Photographie des formes juridiques choisies pour le
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Photographie des formes juridiques choisies pour le
Pour des porteurs de projets de production E-SER soumis à une quantité de démarches à entamer et à un cadre réglementaire com- DIVERS plexe la question de la constitution société et, le en cas échéant, le choix de la forme de société Photographie des formes juridiques choisies pour le développement d’un projet de production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables (E-SER) Une analyse des principaux facteurs de décision et une approche des cas rencontrés en région wallonne constituent un obstacle supplémentaire1. Nous analysons dans cet article les principales options à envisager en fonction des caractéristiques de l’investissement et les principales contraintes qui les accompagnent. Pour confronter cette analyse, nous exa- tissement en tant que personne physique, constituer une entreprise individuelle (indépendant), ou créer une société coopérative à responsabilité illimitée, qui est la forme de société commerciale à personnalité juridique distincte la plus « simplifiée » mais qui possède des désavantages majeurs (responsabilité illimitée sur le patrimoine des associés et risque de manque de confiance de partenaires et/ou investisseurs). minons les formes de sociétés adoptées par les producteurs verts en région wal- … asbl… lonne et évoquons quelques situations types qui s’inspirent de cas rencontrés. 1. Des projets d’envergures différentes Petits projets… Pour les porteurs d’un projet de production E-SER de petite taille, personnes physiques, éventuellement regroupées en association de fait ou asbl, les raisons de constituer une société commerciale ayant une personnalité juridique distincte sont assez limitées. Ce choix sera proportionnel à la hauteur de l’engagement et du risque financier, aux besoins de financement par un/des tiers (emprunt ou apport en capital) et au nombre de partenaires au projet. Dans les cas d’installations de faible puissance, en dessous de 10 à 15 kWe, d’autres facteurs tels que l’opportunité d’un raccordement au réseau pour la vente des surplus de production et l’objectif de l’investissement entrent en ligne de compte. Trois options préférentielles résulteront d’une évaluation adaptée de ce type de projet ; développer l’inves1 18 Précisons que les réglementations applicables aux niveaux fédéral et wallon et le retour d’expériences pour des installations situées sur le territoire de la région wallonne sont examinés dans le présent article Renouvelle n° 5 | 3e trimestre 2003 Une autre option s’inscrit dans le cadre du développement d’un ou de projet(s) à portée limitée ; la création d’une association sans but lucratif (asbl). La constitution en asbl a l’avantage de poser des gardefous en cas de malentendus, voire de désaccords entre partenaires. L’activité d’une asbl et de ses membres est en effet régie par des dispositions légales, dont certaines sont impératives. Pour être autorisée sous cette forme, l’activité développée ne peut avoir de but de lucre. Cette condition est remplie lorsque l’association ne se livre pas à des opérations industrielles ou commerciales et ne cherche pas à procurer à ses membres un gain matériel. Un projet de production E-SER peut, par exemple, être développé dans le cadre d’une asbl ayant pour objet la sensibilisation à l’environnement, la formation aux techniques liées au projet, la promotion touristique, la mise en valeur d’un patrimoine… L’avantage essentiel de cette formule est son coût de constitution et de fonctionnement peu élevé (frais de publication des statuts au Moniteur et frais de gestion administrative pour garantir la validité du fonctionnement des organes de l’asbl). Par contre, deux éléments limitent son intérêt : d’une part, il ne pourra être envisagé de développer une activité commerciale sous cette forme ; d’autre part, une série d’aides des pouvoirs publics sont inaccessibles aux associations ou entreprises non commerciales. Moyennant ces restrictions, il pourrait