Le Spécialiste
Transcription
Le Spécialiste
N°78 ❘ 25 février 9 mars 2016 ❘ Charleroi X ❘ bimensuel ❘ P913976 ❘ Spécialiste ® L'ACTUALITÉ DES MÉDECINS SPÉCIALISTES 4 Félicitations! Vous attendez un projet! JS2393F C ela n’aura pas été une mince affaire mais les premiers projets «accouchements avec séjour hospitalier écourté» ont été sélectionnés. En faites-vous partie ou non? Le Spécialiste annonce en primeur les noms des heureux candidats qui ont été retenus. Il s’agit de: • Bruxelles: Cliniques universitaires SaintLuc et ULB Erasme/UZ Brussel. • Gand: AZ Jan Palfijn Gent – AZMM Gent – AZ St-Lucas Gent – UZ Gent • Liège: CHU de Liège – CH du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye – CHR La Citadelle • Louvain: UZ Leuven – HH Leuven (RZ Tienen dans une 2e phase) – AZ Diest • • GYNECOLOGIE Arrêter l’obstétrique? Mons: CHR Mons-Hainaut Saint-Nicolas: AZ Nikolaas 8-9 Selon le Cabinet De Block, ces projetspilotes présentent une grande diversité. Ils dureront 2 ans. Ils seront évalués chaque année et feront éventuellement l’objet d’une adaptation. Au terme de cette période de 2 ans, le gouvernement décidera quels aspects des projets seront introduits plus largement. ❚ JOLI-MONS Le renouveau du CHR Mons-Hainaut Lire l’interview de Maggie De Block p 2 24 BASHING DES HOPITAUX Un statut spécial pour les patients? L e signal de départ pour le lancement de ces projets arrive à temps. Dans le Rapport annuel du GBS (lire en pages 2, 3 et 4), le Dr Marc Moens met les acteurs en garde par rapport aux difficultés techniques et aux retards que rencontrent ces projets. Il pointe également le problème du statut des patients inscrits dans ces projets. Il n’est actuellement pas prévu par la loi. «Une possibilité est la création d’un statut spécial pour un patient qui n’est pas hospitalisé, ni vraiment ambulant, mais soigné à domicile sous la supervision d’un hôpital par une équipe mixte de prestataires de soins. Le patient est considéré comme une partenaire actif au sein de cette équipe multidisciplinaire.» Le puissant réseau hospitalier flamand Zorgnet met la pression pour accélérer la réforme du financement hospitalier. «Le train ne passe qu’une fois», commente Peter Degadt, patron de Zorgnet. «Le rater sera comparable à la manière négligente dont on a traité les tunnels bruxellois.» ❚ «Les médecins les nouveaux requins?» www.lespecialiste.be 2 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Financement hospitalier: status nascendi L’indispensable rapport annuel du Dr Moens (GBS) a été cette année un peu plus difficile à réaliser en raison des problèmes de santé de son auteur (1). JS2395AF Le secrétaire général du GBS indique que le premier projet-pilote sur le raccourcissement de la durée de séjour en maternité s’est heurté à de nombreux problèmes techniques. Ces difficultés ont inspiré le titre du rapport annuel. «L’enthousiasme est clairement moins grand chez les “techniciens” qui doivent traduire ces désidératas dans la pratique. Cela pouvait ressortir des réponses à l’enquête que le GBS a réalisé avec le bimensuel “Le Spécialiste” sur la réforme du financement hospitalier (p.32).» Le point noir est, entre autres, le statut du patient dans le cadre de ces projets. P4P, P4Q Le fait que ces projets-pilotes doivent rester neutre sur le plan budgétaire a refroidi les gestionnaires hospitaliers. Appareillages lourds Il semble difficile de concrétiser les accords relatifs à l’appareillage lourd pris lors de la 6e réforme de l’Etat. Particulièrement en Flandre. «Jo Vandeurzen (le ministre flamand de la santé: NDLR) est près de ses sous», commente Marc Moens. Il est urgent de trouver une solution. En Flandre, seuls 7 hôpitaux-candidats ont obtenu l’agrément provisoire de leur RMN. Pour les PET-scans, on n’est encore nulle part. «Le résultat est tangible: au lieu d’une nécessaire extension de la capacité, la population flamande est, du moins pour l’année 2016, confrontée à une baisse de la capacité. La deadline, fixée au 1er janvier 2017, pour la mise en service de PET-scans © Thierry Strickaert L a main du maître est cependant reconnaissable dans le chapitre consacré au financement hospitalier et dans la partie suivante. Le rapport complet se trouve sur le site du GBS (2). Vous pouvez également lire une interview de Marc Moens sur notre site (3). supplémentaires approche à grand pas.» (p. 40) On imagine les conséquences de ce retard pour les patients qui souffrent d’un cancer. Selon Marc Moens, il est difficile de concrétiser les accords relatifs à l’appareillage lourd pris lors de la 6e réforme de l’Etat. Les concepts de Pay4Performance et Pay4Quality (pour un maximum de 2%) font l’objet d’un lobbying intensif de la part du Pr Annemans [économiste de la santé fort suivi en Flandre (NDLR)]. «Bien qu’il n’existe quasi aucun article scientifique probant, le Cabinet est visiblement convaincu de son utilité. On a demandé aux partenaires de chercher des indicateurs auxquels coupler la “récompense” ou “l’absence de punition”». (p. 33) Dans un tel contexte, bien mesurer est en effet capital. ❚ Pascal Selleslagh Références 1. Bart Dehaes, Jean-Luc Demeere, Francis Heller et Michel Lievens ont apporté leur aide en tant que médecins. Olivier Lambrechts, Raf Denayer et Fanny Vandamme ont mis tout cela en forme. 2. www.gbs-vbs.org 3.www.lespecialiste.be De Block: «Il n’y a pas de pétrole en dessous de la Tour des finances» Pour Maggie De Block, la grande accessibilité de notre système de santé est sacro-sainte. Chacun doit faire des efforts pour maintenir la santé financière du système, entre autres dans le cadre de la réforme du financement hospitalier. Le patient, lui, ne peut pas payer un centime de plus. JS2395BF Le Spécialiste: Les estimations techniques pour 2016 annoncent un trou de 101,6 millions d’euros. Comment est-ce possible? Quelles sont les solutions pour y remédier? Maggie De Block: Les raisons sont multiples. Pour l’hépatite C, aux stades 3 et 4, nous aurions dû rembourser les traitements au milieu de l’année 2015. Nous avons commencé plus tôt et nous l’avons fait pour 1.500 patients au lieu des 900 patients qui avaient été estimés au départ. C’est une première dépense supplémentaire. Nous avons aussi remboursé en cours de route quelques autres nouveaux médicaments. Nous avons dépensé plus pour les soins dentaires (rattrapage du trajet des soins buccaux). Le dépassement budgétaire n’est Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 Y aura-t-il bientôt une solution pour les appareillages médicaux lourds? Le temps presse. pas très élevé. Au sein du Comité de l’assurance de l’Inami, nous venons de créer une taskforce. Et nous cherchons en concertation avec les parties concernées, y compris les prestataires de soins et mutualités, des mesures complémentaires. Je ne les prendrai pas de ma propre initiative. Les projets-pilotes “accouchement avec durée de séjour écourtée” ne vont-ils pas se heurter à des problèmes juridiques? Selon Marc Moens (lire ci-dessous), notre législation ne tient pas compte de cette nouvelle approche intra et extra-murale. La prise en charge pour ces patients commence durant la grossesse et continue de façon transmurale. Les projets sélectionnés (lire en Une) ont été parfaitement élaborés. Durant la période d’essai, nous ne devons craindre aucun problème juridique: les patients qui y participent donnent préalablement leur consentement. Les responsabilités doivent être correctement définies. Le financement Pour les RMN, nous avons réalisé un dernier mouvement de rattrapage. Nous nous concertons avec Jo Vandeurzen (ministre flamand de la santé: NDLR), mais aussi avec les francophones. Le Pr Callens estime qu’il est temps de rembourser l’e-santé. © Thierry Strickaert L e Spécialiste a interviewé Maggie De Block sur l’état de notre système de santé à l’occasion du lancement de la première véritable étape de la réforme hospitalière (lire en couverture). se fait sur base du projet. Lorsque les projets auront été implémentés de façon effective dans tous les hôpitaux, nous devrons avoir des garanties juridiques complètes. Maggie De Block: «Lorsque les projets auront été implémentés de façon effective dans tous les hôpitaux, nous devrons avoir des garanties juridiques complètes.» Vous voulez dire la santé mobile (m-heatlh)? Nous préparons un cadre juridique afin de bien déterminer les responsabilités de chacun. Vous savez qu’un projet-pilote est en cours avec des patients cardiaques au Ziekenhuis Oost-Limburg. Les mesures du rythme cardiaque qui sont envoyées sont rémunérées. ❚ Entretien réalisé par Pascal Selleslagh Suite de cette interview sur notre site internet www.lespecialiste.be. www.lespecialiste.be I3 «Demain, le médecin sera l’expert et le chef d’équipe» Samedi dernier, le congrès annuel du Groupement belge des spécialistes (GBS) a exploré les pistes qui pourraient déboucher sur une collaboration multidisciplinaire constructive. Jean-Luc Demeere, président du GBS, a replacé cette évolution dans le contexte actuel. nel logistique. Le médecin doit être intégré dans un système. Ce qui, à mon avis, représente une cassure avec la conception que de nombreux médecins ont encore de leur pratique médicale.» Le Dr Demeere pointe un danger de la multidisciplinarité: le risque pour le médecin hospitalier d’être à l’extrémité du système et de ne plus voir lui-même aucun malade. «La médecine va-t-elle devenir demain une production déshumanisée de soins?» Rapprochement GBS-Absym Lors de l’assemblée générale du GBS, un accord a été signé scellant un rapproche- ment – déjà effectif depuis des années mais pas officiel – entre le Groupement belge des spécialistes (GBS) et l’Association belge des syndicats médicaux (Absym). Les deux structures de défense professionnelle montrent ainsi la voie de la collaboration en unissant leurs forces (plus d’infos sur notre site www.lespecialiste.be). ❚ Vincent Claes Spécialiste Le ® L'actualité des médecins spécialistes Retrouvez chaque semaine l’actualité essentielle Le Spécialiste c’est: Jean-Luc Demeere, président du GBS: «Le médecin de demain sera l’expert, la référence, mais aussi le chef d’une équipe composée de médecins, de paramédicaux, d’administratifs et de personnel logistique». 2 journaux par mois 2 newsletters par mois la possibilité de publier gratuitement vos petites annonces et vos agendas scientifiques les archives des numéros précédents en ligne l’intervention des grands opinion leaders actifs dans la défense professionnelle DIV1345.indd 1 www.lespecialiste.be 1 site internet et 1 fil d’infos sur Twitter l’expertise de journalistes spécialisés DIV1345F JS2394F «U ne des grandes tendances actuelles de la médecine hospitalière est le paiement à la performance. Dans le P4P, on ne considère plus la médecine individualisée comme le standard mais l’équipe médicale. Celle-ci doit assumer la totalité des soins», explique le président du GBS. «Dans ce contexte, Maggie De Block veut réaliser une réforme des hôpitaux qui impacte à la fois le financement et la pratique médicale. L’accent est mis sur une redistribution des fonctions hospitalières (hôpitaux de base, de référence et universitaires), sur d’autres formes de rémunération, par exemple le forfait par pathologie, et sur les pratiques multidisciplinaires.» Et d’expliquer que les hôpitaux américains qui récoltent le plus de succès sont des adeptes de la multidisciplinarité. «Selon une étude récente de N. Taylor, le médecin doit avoir un rôle de leader et d’enseignant. Dans ce concept, il doit déléguer nombre de ses tâches à des non-médecins. Il va garder la fonction de la connaissance et de la pratique de haut niveau. Le reste devra être coordonné sous son autorité. Le médecin de demain sera l’expert, la référence, mais aussi le chef d’une équipe composée de médecins, de paramédicaux, d’administratifs et de person- www.lespecialiste.be 04/09/13 10:59 Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 4 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Arrêter l’obstétrique? Certains gynécologues l’envisagent S’ils sont obligés de poursuivre un accouchement avec complications entamé par une sage-femme – dans le système de financement actuel –, 5 gynécologues flamands sur 10 envisagent d’arrêter l’obstétrique. C JS2392AF ette conclusion provient d’une enquête réalisée auprès des gynécologues et obstétriciens belges. Elle a été présentée par le Dr Bruno Van Herendael samedi dernier lors du congrès du GBS. Le Dr Van Herendael est gynécologue au ZNA et président de l’AVS, la branche flamande du GBS. Durant son exposé, il s’est efforcé de répondre à cette question délicate: «Sage-femme-gynécologue: le couple idéal… ou non?» Point central de cette thématique: comment faire coïncider la répartition des tâches avec une nomenclature déjà ancienne? Nous vous présentons ci-dessous quelques résultats remarquables de cette enquête à laquelle 166 francophones sur 200 et 166 néerlandophones sur 435 ont répondu. • Accouchement à domicile: ils sont rejetés par la grande majorité des répondants, dans les deux communautés. Il en va de même pour les maisons de naissance. Si ces dernières sont liées de façon architectonique à un hôpital, la réponse • • • est plus nuancée. Une faible majorité se dégage alors en leur faveur. Pour les néerlandophones, la formation continue doit se faire en maternité, avec une répartition obligatoire entre l’intra- et l’extra-muros. Les francophones sont encore plus partisans de cette approche que les néerlandophones. Les gynécologues ne sont pas prêts à devoir intervenir pour poursuivre un accouchement entamé par une sage-femme lorsqu’il y a des complications. Plus encore: près de la moitié des gynécologues flamands envisageraient d’arrêter l’obstétrique si la loi rendait cette pratique obligatoire. Plus d’un tiers des gynécologues francophones partagent le même avis. La contraception lors du postpartum doit-elle être laissée aux sages-femmes? «Non», répond une majorité de gynécologues, des 2 côtés de la frontière linguistique. Les sages-femmes doivent, durant le postpartum, continuer à suivre à domicile les jeunes mères. Citations remarquables (1) lors du congrès du GBS • • • • • • • «Les prestataires de soins reçoivent un visa dynamique (licence to practice). Ils doivent continuer à démonter leurs compétences cliniques en suivant des formations complémentaires.» «Nous évoluons vers la multidisciplinarité, fini le corporatisme.» «Les médecins conservent le monopole de l’exercice de la médecine, mais il ne sera plus absolu.» «Une prescription de groupe est possible.» «On doit arriver à avoir une ligne directrice dans la jungle des commissions consultatives du SPF Santé publique.» «La surveillance des pratiques médicales est passée du niveau provincial au niveau fédéral.» «Le patient devient un copilote dans le système des soins de santé. On trouve, à ses côtés, le médecin (généraliste) qui envisage le patient dans sa globalité.» (1) du Pr Koen Vandewoude, intensiviste à l’ UZ Gent et conseiller au Cabinet De Block. • Le grand défi est de traduire tout cela dans la nomenclature. «Et lorsqu’un praticien interprète un ECG, cela doit être rémunéré», souligne Van Herendael. Lorsqu’un médecin est appelé pour un accouchement et qu’il arrive finalement trop tard pour prendre en charge les complications, il ne devrait pas être tenu pour responsable au niveau médico-légal. Le couple gynécologue-sage femme est possible si l’on améliore les connais- sances en nursing qui diminuent au fil du temps chez les sages-femmes. On y travaille apparemment. «Idéalement, les sages-femmes doivent être présentes à la réunion de staff et participer à l’élaboration de la stratégie. Pour atteindre une cohésion dans le groupe, il est parfois nécessaire d’écarter les grands égocentriques», conclut le Dr Van Herendael. ❚ Pascal Selleslagh/V.C. «Une bonne prescription est cruciale» Lors du congrès annuel du GBS, le Dr Jan De Neve (AZ Sint-Jan Brugge) a mis en lumière la collaboration entre le spécialiste en médecine physique et revalidation et le kinésithérapeute. E JS2392BF n Wallonie, il est possible de devenir kiné après un baccalauréat de trois ans et un master d’un an. En Flandre, cette formation dure un an de plus (2 ans de master). Les kinés ont un titre professionnel protégé mais ne peuvent pas poser de diagnostic. Ils peuvent seulement prodiguer des thérapies prescrites par les médecins. Ils réalisent un bilan thérapeutique, auquel les médecins peuvent réagir. Actuellement, le médecin est lié strictement à son secret professionnel et ne peut s’en libérer vis-à-vis du kiné. Le Dr De Neve estime que cette disposition légale est excessive. En raison d’un manque d’informations médicales, le kiné pourrait administrer un mauvais traitement au patient. Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 L’année passée, les kinés ont profité d’une hausse sensible de leur budget (de 694 millions à 734 millions pour 31.000 kinésithérapeutes). A l’inverse, le budget des 530 spécialistes en médecine physique et revalidation (plus 74 en formation) est passé de 177 millions à 177 millions. Le Dr De Neve a présenté les résultats d’une expérience d’accès direct à la physiothérapie (DTF) menée aux PaysBas. Un projet dont on peut tirer des leçons. Ce système a provoqué une forte concurrence entre les prestataires. Les patients ont dû prendre une assurance complémentaire pour pouvoir bénéficier du remboursement du traitement. Au final, seules les compagnies d’assurances ont profité de ce nouveau système. Elles ont pu geler les rémunérations et augmenter leurs exigences au niveau de la qualité. Découvrez les interviews-vidéos de Jean-Luc Demeere, président du GBS, et Marc Moens, secrétaire général du GBS sur la SpécialisteTV (www.lespecialiste.be) Le rapport annuel 2015 du GBS, rédigé par Marc Moens, est disponible sur le site www.vbs-gbs.org Nous vous en recommandons la lecture. «Nous tendons la main aux kinés à condition que chacun reconnaisse le rôle des autres prestataires: le rôle dirigeant du spécialiste en médecine physique et une grande liberté thérapeutique pour le kiné», commente le Dr De Neve. Le résultat direct doit être objectivable et mesurable. C’est une condition préalable. Dernier conseil du Dr De Neve: les médecins doivent encore faire des efforts afin d’éviter les prescriptions «imprécises». ❚ Pascal Selleslagh/V.C. Spécialiste Web TV ® www.lespecialiste.be www.lespecialiste.be DÉNOMINATION DU MEDICAMENT : Prevenar 13 suspension injectable. Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, dont œdème facial, dyspnée, bronchospasme Affections du système nerveux: Peu adsorbé). COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : 1 dose (0,5 ml) contient : Polyoside pneumococcique sérotype 1 2,2μg ; fréquent :Convulsions (y compris convulsions fébriles), Rare : épisode d’hypotoniePolyoside pneumococcique sérotype 3 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 4 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 5 2,2μg ; hyporéactivité Affections gastro-intestinales: Très fréquent :Perte d’appétit Polyoside pneumococcique sérotype 6A 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 6B 4,4μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 7F Fréquent :Vomissement ; diarrhée Affections de la peau et du tissu sous-cutané: 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 9V 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 14 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype Fréquent : Eruption ; urticaire ou éruption de type urticarienne Troubles généraux et 18C 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 19A 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 19F 2,2μg ; Polyoside pneumococcique anomalies au site d’administration: Très fréquent : Fièvre ; irritabilité ; érythème, induration/tuméfaction ou douleur/sensibilité au site de sérotype 23F 2,2μg, conjugué à la protéine vectrice CRM197 et adsorbé sur phosphate d’aluminium (0,125 mg d’aluminium). FORME vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité Erythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm (après la dose de rappel et chez les enfants plus âgés [âgés de 2 à 5 ans]) Fréquent : Fièvre > 39°C ; altération des mouvements au site de PHARMACEUTIQUE : Suspension injectable. Le vaccin se présente sous la forme d’une suspension homogène blanche. INDICATIONS vaccination (due à la douleur) ; érythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm (après vaccination chez le THÉRAPEUTIQUES : Immunisation active pour la prévention des infections invasives, pneumonie et otite moyenne aiguë causées par nourrisson) Peu fréquent : Erythème, induration/tuméfaction > 7,0 cm au site de vaccination ; pleurs Effets indésirables de Prevenar 13 Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons, les enfants et les adolescents âgés de 6 semaines à 17 ans. Immunisation active pour la depuis la commercialisation Bien que les effets indésirables suivants n’aient pas été observés au cours des études cliniques chez le prévention des infections invasives et de la pneumonie, causées par Streptococcus pneumoniae chez les adultes âgés de 18 ans et plus et nourrisson et l’enfant avec Prevenar 13, ils sont considérés comme des effets indésirables de Prevenar 13, car ils ont été rapportés depuis les personnes âgées. Prevenar 13 doit être utilisé selon les recommandations officielles qui tiennent compte du risque des infections invasives la commercialisation. Ces effets indésirables provenant de la notification spontanée, les fréquences ne peuvent être déterminées et sont donc et de la pneumonie dans les différentes classes d’âge, des comorbidités sous-jacentes ainsi que de la variabilité de l’épidémiologie des considérées comme non connues. Affections hématologiques et du système lymphatique: Lymphadénopathie (localisée à la région du site de sérotypes en fonction des zones géographiques. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Les schémas vaccinaux avec Prevenar 13 vaccination) Affections du système immunitaire: Réaction anaphylactique/anaphylactoïde comprenant le choc ; angioedème Affections de la doivent suivre les recommandations officielles. Posologie Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans Il est recommandé que les peau et du tissu sous-cutané: Erythème polymorphe Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Urticaire au site de vaccination ; nourrissons qui ont reçu une première dose de Prevenar 13 terminent le schéma de vaccination avec Prevenar 13. Nourrissons âgés de 6 dermite au site de vaccination ; prurit au site de vaccination ; bouffée vasomotrice Information supplémentaire chez les populations semaines à 6 mois Primovaccination en trois doses Le schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml chacune. La particulières: Apnée chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins). Enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans primovaccination chez le nourrisson comprend trois doses, la première dose étant généralement administrée à l’âge de 2 mois et avec un La sécurité du produit a été évaluée chez 592 enfants âgés de 6 à 17 ans et 294 enfants âgés de 5 à 10 ans préalablement immunisés avec intervalle d’au moins un mois entre les doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de six semaines. La quatrième dose (rappel) au moins une dose de Prevenar et chez 298 enfants âgés de 10 à 17 ans, qui n’avaient pas reçu de vaccin pneumococcique. Chez les enfants est recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Primovaccination en deux doses Comme alternative, lorsque Prevenar 13 est administré et adolescents âgés de 6 à 17 ans , les effets indésirables dans le cadre d’un programme de vaccination généralisé les plus fréquents étaient : Affections du système chez le nourrisson, un schéma à trois doses, de 0,5 ml nerveux : Fréquent : Céphalées Affections gastrochacune, peut être utilisé. La première dose peut être intestinales: Très fréquent : Diminution de l’appétit administrée à partir de l’âge de 2 mois puis une deuxième Fréquent : Vomissement ; diarrhée Affections de la peau dose 2 mois plus tard. La troisième dose (rappel) est et du tissu sous-cutané : Fréquent : Eruption cutanée ; recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Prématurés (< urticaire ou éruption à type d’urticaire Troubles généraux 37 semaines de gestation) Chez les prématurés, le schéma et anomalies au site d’administration : Très vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml fréquent :Irritabilité ; érythème au site de vaccination ; chacune. La primovaccination chez le nourrisson comprend induration/gonflement ou douleur/sensibilité au site de trois doses, la première dose étant administrée à l’âge de 2 vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité ; mois et avec un intervalle d’au moins un mois entre les sensibilité au site de vaccination (dont limitation des doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de mouvements) Fréquent : Fièvre Il est possible que six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée d’autres effets indésirables, préalablement observés chez entre l’âge de 11 et 15 mois. Nourrissons et enfants non des nourrissons et des enfants âgés de 6 semaines à vaccinés âgés ≥ 7 mois Nourrissons âgés de 7 à 11 5 ans, soient applicables à cette classe d’âge. Cependant, mois Deux doses, de 0,5 ml chacune, avec un intervalle ils n’ont pas été observés dans cette étude, peut-être en d’au moins un mois entre les doses. Une troisième dose est raison de la petite taille de l’échantillon. Informations recommandée au cours de la deuxième année de vie. supplémentaires dans les populations particulières Enfants âgés de 12 à 23 mois Deux doses, de 0,5 ml Les enfants et les adolescents ayant une drépanocytose, chacune, avec un intervalle d’au moins 2 mois entre les une infection à VIH, ou ayant bénéficié d’une greffe de doses. Enfants âgés de 2 à 17 ans Une seule dose de cellules souches hématopoïétiques présentent des 0,5 ml. Schéma vaccinal de Prevenar 13 pour les fréquences similaires d’effets indésirables, exceptés pour nourrissons et enfants préalablement vaccinés par céphalées, vomissements, diarrhée, fièvre, fatigue, Prevenar (7-valent) (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et arthralgies et myalgies qui étaient très fréquents. Adultes 23F de Streptococcus pneumoniae) Prevenar 13 contient âgés de 18 ans et plus et personnes âgées La les 7 mêmes sérotypes que ceux inclus dans Prevenar et sécurité du produit a été évaluée dans 7 études cliniques utilise la même protéine vectrice CRM197. Les nourrissons incluant 91 593 adultes âgés de 18 à 101 ans. Prevenar et enfants qui ont commencé la vaccination par Prevenar 13 a été administré à 48 806 adultes; 2616 (5,4 %) âgés peuvent passer à Prevenar 13 à tout moment du schéma. de 50 à 64 ans, et 45 291 (92,8 %) âgés de 65 ans et Jeunes enfants (12-59 mois) complètement plus. L’une des 7 études incluait un groupe d’adultes immunisés avec Prevenar (7-valent) Les jeunes (n=899) âgés de 18 à 49 ans ayant reçu Prevenar 13 et enfants qui sont considérés comme complètement n’ayant pas été vaccinés précédemment par le vaccin immunisés avec Prevenar (7-valent) doivent recevoir une 23-valent pneumococcique polyosidique. Parmi les dose de 0,5 ml de Prevenar 13 afin d’induire une réponse adultes vaccinés par Prevenar 13, 1916 avaient déjà été immunitaire vis-à-vis des 6 sérotypes additionnels. Cette vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique dose de Prevenar 13 doit être administrée au moins 8 polyosidique au moins 3 ans avant l’étude de vaccination, semaines après la dernière dose de Prevenar ( 7-valent). et 46 890 n’avaient pas été vaccinés par le vaccin Enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans Les enfants 23-valent pneumococcique polyosidique. Une tendance à âgés de 5 à 17 ans peuvent recevoir une seule dose de une fréquence plus faible des effets indésirables a été Prevenar 13 s’ils ont préalablement été vaccinés avec une associée à un âge plus élevé ; les adultes âgés de plus de ou plusieurs doses de Prevenar. Cette dose de Prevenar 13 65 ans (quel que soit leur statut de vaccination doit être administrée au moins 8 semaines après la pneumococcique antérieur) ont présenté moins d’effets dernière dose de Prevenar (7-valent). Adultes âgés de 18 indésirables que les adultes plus jeunes, avec des effets ans et plus et personnes âgées Une seule dose. La indésirables plus courants chez les adultes les plus nécessité de revaccination avec une dose supplémentaire jeunes, âgés de 18 à 29 ans. Globalement, les catégories de Prevenar 13 n’a pas été établie. Indépendamment du de fréquence étaient similaires dans tous les groupes statut de primo vaccination pneumococcique, si l’utilisation d’âges, à l’exception des vomissements, très fréquents (≥ du vaccin polyosidique 23 valent est considérée appropriée, 1/10) chez les adultes âgés de 18 à 49 ans et fréquents Prevenar 13 doit être administré en premier. Populations (entre 1/100 et 1/10) dans les autres groupes d’âges, et particulières Les personnes ayant des affections sousde la fièvre, très fréquente chez les adultes âgés de 18 à jacentes les prédisposant à des infections invasives à 29 ans et fréquente dans les autres groupes d’âges. Une pneumocoque (comme la drépanocytose ou une infection à douleur/sensibilité importante au site de vaccination ainsi VIH), y compris celles qui ont été vaccinées antérieurement 1. PREVENAR 13* Summary of Product Characteristics 2. http://www.cbip.be qu’une limitation importante des mouvements du bras ont avec une ou plusieurs doses de vaccin 23-valent * Marque déposée été rapportées très fréquemment chez les adultes de 18 pneumococcique polyosidique, peuvent recevoir au moins à 39 ans, et fréquemment dans tous les autres groupes une dose de Prevenar 13. Chez les personnes ayant Veuillez vous référer à la notice ci-jointe pour les données de sécurité du produit. d’âges.Effets indésirables au cours des études bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques PREVENAR 13® ne protège pas contre les maladies causées par les sérotypes du Streptococcus pneumoniae qui ne sont pas inclus dans le vaccin. L’efficacité de PREVENAR 13® ® cliniques Des réactions locales et des effets systémiques (GCSH), le schéma vaccinal recommandé comprend quatre administré moins de 5 ans après un vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent est inconnue. PREVENAR 13 n’offre pas 100% de protection contre les sérotypes vaccinaux ni ® ont été recherchés quotidiennement après chaque doses de Prevenar 13, de 0,5 ml chacune. La ne protège contre les sérotypes non vaccinaux. En cas d’hypersensibilité (p. ex. anaphylaxie) à l’un ou l’autre des composants de PREVENAR 13 ou à tout vaccin contenant une anatoxine diphtérique, l’administration de PREVENAR 13® est contre-indiquée. Parmi les réactions indésirables locales et/ou systémiques les plus fréquemment signalées sur demande lors d’essais vaccination pendant 14 jours dans 6 études et pendant 7 primovaccination comprend trois doses, la première dose cliniques (≥ 20 %) portant sur le PREVENAR 13® chez les adultes de ≥ 18 ans, citons une rougeur, une tuméfaction, une sensibilité à la pression, un durcissement et une douleur au point jours dans l’étude restante. Les fréquences suivantes étant administrée 3 à 6 mois après la GCSH et avec un d’injection, une limitation du mouvement du bras, une perte d’appétit, des maux de tête, de la diarrhée, des frissons, de la fatigue, des éruptions cutanées et des douleurs articulaires sont basées sur les effets indésirables considérés comme intervalle d’au moins 1 mois entre les doses. Une quatrième ou musculaires. Chez des adultes de 18 à 49 ans non précédemment vaccinés contre les pneumocoques les pourcentages de réactions locales et systémiques étaient en général plus liés à la vaccination avec Prevenar 13 chez l’adulte: dose (rappel) est recommandée 6 mois après la troisième importantes que chez des personnes plus âgées (50-59 et 60-64 ans). Le seuil de concentration en anticorps lié à la protection contre les maladies pneumococciques invasives et non Troubles du métabolisme et de la nutrition Très fréquent : dose. Mode d’administration Le vaccin doit être ® et le vaccin invasives n’a pas été défi ni. La signifi cation clinique des différences en termes de titres fonctionnels d’anticorps entre les sérotypes, les groupes d’âges, et entre PREVENAR 13 Diminution de l’appétit Affections du système nerveux: administré par voie intramusculaire. Les sites recommandés polysaccharide pneumococcique est inconnue. Les données d’immunogénicité et d’innocuité ne sont pas disponibles pour les adultes âgés de < 68 ans précédemment vaccinés avec Très fréquent : Céphalées Affections gastro-intestinales sont la face antérolatérale de la cuisse (muscle vaste un vaccin pneumococcique polysaccharidique. Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13® sont disponibles pour les patients atteints de drépanocytose, Très fréquent : Diarrhée, vomissement (chez les adultes externe) chez les nourrissons, ou le muscle deltoïde du bras transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques ou d’infection par le VIH mais ne sont pas disponibles pour les autres groupes de patients immunocompromis. La âgés de 18 à 49 ans) Fréquent : Vomissement (chez les chez les enfants et les adultes. CONTRE-INDICATIONS : vaccination doit être envisagée au cas par cas. Les personnes immunocompromises ou celles qui présentent un déficit immunitaire à cause d’un traitement immunosuppresseur pourraient adultes âgés de 50 ans et plus) Peu fréquent : Nausée Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des présenter une réponse immunitaire plus faible au PREVENAR 13®. Les études n’ont pas été développées pour identifier les différences de réponses immunitaires entre des adultes en Affections du système immunitaire: Peu fréquent : excipients ou à l’anatoxine diphtérique. Comme pour les bonne santé et des adultes immunocompétents présentant des comorbidités stables. Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13® sont disponibles pour Réaction d’hypersensibilité incluant œdème de la face, autres vaccins, l’administration de Prevenar 13 doit être les adultes immunocompétents de 18-49 ans avec des comorbidités sous-jacentes. Les réponses en anticorps au PREVENAR 13® en combinaison avec le vaccin trivalent contre la grippe, dyspnée, bronchospasme Affections de la peau et du différée chez un enfant présentant une maladie fébrile sont diminuées comparé au PREVENAR 13® seul. L’importance clinique de ceci est inconnue. La production de cellules mémoire B grâce au PREVENAR 13® n’a pas été tissu sous-cutané: Très fréquent : Eruption Troubles aiguë sévère. En revanche, une infection mineure, telle étudiée chez les adultes. généraux et anomalies au site d’administration: Très qu’un rhume, ne doit pas conduire à différer la vaccination. 160010 – Janvier 2016 © 2016 Pfizer Tous droits réservés. fréquent : Frissons, fatigue, érythème au site de EFFETS INDESIRABLES : L’analyse des taux de vaccination ; induration/gonflement au site de déclaration depuis la commercialisation suggère un risque vaccination ; douleur/sensibilité au site de vaccination (douleur/sensibilité importante au site de vaccination très fréquente chez les adultes potentiel accru de convulsions, accompagnées ou non de fièvre, et d’épisodes d’hypotonie-hyporéactivité (EHH ) en cas d’administration âgés de 18 à 39 ans); limitation des mouvements du bras (limitation importante des mouvements du bras très fréquente chez les adultes concomitante de Prevenar 13 et d’Infanrix hexa par rapport à l’administration de Prevenar 13 seul. Les effets indésirables rapportés lors des âgés de 18 à 39 ans) Fréquent : Fièvre (très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 29 ans) Peu fréquent : Lymphadénopathie localisée à études cliniques ou depuis la commercialisation sont listés dans cette rubrique pour tous les groupes d’âge, par classe d’organe, en ordre la région du site de vaccination. Troubles musculo-squelettiques et systémiques Très fréquent : Arthralgies, myalgies Globalement, aucune décroissant de fréquence et de gravité. La fréquence est définie comme : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent différence significative n’a été observée dans les fréquences des effets indésirables quand Prevenar 13 a été administré à des adultes déjà (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) ; et non déterminé (ne peut être estimé à partir des données vaccinés avec le vaccin pneumococcique polyosidique. Informations supplémentaires dans les populations particulières Des adultes disponibles). Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans La sécurité du vaccin a été évaluée lors d’études cliniques contrôlées, ayant une infection à VIH présentent des fréquences similaires d’effets indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient au cours desquelles 14 267 doses ont été administrées à 4 429 nourrissons en bonne santé âgés d’au moins 6 semaines lors de la première très fréquents et des nausées qui étaient fréquentes. Des adultes ayant bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques vaccination et 11-16 mois lors de la dose de rappel. Dans toutes les études chez les nourrissons, Prevenar 13 a été co-administré avec les présentent des fréquences similaires d’effets indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient très fréquents.Des vaccins pédiatriques habituels. La sécurité chez 354 enfants (âgés de 7 mois à 5 ans) non préalablement vaccinés a également été évaluée. fréquences plus élevées de certaines réactions systémiques ont été observées lorsque Prevenar 13 a été co-administré avec le vaccin grippal Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans ont été des réactions au site de inactivé trivalent comparées au vaccin grippal inactivé trivalent administré seul (céphalées, frissons, éruption, diminution de l’appétit, vaccination, de la fièvre, de l’irritabilité, une perte d’appétit et une hypersomnie et/ou un sommeil diminué. Dans une étude clinique portant arthralgies, et myalgies) ou lorsque Prevenar 13 a été administré seul (céphalées, fatigue, frissons, diminution de l’appétit et arthralgies) sur des nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 3 et 4 mois, une augmentation des cas de fièvre ≥ 38 °C ont été signalés chez les nourrissons DÉCLARATION DES EFFETS INDESIRABLES SUSPECTÉS : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du vaccinés avec Prevenar (7-valent) de manière concomitante avec Infanrix hexa (28,3 % à 42,3 %) par rapport à ceux vaccinés avec Infanrix médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé hexa seul (15,6 % à 23,1 %). Après une dose de rappel administrée entre l’âge de 12 et 15 mois, le taux de fièvre ≥ 38 °C était de 50,0 % déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : par mail au BEL.AEReporting@pfizer.com ou téléphone au chez les nourrissons vaccinés simultanément avec Prevenar (7-valent) et Infanrix hexa, contre 33,6 % chez ceux vaccinés avec Infanrix hexa 08007-8614 (gratuit) ou +32 2 554-6060. