compte @FMSQ traite de médecine spécialisée et sert à intéresser une plus large communauté. La FMSQ a créé ses propres mots-clics afin de favoriser un maximum de visibilité et permettre à ses abonnés de suivre leurs principaux intérêts : #Vigie_sante : revue de presse quotidienne en santé diffusion de statistiques, de chiffres éloquents de la situation dans le réseau de la santé #Maths_sante : diffusion et promotion des articles parus dans le magazine Le Spécialiste #LeSpecialisteFMSQ : des contenus spécifiques à la médecine spécialisée (dossiers, prix et récompenses des membres, suggestions de lectures médicales, etc.) #MedSpecialisee : Nous envoyons systématiquement un message sur Twitter lorsque du contenu susceptible d’intéresser nos communautés est déposé sur le site Internet de la FMSQ, dont nos communiqués de presse. Nous twittons les entrevues télé et radio de Dr Barrette avant l’entrevue pour l’annoncer et après en reprenant des extraits de l’entrevue pour faire ressortir les messages-clés et offrir une adresse URL pour revoir ou réentendre l’entrevue. Nous retwittons aussi les articles des journalistes à qui Dr Barrette a accordé une entrevue et nous participons à des discussions amorcées par des personnes à qui nous sommes abonnés sur Twitter. Bâtir des communautés 2.0 Face à Facebook Comme les réseaux sociaux sont devenus des incontournables, la FMSQ s’est aussi interrogée quant à sa présence et son utilisation de ceux-ci. Nous avons défini deux axes principaux dans le 2.0, soit bâtir des communautés solides et intéressées par la médecine spécialisée dans chacune des plateformes utilisées par la FMSQ (Twitter, Facebook et YouTube) et engager la conversation avec nos communautés 2.0 constituées de personnes d’horizons très variés. Comment ? En les alimentant régulièrement avec des contenus à valeur ajoutée et en lien direct avec nos intérêts fédératifs, un créneau encore très peu présent dans le 2.0 francophone. La page de la FMSQ (www.facebook.com/laFMSQ) existe depuis plusieurs mois déjà et continue d’être régulièrement alimentée. Elle diffuse une information similaire à ce qui est émis sur Twitter, mais de manière un peu plus élaborée vu que la contrainte de longueur du message disparaît : annonce des entrevues de Dr Barrette, envoi des articles de journaux qui concernent la FMSQ ou la médecine spécialisée, etc. Toutefois, pour le moment, la FMSQ a choisi de ne pas faire de Facebook son fer de lance. Cette plateforme sera développée dans un deuxième temps, c’est-à-dire une fois que le portail Web et que les comptes Twitter seront rodés. Gazouiller sur Twitter Nos tubes sur YouTube Nous avons décidé de scinder nos interventions sur Twitter en deux entités : le compte @DrBarretteFMSQ et le compte @FMSQ. Le compte de notre président est utilisé pour commenter l’actualité, émettre des opinions et participer à des séances de mots-clics (par exemple #clubexrdi). Le contenu demeure surtout politique et syndical et utilise les mots-clics courants dans ces domaines, soit #assnat (Assemblée nationale) et #polQc (politique Québec). Le mot-clic #SantéQc a été développé par la FMSQ et commence à être utilisé par les membres de la twittosphère. Il indique un contenu qui est en lien direct avec un aspect politique ou syndical en santé. a FMSQ possède une chaîne de diffusion sur YouTube L (www.youtube.com/LaFMSQ) où elle rend disponible ses réalisations vidéo : mon histoire santé, passionnés pour la vie, etc. Vous aurez compris que la FMSQ est maintenant passée en mode 2.0. En ayant recours à la panoplie de possibilités que nous offre Internet, nous maximisons les chances d’atteindre nos objectifs de communication fédératifs. Et, contrairement au domaine de la santé, dans notre monde, le viral est une bonne chose ! Si vous êtes, vous aussi, dans cet univers, nous vous invitons à venir échanger avec nous et à partager les informations diffusées par la FMSQ avec vos communautés ! S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 23 Connaissez-vous @DrBarretteFMSQ ? Voici quelques-unes des activités entourant le compte Twitter du président de la FMSQ. Le fil Twitter permet d’interagir avec les gens, qu’ils soient du domaine de la santé ou non, journalistes, politiciens, etc. C’est toujours intéressant de lire ce qu’ils ont à dire... dominiquehardy dominiquehardy (journaliste) Le @DrBarretteFMSQ est maintenant sur twitter. Va-t-on avoir assez de 140 caractères pour parler des enjeux de la médecine au Qc ? À suivre. 24 fév rBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette D @dominiquehardy On ne peut pas tout régler en 140 caractères, mais on peut certainement discuter et c’est ce que je compte faire ! 28 fév Au 18 novembre 2011 Dr Barrette affichait et comptait 119 tweets (ou gazouillis) 1591 abonnés. Il est préférable de baliser d’emblée notre présence sur Twitter pour éviter des malentendus ou des déceptions… DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette @ Pour tout savoir sur « le pourquoi du comment » de ma présence sur Twitter, lisez ma charte d’utilisation http://bit.ly/eKAuYS 15 mar Claude Claude Villeneuve V @DrBarretteFMSQ Une excellente idée que d’expliquer les principes de sa présence sur Twitter ! 15 mar Seb_Fassier Sebastien Fassier Au moins c’est clair ! RT @DrBarretteFMSQ: Pour tout savoir sur « le pourquoi du comment » de ma présence sur Twitter http://bit.ly/eKAuYS 15 mar Lyne_Robichaud Lyne_Robichaud @DrBarretteFMSQ Merci de me suivre. Super, votre charte d’utilisation de Twitter ! Je la signale en exemple au gouv Qc http://bit.ly/ mhrov9 4 jul 24 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Nous utilisons parfois le mot-clic (#hashtag) pour twitter en direct lors d’émissions d’affaires publiques… simondurivage Simon Durivage La Q. #clubexrdi : Les pharmaciens veulent jouer un rôle accru en santé, les médecins hésitent à le leur confier. Vous, êtes-vous d’accord ? lizafrulla Liza Frulla @simondurivage Les médecins ont la réputation de protéger leur territoire. Soyons plus ouvert pour être plus efficace #clubexrdi 15 mar DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette La proposition des pharmaciens améliorerait immédiatement les services aux patients et augmenterait l’efficacité du système #clubexrdi 15 mar MatLeVeteran Mathieu Tremblay @DrBarretteFMSQ Bravo pour votre honnêteté intellectuelle Dr Barrette. Je suis un pharmacien tanné de courir après les MD #clubexrdi 15 mar magregoire Marie Grégoire Le ministre Bolduc doit agir. Les pharmaciens font une proposition raisonnable qui est dans l’ordre des choses. #clubexrdi 15 mar Cet échange avait incité l’animateur à demander une entrevue téléphonique en direct à Dr Barrette. Et l’échange s’est poursuivi pendant quelques jours sur Twitter. docseggi Gilles Tousignant @DrBarretteFMSQ les pharmaciens ne sont ils pas a risque de conflit d’intérêt ? 23 mar DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette @docseggi Comme il a été dit, les pharm. et les médecins devront s’entendre en vertu de leur code de déonto, mais ca vaut la peine d’essayer. 23 mar Web 2.0 LA VAGUE Twitter apporte un complément à nos présences dans les médias traditionnels… DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette Je serai à l’émission de @Dutrizac l’après-midi, au 98,5 fm à 13h30 pour commenter le Dossier santé Québec (DSQ) #assnat #polQc. 26 sep rBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette D Sur le plan de la gestion, le #DSQ c’est un échec depuis le début #assnat #polQc Twitter nous sert aussi à interpeller directement des politiciens, comme lors des dernières élections… même si plusieurs brillent souvent par leur absence. DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette @premierministre @GillesDuceppe @Ignatieff_M @jacklayton_npdQuel parti politique féd. s’engage à reconduire en 2014 l’Accord sur la Santé ? 1/2 4 avr rBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette D @premierministre @GillesDuceppe @Ignatieff_M @jacklayton_npd Et quel parti s’engage à majorer l’env. de 41 milliards $ pour 10 ans (2024) ? 2/2 26 sep rgiraldeau Renaud Giraldeau @ Gros contrat = gros graissage de patte RT @DrBarretteFMSQ Sur le plan de la gestion, le #DSQ c’est un échec depuis le début #assnat #polQc 4 avr illesDuceppe Gilles Duceppe G @DrBarretteFMSQ Le Bloc travaillera afin qu’Ottawa paie sa juste part dans la prochaine entente sur la santé... 1/2 26 sep DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette Dans le dossier du #DSQ, on n’a jamais eu de plan clair et les délais n’ont jamais été respectés. #assnat #polQc 4 avr GillesDuceppe Gilles Duceppe @DrBarretteFMSQ et que la “clause Québec” soit conservée. 2/2 26 sep christian_leduc Christian Leduc @DrBarretteFMSQ Vous ne sentez pas une amélioration depuis la refonte de la gouvernance du printemps dernier ? #DSQ 27 sep DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette @christian_leduc Êtes-vous sérieux ? 26 sep christian_leduc Christian Leduc @DrBarretteFMSQ Non, pas vraiment ! :) Les com. sont d’ailleurs archi mauvaises: RAMQ, MSSS et agences régionales se renvoient la balle. 4 avr Ce message a été repris (retweeté) par de nombreuses personnes, notamment par HaroldGagneTVA (journaliste) et DanBigras (personnalité connue). Il a recueilli plus de 20 000 impressions en moins de 20 minutes ! DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette On coupe 300M$ en santé et ça ne paraîtra pas ? 2 options: on gaspille ou on nous ment. Est-ce ça la fameuse méthode Toyota ? #assnat #polQc 20 sep 27 sep PolitiqueMM Michel Martin @DrBarretteFMSQ Est-ce ça la fameuse méthode Toyota ? En effet, des freins qui ne fonctionnent pas et un accélérateur qui reste collé :-)) DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette Voici un lien vers l’entrevue que j’ai accordée hier à @Dutrizac au sujet du #DSQ: 985fm. ca/audioplayer.ph… #polQc #assnat 20 sep 27 sep Cet échange a permis à une journaliste du Devoir d’être informée de l’entrevue accordée au 98,5 fm par Dr Barrette et d’en sélectionner un extrait pour le citer dans son article L’informatisation du réseau de santé s’échelonnera jusqu’en 2021. C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre deux coups ! Et parfois le message en est un de solidarité et d’encouragement, de part et d’autre… DrBarretteFMSQ Dr Gaétan Barrette Bravo aux bénévoles qui prêteront main forte à la grande corvée. Protégez-vous du soleil et des moustiques et soyez prudents ! 