être envisagé de développer des projets de plus grande envergure sous la forme d’asbl en regard d’autres avantages liés à cette option. En effet, par rapport à la société commerciale, l’asbl n’est pas soumise à la législation comptable ou à un plafond de recettes provenant d’aides publiques ; elle bénéficie d’un faible taux d’imposition et n’est pas subordonnée à un apport financier minimal pour sa création. … et projets plus conséquents Dès qu’il s’agira de supporter le développement d’un projet de taille plus conséquente (par exemple, puissance de l’ordre de 200 kWe pour une unité hydraulique, ou projet d’installation d’une éolienne de 500 kWe ou plus), la nécessité de créer une entreprise individuelle (activité d’indépendant à titre principal ou accessoire), ou une société ayant un patrimoine distinct du(es) patrimoine(s) de la (des) personne(s) physique(s) qui y investi(ssen)t, deviendra évidente. En effet, ce type d’investissement implique un apport financier qui dépasse largement les moyens propres d’une personne isolée, requiert un financement par emprunt et/ou un apport de capital, impose une gestion journalière, mobilise des compétences diverses et regroupe le plus souvent deux ou plusieurs partenaires. Dans le cas où l’investissement s’insérera dans le cadre d’une activité principale existante (complexe touristique, épicerie, gîte d’étape, …), la plupart de ces caractéristiques seront assez naturellement rencontrées. 2. Les facteurs qui déterminent le choix d’une forme juridique En général… Par rapport à l’exercice d’une activité en tant qu’indépendant, la constitution en société comporte des avantages juridiques (séparation des patrimoines et droits sociaux mieux garantis) et fiscaux (notamment impôt des sociétés plus avantageux à partir d’un seuil de revenus déterminé). Par contre, la structure juridique de l’activité d’indépendant est simple, rapide à mettre en œuvre et peu coûteuse. Ce dernier point sera souvent déterminant dans la mesure où un projet d’investissement E-SER n’apportera pas la garantie de revenus suffisants pour supporter les coûts de création et de fonctionnement d’une société commerciale. Vous trouverez, en fin d’article, un tableau qui synthétise les obligations légales respectives de chaque forme d’entreprise. Par ailleurs, nous recommandons la visite de l’excellent site internet de l’UCL, dont référence à la page suivante, pour examiner les avantages et inconvénients détaillés de chaque option sur les plans juridique et financier. DIVERS … projet(s) E-SER… Concernant un projet de production E-SER, un ensemble de facteurs spécifiques vont amener à déterminer la forme juridique la plus adaptée. Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des éléments déterminant ce choix. Passons en revue quelques éléments spécifiques : # En ce qui concerne l’(les) objectif(s) de l’investissement, la dimension sociale joue également un rôle déterminant et amènera un certain nombre d’investisseurs à faire le choix de la société coopérative, quitte à faire participer celle-ci dans une association de fait, société anonyme ou SPRL. # L’investisseur évaluera également la vocation de développement/diversification de son activité, en gardant à l’esprit que le choix d’une forme juridique peut aussi évoluer. Retour d’expérience : Facteurs déterminants le choix d’une forme de société Objectif(s) Projet isolé Activité annexe à une activité principale Projet limité / dans le cadre activité non commerciale Vocation à développement, diversification Dimension sociale forte Activité économique pure Site isolé Installation de faible puissance Raccordement optionnel Puissance limitée Investissement Site multi-fonctions Installation(s) conséquente(s) Raccordement inévitable Potentiel de développement site/installation Site propre Polyvalence / potentiel du porteur de projet Partenaires non professionnels Partenariat(s) Site / partie des installations appartenant à un tiers Besoin de compétences Partenaires professionnels Viabilité financière Facteur économique secondaire Économies d’échelle recherchées