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Pfizer Limited Ramsgate Road seul. Ces réactions étaient généralement modérées (température égale ou inférieure à 39 °C) et transitoires. Une augmentation des réactions Sandwich Kent CT13 9NJ Royaume-Uni. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/09/590/001 EU/1/09/590/002 au site de vaccination a été rapportée chez les enfants âgés de plus de 12 mois par rapport aux taux observés chez les nourrissons au cours EU/1/09/590/003 EU/1/09/590/004 EU/1/09/590/005 EU/1/09/590/006. MÉTHODE DE DÉLIVRANCE : sur prescription médicale. DATE de la primovaccination par Prevenar 13. Effets indésirables au cours des études cliniques Au cours des études cliniques, le profil de DE MISE A JOUR DU TEXTE : 11/2015. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence sécurité de Prevenar 13 a été comparable à celui de Prevenar. Les fréquences suivantes sont basées sur les effets indésirables issus des européenne du médicament (EMA) http://www.ema.europa.eu/. études cliniques Prevenar 13 et considérés comme liés à la vaccination : Affections du système immunitaire: Rare :Réaction d’hypersensibilité Prix public : € 74.55 I5 Le premier et seul VACCIN CONJUGUÉ CONTRE LE PNEUMOCOQUE pour tous les groupes d’âge1,2 www.lespecialiste.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 6 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE La MC dénonce des pratiques «minoritaires mais scandaleuses» Pour la huitième année consécutive, la Mutualité Chrétienne de Liège présentait une déclinaison régionale du Baromètre hospitalier de la MC nationale, publié en novembre. L’occasion aussi pour la direction de la mutualité de mettre le doigt sur certaines pratiques heureusement minoritaires, mais inadmissibles. C omme nous le relayions dans Le Spécialiste n°15/19, les suppléments d’honoraires pour une hospitalisation en chambre individuelle ont augmenté de 6,3% en 2014, selon l’étude de la MC basée sur 1.400.000 factures de ses membres. JS2387AF Liège avait anticipé «Pour la province de Liège, ce sont malheureusement toujours les mêmes hôpitaux qui arrivent en haut du classement des suppléments, avec le CHC en tête, mais ce qui s’explique certainement en partie par le fait que Rocourt a une maternité de renom et qu’en maternité, la majorité des patientes optent pour une chambre particulière. De manière générale, la province de Liège s’est distinguée, non pas parce qu’elle avait des suppléments plus bas, mais parce qu’elle avait déjà anticipé avec une augmentation des suppléments en 2013, d’où la moins forte augmentation en 2014», déclare Rodolphe Bastin, directeur de la MC Liège. Lors de cette présentation, la MC Liège a dénoncé ouvertement et condamné des pratiques «heureusement minoritaires, mais scandaleuses». Des exemples? La facturation de suppléments d’honoraires importants (300€) lors de consultations pré-opératoires, avec paiement de la main à la main avant l’opération. Des suppléments d’honoraires (2.000€) réclamés en chambre commune pour une intervention esthétique concomitante à une chirurgie réparatrice dans le cadre d’un cancer du sein. Ou encore la signature d’une déclaration d’admission Demotte attend toujours le cadastre dynamique La députée PS Catherine Moureaux exhorte le ministreprésident Demotte à se saisir du rapport du KCE sur la performance du système de soins pour aller voir Maggie De Block, face aux effectifs insuffisants pour répondre aux futurs besoins de santé: «La densité de médecins généralistes pourrait devenir problématique!» E JS2387BF n collaboration avec l’Inami et l’ISP, le KCE a publié son rapport 2015 sur la performance du système de soins de santé belge (lire Le Spécialiste N°77). Ce rapport inquiète la députée PS, Catherine Moureaux. «Il met en évidence des effectifs insuffisants pour répondre aux futurs besoins de santé. Le nombre de médecins généralistes et d’infirmiers est particulièrement préoccupant. La part des jeunes médecins qui s’engagent dans cette voie a atteint 28% en 2013. Selon la Commission de planification, le chiffre idéal est de 40%», précise-t-elle au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La députée bruxelloise évoque une autre lecture des chiffres: «La Belgique compte Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 en chambre individuelle pour des soins ambulatoires, où la consultation passe alors de 25 à 400 euros. L’obligation pour le patient de choisir une chambre individuelle sous la pression du médecin en est un autre exemple, hélas de plus en plus courant. Et Alain Stassart, attaché de direction à la MC Liège de rappeler que c’est interdit par la loi sur les droits du patient, mais que l’Ordre des Médecins a également encore déclaré cette pratique de «contraire à la déontologie médicale» en 2014 (1). Vers une défense collective France Dammel Face à ses pratiques, la mutualité mène une véritable enquête. «Nous entreprenons d’abord une démarche visant à Références 1. Avis du Conseil national de l’Ordre des Médecins du 22 février 2014. 2. Lire également en page 24. près de 47 jeunes infirmiers diplômés pour 100.000 habitants, ce qui la place juste au-dessus de la moyenne européenne. Néanmoins, cette comparaison est biaisée par la proportion d’étudiants étrangers qui repartent travailler dans leur pays d’origine. Bien que le nombre de diplômés en sciences infirmières ait augmenté ces dernières années, le nombre d’infirmiers par patient dans nos hôpitaux reste plus faible qu’ailleurs.» évoquer la fixation des sous-quotas. Pour lui, il s’agit d’une indication pour les universités, mais aucune sanction n’est envisageable si les chiffres ne sont pas atteints. Pour elle, il est très important que le ministre-président se saisisse du rapport du KCE pour aller voir la ministre fédérale de la Santé, car la situation à Bruxelles et en Wallonie n’est pas la même que du côté néerlandophone. Pour rappel, il revient au ministre-président de fixer les sous-quotas en médecine. Toutefois, ces sous-quotas sont fixés en fonction des quotas. Ils sont au cœur des discussions entre le ministre Marcourt et la ministre De Block. De son côté, Rudy Demotte précise qu’il est toujours en attente d’un cadastre dynamique. «Mme De Block n’a plus convoqué de réunion sur ce thème depuis la dernière Conférence interministérielle Santé publique en juin 2015.» Il revient au ministre-président de fixer les sous-quotas en médecine. informer le médecin que nous sommes au courant de sa pratique. Nous essayons aussi de voir si elle est systématique (grâce aux codes utilisés, on peut repérer la même pratique chez d’autres de nos membres et les interroger). Nous allons ainsi de plus en plus vers une défense collective de nos membres, à savoir que nous défendons les membres qui nous sollicitent un dossier à la main, mais aussi ceux qui ne se sont pas plaints», insiste Alain Stassart. ❚ Le ministre-président rencontrera prochainement les acteurs du secteur pour Manque de leviers Dans la problématique liée aux médecins, le ministre-président précise que la Fédération ne dispose pas des leviers pour améliorer l’attractivité, qui tient, par exemple, à la pénibilité des gardes ou à la nomenclature Inami, qui sont des compétences fédérales. L’attractivité peut aussi être augmentée si un soutien est offert à l’entrée de la carrière (fonds d’impulsion wallon ou bruxellois). Concernant les infirmiers, le nombre d’inscriptions dans les écoles a doublé en cinq ans. Toutefois, rappelle-t-il, l’attractivité de la profession dépend aussi de l’Etat fédéral. Le ministre-président s’interroge sur les intentions de Mme De Block en ce qui concerne le futur du paysage de l’art infirmier dans le cadre de la transposition de la directive qui augmente le niveau d’exigence pour obtenir le titre d’infirmier. ❚ Vincent Lievin www.lespecialiste.be I7 Ce n’est pas la Lune qu’ils visent, mais Paris! ESPACE PHARMA À l’annonce du diagnostic de diabète, la plupart des gens pensent qu’ils devront renoncer à la vie qu’ils espéraient mener. Les athlètes du team Novo Nordisk — cyclistes, triathlètes ou coureurs à pied — souffrent tous de diabète. Ils ont tous aussi le talent pour devenir de véritables champions et ne comptent pas laisser le diabète se mettre en travers de leurs rêves. La mission du team est d’inspirer, d’éduquer et de motiver toute personne affectée par le diabète en montrant tout ce qui est possible même en étant atteint par la maladie. L’ambition de son équipe cycliste professionnelle est de participer à l’édition 2021 du Tour de France. Rien que ça… Jean-Yves Hindlet Objectif 2021 Le Tour de France est le plus ancien, et généralement considéré comme le plus prestigieux, des trois grands tours. C’est aussi un des 3 événements sportifs le plus médiatisés, avec les Jeux olympiques et le Mondial de football. Ses éditions modernes comportent quelque 21 étapes réparties sur une période de 23 jours, couvrant près de 3.500 kilomètres et menées à 40km/h de moyenne. Elles sont d’une exigence extrême. Sauf invitation de l’organisateur, seules les équipes de l’élite du circuit de l’UCI WorldTeams peuvent y participer. Le nombre d’équipes varie habituellement entre 20 et 22, avec chacune neuf coureurs. La page Facebook du team Novo Nordisk compte plus d’1,7 million de followers, soit au moins le double des autres équipes cyclistes professionnelles, dont le message est certainement moins inspirant. La quasi-totalité des fans se déclare touchée par l’équipe et son credo «we race to change diabetes» et, parmi ceux qui sont eux-mêmes diabétiques, 90% se disent sensibilisés à l’importance de l’exercice physique dans la prise en charge de leur affection. Le team Novo Nordisk participe actuellement à l’UCI Continental Tour, qui est la «division» juste en dessous de l’élite. Il collecte des points UCI en participant et en brillant dans diverses épreuves, comme le Tour de Dubai, le Tour de Beauce, le Tour de Pologne, plusieurs épreuves du circuit américain ou encore la prestigieuse course Milan-Sanremo à laquelle le team Novo Nordisk avait été invité. MS10420F Chaque course est une occasion de gagner en force et de montrer au monde entier que les personnes diabétiques peuvent quand même aspirer à réaliser leurs rêves, soutient Phil Southerland, cofondateur et directeur général du Team Novo Nordisk. L’ambition de l’équipe est de rejoindre l’élite et de participer au Tour de France 2021, année du centenaire de la découverte de l’insuline. www.lespecialiste.be Un caractère de guerrier L’équipe comprend 18 coureurs de 10 nationalités différentes, dont le belge Kevin De Mesmaeker. L’équipe était classée 83e au ranking de l’UCI début 2015 et est maintenant à la 66e place suite à ses succès, dont 36 «top 10». Avec le temps, les équipes concurrentes sont passées de la surprise et de la sympathie pour le message véhiculé au respect pour les performances réalisées. «On ne nous fait pas de cadeaux. Nous sommes des concurrents comme les autres» déclare Vassili Davidenko, qui est le directeur sportif du team. L’équipe est jeune et prometteuse. Son fonctionnement, ses programmes d’entraînement et ses ambitions sont comparables à ceux des équipes concurrentes. Bien entendu, le contrôle strict de leurs paramètres glycémiques est le prix à payer pour cette liberté. En outre, l’équipe est animée par un esprit particulier. «Chez nous, il n’y a pas de ‘divas’. Nos coureurs sont tous unis par la maladie qu’ils partagent. Le diabète délivre un caractère particulier aux patients. Un caractère de guerrier. Ils ont une revanche à prendre et n’ont de cesse de faire mentir le destin qu’on leur prêtait. Leurs résultats sont autant de victoires contre la fatalité, mais aussi la démonstration de l’apport du sport dans la vie d’un diabétique. Au final, le diabète les a rendus plus forts et la pire chose de leur vie est devenue la meilleure» renchérit Vassili Davidenko. Avec le temps, l’équipe gagne en expérience et en maturité. Elle devient plus forte. «Les médias sociaux aident au recrutement des sportifs diabétiques qui souhaitent intégrer notre filière sportive qui gagne progressivement en notoriété. 8 coureurs sur 10 de notre équipe cycliste pro sont issus de cette dernière» précise Davidenko. L’ambition de l’équipe est de rejoindre l’élite et de participer au Tour de France 2021, année du centenaire de la découverte de l’insuline. Il ne faut jamais renoncer à ses rêves Kevin De Mesmaeker a eu une enfance sportive. Avec le vélo reçu en cadeau de son grand-père, il a très tôt roulé dans le club amateur de son père et c’est confronté à des coureurs engagés sur le circuit junior que Kevin s’est dit qu’il pouvait se lancer dans la compétition. Après avoir obtenu des dizaines de «top 10» et victoires au général, il signe avec le team belge Van Der Vurst Cycling. Mais, coup de tonnerre, on lui diagnostique un diabète de type 1 la même année alors qu’il est âgé de 20 ans. À l’hôpital, on lui dit qu’il ne pourra plus jamais courir. Le monde s’écroule. Kevin ne renonce pas, prend contact avec l’équipe Novo Nordisk et signe avec elle la saison suivante. En deux ans, Kevin est non seulement devenu cycliste pro - un excellent grimpeur -, mais aussi un ambassadeur pour la communauté des patients diabétiques. La maladie lui a permis de grandir en tant qu’homme. «Je suis toujours la même personne qu’avant ne tombe le diagnostic. La seule différence est que, maintenant, je dois gérer mon diabète» souligne Kevin. Mais est-ce bien sûr? «La prise en charge du diabète de coureurs cyclistes professionnels est pour le moins stimulante pour le médecin que je suis» déclare le Dr Rafael Castol qui a en charge la direction médicale de l’équipe. «Beaucoup estiment même qu’il est impossible de combiner les exigences métaboliques de ce sport et une bonne gestion du diabète. C’est faux. La prise en charge de nos coureurs ne diffère pas fondamentalement de celle des autres patients diabétiques et repose sur la séquence monitoring/nutrition adaptée/injections d’insuline/ajustements continus. Elle est cependant extrêmement personnalisée et tient compte des réactions de l’organisme de chacun d’entre eux. En course, nos coureurs portent d’ailleurs des appareils de mesure du glucose en continu. Si nos coureurs parviennent à de si bons résultats, les autres patients le peuvent également… » ■ Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 8 I VIE DES HÔPITAUX Joli-Mons: le renouveau du CHR Mons-Hainaut Après une période très difficile, le CHR Mons-Hainaut voit l’avenir avec plus de sérénité au sein du Groupe Jolimont. Depuis 2013, plusieurs chantiers prioritaires ont été réalisés par les médecins et l’administration. Explications du Dr Benjamin Lion, président du Conseil médical, et du Dr Jean-Marie Limpens, administrateur délégué. Dr Limpens, administrateur délégué du CHR Mons-Hainaut: «Les hôpitaux doivent pouvoir coexister et même collaborer. Depuis 3 ans, les relations entre les hôpitaux de notre région ont fort changé. Nous ne sommes plus dans une période de «guerre froide», où chacun défend de pied ferme son fief.» Comment se porte le CHR Mons-Hainaut? au niveau du financement, des investissements, de la stratégie… Dr Limpens, directeur général: Les comptes, qui s’annonçaient positifs en 2013, ont suivi cette tendance. Ils l’ont été en 2014 et 2015. Nous avons introduit auprès des banques un plan provisionnel à 5 ans dans lequel nous présentons notre objectif d’obtenir un résultat positif pour les 5 prochaines années. Celui-ci doit tourner entre 1 million et 1,5 million d’euros par an. Par rapport à un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros, cela représente un bénéfice net de plus de 1%. En se référant à l’étude Maha (lire Le Spécialiste N°15-16), nos résultats nous situent dans les 30 hôpitaux généraux belges les plus performants en termes de résultat d’exploitation. Un des points forts de notre hôpital est le partenariat de gestion entre le gestionnaire et les médecins de l’institution. Chaque mois, un comité de gestion traite de tous les dossiers à caractère médical, que ce soit Création d’un «G6» Le développement de l’hôpital est-il désormais étroitement lié à celui du Groupe Jolimont? Dr Limpens: L’intégration au sein du Groupe hospitalier Jolimont est un évènement capital pour le CHR Mons-Hainaut. Le groupe détient 50% des mandats du Conseil d’administration et la présidence est assurée par Stéphan Mercier (administrateur délégué du Groupe Jolimont (NDLR), depuis janvier 2015. Un comité de pilotage médical – baptisé «le G6» – a été mis en place au début de l’année passée. Il regroupe des représentants des six sites du Groupe Jolimont: Tubize, Nivelles, Jolimont, Lobbes, Mons, Warquignies. Le G6 repense le nouvel hôpital «Joli-Mons», selon la formule trouvée par Stéphan Mercier. Notre futur sera un grand projet médical commun, coordonné et qui se déploie sur l’ensemble du bassin «Cœur du Hainaut» (voir encadré). Le CHRMH en était le chaînon manquant. JS2384F Dans ce bassin «Cœur de Hainaut», le Groupe Jolimont va-t-il spécialiser ses différents sites hospitaliers? Dr Lion, président du Conseil médical: «C’est en regroupant nos forces que nous pourrons progresser.» Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 Dr Limpens: Nous sommes actuellement au stade de la prise de conscience et de l’état des lieux. Au sein du G6, les 3 directeurs médicaux font la revue de tous les services et pôles médicaux. Il est prévu qu’ils nous fassent des propositions dans les prochains mois afin d’avoir un projet de déploiement commun. Dr Lion, président du Conseil médical: Il y a déjà certaines concrétisations. En 2013 (lire Le Spécialiste N°13-15), certains services médicaux étaient fortement affaiblis. Cette situation a changé. En chirurgie vasculaire, par exemple, il y a eu un rapprochement étroit avec Jolimont. Comptez-vous créer des pôles médicaux qui couvriront l’ensemble des six sites hospitaliers? Nous avions déjà un pôle cardiologique. Nous avons obtenu l’agrément B2, comme Epicura et l’Hôpital Ambroise Paré. La cardiologie interventionnelle a été ouverte en janvier 2016. Ce pôle va être développé en collaboration avec Jolimont et les Cliniques universitaires Saint-Luc. Nous avons introduit auprès de la Région wallonne un projet de réseau: le B2 à Saint-Joseph et Jolimont, le B3 (chirurgie cardiaque) à Jolimont et les collaborations universitaires avec St-Luc. Cette démarche entre typiquement dans la politique de travail en réseau menée par la ministre Maggie De Block. Nous développons aussi un pôle pédiatrique. Le Groupe Jolimont et le CHU Tivoli ont introduit une demande d’agrément de pédiatrie tertiaire. Dans ce cadre-là, le CHR Mons Hainaut a adhéré à ce projet. Il est la traduction des pratiques actuelles. Tivoli a l’agrément en néonatologie intensive (NIC) pour la région et la maternité intensive. Jolimont a l’agrément en réanimation pédiatrique. Nous sommes également en train de discuter d’une collaboration en réseau au niveau de la neuro chirurgie. Pour les laboratoires, nous www.lespecialiste.be I9 Le CHR Mons-Hainaut en quelques chiffres (2015) avons décidé de créer une structure commune CHRMH et Jolimont. Nous sommes en discussion avec l’Hôpital Ambroise Paré, Epicura et Tivoli pour réfléchir à la faisabilité et l’opportunité de la création d’un laboratoire commun, plus grand et plus ambitieux. Au CHRMH, nous avons plusieurs services médicaux qui peuvent devenir des points d’ancrage du groupe hospitalier. Par exemple, pour les maladies métaboliques, nous avons un pôle médico-chirurgical unique en Wallonie. Il a vocation de couvrir l’ensemble du Groupe Jolimont. Regrouper les forces Pensez-vous que certaines activités ne devraient plus être réalisées sur le site montois? Dr Limpens: Dans sa configuration actuelle de 458 lits agréés, le CHRMH a, comme son nom l’indique, une vocation à rester un centre hospitalier régional proposant l’ensemble des disciplines spécialisées. Dr Lion: Il ne faut pas raisonner en termes de disciplines, mais de complexité de pathologies. Elles ont toutes leur place au sein du CHR mais nous n’avons pas actuellement un recrutement suffisant pour soigner certaines pathologies spécifiques. C’est en regroupant nos forces que nous pourrons progresser. En chirurgie digestive, par exemple. Y a-t-il encore un intérêt à réaliser une ou deux pancréatectomies par an sur notre site? C’est tout le débat sur les centres de référence… Dr Limpens: L’intérêt pour les équipes médicales du CHR de notre intégration dans le Groupe Jolimont est que tous les services médicaux vont pouvoir disposer au sein du groupe hospitalier d’un centre de référence. Cette «consolidation» améliore-telle le recrutement des médecins et autres prestataires? Dr Lion: Entre 2013 et 2015, nous avons, suite au départ de nombreux confrères, reconstitué, indépendamment de nos accords avec Jolimont, un cadre médical suffisant. En 2013, nous n’avions plus un seul orthopédiste. Aujourd’hui, il y en a déjà 5 nouveaux et 1 qui devraient nous rejoindre. Dans certaines disciplines, nous manquons encore d’un cadre suffisant. Dans ces cas, le rapprochement avec Jolimont est salutaire. Dr Limpens: Un choix qui a été fait récemment par notre conseil d’administration est de proposer au Groupe Jolimont d’avoir une politique de recrutement commune et de mettre en place une celwww.lespecialiste.be • 458 lits agréés • 2 sites: Saint-Joseph et Warquignies • Plus de 170 médecins • 1.348 membres du personnel • 7.000 interventions chirurgicales lule unique pour l’engagement des médecins. Ce qui permet de présenter aux candidats le potentiel de notre groupe. Par ailleurs, nous accueillons des médecins en formation dans 7 services du CHRMH. Moderniser l’infrastructure Avez-vous des projets immobiliers en vue? Dr Limpens: Tous nos sites hospitaliers sont obsolescents sur le plan immobilier et devront tous être repensés fondamentalement ou reconstruits en réfléchissant à de nouvelles localisations. Ces projets doivent s’inscrire dans le futur plan de la Région wallonne. Doit-on maintenir 6, 5 ou 4 sites? Tout cela fait l’objet d’une analyse approfondie menée par Stéphan Mercier. Votre hôpital compte-t-il se lancer dans l’hospitalisation à domicile? Dr Limpens: Nous pratiquons déjà l’hospitalisation à domicile, notamment dans le domaine des maladies rénales chroniques en effectuant des dialyses à domicile. L’oncologie s’y prête bien également. Nous allons nous inscrire dans la démarche du Groupe Jolimont qui est fort actif en oncologie et commence à être présent chez les patients. Notre groupe – CHRMH inclus – porte presque comme génome le fait de travailler en réseau. Il faut dès lors définir nos pôles de référence, nos centres de proximité (consultations, polycliniques et urgences) et articuler toutes nos activités en collaboration avec le réseau. Nous refusons d’entrer dans l’hospitalocentrisme, mais souhaitons positionner l’hôpital comme un des points d’ancrage du réseau. Nous avons, par exemple, introduit, comme de nombreux hôpitaux, un projet dans le cadre de l’appel à projets-pilotes pour les accouchements à durée de séjour écourtée. Il englobe les infirmières et accoucheuses indépendantes. Récemment, notre département nursing a organisé une formation pour les infirmières indépendantes sur la prise en charge à domicile. L’initiative a été fort appréciée. L’hôpital peut jouer un rôle d’expert en organisant ce type de formation et, par cette occasion, aider à réduire l’isolement de certains professionels. • • • • 11.738 admissions 34.440 passages aux urgences 100.000 consultations annuelles 111.343 journées d’hospitalisation classique Cette intégration vous permet-elle d’obtenir des agréments dont vous ne disposiez pas avant? Dr Limpens: Cette intégration au sein du Groupe Jolimont nous a permis de les garder. Nous n’aurions pas pu obtenir l’agrément B2 sans être dans le groupement Jolimont/St-Luc. Au niveau de la clinique du sein, nous pouvons, en développant une activité conjointe avec le groupe Jolimont, ambitionner de devenir une clinique du sein spécialisée. A cet égard, l’enjeu est réel. L’objectif de notre collaboration avec Jolimont est d’éviter les doublons, soit nous serons le centre de référence pour l’ensemble du groupe, soit ce centre de référence sera sur un autre site. Avez-vous de grands projets informatiques? La ministre De Block a recommandé aux hôpitaux d’investir au moins 3% de leur budget dans l’informatique. Qu’en est-il chez vous? Dr Limpens: Nous avons déjà beaucoup investi dans l’informatique hospitalière mais nous n’avons pas de projets particulièrement spectaculaires ou avant-gardistes. Notre équipe informatique travaille avec celle du groupe. Pour rappel, l’hôpital était quasiment en faillite en 2011 et n’a pu commencer à investir réellement qu’en 2013. Nous terminons notre première tranche d’investissements de 6,5 millions. Grâce à la confiance retrouvée auprès des banques, il est prévu des investissements annuels de près de 6 millions d’euros, dont au minimum 2 millions d’euros en équipements médicaux. L’informatique bénéficie aussi de ces investissements. une sorte de paralysie. Il n’y avait aucun contact entre les médecins et le gestionnaire. Le rapprochement entre ces deux acteurs a véritablement révolutionné les rapports au sein de l’institution. La confiance est revenue. Le Conseil médical a créé six commissions: financière, cadre médical, scientifique, informatique, relance de l’activité et réglementation générale. Nous avons travaillé ces dossiers, de manière paritaire (administration - corps médical), afin de mener à bien des grands projets. Trois projets principaux avaient été fixés: régler la «dette» des médecins envers l’hôpital, établir des budgets de service en conscientisant les équipes et revoir la réglementation générale qui était désuète. Aujourd’hui, chaque service s’engage à respecter son budget et est responsable d’une partie des engagements qui ne seraient pas tenus. Que l’on soit en positif ou en négatif, chacune des parties prend à sa charge un tiers du boni ou du mali. Dans ce système, le gestionnaire et le corps médical ont tout intérêt à ce que les services médicaux se développent bien. Le Groupe Jolimont s’est lancé en 2015 dans l’accréditation de ses 4 hôpitaux (Lire Le Spécialiste N°76). Le CHRMH suivra-t-il le même mouvement? Dr Limpens: Nous avons opté pour un système de gestion par dossier et par projet au travers de la méthode de certification ISO. Nous avons déjà obtenu la certification de notre unité de soins palliatifs. En tenant compte de notre passé, il est prématuré de vouloir répondre aux exigences procédurales d’un organisme d’accréditation tel que l’ACI. Nos services supports et médicaux ont des niveaux de maturité très différents au niveau de leur réorganisation. Il faut en tenir compte. ❚ Propos recueillis par Vincent Claes Budget par service Les médecins auront-ils les mêmes statuts au sein du nouveau groupe hospitalier «Joli-Mons»? Dr Limpens: Les médecins sont tous des indépendants. A Jolimont, ils fonctionnent dans un pool général. Au CHRMH, nous avons un système de pool par service. Dans le cadre de la relance de l’hôpital, nous avons mis en place, grâce à la collaboration du conseil médical, depuis 2 ans, un processus novateur de budgets de service. Des objectifs de résultats sont fixés aux services. Dr Lion: Quand j’ai repris la présidence du Conseil médical en 2013, il y a avait Cœur du Hainaut C ette expression désigne un bassin de vie socioéconomique. Il regroupe 25 communes du Centre et de Mons Borinage. Il s’agit d’une zone relativement homogène de 500.000 habitants. Informations: www.coeurduhainaut.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 10 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Santé: les pratiques sectaires en augmentation Selon le dernier rapport du CIAOSN, les dérives sectaires liées à la santé connaissent une forte hausse. La meilleure parade contre les gourous du bien-être – apôtres de la biologie totale et d’autres pratiques «alternatives» dangereuses – reste la prévention. Maggie De Block conseille aux victimes de porter plainte. Si elles en sont capables… «D ans toutes les études faites aujourd’hui, on constate une augmentation importante des dérives sectaires en matière de santé», alerte le député André Frédéric. «Au quotidien, des hommes et des femmes en sont victimes. Ils meurent parce qu’ils abandonnent des thérapies classiques pour soigner le cancer, séduits par la Biologie totale des êtres vivants par exemple, ou attirés par le respirianisme et une série d’autres pratiques douteuses et interpellantes.» Le député socialiste, qui suit ce dossier de près depuis près de 30 ans, souligne que le dernier rapport du Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) montre clairement une augmentation des dérives sectaires en matière de santé. «Les dossiers, liés à la santé, traités au CIAOSN représentaient 21,7% des demandes adressées par nos concitoyens au Centre en 2013-2014, contre 15,62% en 2011-2012 et 17,53% en 2009-2010.» L’inquiétude d’André Frédéric est légitime puisqu’il y a quelques jours, le quotidien flamand, De Morgen, a dénoncé la tenue de formations à la Nouvelle médecine germanique (autre appellation de la Biologie totale: NDLR) dans un centre reconnu par l’autorité flamande. Deux mécanismes de plainte JS2382AF En Commission Santé publique de la Chambre, André Frédéric a interpellé la ministre De Block pour savoir si elle est consciente de l’ampleur de ce problème et si elle peut y apporter une solution. «Le rapport du CIAOSN sur le volet santé de certaines pratiques sectaires qui montre que les plaintes des patients victimes ne font qu’augmenter est, en effet, interpellant, commente Maggie De Block. Pour ce qui ressort de mes compétences comme ministre en charge de la Santé publique, il existe, pour l’instant, deux mécanismes qui devraient protéger la population de ce type de dérives, en fonction de la profession exercée par celui qui adopte une telle pratique. Si le praticien sectaire est un professionnel de la santé, le patient ou sa famille peut se plaindre auprès de la Commission médicale provinciale. Une plainte auprès de l’Ordre des médecins ou de l’Ordre des pharmaciens est également possible pour autant que le praticien sectaire soit médecin ou pharmacien. Ces organes ont pour mission de veiller à la qualité de l’exercice d’une profession de santé et, dans certains cas, ils peuvent empêcher un professionnel d’exercer ou transmettre les cas les plus graves au procureur du Roi. Si le praticien sectaire n’est pas un professionnel de la santé, le patient ou sa famille peut également se plaindre auprès de la Commission médicale provinciale qui peut diligenter une enquête. S’il ressort de celleci que ce praticien exerce illégalement la médecine, même en déguisant ses propos par des concepts de bien-être, le dossier sera également transmis au parquet.» Attention aux gourous du bien-être La ministre de la Santé publique estime qu’il est important que la population soit informée du danger de ces pratiques sectaires. «En résumé, il faut consulter un professionnel de la santé, et non les divers gourous du bien-être. Quand un professionnel de la santé adopte une pratique qui interpelle ou quand un non-professionnel de la santé pratique des pseudo-thérapies, une plainte peut être introduite auprès de la Commission médicale provinciale qui suivra le dossier. Je ne peux rien dire d’autre. Avant de prendre des mesures, il faut que le patient victime porte plainte, et ce n’est pas toujours le cas.» Pour le député André Frédéric, il est indispensable de mener des campagnes de prévention aux différents niveaux de pouvoir pour protéger les victimes potentielles. «En général, les personnes attirées par ce type de dérives sont en situation de faiblesse, puisqu’elles ont un souci de santé physique ou mentale. Elles sont dès lors une proie extrêmement facile pour des personnes qui font du business et qui se mettent du pognon plein les poches.» On ne peut que recommander aux familles des victimes de prévenir leur médecin traitant si elles ont des soupçons par rapport à des pratiques anormales administrées par des charlatans. ❚ Vincent Claes La «santé mobile» testée au m-Health hackathon Le m-Health hackathon, qui se déroulera du 18 mars au 20 mars à Bruxelles, compte mettre à l’honneur les nouvelles initiatives au cœur de la révolution digitale des soins de santé. Le Spécialiste est un des partenaires médias de cette initiative originale consacrée à l’évolution technologique de la médecine. JS2382BF C e hackathon – en «bon» français, un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative durant plusieurs jours – repose sur plusieurs principes: Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 - maintenir le patient le plus longtemps possible chez lui et en dehors de l’hôpital, - essayer de faire quelque chose pour les patients qui prennent trop de médicaments ou à mauvais escient, - établir des indicateurs de qualité pour les applications médicales et les outils digitaux, - impliquer d’une nouvelle façon le patient dans sa prise en charge via son smartphone, - augmenter le nombre de services – par exemple, réduire le délai d’attente des patients grâce aux SMS, - prévenir des maladies, privilégier le préventif au curatif. Lors du m-health hackathon (voir ici le programme complet), les développeurs et fabricants vont présenter leurs produits à un jury composé de médecins, de représentants de l’industrie pharmaceutique et des cabinets des ministres De Block (Santé publique) et De Croo (Agenda numérique). ❚ http://mhealth.be/en/home/#5 P.S./V.C. www.lespecialiste.be I 11 ❚ CHU DE CHARLEROI ■ Un mannequin qui rend plus «intelligent» L’hôpital civil Marie Curie à Lodelinsart dispose désormais d’un centre de simulation en santé, le Cactus ou Centre d’acquisition de compétences et de training par utilisation de la simulation. Un mannequin de haute technologie, reproduisant des situations périlleuses, permet de s’y former sans aucun risque pour le patient. C Au bloc op’ MS10469F A l’avenir, l’hôpital envisage de rendre l’infrastructure du Centre Cactus accessible aux médecins généralistes. Le scénario mis au point par le formateur, le Dr Philippe Dony, anesthésiste, prévoyait que cette procédure a priori simple chez ce jeune patient serait perturbée par la survenue d’un choc anaphylactique. A l’étudiante de trouver comment sortir de cette situation critique. Etant donné qu’un anesthésiste rencontre un choc anaphylactique une fois sur 10.000, soit environ tous les 10 ans, désormais la jeune anesthésiste saura quels gestes poser quand elle y sera confrontée. www.lespecialiste.be «Cet imprévu qui arrive en salle d’opération où ils travaillent tous les jours, c’est la mémoire contextuelle, explique le Dr Dony. La simulation est une innovation sociétale parce qu’on se met ensemble autour d’un projet d’éducation de façon à ce que le jour où ça arrive, les gens aient les bons réflexes. On leur demande de sortir de leur contexte mnésique habituel. Cette technique permet aussi de diminuer la charge émotionnelle en situation de crise. En quatre ou cinq séances, on peut voir des progrès considérables sur des jeunes médecins qui commencent à avoir une dynamique de réponse intéressante.» Chaque exercice de ce type se déroule en trois phases: briefing de l’équipe, conduite du scénario en salle d’opération et enfin, débriefing. Le tout dure environ une heure. Le débriefing est essentiel pour la rétention de l’information. Il permet aussi à chacun d’exprimer son ressenti: «Le mannequin est génial, s’est par exemple exclamée l’infirmière qui a participé au test, il respire, il parle, on a un pouls... » «C’est assez stressant», tempère son collègue. Simulation haute fidélité Après la salle de dissection, le tutorat clinique, la vidéoconférence, la robotique, place donc au mannequin intelligent: les élèves médecins, les candidats spécialistes et les infirmières au cours de leurs études peuvent y poser des actes techniques simples en toute sécurité et suivre des canevas cliniques qui Ainsi, à Marie Curie, chaque mois, environ 30 infirmiers et 20 médecins suivent une de ces séances, soit avec le mannequin adulte, soit avec celui d’un nouveau-né. Cinq services forment ainsi leur personnel, selon une quinzaine de scénarios rédigés par les médecins du CHU. Les séances sont enregistrées et peuvent servir lors du débriefing au cours duquel les participants analysent leurs réactions pour en tirer les enseignements nécessaires. Pour finir, ils reçoivent une brochure qui restandardise les comportements. permettent de voir s’ils ont les bonnes réactions. À l’intérieur du mannequin, des senseurs permettent par exemple d’évaluer si le massage cardiaque a été correctement réalisé. Enfin, ce nouveau concept d’apprentissage aide les équipes médicales et infirmières à entretenir leurs connaissances