Le Spécialiste

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Le Spécialiste
N°78 ❘
25 février 9 mars 2016 ❘
Charleroi X ❘
bimensuel ❘ P913976 ❘
Spécialiste
®
L'ACTUALITÉ DES MÉDECINS SPÉCIALISTES
4
Félicitations!
Vous attendez un projet!
JS2393F
C
ela n’aura pas été une mince
affaire mais les premiers projets
«accouchements avec séjour
hospitalier écourté» ont été sélectionnés.
En faites-vous partie ou non? Le Spécialiste
annonce en primeur les noms des heureux
candidats qui ont été retenus. Il s’agit de:
•
Bruxelles: Cliniques universitaires SaintLuc et ULB Erasme/UZ Brussel.
•
Gand: AZ Jan Palfijn Gent – AZMM Gent –
AZ St-Lucas Gent – UZ Gent
•
Liège: CHU de Liège – CH du Bois de
l’Abbaye et de Hesbaye – CHR La Citadelle
•
Louvain: UZ Leuven – HH Leuven (RZ
Tienen dans une 2e phase) – AZ Diest
•
•
GYNECOLOGIE
Arrêter
l’obstétrique?
Mons: CHR Mons-Hainaut
Saint-Nicolas: AZ Nikolaas
8-9
Selon le Cabinet De Block, ces projetspilotes présentent une grande diversité. Ils
dureront 2 ans. Ils seront évalués chaque
année et feront éventuellement l’objet d’une
adaptation. Au terme de cette période de 2 ans,
le gouvernement décidera quels aspects des
projets seront introduits plus largement. ❚
JOLI-MONS
Le renouveau du
CHR Mons-Hainaut
Lire l’interview de Maggie De Block p 2
24
BASHING DES HOPITAUX
Un statut spécial pour les patients?
L
e signal de départ pour le lancement
de ces projets arrive à temps. Dans
le Rapport annuel du GBS (lire en
pages 2, 3 et 4), le Dr Marc Moens met les
acteurs en garde par rapport aux difficultés
techniques et aux retards que rencontrent
ces projets. Il pointe également le problème
du statut des patients inscrits dans ces
projets. Il n’est actuellement pas prévu par
la loi. «Une possibilité est la création d’un
statut spécial pour un patient qui n’est pas
hospitalisé, ni vraiment ambulant, mais
soigné à domicile sous la supervision d’un
hôpital par une équipe mixte de prestataires
de soins. Le patient est considéré comme
une partenaire actif au sein de cette équipe
multidisciplinaire.»
Le puissant réseau hospitalier flamand
Zorgnet met la pression pour accélérer la
réforme du financement hospitalier. «Le
train ne passe qu’une fois», commente Peter
Degadt, patron de Zorgnet. «Le rater sera
comparable à la manière négligente dont on
a traité les tunnels bruxellois.» ❚
«Les médecins
les nouveaux
requins?»
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2
I
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Financement hospitalier: status nascendi
L’indispensable rapport annuel du Dr Moens (GBS) a été
cette année un peu plus difficile à réaliser en raison des
problèmes de santé de son auteur (1).
JS2395AF
Le secrétaire général du GBS indique
que le premier projet-pilote sur le raccourcissement de la durée de séjour en
maternité s’est heurté à de nombreux
problèmes techniques. Ces difficultés
ont inspiré le titre du rapport annuel.
«L’enthousiasme est clairement moins
grand chez les “techniciens” qui doivent
traduire ces désidératas dans la pratique.
Cela pouvait ressortir des réponses à
l’enquête que le GBS a réalisé avec le bimensuel “Le Spécialiste” sur la réforme
du financement hospitalier (p.32).» Le
point noir est, entre autres, le statut du
patient dans le cadre de ces projets.
P4P, P4Q
Le fait que ces projets-pilotes doivent
rester neutre sur le plan budgétaire a refroidi les gestionnaires hospitaliers.
Appareillages lourds
Il semble difficile de concrétiser les accords relatifs à l’appareillage lourd pris
lors de la 6e réforme de l’Etat. Particulièrement en Flandre. «Jo Vandeurzen
(le ministre flamand de la santé: NDLR)
est près de ses sous», commente Marc
Moens. Il est urgent de trouver une solution. En Flandre, seuls 7 hôpitaux-candidats ont obtenu l’agrément provisoire
de leur RMN. Pour les PET-scans, on
n’est encore nulle part. «Le résultat est
tangible: au lieu d’une nécessaire extension de la capacité, la population flamande est, du moins pour l’année 2016,
confrontée à une baisse de la capacité.
La deadline, fixée au 1er janvier 2017,
pour la mise en service de PET-scans
© Thierry Strickaert
L
a main du maître est cependant
reconnaissable dans le chapitre
consacré au financement hospitalier et dans la partie suivante. Le rapport
complet se trouve sur le site du GBS (2).
Vous pouvez également lire une interview de Marc Moens sur notre site (3).
supplémentaires approche à grand pas.»
(p. 40) On imagine les conséquences de
ce retard pour les patients qui souffrent
d’un cancer.
Selon Marc Moens, il est difficile
de concrétiser les accords relatifs à
l’appareillage lourd pris lors de la 6e
réforme de l’Etat.
Les concepts de Pay4Performance et
Pay4Quality (pour un maximum de 2%)
font l’objet d’un lobbying intensif de la
part du Pr Annemans [économiste de
la santé fort suivi en Flandre (NDLR)].
«Bien qu’il n’existe quasi aucun article
scientifique probant, le Cabinet est visiblement convaincu de son utilité. On a
demandé aux partenaires de chercher
des indicateurs auxquels coupler la
“récompense” ou “l’absence de punition”». (p. 33) Dans un tel contexte, bien
mesurer est en effet capital. ❚
Pascal Selleslagh
Références
1. Bart Dehaes, Jean-Luc Demeere, Francis Heller et
Michel Lievens ont apporté leur aide en tant que
médecins. Olivier Lambrechts, Raf Denayer et Fanny
Vandamme ont mis tout cela en forme.
2. www.gbs-vbs.org
3.www.lespecialiste.be
De Block: «Il n’y a pas de pétrole en dessous
de la Tour des finances»
Pour Maggie De Block, la grande accessibilité de notre
système de santé est sacro-sainte. Chacun doit faire des
efforts pour maintenir la santé financière du système, entre
autres dans le cadre de la réforme du financement hospitalier. Le patient, lui, ne peut pas payer un centime de plus.
JS2395BF
Le Spécialiste: Les estimations
techniques pour 2016 annoncent un
trou de 101,6 millions d’euros.
Comment est-ce possible? Quelles
sont les solutions pour y remédier?
Maggie De Block: Les raisons sont multiples. Pour l’hépatite C, aux stades 3
et 4, nous aurions dû rembourser les
traitements au milieu de l’année 2015.
Nous avons commencé plus tôt et nous
l’avons fait pour 1.500 patients au lieu
des 900 patients qui avaient été estimés au départ. C’est une première dépense supplémentaire. Nous avons aussi
remboursé en cours de route quelques
autres nouveaux médicaments. Nous
avons dépensé plus pour les soins dentaires (rattrapage du trajet des soins buccaux). Le dépassement budgétaire n’est
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
Y aura-t-il bientôt une solution pour
les appareillages médicaux lourds?
Le temps presse.
pas très élevé. Au sein du Comité de
l’assurance de l’Inami, nous venons de
créer une taskforce. Et nous cherchons
en concertation avec les parties concernées, y compris les prestataires de soins
et mutualités, des mesures complémentaires. Je ne les prendrai pas de ma
propre initiative.
Les projets-pilotes “accouchement
avec durée de séjour écourtée” ne
vont-ils pas se heurter à des problèmes juridiques? Selon Marc Moens
(lire ci-dessous), notre législation ne
tient pas compte de cette nouvelle
approche intra et extra-murale.
La prise en charge pour ces patients commence durant la grossesse et continue
de façon transmurale. Les projets sélectionnés (lire en Une) ont été parfaitement
élaborés. Durant la période d’essai, nous
ne devons craindre aucun problème
juridique: les patients qui y participent
donnent préalablement leur consentement. Les responsabilités doivent être
correctement définies. Le financement
Pour les RMN, nous avons réalisé un
dernier mouvement de rattrapage. Nous
nous concertons avec Jo Vandeurzen
(ministre flamand de la santé: NDLR),
mais aussi avec les francophones.
Le Pr Callens estime qu’il est temps
de rembourser l’e-santé.
© Thierry Strickaert
L
e Spécialiste a interviewé Maggie De Block sur l’état de notre
système de santé à l’occasion
du lancement de la première véritable
étape de la réforme hospitalière (lire en
couverture).
se fait sur base du projet. Lorsque les
projets auront été implémentés de façon
effective dans tous les hôpitaux, nous
devrons avoir des garanties juridiques
complètes.
Maggie De Block:
«Lorsque les projets auront été implémentés de façon effective dans
tous les hôpitaux, nous devrons avoir
des garanties juridiques complètes.»
Vous voulez dire la santé mobile (m-heatlh)? Nous préparons un cadre juridique
afin de bien déterminer les responsabilités de chacun. Vous savez qu’un projet-pilote est en cours avec des patients
cardiaques au Ziekenhuis Oost-Limburg.
Les mesures du rythme cardiaque qui
sont envoyées sont rémunérées. ❚
Entretien réalisé par
Pascal Selleslagh
Suite de cette interview sur notre
site internet www.lespecialiste.be.
www.lespecialiste.be
I3
«Demain, le médecin sera l’expert et
le chef d’équipe»
Samedi dernier, le congrès
annuel du Groupement
belge des spécialistes
(GBS) a exploré les pistes
qui pourraient déboucher
sur une collaboration multidisciplinaire constructive.
Jean-Luc Demeere, président du GBS, a replacé
cette évolution dans le
contexte actuel.
nel logistique. Le médecin doit être intégré dans un système. Ce qui, à mon avis,
représente une cassure avec la conception
que de nombreux médecins ont encore de
leur pratique médicale.»
Le Dr Demeere pointe un danger de la
multidisciplinarité: le risque pour le médecin hospitalier d’être à l’extrémité du
système et de ne plus voir lui-même
aucun malade. «La médecine va-t-elle
devenir demain une production déshumanisée de soins?»
Rapprochement
GBS-Absym
Lors de l’assemblée générale du GBS, un
accord a été signé scellant un rapproche-
ment – déjà effectif depuis des années mais
pas officiel – entre le Groupement belge
des spécialistes (GBS) et l’Association
belge des syndicats médicaux (Absym).
Les deux structures de défense professionnelle montrent ainsi la voie de la collaboration en unissant leurs forces (plus d’infos
sur notre site www.lespecialiste.be). ❚
Vincent Claes
Spécialiste
Le
®
L'actualité des médecins spécialistes
Retrouvez chaque semaine
l’actualité essentielle
Le Spécialiste c’est:
Jean-Luc Demeere, président du
GBS: «Le médecin de demain
sera l’expert, la référence, mais
aussi le chef d’une équipe
composée de médecins, de paramédicaux, d’administratifs et
de personnel logistique».
 2 journaux par mois
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 l’expertise de journalistes spécialisés
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JS2394F
«U
ne des grandes tendances
actuelles de la médecine
hospitalière est le paiement à la performance. Dans le P4P, on
ne considère plus la médecine individualisée comme le standard mais l’équipe
médicale. Celle-ci doit assumer la totalité
des soins», explique le président du GBS.
«Dans ce contexte, Maggie De Block veut
réaliser une réforme des hôpitaux qui impacte à la fois le financement et la pratique
médicale. L’accent est mis sur une redistribution des fonctions hospitalières (hôpitaux de base, de référence et universitaires), sur d’autres formes de rémunération, par exemple le forfait par pathologie,
et sur les pratiques multidisciplinaires.»
Et d’expliquer que les hôpitaux américains
qui récoltent le plus de succès sont des
adeptes de la multidisciplinarité. «Selon
une étude récente de N. Taylor, le médecin doit avoir un rôle de leader et d’enseignant. Dans ce concept, il doit déléguer
nombre de ses tâches à des non-médecins. Il va garder la fonction de la connaissance et de la pratique de haut niveau.
Le reste devra être coordonné sous son
autorité. Le médecin de demain sera l’expert, la référence, mais aussi le chef d’une
équipe composée de médecins, de paramédicaux, d’administratifs et de person-
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04/09/13 10:59
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
4
I
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Arrêter l’obstétrique?
Certains gynécologues l’envisagent
S’ils sont obligés de poursuivre un accouchement avec
complications entamé par une sage-femme – dans le
système de financement actuel –, 5 gynécologues
flamands sur 10 envisagent d’arrêter l’obstétrique.
C
JS2392AF
ette conclusion provient d’une
enquête réalisée auprès des
gynécologues et obstétriciens
belges. Elle a été présentée par le
Dr Bruno Van Herendael samedi dernier lors du congrès du GBS. Le Dr Van
Herendael est gynécologue au ZNA et
président de l’AVS, la branche flamande
du GBS. Durant son exposé, il s’est efforcé de répondre à cette question délicate: «Sage-femme-gynécologue: le
couple idéal… ou non?» Point central de
cette thématique: comment faire coïncider la répartition des tâches avec une
nomenclature déjà ancienne?
Nous vous présentons ci-dessous
quelques résultats remarquables de
cette enquête à laquelle 166 francophones sur 200 et 166 néerlandophones
sur 435 ont répondu.
•
Accouchement à domicile: ils sont
rejetés par la grande majorité des
répondants, dans les deux communautés. Il en va de même pour
les maisons de naissance. Si ces
dernières sont liées de façon architectonique à un hôpital, la réponse
•
•
•
est plus nuancée. Une faible majorité se dégage alors en leur faveur.
Pour les néerlandophones, la formation continue doit se faire en
maternité, avec une répartition
obligatoire entre l’intra- et l’extra-muros. Les francophones sont
encore plus partisans de cette approche que les néerlandophones.
Les gynécologues ne sont pas
prêts à devoir intervenir pour
poursuivre un accouchement entamé par une sage-femme lorsqu’il
y a des complications. Plus encore: près de la moitié des gynécologues flamands envisageraient
d’arrêter l’obstétrique si la loi rendait cette pratique obligatoire. Plus
d’un tiers des gynécologues francophones partagent le même avis.
La contraception lors du postpartum doit-elle être laissée aux
sages-femmes? «Non», répond
une majorité de gynécologues, des
2 côtés de la frontière linguistique.
Les sages-femmes doivent, durant
le postpartum, continuer à suivre à
domicile les jeunes mères.
Citations remarquables (1) lors du congrès du GBS
•
•
•
•
•
•
•
«Les prestataires de soins reçoivent un visa dynamique (licence to
practice). Ils doivent continuer à démonter leurs compétences
cliniques en suivant des formations complémentaires.»
«Nous évoluons vers la multidisciplinarité, fini le corporatisme.»
«Les médecins conservent le monopole de l’exercice de la médecine,
mais il ne sera plus absolu.»
«Une prescription de groupe est possible.»
«On doit arriver à avoir une ligne directrice dans la jungle des
commissions consultatives du SPF Santé publique.»
«La surveillance des pratiques médicales est passée du niveau
provincial au niveau fédéral.»
«Le patient devient un copilote dans le système des soins de santé.
On trouve, à ses côtés, le médecin (généraliste) qui envisage le patient
dans sa globalité.»
(1) du Pr Koen Vandewoude, intensiviste à l’ UZ Gent et conseiller au Cabinet De Block.
•
Le grand défi est de traduire tout cela
dans la nomenclature. «Et lorsqu’un
praticien interprète un ECG, cela doit
être rémunéré», souligne Van Herendael. Lorsqu’un médecin est appelé
pour un accouchement et qu’il arrive
finalement trop tard pour prendre en
charge les complications, il ne devrait pas être tenu pour responsable
au niveau médico-légal.