Pas de subsides attendus Aides / subsides acquis / accessibles Recettes limitées Perspectives recettes évolutives Autofinancement Recherche investisseurs / emprunts Partenariat circonscritt Démarches auprès de Partenaires / Banques / Invest Coûts fixes constitution société barrière à viabilité Avantage fiscal non négligeable dans le plan financier # Dans la mesure où les recettes attendues sont limi- tées ou que l’appoint d’aides publiques est aléatoire, la constitution en société s’avèrera peu opportune. # L’état des ressources disponibles et des besoins de financement constitueront également un élément important de décision. Si des moyens financiers doivent être collectés auprès de partenaires, institutions bancaires ou invests publics ou privés, la constitution en société devra nécessairement être envisagée comme facteur de sérieux et d’honorabilité. Renouvelle n° 5 | 3e trimestre 2003 19 … les besoins de financement et/ou partenariat(s). La réforme des outils de promotion des énergies renouvelables et l’accent mis sur ces énergies par les pouvoirs publics ont fait évoluer les pratiques des investisseurs et ont renforcé l’opportunité d’un réexamen d’un projet déjà opérationnel sous l’angle du passage éventuel de l’entreprise individuelle à la société. En outre, ce contexte favorable amène une série d’opérateurs existants et nouveaux à se positionner comme partenaires ou investisseurs dans de nouveaux projets. On trouvera la liste et les coordonnées détaillées de ces opérateurs sur le site de la CWaPE (www.cwape.be). DIVERS 3. Un élément déterminant : les aides et subsides des pouvoirs publics En général… Un grand nombre d’aides fiscales et financières sont mises en place pour promouvoir la création et le développement de l’entreprise. Certaines de ces aides s’adressent à toute activité commerciale, d’autres sont réservées à un ou des secteur(s) soutenus dans le cadre de la politique menée par l’autorité publique. Ces aides peuvent revêtir des formes diverses ; exonérations de taxes ou cotisations, aide à la consultance, à l’engagement de personnel, au financement, au développement de la politique de marketing… Pour obtenir une liste très complète des aides et de leurs conditions d’octroi, nous recommandons la visite des sites internet référencés dans l’encadré ci-dessous, en particulier le site du gouvernement fédéral, le site MIDAS, ou encore le site « portail-PME » de la région wallonne. Le porteur de projet gagnera également du temps en poussant la porte des nombreuses structures d’information et d’aide à la création d’entreprise (guichets d’entreprises, asbl de promotion et développement, invests publics…). Quelques sites de référence Retrouvez cet article et des informations complémentaires sur le thème abordé sur le site www.proenergie.be www.fgov.be % Entreprises : toutes les généralités sur le démarrage et le fonctionnement de l’entreprise ainsi qu’un guide des procédures « starters », un moteur de recherche pour les aides et subsides fédéraux, quelques liens utiles… www.creation-pme.wallonie.be : beaucoup d’adresses et de contacts utiles, des liens précieux, une proposition de démarche méthodique pour l’accomplissement des formalités nécessaires, une liste très complète des aides et sources de financement public… http://www.buce.ucl.ac.be/intro.html, rubrique « INFORMATIONS PME » : un excellent site dans lequel vous retrouverez notamment des informations vulgarisées sur l’élaboration d’un plan financier et d’excellents résumés des avantages et inconvénients des choix de forme de société. Voir aussi pour ce dernier point le site www.notaire.be, rubrique « informations juridiques ». http://mrw.wallonie.be/dgee/dpe/dia/fr/01Nouveau-Site/01DataBases/Db_Accueil/DB_Accueil.htm : base de données MIDAS sur les aides aux entreprises en Région wallonne (214 aides répertoriées). Quelques références utiles en matière de financement de projets ; www.credal.be, www.triodos.be, … 20 Renouvelle n° 5 | 3e trimestre 2003 … projet E-SER… Nous nous attarderons sur trois types d’aides sectorielles spécifiques à la