10 juin S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 25 De bonnes adresses à conserver Suivez la FMSQ dans le Web 2.0 fmsq.org Twitter YouTube @DrBarretteFMSQ @FMSQ youtube.com/ LaFMSQ Facebook facebook.com/ laFMSQ Par Me Laurence LeGuillou, avocate et Me Sylvain Bellavance, directeur Affaires juridiques, FMSQ Web 2.0 LA VAGUE Le médecin et les médias sociaux Les médias sociaux tels Facebook, Twitter, LinkedIn et autres représentent aujourd’hui des outils de communication des plus importants qui nous touchent tous de différentes façons. Ils nous offrent désormais un monde de possibilités qui ne pourra que prendre encore plus d’ampleur au cours des prochaines années. L’avènement des médias sociaux en amène toutefois plusieurs à se questionner sur les incidences qui peuvent en résulter, et ce, autant dans leur vie personnelle que professionnelle. Le médecin n’échappe pas à cette réalité. Étant donné que les médias sociaux offrent une diffusion publique à très large spectre et qu’il est impossible de contrôler cette diffusion une fois qu’un contenu est publié, le médecin doit faire preuve de vigilance lorsqu’il les utilise. Nous souhaitons donc examiner l’impact des médias sociaux dans le cadre de l’exercice de la profession médicale. D’emblée, il importe de préciser que l’utilisation des médias sociaux ne répond pas à un nouveau régime juridique particulier, mais que les droits et obligations du médecin à cet égard doivent plutôt être examinés à la lumière des régimes juridiques actuels. Nous aborderons donc ce sujet sous les quatre angles suivants : la vie privée du médecin, ses obligations déontologiques, les règles générales de droit civil et l’exercice des privilèges en milieu hospitalier. 1) L es médias sociaux et la vie privée du médecin Traditionnellement, plusieurs personnes ont invoqué le droit fondamental du respect de la vie privée lorsque d’autres ont voulu scruter à la loupe leurs agissements. Il en fut ainsi notamment de certains employés qui contestaient l’œil trop inquisiteur de leurs employeurs ou d’assurés qui s’opposaient à la surveillance de leurs activités personnelles par un assureur. Dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux, la frontière entre les aspects qui relèvent de la vie privée et ceux relevant de la vie publique est désormais des plus ténues. Les médias sociaux offrent la possibilité de faire du réseautage avec de nombreux internautes et d’échanger avec un cercle d’« amis » élargi. Dans ce contexte, la jurisprudence majoritaire actuelle est à l’effet qu’une personne ne peut raisonnablement avoir une expectative de vie privée sur un média social1. Il importe ainsi que le médecin soit conscient qu’il peut s’avérer très difficile de prétendre que les activités qu’il mène sur un média social relèvent de sa vie privée même s’il s’agit d’activités personnelles. Il faut donc user de prudence et comprendre que toute communication dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux pourrait être sujette à critique, qu’elle intervienne dans le cadre du travail ou non. Les publications sur un média social pourraient également être admissibles en preuve devant un tribunal. Par exemple, un tribunal a permis à un employeur de produire des photographies provenant du profil Facebook d’une travailleuse où on l’apercevait en vacances en République dominicaine dans des positions incompatibles avec la souffrance lombaire dont elle avait fait part à ses médecins2. Dans une autre affaire, une travailleuse alléguant avoir subi du harcèlement au travail a produit les propos de collègues de travail publiés sur Facebook afin de soutenir sa réclamation à la CSST3. 2) L es médias sociaux et les obligations déontologiques du médecin Les obligations déontologiques auxquelles les médecins sont soumis sont nombreuses et l’on ne saurait les examiner ici de façon exhaustive. Nous souhaitons toutefois en aborder quelques-unes qui s’avèrent, selon nous, pertinentes dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux. Les renseignements personnels et la confidentialité sur les médias sociaux Dans un article publié par l’Association canadienne de protection médicale (ACPM), cette dernière énonçait que « [l]es médecins sont conscients du fait que la divulgation de renseignements sur les patients dans des lieux publics, tels que les couloirs et les ascenseurs, peut constituer un manquement à leur obligation de confidentialité et de respect de la vie privée. Ils peuvent toutefois ne pas se rendre compte que des discussions semblables sur des sites Web de réseautage personnel ou professionnel risquent également de constituer un manquement à cette obligation4. » Que ce soit pour échanger au sujet du cas particulier d’un patient ou pour publier un commentaire sur Facebook sur le déroulement de sa journée, le médecin doit faire attention aux informations qu’il publie. Tel que l’énonce le Collège des médecins du Québec, « [l]e médecin doit être vigilant lorsqu’il donne des conseils sur la santé par le truchement des technologies de l’information. Il doit être conscient qu’il a l’obligation de respecter les règles inhérentes à la confidentialité des informations qui viennent à sa connaissance et qu’il est tenu au secret professionnel5. » LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 27 LE CODE DE DÉONTOLOGIE DICTE AU MÉDECIN DE S’ABSTENIR NOTAMMENT DE PARTICIPER À DES CONVERSATIONS INDISCRÈTES AU SUJET D’UN PATIENT OU DE RÉVÉLER QU’UNE PERSONNE A FAIT APPEL À SES SERVICES. Le Code de déontologie dicte au médecin de s’abstenir notamment de participer à des conversations indiscrètes au sujet d’un patient ou de révéler qu’une personne a fait appel à ses services6. Tel devrait être le cas sur un média social. La publication de photos ou de vidéos prises par le médecin sur les lieux de son travail pourrait également mettre en péril le secret professionnel auquel il est tenu. Tel que l’indiquait par ailleurs l’ACPM, le risque ne vient pas seulement du fait de la publication de données nominatives. Certains problèmes cliniques rares ou la situation spécifique d’un patient pourraient faire en sorte qu’il se reconnaisse ou que quelqu’un d’autre l’identifie. Le médecin doit donc éviter de publier des renseignements qui permettraient cette identification7. Les relations professionnelles et les médias sociaux En vertu de son code de déontologie, le médecin ne doit pas dénigrer, abuser de la confiance, utiliser des procédés déloyaux ou intimider quiconque est en relation avec lui dans l’exercice de sa profession tel un confrère ou un membre d’un autre ordre professionnel8. Dans le contexte où les médias sociaux supposent une diffusion quasi illimitée des publications qui y sont faites, ce principe général prend d’autant plus d’importance tant face aux écrits du médecin qu’aux images ou vidéos qu’il pourrait y publier. La publication d’avis médicaux sur les médias sociaux Internet offre de nombreux sites d’échanges. Que le médecin donne des conseils médicaux dans son cabinet ou sur un média social, le principe est le même : sa responsabilité médicale peut être en jeu. Tel que l’énonce son code de déontologie, « le médecin exposant des opinions médicales par la voie de quelque média d’information doit émettre des opinions conformes aux données actuelles de la science médicale sur le sujet et, s’il s’agit d’une nouvelle méthode diagnostique, d’investigation ou de traitement insuffisamment éprouvée, mentionner les réserves appropriées qui s’imposent9. » Le Collège des médecins du Québec rappelle également que « [s]’il diffuse de l’information sur la santé, le médecin devrait mentionner que celle-ci est de nature générale et non en lien avec l’état de santé d’un patient en particulier, et qu’elle ne remplace pas l’évaluation nécessaire à chaque cas ». Le Collège des médecins recommande par ailleurs au médecin d’inclure à ses courriels ainsi que sur les sites Internet qu’il utilise un avis expliquant que la relation patient-médecin ne se crée que lorsque le médecin a accepté un tel mandat, et ce, afin d’éviter qu’une personne ne lui transmette des renseignements confidentiels avant l’acceptation dudit mandat10. 28 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Les liens « d’amitié » sur les médias sociaux Il y a lieu de se demander s’il est approprié ou non que le médecin devienne « ami » avec ses patients sur Facebook ou un autre média social. Il nous semble que, de façon générale, diverses obligations déontologiques rendent cette « amitié » incompatible. Mentionnons notamment que le médecin doit en tout temps sauvegarder son indépendance professionnelle11 et qu’il doit s’abstenir d’intervenir dans les affaires personnelles de son patient12. La publicité et les médias sociaux Les médias sociaux sont un moyen efficace de faire de la publicité. À cet égard, le Collège des médecins du Québec rappelle qu’« une information qui ne pourrait paraître dans une publicité imprimée ne peut davantage figurer dans une communication virtuelle13 ». 3) L es médias sociaux et la responsabilité civile Comme nous avons pu le voir, diverses obligations déontologiques dictent au médecin d’être vigilant face à ses publications sur les médias sociaux. Mais le fait d’avoir divulgué des renseignements personnels, d’avoir porté atteinte à la réputation d’un collègue ou à l’image d’une autre personne sur un média social ouvre également la porte à ce que le médecin puisse être tenu responsable de ses agissements. Le régime général de la responsabilité civile s’appliquera alors. Réciproquement, le médecin a également droit au respect de ses droits fondamentaux. Certains sites donnent aux patients la possibilité d’attribuer une note au médecin et de publier des commentaires à son sujet. Il y a lieu d’être vigilant face aux dérapages qui pourraient y survenir. La réputation du médecin est des plus précieuses dans le cadre de sa profession puisque la relation patient-médecin est basée avant tout sur la confiance. Advenant que l’on porte atteinte à la réputation du médecin sur un média social, non seulement ce dernier serait-il justifié de demander aux fautifs de se rétracter ou de supprimer un contenu litigieux, mais il pourrait également demander réparation pour les dommages entraînés par cette atteinte, notamment pour « réparer l’humiliation, le mépris, la haine ou le ridicule14 » dont il a fait l’objet. Des difficultés pourraient survenir pour retrouver l’identité de l’auteur d’un commentaire fait de façon anonyme. Dans ce cas ou en cas d’insolvabilité, il pourrait être utile d’évaluer la responsabilité de l’hébergeur du site sur lequel ont été publiés ces propos. Le cadre législatif fait en sorte que les hébergeurs ne sont, de façon générale, pas responsables des activités accomplies sur un site ni tenus de surveiller l’information qui y est publiée. La responsabilité d’un hébergeur serait néanmoins engagée advenant la preuve qu’il ait eu connaissance que des publications servaient à réaliser une activité illicite ou qu’il ait eu connaissance de