Le couple gynécologue-sage femme est
possible si l’on améliore les connais-
sances en nursing qui diminuent au fil
du temps chez les sages-femmes. On y
travaille apparemment. «Idéalement, les
sages-femmes doivent être présentes à la
réunion de staff et participer à l’élaboration de la stratégie. Pour atteindre une cohésion dans le groupe, il est parfois nécessaire d’écarter les grands égocentriques»,
conclut le Dr Van Herendael. ❚
Pascal Selleslagh/V.C.
«Une bonne prescription est cruciale»
Lors du congrès annuel du GBS, le Dr Jan De Neve
(AZ Sint-Jan Brugge) a mis en lumière la collaboration
entre le spécialiste en médecine physique et revalidation
et le kinésithérapeute.
E
JS2392BF
n Wallonie, il est possible de
devenir kiné après un baccalauréat de trois ans et un master d’un
an. En Flandre, cette formation dure un
an de plus (2 ans de master). Les kinés
ont un titre professionnel protégé mais
ne peuvent pas poser de diagnostic. Ils
peuvent seulement prodiguer des thérapies prescrites par les médecins. Ils réalisent un bilan thérapeutique, auquel les
médecins peuvent réagir.
Actuellement, le médecin est lié strictement à son secret professionnel et
ne peut s’en libérer vis-à-vis du kiné.
Le Dr De Neve estime que cette disposition légale est excessive. En raison
d’un manque d’informations médicales,
le kiné pourrait administrer un mauvais
traitement au patient.
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
L’année passée, les kinés ont profité
d’une hausse sensible de leur budget
(de 694 millions à 734 millions pour
31.000 kinésithérapeutes). A l’inverse,
le budget des 530 spécialistes en médecine physique et revalidation (plus 74 en
formation) est passé de 177 millions à
177 millions.
Le Dr De Neve a présenté les résultats
d’une expérience d’accès direct à la
physiothérapie (DTF) menée aux PaysBas. Un projet dont on peut tirer des
leçons. Ce système a provoqué une
forte concurrence entre les prestataires. Les patients ont dû prendre une
assurance complémentaire pour pouvoir bénéficier du remboursement du
traitement. Au final, seules les compagnies d’assurances ont profité de ce
nouveau système. Elles ont pu geler
les rémunérations et augmenter leurs
exigences au niveau de la qualité.
Découvrez les interviews-vidéos de
Jean-Luc Demeere, président du GBS,
et Marc Moens, secrétaire général du GBS
sur la SpécialisteTV (www.lespecialiste.be)
Le rapport annuel 2015 du GBS, rédigé par
Marc Moens, est disponible sur le site
www.vbs-gbs.org
Nous vous en recommandons la lecture.
«Nous tendons la main aux kinés à
condition que chacun reconnaisse le rôle
des autres prestataires: le rôle dirigeant
du spécialiste en médecine physique et
une grande liberté thérapeutique pour le
kiné», commente le Dr De Neve. Le résultat direct doit être objectivable et mesurable. C’est une condition préalable.
Dernier conseil du Dr De Neve: les médecins doivent encore faire des efforts afin
d’éviter les prescriptions «imprécises». ❚
Pascal Selleslagh/V.C.
Spécialiste
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DÉNOMINATION DU MEDICAMENT : Prevenar 13 suspension injectable. Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent,
dont œdème facial, dyspnée, bronchospasme Affections du système nerveux: Peu
adsorbé). COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : 1 dose (0,5 ml) contient : Polyoside pneumococcique sérotype 1 2,2μg ;
fréquent :Convulsions (y compris convulsions fébriles), Rare : épisode d’hypotoniePolyoside pneumococcique sérotype 3 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 4 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 5 2,2μg ;
hyporéactivité Affections gastro-intestinales: Très fréquent :Perte d’appétit
Polyoside pneumococcique sérotype 6A 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 6B 4,4μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 7F
Fréquent :Vomissement ; diarrhée Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 9V 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 14 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype
Fréquent : Eruption ; urticaire ou éruption de type urticarienne Troubles généraux et
18C 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 19A 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 19F 2,2μg ; Polyoside pneumococcique
anomalies au site d’administration: Très fréquent : Fièvre ; irritabilité ; érythème, induration/tuméfaction ou douleur/sensibilité au site de
sérotype 23F 2,2μg, conjugué à la protéine vectrice CRM197 et adsorbé sur phosphate d’aluminium (0,125 mg d’aluminium). FORME
vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité Erythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm
(après la dose de rappel et chez les enfants plus âgés [âgés de 2 à 5 ans]) Fréquent : Fièvre > 39°C ; altération des mouvements au site de
PHARMACEUTIQUE : Suspension injectable. Le vaccin se présente sous la forme d’une suspension homogène blanche. INDICATIONS
vaccination (due à la douleur) ; érythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm (après vaccination chez le
THÉRAPEUTIQUES : Immunisation active pour la prévention des infections invasives, pneumonie et otite moyenne aiguë causées par
nourrisson) Peu fréquent : Erythème, induration/tuméfaction > 7,0 cm au site de vaccination ; pleurs Effets indésirables de Prevenar 13
Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons, les enfants et les adolescents âgés de 6 semaines à 17 ans. Immunisation active pour la
depuis la commercialisation Bien que les effets indésirables suivants n’aient pas été observés au cours des études cliniques chez le
prévention des infections invasives et de la pneumonie, causées par Streptococcus pneumoniae chez les adultes âgés de 18 ans et plus et
nourrisson et l’enfant avec Prevenar 13, ils sont considérés comme des effets indésirables de Prevenar 13, car ils ont été rapportés depuis
les personnes âgées. Prevenar 13 doit être utilisé selon les recommandations officielles qui tiennent compte du risque des infections invasives
la commercialisation. Ces effets indésirables provenant de la notification spontanée, les fréquences ne peuvent être déterminées et sont donc
et de la pneumonie dans les différentes classes d’âge, des comorbidités sous-jacentes ainsi que de la variabilité de l’épidémiologie des
considérées comme non connues. Affections hématologiques et du système lymphatique: Lymphadénopathie (localisée à la région du site de
sérotypes en fonction des zones géographiques. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Les schémas vaccinaux avec Prevenar 13
vaccination) Affections du système immunitaire: Réaction anaphylactique/anaphylactoïde comprenant le choc ; angioedème Affections de la
doivent suivre les recommandations officielles. Posologie Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans Il est recommandé que les
peau et du tissu sous-cutané: Erythème polymorphe Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Urticaire au site de vaccination ;
nourrissons qui ont reçu une première dose de Prevenar 13 terminent le schéma de vaccination avec Prevenar 13. Nourrissons âgés de 6
dermite au site de vaccination ; prurit au site de vaccination ; bouffée vasomotrice Information supplémentaire chez les populations
semaines à 6 mois Primovaccination en trois doses Le schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml chacune. La
particulières: Apnée chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins). Enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans
primovaccination chez le nourrisson comprend trois doses, la première dose étant généralement administrée à l’âge de 2 mois et avec un
La sécurité du produit a été évaluée chez 592 enfants âgés de 6 à 17 ans et 294 enfants âgés de 5 à 10 ans préalablement immunisés avec
intervalle d’au moins un mois entre les doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de six semaines. La quatrième dose (rappel)
au moins une dose de Prevenar et chez 298 enfants âgés de 10 à 17 ans, qui n’avaient pas reçu de vaccin pneumococcique. Chez les enfants
est recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Primovaccination en deux doses Comme alternative, lorsque Prevenar 13 est administré
et adolescents âgés de 6 à 17 ans , les effets indésirables
dans le cadre d’un programme de vaccination généralisé
les plus fréquents étaient : Affections du système
chez le nourrisson, un schéma à trois doses, de 0,5 ml
nerveux : Fréquent : Céphalées Affections gastrochacune, peut être utilisé. La première dose peut être
intestinales: Très fréquent : Diminution de l’appétit
administrée à partir de l’âge de 2 mois puis une deuxième
Fréquent : Vomissement ; diarrhée Affections de la peau
dose 2 mois plus tard. La troisième dose (rappel) est
et du tissu sous-cutané : Fréquent : Eruption cutanée ;
recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Prématurés (<
urticaire ou éruption à type d’urticaire Troubles généraux
37 semaines de gestation) Chez les prématurés, le schéma
et anomalies au site d’administration : Très
vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml
fréquent :Irritabilité ; érythème au site de vaccination ;
chacune. La primovaccination chez le nourrisson comprend
induration/gonflement ou douleur/sensibilité au site de
trois doses, la première dose étant administrée à l’âge de 2
vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité ;
mois et avec un intervalle d’au moins un mois entre les
sensibilité au site de vaccination (dont limitation des
doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de
mouvements) Fréquent : Fièvre Il est possible que
six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée
d’autres effets indésirables, préalablement observés chez
entre l’âge de 11 et 15 mois. Nourrissons et enfants non
des nourrissons et des enfants âgés de 6 semaines à
vaccinés âgés ≥ 7 mois Nourrissons âgés de 7 à 11
5 ans, soient applicables à cette classe d’âge. Cependant,
mois Deux doses, de 0,5 ml chacune, avec un intervalle
ils n’ont pas été observés dans cette étude, peut-être en
d’au moins un mois entre les doses. Une troisième dose est
raison de la petite taille de l’échantillon. Informations
recommandée au cours de la deuxième année de vie.
supplémentaires dans les populations particulières
Enfants âgés de 12 à 23 mois Deux doses, de 0,5 ml
Les enfants et les adolescents ayant une drépanocytose,
chacune, avec un intervalle d’au moins 2 mois entre les
une infection à VIH, ou ayant bénéficié d’une greffe de
doses. Enfants âgés de 2 à 17 ans Une seule dose de
cellules souches hématopoïétiques présentent des
0,5 ml. Schéma vaccinal de Prevenar 13 pour les
fréquences similaires d’effets indésirables, exceptés pour
nourrissons et enfants préalablement vaccinés par
céphalées, vomissements, diarrhée, fièvre, fatigue,
Prevenar (7-valent) (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et
arthralgies et myalgies qui étaient très fréquents. Adultes
23F de Streptococcus pneumoniae) Prevenar 13 contient
âgés de 18 ans et plus et personnes âgées La
les 7 mêmes sérotypes que ceux inclus dans Prevenar et
sécurité du produit a été évaluée dans 7 études cliniques
utilise la même protéine vectrice CRM197. Les nourrissons
incluant 91 593 adultes âgés de 18 à 101 ans. Prevenar
et enfants qui ont commencé la vaccination par Prevenar
13 a été administré à 48 806 adultes; 2616 (5,4 %) âgés
peuvent passer à Prevenar 13 à tout moment du schéma.
de 50 à 64 ans, et 45 291 (92,8 %) âgés de 65 ans et
Jeunes enfants (12-59 mois) complètement
plus. L’une des 7 études incluait un groupe d’adultes
immunisés avec Prevenar (7-valent) Les jeunes
(n=899) âgés de 18 à 49 ans ayant reçu Prevenar 13 et
enfants qui sont considérés comme complètement
n’ayant pas été vaccinés précédemment par le vaccin
immunisés avec Prevenar (7-valent) doivent recevoir une
23-valent pneumococcique polyosidique. Parmi les
dose de 0,5 ml de Prevenar 13 afin d’induire une réponse
adultes vaccinés par Prevenar 13, 1916 avaient déjà été
immunitaire vis-à-vis des 6 sérotypes additionnels. Cette
vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique
dose de Prevenar 13 doit être administrée au moins 8
polyosidique au moins 3 ans avant l’étude de vaccination,
semaines après la dernière dose de Prevenar ( 7-valent).
et 46 890 n’avaient pas été vaccinés par le vaccin
Enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans Les enfants
23-valent pneumococcique polyosidique. Une tendance à
âgés de 5 à 17 ans peuvent recevoir une seule dose de
une fréquence plus faible des effets indésirables a été
Prevenar 13 s’ils ont préalablement été vaccinés avec une
associée à un âge plus élevé ; les adultes âgés de plus de
ou plusieurs doses de Prevenar. Cette dose de Prevenar 13
65 ans (quel que soit leur statut de vaccination
doit être administrée au moins 8 semaines après la
pneumococcique antérieur) ont présenté moins d’effets
dernière dose de Prevenar (7-valent). Adultes âgés de 18
indésirables que les adultes plus jeunes, avec des effets
ans et plus et personnes âgées Une seule dose. La
indésirables plus courants chez les adultes les plus
nécessité de revaccination avec une dose supplémentaire
jeunes, âgés de 18 à 29 ans. Globalement, les catégories
de Prevenar 13 n’a pas été établie. Indépendamment du
de fréquence étaient similaires dans tous les groupes
statut de primo vaccination pneumococcique, si l’utilisation
d’âges, à l’exception des vomissements, très fréquents (≥
du vaccin polyosidique 23 valent est considérée appropriée,
1/10) chez les adultes âgés de 18 à 49 ans et fréquents
Prevenar 13 doit être administré en premier. Populations
(entre 1/100 et 1/10) dans les autres groupes d’âges, et
particulières Les personnes ayant des affections sousde la fièvre, très fréquente chez les adultes âgés de 18 à
jacentes les prédisposant à des infections invasives à
29 ans et fréquente dans les autres groupes d’âges. Une
pneumocoque (comme la drépanocytose ou une infection à
douleur/sensibilité importante au site de vaccination ainsi
VIH), y compris celles qui ont été vaccinées antérieurement
1. PREVENAR 13* Summary of Product Characteristics
2. http://www.cbip.be
qu’une limitation importante des mouvements du bras ont
avec une ou plusieurs doses de vaccin 23-valent
* Marque déposée
été rapportées très fréquemment chez les adultes de 18
pneumococcique polyosidique, peuvent recevoir au moins
à 39 ans, et fréquemment dans tous les autres groupes
une dose de Prevenar 13. Chez les personnes ayant
Veuillez vous référer à la notice ci-jointe pour les données de sécurité du produit.
d’âges.Effets indésirables au cours des études
bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques
PREVENAR 13® ne protège pas contre les maladies causées par les sérotypes du Streptococcus pneumoniae qui ne sont pas inclus dans le vaccin. L’efficacité de PREVENAR 13®
®
cliniques Des réactions locales et des effets systémiques
(GCSH), le schéma vaccinal recommandé comprend quatre
administré moins de 5 ans après un vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent est inconnue. PREVENAR 13 n’offre pas 100% de protection contre les sérotypes vaccinaux ni
®
ont été recherchés quotidiennement après chaque
doses de Prevenar 13, de 0,5 ml chacune. La
ne protège contre les sérotypes non vaccinaux. En cas d’hypersensibilité (p. ex. anaphylaxie) à l’un ou l’autre des composants de PREVENAR 13 ou à tout vaccin contenant une anatoxine
diphtérique, l’administration de PREVENAR 13® est contre-indiquée. Parmi les réactions indésirables locales et/ou systémiques les plus fréquemment signalées sur demande lors d’essais
vaccination pendant 14 jours dans 6 études et pendant 7
primovaccination comprend trois doses, la première dose
cliniques (≥ 20 %) portant sur le PREVENAR 13® chez les adultes de ≥ 18 ans, citons une rougeur, une tuméfaction, une sensibilité à la pression, un durcissement et une douleur au point
jours dans l’étude restante. Les fréquences suivantes
étant administrée 3 à 6 mois après la GCSH et avec un
d’injection, une limitation du mouvement du bras, une perte d’appétit, des maux de tête, de la diarrhée, des frissons, de la fatigue, des éruptions cutanées et des douleurs articulaires
sont basées sur les effets indésirables considérés comme
intervalle d’au moins 1 mois entre les doses. Une quatrième
ou musculaires. Chez des adultes de 18 à 49 ans non précédemment vaccinés contre les pneumocoques les pourcentages de réactions locales et systémiques étaient en général plus
liés à la vaccination avec Prevenar 13 chez l’adulte:
dose (rappel) est recommandée 6 mois après la troisième
importantes
que
chez
des
personnes
plus
âgées
(50-59
et
60-64
ans).
