La responsabilité de protéger - Université Toulouse 1 Capitole

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La responsabilité de protéger - Université Toulouse 1 Capitole
Master II Droit International et Comparé Université Toulouse 1 -­‐ Capitole LA RESPONSABILITE DE PROTEGER Point de droit – 2008/2009 Par Mlle DOMEJEAN Christelle Dirigé par Mme BARTHE-­‐GAY Clarisse Mots clés: droit humanitaire, ingérence, souveraineté, protection des civils, intervention, impérialisme, légitimité, responsabilité, sécurité humaine, prévention, légitime défense, jus ad bellum, jus in bello, maintien de la paix, proportionnalité, juste cause, instrumentalisation, recours à la force. Résumé : La responsabilité de protéger est un nouveau concept de droit international humanitaire crée à l’initiative de la Commission Internationale de l’Intervention et de la Souveraineté des Etats (CIISE) suite aux appels du Secrétaire Général de l’ONU, M. Kofi Annan, et conçu comme «une nouvelle norme prescrivant une obligation collective internationale de protection ». Il fut repris en 2005 lors du 60ème Sommet Mondial dont le Document Final le limite à quatre cas de violation : le génocide, le nettoyage ethnique, le crime de guerre et les crimes contre l’humanité. On peut se poser la question de son application pour le cas des catastrophes naturelles. Ce principe repose sur la conception que la souveraineté est un ensemble d’obligations de l’Etat. Cette responsabilité se situe à deux niveaux : une responsabilité externe de respect de la souveraineté des autres États, et une responsabilité interne de respect de la dignité et des droits fondamentaux des populations vivant sur le territoire de l’État. Avant on parlait de droit d’ingérence humanitaire ou devoir d’ingérence, formule beaucoup moins politiquement correcte au regard du principe de la souveraineté et du principe de non intervention ou non ingérence qui en découle. Aujourd’hui, il n’y a pas d’innovation véritable avec la responsabilité de protéger au regard de son contenu même si quelques précisions sont apportées notamment la mise en place de critères de légitimité concernant l’intervention. La question est donc de savoir si la responsabilité de protéger est une réponse adaptée aux problèmes internationaux contemporains avec la lutte contre le terrorisme. Quel est le rôle de l’autorité chargée du maintien de la paix, le Conseil de Sécurité ? En conséquent, on peut se demander s’il n’y a pas de risques de blocages et d’instrumentalisation du concept par certains dirigeants. L’analyse du contenu et des limites de la responsabilité de protéger repose sur la question de son efficacité, de sa légitimité et de sa mise en œuvre. La responsabilité de protéger est donc un concept cherchant à garantir la sécurité humaine mais qui peut être un instrument au service de l’impérialisme de certains. Par conséquent, on s’est demandé quelle était l’utilité et l’avenir de ce principe. 1 Master II Droit International et Comparé Université Toulouse 1 -­‐ Capitole THE RESPONSABILITY TO PROTECT Point of law – 2008/2009 By Miss DOMEJEAN Christelle Steered by Miss BARTHE-­‐GAY Clarisse civilians, Key words: humanitarian law, interference, sovereignty, protection of intervention, imperialism, legitimacy, accountability, human security, prevention, self-­‐
defense, jus ad bellum, jus in bello, peacekeeping, proportionality, just cause, instrumentalization, use of force. Summary: The responsibility to protect is a new concept of international humanitarian law creates the initiative of the International Commission on Intervention and State Sovereignty (ICISS) following appeals by the Secretary General of the United Nations, Mr. Kofi Annan, and conceived as "an emerging norm of a collective international responsibility to protect". It was reused in 2005 during the 60th World Summit witch Final Document limits it to four violations: genocide, ethnic cleansing, war crimes and crimes against humanity. It asks the question of its application in the case of natural disasters. This principle is based on the concept that sovereignty is a set of state obligations. This responsibility is at two levels: an external responsibility to respect the sovereignty of other states, and an internal responsibility to respect the dignity and fundamental rights of populations living within the state. Before, we talked about right of humanitarian intervention or duty to interfere, makes much less politically correct on the principle of sovereignty and the principle of non-­‐ intervention and non-­‐interference that result. Today there is no real innovation with the responsibility to protect under its content even if some details are provided including the establishment of criteria of legitimacy for the intervention. The question is whether the responsibility to protect is an appropriate response to contemporary global problems with the fight against terrorism. What is the role of the authority responsible for maintaining peace, the Security Council? As a result, one may wonder if there is no risk of blockages and instrumentalization of the concept by some leaders. Content analysis and limits of liability protection is based on the question of its effectiveness, its legitimacy and its implementation. The responsibility to protect is a concept seeks to ensure human safety but can be a tool of imperialism to some. Therefore, we wondered about the usefulness and the future of this principle. 2