circonstances la rendant apparente et qu’il n’ait pas agi promptement pour que l’accès aux documents soit rendu impossible15. Web 2.0 LA VAGUE 4) L es médias sociaux et la pratique hospitalière L’émergence grandissante de nombreux médias sociaux incite de plus en plus d’employeurs à adopter des politiques afin de guider leurs employés dans l’utilisation qu’ils font des médias sociaux. Bien que plusieurs activités sur les médias sociaux soient effectuées dans le cadre de la vie personnelle d’une personne, certains employeurs ont néanmoins eu à intervenir alors que ces activités personnelles portaient préjudice aux intérêts de l’entreprise. C’est ainsi que des employés ont été renvoyés après qu’ils aient publié sur des médias sociaux divers commentaires méprisants au sujet de leur employeur ou des clients de ce dernier16. Récemment, l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) proposait d’encadrer l’utilisation personnelle et professionnelle des médias sociaux, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôpital. Or, la politique proposée par l’AQESSS vise non seulement les membres du personnel hospitalier, mais également les médecins. La FMSQ est intervenue pour dénoncer l’inclusion des médecins dans cette politique, laquelle constitue une atteinte à leur statut professionnel. Il faut insister sur le fait que le médecin est un professionnel autonome et que sa relation avec le centre hospitalier est différente de celle d’un employé. De plus, le médecin doit répondre à diverses obligations professionnelles et déontologiques qui peuvent s’avérer incompatibles avec les règles proposées par l’AQESSS. Rappelons que le médecin est avant tout au service de ses patients et de la population et qu’il pourrait, dans ce cadre, avoir à dénoncer une situation préjudiciable. Ainsi, le médecin a « le devoir primordial de protéger et de promouvoir la santé et le bien-être des individus qu’il sert, tant sur le plan individuel que collectif17 ». Il doit « éviter toute situation où il serait en conflit d’intérêts, notamment lorsque les intérêts en présence sont tels qu’il pourrait être porté à préférer certains d’entre eux à ceux de son patient ou que son intégrité et sa loyauté envers celui-ci pourraient être affectées18 » . Il doit de plus aviser les autorités de santé publique « lorsqu’il a des motifs de croire que la santé de la population ou d’un groupe d’individus est menacée19 ». Bien que la Fédération soit d’avis que les médecins ne doivent pas être inclus dans ce type de politique, ceci ne signifie pas qu’ils puissent faire une utilisation inadéquate des médias sociaux sans avoir à en répondre. En effet, le médecin exerçant en milieu hospitalier est soumis à diverses obligations et certains manquements pourraient, selon les circonstances, entraîner l’imposition de mesures disciplinaires ou le non-renouvellement de privilèges. Il importe donc, à nouveau, de demeurer vigilant. Dernière heure... La Fédération a discuté de l’ensemble de ces considérations avec les représentants de l’AQESSS et avec ceux des autres organismes représentatifs des médecins et dentistes. À la suite de ces discussions, l’AQESSS a convenu de réviser son modèle de politique afin d’en retirer toute référence faite aux IMPORTANT médecins et dentistes et en Si votre centre hospitalier a informé l’ensemble des établissements hospitaliers. a adopté une politique Si votre centre hospitalier a sur les médias sociaux adopté une politique sur les qui inclut les médecins, médias sociaux qui inclut veuillez nous en aviser. les médecins, veuillez nous en aviser. La Fédération s’est engagée à mieux sensibiliser les médecins sur l’utilisation des médias sociaux, ce que nous espérons être parvenus à accomplir dans cet article. Pour toute question supplémentaire, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Références : 1Voir par exemple Lougheed Imports Ltd. (West Coast Mazda) v. United Food and Commercial Workers International Union, Local 1518, 2010 CanLII 62482 (BC L.R.B.). 2 Garderie Les « Chat » ouilleux inc. c. Marchese, C.L.P. 340513-71-0802, 26 octobre 2009. 3 Landry c. Provigo Québec inc. (Maxi & Cie), 2011 QCCLP 1802. 4Association canadienne de protection médicale. L’utilisation des sites Web de réseautage personnel ou professionnel. Ottawa : ACPM, juin 2010. http://www.cmpa-acpm.ca/cmpapd04/docs/resource_files/ perspective/2010/02/com_p1002_7-f.cfm. 5Collège des médecins du Québec. Le médecin, la publicité et les déclarations publiques : guide d’exercice. Montréal : CMQ, août 2010, p. 12. http://www.cmq.org/fr/RSSFeeds/~/media/Files/Guides/Guide%20 publicite%20declarations%202010.ash. 6Code de déontologie des médecins, RRQ 1981, c. M-9, r.17, art. 20. 7 Supra, note 4. 8 Supra note 6, art. 110 et 111. 9 Supra note 6, art. 89. 10 Supra note 5. 11 Supra note 6, art. 63. 12 Supra note 6, art. 25. 13 Supra note 5. 14Baudoin JL et Deslauriers P, La responsabilité civile. 7e éd. Cowansville, Yvon Blais, 2007, p. 553. 15Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information, LRQ 2001, c. C-1.1, art. 22 et 27. 16Voir notamment Alberta Union of Provincial Employees v. Alberta (R. Grievance), 174 L.A.C. (4th) 371 (Ponak, Bartee et Workman), 2009 ABQB 208, Chatham-Kent (Municipality) v. National Automobile, Aerospace, Transportation and General Workers Union of Canada (CAW-Canada), Local 127 (Clarke Grievance), [2007] O.L.A.A. No. 135 et Wasaya Airways LP v. Air Line Pilots Assn., International (Wyndels Grievance), 195 L.A.C. (4th) 1. 17 Supra note 6, art. 3. 18 Supra note 6, art. 63. 19Supra note 6, art. 40. S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 29 Propos recueillis et texte de Patricia Kéroack Intégrer les médias sociaux dans sa pratique médicale Dr Christian Boukaram est radio-oncologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Il vient de publier le livre Le pouvoir anticancer des émotions. Dans le communiqué de présentation de sa nouvelle parution, il est inscrit : « Échangez avec le Dr Boukaram sur les médias sociaux. » Le Spécialiste a voulu en savoir plus... Dr Boukaram, vous avez ouvert une page Facebook et un compte Twitter pour la sortie de votre livre. Quel est le but recherché ? Mon éditeur m’a proposé cette approche parce que c’est une nouvelle façon de faire de la promotion. J’ai bénéficié des connaissances et des talents de ma conjointe, une spécialiste du marketing, qui m’a aiguillée dans les premières démarches. Les médias sociaux sont devenus des incontournables. C’est un excellent moyen pour amorcer des dialogues avec des gens qui partagent la même opinion ou avec qui l’on peut discuter. Comme mon livre traite d’un sujet complexe, les médias sociaux permettent de vulgariser certains aspects et permettent d’être plus proche des gens. Je réponds aux questions des gens dans un langage simple. Répondre à chaque personne prend beaucoup de temps… C’est vous qui répondez ? Je travaille avec une personne qui fait la veille et qui agit comme agent de communauté. C’est elle qui tisse les liens autour de mon réseau et qui « post » des liens d’intérêt dans mes différentes pages. Je ne suis pas encore à l’aise avec toutes les fonctionnalités, mais je compte bien développer rapidement les habiletés requises. Je supervise ce qui est fait, ce qui est dit, je donne et dirige les réponses à placer. Dès que ma tournée de promotion sera terminée, je passerai plus de temps sur les réseaux sociaux et répondrai moi-même aux questions qui me sont adressées. Parlons d’abord de Twitter, la première chose qu’on y remarque est votre livre. C’est vraiment une page promotionnelle. Twitter est un outil qui a beaucoup de potentiel et je n’ai pas encore fait le tour de toutes ses possibilités. J’adore ce média et, tous les jours, j’en découvre de nouvelles facettes. Vous servez-vous de Twitter dans le cadre de votre pratique clinique ? Pas vraiment, du moins je n’ai pas encore trouvé comment ça pourra s’inscrire dans le cadre de ma pratique. Je pense que Twitter me permettra d’entrer en relation avec d’autres personnes et que je pourrai y trouver un échange d’idées des plus intéressants. Iriez-vous jusqu’à participer à des meetups, ces lieux d’échanges non virtuels où ceux qui gazouillent sur un sujet donné se rencontrent de façon informelle pour échanger ? Pourquoi pas ? Je trouve l’idée géniale. C’est incroyable ce que les médias sociaux nous font découvrir… Vous m’invitez au prochain ? Avez-vous songé à ajouter une charte personnelle ? C’est une excellente suggestion. Si je veux protéger mon identité, c’est incontournable. Surtout que je travaille au projet de construction d’un site Internet et d’un blogue. Dans ce site, l’internaute y trouvera plus d’informations sur moi, mon cheminement et mon livre. Et dans la communauté Facebook, combien avez-vous ou voulez-vous avoir d’amis et comptez-vous de vos patients parmi eux ? À ce jour, ce sont surtout mes connaissances qui sont sur ma page Facebook. Je n’ai pas de mes patients sur cette page, mais si tel était le cas, je ne dirais pas non. Si l’un de vos patients vous posait une question d’ordre médical sur cette page, comment réagiriez-vous ? C’est certain que pour toute question d’ordre médical, Facebook n’est pas un endroit approprié. Il faut des rencontres, un examen physique, un questionnaire, ce que l’Internet ne permet pas. Je réponds à des questions d’ordre général, je vulgarise et clarifie des informations par rapport au livre et je m’arrête là. Jusqu’où irez-vous avec l’utilisation des réseaux sociaux ? Je désire avant tout me faire connaître pour ensuite créer des activités de collecte de fonds pour le soutien psychosocial et émotif. Il faut développer un moyen pour qu’au Québec chaque patient qui entre à l’hôpital pour un cancer ait la possibilité de rencontrer un psychologue ou un travailleur social. Ces ressources sont, encore aujourd’hui, très limitées. Je travaille à temps plein et les médias sociaux pourraient prendre une place sans cesse grandissante. Il faut, d’abord et avant tout, tracer ses limites et déterminer à l’avance jusqu’où l’on veut et l’on peut s’investir. 