Le
seuil
de
concentration
en
anticorps
lié
à
la
protection
contre
les
maladies
pneumococciques
invasives
et
non
Troubles du métabolisme et de la nutrition Très fréquent :
dose. Mode d’administration Le vaccin doit être
®
et
le
vaccin
invasives
n’a
pas
été
défi
ni.
La
signifi
cation
clinique
des
différences
en
termes
de
titres
fonctionnels
d’anticorps
entre
les
sérotypes,
les
groupes
d’âges,
et
entre
PREVENAR
13
Diminution de l’appétit Affections du système nerveux:
administré par voie intramusculaire. Les sites recommandés
polysaccharide pneumococcique est inconnue. Les données d’immunogénicité et d’innocuité ne sont pas disponibles pour les adultes âgés de < 68 ans précédemment vaccinés avec
Très fréquent : Céphalées Affections gastro-intestinales
sont la face antérolatérale de la cuisse (muscle vaste
un vaccin pneumococcique polysaccharidique. Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13® sont disponibles pour les patients atteints de drépanocytose,
Très fréquent : Diarrhée, vomissement (chez les adultes
externe) chez les nourrissons, ou le muscle deltoïde du bras
transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques ou d’infection par le VIH mais ne sont pas disponibles pour les autres groupes de patients immunocompromis. La
âgés de 18 à 49 ans) Fréquent : Vomissement (chez les
chez les enfants et les adultes. CONTRE-INDICATIONS :
vaccination doit être envisagée au cas par cas. Les personnes immunocompromises ou celles qui présentent un déficit immunitaire à cause d’un traitement immunosuppresseur pourraient
adultes âgés de 50 ans et plus) Peu fréquent : Nausée
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des
présenter une réponse immunitaire plus faible au PREVENAR 13®. Les études n’ont pas été développées pour identifier les différences de réponses immunitaires entre des adultes en
Affections du système immunitaire: Peu fréquent :
excipients ou à l’anatoxine diphtérique. Comme pour les
bonne santé et des adultes immunocompétents présentant des comorbidités stables. Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13® sont disponibles pour
Réaction d’hypersensibilité incluant œdème de la face,
autres vaccins, l’administration de Prevenar 13 doit être
les adultes immunocompétents de 18-49 ans avec des comorbidités sous-jacentes. Les réponses en anticorps au PREVENAR 13® en combinaison avec le vaccin trivalent contre la grippe,
dyspnée, bronchospasme Affections de la peau et du
différée chez un enfant présentant une maladie fébrile
sont diminuées comparé au PREVENAR 13® seul. L’importance clinique de ceci est inconnue. La production de cellules mémoire B grâce au PREVENAR 13® n’a pas été
tissu sous-cutané: Très fréquent : Eruption Troubles
aiguë sévère. En revanche, une infection mineure, telle
étudiée chez les adultes.
généraux et anomalies au site d’administration: Très
qu’un rhume, ne doit pas conduire à différer la vaccination.
160010 – Janvier 2016 © 2016 Pfizer Tous droits réservés.
fréquent : Frissons, fatigue, érythème au site de
EFFETS INDESIRABLES : L’analyse des taux de
vaccination ; induration/gonflement au site de
déclaration depuis la commercialisation suggère un risque
vaccination ; douleur/sensibilité au site de vaccination (douleur/sensibilité importante au site de vaccination très fréquente chez les adultes
potentiel accru de convulsions, accompagnées ou non de fièvre, et d’épisodes d’hypotonie-hyporéactivité (EHH ) en cas d’administration
âgés de 18 à 39 ans); limitation des mouvements du bras (limitation importante des mouvements du bras très fréquente chez les adultes
concomitante de Prevenar 13 et d’Infanrix hexa par rapport à l’administration de Prevenar 13 seul. Les effets indésirables rapportés lors des
âgés de 18 à 39 ans) Fréquent : Fièvre (très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 29 ans) Peu fréquent : Lymphadénopathie localisée à
études cliniques ou depuis la commercialisation sont listés dans cette rubrique pour tous les groupes d’âge, par classe d’organe, en ordre
la région du site de vaccination. Troubles musculo-squelettiques et systémiques Très fréquent : Arthralgies, myalgies Globalement, aucune
décroissant de fréquence et de gravité. La fréquence est définie comme : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent
différence significative n’a été observée dans les fréquences des effets indésirables quand Prevenar 13 a été administré à des adultes déjà
(≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) ; et non déterminé (ne peut être estimé à partir des données
vaccinés avec le vaccin pneumococcique polyosidique. Informations supplémentaires dans les populations particulières Des adultes
disponibles). Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans La sécurité du vaccin a été évaluée lors d’études cliniques contrôlées,
ayant une infection à VIH présentent des fréquences similaires d’effets indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient
au cours desquelles 14 267 doses ont été administrées à 4 429 nourrissons en bonne santé âgés d’au moins 6 semaines lors de la première
très fréquents et des nausées qui étaient fréquentes. Des adultes ayant bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques
vaccination et 11-16 mois lors de la dose de rappel. Dans toutes les études chez les nourrissons, Prevenar 13 a été co-administré avec les
présentent des fréquences similaires d’effets indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient très fréquents.Des
vaccins pédiatriques habituels. La sécurité chez 354 enfants (âgés de 7 mois à 5 ans) non préalablement vaccinés a également été évaluée.
fréquences plus élevées de certaines réactions systémiques ont été observées lorsque Prevenar 13 a été co-administré avec le vaccin grippal
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans ont été des réactions au site de
inactivé trivalent comparées au vaccin grippal inactivé trivalent administré seul (céphalées, frissons, éruption, diminution de l’appétit,
vaccination, de la fièvre, de l’irritabilité, une perte d’appétit et une hypersomnie et/ou un sommeil diminué. Dans une étude clinique portant
arthralgies, et myalgies) ou lorsque Prevenar 13 a été administré seul (céphalées, fatigue, frissons, diminution de l’appétit et arthralgies)
sur des nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 3 et 4 mois, une augmentation des cas de fièvre ≥ 38 °C ont été signalés chez les nourrissons
DÉCLARATION DES EFFETS INDESIRABLES SUSPECTÉS : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
vaccinés avec Prevenar (7-valent) de manière concomitante avec Infanrix hexa (28,3 % à 42,3 %) par rapport à ceux vaccinés avec Infanrix
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
hexa seul (15,6 % à 23,1 %). Après une dose de rappel administrée entre l’âge de 12 et 15 mois, le taux de fièvre ≥ 38 °C était de 50,0 %
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : par mail au BEL.AEReporting@pfizer.com ou téléphone au
chez les nourrissons vaccinés simultanément avec Prevenar (7-valent) et Infanrix hexa, contre 33,6 % chez ceux vaccinés avec Infanrix hexa
08007-8614 (gratuit) ou +32 2 554-6060. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Pfizer Limited Ramsgate Road
seul. Ces réactions étaient généralement modérées (température égale ou inférieure à 39 °C) et transitoires. Une augmentation des réactions
Sandwich Kent CT13 9NJ Royaume-Uni. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/09/590/001 EU/1/09/590/002
au site de vaccination a été rapportée chez les enfants âgés de plus de 12 mois par rapport aux taux observés chez les nourrissons au cours
EU/1/09/590/003 EU/1/09/590/004 EU/1/09/590/005 EU/1/09/590/006. MÉTHODE DE DÉLIVRANCE : sur prescription médicale. DATE
de la primovaccination par Prevenar 13. Effets indésirables au cours des études cliniques Au cours des études cliniques, le profil de
DE MISE A JOUR DU TEXTE : 11/2015. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
sécurité de Prevenar 13 a été comparable à celui de Prevenar. Les fréquences suivantes sont basées sur les effets indésirables issus des
européenne du médicament (EMA) http://www.ema.europa.eu/.
études cliniques Prevenar 13 et considérés comme liés à la vaccination : Affections du système immunitaire: Rare :Réaction d’hypersensibilité
Prix public : € 74.55
I5
Le premier et seul VACCIN CONJUGUÉ CONTRE
LE PNEUMOCOQUE pour tous les groupes d’âge1,2
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Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
6
I
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
La MC dénonce
des pratiques «minoritaires
mais scandaleuses»
Pour la huitième année consécutive, la Mutualité
Chrétienne de Liège présentait une déclinaison régionale
du Baromètre hospitalier de la MC nationale, publié
en novembre. L’occasion aussi pour la direction de la
mutualité de mettre le doigt sur certaines pratiques
heureusement minoritaires, mais inadmissibles.
C
omme nous le relayions dans Le
Spécialiste n°15/19, les suppléments d’honoraires pour une
hospitalisation en chambre individuelle
ont augmenté de 6,3% en 2014, selon
l’étude de la MC basée sur 1.400.000
factures de ses membres.
JS2387AF
Liège avait anticipé
«Pour la province de Liège, ce sont malheureusement toujours les mêmes hôpitaux qui arrivent en haut du classement
des suppléments, avec le CHC en tête,
mais ce qui s’explique certainement
en partie par le fait que Rocourt a une
maternité de renom et qu’en maternité,
la majorité des patientes optent pour
une chambre particulière. De manière
générale, la province de Liège s’est
distinguée, non pas parce qu’elle avait
des suppléments plus bas, mais parce
qu’elle avait déjà anticipé avec une augmentation des suppléments en 2013,
d’où la moins forte augmentation en
2014», déclare Rodolphe Bastin, directeur de la MC Liège.
Lors de cette présentation, la MC Liège a
dénoncé ouvertement et condamné des
pratiques «heureusement minoritaires,
mais scandaleuses». Des exemples?
La facturation de suppléments d’honoraires importants (300€) lors de consultations pré-opératoires, avec paiement
de la main à la main avant l’opération.
Des suppléments d’honoraires (2.000€)
réclamés en chambre commune pour
une intervention esthétique concomitante à une chirurgie réparatrice dans le
cadre d’un cancer du sein. Ou encore la
signature d’une déclaration d’admission
Demotte attend toujours
le cadastre dynamique
La députée PS Catherine Moureaux exhorte le ministreprésident Demotte à se saisir du rapport du KCE sur la
performance du système de soins pour aller voir Maggie
De Block, face aux effectifs insuffisants pour répondre
aux futurs besoins de santé: «La densité de médecins
généralistes pourrait devenir problématique!»
E
JS2387BF
n collaboration avec l’Inami et
l’ISP, le KCE a publié son rapport 2015 sur la performance du
système de soins de santé belge (lire Le
Spécialiste N°77). Ce rapport inquiète
la députée PS, Catherine Moureaux. «Il
met en évidence des effectifs insuffisants pour répondre aux futurs besoins
de santé. Le nombre de médecins généralistes et d’infirmiers est particulièrement préoccupant. La part des jeunes
médecins qui s’engagent dans cette voie
a atteint 28% en 2013. Selon la Commission de planification, le chiffre idéal est
de 40%», précise-t-elle au Parlement de
la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La députée bruxelloise évoque une autre
lecture des chiffres: «La Belgique compte
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
en chambre individuelle pour des soins
ambulatoires, où la consultation passe
alors de 25 à 400 euros.
L’obligation pour le patient de choisir une
chambre individuelle sous la pression
du médecin en est un autre exemple,
hélas de plus en plus courant. Et Alain
Stassart, attaché de direction à la MC
Liège de rappeler que c’est interdit par
la loi sur les droits du patient, mais que
l’Ordre des Médecins a également encore déclaré cette pratique de «contraire
à la déontologie médicale» en 2014 (1).
Vers une défense
collective
France Dammel
Face à ses pratiques, la mutualité mène
une véritable enquête. «Nous entreprenons d’abord une démarche visant à
Références
1. Avis du Conseil national de l’Ordre des Médecins
du 22 février 2014.
2. Lire également en page 24.
près de 47 jeunes infirmiers diplômés
pour 100.000 habitants, ce qui la place
juste au-dessus de la moyenne européenne. Néanmoins, cette comparaison
est biaisée par la proportion d’étudiants
étrangers qui repartent travailler dans
leur pays d’origine. Bien que le nombre
de diplômés en sciences infirmières
ait augmenté ces dernières années, le
nombre d’infirmiers par patient dans nos
hôpitaux reste plus faible qu’ailleurs.»
évoquer la fixation des sous-quotas.
Pour lui, il s’agit d’une indication pour
les universités, mais aucune sanction
n’est envisageable si les chiffres ne sont
pas atteints.
Pour elle, il est très important que le ministre-président se saisisse du rapport du
KCE pour aller voir la ministre fédérale
de la Santé, car la situation à Bruxelles
et en Wallonie n’est pas la même que du
côté néerlandophone.
Pour rappel, il revient au ministre-président de fixer les sous-quotas en médecine. Toutefois, ces sous-quotas sont
fixés en fonction des quotas. Ils sont au
cœur des discussions entre le ministre
Marcourt et la ministre De Block. De
son côté, Rudy Demotte précise qu’il est
toujours en attente d’un cadastre dynamique. «Mme De Block n’a plus convoqué de réunion sur ce thème depuis la
dernière Conférence interministérielle
Santé publique en juin 2015.»
Il revient au ministre-président de
fixer les sous-quotas en médecine.
informer le médecin que nous sommes
au courant de sa pratique. Nous essayons aussi de voir si elle est systématique (grâce aux codes utilisés, on peut
repérer la même pratique chez d’autres
de nos membres et les interroger). Nous
allons ainsi de plus en plus vers une défense collective de nos membres, à savoir que nous défendons les membres
qui nous sollicitent un dossier à la main,
mais aussi ceux qui ne se sont pas
plaints», insiste Alain Stassart. ❚
Le ministre-président rencontrera prochainement les acteurs du secteur pour
Manque de leviers
Dans la problématique liée aux médecins, le ministre-président précise que
la Fédération ne dispose pas des leviers
pour améliorer l’attractivité, qui tient,
par exemple, à la pénibilité des gardes
ou à la nomenclature Inami, qui sont
des compétences fédérales. L’attractivité
peut aussi être augmentée si un soutien
est offert à l’entrée de la carrière (fonds
d’impulsion wallon ou bruxellois).
Concernant les infirmiers, le nombre
d’inscriptions dans les écoles a doublé
en cinq ans. Toutefois, rappelle-t-il, l’attractivité de la profession dépend aussi
de l’Etat fédéral. Le ministre-président
s’interroge sur les intentions de Mme De
Block en ce qui concerne le futur du paysage de l’art infirmier dans le cadre de
la transposition de la directive qui augmente le niveau d’exigence pour obtenir
le titre d’infirmier. ❚
Vincent Lievin
www.lespecialiste.be
I7
Ce n’est pas la Lune qu’ils visent, mais Paris!
ESPACE
PHARMA
À l’annonce du diagnostic de diabète, la plupart des gens pensent qu’ils devront renoncer à la vie qu’ils espéraient
mener. Les athlètes du team Novo Nordisk — cyclistes, triathlètes ou coureurs à pied — souffrent tous de diabète.
Ils ont tous aussi le talent pour devenir de véritables champions et ne comptent pas laisser le diabète se mettre en
travers de leurs rêves. La mission du team est d’inspirer, d’éduquer et de motiver toute personne affectée par le
diabète en montrant tout ce qui est possible même en étant atteint par la maladie. L’ambition de son équipe cycliste
professionnelle est de participer à l’édition 2021 du Tour de France. Rien que ça…
Jean-Yves Hindlet
Objectif 2021
Le Tour de France est le plus ancien, et généralement
considéré comme le plus prestigieux, des trois grands
tours. C’est aussi un des 3 événements sportifs le plus
médiatisés, avec les Jeux olympiques et le Mondial de
football.