ou à acquérir de nouvelles techniques. «C’est conforme à notre vocation d’enseignement: à Marie Curie, il y a une centaine de candidats spécialistes, beaucoup d’élèves médecins, des élèves infirmiers et puis la formation continue. Il y a deux aspects très importants dans un laboratoire de simulation: les capacités informatiques et pédagogiques. C’est un projet porté par les urgences, les soins intensifs, la néonatalogie, la pédiatrie, la gynécologie obstétrique... Il s’agissait d’intégrer la formation par simulation dans la pratique quotidienne et, pour le personnel chevronné, la formation continue expérientielle», précise l’urgentiste Marc Vranckx. «Même si on est un CHU de haut niveau, poursuit-il, on n’a pas tous les jours des situations extrêmes. Un des éléments fondamentaux de la simulation c’est qu’on peut sans aucun risque reproduire toutes les situations les plus périlleuses qui soient pour apporter une expérience et une analyse de ce qu’ils ont fait, de la manière d’interagir entre eux, et pour améliorer les procédures. On parle de simulation haute fidélité parce qu’on essaie de reproduire l’environnement de travail habituel.» © CHU de Charleroi L’étudiante entame la procédure d’anesthésie avec l’assistance de deux infirmiers. Tout à coup, le cœur s’emballe, la saturation baisse, la pression artérielle s’effondre... Elle réagit avec sang froid, donne des ordres aux infirmiers, gère la réanimation... Heureusement, le «mannequin» récupère. Le formateur demande alors à la candidate anesthésiste si on va opérer le patient: «Non, répond-elle, on doit d’abord faire des analyses parce qu’on ne sait pas exactement ce qu’il a eu, peut-être une allergie au latex...» © CHU de Charleroi e matin dans la salle d’opération, ce n’est pas un malade qui attend que l’on s’occupe de lui mais une poupée à taille humaine ou plus exactement un mannequin de haute technologie, doué d’une intelligence artificielle. Une jeune candidate anesthésiste va devoir endormir ce mannequin qui, selon le scénario du jour, est un jeune homme de 17 ans à qui l’on doit enlever des dents de sagesse. Il est en bonne santé et tous ses paramètres cliniques sont au vert. Chaque mois, environ 30 infirmiers et 20 médecins suivent une séance. Le Centre Cactus est situé au centre du bloc opératoire de l’Hôpital civil Marie Curie, une première en Europe. Pour l’instant, il s’adresse donc au personnel médical et paramédical, et aux médecins candidats spécialistes affectés à des services aigus de l’institution. A l’avenir, l’hôpital envisage de le rendre accessible à l’ensemble du personnel de l’institution confronté à des situations médicales difficiles et aux médecins généralistes. ❚ Martine Versonne Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 12 I VOTRE ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE ❚ INFECTION PAR LE VIH: DE QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION (2/3) ■ BREACH: un état des lieux en Belgique BREACH (Belgian Research AIDS&HIV Consortium) a vécu récemment son 4e symposium, un symposium au succès marqué à propos duquel les amateurs pourront retrouver les données essentielles sur http://breach-hiv.be. L’occasion aussi de revenir, avec l’un de ses fondateurs, le Pr Stéphane De Wit, sur ses principales conclusions. «B REACH a correspondu au départ au souhait des acteurs belges dans le domaine du SIDA de se placer sous une même ombrelle, avec comme vocation première la recherche», explique le Pr De Wit. «Mais depuis sa fondation il y a 4 ans, la mission de BREACH a évolué pour diverses raisons historiques, mais aussi parce que nous avons été confrontés à la crise économique». On peut rappeler en effet que cette crise a entraîné une restriction du soutien à la convention qui lie les centres de référence avec l’INAMI et qui permet d’offrir les soins multidisciplinaires aux patients. «BREACH a, dans ce contexte, dépensé beaucoup d’énergie pour tenter de sauver les meubles, ce que nous avons partiellement réussi, en perdant cependant 30% environ du budget de départ.» Cela n’a heureusement pas empêché BREACH de maintenir son symposium annuel, une occasion unique de faire le point sur le sujet avec des orateurs up to date dans le thème choisi et par là d’informer un public très multidisciplinaire (médecins, infirmier(e)s, assistant(e)s sociaux/ales, psychologues, patients, responsables politiques…), un peu comme le faisaient précédemment les journées à thème des centres de référence. Le thème de 2015: «Qu’y a-t-il de neuf en Belgique?», a ainsi permis de proposer à la fois une vitrine de ce qui se fait dans notre pays sur les programmes de recherche/action dans tous les domaines de la prévention, mais aussi dans le domaine médical, avec un aperçu du travail effectué chez nous pour tenter d’obtenir la guérison et d’agir sur le réservoir. «Le succès de ce mode de travail a été largement confirmé, non seulement par l’importance de l’assistance mais aussi par les nombreux échos positifs reçus au terme de la journée», se réjouit le Pr De Wit. JS2336F Que retenir? C’est d’abord le programme de PrEP qui a démarré à Anvers sous l’égide de l’InsLe Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 nication et sur le dépistage délocalisé (aller dans les lieux de drague)…, de manière à resserrer au maximum le filet du dépistage». La Belgique à la pointe de la recherche? titut de Médecine Tropicale que retient le Pr De Wit, notamment parce qu’il s’agit d’une des rares études sur le sujet en Europe. Mais cette étude Be-PrEP-ared (www.be-prep-ared.be) est surtout originale parce qu’elle cherche à démontrer qu’il est possible d’implémenter et de réaliser ce mode de prévention sur le terrain. Les initiateurs ont également inclus une sous-étude sur la perception de la PrEP par les soignants de tous bords, qu’il s’agisse des professionnels appartenant aux centres VIH ou des médecins «lambda». En d’autres termes, est-ce que les soignants considèrent positivement le fait que l’on propose le même médicament (une bithérapie) que celui de la cure à des personnes qui n’ont pas encore eu de contact contaminant? «Ceci nous permettra de savoir si l’accès à la PrEP (ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui) a du sens auprès des prescripteurs potentiels», souligne le Pr De Wit. Cela dit, la PrEP ne s’adresse pas à tout le monde, mais probablement à des populations sélectionnées qui ont des comportements très à risque, ainsi qu’à des parcours de vie sélectionnés (rupture sentimentale et déstabilisation susceptible d’engendrer une addiction sexuelle par exemple) chez ces personnes. L’implémentation en Belgique des nouvelles recommandations internationales de traitement universel a également été évoquée. Ces recommandations ne sont toutefois pas applicables dans notre pays du fait de la restriction de prescription liée au taux de T4 (le patient doit être symptomatique, ou avoir < 500 T4/mm³, ou une proportion de T4 < 25%). «Enfin, les sessions sociales ont également été très prisées, notamment du fait des discussions suscitées par les divers programmes spécifiques de prévention dans des populations clés comme les homosexuels masculins. Elles ont généré beaucoup de discussions, notamment sur les nouvelles approches de commu- Guido Vanham (Institut de Médecine Tropicale) a fait le point sur les recherches vers la guérison en montrant les obstacles à cette guérison mais aussi en relevant les opportunités à saisir pour y parvenir. Parallèlement, trois présentations d’essais cliniques ont mis en avant la capacité de la Belgique à effectuer une recherche de qualité: l’un de ces essais porte sur l’arrêt thérapeutique et l’appréciation des facteurs qui entraîneront un rebond de la maladie ou pas. Une autre étude s’attache de son côté à tester des nouvelles combinaisons, de nouvelles synergies ou de nouvelles séquences de manière à réveiller le virus là où il dort, et obtenir in fine une «guérison» ou une rémission de l’infection. Enfin, une équipe de Gand étudie le mode de réapparition du virus lorsque le traitement est arrêté, ainsi que son lieu de réapparition: cerveau, poumon, foie… «L’objectif lointain de toutes ces études est de nous permettre de savoir si cela vaut la peine de travailler sur le réservoir» conclut le Pr De Wit. Par ailleurs, l’actualité était également au rendez-vous avec la problématique des migrants et de l’impact sanitaire possible lié à l’émergence de pathologies que nous n’avons pas l’habitude de voir dans nos pays (spirochétose, lèpre…). «Enfin, il est impossible de commenter ce BREACH 2015 sans constater qu’existe enfin au niveau politique une prise de conscience de la nécessité d’un Plan National. Le Comité de monitorage de ce plan est aujourd’hui reconnu, les mesures principales et la séquence de leur implémentation aussi…» ❚ Dr Dominique-Jean Bouilliez www.lespecialiste.be I 13 ❚ CODHY 2015, ISTANBUL, 5-7 NOVEMBRE 2015 ■ SPRINT: l’étude majeure qui relance le débat sur les cibles tensionnelles Etude américaine indépendante menée à l’initiative du National Institutes of Health, SPRINT (The Systolic Blood Pressure Intervention) constitue un jalon majeur dans la prise en charge de l’HTA. terrompue précocement par son comité d’éthique suite au constat d’une différence significative en faveur du traitement intensif sur le critère primaire. Risque cardiaque en baisse: la stratégie intensive s’impose E n effet, elle démontre que, chez le patient hypertendu, âgé, obèse, à haut risque cardiovasculaire mais non diabétique, une stratégie intensive visant à atteindre une cible de TAS < 120mmHg réduit significativement tant le risque de mortalité cardiovasculaire (-43%) et de mortalité toute cause (-27%) que celui de présenter un événement cardiovasculaire fatal ou non fatal (-25%) comparativement à une stratégie classique non intensive visant la cible de TAS recommandée < 140mmHg. Bien que ne disposant pas encore des résultats complets et définitifs de SPRINT, ceux-ci ayant été présentés lors du congrès de l’AHA à peine un jour après la clôture du congrès d’Istanbul, les experts présents, tablant sur les nombreuses données déjà disponibles, ont tenté l’exercice d’évaluer l’impact de SPRINT sur la pratique quotidienne, les recommandations et la recherche future. Pour eux, SPRINT marque, à coup sur, une avancée importante pour le traitement de l’HTA mais bien des obstacles sont encore à franchir! JS2338F Des patients à haut risque cardiaque mais pas de diabétiques Initiée en 2010, SPRINT a inclu 9.361 patients hypertendus (130-180mmHg) et, www.lespecialiste.be important, non diabétiques. L’âge moyen était de 68 ans pour le groupe des moins de 75 ans et de 80 ans pour celui des plus de 75 ans. Tous les patients étaient obèses (IMC moyen à 30) et présentaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire important comme l’âge (28% > 75 ans), une insuffisance rénale chronique (28%), une affection cardiovasculaire patente (17%) ou asymptomatique (5%). Autre preuve du risque cardiaque élevé, 61% des patients avaient un score de Framingham supérieur ou égal à 15% sur 10 ans. Ces patients ont été répartis en deux groupes équipotents. L’un, dit intensif, avec une cible tensionnelle égale ou inférieure à 120mmHg et l’autre, dit standard, avec une cible tensionnelle égale ou inférieure à 140mmHg conforme aux recommandations. Pour y parvenir, toutes les classes d’antihypertenseurs étaient admises. On note cependant une nette prédominance des classes les plus performantes lors des essais cliniques comme les thiazidiques, les inhibiteurs calciques, les IEC et les ARA-II. Près d’un tiers des patients se sont vus prescrire des bêta-bloquants. Le critère d’évaluation primaire était un composite associant infarctus aigu du myocarde, angor instable, AVC, épisode aigu de décompensation cardiaque et décès cardiovasculaire. Le suivi moyen a été de 3,26 ans. Prévue pour durer 5 ans, l’étude a été in- Sur le plan du risque cardiovasculaire, la stratégie intensive fait largement la différence. Par rapport au groupe standard, on observe, en effet, une réduction significative de 25% du risque de survenue des événements cardiovasculaires fatals ou non fatals composant le critère primaire composite, de 27% de la mortalité toute cause et de 43% de la mortalité cardiaque. Cette dernière semble principalement liée à une diminution importante et hautement significative du risque d’épisodes de décompensation cardiaque aiguë dans le groupe intensif (-48%). Par contre, on ne note pas de différence significative inter-groupe pour ce qui concerne la survenue d’un infarctus, de l’angor instable et, plus paradoxale, des AVC. Sur base de ces résultats, les investigateurs estiment qu’il faudrait traiter, intensivement et durant 3,26 ans, 61 patients pour éviter 1 des événements inclus dans le critère primaire, 90 patients pour éviter 1 décès toute cause et 172 patients pour un décès d’origine cardiovasculaire. Enfin, cette étude est aussi l’occasion de rappeler combien l’abaissement des chiffres tensionnels est un âpre combat. Dans le groupe intensif, il aura fallu combiner, en moyenne, 2,8 antihypertenseurs pour parvenir à une TAS moyenne de 121,5mmHg. Dans le groupe standard, avec 1,8 antihypertenseur, la TAS moyenne était de 134,6mmHg. Or, la TAS à l’inclusion était de 140mmHg en moyenne. Au final, 3 antihypertenseurs durant 3,26 ans pour abaisser les chiffres de 2mmHg. Dur, dur!!! Effets secondaires sévères en hausse: prudence! Chaque médaille à son revers et, pour la stratégie antihypertensive agressive, elle a pour nom effets secondaires sévères. Leur taux est en effet de 4,7% dans le groupe intensif contre 2,5% dans le groupe standard soit presque le double. Il s’agit principalement d’épisodes d’hypotension, de vertiges, de troubles électrolytiques (hyponatrémie et hypokaliémie) et surtout d’aggravation d’une insuffisance rénale existante à l’inclusion ou d’une dégradation de la fonction rénale chez des patients sans insuffisance rénale en début d’étude. Par contre, on ne note pas de différence en ce qui concerne les bradycardies et les chutes avec blessures. Enfin, il est intéressant de noter qu’au sein du groupe des patients de plus de 75 ans, les effets secondaires observés correspondent en intensité à ceux observés sur l’ensemble de la cohorte. Les patients pour lesquels ont avait le plus de craintes ont donc globalement aussi bien supporté la baisse intensive des chiffres tensionnels que les plus jeunes. Vers de nouvelles recommandations? SPRINT, par ses résultats, valide 120mmHg comme seuil de TAS à atteindre ainsi que le recours à une stratégie thérapeutique intensive. Mais, les cardiologues, comme Gilbert Becaud en son temps, se posent la question “Et maintenant, que vais-je faire?”. En pratique, 3 questions se posent. Baisser la TAS à 120mmHg est-ce: • souhaitable? Oui, sans l’ombre d’un doute, vu les résultats avantageux sur le plan cardiovasculaire mais moyennant quelques précautions eu égard à l’augmentation du risque d’effets secondaires sévères, ce qui induit une individualisation accrue du traitement de l’HTA; • universel? Assurément non. Ce type de stratégie s’adresse en priorité aux patients type «SPRINT» ce qui exclut les patients diabétiques, ceux qui présentent des antécédents d’AVC et ceux dont la TAS est supérieure à 180mmHg. Enfin, prudence pour les patients insuffisants rénaux ou à fonction rénale borderline; • faisable et réaliste? En fait c’est LA question qu’induit SPRINT. Quand on sait que près de 50% des hypertendus, aux USA, n’atteignent pas la norme standard de 140/90mmHg et que, lors de SPRINT, il a fallu 3 antihypertenseurs différents durant plus de 3 ans pour gagner, en moyenne 2mmHg, on se rend compte qu’atteindre ou passer sous la barre des 120mmHg constitue un objectif long et très exigeant pour le praticien et pour le patient et coûteux pour la santé publique (médicaments, consultations, voire hospitalisations supplémentaires). Aux autorités scientifiques et gouvernementales de trancher de façon pragmatique! ❚ Dr Jean-Luc Schouveller Référence The SPRINT Research Group, N Engl J Med 2015;373: 2103-16. Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 14 I VOTRE ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE ❚ PATHOLOGIES NEUROVASCULAIRES ■ Vers de nouveaux paradigmes Peu de révolutions dans le domaine neurovasculaire, si ce n’est la confirmation éclatante de la place de la thrombectomie associée à la thrombolyse et le rôle de la prévention médicamenteuse. Le point sur les nouveautés thérapeutiques avec le Pr Dominique Delplanque (Lille), et sur les études les plus marquantes sur le sujet avec le Pr Mikaël Mazighi (Lariboisière) dans le cadre des 17e Rencontres de Neurologie (Paris, 14-16 décembre 2015). La prévention à l’avant-plan Les études portant sur les DOAC (Direct Oral AntiCoagulant), nouvelle appellation que beaucoup d’experts préfèrent à celle de NOAC, en prévention des événements thromboemboliques en cas de fibrillation auriculaire, ont été passées en revue quant au risque de saignements (Figure 1) (1). Il apparaît non seulement qu’ils engendrent moins de saignements sévères, mais aussi que la mortalité est moins importante lorsque des saignements sévères surviennent. Comme ces données sont issues d’études cliniques, elles pourraient ne pas rencontrer la réalité quotidienne, raison pour laquelle il est intéressant de s’appuyer sur les registres. RAF, un registre prospectif qui portait sur la prévention secondaire chez 1.029 patients à haut risque, a montré que le traitement par DOAC permet un meilleur pronostic que les HBPM et les anticoagulants (2). RAF a également souligné que le meilleur moment pour initier le traitement se situe 4 à 14 jours après l’accident. La sécurité sociale française s’est par ailleurs posé la question de l’intérêt du switch des AVK vers les DOAC. Les données récoltées permettent de constater que le relais par un DOAC ne se traduit ni par un surrisque lié à la pathologie, ni par l’augmentation du risque hémorragique. Que faire cependant en cas de saignement, car, si l’on dispose d’antidotes pour les AVK, ce n’était pas le cas pour les DOAC jusque récemment? C’est ainsi qu’a démarré le développement de l’idarucizumab, qui neutralise rapidement et efficacement l’effet anticoagulant du dabigatran, et de manière dosedépendante chez des volontaires jeunes de sexe masculin (4). Le même type de résultat est observé avec l’andexanet alpha pour les anti-Xa dans une étude portant sur des sujets plus âgés (57 ans en moyenne) et appartenant aux deux sexes (5). Il reste par ailleurs d’autres questions préoccupantes pour le neurologue ou le spécialiste en médecine vasculaire, et notamment celle de savoir s’il faut ou non donner un traitement anticoagulant au décours d’une dissection artérielle cervicale extracrânienne. Le débat semble clos aujourd’hui grâce à l’essai CADISS qui a randomisé 250 patients (dont 158 avec dissection d’une carotide et 132 d’une vertébrale) pour recevoir soit de l’aspirine soit un anticoagulant durant la phase aiguë (en le