le moche - Compagnie DE FACTO

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le moche - Compagnie DE FACTO
Le Moche
De Marius Von Mayenburg
www.compagnie-defacto.ch
Changer de tête
Fiche
Des répliques lapidaires et cinglantes, des personnages jetés dans
de profonds vertiges émotionnels, une satire sociale d’une cruelle
pertinence… Nathalie Sandoz s’empare d’une vraie perle. Auteur
associé à la Schaubühne de Berlin et joué sur les plus grandes
scènes, Mayenburg a le regard perçant et l’humour mordant.
Le Moche s’interroge sur le fonctionnement de notre société et l’évolution de ses valeurs. Une société où des études démontrent que les
gens beaux gagnent mieux leur vie et que les chefs d’entreprise dissimulent leurs rides de peur de se faire évincer par des concurrents
plus jeunes, et où tout est permis pour mieux (se) vendre. Dans
cette tragi-comédie fascinante sur la crise identitaire, un ingénieur
talentueux décide de recourir à la chirurgie esthétique pour mieux
répondre aux critères exigés par son patron. L’opération portera
ses fruits au-delà de ses espérances!
Nom
Le Moche
Auteur
Marius Von Mayenburg
Traduction
Hélène Mauler et René Zahnd
Mise en scène
Nathalie Sandoz
Scénographie
Neda Loncarevic
Lumière et vidéo
Philippe Maeder
Costumes
Diane Grosset
Maquillages
Nathalie Mouchnino
Médiation
Carine Baillod
Jeu
Yanick Cohades, Pierre-Isaïe Duc,
Théâtre du Passage
Neuchâtel
Du 24 au 27 mars à 20h
le 28 mars à 18h
le 29 mars à 17h
Représentations scolaires:
26 mars à 13h45 Lycée Denis de Rougemont
27 mars à 13h30 CPLN
Nathalie Jeannet, Raphaël Tschudi
Production
Compagnie De Facto – Neuchâtel
Coproduction
Théâtre du Passage – Neuchâtel
Théâtre populaire romand, centre neuchâtelois des arts vivants – La Chaux-de-Fonds
Tournée
Prévue pour la saison 2016-2017,
lieux à définir
Contact Diffusion
Julie Visinand
[email protected]
+41 79 447 79 47
Le spectacle
L’auteur
Etre laid ralenti, être laid handicape, être
laid exclu. La conformité dans laquelle la
pensée dominante nous place est sévèrement
jugée par l’auteur. Ce thème est matérialisé
par la chirurgie esthétique auquel le héros
se soumet afin de ressembler aux canons
qui lui sont imposés. L’osmose qui devrait
alors s’installer en devient catastrophique
lorsqu’il ne peut plus distinguer sa propre
identité. Dans un mouvement ascendant, le
héros de Marius Von Mayenburg va jusqu’au
sommet de son délire afin de pouvoir revivre
l’événement traumatisant et dans une catharsis finale, dépasser ses fantasmes déçus.
Néanmoins, tout n’est question que de point
de vue: le comédien interprétant le moche
n’est ni laid, ni grimé en laid, il est soumis à
la relativité du regard des autres. Il est pris
dans un processus d’encerclement par ses
congénères, devenus eux-mêmes interchangeables et s’enrichissant sur son dos.
La mise en espace de ce texte puissant reflète
un besoin d’omniprésence: être partout, tout
le temps. Dans une démarche d’art cinétique,
le décor est mis en mouvement afin d’illustrer les changements d’espace. Les protagonistes se trouvent dans des situations qu’ils
déclenchent et qu’ils transforment dans un
univers multiple. Le dynamisme des événements est accompagné par le rythme effréné
de la musique électro. Création d’une ambiance synthétique qui révèle l’environnement basiquement machinique dans lequel
l’auteur place ses personnages.
Marius Von Mayenburg est sans doute l’un
des auteurs contemporains les plus importants de ce siècle. Né en 1972 à Münich, la
renommée de ses pièces prend rapidement
une dimension internationale. Il a créé une
nouvelle dramaturgie allemande, totalement contemporaine. Il exercera les fonctions de dramaturge, de traducteur et de
conseiller artistique à la célèbre Schaubühne de Berlin auprès de Thomas Ostermeier.
Ses pièces, Parasites, L’enfant froid, Eldorado, Turista… sont jouées dans toute l’Europe et au-delà. Le Moche, publié dans sa
version française par L’Arche en 2008, fait
partie des ses pièces les plus récentes.
La perte de son identité, sa dilution dans
l’acte de « paraître tellement mieux » ; le fait
que nous soyons devenus interchangeables,
sont des données révoltantes de notre société.
Faire du théâtre, c’est forcément s’opposer à
cette volonté d’uniformiser le monde. C’est
entretenir par la mise en valeur des défauts,
des soit disant tares de chaque individu, un
espoir de poésie et de différence.
Marius Von Mayenburg
La Compagnie De Facto
La Cie DE FACTO c’est un engagement
fort à créer des spectacles professionnels
de qualité depuis 2011 et qui a connu une
croissance constante depuis lors. Sans restriction de genre quant au choix des projets,
avec un caractère bien particulier qui reflète une identité en perpétuelle évolution.
Un théâtre qui traite du monde, qui le pense
et le transforme en s’appuyant sur des auteurs aux cultures étrangères et diverses.