30 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Web 2.0 LA VAGUE Dr David Lussier est gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM). Il s’est trouvé une véritable passion de « twitteur » Selon lui, les médias sociaux peuvent avoir un rôle important dans l’éducation des patients et de la population. Quels réseaux sociaux utilisez-vous ? J’utilise Twitter et Facebook de façon très différente. Mon utilisation de Facebook est occasionnelle et personnelle. J’y mets quelques commentaires et photos d’activités familiales ou de voyages. Mes « amis » sont des membres de ma famille ou des amis proches et tout le contenu est protégé et accessible seulement à mes « amis ». C’est ma façon de rester en contact avec des proches que je ne vois pas souvent. Mon utilisation de Twitter est plus fréquente. Les commentaires que j’y fais sont accessibles à tous. Comment êtes-vous entré en contact avec Twitter ? En mars dernier, un journaliste a écrit une chronique à la suite d’une rencontre que nous avions eue. J’ai voulu voir les commentaires des gens sur sa chronique et je me suis inscrit à Twitter. En plus de lire les quelques commentaires, j’ai découvert ce réseau social. Votre utilisation de Twitter est-elle personnelle ou professionnelle ? C’est une combinaison des deux. Je vois ce média social comme une façon de partager mes idées et mes valeurs. Je m’exprime donc parfois sur des sujets d’actualité ou des débats sociaux lorsque je me sens concerné. Cependant, j’essaie d’en faire surtout un véhicule d’information pour le public sur les domaines de la médecine qui m’intéressent, soit le vieillissement et la douleur chronique. Twitter est une excellente façon de partager cette information afin de détruire les mythes qui persistent dans la population. Il est très important, pour moi, d’améliorer l’image du vieillissement dans la population, de mieux faire connaître le rôle du gériatre et l’IUGM. L’autonomisation du patient (empowerment) est cruciale. Il faut que le patient devienne un partenaire engagé dans la prise en charge de ses problèmes de santé. Je crois que les médias, particulièrement le Web et les médias sociaux, sont une bonne façon d’informer le grand public et les patients. D’un autre côté, j’échange également avec quelques personnes sur des sujets qui m’intéressent comme la course à pied et le vélo, mais de moins en moins fréquemment. Utilisez-vous aussi Twitter pour obtenir de l’information ? Oui. En m’abonnant à des institutions, à des médias, à des journalistes ou à des médecins œuvrant dans les domaines qui m’intéressent, je suis informé sur l’actualité dans ces domaines. Cette information est toutefois d’intérêt social beaucoup plus que scientifique. Il y a très peu d’information scientifique d’intérêt, même provenant d’institutions ou d’organismes scientifiques, car l’information véhiculée sur Twitter est d’abord destinée au grand public. C’est toutefois une bonne façon de recueillir de l’information qui peut être pertinente pour mes patients. Est-ce que les gens vous posent des questions ou essaient d’obtenir des consultations médicales virtuelles ? À l’occasion, mais très rarement. Lorsque ça arrive, je réponds parfois si c’est une question d’ordre général, par exemple si je crois que le vaccin contre la grippe devrait être reçu. Si c’est une question précise qui s’apparente à une consultation, je réponds clairement que je ne peux pas le faire et suggère d’aller consulter un médecin. J’avais d’ailleurs enlevé de mon profil, pendant un certain laps de temps, le fait que je sois médecin afin d’éviter ces questions. Puisque je désire maintenant utiliser Twitter, entre autres pour transmettre de l’information médicale, j’ai indiqué à nouveau sur mon profil que je suis médecin. Ce n’est toutefois que le 3e qualificatif que j’ai utilisé pour me décrire. Les autres qualificatifs parlent de moi comme personne (père, cycliste, etc.). Y a-t-il des effets néfastes à l’utilisation des médias sociaux pour le public en général, particulièrement pour les médecins ? Bien sûr, pour les médecins comme pour tous. Il faut savoir contrôler son utilisation des médias sociaux afin d’éviter que ça prenne tout son temps et nuise à notre productivité professionnelle. La dépendance aux médias sociaux est un phénomène maintenant bien connu et les médecins n’en sont certainement pas à l’abri. J’ai moi-même réalisé, à un certain moment, que j’avais franchi cette ligne. C’est à ce moment que j’ai modifié mon utilisation pour la rendre presque exclusivement professionnelle. De plaisir coupable, c’est devenu un outil de promotion d’idées. Le risque, pour les médecins qui sont identifiés comme tels, est d’être sollicités pour des opinions médicales, ce qu’il faut évidemment toujours éviter à tout prix. Il faut également être conscient du poids que nos gazouillis peuvent avoir. Par exemple, plusieurs journalistes, dont certains couvrant la santé, sont abonnés à mon fil Twitter. Je n’émettrai donc jamais de critiques au sujet de mon institution, d’un collègue ou du système de santé en général, car je suis conscient que ces commentaires pourraient être rediffusés. Il m’est arrivé de faire des commentaires à la suite d’une rencontre avec un patient, mais, évidemment, sans aucun élément dénigrant ou permettant de l’identifier. Le but était plutôt de partager l’émotion ressentie face à une expérience particulière. Êtes-vous en contact avec certains de vos patients sur Twitter ? Non. Je suis d’ailleurs en contact avec très peu de personnes que je côtoie dans la vie « non virtuelle ». Puisque je suis gériatre, il est relativement peu probable que des patients s’abonnent à mon fil Twitter, mais il est fort possible que des membres de leur famille le fassent. Je suis très prudent sur l’information que je partage et je m’assure de ne communiquer aucune information que je ne donnerais pas à un patient dans le cadre de ma pratique clinique. La relation médecin-patient doit s’exercer dans le cadre d’un cabinet de consultation et ne devrait pas être influencée par les éléments extérieurs tels que les médias sociaux. S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 31 Texte par Patricia Kéroack À la découverte Des applications médicales mobiles À l’instar des guides de voyages, de restaurants ou de découvertes, la FMSQ a préparé, sans notes d’appréciation, son propre guide : le petit répertoire de sites et d’applications pour médecins spécialistes. Des applications mobiles médicales ? Absolument. Autrefois, le médecin effectuait des recherches (parfois longues) dans diverses encyclopédies et autres outils de référence pour trouver le meilleur traitement, la nouvelle molécule, la posologie idéale pour un patient. Aujourd’hui, ces mêmes recherches peuvent s’effectuer en un temps record grâce aux diverses applications mobiles (apps) disponibles sur le marché. Le médecin peut maintenant consulter aisément ces diverses sources d’information lorsqu’il est en clinique ou encore au chevet d’un patient. Chaque jour, des centaines d’applications mobiles viennent s’ajouter à celles déjà existantes. Les applications mobiles ne sont pas l’apanage des férus d’Apple ou de quelques utilisateurs avertis, déjà habitués à télécharger et à utiliser des outils d’utilisation courante tels que pour la géolocalisation, les appréciations de restaurants, etc. Les applications sont devenues des incontournables dans la pratique médicale pour plusieurs médecins spécialistes, chercheurs et résidents. Comment les trouver ? Comment dénicher les meilleures applications ? Le Spécialiste y va de quelques pistes. Les grandes pharmaceutiques, les revues spécialisées et les journaux des sociétés savantes ou des grandes associations médicales, les laboratoires de recherche et autres ont développé diverses applications pour : le diagnostic : algorithmes de décision, symptômes, interprétations et lectures de résultats, liste ou dictionnaire des pathologies, imagerie médicale ; le traitement : protocoles, molécules, médicaments, contre-indications, toxicité, effets secondaires, etc. ; la recherche : projets de recherche fondamentale en cours ou terminés, chercheurs, articles et rapports de recherche, résumés analytiques, etc. ; le volet médico-administratif : prise de notes, facturation, retranscription de notes dictées, agenda, etc. ; le volet éducatif : apprentissages continus par ÉMC‑DPC, suivis des étudiants/résidents, traductions et interprétations, etc. La plupart de ces applications sont disponibles pour les plateformes Android, Apple (iPad et iPhone), Windows et Blackberry. 32 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Il existe des milliers d’applications mobiles pour les médecins, certaines ultraspécialisées. Le choix peut être difficile à faire pour un néophyte, mais voici quelques conseils pour en commencer la recherche. Certaines applications sont développées pour une spécialité médicale précise, d’autres s’adressent à tous les médecins. Certaines applications ont été développées spécifiquement pour les étudiants et les résidents. Il faut chercher en fonction de la plateforme (Apple, Android, Blackberry, Palm, Windows). Les applications ne sont pas toutes multiplateformes. Certaines applications sont gratuites, d’autres payantes et les prix varient de 0,99 $ à quelques centaines de dollars. Selon une étude effectuée par le Bulletin Healthcare auprès de ses abonnés, l’utilisation des applications mobiles a connu une hausse de 45 % entre le 1er juin 2010 et le 28 février 2011. Si, jusqu’à récemment, ce sont les produits Apple qui ont dominé le marché, bien au-delà des plateformes Android, Blackberry et même Palm, la tendance semble basculer rapidement. En effet, selon la firme de recherche ABI, pendant le deuxième trimestre de 2011, pour les téléphones cellulaires intelligents, il s’est téléchargé davantage d’applications Quelques sites pour trouver les meilleures apps Comme il existe des centaines, voire des milliers, de développeurs d’applications mobiles, il s’en ajoute constamment. Il est donc avisé de visiter souvent les sites d’achat et de téléchargement ou encore les sites d’appréciation faits par des pairs. De plus, quelques organisations vouées au développement professionnel continu présentent des revues d’applications mobiles, leur contenu et leur appréciation. Pour l’achat et le téléchargement, assurez-vous de privilégier les sites de confiance pour éviter toute infection aux virus et autres attaques malveillantes. Quelques sites d’intérêt (tous en anglais) pour découvrir des applications mobiles : www.imedicalapps.com Ce site Internet indépendant a été créé par des médecins et des étudiants en médecine. Pour faire l’appréciation des applications, les auteurs n’hésitent pas à se baser sur leur expérience médicale clinique. Le site est mis à jour très régulièrement. Les applications sont répertoriées par type de plateformes et par spécialité médicale. www.epocrates.com ePocrates est une autre entreprise privée spécialisée dans le développement d’outils, d’applications et de services de développement professionnel continu pour les médecins. Elle offre une variété de produits adaptés selon les spécialités médicales ou les grands champs de pratique. Web 2.0 LA VAGUE sous plateforme Android comparativement aux applications pour iOS (système d’exploitation mobile d’Apple). Selon le rapport de cette firme, la stratégie de gratuité d’Android