promotion des énergies renouvelables afin d’en repréciser la portée. Cellesci constituent, en effet, un des éléments déterminant la viabilité financière d’un projet et, indirectement, le choix de la forme juridique encadrant son développement : 1. La prime à l’investissement octroyée par la région wallonne en application des lois d’expansion économique (15 % du montant du programme d’investissements éligible) ; 2. L’aide tarifaire prévue au niveau fédéral en application de l’arrêté royal du 16 juillet 2002 (20, 50, 90 ou 150 Euros par MWh produit à partir de SER) ; 3. Le marché des certificats verts (CV) en région wallonne (négociation libre d’un certificat vert octroyé gratuitement aux installations de production éligibles et qui peut être revendu par contrat2 avec un intermédiaire ou via le marché des CV, le prix moyen de transaction indicatif fourni par la CWaPE pour juillet 2003 est de 88 Euros). Soulignons les points suivants concernant la prime à l’investissement : # En région wallonne, elle est accessible aux personnes physiques ou morales (entreprise individuelle ou société) qui exercent une activité commerciale ; # Elle n’est pas seulement disponible pour des investissements futurs, des installations existantes peuvent en bénéficier (s’informer auprès des services compétents de l’administration régionale wallonne). En ce qui concerne les aides fédérales à la production : # Les aides à la production précisées aux points 2 et 3 ne sont pas cumulables. L’investisseur fera le choix du bénéfice de l’aide tarifaire fédérale ou du bénéfice du système des certificats verts librement négociables. Quel que soit ce choix, le bénéfice de l’aide est fonction des caractéristiques de l’installation de production d’électricité (et, le cas échéant, de chaleur) ; elle ne dépend donc pas de la constitution en société ou du classement de l’activité exercée ; # Comme évoqué dans un article de Renouvelle n°3 (1er trimestre 2003)3, une réglementation visant à fournir une aide régionale à la production E-SER est en cours d’élaboration en région wallonne. 2 Pour les nombreux producteurs qui n’ont pas encore conclu de tel contrat, il conviendra d’être attentif aux clauses convenues notamment en matière de (référence de) prix bien évidemment, mais également en matière de kWh fournis, d’aléa climatique, de durée et de responsabilité. Nous conseillons vivement à ces producteurs de s’informer et de confronter différentes options ainsi que de faire examiner les documents finaux par un juriste. 3 « De l’aide extra-tarifaire aux certificats verts : un passage en douceur ? », Annabelle Jacquet En ce qui concerne les certificats verts : # Les certificats verts sont à ranger dans les aides à l’investissement ; # Ils sont octroyés pendant 10 ans à toute personne physique ou morale qui dispose d’une installation enregistrée auprès de la CWaPE ; # Cet enregistrement est conditionné à l’obtention d’un certificat de garantie d’origine ainsi qu’à des formalités administratives. 4. Taille de l’installation et forme juridique de l’entreprise Le schéma ci-dessous regroupe les installations de production d’électricité verte (hormis les installations de production par cogénération sans biomasse) localisées en région wallonne. Il établit la forme de société adoptée en fonction de la puissance installée. • de la plus petite installation à des tranches de 15 à 100 kWe et un peu plus -> entreprise individuelle ; • tranches de 75 à 240 kWe -> SPRL(U) ; • tranches au-delà de 400 kWe -> SCRL ou SA ; • tranches de puissance importante (entre 3 et 23 MWe) -> SA. Le développement d’installations E-SER de petite taille confronte ses porteurs à de nombreuses difficultés et inconnues. Tel porteur de projet, après avoir examiné la limite financière de celui-ci, démarrera une activité en tant qu’indépendant à titre principal ou accessoire, dont les coûts de création et de fonctionnement sont minimes. Dans ce cadre, les engagements financiers à venir sont difficiles à cerner par manque de recul, mais Taille des installations et formes juridique du producteur vert