Ses éditions modernes comportent quelque 21
étapes réparties sur une période de 23 jours, couvrant près de 3.500 kilomètres et menées à 40km/h
de moyenne. Elles sont d’une exigence extrême. Sauf
invitation de l’organisateur, seules les équipes de l’élite
du circuit de l’UCI WorldTeams peuvent y participer.
Le nombre d’équipes varie habituellement entre 20
et 22, avec chacune neuf coureurs.
La page Facebook du team Novo
Nordisk compte plus d’1,7 million
de followers, soit au moins le
double des autres équipes cyclistes
professionnelles, dont le message
est certainement moins inspirant.
La quasi-totalité des fans se déclare
touchée par l’équipe et son credo «we
race to change diabetes» et, parmi ceux
qui sont eux-mêmes diabétiques, 90%
se disent sensibilisés à l’importance
de l’exercice physique dans la prise en
charge de leur affection.
Le team Novo Nordisk participe actuellement à l’UCI
Continental Tour, qui est la «division» juste en dessous
de l’élite. Il collecte des points UCI en participant et
en brillant dans diverses épreuves, comme le Tour de
Dubai, le Tour de Beauce, le Tour de Pologne, plusieurs épreuves du circuit américain ou encore la
prestigieuse course Milan-Sanremo à laquelle le team
Novo Nordisk avait été invité.
MS10420F
Chaque course est une occasion de gagner en force
et de montrer au monde entier que les personnes
diabétiques peuvent quand même aspirer à réaliser
leurs rêves, soutient Phil Southerland, cofondateur et
directeur général du Team Novo Nordisk.
L’ambition de l’équipe est de rejoindre l’élite et de
participer au Tour de France 2021, année du centenaire de la découverte de l’insuline.
www.lespecialiste.be
Un caractère de guerrier
L’équipe comprend 18 coureurs de 10 nationalités différentes, dont le belge Kevin De Mesmaeker. L’équipe
était classée 83e au ranking de l’UCI début 2015 et est
maintenant à la 66e place suite à ses succès, dont 36
«top 10».
Avec le temps, les équipes concurrentes sont passées
de la surprise et de la sympathie pour le message véhiculé au respect pour les performances réalisées. «On
ne nous fait pas de cadeaux. Nous sommes des concurrents comme les autres» déclare Vassili Davidenko, qui
est le directeur sportif du team. L’équipe est jeune et
prometteuse. Son fonctionnement, ses programmes
d’entraînement et ses ambitions sont comparables
à ceux des équipes concurrentes. Bien entendu, le
contrôle strict de leurs paramètres glycémiques est le
prix à payer pour cette liberté.
En outre, l’équipe est animée par un esprit particulier.
«Chez nous, il n’y a pas de ‘divas’. Nos coureurs sont
tous unis par la maladie qu’ils partagent. Le diabète délivre un caractère particulier aux patients. Un caractère
de guerrier. Ils ont une revanche à prendre et n’ont de
cesse de faire mentir le destin qu’on leur prêtait. Leurs
résultats sont autant de victoires contre la fatalité, mais
aussi la démonstration de l’apport du sport dans la vie
d’un diabétique. Au final, le diabète les a rendus plus
forts et la pire chose de leur vie est devenue la meilleure»
renchérit Vassili Davidenko.
Avec le temps, l’équipe gagne en expérience et en
maturité. Elle devient plus forte. «Les médias sociaux
aident au recrutement des sportifs diabétiques qui
souhaitent intégrer notre filière sportive qui gagne
progressivement en notoriété. 8 coureurs sur 10 de
notre équipe cycliste pro sont issus de cette dernière»
précise Davidenko.
L’ambition de l’équipe est de rejoindre
l’élite et de participer au Tour de
France 2021, année du centenaire
de la découverte de l’insuline.
Il ne faut jamais renoncer
à ses rêves
Kevin De Mesmaeker a eu une enfance sportive. Avec
le vélo reçu en cadeau de son grand-père, il a très
tôt roulé dans le club amateur de son père et c’est
confronté à des coureurs engagés sur le circuit junior
que Kevin s’est dit qu’il pouvait se lancer dans la compétition. Après avoir obtenu des dizaines de «top 10»
et victoires au général, il signe avec le team belge Van
Der Vurst Cycling. Mais, coup de tonnerre, on lui diagnostique un diabète de type 1 la même année alors
qu’il est âgé de 20 ans. À l’hôpital, on lui dit qu’il ne
pourra plus jamais courir. Le monde s’écroule. Kevin
ne renonce pas, prend contact avec l’équipe Novo
Nordisk et signe avec elle la saison suivante.
En deux ans, Kevin est non seulement devenu cycliste
pro - un excellent grimpeur -, mais aussi un ambassadeur pour la communauté des patients diabétiques.
La maladie lui a permis de grandir en tant qu’homme.
«Je suis toujours la même personne qu’avant ne tombe
le diagnostic. La seule différence est que, maintenant, je
dois gérer mon diabète» souligne Kevin.
Mais est-ce bien sûr?
«La prise en charge du diabète de coureurs cyclistes
professionnels est pour le moins stimulante pour le médecin que je suis» déclare le Dr Rafael Castol qui a
en charge la direction médicale de l’équipe. «Beaucoup estiment même qu’il est impossible de combiner
les exigences métaboliques de ce sport et une bonne
gestion du diabète. C’est faux. La prise en charge de nos
coureurs ne diffère pas fondamentalement de celle des
autres patients diabétiques et repose sur la séquence
monitoring/nutrition adaptée/injections d’insuline/ajustements continus. Elle est cependant extrêmement personnalisée et tient compte des réactions de l’organisme
de chacun d’entre eux. En course, nos coureurs portent
d’ailleurs des appareils de mesure du glucose en continu. Si nos coureurs parviennent à de si bons résultats,
les autres patients le peuvent également… » ■
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
8
I
VIE DES HÔPITAUX
Joli-Mons:
le renouveau
du CHR Mons-Hainaut
Après une période très difficile, le CHR Mons-Hainaut voit
l’avenir avec plus de sérénité au sein du Groupe Jolimont.
Depuis 2013, plusieurs chantiers prioritaires ont été
réalisés par les médecins et l’administration. Explications
du Dr Benjamin Lion, président du Conseil médical, et du
Dr Jean-Marie Limpens, administrateur délégué.
Dr Limpens, administrateur
délégué du CHR Mons-Hainaut:
«Les hôpitaux doivent pouvoir
coexister et même collaborer.
Depuis 3 ans, les relations entre
les hôpitaux de notre région ont
fort changé. Nous ne sommes
plus dans une période de «guerre
froide», où chacun défend de
pied ferme son fief.»
Comment se porte
le CHR Mons-Hainaut?
au niveau du financement, des investissements, de la stratégie…
Dr Limpens, directeur général: Les
comptes, qui s’annonçaient positifs en
2013, ont suivi cette tendance. Ils l’ont
été en 2014 et 2015. Nous avons introduit
auprès des banques un plan provisionnel à 5 ans dans lequel nous présentons
notre objectif d’obtenir un résultat positif pour les 5 prochaines années. Celui-ci
doit tourner entre 1 million et 1,5 million
d’euros par an. Par rapport à un chiffre
d’affaires de 135 millions d’euros, cela
représente un bénéfice net de plus de
1%. En se référant à l’étude Maha (lire Le
Spécialiste N°15-16), nos résultats nous
situent dans les 30 hôpitaux généraux
belges les plus performants en termes
de résultat d’exploitation. Un des points
forts de notre hôpital est le partenariat
de gestion entre le gestionnaire et les
médecins de l’institution. Chaque mois,
un comité de gestion traite de tous les
dossiers à caractère médical, que ce soit
Création d’un «G6»
Le développement de l’hôpital est-il
désormais étroitement lié à celui du
Groupe Jolimont?
Dr Limpens: L’intégration au sein du
Groupe hospitalier Jolimont est un évènement capital pour le CHR Mons-Hainaut. Le groupe détient 50% des mandats du Conseil d’administration et la
présidence est assurée par Stéphan
Mercier (administrateur délégué du
Groupe Jolimont (NDLR), depuis janvier
2015. Un comité de pilotage médical –
baptisé «le G6» – a été mis en place au
début de l’année passée. Il regroupe des
représentants des six sites du Groupe
Jolimont: Tubize, Nivelles, Jolimont,
Lobbes, Mons, Warquignies. Le G6 repense le nouvel hôpital «Joli-Mons»,
selon la formule trouvée par Stéphan
Mercier. Notre futur sera un grand projet
médical commun, coordonné et qui se
déploie sur l’ensemble du bassin «Cœur
du Hainaut» (voir encadré). Le CHRMH
en était le chaînon manquant.
JS2384F
Dans ce bassin «Cœur de Hainaut»,
le Groupe Jolimont va-t-il spécialiser
ses différents sites hospitaliers?
Dr Lion, président du Conseil
médical: «C’est en regroupant
nos forces que nous pourrons
progresser.»
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
Dr Limpens: Nous sommes actuellement
au stade de la prise de conscience et
de l’état des lieux. Au sein du G6, les 3
directeurs médicaux font la revue de tous
les services et pôles médicaux. Il est prévu qu’ils nous fassent des propositions
dans les prochains mois afin d’avoir un
projet de déploiement commun.
Dr Lion, président du Conseil médical:
Il y a déjà certaines concrétisations. En
2013 (lire Le Spécialiste N°13-15), certains services médicaux étaient fortement affaiblis. Cette situation a changé.
En chirurgie vasculaire, par exemple,
il y a eu un rapprochement étroit avec
Jolimont.
Comptez-vous créer des pôles
médicaux qui couvriront l’ensemble
des six sites hospitaliers?
Nous avions déjà un pôle cardiologique.
Nous avons obtenu l’agrément B2,
comme Epicura et l’Hôpital Ambroise
Paré. La cardiologie interventionnelle a
été ouverte en janvier 2016. Ce pôle va
être développé en collaboration avec
Jolimont et les Cliniques universitaires
Saint-Luc. Nous avons introduit auprès
de la Région wallonne un projet de réseau: le B2 à Saint-Joseph et Jolimont,
le B3 (chirurgie cardiaque) à Jolimont
et les collaborations universitaires avec
St-Luc. Cette démarche entre typiquement dans la politique de travail en
réseau menée par la ministre Maggie
De Block. Nous développons aussi un
pôle pédiatrique. Le Groupe Jolimont
et le CHU Tivoli ont introduit une demande d’agrément de pédiatrie tertiaire.
Dans ce cadre-là, le CHR Mons Hainaut
a adhéré à ce projet. Il est la traduction
des pratiques actuelles. Tivoli a l’agrément en néonatologie intensive (NIC)
pour la région et la maternité intensive.
Jolimont a l’agrément en réanimation
pédiatrique. Nous sommes également
en train de discuter d’une collaboration en réseau au niveau de la neuro­
chirurgie. Pour les laboratoires, nous
www.lespecialiste.be
I9
Le CHR Mons-Hainaut en quelques chiffres (2015)
avons décidé de créer une structure
commune CHRMH et Jolimont. Nous
sommes en discussion avec l’Hôpital
Ambroise Paré, Epicura et Tivoli pour
réfléchir à la faisabilité et l’opportunité
de la création d’un laboratoire commun,
plus grand et plus ambitieux.
Au CHRMH, nous avons plusieurs
services médicaux qui peuvent devenir des points d’ancrage du groupe
hospitalier. Par exemple, pour les maladies métaboliques, nous avons un pôle
médico-chirurgical unique en Wallonie.
Il a vocation de couvrir l’ensemble du
Groupe Jolimont.
Regrouper les forces
Pensez-vous que certaines activités
ne devraient plus être réalisées sur
le site montois?
Dr Limpens: Dans sa configuration actuelle de 458 lits agréés, le CHRMH a,
comme son nom l’indique, une vocation
à rester un centre hospitalier régional
proposant l’ensemble des disciplines
spécialisées.
Dr Lion: Il ne faut pas raisonner en
termes de disciplines, mais de complexité de pathologies. Elles ont toutes leur
place au sein du CHR mais nous n’avons
pas actuellement un recrutement suffisant pour soigner certaines pathologies
spécifiques. C’est en regroupant nos
forces que nous pourrons progresser. En
chirurgie digestive, par exemple. Y a-t-il
encore un intérêt à réaliser une ou deux
pancréatectomies par an sur notre site?
C’est tout le débat sur les centres
de référence…
Dr Limpens: L’intérêt pour les équipes
médicales du CHR de notre intégration
dans le Groupe Jolimont est que tous
les services médicaux vont pouvoir disposer au sein du groupe hospitalier d’un
centre de référence.
Cette «consolidation» améliore-telle le recrutement des médecins et
autres prestataires?
Dr Lion: Entre 2013 et 2015, nous avons,
suite au départ de nombreux confrères,
reconstitué, indépendamment de nos
accords avec Jolimont, un cadre médical
suffisant. En 2013, nous n’avions plus un
seul orthopédiste. Aujourd’hui, il y en a
déjà 5 nouveaux et 1 qui devraient nous
rejoindre. Dans certaines disciplines,
nous manquons encore d’un cadre suffisant. Dans ces cas, le rapprochement
avec Jolimont est salutaire.
Dr Limpens: Un choix qui a été fait récemment par notre conseil d’administration est de proposer au Groupe Jolimont
d’avoir une politique de recrutement
commune et de mettre en place une celwww.lespecialiste.be
• 458 lits agréés
• 2 sites: Saint-Joseph
et Warquignies
• Plus de 170 médecins
• 1.348 membres du personnel
• 7.000 interventions chirurgicales
lule unique pour l’engagement des médecins. Ce qui permet de présenter aux
candidats le potentiel de notre groupe.
Par ailleurs, nous accueillons des médecins en formation dans 7 services du
CHRMH.
Moderniser
l’infrastructure
Avez-vous des projets immobiliers
en vue?
Dr Limpens: Tous nos sites hospitaliers
sont obsolescents sur le plan immobilier
et devront tous être repensés fondamentalement ou reconstruits en réfléchissant
à de nouvelles localisations. Ces projets
doivent s’inscrire dans le futur plan de
la Région wallonne. Doit-on maintenir 6,
5 ou 4 sites? Tout cela fait l’objet d’une
analyse approfondie menée par Stéphan
Mercier.
Votre hôpital compte-t-il se lancer
dans l’hospitalisation à domicile?
Dr Limpens: Nous pratiquons déjà
l’hospitalisation à domicile, notamment
dans le domaine des maladies rénales
chroniques en effectuant des dialyses à
domicile. L’oncologie s’y prête bien également. Nous allons nous inscrire dans
la démarche du Groupe Jolimont qui est
fort actif en oncologie et commence à
être présent chez les patients.
Notre groupe – CHRMH inclus – porte
presque comme génome le fait de travailler en réseau. Il faut dès lors définir
nos pôles de référence, nos centres de
proximité (consultations, polycliniques
et urgences) et articuler toutes nos
activités en collaboration avec le réseau.
Nous refusons d’entrer dans l’hospitalocentrisme, mais souhaitons positionner l’hôpital comme un des points
d’ancrage du réseau. Nous avons, par
exemple, introduit, comme de nombreux hôpitaux, un projet dans le cadre
de l’appel à projets-pilotes pour les accouchements à durée de séjour écourtée. Il englobe les infirmières et accoucheuses indépendantes. Récemment,
notre département nursing a organisé
une formation pour les infirmières indépendantes sur la prise en charge à
domicile. L’initiative a été fort appréciée.
L’hôpital peut jouer un rôle d’expert en
organisant ce type de formation et, par
cette occasion, aider à réduire l’isolement de certains professionels.
