SylvainGohieretValéryMeulienaufirmament
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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE LE DOSSIER / SAÔNE-ET-LOIRE Mardi 19 février 2013 Votre @vis sur lejsl.com Avezvous déjà mangé dans un restaurant étoilé ? 36 % 17 % 47 % Plusieurs fois Une fois Jamais Vous avez été 387 internautes à répondre à cette question sur le www.lejsl.com 03 INDISCRÉTION INSPECTEURS DesattachesàBerzé-la-Ville Desanonymesauxrestaurants Claire DorlandClauzel, membre du Comité exécutif du groupe Michelin, l’une des rares femmes en France à occuper ce poste dans une grosse société française, a des attaches familiales à BerzélaVille, en SaôneetLoire. « J’y viens souvent passer mes vacances et weekends. » Toujours anonymes, les inspecteurs du Michelin payent systématiquement leurs additions. Ils sillonnent les routes de France à la recherche de nouvelles adresses et de perles rares, testant toutes sortes d’établissements, du bistrot aux tables d’exceptions. à Paris, sa sélection des meilleurs chefs français. La SaôneetLoire renforce sa position. retValéryMeulienaufirmament Tournus.Selon les dirigeants du guide, la ville de Tournus (6 000 habitants) serait une exception française... voire mondiale. FrancosGourmandes.L’événement musical et gastronomique de Tournus en juin, devrait capitaliser sur les 4 étoiles de la ville. Tournus, cité des étoiles LA VALEUR SÛRE DE LA GASTRONOMIE FRANÇAISE Tournus, quatre étoiles au Michelin et trois Bibs gourmands dans la région du Tournugeois. Photo Gilles Dufour Arnaud Donckèle, le nouveau trois étoiles, Claire DorlandClauzel, membre du Comité exécutif du groupe Michelin et Michael Ellis, directeur international du guide Michelin. Photo N.D. Près de 6 000 habitants pour la ville de Tournus où son illustre peintre, Jean-Baptiste Greuze est souvent pris pour un chef de cuisine. Ce n’est pas une pluie de météorites qui s’est abattue sur la cité abbatiale hier mais une rafale de deux récompenses en une seule fois pour cette cité réputée historiquement pour être la patrie de la gastronomie de la Bourgogne du sud. Une histoire liée à celle de la route nationale 6 où bien avant que le péage de l’A6 jaillisse, les touristes venus du nord et notamment les Parisiens faisaient une halte à mi-distance du sud. « Cette année, pour faire cesser les fuites, explique Claire Dorland-Clauzel, membre du Comité exécutif du groupe Michelin, nous n’avons pas attendu la sortie du guide Michelin pour dévoiler notre sélection. On ne pouvaitpaslaisserleschefspluslongtempscomme cela sur le gril des questions et des sollicitations. En plus, certaines de ces rumeurs étaient fausses… » En tout cas, à tout juste 35 ans, le chef Arnaud Donckele, de la Vague d’Or à la Résidence de la Pinède (Saint-Tropez) décroche une troisième étoile. « Sa cuisine est une expérience unique et mémorable, avoue Michael Ellis, directeur international des guides Michelin. Son travail autour du poisson est extrêmement intéressant,etilasus’entourerdeproducteurslocaux, qu’il a lui-même cherchés, pour travailler des produits d’une qualité irréprochable. » Le célèbre journaliste critique gastronomique Gilles Pudlowski n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat sur son blog, avant même l’annonce de la sélection, en écrivant qu’« hormis, le promu à trois étoiles Arnaud Donckèle, qui revoit le terroir d’éblouissante façon, la plupart de ses autres promotions vont dans le sens d’une cuisine métissée, voyageuse et de laboratoire qui tourne délibérément le dos au terroir et la tradition ». Malgré les critiques, le guide Michelin tient le Jean Ducloux, le précurseur Jean Ducloux, né dans une famille de tonneliers de Chalon s’installe en 1946 à Tournus après avoir été chef cuisinier à la préfecture de Mâcon. Le cuisinier loua le foyer JeanBaptiste Greuze, salle à tout faire le long de la nationale près de l’abbaye. Le restaurant Greuze est né : 10 tables, 30 chaises, 12 couverts en argent à laver au fur et à mesure et un vélo pour faire les courses. En 1947, le truculent Jean Ducloux décroche une première étoile au Michelin avant une seconde en 1978. Et en 1993, lorsque son directeur Claude Bouillet lui fit la surprise d’organiser une fête pour ses 60 ans de métier, tous ses amis parmi des vedettes sont là. De Jean Ferrat à JeanLouis Trintignant en passant p a r C h a r l e s A z n a v o u r. L’homme que Michelin a consacré deux fois pour sa cuisine a inspiré Daniel Rigaud, Daniel Rogie, ancien chef étoilé du Rempart aujourd’hui au Villars, Michel Carrette dont le fils Jean-Michel a repris le flambeau des « Terrasses » depuis le décès brutal de son père. Enfin, Yohann Chapuis, aux commandes du Greuze, assure la belle réputation de l’illustre précurseur. EMMANUELLE BOULAND cap en se voulant « découvreur des talents de demain » et « défenseur de la gastronomie française ». Cette année, la sélection s’enrichit ainsi de cinq nouvelles tables deux étoiles. Celles de Yoann Conte, propriétaire de « La Nouvelle Maison de Marc Veyrat » à Veyrier-duLac (74), de William Frachot à Dijon (21), de Nicolas Sale de La Table du Kilimandjaro à Courchevel (73), d’Alexandre Couillon de La Marine sur l’Île de Noirmoutier (85) et de Sylvain Guillemot à l’Auberge du Pont d’Acigné à Noyal-sur-Vilaine (35). À côté de ces jeunes pousses de la gastronomie française, vous retrouvez des chefs multi-étoilés à l’image d’Alain Ducasse, mais aussi une femme, AnneSophie Pic, qui désormais compte six étoiles à son palmarès. Si certains brillent, d’autres pleurent leur étoile supprimée comme le Saint-James à côté de Bordeaux, le restaurant des Rois à Beaulieusur-Mer ou Bigarrade à Paris perdant leur deuxièmeétoile,sansparlerdelatrentaineperdant leur unique étoile. « Les étoiles Michelin ne jugent que ce qui est dans l’assiette et récompensent uniquement la qualité de la cuisine, n’a cessé de rappeler Michael Ellis. Ce long travail de terrain mené par nos inspecteurs a permis de constater combien la gastronomie française est une valeur sûre ! » NICOLAS DESROCHES