débutant au cours des 3 premiers jours) (6). CADISS n’a montré aucune différence en termes d’efficacité tout en soulignant que, quel que soit le traitement, la récidive est rare (< 1%). Mais l’analyse des résultats soulève également un point préoccupant, à savoir le gros déficit diagnostique en imagerie: près d’un tiers des patients inclus n’avaient en effet aucun élément laissant présager d’une dissection lorsque les clichés ont été relus par des observateurs centralisés… de l’hémorragie (14). Ces faits ont été confirmés par une étude qui a montré l’effet délétère du G-CSF, un facteur de croissance leucocytaire, qui augmente le risque hémorragique via la libération de MMP-9 par les polynucléaires (15). Une autre étude a montré que le taux de neutrophiles avant thrombolyse permet de prédire le risque hémorragique et le pronostic à moyen terme des patients, y compris en termes de mortalité: le risque hémorragique sous rt-PA est multiplié par 3,71 lorsque le ratio neutrophiles/lymphocytes est ≥ 4,8 (16). Enfin, un registre américain portant sur plus de 77.000 patients âgés de 65 ans et plus, qui ont souffert d’un infarctus cérébral, a montré que la prescription d’une statine diminue de manière significative la survenue d’une récidive, sans augmenter celui d’une hémorragie. De plus, les statines réduisent la durée du séjour en institution de soins de près de 30 jours au cours des deux années qui suivent l’accident (7), quelle que soit la dose de statine utilisée. Thrombolyse, la révolution (bis) Cinq études ont été publiées cette année sur le sujet (812). Leurs données ont été regroupées dans une métaanalyse (13) qui montre que le bénéfice fonctionnel des patients qui ont eu une thrombectomie en plus d’une thrombolyse est majeur, «ce qui va probablement modifier profondément nos pratiques car nous devrons nous organiser pour qu’un praticien qui maîtrise la technique de la thrombectomie soit systématiquement associé à la prise en charge de ces patients», conclut Dominique Delplanque (Lille). V2404F Voici plusieurs années que l’on sait que le risque de saignement sous rt-PA est plus important lorsque le taux de polynucléaires est augmenté tandis que la réduction de ce taux permet de réduire l’importance Figure 1: Incidence des saignements sévères sous DOACs et AVK ± HBPM. Thrombectomie, la révolution Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 Doser les polynucléaires avant thrombolyse: un outil pronostique simple Le Top 5 de 2015 Les cinq études mentionnées plus haut (8-12) vont toutes dans le même sens que Mr CLEAN (8), une étude néerlandaise, randomisée contrôlée effectuée auprès de patients avec infarctus cérébral depuis < 6 heures et dont le score NIHSS était ≥ 2 et qui ont été pris en charge avec un traitement médical standard avec/ sans traitement endovasculaire (dans ce cas un stent retriever, déployé mais pas largué). On n’abordera pas ici les 4 autres études, sinon pour souligner l’excellente tolérance de la thrombectomie qui n’a pas augmenté le taux de saignements hémorragiques, mais est malgré tout responsable d’une augmentation du taux de nouveaux infarctus, probablement du fait d’un fractionnement du caillot. «Quoi qu’il en soit, la thrombectomie associée à la thrombolyse IV devient le nouveau traitement de référence, du moins pour les infarctus de la circulation antérieure. Restent cependant à définir la sélection des patients, le taux NIHSS de référence, le temps de ponction/reperfusion…», conclut Mikaël Mazighi (Lariboisière, Paris). www.lespecialiste.be I 15 Thrombolyse IV: ATTEST confirme un ‘nouvel’ acteur (17) Etude monocentrique écossaise de phase 2, prospective, randomisée, ouverte et portant sur 103 patients avec infarctus de la circulation antérieure de < 4h30, ATTEST a comparé la tenecteplase 0,25mg/kg (max 25mg) en bolus (n = 36 analysables) et l’alteplase 0,9mg/kg (mas 90mg) en perfusion sur une heure (n = 35 analysables), avec pour critère de jugement principal le pourcentage de pénombre sauvée à 24-48 heures. Aucune différence significative n’a été enregistrée (67-68% de pénombre sauvée). Il en va de même pour le taux de recanalisation tandis que le nombre de complications hémorragiques a été plus faible dans le bras tenecteplase. ATTEST va ainsi dans le même sens que les deux études précédentes comparant ces deux agents thrombolytiques. SPRINT: contrôle intensif ou classique de la pression artérielle? Les données de la littérature sont contradictoires, la seule constante semblant être l’intérêt de la cible 150/90mmHg chez les personnes âgées. Quant aux patients diabétiques, les données montrent qu’il n’y a pas de bénéfice net à abaisser les chiffres en-dessous Figure 2: Critère principal et décès de toutes causes en cas de traitement intensif ou de traitement standard. de 130/80mmHg. C’est dans ce contexte qu’il faut analyser les résultats de l’étude SPRINT, une étude randomisée et contrôlée en ouvert qui portait sur 9.361 patients dont la pression était ≥ 130mmHg et avec un risque cardiovasculaire élevé sans diabète ni AVC. Deux groupes ont été définis: traitement intensif (< 120mmHg) ou standard (< 140mmHg). Le critère de jugement principal était un critère composite combinant infarctus du myocarde, syndrome coronarien aigu, AVC, insuffisance cardiaque ou mortalité vasculaire. Premier constat: il est possible d’atteindre la cible. Deuxième constat, il n’a fallu qu’un antihypertenseur en plus pour atteindre cette cible. Troisième constat: le bénéfice du traitement intensif est net sur l’index composite et les décès, mais pas sur le risque de survenue d’AVC (sauf chez les patients les plus âgés) ni sur le risque d’insuffisance cardiaque (Figure 2). Ce bénéfice a cependant été obtenu aux dépens de certains effets indésirables: hypotension, syncope, insuffisance rénale aiguë, chutes plus fréquentes. «Bien que cette étude soit importante en prévention primaire, elle ne résout pas pour autant la question de la prévention secondaire, en cas d’antécédents d’AVC par exemple», conclut Mazighi. Toujours dans le domaine de la prévention, CADISS, déjà citée (6) a confirmé l’aspirine plutôt que les anticoagulants pour les dissections cervicales. OSLER: la promesse de l’inhibition de PCSK9 (19) Inhiber la PCSK9 est une voie prometteuse, comme vient encore de le confirmer OSLER (Open-label Study of Long-term Evaluation against LSL-cholestérol) dans une étude qui a randomisé 4.465 patients ayant reçu de l’evolucumab 140mg toutes les 2 semaines ou 420mg mensuellement en plus du traitement standard ou ce traitement standard uniquement. Ces patients avaient un taux moyen de LDL-C de 120mg/dl et près des 2/3 (70,1%) étaient déjà sous statine tandis que 80,4% avaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire. La réduction des événements vasculaires à un an a été de 0,95% sous evolucumab contre 2,18% dans le groupe contrôle (Figure 3) alors que le taux d’AVC est resté faible et le taux de LDL-C stable sous traitement standard et réduit de manière spectaculaire sous evolucumab (< 60mg/dl). Figure 3: Incidence cumulative à un an des événements cardiovasculaires. L’analyse de la tolérance montre une équivalence entre les deux schémas, avec cependant de très nombreux effets secondaires (64,8-69,2%) n’ayant entraîné d’arrêt thérapeutique de l’evolucumab que dans un petit nombre de cas. ❚ Dr Dominique-Jean Bouilliez Références 1. Caldeira D, et al. Heart 2015 2. Paciaroni M, et al. Stroke 2015;46(8):2175-82. 3. Bouillon K, et al. Lancet Haematol 2015;2(4):e150-9. 4. Glund S, et al. Lancet 2015;386(9994):680-90. 5. Siegal D, et al. N Engl J Med 2015;373(25):2413-24. 6. Markus H, et al. Lancet Neurol 2015;14(4):361-7. 7. O’Brien E, et al. Circulation 2015;132(15):1404-13. 8. Berkhemer O, et al. N Engl J Med 2015;372(1):11-20. 9. Campbell B, et al. N Engl J Med 2015;372(11):1009-18. 10. Goyal M, et al. N Engl J Med 2015;372(11):1019-30. 11. Saver J, et al. N Engl J Med 2015;372(24):2285-95. 12. Jovin T, et al. N Engl J Med 2015;372(24):2296-306. 13. Campbell B, et al. Lancet Neurol 2015;14(8):846-54. 14. Gautier S, et al. Br J Pharmacol 2009;156(4):673-9. 15. Gautier S, et al. J Neuroinflammation 2014;11:96. 16. Maestrini I, et al. Neurology 2015;85(16):1408-16. 17. Huang X, et al. Lancet Neurol 2015;14(4):368-76. 18. Wright T, et al. SPRINT Research Group. N Engl J Med 2015;373(22):2103-16. 19. Sabatine M, et al. N Engl J Med 2015;372(16):1500-9. www.lespecialiste.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 Prévenir les exacerbations de la BPCO ESPACE PHARMA Dans la prise en charge de la BPCO, la prévention des exacerbations est cruciale. Celles-ci jouent en effet un rôle fondamental dans la progression de la BPCO, en influençant négativement l’état de santé, le risque de décès et la fonction pulmonaire. A l’heure où les différents phénotypes de la BPCO se définissent avec plus de précision, la place des différents agents thérapeutiques n’est pas encore vraiment déterminée. Réflexion sur celle de la N-acétylcystéine, avec Renaud Louis (RL) et Geert Verleden (GV). Des effets mucolytiques et antioxydants dose de NAC est nécessaire pour obtenir une action antioxydante probante chez les patients atteints de La N-acétylcystéine (NAC) est utilisée depuis 50 ans dans le BPCO (RL). traitement des affections respiratoires caractérisées par une hypersécrétion. Dans mon expérience, de nombreux patients atteints de BPCO – bien souvent des hypersécréteurs – affirmaient qu’ils se sentaient moins encombrés et respiraient mieux sous NAC. Ils s’opposaient d’ailleurs souvent à tout éventuel retrait de la médication (RL). L’action primaire de la NAC est de cliver les ponts disulfures qui relient les glycoprotéines du mucus et, par conséquent, d’en réduire la viscosité, ce qui facilite la clairance des voies bronchiques et améliore la mécanique ventilatoire. Cet effet biologique est clairement mis en évidence lorsque l’on instille de la NAC in situ, lors d’une fibroscopie de l’arbre respiratoire (RL). Cette action mucolytique est largement mise à profit en médecine générale chez les patients qui ont des difficultés à expectorer et ce, d’autant plus que la NAC est très bien tolérée (GV). En outre, la NAC est un précurseur du glutathion dont elle accroît le taux intracellulaire. Le glutathion joue un rôle majeur dans le contrôle du stress oxydatif lié aux groupements carbonyles retrouvé dans la BPCO. En bref, quand le corps ne parvient plus à contrecarrer l’action de facteurs exogènes (tels que la fumée de cigarette et la pollution) et endogènes oxydants (comme les sous-produits de la respiration cellulaire), ceux-ci provoquent une série de réactions délétères au niveau de l’arbre respiratoire. La peroxydation des membranes lipidiques, l’hypersécrétion de mucus, l’inactivation des antiprotéases et du surfactant (à l’origine de l’emphysème), l’expression anormale de gènes pro-inflammatoires et une stimulation constante de la cascade inflammatoire découlent des processus d’oxydation qui affectent le système respiratoire et GV: Quoiqu’ancienne, la NAC n’a pas encore livré tous ses secrets. On lui attribue des propriétés mucolytiques et antiinflammatoires potentiellement utiles chez les patients BPCO. Les études actuellement disponibles ne sont cependant pas totalement satisfaisantes ni concluantes. La méta-analyse de Cazzola apporte certains éléments de réponse, mais s’appuyait sur des études de designs divers, avec des définitions variées des exacerbations. Cela vaut donc la peine de poursuivre les investigations avec un produit qui est par ailleurs très bien toléré et qui peut être administré per os (avantage par rapport à la voie inhalée). Ces études complémentaires permettraient de déterminer les meilleurs candidats au traitement par NAC: est-elle efficace en cas de BPCO modérée? Et en cas de BPCO sévère? A quelle dose? Chez quels phénotypes? Et chez les patients transplantés (qui constituent un excellent modèle d’étude, qui présente l’avantage de résultats rapides)? Prévenir les exacerbations chez les patients atteints de BPCO Dans l’étude BRONCUS, l’administration de NAC chez des patients BPCO modérés exacerbateurs était restée sans effet statistiquement significatif sur la survenue des exacerbations ni sur l’évolution du VEMS. Par contre, chez les patients qui n’étaient pas sous corticoïdes inhalés, la NAC avait effectivement eu un effet préventif sur les exacerbations. De plus, la CRF avait été réduite de 0,374L sous NAC, ce qui suggère que l’administration de NAC atténue le phénomène de trapping au niveau des petites voies aériennes (RL). On observe un effet positif sur l’hyperinflation chez des patients modérément atteints, lequel s’expliquerait par l’ouverture de petites voies aériennes initialement bouchées par le mucus (GV). L’essai randomisé contrôlé PANTHEON, mené en double aveugle auprès de plus de mille patients atteints de BPCO modérée à sévère, avait montré que l’administration de NAC (1.200mg/j) réduisait de 22% la fréquence des exacerbations (p = 0,0011; 1,16 exacerbation/patient/ année vs 1,49 sous placebo), avec un effet plus marqué chez les patients avec une BPCO modérée, et ce, en toute sécurité (RL). La question de l’extrapolation de ces résultats observés en Chine sur des patients par ailleurs assez faiblement traités a été posée (GV). Au total, les résultats de l’étude PANTHEON constituent un signal fort. Cette étude mérite d’être reconduite sur une population occidentale, avec des patients bien traités et recourant à des critères GOLD stricts (GV). D’autres études avaient également conclu à l’efficacité préventive de la NAC sur les exacerbations de la BPCO mais étaient d’effectif limité (RL). JS2301F se traduisent, in fine, par un remodelage des voies aériennes. Cependant, la NAC a un pouvoir antioxydant C’est ce qui a motivé Mario Cazzola et al. à réaliser plus faible que le glutathion. Pour cette raison, une forte une méta-analyse. Treize études, ayant impliqué Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 www.lespecialiste.be Figure 1: Administration de N-acétylcystéine et exacerbations chez des patients atteints de BPCO. Favours NAC a) Study [ref.], year Estimate (95% CI) SCHERMER et al. [1], 2009 1,08 (0,83–1,40) BACHH et al. [27], 2007 0,67 (0,53–0,86) DECRAMER et al. [3], 2005 0,95 (0,87–1,04) GERRITS et al. [29], 2003 0,79 (0,63–1,00) PELA et al. [24], 1999 0,57 (0,48–0,68) RASMUSSEN and GLENNOW [25], 1988 0,91 (0,64–1,29) MCGAVIN et al. [22], 1985 0,95 (0,75–1,21) BOMAN et al. [23], 1983 0,71 (0,63–0,81) BABOLINI et al. [21], 1980 0,41 (0,42–1,22) GRASSI and MORANDINI [28], 1976 0,72 (0,42–1,22) Overall (I2 = 83%, p < 0,01) 0,76 (0,65–0,89) 0,25 0,50 Favours control 0,76 1,25 1,50 Relative risk log scale b) Study [ref.], year Estimate (95% CI) SCHERMER et al. [1], 2009 1,08 (0,83–1,40) BACHH et al. [27], 2007 0,67 (0,53–0,86) DECRAMER et al. [3], 2005 0,95 (0,87–1,04) PELA et al. [24], 1999 0,57 (0,48–0,68) MCGAVIN et al. [22], 1985 0,95 (0,75–1,21) Overall (I2 = 89%, p < 0,01) 0,90 (0,84–0,96) 0,25 0,50 0,90 Relative risk log scale 1,25 1,50 D’après M Cazzola, et al. ERR 2015. 4.155 patients atteints de BPCO, ont été reprises dans NAC vs CSI sous 150-200/mm3. Mais c’est à vérifier, par le biais d’une l’analyse. Celle-ci a montré que les patients traités par NAC La place des corticoïdes inhalés (CSI) dans la prise en confrontation NAC/CSI dans des études prospectives… expérimentaient considérablement et systématiquement charge de la BPCO fait encore débat. Si une composante Toujours est-il que sur le plan des effets secondaires, la moins d’exacerbations de bronchite chronique ou de BPCO asthmatique est présente, ou en cas d’éosinophilie ou NAC l’emporte déjà largement (RL). (-25%; p<0,01). Seule une étude sur les 13 ne rapportait d’IgE élevés, celle-ci est sans doute souhaitable. Des que des résultats négatifs. Les 12 autres démontraient exacerbations fréquentes, par contre, n’appellent pas au moins un trend positif en faveur de la NAC. L’analyse nécessairement la prescription de CSI. Des expectorations restreinte aux seules études menées avec la dose usuelle abondantes, colonisées par exemple par de l’Haemophilus de 600mg/j de NAC chez des patients avec une BPCO influenza ou du Pseudomonas aeruginosa, seront mieux démontrée à la spirométrie confirme une réduction traitées par des antibiotiques que par des CSI, qui, eux, significative de la survenue des exacerbations (Figure 1). sont au contraire susceptibles d’engendrer une baisse L’administration de NAC s’est avérée bien tolérée, tandis de l’immunité locale. On dit des hypersécréteurs qu’ils que le risque d’effets indésirables n’était aucunement lié à sont sujets aux exacerbations. Ce peut-être le cas, mais la dose. Au total, cette méta-analyse montre l’effet de la pas nécessairement, car les exacerbations se définissent NAC sur le risque d’exacerbations chez les patients atteints notamment par la prescription d’antibiotiques, ce qui de bronchite chronique mais aussi chez ceux avec une BPCO introduit un biais. En tout cas, les hypersécréteurs avec un phénotype de bronchite chronique, au moins quand bénéficient de l’administration de NAC. Ce pourrait elle est administrée à haute dose (RL). également être le cas des patients avec une éosinophilie www.lespecialiste.be D’après les interviews des Prs Renaud Louis (CHU du Sart-Tilman) et Geert Verleden (KU Leuven). Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 18 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE L’intestin, vaste chantier d’étude «Comme c’est le rapport entre l’insuline et le glucagon qui compte, à tous les âges, c’est cela que nous soignons quand nous mettons des GLP1 ou des DPP4, explique-t-il. C’est pour ça que ces molécules marchent si bien de 7 à 77 ans, parce que, même si vous êtes insulinosensibles ou insulinorésistants, avec une mauvaise fonction bêta ou pas, vous savez toujours adresser le problème de dysfonction bêta par ces molécules. Avec les inhibiteurs du DPP4, vous augmentez la durée de vie des incrétines, vous avez un effet glucagonostatique et insulinotropique. Avec les agonistes du GLP1, vous allez diminuer la prise orale de calories et, secondairement, vous aurez des effets cardiométaboliques intéressants». Qualifié de second cerveau, l’intestin se révèle être un formidable communicateur capable d’interagir avec l’ensemble du corps, notamment grâce à la grande diversité des cellules entéroendocrines. MS10289F «L’ i n testin est bourré de cellules endocrines, ça c’est connu depuis un siècle, la difficulté c’est que comme elles sont diffuses, elles sont très difficiles à caractériser. Dans l’histoire de l’identification des peptides à action intestinale, au début du siècle dernier, on avait déjà isolé la sécrétine et la gastrine et, dans les années 30, les incrétines. Entre la découverte physiologique et l’action pharmacologique, il a fallu pratiquement attendre trois quarts de siècle. Ensuite, les choses se sont accélérées et maintenant les neuropeptides à action intestinale sont un domaine en pleine explosion. Un effet assez connu est celui sur la motricité intestinale, interprandiale et postprandiale», raconte le Pr Michel Hermans, endocrinologue à Saint Luc (UCL, Bruxelles) (*). Autre difficulté de ces cellules entéroendocrines c’est qu’elles trouvent leur origine au fond des cryptes, ensuite elles se déplacent vers les villosités et sont sans arrêt renouvelées, à l’inverse des autres glandes endocrines fixes et stables dans le temps. Elles ont donc une physiologie et une destinée différentes. «On s’est beaucoup intéressé aux cellules souches de ces cellules entéroendocrines, poursuit-il: leur première destinée c’est soit de devenir absorptif, ça donne un entérocyte classique, la cellule principale des villosités, soit de devenir un progéniteur de type sécrétoire. Deux nous intéressent, les cellules K qui produisent le GIP et les L qui produisent le GLP1 et 2». Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 A tous les étages Ces cellules sont équipées de récepteurs à des substances produites soit par la digestion, soit par des bactéries du microbiote. Michel Hermans décrit comment le microbiote intestinal communique avec la muqueuse: «Il y a un nouvel organe endocrine, la flore intestinale, qui communique soit directement via des cellules entéroendocrines, soit directement via des cellules neuronales avec la muqueuse. Deuxième zone de communication, le système immunitaire qui tapisse le système intestinal. On parle de plus en plus d’un axe qui relie le tube digestif au cerveau via l’intestin, en particulier du contenu intestinal, et qui influence l’appétit et l’homéostase métabolique, mais aussi les états émotionnels». Le tube digestif, via les bactéries du microbiote, produit des neurotransmetteurs qui vont influencer l’appétit, le système de récompense, etc. Des précurseurs de neurotransmetteurs vont également être modifiés par la flore intestinale. Les acides biliaires primitifs vont éviter la prolifération microbienne dans l’iléon proximal, et les produits secondaires de la bile peuvent se révéler favorables ou défavorables sur le plan du métabolisme lipidique, glucidique ou même sur le risque de cancer colique. Au niveau cardiovasculaire, le contenu intestinal sera bénéfique ou négatif: «On réalise de plus en plus que le type de microbiote peut aboutir à la sécrétion de substances qui contribuent à l’inflam- Mission reproduction mation systémique subclinique et qui ne sont pas favorables pour la gestion générale de la plaque athéroscléreuse, qui vont contribuer à la résistance à l’insuline (directement ou indirectement), à la dyslipidémie athérogène et à l’inflammation des surfaces vasculaires». Sac à germes? Toutes ces molécules ont des récepteurs qu’on commence à étudier et qui vont être la cible des interventions soit diététiques, soit pharmacologiques ou autres pour essayer d’améliorer ou de modifier la flore intestinale. «Ces récepteurs analysent ce que vous mangez mais aussi ce que la flore intestinale a fait de ce que vous avez mangé. On peut donc se demander qui dirige qui? Le microbiote ou le cerveau? Finalement, ne sommes nous que des emballages qui protégeons les germes, notamment de l’oxygène?», s’amuse le Pr Hermans. Le diabète de type 2 est actuellement la maladie où l’on utilise le plus les modifications pharmacologiques des cellules entéroendocrines: «Nous faisons déjà des interventions soit via les DPP4 inhibiteurs, soit via des agonistes du GLP1. Ces médicaments sont particulièrement intéressants dans le diabète où il y a beaucoup de déséquilibre au niveau des incrétines, soit qu’il n’y a pas assez de GLP1, soit de la résistance au GIP. Cela donne une dysfonction des cellules à glucagon qui rend les diabétiques hyperglucagonémiques». Autre point de développement dans le futur: l’interaction entre reproduction, tissu graisseux et apports caloriques. «Il y a des interconnections considérables qui sont liées au fait que dans la nature vous ne savez faire que deux choses, soit vous accumulez de la graisse pour un programme reproductif, soit vous ne mangez pas, vous ne vous reproduisez pas et vous vivez plus longtemps», ironise-t-il. «Que pouvons-nous faire pour éviter ces ennuis, à part ne pas être gros et avoir des parents qui vous donnent de bonnes cellules bêta, s’interroge Michel Hermans? L’industrie agroalimentaire propose une série d’aliments fonctionnels, pré et probiotiques, chers qu’on peut facilement remplacer par des choses moins chères. On pourrait bloquer certaines voies enzymatiques de l’hôte, c’est-à-dire vous, qui produisent des substances défavorables, vous pourriez utiliser des antimicrobiens soit pour éviter de perturber votre flore, soit pour essayer de l’améliorer, vous pourriez utiliser des inhibiteurs d’enzymes bactériens qui produisent des substances toxiques et, dans le futur, vous pourriez même utiliser la flore intestinale de quelqu’un d’autre (transplantation fécale)... Dans l’immédiat, je pense qu’on a plutôt intérêt à travailler sur ce qu’il y a dans l’assiette que de remonter le courant à contre-sens...» ❚ Martine Versonne (*) A l’occasion de la Grande journée SSMG de Namur, Endocrinologie, 21 novembre. www.lespecialiste.be I 19 FOCUS DIAGNOSTICA La biologie clinique en 2014, 2e partie L’article 24 de la nomenclature inclut déjà depuis longtemps six analyses par PCR, en l’occurrence cinq dans le domaine de la microbiologie et une dans le domaine du typage tissulaire. Il s’agit de la recherche de Mycobacterium avium intracellulare, de Mycobacterium tuberculosis et de l’hépatite C, qui est remplacée par une analyse sous l’article 24bis. Citons encore Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et enfin une analyse complémentaire des groupes HLA. Dans l’ensemble, cela représente 287.904 analyses qui ont coûté 4,806 millions d’euros à l’INAMI, honoraires forfaitaires compris. La première figure montre l’évolution depuis 1999, et l’augmentation constante du nombre d’analyses est on ne peut plus claire (Figure 1). En outre, nous constatons une accélération depuis 2012. Pour les mêmes tests par PCR, la figure suivante illustre uniquement le nombre d’analyses depuis 2004, avec le détail des nombres d’analyses pour Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis, qui constituent les principales analyses dans ce groupe (Figure 2). Infections sexuellement transmissibles, Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis Il est intéressant d’analyser la relation avec les nombres d’infections sexuellement transmissibles rapportées. Dans les trois régions du pays, ces chiffres sont rapportés via des laboratoires vigies et des médecins généralistes vigies. De ce fait, les chiffres totaux ne seront jamais corrects à 100%, mais ils donnent une image acceptable. Figure 1: Aperçu du nombre d’analyses par PCR (art. 24) et des honoraires totaux, incluant les honoraires forfaitaires. 6.000.000 300.000 700 600 Evolution Gonorrhea 2004 = 100 Art. 24, tests par PCR Figure 3: Évolution du nombre de tests par PCR pour Neisseria gonorrhoeae et du nombre de cas de gonorrhée rapportés en Belgique, chiffres de référence pour 2004 = 100. 500 400 300 200 100 2004 2005 2006 2007 2008 2009 NG Casus 2010 2011 2012 2013 2014 NG PCR Figure 4: L’évolution du nombre d’analyses pour Chlamydia trachomatis au moyen d’un test par PCR comparativement au nombre de cas rapportés, toujours par rapport aux chiffres de 2004 (100). 700 600 Evolution Chlamydia 2004 = 100 Dans la première partie, nous avons donné un aperçu des chiffres globaux relatifs aux soins médicaux en 2014, en insistant sur la biologie clinique avec ses articles de nomenclature 3, 18e et 24. Dans cette deuxième partie, nous allons analyser les éléments de laboratoire manquants ainsi que quelques groupes d’analyses particuliers. 500 400 300 200 5.000.000 3.000.000 2004 Euro Number of PCR tests 100 4.000.000 200.000 2006 2007 2008 CT Casus 2009 2010 2011 2012 2013 2014 CT PCR 2.000.000 100.000 1.000.000 0 0 1999 2000 2001 1999 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Total tests Out-P tests Total Euro Out-P Euro Figure 2: Détail des analyses de la série PCR (art 24). 300.000 250.000 Art. 24-PCR number of test 2005 200.000 150.000 100.000 50.000 2004 2005 2006 2008 2009 Neis. gon. 2010 2011 Chlam. tracho. 2012 2013 2014 Depuis 2012, on recherche davantage la présence de Neisseria gonorrhoeae qu’auparavant, mais l’augmentation du nombre d’analyses se poursuit. Si nous examinons les rémunérations, nous voyons qu’elles atteignent, pour Neisseria gonorrhoeae, 8,21 euros (honoraires forfaitaires inclus) pour les patients ambulants et 18,41 euros pour les patients hospitalisés. Le deuxième exemple, Chlamydia trachomatis, a également connu une forte augmentation entre 2002 (962 cas) et actuellement (2014: 5.605 cas). Ici aussi, les courbes relatives au nombre de cas rapportés et au nombre de tests par PCR sont bien en équilibre avec, en 2012, une augmentation nettement plus rapide du nombre d’analyses que du nombre de cas rapportés. La figure 4 illustre l’évolution des deux données, en partant toujours du principe que 2004 = 100 (Figure 4). Le nombre d’analyses est passé de 17.350 en 2004 à 119.568 en 2014. Cette analyse est responsable de la plus grande part des honoraires dans ce groupe. Pour Chlamydia trachomatis, le remboursement s’élève à 20,51 euros pour les patients ambulants et à 46,01 euros pour les patients hospitalisés. Lisez la suite de cet article dans le prochain numéro de Focus Diagnostica. Erik Briers PhD JS2375AF PCR total 2007 Comme premier exemple, prenons Neisseria gonorrhoeae. Le nombre de cas rapportés via les laboratoires en 2014 pour la Belgique atteint 1.144; pour la Flandre, en 2013, le rapportage par les médecins vigies atteignait 1.154 (Source: Communauté flamande, Agence Soins et Santé). On constate une augmentation atteignant 16% chez les hommes et 22% chez les femmes. La figure suivante illustre côte à côte l’évolution du nombre de tests par PCR et du nombre de cas rapportés par les laboratoires de 2004 à 2014, 2004 ayant été considéré comme égal à cent (Figure 3). www.lespecialiste.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 20 I FOCUS DIAGNOSTICA Vos propres statistiques sur votre PC ou Mac Comme chaque année, Beta Ventures transforme les données statistiques officielles de l’Inami en informations faciles à consulter. Trois produits existent à propos des statistiques allant jusqu’à l’année 2014 (incluse). Focus Digilab™ Stat 04-14 (CD-ROM) (540 euros HTVA) Focus Digilab™ 2014 (CD-ROM) (250 euros HTVA) Focus Digilab™ Nomenclature 2016 (CD-ROM) (250 euros HTVA) Statistics on medical laboratory tests 2004-2014 Belgium (Livre) (720 euros HTVA) Ceci représente la version imprimée du CD-ROM Digilab™ Stat 04-14 avec les données statistiques sous forme de tableaux et de graphiques. Deux index permettent de rechercher facilement un code. Il s’agit d’une version accessible des statistiques, facile à utiliser. Ce CD-ROM contient tous les codes Inami relatifs à la médecine de laboratoire et englobe les articles 3(B & C), 18e, 24, 24bis, 32, 33 et 33bis. Outre une description complète dans les deux langues nationales, avec le diagnostic et les règles de cumul, le tarif pour l’année 2015 est également indiqué pour chaque code. Les données statistiques contiennent, par code, le nombre d’analyses effectuées (facturées) pour les patients ambulants et hospitalisés ainsi que la somme des deux. De plus, pour les deux groupes, on trouve les remboursements, et ce, tant sans les honoraires forfaitaires qu’avec ces honoraires inclus. Ces données relatives aux 11 dernières années (2004 à 2014 inclus) sont présentées sous forme de tableaux et de diagrammes avec, pour toutes les données, l’évolution exprimée en pourcentage, comparativement à l’année précédente. Ce CD-ROM contient les mêmes données de nomenclature que le CD-ROM Digilab™ Stat 04-14, mais uniquement les statistiques se rapportant à l’année 2014. Il y a également des fonctions de recherche pratiques; le calcul des totaux pour les codes trouvés est également possible, quoique uniquement pour l’année 2014. Toutes les données peuvent être imprimées. Ce CD-ROM contient la nomenclature complète des prestations de médecine de laboratoire (comme les autres CDROM), avec en outre les tarifs qui sont d’application depuis le 1er janvier 2016. Les fonctions de recherche existent et les données peuvent être imprimées. Vous pouvez commander ces produits par e-mail en mentionnant le produit choisi et l’adresse de livraison. Les produits ne sont fabriqués que sur commande, de sorte que le délai de livraison peut atteindre plusieurs jours. Pour de plus amples informations ou pour une commande par e-mail: [email protected], ou encore par fax: 011/91.44.48. Statistics on medical laboratory tests 2004-2014 Belgium Number of tests and reimbursements © 2015 Beta Ventures & RMN DIV1346_Statistics_Covers.indd 4 22/08/13 15:08 JS2375BN Toutes les données peuvent être imprimées, y compris les totaux pour les codes sélectionnés. Le programme comprend certaines fonctions de recherche pratiques qui permettent à l’utilisateur de rechercher simultanément un certain nombre de codes et de calculer et d’imprimer l’évolution de ces codes sur une période de onze ans. Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 www.lespecialiste.be I 21 PETITES ANNONCES Offre d’emploi Généraliste cherche associé(e) pour création nv cabinet cause de départ à la pension. Kraainem/Wezembeek. Patientèle assurée. Pratique variée et passionnante. Tel: 0479/496528 Pour cause départ étranger cabinet de MG à céder (bâtiment, matériel et patientèle). Région de Mons - zone résidentielle en milieu semi-rural. 0476 930825 Au Cinquantenaire, Ass. médecins, dentistes et paramed cherche neuro, rhumato, endocrino. Secrétariat assuré. Rens: 0478/71 02 62 SleepMobile.be cherche de technicien(ne) d’expérience pour réaliser des études de sommeil à domicile en région Bruxelles-Capitale. Contact: [email protected] Cabinet médical privé cherche secrétaire médicale 4/5. Libre avril 2016. Situation idéale. Envoyer CV et lettre motivation: [email protected]. Centre médical des 4 sapins» à Wavre cherche des collègues pour agrandir l’ équipe actuelle, 410 cabinets, parking, à 15 minutes de Bruxelles info: tel 0477.21.87.67 ou mail [email protected]. Le Centre de Santé du Namurois de St-Servais cherche: -Ophtalmologue -Psychiatre -Orthodontiste Statut indépendant, possibilité immédiate, Candidature + CV par mail: fabienne. [email protected] Responsable médicale JS2378F SleepMobile.be® cherche technicien(ne) d’expérience pour réaliser des études de sommeil à domicile en région BXLCapitale. Contact: [email protected] Je suis médecin Belge, installée depuis 13 ans dans un cabinet de groupe en Provence composé de 3 MG, 1 ostéopathe, 1 diététicienne, 1 logopède, 1 psychologue, 1 sage femme. Le cabinet est situé dans un village à 20 km d’Avignon, à 30 min du Mont Ventoux, 1H de la Méditer- www.lespecialiste.be ranée. Informatisé, secrétariat sur place, très peu de visites, pas de garde de nuits. Suite au départ à l’étranger, je suis à a recherche d’un médecin pour reprise de cabinet (gratuit). Gros chiffre d’affaire. Travail à 80%. Contact: [email protected] ou au 00334624385742 Le CHU Saint-Pierre de Bruxelles est un hôpital public de proximité, offrant des soins de grande qualité accessibles à tous. Le CHU Saint-Pierre de Bruxelles, centre d’excellence dans les domaines d’enseignement et de recherche médicale sur le plan national et international, recherche un (h/f) : Chef de service pour son service d’ORL Temps-plein, contrat à durée indéterminée Groupement méd spécialisé Ixelles Solbosch (excellent endroit) cherche collaborateur. Conditions très intéressantes. Tél: 0476338089 Envie d’exercer votre métier au coeur de notre institution ? Envoyez votre lettre de candidature accompagnée d’un CV au Pr I. Loeb, Directeur général médical : [email protected]. Plus de renseignements peuvent être obtenus auprès du Pr Isabelle Loeb : 02/535 44 00 jobs.stpierre-bru.be Clinique de Henri-Chapelle cherche psychiatre; tel. Doct.A.Masson:087593211 Cause fin de carrière, médecin généraliste région de Wavre (Grez-Doiceau), bonne patientèle de caractère familial, cherche jeune médecin motivé pour reprise. T. 0477 742 847 Médecin généraliste en fin de carrière cherche successeur pour reprendre sa patientèle fin 2015. Cabinet installé en zone résidentielle et semi-rurale au sud de Charleroi. Association avec deux généralistes féminins en un regroupement reconnu par l’INAMI. Possibilité de pratique accompagnée durant les premiers mois. Organisation pratique à discuter, mais recherche avant tout d’une solution où chaque partie – médecin, associées, successeur et patientèle – y trouve sécurité et qualité de vie. Contact: Dr Bernard ALEXANDRE 0475/39.04.19 Cause fin de carrière médecin généraliste région Namur- Andenne, bonne patientèle de caractère familial et semi-rural, cherche jeune médecin pour collaboration ou reprise. Toutes modalités d’accord envisageables. T 0479397857 – [email protected] Centre Médical situé à Molenbeek St. Jan cherche médecins pour les services de cardiologie, physiothérapie ou médicine physique, pédiatrie, gastro-entérologie et Neurologie. Tél: 0476 811 161 Assoc. de 2 généralistes (entourés de spécialistes, kinés, podo, psycho, infi ) travaillant à Anderlues (Thuin-Binche) recherche un généraliste et collaborateurs (spécialisés). Dr. Borlée 0498/543330 Le CHU Saint-Pierre de Bruxelles est un hôpital public de proximité, offrant des soins de grande qualité accessibles à tous. Le CHU Saint-Pierre de Bruxelles, centre d’excellence dans les domaines d’enseignement et de recherche médicale sur le plan national et international, recherche un (h/f) : Chef de service pour son service de Pédiatrie Temps-plein, contrat à durée indéterminée Envie d’exercer votre métier au coeur de notre institution ? Envoyez votre lettre de candidature accompagnée d’un CV avant le 31 mars 2016 à Mme P. Buyck, Directeur général [email protected] et au Dr I. Loeb, Directeur général médical [email protected]. jobs.stpierre-bru.be L’hôpital Psychiatrique du Beau-Vallon (Saint-Servais - Namur) engage Un médecin spécialisé en neurologie Le temps de prestation souhaité est de 12h par semaine pour des avis intramuros et les examens électro-physiologiques pour les patients hospitalisés. Ce temps de prestation peut être augmenté par des consultations externes, idéalement spécialisées dans le secteur neuropsychiatrique (mémoire, sommeil, épilepsie, démences, etc.). Conditions très intéressantes, travail en équipe, possibilité de développer une activité selon ses centres d intérêt,… Tout renseignement complémentaire peut-être obtenu auprès du Docteur Xavier De Longueville, Directeur médical, au 081/72 14 00 ou par mail ([email protected]). Merci d’envoyer vos CV et lettre de motivation par courrier électronique au Docteur Xavier De Longueville, Directeur médical par mail ([email protected]). L’APP « CHR Sambre et Meuse », M e u s e Association de Pouvoirs Publics gérant le CHR de Namur et le CHR du Val de Sambre et RECRUTE (h/f) pour le CHR DE NAMUR • UN RADIOLOGUE À VISÉE INTERVENTIONNELLE • UN RÉANIMATEUR Dépôt des candidatures : à adresser à la Direction médicale du CHRN, avenue Albert 1er, 185 à 5000 Namur, par lettre recommandée pour le 4/3/2016 au plus tard. Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez prendre contact avec le Dr Guy Vandermoten, Médecin Directeur du CHRN, au 081/72.66.02. www.chrn.be • www.chrvs.be • www.chrsm.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 22 I Association de médecins généralistes travaillant en milieu (semi-)rural (et centre médical à Trois-Ponts) recherche collaborateur(s) et assistant(e)(s) MG. Activités variées et nombreuses possibilités. T. 0495124662 St. Nikolaus-Hospital Eupen www.hospital-eupen.be Psychiatre Le SSM-Ulysse, agréé COCOF engage un(e) psychiatre pour un CDI, à raison de 19H/semaine, salarié, disponible immédiatement. Expérience de travail en équipe et en clinique multiculturelle seront appréciés. Un CV et une lettre de motivation sont à soumettre par courrier au Docteur Renaud Brankaer, medecin directeur, ou Monsieur Alain Vanoeteren, coordinateur au SSM-Ulysse, rue de l’Ermitage, 52 - 1050 Bruxelles. L’hôpital St. Nicolas d’Eupen est un hôpital général au sein duquel plus de 70 médecins pratiquent quotidiennement la médecine dans un des 18 services médicaux, chirurgicaux, mèreenfant, médico-techniques, paramédicaux ainsi que dans les cliniques de jour de l’institution. Plus de 12.000 patients y sont admis annuellement en hospitalisation classique ou ambulatoire. Afin d’assurer l’activitié médicale de l’hôpital St. Nicolas et d’accompagner son développement, nous recherchons actuellement un(e) Médecin-chef Mission Le Médecin-chef a la responsabilité finale de l’ensemble de l’activité médicale de l’hôpital. Afin d’assurer son rôle et remplir ses responsabilités, les fonctions principales du Médecin-chef sont les suivantes: • Assumer la responsabilité finale de l’implantation du projet médical institutionnel et son déploiement par les services • Assurer le bon fonctionnement du département médical en lien avec l’activité de l’hôpital et les responsabilités légales • Veiller à la coopération entre les médecins de l’institution et au développement de ces relations • Promouvoir la qualité, la sécurité du patient et les bons résultats cliniques • Assurer la gestion du dossier patient et de l’information médicale dans le cadre de la législation hospitalière • Promouvoir le rayonnement de l’institution et assurer la gestion des alliances et des relations internes et externes Formation et expérience professionnelle • Connaissances approfondies des spécialités hospitalières et du milieu médical • Bonne appréhension des enjeux de l’environnement belge : vision globale du secteur, capacité à innover, à anticiper les enjeux, à définir et implanter une stratégie • Familiarité avec les outils de management et orientation vers le résultat • Esprit analytique et synthétique, avec une vision globale à long terme • Capacité à mener à bien et dans les temps des projets interdiscipliniaires • Compétences organisationnelles et qualités de gestion • Capacités de créativité, d’initiative et de proactivité • Capacité de leadership et de gestion de conflit • Sens du respect et de l’écoute • Sens de la collaboration et de la communication • Capacité à mettre à l’aise ses interlocuteurs, à tisser des liens et à les développer. • Connaissances linguistiques : français/allemand, néerlandais est un atout RECHERCHE D’ASSISTANT(E) 1ère ou plus en MG Dr Chantal DUTRON, MG à 7330 Saint-Ghislain, ch. un(e)assistant-e pr 2015-2016. Solo, 40% vis, 60%cons. Assoc.poss. Bur. Ordi. à disposition. Gardes de 120h ass. Fich.fidelis UCL. Patientèle de tt âge. tél: 0478/871280. Polyclinique à 1060 Bruxelles (SaintGilles) cherche 1 pédiatre-allergologue pour poursuivre une consultation existante importante. Excellentes conditions. Tel: 0495511817. Caractéristiques de la fonction • Le Médecin-chef est nommé pour un mandat de 3 ans, renouvelable. • Taux d’activité : 50%, en tant qu’activité indépendante • Lieu de travail: St. Nikolaus-Hospital Eupen La Polyclinique Verhaegen à 1060 Bruxelles (Saint-Gilles) cherche 1 ophtalmologue pour poursuivre une consultation existante importante. Cabinet équipé. Excellentes conditions. Tel: 0495 51 18 17. Si vous êtes intéressé par cette offre, nous attendons votre candidature, par poste ou E-mail, jusqu’au 28.02.2016 adressée au Président du Conseil d’administration, Monsieur K.-H. Klinkenberg, St. Nikolaus-Hospital, Hufengasse 4-8, 4700 Eupen ou [email protected] Le centre Médical Konkel situé à Woluwé-St-Pierre recherche: un médecin ou une infirmière pour faire les prises de sang en semaine: mercredi, jeudi et vendredi et le samedi matin plus dispensaire et intra veineuses Si vous êtes intéressé, merci de contacter Docteur Carine Devred au: 0495 50 22 01 PUB09794F • Être titulaire du diplôme de Docteur en Médecine et de Médecin spécialiste • Avoir suivi une formation spécifique en gestion hospitalière est un atout • Disposer d’une expérience accréditée comme Médecin-chef respectivement comme Directeur médical ou comme membre de la Direction Médicale d’une institution de santé • Disposer d’une expérience utile en gestion d’équipe est indispensable • Disposer d’une expérience en matière de gestion hospitalière Compétences requises www.hospital-eupen.be PUB09794F_ST_NIKOLAUS_HOSPITAL_EUPEN_A4.indd 1 OPHTALMOLOGIE Cabinet d’ophtalmologie à Andenne ( entre Namur et Liège) cherche ophtalmologue pour collaboration. Bien équipé: CV, OCT, photo non mydriatique, rétinomax… Possibilité de secrétariat. Contact: Dr A. Escarmelle 0495/400354 Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 9/02/16 11:49 Assocation médecine générale à Bruxelles cherche 4è généraliste. Travail intéressant, patientèle agréable, cabinet informatisé, secrétariat, équilibre vie privée-professionnelle. Contact: Dr Miller 02/216.40.36 ou 0475/41.40.80. Cherchons d’urgence un gastro-entérologue pour le centre CMS d’Ixelles pour une consultation hebdomadaire ou bimensuelle. Patientèle assurée avec secrétariat. Tel. Dr Dandoy 0485.38.39.91 Le Centre CMS d’Ixelles, cherche de toute urgence un(e) dermatologue pour reprendre une consultation hebdomadaire. Patientèle assurée avec secrétariat. Tel. Dr Dandoy Marc 0485/38.39.91 Polyclinique à 1060 Bruxelles (St Gilles) cherche une radiologue-sénologue. Cabinet équipé radio écho mammo. Conditions très intéressantes. Tel: 0495 51 18 17. Polyclinique à 1060 Bruxelles (St Gilles) cherche dermatologue. Très importante patientèle. Tel: 0495 51 18 17. www.lespecialiste.be I 23 Dame, expérimentée et références, motorisée, se propose de garder vos bébés, enfants ou personnes âgées; Horaires variables possibles (retours d’école, etc.); Namur et environs. Tél: 0474/89.18.70 Le centre LUI et NOUS, centre de jour pour enfants sourds avec troubles psychopathologiques associés est à la recherche d’un (e) psychiatre ou pédopsychiatre – ¼ temps, prêt(e) à s’investir dans un travail avec des enfants sourds ou malentendants, aux côtés d’une équipe multidisciplinaire (réunion le lundi am). Statut salarié ou indépendant -Barème médecin conseil Contact: Docteur Capet, le lundi matin ou le jeudi après-midi, au 02/763.04.35 ou d’envoyer un mail à l’adresse email: [email protected] Le centre «Lui et Nous» est situé à Woluwé-Saint-Pierre, près de l’avenue de Tervueren, à proximité des métro Gribaumont et Montgomery. Centre Médical sur Braine l’Alleud cherche des médecins spécialistes:, Gastro, Pneumo, Endocrino, Neuro et paramédicaux. Location ½ journée. Merci d’envoyer vos candidatures (CV et lettres de motivation) par mail à: [email protected] Matériel médical A vendre et à enlever pour fin d’activité: table gynéco éléctrique avec tiroirs latéraux, colposcope Plus Zeiss, microscope binoculaire Eurotest, assistant mobile, lampe sur pied, tabouret réglable, spéculums et instruments… Contact: Dr D Jacob au 0475 89 34 43 A vendre pèse-personne seca mécanique + toise Prix: 200 € A prendre livraison à la hulpe Contact: [email protected] gynécologique 2011 marque GENERAL ELECTRIC Tel: 02/771.10.92 À vendre et à enlever, état neuf, TABLE D’EXAMEN. RITTER 204 Acier éponyme,chargé 225kg, étriers intégrés, porte rouleau, marchepied,tiroirs latéraux et frontaux, bleu gris. + Tabouret réglable. PRIX 600€. Cause cessation d’activités, vends table américaine, guéridon, matériel petite chirurgie, ophtalmoscope:500€ Tél 0475/751791 ou 081/20 15 35. Dans le cadre du renforcement de ses équipes, le CHU UCL Namur recherche un Directeur médical (h/f) Site Sainte-Elisabeth Namur CDI - Temps plein Entrée en fonction: immédiate Expérience significative de Médecin chef de service ou coordinateur Détention d’une formation spécifique en gestion hospitalière et en management des hôpitaux (acquise ou à acquérir). Intéressé(e)? A VENDRE: Imprimante Médical Thermique Compact - MITSUBISHI Model P90E + 6 rouleaux de papier thermique. Parfait état - € 220 Tel après 19h: 0472/80.82.82 À vendre: très belle collection complète des rapports de la SFORL de l’année 1981 à 2007. Les années antérieures feront gracieusement partie du lot. Prix à discuter. Contact 0475/321 587 ou [email protected]. A vendre et à enlever pour fin d’activité de pédiatre. Une table d’examen: 1 plateau et 2 battants; un escabeau à 2 marches; un assistant mobile: 2 plateaux et 2 supports; un tabouret réglable sur roulettes; un tabouret réglable tripode fixe; une armoire vitrée; un négatoscope; une balance mécanique avec toise (SECA); un pèse-bébé mécanique (SECA); une toise pour nourrisson 0477 29 17 66 A vendre microscope bioculaire Leitz Wetzlar GMBH année 1957, n°:502732, dans son coffret en bois d’origine, avec éclairage électrique, 4 objectifs et deux jeux d’oculaires. Excellent état. Visible à Bruxelles. Prix demandé 200 Eu. Contact: Te.: 0473832500 ou 024682389 (après 18h) ou par mail: [email protected] Merci d’envoyer vos candidatures manuscrites (CV et lettre de motivation) à: Mr Benoît Libert, Directeur Général (Place Louise Godin, 15 – 5000 NAMUR). Date de clôture: 20 mars 2016 Référence: BL/SECDIR/DIRMED2016 Pour consulter l’offre dans son intégralité, rendez-vous sur la page Emplois (https://cdg.eezee-box.com/jobs) Chirurgien orthopédiste Le service d’orthopédie de la Clinique Saint-Jean à Bruxelles recherche un collaborateur avec le profil suivant: ■ Bilingue: une excellente maîtrise du NL et FR parlé et écrit ■ Moins de 40 ans ■ ■ Tropisme particulier pour la chirurgie de la hanche (prothèse et arthroscopie) et du rachis Disponible le plus rapidement possible et au plus tard le 1/9/201 Pour étoffer l’équipe actuelle (6 chirurgiens séniors), très dynamique, et remplacer dans 2 ou 3 ans un chirurgien senior en fin de carrière. ■ Activité mono-hospitalière de minimum 6/10e ■ Participation aux gardes de traumatologie (service 100 + SMUR) ■ Pleine participation au pool financier après 2 années probatoires ■ Nombreuses possibilités d’intégrer également diverses polycliniques à Bruxelles et en périphérie Merci d’envoyer votre lettre de motivation et CV par courrier au Dr Willemart, chef du service d’orthopédie, ou par e-mail ([email protected]). A donner et à enlever table d’examen Ritter 100 revêtement bleu en bon état (cause double emploi) Tel 0475/79 40 79 A vendre colposcope Zeiss 150FC état impécable, un seul utilisateur. Vendu pour cause départ à la retraite. Valeur neuf 9500 vendu 4000 euros. 0477526928 Vous aussi souhaitez publier une annonce dans nos prochaines éditions? Envoyez-nous votre petite annonce à l’adresse [email protected] A vendre Lampe scialytique 2013 Marque DRAGER et Echographe www.lespecialiste.be Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 24 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Payer 2 fois plus pour être soigné plus rapidement Selon l’émission «Question à la Une» (1) de la RTBF, l’Hôpital de la Citadelle proposerait aux patients qui veulent consulter plus rapidement un spécialiste de payer le double des honoraires Inami. Une pratique qui choque Ecolo. Le parti vert réclame une «rémunération harmonisée des médecins spécialistes.» «I l apparaît que l’hôpital de la Citadelle à Liège, un hôpital public, propose des consultations plus rapides si le patient paie un double tarif. De telles pratiques sont inacceptables», s’insurge Ecolo. Le parti vert déclare «s’opposer avec vigueur à des soins de santé à deux vitesses». «L’accès aux soins de santé doit être garanti pour tous», réagit Muriel Gerkens, députée fédérale Ecolo et présidente de la Commission Santé publique de la Chambre. JS2343AF Rémunération harmonisée A cette occasion, Ecolo rappelle qu’il défend un financement forfaitaire des hôpitaux, pour remplacer le financement actuel qui dépend du nombre d’actes posés. Et de réclamer en outre une rémunération harmonisée des médecins spécialistes, «ce qui contribuera à aplanir la concurrence que se font les hôpitaux pour les attirer». «Certains spécialistes ont des rémunérations 10 fois supérieures à d’autres sans que cela ne se justifie, si ce n’est par la pénurie organisée dans certaines spécialisations. De plus, le mode actuel de rémunération des médecins hospitaliers dépend aussi du nombre des actes prestés et de la hauteur du remboursement de ces actes», ajoute Muriel Gerkens. Ecolo réclame une modification en profondeur de l’organisation des soins de santé et de leur mode de financement. La présidente de la Commission santé compte interpeller la ministre De Block sur l’état des lieux de sa réforme du financement des hôpitaux. Au niveau des pratiques du CHR de la Citadelle, dénoncées par «Question à la Une», Nicole Maréchal et Guy Krettels, membres du CA et de l’AG du CHR, comptent interroger la direction de l’hôpital ce vendredi. «A titre exceptionnel» Du côté du CHR, Marie-Claire Lambert, présidente PS du CA, précise la politique tarifaire de l’hôpital: «Les honoraires demandés aux patients ou aux tiers pour tout acte médical presté à l’hôpital sont ceux régis par le tarif Inami, sauf accord conclu entre le conseil médical et le gestionnaire». Et de préciser que les organes de gestion de l’hôpital, composés de représentants de tous les partis politiques ont voté à l’unanimité, en 2010, la possibilité d’une dérogation. Muriel Gerkens «Celle-ci stipule que «pour les patients externes, il peut être réclamé un supplément, déterminé en accord avec le conseil médical, qui peut aller jusqu’à 100% maximum du tarif Inami en fonction de la spécialité pour les consultations». Selon la présidente, «actuellement, deux médecins sur les 500 qui disposent d’une convention de collaboration Marie-Claire Lambert avec le CHR ont sollicité, à la demande de leur patientèle, manière continue et autorise donc cette l’application de cette dérogation pour pratique A TITRE EXCEPTIONNEL dans des consultations spécifiques ne ses murs.» Finalement, le CHR a décidé dépassant pas 1/10e de leur activité. de supprimer cette dérogation. ❚ Cette pratique n’est appliquée que dans ces deux cas particuliers. Il s’agit 1. Diffusée le mercredi 17 février, avec le slogan à charge: de médecins dont l’expertise est «Les médecins, les nouveaux requins?» internationalement reconnue. Le CHR de la Citadelle offre un service de qualité de Vincent Claes Les médecins du CHR outrés par «Questions à la une» «Le CHR y est présenté comme un hôpital indigne dont les médecins travaillent uniquement pour l’argent. Ce qui est injurieux et contraire à la réalité. Les consultations en cause sont réalisées par 2 médecins sur 500 et seulement pour 1/10e de leur activité. Ces consultations représentent moins d’1% de l’ensemble. De plus, toute personne ayant besoin de soins urgents est prise en charge par les médecins cités sans aucun délai et sans conditions financières. Toutes les études réalisées par les mutualités prouvent que le CHR de la Citadelle est le plus souvent celui qui demande le moins de suppléments par rapport aux deux groupes hospitaliers qui l’entourent et par rapport aux autres hôpitaux belges. Au contraire de ce qui est dit dans cette émission des “chambres particulières” ont été , à de très nombreuses reprises transformées en “chambres doubles” par la direction médicale afin d’accueillir le plus grand nombre de patients, suscitant d’ailleurs le mécontentement des patients qui voulaient être en chambre Coordinateur général: Vincent Claes Editeur responsable: Dr Vincent Leclercq Le Conseil médical du CHR de la Citadelle a réagi dans un communiqué à la diffusion du reportage de «Questions à la une» (lire ci-dessus) qui «jette le discrédit sur l’ensemble du corps médical de l’hôpital». Il regrette que «les techniques de l’amalgame, de l’information partielle et partiale ainsi que des témoignages anonymes sans preuve aient été utilisées.» JS2343BF «T ous les efforts entrepris par le CHR de la Citadelle, personnel médical et paramédical ainsi que tous les autres services, afin d’assurer sa mission d’hôpital public, sont mis à mal par une émission sensationnaliste. Cela laisse un goût amer», écrivent les responsables du Conseil médical, les Drs L. Collignon (président), P.Troisfontaines, D. Clermont, Le Spécialiste est une publication réservée aux médecins spécialistes et médecins spécialistes en formation. Bimensuel • 21 numéros/an Tirage: 18.500 exemplaires Rédacteur en chef: Vincent Claes [email protected] Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016 J.-M. Minon et V. Bex. Ont contribué à ce numéro: Pascal Selleslagh, Dominique-Jean Bouilliez, Vincent Lievin, Martine Versonne, Jean-Luc Schouveller, France Dammel Assistant de rédaction: Kris Heyvaert Régie publicitaire: Philip Bergé [email protected] Production: Sandrine Virlée, Witold de Campo seule. Des actes extrêmement coûteux (remplacement de valves mitrales et aortiques par voie percutanée, par exemple) sont réalisés gratuitement pour le patient, financés par l’hôpital et le corps médical, d’autres actes non financés par l’Inami sont réalisés quotidiennement sans supplément pour le patient.» Les signataires ajoutent que les médecins «continueront à accueillir toute personne ayant besoin de soins, 24h/24h, 7j/7 et 365 jours par an sans distinction financière. Le CHR de la Citadelle est et restera un hôpital public d’excellence offrant les meilleurs soins au plus grand nombre.» ❚ V.C. Copyright Abonnement annuel: 125e Tous droits réservés, y compris la traduction, même partiellement. Paraît également en néerlandais. L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable du contenu des articles signés, qui engagent la responsabilité de leurs auteurs. En raison de l’évolution rapide de la science médicale, l’éditeur recommande une vérification extérieure des attitudes diagnostiques ou thérapeutiques recommandées. Gambel sprl Avenue des Fougères 6 1950 Kraainem Tel 02/785.07.20 Fax 02/731.33.55 E-mail [email protected] www.lespecialiste.be