La Cie DE FACTO c’est également une
aventure marquée par la confiance accordée par des acteurs culturels qui ont saisi
l’occasion de la soutenir, l’encourager et lui
permettre de se développer. En outre, en reconnaissance de son travail, elle a obtenu le
Grand Prix culturel Migros Neuchâtel-Fribourg en 2014, elle a représenté la création
théâtrale romande au festival Région(s)
en Scène(s) en étant sélectionnée parmi 7
autres compagnies par le Pool des théâtres
romands, enfin elle a été sélectionnée parmi
60 spectacles francophones pour participer
au festival Spectacles en Recommandé en
2015.
Qu’elle nage en eaux troubles avec Jérémy Fisher, navigue sur une barque avec
Trois hommes dans un bateau sans oublier
le chien, ou qu’elle se regarde en face avec
Le Moche, l’équipe à géométrie variable qui
constitue ce petit monde travaille à peupler
un univers immense et sans limite.
Nathalie Sandoz
Nathalie Sandoz est comédienne, diplômée
de l’école de Théâtre Serge Martin à Genève
en 1995 et enseignante diplômée de la Technique Alexander au Constructive Teaching
Centre à Londres en 2004.
Elle a joué dans une vingtaine de productions en Suisse Romande, en Allemagne et
en Angleterre. A l’étranger, elle joue notamment dans : Breath mis en scène par Daniel Kayser au BAC à Londres et Alt in der
Stadt de Sabine Kiefer, mis en scène par
Stefan H. Kraft à Cologne.
Récemment, elle a travaillé avec des compagnies comme le Théâtre de la Grenouille,
Poésie en Arrosoir, la Cie Fantôme ou encore la Cie du Passage. Elle a notamment
joué dans des mises en scène de Hans-Peter Cloos, Jacques Rebotier, Sandra Amodio, Dominique Bourquin, Robert Bouvier,
Ann-Kathrin Graf et de Serge Martin. Elle a
été l’assistante d’Agathe Alexis sur sa mise
en scène de l’Epreuve de Marivaux créé au
théâtre du Passage et à l’Atalante à Paris.
De 2007 à 2010, elle signe quatre mises en
scène au Théâtre du Pommier à Neuchâtel:
Des Histoires Vraies ?, Conversation avec L’,
Stupeur et Tremblements et La liste des dernières choses.
Elle fonde la Cie De Facto en 2011. Elle met
en scène Jérémy Fisher qui tourne depuis
trois saisons déjà et Trois hommes dans un
bateau sans oublier le chien qui sera repris
durant la saison 15/16. Le Moche est sa troisième création.
Distribution
Nathalie Jeannet dans les rôles de Fanny, d’une vieille dame riche et d’une assistante médicale. Suite à sa formation au
Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique
de Genève et aux cours Vera Gregh à Paris, Nathalie Jeannet joue au théâtre sous
la direction de Jean-Louis Hourdin, Daniel Mesguich, Jean-Louis Benoit, Martine
Paschoud, Claude Aufaure, Philippe Adrien
et travaille en Suisse pour le Théâtre populaire romand avec Gino Zampieri, ainsi
que pour la Comédie de Genève. Elle tourne
pour le cinéma et la télévision avec Alain
Resnais, Tonie Marshall, Alain Tanner,
Fredi M. Murer, Claude D’Anna, Jean Marboeuf, Bernard Stora. Elle enregistre des
fictions pour France Culture et France Inter, elle est la chanteuse du trio jazz L’O de
Lune.
Yanick Cohades dans le rôle de Lette.
Suite à une scolarité en Suisse, il se forme
au métier de comédien au Studio-Théâtre
d’Asnières-sur-Seines d’où il sort diplômé
en 2013. Il jouera notamment sous la direction de Jean-Louis Martin Barbaz, Yveline
Hamon, Hervé Van der Meulen ainsi que
Jean-Marc Hoolbecq, Christophe Lemaître.
Il tourne également pour le cinéma dans
plusieurs longs métrages suisses (Tutti Giù
de Nicolò Castelli) et français (La juge et
l’homme d’Albert Dupontel) ainsi que dans
plusieurs courts métrages.
Pierre-Isaïe Duc dans les rôles de Scheffler et du chirurgien. Dès sa sortie du cours
de formation au Studio 34 à Paris, il travaille en France sous la direction de metteurs en scène tels que Patrice Kerbrat,
Jacques Hadjdaje, Jacques Connort. En
Suisse, en tant que comédien, il travaille
notamment avec Anne-Cécile Moser, Denis
Maillefer, Antoine Jaccoud, Oskar Gomez
Mata, Anne Bisang, Orélie Fuchs, Alain
Knapp, Philippe Bischoff, François Marin,
Daniel Wolf, Denis Rabaglia, Jean-Louis
Johannidès, Hélène Cattin. En 2000, il
fonde la Cie Corsaire Sanglot.
Raphaël Tschudi dans les rôles de Karlmann, de l’assistant de Lette et du fils de
la vieille dame riche. A l’âge de 21 ans, Raphaël Tschudi passe les examens d’entrée
pour l’école de théâtre de Zürich avec succès
et obtient son Bachelor en 2012. Il joue différents rôles dans des pièces de théâtre et
dans des courts-métrages et joue également
dans deux longs métrages, Verso et Sweet
Girls. Il reçoit le prix Junge Talent 2012
aux journées de Soleure et avec la Tschudi
Brothers Production, ses courts-métrages
ont déjà été récompensés à quatre reprises.