expliquerait cette tendance. Une autre interprétation à cette donnée serait qu’il est plus difficile et, in extenso, plus long de développer une application pour iOS. Ce serait principalement la multiplicité des paliers d’approbation et de validation qui aurait, aujourd’hui, un effet repoussoir pour plusieurs firmes de développeurs. Pour l’utilisateur de produits Apple L’incontournable source d’achat et de téléchargement de produits Apple est iTunes. Apple est le fournisseur majeur d’applications mobiles. Vrai et faux ! Vrai, parce qu’à ce jour il existerait plus de 3 500 applications mobiles pour les médecins, les résidents et les étudiants en médecine, ce qui en fait la plus importante source d’applications. Faux, compte tenu de la tendance citée précédemment. La section des applications médicales (http://itunes.apple.com/us/genre/ios-medical/id6020 ?mt=8) est divisée en deux : les applications placées par ordre de popularité et les applications classées par ordre alphabétique. Pour la plateforme Android Les applications mobiles pour Android connaissent un boom au niveau du développement. Au moment d’écrire cet article, la section médicale du site Android Market (https://market.android.com/apps/ MEDICAL) présentait environ 500 applications, dont près de 75 % étaient gratuites. www.ama-assn.org/ Le site de l’American Medical News. On y trouve quelques articles sur les applications médicales et même un article qui explique comment créer des applications mobiles. www.mobihealthnews.com MobileHealthNews est un site d’information qui déniche, compile et offre les dernières nouveautés dans le domaine médical. Le site est un portail d’informations intéressant. On peut même s’abonner à un bulletin électronique. www.pepid.com PEPID Medical Information Resources est une entreprise privée fondée en 1994 par un spécialiste en médecine d’urgence. L’entreprise développe des outils technologiques multiplateformes pour les cliniciens, les hôpitaux, les centres de recherche et autres du domaine de la santé. PEPID a développé plusieurs applications mobiles pour les diverses plateformes. Les services sont disponibles par forfait d’abonnement. www.appadvice.com Un site totalement dédié aux applications Apple. Une section est dédiée aux médecins qui utilisent le iPad : les applications les plus courantes y sont listées (http://appadvice.com/applists/show/ apps-for-doctors-with-ipads). Pour les produits sous Windows S’il existe un parent pauvre, on pourrait dire qu’il s’agit des applications sous Windows, mais le phénomène pourrait être réversible. La majorité des applications disponibles pour les pocketPC par et sous Windows (http://medical.windowsmobilesoftware.us/) sont des assistants de calculs pour formules médicales complexes ; certains les aiment, d’autres les qualifient de superficielles ou d’incomplètes. Cependant, des entreprises de développement, dont Unbound Medicine (www.unboundmedicine.com), travaillent de concert avec des organismes majeurs tels que Elsevier, le British Medical Journal, le John Hopkins, l’Association américaine de pédiatrie sur divers projets de développement. Le futur en dira plus long. Le jour ne fait que se lever pour les applications sous plateforme Windows Smartphones et autres. Le marché est en ébullition constante et beaucoup de nouveautés sont à prévoir dans les prochains mois. Des applications québécoises ? Absolument ! Le Québec n’est pas en reste dans le marché de la mobilité. Dr Luc Lanthier, interniste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, a créé une application à partir de son Guide pratique de la médecine interne dont la première édition papier est sortie en 1999 et qui a été mise à jour en 2010. Son application, sur plateforme iPad et iPhone, permet de rechercher rapidement des notions qui, normalement, auraient demandé des recherches plus approfondies. http://itunes.apple.com/ fr/app/lanthier-guide-pratique-medecine/id442932968 ?mt=8 De son côté, une entreprise de la Rive-Sud de Montréal spécialisée dans le développement d’interfaces et de solutions informatiques médicales, ZoomMed, a créé des applications pour générer rapidement des ordonnances médicales. Ces applications peuvent être jumelées à diverses applications de dossiers de santé électroniques en place. http://www.zoommed.com/zmd/clients_fr.aspx De plus, une entreprise de Rimouski, EXOPC, a largement pris le marché de la tablette numérique avec une création de son cru, le ExoPC Slate. Les applications mobiles sont résidentes d’une tablette numérique et, une fois toutes les données entrées, sont synchronisées avec l’ordinateur de table, réduisant ainsi à zéro les interférences possibles liées aux réseaux sans-fil. http://solutions.exopc.com/ Du Bellboy au Smartphone… L’époque n’est pas si lointaine où le meilleur moyen de communication pour joindre un médecin dans l’hôpital et hors de l’hôpital était par le téléavertisseur (aussi appelé téléchasseur). Aujourd’hui, l’utilisation de ces appareils tend à se raréfier, les médecins (et certains centres hospitaliers) préférant de plus en plus se tourner vers des solutions plus performantes comme les téléphones intelligents (Smartphones). L’utilisation de ces outils électroniques explose. On ne peut plus ignorer cette tendance et les responsables des technologies dans les hôpitaux devront en tenir compte. Leur priorité : gérer les protocoles de sécurité pour tous les types de téléphones et les assistants numériques personnels (connus sous PDA ou Personal Digital Assistant) disponibles. S L LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 33 Vous sauvez des vies, La Personnelle simplifie la vôtre ! POUR L’ASSURANCE DE VOTRE ENTREPRISE, PROFITEZ DE TARIFS PRÉFÉRENTIELS ET D’UNE VALEUR SÛRE À TOUS POINTS DE VUE Découvrez dès aujourd’hui combien vous pourriez économiser grâce à l’entente entre Sogemec Assurances et La Personnelle. Vous êtes propriétaire d’une clinique ou d’un cabinet privé ? Faites confiance à l’Assurance des entreprises de La Personnelle et obtenez des protections adaptées à vos besoins. Le contrat « multirisque » de La Personnelle renferme les garanties couvrant : • la perte de revenus et tous les frais supplémentaires en cas d’interruption temporaire des affaires, et ce, sans limites, selon les pertes réelles subies ; • les dommages reliés aux lieux physiques (immeubles, locaux) et aux biens meubles (système bureautique, mobilier, etc.) ; • votre équipement médical de pointe ; • les frais de reconstitution des dossiers de vos clients. Avant de renouveler, prenez le pouls ! Demandez une soumission : 1 866 350-8282 sogemec.lapersonnelle.com MD Marque déposée de La Personnelle, compagnie d’assurances. LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE AU QUÉBEC Par Patricia Kéroack Tout est question de culture ! Si l’être humain avait les mêmes capacités de régénération corporelle que la salamandre, Dr François A. Auger travaillerait certainement sur un autre projet. Car le grand nom de la médecine de cette édition carbure aux défis extrêmes et a mille projets en tête pour l’avenir. François Auger est né à Québec d’une mère française et d’un père québécois, qui était chirurgien cardiovasculaire. Pourtant, jeune, il n’avait rien su de la carrière de son père ; à la maison, entouré des siens, ce dernier n’en parlait tout simplement pas. Amoureux des sciences et des mathématiques, à l’université, il choisit l’actuariat, mais réalise rapidement que ce n’est pas vraiment ce qui l’intéresse. Le destin fait, qu’un jour, il accompagne son père à l’hôpital, un univers fascinant qu’il ne connaissait pas. Dès lors, il effectue les démarches pour changer d’orientation et profite de l’occasion pour revoir sa façon de faire, ses priorités. Il veut prendre le temps de vivre tout en maintenant, bien entendu, d’excellents résultats scolaires ! Passionné de culture, il commence à fréquenter la cinémathèque. Il voit parfois deux à trois films par semaine et quand il ne peut aller au cinéma, c’est avec un bon livre qu’il termine ses soirées. À la blague, Dr Auger avoue que la lecture est sa seule et unique drogue… douce ! Cette passion pour la culture ne s’éteindra jamais. Son diplôme de médecine en poche, il doit faire le choix entre la médecine générale ou une spécialité. Au début, il s’imaginait travailler dans un village isolé à s’occuper de la santé des autres ; celui qui doit décider d’envoyer un patient au loin pour avoir des soins particuliers. « De lourdes responsabilités », se dit-il. Puis, de l’autre côté, s’orienter vers une spécialité médicale pour repousser les limites de la connaissance. Finalement, développer une expertise particulière dans un champ donné l’attire plus que tout. Et c’est lors d’un stage qu’il découvre les spécialités de laboratoires, particulièrement la microbiologie infectiologie. Il constate qu’il est possible de s’occuper d’un patient autant en personne par un examen clinique qu’en laboratoire par l’analyse approfondie des prélèvements. Les notes cliniques peuvent être validées ou donner lieu à une toute autre approche thérapeutique. Dr Auger est devenu microbiologiste en 1982 (Université de Montréal), puis a fait une surspécialisation au Maryland où il est resté une seconde année, invité à titre de Guest scientist pour le National Institute of Allergy and Infectious Diseases. Pendant cette année, il organise ce qui deviendra le plus important congrès sur le sida, une maladie émergente encore inconnue au Québec et pour laquelle il développe une grande expertise. Dr Auger démontre un grand intérêt pour le sida et publie cinq articles scientifiques. On lui offre un poste à Baltimore où il aurait pu y poursuivre une carrière très prometteuse. Il choisit plutôt de retourner à Québec où l’Hôpital Saint-Sacrement l’attend avec des conditions particulières. On lui accorde du temps pour ses activités de recherche… une fois son temps clinique complété, bien entendu ! Dès 1985, il met sur pied et dirige le Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX), puis le Centre de recherche FRSQ au Centre hospitalier universitaire affilié (CHA). D’une équipe d’une quinzaine de personnes dans les débuts, il dirige aujourd’hui plus de 625 personnes au seul Centre de recherche du CHA. D’ailleurs, lorsqu’il parle de ses projets, il donne tout le mérite à ses employés. Mais d’où proviennent tous les projets sur lesquels il travaille ? Dr Auger est un véritable passionné. Il admet avoir forcé le hasard… Dès qu’on lui présente quelque chose qui pourrait avoir un impact sur son travail ou sur le patient, son intérêt s’éveille. Dr François A. Auger Microbiologiste infectiologue C’est ainsi, qu’un jour, à la demande de collègues plasticiens et avec l’appui financier de la Fondation des pompiers