Puissance Forme juridique Nombre de sociétés productrices du producteur électrique nette Puissance (kwe) Puissance (kwe) Puissance (kwe) Puissance (kwe) Puissance (kwe) Puissance (kwe) en kWe vert 3 à 20 21 à 100 100 à 250 251 à 400 401 à 2000 2001 à 23 000 Indépendant 3 Biomasse SPRL 35.647 et biomasse SCRL 1 2 cogénération SA 2 4 Indépendant SPRL 1 16.080 Eolien SCRL 1 SA 1 Indépendant 3 2 3 SPRL 4 6 290.553 Hydraulique SCRL SA 6 3 1 5 8 Indépendant 3 5 3 0 0 0 SPRL 0 4 6 0 0 1 342.280 Toutes filières SCRL 0 0 0 1 3 0 SA 0 6 3 1 7 13 Source d’énergie On peut dégager quelques observations à la lecture de ce schéma : # à côté des projets développés à titre privé ou sous forme d’entreprise individuelle (indépendant), trois formes de société constituent sans surprise l’exclusivité des cas de (candidats) producteurs verts listés par la CWaPE en région wallonne ; société privée à responsabilité limitée (SPRL ou SPRLU), société anonyme (SA) ou société coopérative à responsabilité limitée (SCRL) ; # le groupe des installations de 47 à 116 kWe gérées en société anonyme regroupe deux catégories particulières d’investisseurs ; une société dominante en matière de production d’énergie grise et verte d’une part (ELECTRABEL), et des sociétés dont la production d’énergie verte est accessoire d’autre part ; # on distingue assez nettement des formes de société distinctes en fonction de certaines tranches de puissance : DIVERS 5. Approche de situations types s’inspirant de cas rencontrés Remarque: Pour les SA de petite puissance (jusqu’à 400 kWe), 3 sont producteurs verts à titre d’activité complémentaire, et 6 comme opérateur dominant. Source : CWaPE, (candidats) producteurs d’électricité verte - juillet 2003 les perspectives de dégager rapidement une marge bénéficiaire sont assez ténues. L’implication sera importante et l’acquisition de compétences multiples, « sur le tas », parfois impressionnante. En effet, « l’investisseur » doit mener de front : # les investissements (installations, infrastructure, raccordement, armoire de commande, relais GRD) et leur financement ; # le suivi technique des installations (entretiens, pannes, problèmes réseau…) ; # le suivi administratif de son entreprise (création, TVA, charges sociales…) ; # les formalités liées aux subsides, au mécanisme des certificats verts et à la facturation ; # … En plus de ces charges, le porteur du projet sera confronté à l’évolution de son statut propre (salarié, demandeur d’emploi…) par rapport à celui d’indépendant au sein de son entreprise. Il sera donc Renouvelle n° 5 | 3e trimestre 2003 21 amené à faire face à un appareil administratif (ONEM, services de contrôle fiscal…) peu rôdé à la reconnaissance et aux exigences d’un projet E-SER. Un opérateur qui développe plusieurs projets éoliens ou parcs éoliens de grande taille optera souvent pour la société anonyme. Cette forme rencontre la confiance des nombreux partenaires et investisseurs qui vont engager des relations commerciales avec le porteur de projet. Le patrimoine distinct de la société ou des sociétés constituée(s) fournit une souplesse adaptée à la complexité des projets et à la constitution de partenariats propres à chaque investissement. Le cas échéant, des économies d’échelle peuvent être trouvées grâce à une gestion coordonnée des sociétés créées, bien que la part de leurs coûts de gestion par rapport à la hauteur des investissements requis devienne relativement minime. DIVERS D’autres acteurs ont opté pour la constitution d’une société coopérative pour le développement d’un projet renouvelable, avec ou sans vocation à réaliser d’autres projets similaires. Cette forme de société permet une souplesse de collecte et d’augmentation du capital nécessaire au(x) projet(s), d’augmentation de taille et de modification des statuts, accompagnée d’une philosophie de contribution commune dans un projet commun qui peut se traduire au niveau des modes de délibération au sein de la société (modes de délibération différents possibles ; un homme / une voix ou une part / une voix ainsi que des options intermédiaires). À l’inverse, la gestion liée à la participation de plusieurs centaines de coopérateurs détenant des parts de 100 ou 250 € Principales par exemple impose une gestion lourde au niveau de l’information et du suivi. Cela pose notamment la question de la hauteur de chaque part individuelle et des droits qui y sont associés. 