•
•
•
•
11.738 admissions
34.440 passages aux urgences
100.000 consultations annuelles
111.343 journées d’hospitalisation
classique
Cette intégration vous permet-elle
d’obtenir des agréments dont vous ne
disposiez pas avant?
Dr Limpens: Cette intégration au sein du
Groupe Jolimont nous a permis de les
garder. Nous n’aurions pas pu obtenir
l’agrément B2 sans être dans le groupement Jolimont/St-Luc. Au niveau de la
clinique du sein, nous pouvons, en développant une activité conjointe avec le
groupe Jolimont, ambitionner de devenir une clinique du sein spécialisée. A cet
égard, l’enjeu est réel. L’objectif de notre
collaboration avec Jolimont est d’éviter
les doublons, soit nous serons le centre
de référence pour l’ensemble du groupe,
soit ce centre de référence sera sur un
autre site.
Avez-vous de grands projets
informatiques? La ministre De
Block a recommandé aux hôpitaux
d’investir au moins 3% de leur budget
dans l’informatique. Qu’en est-il chez
vous?
Dr Limpens: Nous avons déjà beaucoup
investi dans l’informatique hospitalière
mais nous n’avons pas de projets particulièrement spectaculaires ou avant-gardistes. Notre équipe informatique travaille avec celle du groupe. Pour rappel,
l’hôpital était quasiment en faillite en
2011 et n’a pu commencer à investir réellement qu’en 2013. Nous terminons notre
première tranche d’investissements de
6,5 millions. Grâce à la confiance retrouvée auprès des banques, il est prévu des investissements annuels de près
de 6 millions d’euros, dont au minimum
2 millions d’euros en équipements
médicaux. L’informatique bénéficie aussi
de ces investissements.
une sorte de paralysie. Il n’y avait aucun
contact entre les médecins et le gestionnaire. Le rapprochement entre ces deux
acteurs a véritablement révolutionné
les rapports au sein de l’institution. La
confiance est revenue. Le Conseil médical a créé six commissions: financière,
cadre médical, scientifique, informatique, relance de l’activité et réglementation générale. Nous avons travaillé ces
dossiers, de manière paritaire (administration - corps médical), afin de mener
à bien des grands projets. Trois projets
principaux avaient été fixés: régler la
«dette» des médecins envers l’hôpital, établir des budgets de service en
conscientisant les équipes et revoir la réglementation générale qui était désuète.
Aujourd’hui, chaque service s’engage à
respecter son budget et est responsable
d’une partie des engagements qui ne seraient pas tenus. Que l’on soit en positif
ou en négatif, chacune des parties prend
à sa charge un tiers du boni ou du mali.
Dans ce système, le gestionnaire et le
corps médical ont tout intérêt à ce que
les services médicaux se développent
bien.
Le Groupe Jolimont s’est lancé en
2015 dans l’accréditation de ses 4
hôpitaux (Lire Le Spécialiste N°76).
Le CHRMH suivra-t-il le même
mouvement?
Dr Limpens: Nous avons opté pour un
système de gestion par dossier et par
projet au travers de la méthode de certification ISO. Nous avons déjà obtenu la
certification de notre unité de soins palliatifs. En tenant compte de notre passé,
il est prématuré de vouloir répondre
aux exigences procédurales d’un organisme d’accréditation tel que l’ACI. Nos
services supports et médicaux ont des
niveaux de maturité très différents au
niveau de leur réorganisation. Il faut en
tenir compte. ❚
Propos recueillis par Vincent Claes
Budget par service
Les médecins auront-ils les mêmes
statuts au sein du nouveau groupe
hospitalier «Joli-Mons»?
Dr Limpens: Les médecins sont tous
des indépendants. A Jolimont, ils fonctionnent dans un pool général. Au CHRMH, nous avons un système de pool par
service. Dans le cadre de la relance de
l’hôpital, nous avons mis en place, grâce
à la collaboration du conseil médical,
depuis 2 ans, un processus novateur
de budgets de service. Des objectifs de
résultats sont fixés aux services.
Dr Lion: Quand j’ai repris la présidence
du Conseil médical en 2013, il y a avait
Cœur du Hainaut
C
ette expression désigne
un bassin de vie socioéconomique. Il regroupe
25 communes du Centre et de
Mons Borinage. Il s’agit d’une
zone relativement homogène de
500.000 habitants. Informations:
www.coeurduhainaut.be
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
10
I
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Santé:
les pratiques
sectaires
en augmentation
Selon le dernier rapport du CIAOSN, les dérives
sectaires liées à la santé connaissent une forte
hausse. La meilleure parade contre les gourous du
bien-être – apôtres de la biologie totale et d’autres
pratiques «alternatives» dangereuses – reste la
prévention. Maggie De Block conseille aux victimes de
porter plainte. Si elles en sont capables…
«D
ans toutes les études
faites aujourd’hui, on
constate une augmentation importante des dérives sectaires en
matière de santé», alerte le député André
Frédéric. «Au quotidien, des hommes et
des femmes en sont victimes. Ils meurent
parce qu’ils abandonnent des thérapies
classiques pour soigner le cancer, séduits
par la Biologie totale des êtres vivants par
exemple, ou attirés par le respirianisme
et une série d’autres pratiques douteuses
et interpellantes.»
Le député socialiste, qui suit ce dossier
de près depuis près de 30 ans, souligne
que le dernier rapport du Centre d’information et d’avis sur les organisations
sectaires nuisibles (CIAOSN) montre
clairement une augmentation des dérives sectaires en matière de santé.
«Les dossiers, liés à la santé, traités au
CIAOSN représentaient 21,7% des demandes adressées par nos concitoyens
au Centre en 2013-2014, contre 15,62%
en 2011-2012 et 17,53% en 2009-2010.»
L’inquiétude d’André Frédéric est légitime puisqu’il y a quelques jours, le quotidien flamand, De Morgen, a dénoncé la
tenue de formations à la Nouvelle médecine germanique (autre appellation de
la Biologie totale: NDLR) dans un centre
reconnu par l’autorité flamande.
Deux mécanismes
de plainte
JS2382AF
En Commission Santé publique de la
Chambre, André Frédéric a interpellé la
ministre De Block pour savoir si elle est
consciente de l’ampleur de ce problème
et si elle peut y apporter une solution. «Le
rapport du CIAOSN sur le volet santé de
certaines pratiques sectaires qui montre
que les plaintes des patients victimes ne
font qu’augmenter est, en effet, interpellant, commente Maggie De Block. Pour ce
qui ressort de mes compétences comme
ministre en charge de la Santé publique,
il existe, pour l’instant, deux mécanismes
qui devraient protéger la population de
ce type de dérives, en fonction de la profession exercée par celui qui adopte une
telle pratique. Si le praticien sectaire est
un professionnel de la santé, le patient ou
sa famille peut se plaindre auprès de la
Commission médicale provinciale.
Une plainte auprès de l’Ordre des médecins ou de l’Ordre des pharmaciens est
également possible pour autant que le
praticien sectaire soit médecin ou pharmacien. Ces organes ont pour mission
de veiller à la qualité de l’exercice d’une
profession de santé et, dans certains cas,
ils peuvent empêcher un professionnel
d’exercer ou transmettre les cas les plus
graves au procureur du Roi. Si le praticien sectaire n’est pas un professionnel
de la santé, le patient ou sa famille peut
également se plaindre auprès de la Commission médicale provinciale qui peut diligenter une enquête. S’il ressort de celleci que ce praticien exerce illégalement la
médecine, même en déguisant ses propos par des concepts de bien-être, le dossier sera également transmis au parquet.»
Attention aux gourous
du bien-être
La ministre de la Santé publique estime
qu’il est important que la population soit
informée du danger de ces pratiques
sectaires. «En résumé, il faut consulter
un professionnel de la santé, et non les
divers gourous du bien-être. Quand un
professionnel de la santé adopte une
pratique qui interpelle ou quand un
non-professionnel de la santé pratique
des pseudo-thérapies, une plainte peut
être introduite auprès de la Commission
médicale provinciale qui suivra le dossier. Je ne peux rien dire d’autre. Avant
de prendre des mesures, il faut que le
patient victime porte plainte, et ce n’est
pas toujours le cas.»
Pour le député André Frédéric, il est indispensable de mener des campagnes
de prévention aux différents niveaux de
pouvoir pour protéger les victimes potentielles. «En général, les personnes attirées
par ce type de dérives sont en situation
de faiblesse, puisqu’elles ont un souci de
santé physique ou mentale. Elles sont dès
lors une proie extrêmement facile pour
des personnes qui font du business et qui
se mettent du pognon plein les poches.»
On ne peut que recommander aux
familles des victimes de prévenir leur médecin traitant si elles ont des soupçons
par rapport à des pratiques anormales
administrées par des charlatans. ❚
Vincent Claes
La «santé mobile» testée au m-Health hackathon
Le m-Health hackathon, qui se déroulera du 18 mars
au 20 mars à Bruxelles, compte mettre à l’honneur les
nouvelles initiatives au cœur de la révolution digitale des
soins de santé. Le Spécialiste est un des partenaires
médias de cette initiative originale consacrée à l’évolution
technologique de la médecine.
JS2382BF
C
e hackathon – en «bon» français, un événement où des développeurs se réunissent pour
faire de la programmation informatique
collaborative durant plusieurs jours – repose sur plusieurs principes:
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
- maintenir le patient le plus longtemps
possible chez lui et en dehors de
l’hôpital,
- essayer de faire quelque chose pour
les patients qui prennent trop de
médicaments ou à mauvais escient,
- établir des indicateurs de qualité
pour les applications médicales et les
outils digitaux,
- impliquer d’une nouvelle façon le
patient dans sa prise en charge via
son smartphone,
- augmenter le nombre de services –
par exemple, réduire le délai d’attente
des patients grâce aux SMS,
- prévenir des maladies, privilégier le
préventif au curatif.
Lors du m-health hackathon (voir ici le
programme complet), les développeurs
et fabricants vont présenter leurs
produits à un jury composé de médecins,
de représentants de l’industrie pharmaceutique et des cabinets des ministres
De Block (Santé publique) et De Croo
(Agenda numérique). ❚
http://mhealth.be/en/home/#5
P.S./V.C.
www.lespecialiste.be
I 11
❚ CHU DE CHARLEROI ■
Un mannequin qui rend plus «intelligent»
L’hôpital civil Marie Curie à Lodelinsart dispose désormais
d’un centre de simulation en santé, le Cactus ou Centre
d’acquisition de compétences et de training par utilisation
de la simulation. Un mannequin de haute technologie,
reproduisant des situations périlleuses, permet de s’y
former sans aucun risque pour le patient.
C
Au bloc op’
MS10469F
A l’avenir, l’hôpital
envisage de rendre
l’infrastructure
du Centre Cactus
accessible aux médecins
généralistes.
Le scénario mis au point par le formateur, le Dr Philippe Dony, anesthésiste,
prévoyait que cette procédure a priori
simple chez ce jeune patient serait perturbée par la survenue d’un choc anaphylactique. A l’étudiante de trouver
comment sortir de cette situation critique. Etant donné qu’un anesthésiste
rencontre un choc anaphylactique une
fois sur 10.000, soit environ tous les 10
ans, désormais la jeune anesthésiste
saura quels gestes poser quand elle y
sera confrontée.
www.lespecialiste.be
«Cet imprévu qui arrive en salle d’opération où ils travaillent tous les jours,
c’est la mémoire contextuelle, explique
le Dr Dony. La simulation est une innovation sociétale parce qu’on se met ensemble autour d’un projet d’éducation
de façon à ce que le jour où ça arrive,
les gens aient les bons réflexes. On leur
demande de sortir de leur contexte mnésique habituel. Cette technique permet
aussi de diminuer la charge émotionnelle en situation de crise. En quatre ou
cinq séances, on peut voir des progrès
considérables sur des jeunes médecins
qui commencent à avoir une dynamique
de réponse intéressante.»
Chaque exercice de ce type se déroule
en trois phases: briefing de l’équipe,
conduite du scénario en salle d’opération et enfin, débriefing. Le tout dure
environ une heure. Le débriefing est
essentiel pour la rétention de l’information. Il permet aussi à chacun d’exprimer
son ressenti: «Le mannequin est génial,
s’est par exemple exclamée l’infirmière
qui a participé au test, il respire, il parle,
on a un pouls... » «C’est assez stressant»,
tempère son collègue.
Simulation haute fidélité
Après la salle de dissection, le tutorat
clinique, la vidéoconférence, la robotique, place donc au mannequin intelligent: les élèves médecins, les candidats
spécialistes et les infirmières au cours
de leurs études peuvent y poser des
actes techniques simples en toute sécurité et suivre des canevas cliniques qui
Ainsi, à Marie Curie, chaque mois, environ 30 infirmiers et 20 médecins
suivent une de ces séances, soit avec le
mannequin adulte, soit avec celui d’un
nouveau-né. Cinq services forment ainsi leur personnel, selon une quinzaine
de scénarios rédigés par les médecins
du CHU. Les séances sont enregistrées
et peuvent servir lors du débriefing au
cours duquel les participants analysent
leurs réactions pour en tirer les enseignements nécessaires. Pour finir, ils reçoivent une brochure qui restandardise
les comportements.
permettent de voir s’ils ont les bonnes
réactions. À l’intérieur du mannequin,
des senseurs permettent par exemple
d’évaluer si le massage cardiaque a
été correctement réalisé. Enfin, ce nouveau concept d’apprentissage aide les
équipes médicales et infirmières à entretenir leurs connaissances ou à acquérir
de nouvelles techniques.
«C’est conforme à notre vocation d’enseignement: à Marie Curie, il y a une
centaine de candidats spécialistes, beaucoup d’élèves médecins, des élèves infirmiers et puis la formation continue. Il
y a deux aspects très importants dans un
laboratoire de simulation: les capacités
informatiques et pédagogiques. C’est un
projet porté par les urgences, les soins
intensifs, la néonatalogie, la pédiatrie,
la gynécologie obstétrique... Il s’agissait
d’intégrer la formation par simulation
dans la pratique quotidienne et, pour le
personnel chevronné, la formation continue expérientielle», précise l’urgentiste
Marc Vranckx.
«Même si on est un CHU de haut niveau,
poursuit-il, on n’a pas tous les jours des
situations extrêmes. Un des éléments
fondamentaux de la simulation c’est
qu’on peut sans aucun risque reproduire
toutes les situations les plus périlleuses
qui soient pour apporter une expérience
et une analyse de ce qu’ils ont fait, de
la manière d’interagir entre eux, et pour
améliorer les procédures. On parle de
simulation haute fidélité parce qu’on essaie de reproduire l’environnement de
travail habituel.»
© CHU de Charleroi
L’étudiante entame la procédure d’anesthésie avec l’assistance de deux infirmiers. Tout à coup, le cœur s’emballe,
la saturation baisse, la pression artérielle s’effondre... Elle réagit avec sang
froid, donne des ordres aux infirmiers,
gère la réanimation... Heureusement, le
«mannequin» récupère. Le formateur
demande alors à la candidate anesthésiste si on va opérer le patient: «Non,
répond-elle, on doit d’abord faire des
analyses parce qu’on ne sait pas exactement ce qu’il a eu, peut-être une allergie
au latex...»
© CHU de Charleroi
e matin dans la salle d’opération, ce n’est pas un malade
qui attend que l’on s’occupe
de lui mais une poupée à taille humaine
ou plus exactement un mannequin de
haute technologie, doué d’une intelligence artificielle. Une jeune candidate
anesthésiste va devoir endormir ce mannequin qui, selon le scénario du jour, est
un jeune homme de 17 ans à qui l’on
doit enlever des dents de sagesse. Il est
en bonne santé et tous ses paramètres
cliniques sont au vert.