pour les grands brûlés du Québec, il s’intéresse à la culture et à la reconstruction de tissus. En l’espace d’un an de recherche, il réussit la première culture d’épiderme ainsi que sa transplantation sur un humain. Le génie cellulaire devient son axe principal de recherche et, rapidement, son expertise sera reconnue à l’international. Depuis la création du LOEX, il a dirigé des travaux portant sur le renouvellement cellulaire, la reconstruction cutanée, les vaisseaux sanguins, la greffe de cornée, pour ne nommer que ceux-ci. Il n’utilise que des sources humaines vivantes pour ses travaux. Ce ne sont pas les défis et les projets qui manquent au Dr Auger. La recherche est avant tout une question d’argent… parfois impossible à aller chercher et qui dépend de plusieurs facteurs. La recherche fondamentale le passionne et les nombreuses reconnaissances obtenues au fil des années le prouvent. Mais il n’a pas oublié ce qui lui permet de garder l’équilibre de vie : la culture, les livres, les films. L S LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 35 DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Par Gilles Hudon, M.D. DIRECTEUR, POLITIQUES DE LA SANTÉ ET OFFICE DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Selon le CMQ et le CRMCC Le DPC se porte bien à la FMSQ Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) avisait récemment la FMSQ qu’il la reconnaissait à titre d’organisation prestataire de développement professionnel continu (DPC) pour une période de cinq ans, allant de juin 2011 à juin 2016. Cette lettre faisait suite à la dernière visite d’agrément en DPC. Pourquoi une visite d’agrément ? Des résultats excellents… Le Collège des médecins du Québec (CMQ), de par les obligations et les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, demande aux associations professionnelles d’assumer leur responsabilité d’offrir à leurs membres des activités et des outils de formation en conformité avec les critères reconnus. Par l’agrément des programmes de formation médicale continue (FMC) et de DPC, le CMQ s’assure, par son Comité des études médicales et de l’agrément, que les associations professionnelles de médecins se sont bien acquittées de leurs responsabilités… D’où les visites quinquennales d’agrément en FMC/DPC. Les résultats obtenus lors des quatre dernières visites quinquennales d’agrément témoignent d’une amélioration constante des activités de DPC de l’ODP et des associations affiliées à la FMSQ. En 1995, l’agrément était sur une base volontaire et 21 associations s’y étaient soumises : 13 avaient obtenu un plein agrément de 5 ans et 8 avaient obtenu un agrément partiel de 3 ans, sous condition de corriger « d’importantes lacunes ». En 2000, le CMQ avait décrété l’obligation de se présenter à la visite d’agrément et 33 associations avaient comparu : 19 d’entre elles avaient été jugées conformes et s’étaient vu accorder un plein agrément de 5 ans ; 14 associations avaient obtenu un agrément de 2 ans sous condition de correction des lacunes. En 2006, après la naissance de 2 nouvelles associations, 31 associations sur 35 avaient reçu le plein agrément de 5 ans sans condition, seulement 4 associations ayant eu des améliorations à apporter à leur dossier pour s’assurer de leur conformité. Les visites quinquennales d’agrément La dernière visite d’agrément s’est tenue dans les bureaux de la FMSQ en février 2011 : il s’agissait de la 6e en 30 ans. L’Office de développement professionnel (ODP) de la FMSQ, les unités de DPC de chacune des 34 associations affiliées (UDPC) et la Société des experts en évaluation médico-légale du Québec sont venus tour à tour rencontrer les médecins visiteurs. Cette année, pour innover, un visiteur principal externe au Collège avait été invité, en la personne du Dr Michel Rouleau, pneumologue et directeur du Centre de développement professionnel continu de l’Université Laval ; il était accompagné des représentants de la Direction des études médicales du Collège, Dre Anne-Marie MacLellan, directrice, et Dr Ernest Prégent, directeur adjoint. Pour la première fois, le CRMCC avait été invité par le CMQ à procéder conjointement à la visite d’agrément et avait délégué pour le représenter Dre Gisèle Bourgeois-Law, obstétricienne-gynécologue de formation et actuelle vice-doyenne au développement professionnel continu de l’Université de Colombie-Britannique. De plus, autre nouveauté, la visite d’agrément s’étendait sur une période de 4 jours complets où, à chacune des journées, défilaient les représentants (président de l’association, membres de l’UDPC et adjointe administrative) de 9 associations pendant 45 à 60 minutes. Et c’était la première fois également qu’étaient appliqués les nouveaux critères d’agrément rédigés par le Comité d’agrément pour l’éducation médicale continue (CAÉMC), au nombre de 19 et regroupés en 4 sections, d’une manière plus logique que les anciens critères : 1) objectif général, 2) champ d’activités, 3) planification et mise en œuvre des activités d’ÉMC/DPC, 4) organisation et administration. 36 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Enfin, en 2011, c’est 33 des 35 associations qui ont reçu un plein agrément de 5 ans sans condition, les 2 autres se voyant accorder un agrément sous condition de 2 ans, avec de minimes déficiences à corriger. En plus de l’agrément accordé aux associations affiliées par le CMQ, l’ODP a obtenu un agrément conjoint du CMQ et du CRMCC avec une mention de conformité exemplaire sur 7 des 19 critères d’évaluation. L’ODP de la FMSQ devient ainsi la première organisation canadienne, autre qu’une université ou une association nationale, à être agréée par le CRMCC, ce dernier reconnaissant ainsi l’expertise et la grande qualité des programmes de formation continue développés avec les années par la Fédération et les UDPC de ses associations affiliées. Ce que la visite d’agrément n’est pas… Une visite d’agrément d’un organisme prestataire de DPC n’est pas une fin en soi, mais plutôt un exercice permettant de faire le bilan des cinq dernières années écoulées et de planifier le futur. L’agrément ne vise pas à sanctionner ou à punir, en appliquant uniformément à tous une grille rigide de critères d’évaluation. Les médecins visiteurs s’emploient plutôt à comprendre les spécificités des associations, à appliquer de manière plus personnalisée les critères d’agrément en tenant compte de la taille, des moyens et DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU (SUITE) du cheminement de chaque association, en soulignant les forces et en pointant les faiblesses ; ils demandent des correctifs et proposent de nouveaux projets. L’agrément, c’est un processus d’amélioration constante de la qualité du DPC, un DPC qui ne se résume pas à la seule préparation d’activités collectives, mais qui est compris comme toute action susceptible d’améliorer la qualité des soins. Regard sur les réalisations des cinq dernières années Les activités de l’ODP de la FMSQ et les activités de DPC des associations affiliées sont intimement liées. Au cours des cinq dernières années, des améliorations ont été apportées et des progrès ont été réalisés. Les UDPC des associations sont également en progrès constant. Bon an mal an, elles organisent collectivement environ 120 activités, attirant 7 000 à 8 000 médecins participants, avec un investissement d’environ 6 M$. Mais leur action ne se limite pas à la seule organisation de rencontres scientifiques : elles participent également à la rédaction de lignes directrices, elles agissent comme experts auprès de certains organismes gouvernementaux ou autres, elles mettent sur pied des sites Internet de plus en plus sophistiqués, avec une section réservée au DPC pouvant rejoindre tous les membres, tel que demandé par le Collège. Il est intéressant de noter, qu’au fil des années, plusieurs des responsables des unités de DPC sont subséquemment devenus présidents de leur association. Défis à venir L’ODP de la Fédération s’est adjoint de nouveaux collaborateurs L’ODP de la FMSQ étant maintenant reconnu comme prestataire et a augmenté et modifié pour le mieux ses activités et les outils agréé de DPC par le CRMCC, il devra mettre sur pied une qu’il met à la disposition des associations. Monsieur Réjean structure lui permettant de recevoir les demandes d’agrément Laprise, Ph. D., avait été engagé en 2005 à titre de conseiller en des activités collectives des associations affiliées afin d’en vérifier recherche et développement à raison de deux jours par semaine ; la conformité et le respect des critères du CRMCC, permettant il passe maintenant à quatre jours par semaine à développer ainsi aux participants de réclamer des crédits de la section 1 du de nouveaux concepts et à conseiller les associations dans la programme de Maintien du certificat. Il faudra aussi développer préparation de leurs activités. Les réunions semestrielles du Conseil une politique de respect des droits d’auteurs, sujet qui est de développement professionnel de la FMSQ ont été tenues actuellement fort à la mode dans le milieu des médias, dans le religieusement ; de réunions d’information qu’elles étaient avant monde artistique et même dans celui de l’éducation. 