6. Conclusions De façon générale, le choix judicieux d’une forme de société est un facteur de succès pour le développement d’un projet E-SER. Il sera révélateur d’un projet qui s’inscrit dans une stratégie et des objectifs bien maîtrisés. Bien que le contexte général devienne progressivement favorable aux technologies E-SER, le cadre légal doit encore être adapté au développement de petites unités de production. S’il apparaît que les exigences administratives, sociales, financières et fiscales liées aux différentes formes d’entreprise sont relativement lourdes, elles constituent néanmoins une protection justifiée visà-vis des partenaires d’une entreprise et des tiers mis en présence de celle-ci. Notre analyse nous permet cependant de constater que des améliorations peuvent être apportées afin d’éviter la surenchère. Par exemple, la fonction d’indépendant à titre accessoire qui se prête bien à une série de micro-projets est encadrée de conditions d’exercice trop restrictives et peu adaptées à la gestion d’une petite unité E-SER. Le porteur d’un projet de petite taille devra nécessairement être attentif à élaborer un plan financier ainsi qu’un plan stratégique les plus détaillés possibles. Ces deux éléments permettront de cerner la forme d’entreprise la mieux adaptée au développement du projet. Comme cela a été indiqué l’investisseur contraintes légales liées à la constitution de différentes formes juridiques d’entreprises précédemment, veillera également dans ce cadre Société Coopérative à Société Coopérative à Société Anonyme Société Privée à Entreprise individuelle à l’interaction entre cette forme Responsabilité Illimitée Responsabilité Limitée SA Responsabilité Limitée INDEPENDANT et son statut propre. SCRI SCRL (Unique) SPRL(U) Acte de constitution - acte notarié acte notarié acte notarié acte notarié Dénomination sociale utilisation nom conjoint possible avec son assentiment différente de celle de toute autre société différente de celle de toute autre société différente de celle de toute autre société différente de celle de toute autre société Plan financier pas obligatoire, mais vivement conseillé obligatoire obligatoire obligatoire PAS obligatoire Nombre minimum d’associés – 2 (sauf SPRLU associé unique) 2 3 3 Montant minimum capital souscrit (€) aucun 18.550 (6.200 libéré) 61.500 (61.500 libéré) 18.550 (6.200 libéré) aucun Apports en nature -- Nature des titres -- Obligatoirement titres nominatifs Titres au porteur ou titres nominatifs Obligatoirement titres nominatifs Obligatoirement titres nominatifs Responsabilité des associés solidaire vis-à-vis des dettes de l’entreprise limitée au montant des apports limitée au montant des apports limitée au montant des apports solidaire et illimitée vis-à-vis des dettes de la société Administration de la société un responsable Un ou plusieurs administrateurs Un ou plusieurs administrateurs Durée du mandat Pas de limitation Pas de limitation Pas de limitation 22 rapport de réviseur et des rapport de réviseur et des rapport de réviseur et des fondateurs fondateurs fondateurs Un ou plusieurs gérants Conseil d’administration Au moins 3 membres Pas de limitation Renouvelle n° 5 | Maximum 6 ans Peut être renouvelé 3e trimestre 2003 pas de rapport obligatoire Pour les installations en fonctionnement depuis une ou plusieurs années, étant donné l’évolution récente du cadre réglementaire en Région wallonne, en particulier la mise en place du régime des certificats verts, l’actualisation, sinon la réalisation, d’un plan financier et d’affaires adapté mérite d’être envisagée. Le cas échéant, l’évolution d’une forme d’entreprise vers une autre sera examinée, le choix d’une option au départ de l’activité n’étant bien entendu pas irréversible. PIERRE MÉLON