Chaque mois, environ 30 infirmiers et
20 médecins suivent une séance.
Le Centre Cactus est situé au centre du
bloc opératoire de l’Hôpital civil Marie
Curie, une première en Europe. Pour
l’instant, il s’adresse donc au personnel médical et paramédical, et aux médecins candidats spécialistes affectés
à des services aigus de l’institution.
A l’avenir, l’hôpital envisage de le rendre
accessible à l’ensemble du personnel de
l’institution confronté à des situations
médicales difficiles et aux médecins
généralistes. ❚
Martine Versonne
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
12
I
VOTRE ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
❚ INFECTION PAR LE VIH: DE QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION (2/3) ■
BREACH: un état des lieux en Belgique
BREACH (Belgian Research AIDS&HIV Consortium) a vécu
récemment son 4e symposium, un symposium au succès
marqué à propos duquel les amateurs pourront retrouver
les données essentielles sur http://breach-hiv.be.
L’occasion aussi de revenir, avec l’un de ses fondateurs,
le Pr Stéphane De Wit, sur ses principales conclusions.
«B
REACH a correspondu
au départ au souhait des
acteurs belges dans le
domaine du SIDA de se placer sous une
même ombrelle, avec comme vocation
première la recherche», explique le Pr De
Wit. «Mais depuis sa fondation il y a 4
ans, la mission de BREACH a évolué pour
diverses raisons historiques, mais aussi
parce que nous avons été confrontés à la
crise économique». On peut rappeler en
effet que cette crise a entraîné une restriction du soutien à la convention qui
lie les centres de référence avec l’INAMI et qui permet d’offrir les soins multidisciplinaires aux patients. «BREACH
a, dans ce contexte, dépensé beaucoup
d’énergie pour tenter de sauver les
meubles, ce que nous avons partiellement réussi, en perdant cependant 30%
environ du budget de départ.» Cela n’a
heureusement pas empêché BREACH de
maintenir son symposium annuel, une
occasion unique de faire le point sur le
sujet avec des orateurs up to date dans
le thème choisi et par là d’informer un
public très multidisciplinaire (médecins,
infirmier(e)s, assistant(e)s sociaux/ales,
psychologues, patients, responsables
politiques…), un peu comme le faisaient
précédemment les journées à thème
des centres de référence. Le thème de
2015: «Qu’y a-t-il de neuf en Belgique?»,
a ainsi permis de proposer à la fois une
vitrine de ce qui se fait dans notre pays
sur les programmes de recherche/action
dans tous les domaines de la prévention, mais aussi dans le domaine médical, avec un aperçu du travail effectué
chez nous pour tenter d’obtenir la guérison et d’agir sur le réservoir. «Le succès
de ce mode de travail a été largement
confirmé, non seulement par l’importance de l’assistance mais aussi par les
nombreux échos positifs reçus au terme
de la journée», se réjouit le Pr De Wit.
JS2336F
Que retenir?
C’est d’abord le programme de PrEP qui
a démarré à Anvers sous l’égide de l’InsLe Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
nication et sur le dépistage délocalisé
(aller dans les lieux de drague)…, de
manière à resserrer au maximum le filet
du dépistage».
La Belgique à la pointe de
la recherche?
titut de Médecine Tropicale que retient le
Pr De Wit, notamment parce qu’il s’agit
d’une des rares études sur le sujet en
Europe. Mais cette étude Be-PrEP-ared
(www.be-prep-ared.be) est surtout originale parce qu’elle cherche à démontrer
qu’il est possible d’implémenter et de
réaliser ce mode de prévention sur le
terrain. Les initiateurs ont également inclus une sous-étude sur la perception de
la PrEP par les soignants de tous bords,
qu’il s’agisse des professionnels appartenant aux centres VIH ou des médecins
«lambda». En d’autres termes, est-ce
que les soignants considèrent positivement le fait que l’on propose le même
médicament (une bithérapie) que celui
de la cure à des personnes qui n’ont
pas encore eu de contact contaminant?
«Ceci nous permettra de savoir si l’accès
à la PrEP (ce qui n’est pas encore le cas
aujourd’hui) a du sens auprès des prescripteurs potentiels», souligne le Pr De
Wit. Cela dit, la PrEP ne s’adresse pas
à tout le monde, mais probablement à
des populations sélectionnées qui ont
des comportements très à risque, ainsi
qu’à des parcours de vie sélectionnés
(rupture sentimentale et déstabilisation
susceptible d’engendrer une addiction
sexuelle par exemple) chez ces personnes.
L’implémentation en Belgique des nouvelles recommandations internationales
de traitement universel a également été
évoquée. Ces recommandations ne sont
toutefois pas applicables dans notre
pays du fait de la restriction de prescription liée au taux de T4 (le patient doit être
symptomatique, ou avoir < 500 T4/mm³,
ou une proportion de T4 < 25%).
«Enfin, les sessions sociales ont également été très prisées, notamment du fait
des discussions suscitées par les divers
programmes spécifiques de prévention
dans des populations clés comme les
homosexuels masculins. Elles ont généré beaucoup de discussions, notamment
sur les nouvelles approches de commu-
Guido Vanham (Institut de Médecine Tropicale) a fait le point sur les recherches
vers la guérison en montrant les obstacles à cette guérison mais aussi en relevant les opportunités à saisir pour y
parvenir. Parallèlement, trois présentations d’essais cliniques ont mis en avant
la capacité de la Belgique à effectuer une
recherche de qualité: l’un de ces essais
porte sur l’arrêt thérapeutique et l’appréciation des facteurs qui entraîneront un
rebond de la maladie ou pas. Une autre
étude s’attache de son côté à tester des
nouvelles combinaisons, de nouvelles
synergies ou de nouvelles séquences de
manière à réveiller le virus là où il dort,
et obtenir in fine une «guérison» ou
une rémission de l’infection. Enfin, une
équipe de Gand étudie le mode de réapparition du virus lorsque le traitement
est arrêté, ainsi que son lieu de réapparition: cerveau, poumon, foie…
«L’objectif lointain de toutes ces études
est de nous permettre de savoir si cela
vaut la peine de travailler sur le réservoir» conclut le Pr De Wit.
Par ailleurs, l’actualité était également au
rendez-vous avec la problématique des
migrants et de l’impact sanitaire possible lié à l’émergence de pathologies
que nous n’avons pas l’habitude de voir
dans nos pays (spirochétose, lèpre…).
«Enfin, il est impossible de commenter ce BREACH 2015 sans constater
qu’existe enfin au niveau politique une
prise de conscience de la nécessité d’un
Plan National. Le Comité de monitorage
de ce plan est aujourd’hui reconnu, les
mesures principales et la séquence de
leur implémentation aussi…» ❚
Dr Dominique-Jean Bouilliez
www.lespecialiste.be
I 13
❚ CODHY 2015, ISTANBUL, 5-7 NOVEMBRE 2015 ■
SPRINT: l’étude majeure qui relance
le débat sur les cibles tensionnelles
Etude américaine indépendante menée à l’initiative du
National Institutes of Health, SPRINT (The Systolic Blood
Pressure Intervention) constitue un jalon majeur dans la
prise en charge de l’HTA.
terrompue précocement par son comité
d’éthique suite au constat d’une différence significative en faveur du traitement intensif sur le critère primaire.
Risque cardiaque en
baisse: la stratégie
intensive s’impose
E
n effet, elle démontre que, chez
le patient hypertendu, âgé,
obèse, à haut risque cardiovasculaire mais non diabétique, une stratégie intensive visant à atteindre une cible
de TAS < 120mmHg réduit significativement tant le risque de mortalité cardiovasculaire (-43%) et de mortalité toute
cause (-27%) que celui de présenter un
événement cardiovasculaire fatal ou non
fatal (-25%) comparativement à une stratégie classique non intensive visant la
cible de TAS recommandée < 140mmHg.
Bien que ne disposant pas encore
des résultats complets et définitifs de
SPRINT, ceux-ci ayant été présentés lors
du congrès de l’AHA à peine un jour
après la clôture du congrès d’Istanbul,
les experts présents, tablant sur les
nombreuses données déjà disponibles,
ont tenté l’exercice d’évaluer l’impact de
SPRINT sur la pratique quotidienne, les
recommandations et la recherche future.
Pour eux, SPRINT marque, à coup sur,
une avancée importante pour le traitement de l’HTA mais bien des obstacles
sont encore à franchir!
JS2338F
Des patients à haut risque
cardiaque mais pas de
diabétiques
Initiée en 2010, SPRINT a inclu 9.361 patients hypertendus (130-180mmHg) et,
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important, non diabétiques. L’âge moyen
était de 68 ans pour le groupe des moins
de 75 ans et de 80 ans pour celui des
plus de 75 ans. Tous les patients étaient
obèses (IMC moyen à 30) et présentaient
au moins un facteur de risque cardiovasculaire important comme l’âge (28%
> 75 ans), une insuffisance rénale chronique (28%), une affection cardiovasculaire patente (17%) ou asymptomatique
(5%). Autre preuve du risque cardiaque
élevé, 61% des patients avaient un score
de Framingham supérieur ou égal à 15%
sur 10 ans.
Ces patients ont été répartis en deux
groupes équipotents. L’un, dit intensif,
avec une cible tensionnelle égale ou inférieure à 120mmHg et l’autre, dit standard, avec une cible tensionnelle égale
ou inférieure à 140mmHg conforme aux
recommandations.
Pour y parvenir, toutes les classes d’antihypertenseurs étaient admises. On note
cependant une nette prédominance des
classes les plus performantes lors des
essais cliniques comme les thiazidiques,
les inhibiteurs calciques, les IEC et les
ARA-II. Près d’un tiers des patients se
sont vus prescrire des bêta-bloquants.
Le critère d’évaluation primaire était un
composite associant infarctus aigu du
myocarde, angor instable, AVC, épisode
aigu de décompensation cardiaque et
décès cardiovasculaire.
Le suivi moyen a été de 3,26 ans. Prévue pour durer 5 ans, l’étude a été in-
Sur le plan du risque cardiovasculaire,
la stratégie intensive fait largement la
différence. Par rapport au groupe standard, on observe, en effet, une réduction
significative de 25% du risque de survenue des événements cardiovasculaires
fatals ou non fatals composant le critère
primaire composite, de 27% de la mortalité toute cause et de 43% de la mortalité cardiaque. Cette dernière semble
principalement liée à une diminution
importante et hautement significative du
risque d’épisodes de décompensation
cardiaque aiguë dans le groupe intensif
(-48%). Par contre, on ne note pas de différence significative inter-groupe pour ce
qui concerne la survenue d’un infarctus,
de l’angor instable et, plus paradoxale,
des AVC. Sur base de ces résultats, les
investigateurs estiment qu’il faudrait
traiter, intensivement et durant 3,26 ans,
61 patients pour éviter 1 des événements
inclus dans le critère primaire, 90 patients pour éviter 1 décès toute cause et
172 patients pour un décès d’origine cardiovasculaire. Enfin, cette étude est aussi
l’occasion de rappeler combien l’abaissement des chiffres tensionnels est un
âpre combat. Dans le groupe intensif, il
aura fallu combiner, en moyenne, 2,8 antihypertenseurs pour parvenir à une TAS
moyenne de 121,5mmHg. Dans le groupe
standard, avec 1,8 antihypertenseur, la
TAS moyenne était de 134,6mmHg. Or,
la TAS à l’inclusion était de 140mmHg en
moyenne.
Au final, 3 antihypertenseurs durant
3,26 ans pour abaisser les chiffres de
2mmHg. Dur, dur!!!
Effets secondaires sévères
en hausse: prudence!
Chaque médaille à son revers et, pour
la stratégie antihypertensive agressive,
elle a pour nom effets secondaires sévères. Leur taux est en effet de 4,7%
dans le groupe intensif contre 2,5%
dans le groupe standard soit presque
le double. Il s’agit principalement d’épisodes d’hypotension, de vertiges, de
troubles électrolytiques (hyponatrémie
et hypokaliémie) et surtout d’aggravation d’une insuffisance rénale existante
à l’inclusion ou d’une dégradation de la
fonction rénale chez des patients sans
insuffisance rénale en début d’étude.
Par contre, on ne note pas de différence
en ce qui concerne les bradycardies et
les chutes avec blessures. Enfin, il est intéressant de noter qu’au sein du groupe
des patients de plus de 75 ans, les effets
secondaires observés correspondent
en intensité à ceux observés sur l’ensemble de la cohorte. Les patients pour
lesquels ont avait le plus de craintes ont
donc globalement aussi bien supporté la
baisse intensive des chiffres tensionnels
que les plus jeunes.
Vers de nouvelles
recommandations?
SPRINT, par ses résultats, valide
120mmHg comme seuil de TAS à atteindre ainsi que le recours à une stratégie thérapeutique intensive. Mais, les
cardiologues, comme Gilbert Becaud
en son temps, se posent la question “Et
maintenant, que vais-je faire?”.
En pratique, 3 questions se posent.
Baisser la TAS à 120mmHg est-ce:
• souhaitable? Oui, sans l’ombre d’un
doute, vu les résultats avantageux
sur le plan cardiovasculaire mais
moyennant quelques précautions
eu égard à l’augmentation du risque
d’effets secondaires sévères, ce qui
induit une individualisation accrue du
traitement de l’HTA;
• universel? Assurément non. Ce type
de stratégie s’adresse en priorité aux
patients type «SPRINT» ce qui exclut
les patients diabétiques, ceux qui
présentent des antécédents d’AVC
et ceux dont la TAS est supérieure
à 180mmHg. Enfin, prudence pour
les patients insuffisants rénaux ou à
fonction rénale borderline;
• faisable et réaliste? En fait c’est
LA question qu’induit SPRINT.
Quand on sait que près de 50%
des hypertendus, aux USA,
n’atteignent pas la norme standard
de 140/90mmHg et que, lors de
SPRINT, il a fallu 3 antihypertenseurs
différents durant plus de 3 ans pour
gagner, en moyenne 2mmHg, on se
rend compte qu’atteindre ou passer
sous la barre des 120mmHg constitue
un objectif long et très exigeant
pour le praticien et pour le patient
et coûteux pour la santé publique
(médicaments, consultations, voire
hospitalisations supplémentaires).
Aux autorités scientifiques et
gouvernementales de trancher de
façon pragmatique! ❚
Dr Jean-Luc Schouveller
Référence
The SPRINT Research Group, N Engl J Med 2015;373:
2103-16.
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
14
I
VOTRE ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
❚ PATHOLOGIES NEUROVASCULAIRES ■
Vers de nouveaux paradigmes
Peu de révolutions dans le domaine neurovasculaire, si ce n’est la
confirmation éclatante de la place de la thrombectomie associée à la
thrombolyse et le rôle de la prévention médicamenteuse. Le point sur les
nouveautés thérapeutiques avec le Pr Dominique Delplanque (Lille), et
sur les études les plus marquantes sur le sujet avec le Pr Mikaël Mazighi
(Lariboisière) dans le cadre des 17e Rencontres de Neurologie
(Paris, 14-16 décembre 2015).
La prévention à l’avant-plan
Les études portant sur les DOAC (Direct Oral
AntiCoagulant), nouvelle appellation que beaucoup
d’experts préfèrent à celle de NOAC, en prévention des
événements thromboemboliques en cas de fibrillation
auriculaire, ont été passées en revue quant au risque
de saignements (Figure 1) (1). Il apparaît non seulement
qu’ils engendrent moins de saignements sévères, mais
aussi que la mortalité est moins importante lorsque des
saignements sévères surviennent. Comme ces données
sont issues d’études cliniques, elles pourraient ne pas
rencontrer la réalité quotidienne, raison pour laquelle
il est intéressant de s’appuyer sur les registres. RAF,
un registre prospectif qui portait sur la prévention
secondaire chez 1.029 patients à haut risque, a montré
que le traitement par DOAC permet un meilleur
pronostic que les HBPM et les anticoagulants (2). RAF a
également souligné que le meilleur moment pour initier
le traitement se situe 4 à 14 jours après l’accident.