2006, elles sont maintenant devenues des réunions de formation des formateurs, avec présentation à chaque rencontre d’un sujet LE CONCEPT DU DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL S’EST d’intérêt, habituellement par notre conseiller CONSIDÉRABLEMENT MODIFIÉ DEPUIS 10 ANS. DE CENTRÉ QU’IL ÉTAIT en DPC assisté d’un présentateur invité. Ces SUR L’ACQUISITION DE NOUVELLES CONNAISSANCES, IL S’ORIENTE réunions étaient précédemment destinées au RÉSOLUMENT VERS L’ÉVALUATION ET L’AMÉLIORATION DE LA seul président de l’UDPC d’une association. Tous les membres des UDPC ainsi que les PERFORMANCE DANS LA PRESTATION DE SOINS DE SANTÉ DE QUALITÉ. adjointes administratives et directrices des associations sont maintenant invités, de Le concept du développement professionnel s’est considérablement sorte qu’il a fallu migrer hors des locaux de la FMSQ, aucune modifié depuis 10 ans. De centré qu’il était sur l’acquisition de salle ne pouvant accueillir un auditoire de 70 personnes et plus. nouvelles connaissances, il s’oriente résolument vers l’évaluation Un plan stratégique de trois ans a été rédigé en 2009 ; il est et l’amélioration de la performance dans la prestation de soins scrupuleusement respecté et constamment remis à jour. De de santé de qualité. Le 3e cycle du programme de Maintien du nouveaux formulaires et outils ont été créés pour les associations, certificat du CRMCC en témoigne, tout comme le prônent certains par exemple les contrats gérant les relations entre les associations organismes nouvellement créés : aux États-Unis, le NIQIE (National et les commanditaires d’événements. Le formulaire d’évaluation Institute for Quality Improvement in Education) recommande des activités a été revu afin de prendre en compte les modifications l’abandon pur et simple de l’éducation médicale continue successives des 2e et 3e cycles du programme de Maintien du traditionnelle et insiste sur le PI-CME (Performance Improvement certificat, demandant de documenter non seulement la présence Continuous Medical Education). Ce modèle proposé est plus à une activité, mais également les résultats qui en découlent. facile d’application là où le DPC est fait en milieu hospitalier : aux Les ateliers Formation des formateurs F-201 sont maintenant États-Unis, par exemple, les départements d’ÉMC des facultés offerts à tous les médecins spécialistes organisateurs de formation de médecine sont très impliqués dans la formation de tout le dans leur milieu de travail ou dans leur association : ils ont été personnel soignant de leurs propres hôpitaux universitaires et répétés deux fois l’an, l’automne à Montréal, le printemps à le NIQIE préconise de fusionner le département d’amélioration Québec. La Journée de formation interdisciplinaire (JFI) de continue de la qualité et celui du développement professionnel la FMSQ a été créée en 2008, permettant aux spécialistes de continu. Pour les associations professionnelles non impliquées différentes spécialités de se rencontrer et de discuter de sujets directement dans les milieux de soins, l’évaluation et l’amélioration d’intérêt commun : la participation s’accroît chaque année. Enfin, de la performance seront beaucoup plus difficiles à réaliser que mentionnons l’établissement d’un partenariat avec l’Université la simple acquisition des connaissances et constitueront tout Laval donnant accès à une plateforme électronique permettant un défi pour les prestataires de DPC dans les années futures. aux associations de tenir à volonté des clubs de lecture en ligne, LS et ceci, à coûts minimes. LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 37 NOS FILIALES www.fprofessionnels.com 1 888 377-7337 www.sogemec.qc.ca 1 800 361-5303 NOS PARTENAIRES AU NOUVE U EA UV NO www.rbcbanqueroyale.com/sante 1 800 807-2683 www.chateaubromont.com 1 888 276-6668 www.groupesolution2.com 1 877 795-9399 www.manoir-victoria.com 1 800 463-6283 www.manoir-saint-sauveur.com 1 866 482-5449 www.desjardins.com 1 800 CAISSES AU NOUVE www.balnea.ca 1 866 734-2110 www.fairmont.com 1 800 441-1414 www.montreal.hyatt.ca 1 800 361-8234 www.rbcbanqueroyale.com/sante www.centrecongreslevis.com 800 838-3811 807-2683 1 888 www.sogemec.lapersonnelle.com 1 866 350-8282 www.hotel71.ca 1 888 692-1171 www.centrecongreslevis.com 514 288-8688 11 888 888 838-3811 732-8688 www.estrimont.ca 1 800 567-7320 www.esterel.com 1 888 378-3735 Pour tout savoir sur les avantages commerciaux réservés aux membres de la Fédération des médecins spécialistes du Québec et pour connaître nos nouveaux partenaires commerciaux, visitez le site Internet de la FMSQ au www.fmsq.org/services. www.fmsq.org Pour information : [email protected] ou 514 350-5274 www.telusmobilite.com 1 855 310-3737 Il ne manque que vous ! FINANCIÈRE DES PROFESSIONNELS Par André Sirard, CFA PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION Nouveau partenariat de services La Financière des professionnels a récemment signé une entente de partenariat de services avec Groupe conseil Multi-D et Facturation informatique Diane Legault/FIDL (Multi-D FIDL). Grâce à cette entente, la Financière offrira dorénavant aux médecins les services de facturation médicale de Multi-D FIDL, dont les champs de spécialité comprennent également la planification stratégique, la gestion comptable, les états financiers, le traitement de l’impôt et l’accompagnement en incorporation. Multi-D FIDL, un ajout de taille Groupe conseil Multi-D est une entreprise québécoise solidement établie, fournisseur de services-conseils aux médecins du Québec depuis 1969. En juillet dernier, elle a conclu une entente de partenariat avec Facturation informatique Diane Legault/FIDL, une agence de facturation établie depuis 1985. Les forces combinées de ces deux entreprises et leurs compétences affirmées dans des activités de soutien essentielles constituent désormais un ajout appréciable à l’offre de service de la Financière. Une recherche constante d’excellence La mise sur pied de partenariats de services entre la Financière et d’autres entreprises québécoises, prestataires de services de pointe, constitue une étape évolutive naturelle. Son principal objectif est de proposer un éventail de services encore plus diversifié, entièrement adapté aux exigences de la réalité professionnelle et personnelle de la clientèle et répondant à ses besoins spécifiques, soit par une expertise interne, soit par une expertise externe facilement accessible. Soulignons à cet effet la collaboration de longue date entre la Financière et Sogemec Assurances, qui a donné lieu à de nombreuses activités conjointes et, notamment, à des présentations grand public à caractère éducatif, tant sur les véhicules et stratégies de placement que sur les produits d’assurance et leurs valeurs respectives. La nouvelle entente de services avec Multi-D FIDL s’inscrit dans la même ligne de pensée et comprend également un programme de formation dont pourront bientôt bénéficier les professionnels. Performer dans une réalité de plus en plus complexe Mise sur pied en 1978 par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) pour répondre aux besoins des médecins et de leurs familles non couverts par un régime de retraite, la Financière a rapidement initié une diversification de son offre de service. Les regroupements professionnels qui sont devenus ses actionnaires et partenaires – comprenant les médecins spécialistes, les chirurgiens dentistes, les notaires, les architectes, les pharmaciens propriétaires, les médecins résidents et les membres de Médecins francophones du Canada – ont vécu de nombreux bouleversements, tant au niveau des pratiques professionnelles que des besoins en encadrement financier de leurs membres et l’éventail des services recherchés ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est en réponse à ces exigences que s’est élaborée la gamme des 13 fonds communs de placement qu’offre présentement la Financière, et qu’a été créée la filiale Gestion privée, un service de gestion discrétionnaire sur mesure disponible aux clients possédant un actif de plus de 500 000 $. L’offre de service de Gestion privée est d’ailleurs en plein développement, avec l’ajout de trois nouvelles approches en actions canadiennes et américaines. Un service de consolidation d’actifs a également été mis en place pour faciliter le regroupement des actifs des clients sous un même toit. Une demande accrue au niveau de la planification financière et de la gestion de patrimoine a entraîné la création d’une équipe multidisciplinaire d’experts. Composée d’un actuaire, d’un fiscaliste, de notaires et de planificateurs financiers, cette équipe est dédiée à la réalisation des mandats touchant les aspects financiers et juridiques, la fiscalité, les besoins en assurance, la retraite ainsi que la planification successorale, la préparation testamentaire et l’assistance dans la liquidation de succession. Mentionnons enfin l’équipe entièrement dédiée aux jeunes professionnels, dont les activités auprès des étudiants, stagiaires et résidents comportent, entre autres, un important volet éducatif. Une entreprise solide dans un monde changeant Avec un actif sous gestion de plus de deux milliards de dollars, la Financière est résolument tournée vers l’avenir. Depuis 33 ans, sa force réside dans une saine gouvernance et une éthique rigoureuse dont elle n’a jamais dévié. Des processus très stricts ont été implantés pour assurer le respect des lois et de la réglementation, et des standards élevés d’équité et d’éthique sont observés. Son conseil d’administration compte des représentants de tous ses regroupements actionnaires, qui s’assurent de la prise en compte des intérêts de leurs membres. Cette proximité constante de sa clientèle crée une synergie extrêmement dynamique, qui permet de cibler très finement les attentes et les exigences des professionnels. Que nous réserve le futur ? Fidèle à sa mission, la Financière reste centrée sur les besoins de ses clients, à chaque étape de leur carrière, et elle poursuit ses activités éducatives. Dans un monde changeant, son expertise, son adaptabilité et sa capacité d’innover sont de puissants atouts sur lesquels les médecins spécialistes du Québec peuvent compter, aujourd’hui comme demain ! LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 39 SOGEMEC ASSURANCES Par Dr Gilles Robert PRÉSIDENT Assurance médicaments S’il y a un domaine qui suscite une certaine controverse, c’est bien l’obligation par la loi de s’assurer à un régime d’assurance médicaments. Certes, le régime de la FMSQ, offert par Sogemec Assurances, aurait pu tout simplement offrir une couverture semblable à celle offerte par la RAMQ, mais notre rôle étant de fournir aux médecins le meilleur service, nous avons préparé un produit qui répond à ce critère. Voici un tableau qui illustre les caractéristiques des deux régimes. Régime RAMQ FMSQ OPTION 1 Protection assurance médicaments assurance médicaments Franchise 192 $/individuel Coassurance 32 % 25 % Médicaments couverts Liste RAMQ Liste élargie (nouvelles molécules) (incluant l’assurance voyage et annulation voyage) 100 $ individuel/monoparental 200 $ couple/famille La franchise et la coassurance, c’est la quote-part assumée par nos assurés. Force est de reconnaître que notre régime est beaucoup plus complet, non seulement au niveau de la franchise et de la coassurance, mais surtout parce qu’une pathologie dont le traitement nécessite une nouvelle molécule, ou une molécule qui n’est pas sur la liste de médicaments inscrits à la RAMQ, révèle toute l’importance d’un régime élargi. Chez Sogemec Assurances, ceci correspond à au moins 10,56 % des remboursements. De plus, n’oubliez pas que notre régime inclut automatiquement une protection d’assurance voyage de 5 millions de dollars par assuré et une protection d’assurance annulation voyage de 10 000 $ par assuré, annuellement, peu importe le nombre de voyages. Avec Sogemec Assurances, vous avez la paix d’esprit qui vient en sachant que, quoiqu’il arrive, vous êtes bien couverts et entre bonnes mains. Par Catherine Felber, B.A., A.V.C., Pl. Fin. CONSEILLÈRE, DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES Deux certitudes... Nous connaissons tous le vieil adage : il y a deux certitudes dans la vie : la mort et les impôts. Bien que la mort soit inévitable, nous gardons toujours espoir de pouvoir la reporter et, si possible, y échapper. Les personnes très fortunées se tournent vers la cryogénie dans l’espoir que, dans un proche futur, on pourra guérir la maladie de laquelle elles sont décédées. Faire congeler son corps, après sa mort, dans l’espoir d’être un jour réanimé ! De la même manière, nous ne pouvons éviter les impôts de notre vivant ou à notre décès. Toute bonne planification financière doit tenir compte de cette éventualité. Comment détermine-t-on le montant d’impôt au décès ? Quelles options s’offrent à nous ? Examinons de plus près cette facture au décès. 