Spécialité SVT Des débuts de la génétique aux enjeux
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Spécialité SVT Des débuts de la génétique aux enjeux
Partie 2 : Pratique d’un raisonnement scientifique Sujet 2B : Résolution d'un problème scientifique à partir de l'exploitation de documents mise en relation avec les connaissances (6pts) Des débuts de la génétique aux enjeux actuels des biotechnologies Question : En vous appuyant sur les 3 documents proposés et à l’aide de vos connaissances, montrez à l’aide d’un raisonnement rigoureux comme l’a fait Mendel vers le milieu du XIXème siècle, que les résultats obtenus dans les croisements des belles-de-nuit du document 3 permettent de réfuter la notion d’hérédité par mélange et de proposer la notion d’ « hérédité particulaire » avec « ségrégation indépendante des facteurs héréditaires » lors de la formation des cellules sexuelles. Document 1 : la théorie de l’hérédité par mélange « La plupart, sinon la totalité, des savants de l’époque mendélienne croyait, d’entière bonne foi, à une hérédité par mélange. La théorie de l’hérédité par mélange reposait sur l’idée selon laquelle les descendants, ayant reçu une contribution génétique en quantité égale de leur père et de leur mère, doivent avoir des caractères exactement intermédiaires entre ces deux parents. L’expérience commune était en faveur de l’existence de traits intermédiaires ainsi que l’on pouvait les observer, par exemple, chez les métis. » d’après F. Lints. Ainsi, dans cette théorie, les caractères des descendants étaient toujours considérés comme intermédiaires de ceux des parents, et ceci à chaque génération. A l’image des gamètes qui fusionnent lors de la fécondation, les caractères semblaient fusionner pour former un caractère intermédiaire chez le descendant. Document 2 : des résultats expérimentaux de Mendel sur le pois Parents de lignées pures Graine lisse X Graine ridée (X = croisement) F1 (résultant du croisement des Toutes les graines sont lisses parents) Sur 7 324 graines obtenues : F2 (résultant de 5 474 sont lisses l’autofécondation des F1) 1850 sont ridées 1830 F2 issues des graines lisses ne donnent que des graines lisses F3 (résultant de 3644 F2 issues des graines lisses donnent des graines lisses et l’autofécondation des F2) des graines ridées les 1850 F2 issues des graines ridées ne donnent que des Document 3 : des résultats de croisements chez la belle-de-nuit graines ridées. Les belles-de-nuit sont des plantes dont les fleurs s’ouvrent à la tombée du jour. Deux variétés pures, l’une à fleurs blanches, l’autre à fleurs rouges, sont croisées et l’on obtient une F1 homogène de couleur rose. Les caractéristiques des générations suivantes F2 et F3 produites par autofécondation sont présentées sur le tableau ci-dessous. Parents de lignées pures Fleurs rouges X Fleurs blanches (X = croisement) F1 (résultant du croisement des Toutes les fleurs sont roses parents) 25% de fleurs rouges F2 (résultant de 50% de fleurs roses l’autofécondation des F1) 25% de fleurs blanches les fleurs rouges de F2 ne redonnent que des fleurs rouges F3 (résultant de les fleurs roses de F2 donnent : 25% de fleurs rouges, 50% de l’autofécondation des F2) fleurs roses, et 25% de fleurs blanches les fleurs blanches de F2 ne redonnent que des fleurs blanches Corrigé 2B introduction Dém. : 1) les résultats obtenus par Mendel en faveur de l’hérédité particulaire, 2) la naissance de la théorie chromosomique de l’hérédité Plan cohérent et apparent I/ Les résultats obtenus par Mendel attestent d’une hérédité particulaire Doc.1 : Monohybridisme pour l’aspect de la graine de pois : [L] X [r] (souches pures) Barème 0,25pt 0,25pt 2,5pts 1er croisement : On obtient 100% de graines « lisse » Le phénotype obtenu en F1 n’est pas un phénotype intermédiaire comme le suggère la théorie de l’hérédité par mélange : Il n’y a pas eu de mélange des « facteurs héréditaires » : l’un s’exprimer (dominant) et pas l’autre. (loi d’uniformité des hybrides ou 1ere loi de Mendel) 2ème croisement : pas de fusion de caractère chez les hybrides F1 : les deux caractères persistent (A et a) : et sont transmis aux descendants de manière séparée. Il conçoit que chaque trait est représenté par un "support" concrètement transmis à la descendance, qu'il appelle "facteur": c'est le concept d'hérédité particulaire Pour interpréter ces résultats, Mendel émet l’hypothèse d’une disjonction des « facteurs héréditaires » lors de la formation des gamètes. (2ème loi de Mendel) Gamètes de la F1 A A A/A a A /a a A/a a/a 3ème croisement : l’autofécondation des graines lisses permet 2 croisements : L/L * L/L => 100 % L/L, (1/3 des croisements) L/l * L/l => ¾ de L/l et ¼ de L/L (2/3 des croisements) Les graines lisses de la F2 sont constitués de 2 types de graines : AA et Aa dans des proportions de 1/3 de AA et 2/3 de Aa, ce qui est conforme aux prédictions de Mendel. Bilan : Les caractères ou facteurs héréditaires décrits par Mendel sont transmis de manière indépendante lors de la formation des gamètes, c’est à dire que chaque caractère est déterminé par deux informations qui se comportent comme des particules indépendantes. II/ Les caractères mendeliens sont portés par des chromosomes 2.25 pts Doc2 : Exp de Boveri Exp1 : lorsque les larves possèdent 36 chromosomes, le développement est normal. (exp témoin, le fait de séparer les cellules au stade 4 cellules ne posent pas de problème) Exp2 : Toutes les larves meurent : => le nombre de chromosome est important => l’assortiment des chromosomes est important C/C : La survie dépend d’une combinaison particulière de chromosome : chromosome de qualité inégale. Role important des chromosomes dans l’hérédité. Lien doc1/doc2 : Nombre de chro dépend du nombre de spermato => chro apporté par cellules sexuelles comme particule mendéliennes. Doc 3 : travaux de Sutton Lors de la formation des gamètes, on passe d’un stade à 11 paires de chromosomes + chro X (23 chro) à un stade plus tardif (métaphase 2ème division) avec 11 chromosomes + chro X soit 12 chro. Nombre de chro est divisé par 2 lors de la formation des gamètes Lien doc 1/doc3 : Les chromosomes se comportent comme les caractères mendelliens : ils formaient des paires qui se disjoignent lors de la formation des gamètes. Conclusion Mendel a ainsi réfuté la théorie de l’hérédité par mélange par l’étude de la F1, et mis en évidence l’hérédité particulaire par l’étude de F2 et F3 avec ségrégation indépendante des facteurs héréditaires lors de la formation des gamètes. Les travaux de Sutton et Boveri plaident pour une théorie chromosomique de l’hérédité. 0,5pt