La sécurité sociale française s’est par ailleurs posé la
question de l’intérêt du switch des AVK vers les DOAC.
Les données récoltées permettent de constater que le
relais par un DOAC ne se traduit ni par un surrisque
lié à la pathologie, ni par l’augmentation du risque
hémorragique.
Que faire cependant en cas de saignement, car, si
l’on dispose d’antidotes pour les AVK, ce n’était pas
le cas pour les DOAC jusque récemment? C’est ainsi
qu’a démarré le développement de l’idarucizumab,
qui neutralise rapidement et efficacement l’effet
anticoagulant du dabigatran, et de manière dosedépendante chez des volontaires jeunes de sexe
masculin (4). Le même type de résultat est observé
avec l’andexanet alpha pour les anti-Xa dans une étude
portant sur des sujets plus âgés (57 ans en moyenne) et
appartenant aux deux sexes (5).
Il reste par ailleurs d’autres questions préoccupantes
pour le neurologue ou le spécialiste en médecine
vasculaire, et notamment celle de savoir s’il faut ou non
donner un traitement anticoagulant au décours d’une
dissection artérielle cervicale extracrânienne. Le débat
semble clos aujourd’hui grâce à l’essai CADISS qui a
randomisé 250 patients (dont 158 avec dissection d’une
carotide et 132 d’une vertébrale) pour recevoir soit de
l’aspirine soit un anticoagulant durant la phase aiguë (en
le débutant au cours des 3 premiers jours) (6). CADISS
n’a montré aucune différence en termes d’efficacité tout
en soulignant que, quel que soit le traitement, la récidive
est rare (< 1%). Mais l’analyse des résultats soulève
également un point préoccupant, à savoir le gros déficit
diagnostique en imagerie: près d’un tiers des patients
inclus n’avaient en effet aucun élément laissant présager
d’une dissection lorsque les clichés ont été relus par des
observateurs centralisés…
de l’hémorragie (14). Ces faits ont été confirmés par
une étude qui a montré l’effet délétère du G-CSF, un
facteur de croissance leucocytaire, qui augmente le
risque hémorragique via la libération de MMP-9 par
les polynucléaires (15). Une autre étude a montré que
le taux de neutrophiles avant thrombolyse permet de
prédire le risque hémorragique et le pronostic à moyen
terme des patients, y compris en termes de mortalité:
le risque hémorragique sous rt-PA est multiplié par
3,71 lorsque le ratio neutrophiles/lymphocytes est
≥ 4,8 (16).
Enfin, un registre américain portant sur plus de 77.000
patients âgés de 65 ans et plus, qui ont souffert d’un
infarctus cérébral, a montré que la prescription d’une
statine diminue de manière significative la survenue
d’une récidive, sans augmenter celui d’une hémorragie.
De plus, les statines réduisent la durée du séjour en
institution de soins de près de 30 jours au cours des
deux années qui suivent l’accident (7), quelle que soit
la dose de statine utilisée.
Thrombolyse, la révolution (bis)
Cinq études ont été publiées cette année sur le sujet (812). Leurs données ont été regroupées dans une métaanalyse (13) qui montre que le bénéfice fonctionnel des
patients qui ont eu une thrombectomie en plus d’une
thrombolyse est majeur, «ce qui va probablement
modifier profondément nos pratiques car nous devrons
nous organiser pour qu’un praticien qui maîtrise la
technique de la thrombectomie soit systématiquement
associé à la prise en charge de ces patients», conclut
Dominique Delplanque (Lille).
V2404F
Voici plusieurs années que l’on sait que le risque de
saignement sous rt-PA est plus important lorsque le
taux de polynucléaires est augmenté tandis que la
réduction de ce taux permet de réduire l’importance
Figure 1:
Incidence des saignements sévères sous DOACs et AVK ± HBPM.
Thrombectomie, la révolution
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
Doser les polynucléaires avant
thrombolyse: un outil pronostique
simple
Le Top 5 de 2015
Les cinq études mentionnées plus haut (8-12) vont
toutes dans le même sens que Mr CLEAN (8), une étude
néerlandaise, randomisée contrôlée effectuée auprès
de patients avec infarctus cérébral depuis < 6 heures
et dont le score NIHSS était ≥ 2 et qui ont été pris en
charge avec un traitement médical standard avec/
sans traitement endovasculaire (dans ce cas un stent
retriever, déployé mais pas largué). On n’abordera
pas ici les 4 autres études, sinon pour souligner
l’excellente tolérance de la thrombectomie qui n’a pas
augmenté le taux de saignements hémorragiques,
mais est malgré tout responsable d’une augmentation
du taux de nouveaux infarctus, probablement du fait
d’un fractionnement du caillot. «Quoi qu’il en soit, la
thrombectomie associée à la thrombolyse IV devient
le nouveau traitement de référence, du moins pour les
infarctus de la circulation antérieure. Restent cependant
à définir la sélection des patients, le taux NIHSS de
référence, le temps de ponction/reperfusion…», conclut
Mikaël Mazighi (Lariboisière, Paris).
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I 15
Thrombolyse IV: ATTEST confirme un
‘nouvel’ acteur (17)
Etude monocentrique écossaise de phase 2,
prospective, randomisée, ouverte et portant sur 103
patients avec infarctus de la circulation antérieure de
< 4h30, ATTEST a comparé la tenecteplase 0,25mg/kg
(max 25mg) en bolus (n = 36 analysables) et l’alteplase
0,9mg/kg (mas 90mg) en perfusion sur une heure (n =
35 analysables), avec pour critère de jugement principal
le pourcentage de pénombre sauvée à 24-48 heures.
Aucune différence significative n’a été enregistrée
(67-68% de pénombre sauvée). Il en va de même pour
le taux de recanalisation tandis que le nombre de
complications hémorragiques a été plus faible dans le
bras tenecteplase. ATTEST va ainsi dans le même sens
que les deux études précédentes comparant ces deux
agents thrombolytiques.
SPRINT: contrôle intensif ou
classique de la pression artérielle?
Les données de la littérature sont contradictoires,
la seule constante semblant être l’intérêt de la cible
150/90mmHg chez les personnes âgées. Quant aux
patients diabétiques, les données montrent qu’il n’y a
pas de bénéfice net à abaisser les chiffres en-dessous
Figure 2:
Critère principal et décès de toutes causes en cas de traitement intensif ou de traitement standard.
de 130/80mmHg. C’est dans ce contexte qu’il faut
analyser les résultats de l’étude SPRINT, une étude
randomisée et contrôlée en ouvert qui portait sur
9.361 patients dont la pression était ≥ 130mmHg et
avec un risque cardiovasculaire élevé sans diabète ni
AVC. Deux groupes ont été définis: traitement intensif
(< 120mmHg) ou standard (< 140mmHg). Le critère de
jugement principal était un critère composite combinant
infarctus du myocarde, syndrome coronarien aigu, AVC,
insuffisance cardiaque ou mortalité vasculaire. Premier
constat: il est possible d’atteindre la cible. Deuxième
constat, il n’a fallu qu’un antihypertenseur en plus pour
atteindre cette cible. Troisième constat: le bénéfice du
traitement intensif est net sur l’index composite et
les décès, mais pas sur le risque de survenue d’AVC
(sauf chez les patients les plus âgés) ni sur le risque
d’insuffisance cardiaque (Figure 2). Ce bénéfice a
cependant été obtenu aux dépens de certains effets
indésirables: hypotension, syncope, insuffisance rénale
aiguë, chutes plus fréquentes.
«Bien que cette étude soit importante en prévention
primaire, elle ne résout pas pour autant la question de
la prévention secondaire, en cas d’antécédents d’AVC
par exemple», conclut Mazighi.
Toujours dans le domaine de la prévention, CADISS,
déjà citée (6) a confirmé l’aspirine plutôt que les
anticoagulants pour les dissections cervicales.
OSLER: la promesse de l’inhibition
de PCSK9 (19)
Inhiber la PCSK9 est une voie prometteuse, comme
vient encore de le confirmer OSLER (Open-label Study
of Long-term Evaluation against LSL-cholestérol) dans
une étude qui a randomisé 4.465 patients ayant reçu de
l’evolucumab 140mg toutes les 2 semaines ou 420mg
mensuellement en plus du traitement standard ou ce
traitement standard uniquement. Ces patients avaient
un taux moyen de LDL-C de 120mg/dl et près des 2/3
(70,1%) étaient déjà sous statine tandis que 80,4%
avaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire.
La réduction des événements vasculaires à un an a
été de 0,95% sous evolucumab contre 2,18% dans le
groupe contrôle (Figure 3) alors que le taux d’AVC est
resté faible et le taux de LDL-C stable sous traitement
standard et réduit de manière spectaculaire sous
evolucumab (< 60mg/dl).
Figure 3:
Incidence cumulative à un an des événements cardiovasculaires.
L’analyse de la tolérance montre une équivalence entre
les deux schémas, avec cependant de très nombreux
effets secondaires (64,8-69,2%) n’ayant entraîné d’arrêt
thérapeutique de l’evolucumab que dans un petit
nombre de cas. ❚
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Références
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2. Paciaroni M, et al. Stroke 2015;46(8):2175-82.
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19. Sabatine M, et al. N Engl J Med 2015;372(16):1500-9.
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Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
Prévenir les exacerbations
de la BPCO
ESPACE
PHARMA
Dans la prise en charge de la BPCO, la prévention des exacerbations est cruciale. Celles-ci jouent en effet un
rôle fondamental dans la progression de la BPCO, en influençant négativement l’état de santé, le risque de
décès et la fonction pulmonaire. A l’heure où les différents phénotypes de la BPCO se définissent avec plus de
précision, la place des différents agents thérapeutiques n’est pas encore vraiment déterminée. Réflexion sur
celle de la N-acétylcystéine, avec Renaud Louis (RL) et Geert Verleden (GV).
Des effets mucolytiques et
antioxydants
dose de NAC est nécessaire pour obtenir une action
antioxydante probante chez les patients atteints de
La N-acétylcystéine (NAC) est utilisée depuis 50 ans dans le
BPCO (RL).
traitement des affections respiratoires caractérisées par une
hypersécrétion. Dans mon expérience, de nombreux patients
atteints de BPCO – bien souvent des hypersécréteurs –
affirmaient qu’ils se sentaient moins encombrés et respiraient
mieux sous NAC. Ils s’opposaient d’ailleurs souvent à tout
éventuel retrait de la médication (RL).
L’action primaire de la NAC est de cliver les ponts
disulfures qui relient les glycoprotéines du mucus et, par
conséquent, d’en réduire la viscosité, ce qui facilite la
clairance des voies bronchiques et améliore la mécanique
ventilatoire. Cet effet biologique est clairement mis en
évidence lorsque l’on instille de la NAC in situ, lors d’une
fibroscopie de l’arbre respiratoire (RL). Cette action
mucolytique est largement mise à profit en médecine
générale chez les patients qui ont des difficultés à
expectorer et ce, d’autant plus que la NAC est très bien
tolérée (GV).
En outre, la NAC est un précurseur du glutathion dont
elle accroît le taux intracellulaire. Le glutathion joue
un rôle majeur dans le contrôle du stress oxydatif lié
aux groupements carbonyles retrouvé dans la BPCO.
En bref, quand le corps ne parvient plus à contrecarrer
l’action de facteurs exogènes (tels que la fumée
de cigarette et la pollution) et endogènes oxydants
(comme les sous-produits de la respiration cellulaire),
ceux-ci provoquent une série de réactions délétères
au niveau de l’arbre respiratoire. La peroxydation des
membranes lipidiques, l’hypersécrétion de mucus,
l’inactivation des antiprotéases et du surfactant (à
l’origine de l’emphysème), l’expression anormale de
gènes pro-inflammatoires et une stimulation constante
de la cascade inflammatoire découlent des processus
d’oxydation qui affectent le système respiratoire et
GV: Quoiqu’ancienne, la
NAC n’a pas encore livré tous
ses secrets. On lui attribue des
propriétés mucolytiques et antiinflammatoires potentiellement
utiles chez les patients BPCO. Les
études actuellement disponibles
ne sont cependant pas totalement
satisfaisantes ni concluantes. La
méta-analyse de Cazzola apporte
certains éléments de réponse, mais
s’appuyait sur des études de designs
divers, avec des définitions variées
des exacerbations.
Cela vaut donc la peine de poursuivre
les investigations avec un produit qui
est par ailleurs très bien toléré et qui
peut être administré per os (avantage
par rapport à la voie inhalée).
Ces études complémentaires
permettraient de déterminer les
meilleurs candidats au traitement
par NAC: est-elle efficace en cas de
BPCO modérée? Et en cas de BPCO
sévère? A quelle dose? Chez quels
phénotypes? Et chez les patients
transplantés (qui constituent un
excellent modèle d’étude, qui
présente l’avantage de résultats
rapides)?
Prévenir les exacerbations chez
les patients atteints de BPCO
Dans l’étude BRONCUS, l’administration de NAC chez
des patients BPCO modérés exacerbateurs était restée
sans effet statistiquement significatif sur la survenue des
exacerbations ni sur l’évolution du VEMS. Par contre, chez
les patients qui n’étaient pas sous corticoïdes inhalés,
la NAC avait effectivement eu un effet préventif sur les
exacerbations. De plus, la CRF avait été réduite de 0,374L
sous NAC, ce qui suggère que l’administration de NAC
atténue le phénomène de trapping au niveau des petites
voies aériennes (RL). On observe un effet positif sur
l’hyperinflation chez des patients modérément atteints,
lequel s’expliquerait par l’ouverture de petites voies
aériennes initialement bouchées par le mucus (GV).
L’essai randomisé contrôlé PANTHEON, mené en double
aveugle auprès de plus de mille patients atteints de BPCO
modérée à sévère, avait montré que l’administration de
NAC (1.200mg/j) réduisait de 22% la fréquence des
exacerbations (p = 0,0011; 1,16 exacerbation/patient/
année vs 1,49 sous placebo), avec un effet plus marqué chez
les patients avec une BPCO modérée, et ce, en toute sécurité
(RL). La question de l’extrapolation de ces résultats observés
en Chine sur des patients par ailleurs assez faiblement
traités a été posée (GV). Au total, les résultats de l’étude
PANTHEON constituent un signal fort. Cette étude mérite
d’être reconduite sur une population occidentale, avec des
patients bien traités et recourant à des critères GOLD stricts
(GV). D’autres études avaient également conclu à l’efficacité
préventive de la NAC sur les exacerbations de la BPCO mais
étaient d’effectif limité (RL).
JS2301F
se traduisent, in fine, par un remodelage des voies
aériennes. Cependant, la NAC a un pouvoir antioxydant
C’est ce qui a motivé Mario Cazzola et al. à réaliser
plus faible que le glutathion. Pour cette raison, une forte
une méta-analyse. Treize études, ayant impliqué
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
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Figure 1:
Administration de N-acétylcystéine et exacerbations chez des patients atteints de BPCO.