40 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 La Loi de l’impôt sur le revenu comporte plusieurs règles portant sur l’imposition des biens au décès. Cette même loi nous permet de différer la facture d’impôt au décès en effectuant le transfert à notre conjoint en franchise d’impôt. On parle ici de roulement au conjoint. Par contre, au moment du décès du conjoint, certains biens sont transmis aux héritiers avec un impôt sur la moitié de la plus-value réalisée. On parle alors de disposition présumée. SOGEMEC ASSURANCES (SUITE) Deux certitudes... (suite) Quels sont les biens qui font l’objet d’une disposition présumée au décès ? Les actions publiques ; Les parts de société ; REER et autres régimes enregistrés. Les actions de société exploitant une petite entreprise ; Les Les terrains vacants en inventaire ; La Les immeubles ou bâtiments ; Le chalet ; Le bateau ; résidence principale est habituellement non imposable. Cet impôt au décès est exigible avant même que vos héritiers aient reçu leur part de la succession. En effet, la succession doit payer ces impôts avant de verser leur part aux héritiers. Exemple Dr Jean et Madame Jeanne sont âgés respectivement de 60 ans et de 58 ans. vie permet de créer instantanément le capital nécessaire pour provisionner l’impôt qui découle du décès. Ils décèdent tous les deux dans un accident de voiture. Présumons que Jeanne ne décède pas dans cet accident de voiture : Présumons que l’enquête indique que Jeanne a survécu quelques minutes à Jean ; Il y a alors un roulement des biens au conjoint (de Jean vers Jeanne) ; Il y a alors un roulement des biens au conjoint (de Jean vers Jeanne) ; Par la suite, la succession de Jeanne devra payer les impôts. Au décès de Jeanne, dans 1, 5, 10 ou 20 ans, sa succession devra payer les impôts. Examinons de plus près ces biens, mais surtout, quelle est la facture d’impôt ? Donc, la facture d’impôt sera présente à plus ou moins long terme, c’est-à-dire lors du décès de Jeanne. REER : 200 000 $ ; Coût de l’assurance vie Un immeuble qui abritait la clinique de Jean – cet immeuble acquis au montant de 800 000 $ possède actuellement une juste valeur marchande de 900 000 $ ; L’amortissement accumulé au fil des ans sur cet immeuble s’élève à 500 000 $ (aux fins d’exemple, nous avons simplifié le calcul). Calcul de la facture d’impôt REER : 200 000 $ x 48,22 % = 96 440 $. La plus-value de l’immeuble = gain en capital de 100 000 $ dont 50 % est imposable, soit 100 000 $ x 50 % x 48,22 % = 24 110 $. L’impôt sur la récupération de l’amortissement soit 500 000 $ x 48,22 % = 265 210 $. Total de la facture d’impôt au décès : 384 760 $. Avant même que les héritiers de Dr Jean et Madame Jeanne reçoivent leur part de l’héritage, ils devront débourser 384 760 $ d’impôt. L’impôt sur le revenu stipule que cette facture peut être acquittée en un certain nombre d’acomptes provisionnels annuels (10 au maximum) et que les intérêts à courir sont appliqués au taux prescrit à compter du jour où l’impôt aurait dû être payé… Salée, non ? Évidemment, s’il y a, dans la succession, d’autres liquidités, cellesci pourront servir à payer la facture d’impôt. Sinon, la résidence principale pourrait être mise en vente pour générer des liquidités. Mais encore faut-il que le marché immobilier soit propice. La manière la plus économique et la plus rapide pour créer un capital (des liquidités) est l’assurance vie. En effet, l’assurance 500 000 $ de capital décès sur la vie de Dr Jean : 11 100 $ par année. 500 000 $ de capital décès sur la vie de Madame Jeanne : 7 550 $ par année. C’est dispendieux ! Toutefois, est-ce nécessaire de couvrir individuellement les deux conjoints lorsque l’on sait que la facture d’impôt sera présente uniquement au second décès ? Voici une solution plus économique : 500 000 $ de capital décès sur la vie de Dr Jean et de Madame Jeanne, capital payable au second décès : 5 000 $ par année. Vous trouvez le coût encore élevé ? Il faudrait environ 40 ans avec un dépôt annuel de 5 000 $ et un rendement avant impôt de 7 % en présumant un taux d’impôt marginal de 48,22 % pour atteindre l’objectif fixé, soit de créer un capital net d’impôt de 500 000 $. Et si notre couple détenait aussi un chalet familial ? Nous avons mentionné que la résidence principale est exonérée d’impôt. Par contre, la deuxième résidence est considérée comme un bien qui fait l’objet d’une disposition présumée au décès. L’impôt sur la plus-value du chalet viendrait donc s’ajouter au calcul de la facture d’impôt calculée précédemment. Les héritiers n’auraient peut-être pas d’autres choix que de vendre le chalet familial pour générer des liquidités. Heureusement, avec un peu de planification, Dr Jean et Madame Jeanne pourront réaliser leur rêve de transmettre à leurs héritiers certains biens sans avoir à se soucier de la facture d’impôt. N’hésitez pas à communiquer avec un conseiller de Sogemec Assurances pour en savoir plus sur l’assurance au second décès. LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 | 41 WORD FROM THE PRESIDENT Dr. Gaétan Barrette 2011 Ends, Our Predictions For 2012... The year 2011 has been a very hectic one, and everybody at the Federation has put their shoulder, in fact both their shoulders to the wheel! At this point in the year, we normally say it is ending. The operative word here is “normally”, because things are a bit different at the FMSQ. After months of negotiations with the government, we managed to reach a satisfactory new Agreement, without conflict on either side. Since then, we have been concentrating on the future allocation of the gains we have made. We have therefore started out on a round of visits to the medical associations and, during the remaining few weeks of 2011, we will be maintaining the rhythm in order to finalize our meetings and move forward with work on the allocation planned for 2012. O ther issues have been brought to a satisfactory conclusion in 2011, not only with regard to the Federation and its members but also for patients in Quebec. One particular example is the agreement reached with the MSSS on the treatment costs imposed on patients with macular degeneration. We had to present the Minister of Health with a 48-hour ultimatum to pay these costs, but the effort was well worth the while. We also saw the launching of the construction of the future CHUM. Even though the FMSQ was forgotten as far as an invitation to attend the official event was concerned, with all the bigwigs present, we are well aware that the project now finally under way would never have been on this scale if it had not been for the FMSQ’s intervention during the summer and fall of 2008. I would also remind you that, during the round of negotiations conducted by the government with its employees, the Federation was the first medical group to support the claims made by the Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). The same comment applies to Crown prosecutors and Quebec lawyers. The FMSQ emphasized the essential role played by these groups in the public health and judicial systems and the importance of negotiating an agreement that respected their professional contribution. There was good reason for our campaign “Expertise has a price”! Finally, our Federation supported adding new professional activities to those reserved to Quebec pharmacists. To keep up with the Web 2.0 site introduced in this issue, our support was on Twitter (see page 24). And, to close the year, I am particularly glad about the realization of an undertaking that has taken a certain time – or some would say “has certainly taken time” – to achieve. But time arranges all things, we are told. We have managed to reach agreement on implementing a parental leave program, as you will have read in the recent INFOnégo newsletter. I believe that this accomplishment should be underlined twice, rather than just once. The Federation had already reduced membership fees for new parents, and this program will be further improved to take other parental situations into account. I want to underline the determination of Dr. Josée Parent who, as Vice President of the Federation (2009-2011), took up the challenge and kept a close watch on it at all times. I am sure that medical specialists who are parents are thanking Dr. Parent (how fitting!) for making this promise come true! The coming year is sure to bring its quota of health issues, because there is a great deal to be done to enable our public system to function better. We already know what will not happen in 2012: electronic patient records will not see the light of day, nurse‑practitioners will still be left aside, intermediate resources will be insufficient to free up beds, operating room productivity will not be able to be increased, macular degeneration treatments and in vitro fertilization will not be available in all establishments, etc. I am not going to go any further. This list could be used as a basis for decision-makers’ resolutions but, as we all know, resolutions are made to be broken. This year, the coming holidays will be particularly well-deserved at the Federation! I hope that you, too, will be able to enjoy the festive season with your family and friends. On behalf of all my team, I wish you Season’s Greetings! Yours in solidarity! S L 42 | LE SPÉCIALISTE | VOL. 13 NO 4 | DÉCEMBRE 2011 Parce que votre temps est trop précieux pour le perdre L’administration de la facturation est souvent complexe, exigeant beaucoup d’attention et de suivi avec la RAMQ. Pensée par et pour des médecins, Facturation.net est la seule solution Web sur le marché à la fois sécurisée, adaptée à votre pratique et simple à utiliser. Vous entrez vos données en un rien de temps et on s’occupe de les valider, puis de les traiter pour vous... car vous avez bien d’autres préoccupations. Pour des solutions Web allant jusqu’à l’impartition totale de votre facturation, faites appel à un leader reconnu au Québec. Si vous être membre de l’AMQ/AMC, un rabais de 10 % vous est accordé. 1 866 332-2638 Pour plus d’information consultez également le site : Facturation.net Finances Pratique Mieux-être md.amc.ca