Favours NAC
a)
Study [ref.], year
Estimate
(95% CI)
SCHERMER et al. [1], 2009
1,08
(0,83–1,40)
BACHH et al. [27], 2007
0,67
(0,53–0,86)
DECRAMER et al. [3], 2005
0,95
(0,87–1,04)
GERRITS et al. [29], 2003
0,79
(0,63–1,00)
PELA et al. [24], 1999
0,57
(0,48–0,68)
RASMUSSEN and GLENNOW [25], 1988
0,91
(0,64–1,29)
MCGAVIN et al. [22], 1985
0,95
(0,75–1,21)
BOMAN et al. [23], 1983
0,71
(0,63–0,81)
BABOLINI et al. [21], 1980
0,41
(0,42–1,22)
GRASSI and MORANDINI [28], 1976
0,72
(0,42–1,22)
Overall (I2 = 83%, p < 0,01)
0,76
(0,65–0,89)
0,25
0,50
Favours control
0,76
1,25
1,50
Relative risk log scale
b)
Study [ref.], year
Estimate
(95% CI)
SCHERMER et al. [1], 2009
1,08
(0,83–1,40)
BACHH et al. [27], 2007
0,67
(0,53–0,86)
DECRAMER et al. [3], 2005
0,95
(0,87–1,04)
PELA et al. [24], 1999
0,57
(0,48–0,68)
MCGAVIN et al. [22], 1985
0,95
(0,75–1,21)
Overall (I2 = 89%, p < 0,01)
0,90
(0,84–0,96)
0,25
0,50
0,90
Relative risk log scale
1,25 1,50
D’après M Cazzola, et al. ERR 2015.
4.155 patients atteints de BPCO, ont été reprises dans
NAC vs CSI
sous 150-200/mm3. Mais c’est à vérifier, par le biais d’une
l’analyse. Celle-ci a montré que les patients traités par NAC
La place des corticoïdes inhalés (CSI) dans la prise en
confrontation NAC/CSI dans des études prospectives…
expérimentaient considérablement et systématiquement
charge de la BPCO fait encore débat. Si une composante
Toujours est-il que sur le plan des effets secondaires, la
moins d’exacerbations de bronchite chronique ou de BPCO
asthmatique est présente, ou en cas d’éosinophilie ou
NAC l’emporte déjà largement (RL).
(-25%; p<0,01). Seule une étude sur les 13 ne rapportait
d’IgE élevés, celle-ci est sans doute souhaitable. Des
que des résultats négatifs. Les 12 autres démontraient
exacerbations fréquentes, par contre, n’appellent pas
au moins un trend positif en faveur de la NAC. L’analyse
nécessairement la prescription de CSI. Des expectorations
restreinte aux seules études menées avec la dose usuelle
abondantes, colonisées par exemple par de l’Haemophilus
de 600mg/j de NAC chez des patients avec une BPCO
influenza ou du Pseudomonas aeruginosa, seront mieux
démontrée à la spirométrie confirme une réduction
traitées par des antibiotiques que par des CSI, qui, eux,
significative de la survenue des exacerbations (Figure 1).
sont au contraire susceptibles d’engendrer une baisse
L’administration de NAC s’est avérée bien tolérée, tandis
de l’immunité locale. On dit des hypersécréteurs qu’ils
que le risque d’effets indésirables n’était aucunement lié à
sont sujets aux exacerbations. Ce peut-être le cas, mais
la dose. Au total, cette méta-analyse montre l’effet de la
pas nécessairement, car les exacerbations se définissent
NAC sur le risque d’exacerbations chez les patients atteints
notamment par la prescription d’antibiotiques, ce qui
de bronchite chronique mais aussi chez ceux avec une BPCO
introduit un biais. En tout cas, les hypersécréteurs
avec un phénotype de bronchite chronique, au moins quand
bénéficient de l’administration de NAC. Ce pourrait
elle est administrée à haute dose (RL).
également être le cas des patients avec une éosinophilie
www.lespecialiste.be
D’après les interviews des
Prs Renaud Louis (CHU du Sart-Tilman) et
Geert Verleden (KU Leuven).
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
18
I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
L’intestin,
vaste chantier d’étude
«Comme c’est le rapport entre l’insuline et le glucagon qui compte, à tous
les âges, c’est cela que nous soignons
quand nous mettons des GLP1 ou des
DPP4, explique-t-il. C’est pour ça que
ces molécules marchent si bien de 7 à 77
ans, parce que, même si vous êtes insulinosensibles ou insulinorésistants, avec
une mauvaise fonction bêta ou pas, vous
savez toujours adresser le problème de
dysfonction bêta par ces molécules.
Avec les inhibiteurs du DPP4, vous augmentez la durée de vie des incrétines,
vous avez un effet glucagonostatique et
insulinotropique. Avec les agonistes du
GLP1, vous allez diminuer la prise orale
de calories et, secondairement, vous
aurez des effets cardiométaboliques
intéressants».
Qualifié de second cerveau, l’intestin se révèle être
un formidable communicateur capable d’interagir avec
l’ensemble du corps, notamment grâce à la grande
diversité des cellules entéroendocrines.
MS10289F
«L’
i n testin est bourré de
cellules endocrines, ça
c’est connu depuis un
siècle, la difficulté c’est que comme elles
sont diffuses, elles sont très difficiles à
caractériser. Dans l’histoire de l’identification des peptides à action intestinale,
au début du siècle dernier, on avait déjà
isolé la sécrétine et la gastrine et, dans
les années 30, les incrétines. Entre la
découverte physiologique et l’action
pharmacologique, il a fallu pratiquement
attendre trois quarts de siècle. Ensuite,
les choses se sont accélérées et maintenant les neuropeptides à action intestinale sont un domaine en pleine explosion. Un effet assez connu est celui sur
la motricité intestinale, interprandiale
et postprandiale», raconte le Pr Michel
Hermans, endocrinologue à Saint Luc
(UCL, Bruxelles) (*).
Autre difficulté de ces cellules entéroendocrines c’est qu’elles trouvent leur origine au fond des cryptes, ensuite elles se
déplacent vers les villosités et sont sans
arrêt renouvelées, à l’inverse des autres
glandes endocrines fixes et stables dans
le temps. Elles ont donc une physiologie
et une destinée différentes.
«On s’est beaucoup intéressé aux cellules souches de ces cellules entéroendocrines, poursuit-il: leur première destinée c’est soit de devenir absorptif, ça
donne un entérocyte classique, la cellule
principale des villosités, soit de devenir
un progéniteur de type sécrétoire. Deux
nous intéressent, les cellules K qui produisent le GIP et les L qui produisent le
GLP1 et 2».
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
A tous les étages
Ces cellules sont équipées de récepteurs à des substances produites soit
par la digestion, soit par des bactéries
du microbiote. Michel Hermans décrit
comment le microbiote intestinal communique avec la muqueuse: «Il y a un
nouvel organe endocrine, la flore intestinale, qui communique soit directement
via des cellules entéroendocrines, soit
directement via des cellules neuronales
avec la muqueuse. Deuxième zone de
communication, le système immunitaire
qui tapisse le système intestinal. On
parle de plus en plus d’un axe qui relie
le tube digestif au cerveau via l’intestin, en particulier du contenu intestinal,
et qui influence l’appétit et l’homéostase métabolique, mais aussi les états
émotionnels».
Le tube digestif, via les bactéries du
microbiote, produit des neurotransmetteurs qui vont influencer l’appétit, le
système de récompense, etc. Des précurseurs de neurotransmetteurs vont
également être modifiés par la flore intestinale. Les acides biliaires primitifs
vont éviter la prolifération microbienne
dans l’iléon proximal, et les produits secondaires de la bile peuvent se révéler
favorables ou défavorables sur le plan
du métabolisme lipidique, glucidique ou
même sur le risque de cancer colique.
Au niveau cardiovasculaire, le contenu intestinal sera bénéfique ou négatif:
«On réalise de plus en plus que le type
de microbiote peut aboutir à la sécrétion
de substances qui contribuent à l’inflam-
Mission reproduction
mation systémique subclinique et qui
ne sont pas favorables pour la gestion
générale de la plaque athéroscléreuse,
qui vont contribuer à la résistance à l’insuline (directement ou indirectement), à
la dyslipidémie athérogène et à l’inflammation des surfaces vasculaires».
Sac à germes?
Toutes ces molécules ont des récepteurs
qu’on commence à étudier et qui vont
être la cible des interventions soit diététiques, soit pharmacologiques ou autres
pour essayer d’améliorer ou de modifier
la flore intestinale. «Ces récepteurs analysent ce que vous mangez mais aussi
ce que la flore intestinale a fait de ce
que vous avez mangé. On peut donc se
demander qui dirige qui? Le micro­biote
ou le cerveau? Finalement, ne sommes
nous que des emballages qui protégeons les germes, notamment de l’oxygène?», s’amuse le Pr Hermans.
Le diabète de type 2 est actuellement la
maladie où l’on utilise le plus les modifications pharmacologiques des cellules entéroendocrines: «Nous faisons
déjà des interventions soit via les DPP4
inhibiteurs, soit via des agonistes du
GLP1. Ces médicaments sont particulièrement intéressants dans le diabète où
il y a beaucoup de déséquilibre au niveau des incrétines, soit qu’il n’y a pas
assez de GLP1, soit de la résistance au
GIP. Cela donne une dysfonction des cellules à glucagon qui rend les diabétiques
hyperglucagonémiques».
Autre point de développement dans le
futur: l’interaction entre reproduction,
tissu graisseux et apports caloriques. «Il
y a des interconnections considérables
qui sont liées au fait que dans la nature
vous ne savez faire que deux choses,
soit vous accumulez de la graisse pour
un programme reproductif, soit vous
ne mangez pas, vous ne vous reproduisez pas et vous vivez plus longtemps»,
ironise-t-il.
«Que pouvons-nous faire pour éviter ces
ennuis, à part ne pas être gros et avoir
des parents qui vous donnent de bonnes
cellules bêta, s’interroge Michel Hermans? L’industrie agroalimentaire propose une série d’aliments fonctionnels,
pré et probiotiques, chers qu’on peut
facilement remplacer par des choses
moins chères. On pourrait bloquer certaines voies enzymatiques de l’hôte,
c’est-à-dire vous, qui produisent des
substances défavorables, vous pourriez
utiliser des antimicrobiens soit pour éviter de perturber votre flore, soit pour essayer de l’améliorer, vous pourriez utiliser des inhibiteurs d’enzymes bactériens
qui produisent des substances toxiques
et, dans le futur, vous pourriez même
utiliser la flore intestinale de quelqu’un
d’autre (transplantation fécale)... Dans
l’immédiat, je pense qu’on a plutôt intérêt à travailler sur ce qu’il y a dans
l’assiette que de remonter le courant à
contre-sens...» ❚
Martine Versonne
(*) A l’occasion de la Grande journée SSMG de Namur,
Endocrinologie, 21 novembre.
www.lespecialiste.be
I 19
FOCUS DIAGNOSTICA
La biologie clinique en 2014, 2e partie
L’article 24 de la nomenclature inclut
déjà depuis longtemps six analyses
par PCR, en l’occurrence cinq dans le
domaine de la microbiologie et une
dans le domaine du typage tissulaire.
Il s’agit de la recherche de Mycobacterium avium intracellulare, de Mycobacterium tuberculosis et de l’hépatite C,
qui est remplacée par une analyse sous
l’article 24bis. Citons encore Chlamydia
trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et
enfin une analyse complémentaire des
groupes HLA.
Dans l’ensemble, cela représente 287.904
analyses qui ont coûté 4,806 millions
d’euros à l’INAMI, honoraires forfaitaires
compris. La première figure montre
l’évolution depuis 1999, et l’augmentation constante du nombre d’analyses
est on ne peut plus claire (Figure 1). En
outre, nous constatons une accélération
depuis 2012.
Pour les mêmes tests par PCR, la figure
suivante illustre uniquement le nombre
d’analyses depuis 2004, avec le détail
des nombres d’analyses pour Neisseria
gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis,
qui constituent les principales analyses
dans ce groupe (Figure 2).
Infections sexuellement
transmissibles, Neisseria
gonorrhoeae et Chlamydia
trachomatis
Il est intéressant d’analyser la relation
avec les nombres d’infections sexuellement transmissibles rapportées. Dans
les trois régions du pays, ces chiffres
sont rapportés via des laboratoires vigies et des médecins généralistes vigies.
De ce fait, les chiffres totaux ne seront
jamais corrects à 100%, mais ils donnent
une image acceptable.
Figure 1: Aperçu du nombre d’analyses par PCR (art. 24) et des honoraires
totaux, incluant les honoraires forfaitaires.
6.000.000
300.000
700
600
Evolution Gonorrhea 2004 = 100
Art. 24, tests par PCR
Figure 3: Évolution du nombre de tests par PCR pour Neisseria gonorrhoeae
et du nombre de cas de gonorrhée rapportés en Belgique, chiffres de
référence pour 2004 = 100.
500
400
300
200
100
2004
2005
2006
2007
2008
2009
NG Casus
2010
2011
2012
2013
2014
NG PCR
Figure 4: L’évolution du nombre d’analyses pour Chlamydia trachomatis
au moyen d’un test par PCR comparativement au nombre de cas rapportés,
toujours par rapport aux chiffres de 2004 (100).
700
600
Evolution Chlamydia 2004 = 100
Dans la première partie, nous avons donné un aperçu des
chiffres globaux relatifs aux soins médicaux en 2014, en insistant sur la biologie clinique avec ses articles de nomenclature
3, 18e et 24. Dans cette deuxième partie, nous allons analyser les éléments de laboratoire manquants ainsi que quelques
groupes d’analyses particuliers.
500
400
300
200
5.000.000
3.000.000
2004
Euro
Number of PCR tests
100
4.000.000
200.000
2006
2007
2008
CT Casus
2009
2010
2011
2012
2013
2014
CT PCR
2.000.000
100.000
1.000.000
0
0
1999 2000 2001 1999 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Total tests
Out-P tests
Total Euro
Out-P Euro
Figure 2: Détail des analyses de la série PCR (art 24).
300.000
250.000
Art. 24-PCR number of test
2005
200.000
150.000
100.000
50.000
2004
2005
2006
2008
2009
Neis. gon.
2010
2011
Chlam. tracho.
2012
2013
2014
Depuis 2012, on recherche davantage
la présence de Neisseria gonorrhoeae
qu’auparavant, mais l’augmentation du
nombre d’analyses se poursuit. Si nous
examinons les rémunérations, nous
voyons qu’elles atteignent, pour Neisseria gonorrhoeae, 8,21 euros (honoraires
forfaitaires inclus) pour les patients ambulants et 18,41 euros pour les patients
hospitalisés.
Le deuxième exemple, Chlamydia
trachomatis, a également connu une
forte augmentation entre 2002 (962 cas)
et actuellement (2014: 5.605 cas). Ici
aussi, les courbes relatives au nombre
de cas rapportés et au nombre de tests
par PCR sont bien en équilibre avec, en
2012, une augmentation nettement plus
rapide du nombre d’analyses que du
nombre de cas rapportés. La figure 4 illustre l’évolution des deux données, en
partant toujours du principe que 2004 =
100 (Figure 4).
Le nombre d’analyses est passé de 17.350
en 2004 à 119.568 en 2014. Cette analyse
est responsable de la plus grande part
des honoraires dans ce groupe.
Pour Chlamydia trachomatis, le remboursement s’élève à 20,51 euros pour
les patients ambulants et à 46,01 euros
pour les patients hospitalisés.
Lisez la suite de cet article dans le prochain numéro de Focus
Diagnostica.
Erik Briers PhD
JS2375AF
PCR total
2007
Comme premier exemple, prenons Neisseria gonorrhoeae. Le nombre de cas rapportés via les laboratoires en 2014 pour
la Belgique atteint 1.144; pour la Flandre,
en 2013, le rapportage par les médecins
vigies atteignait 1.154 (Source: Communauté flamande, Agence Soins et
Santé). On constate une augmentation
atteignant 16% chez les hommes et 22%
chez les femmes. La figure suivante illustre côte à côte l’évolution du nombre
de tests par PCR et du nombre de cas
rapportés par les laboratoires de 2004 à
2014, 2004 ayant été considéré comme
égal à cent (Figure 3).
www.lespecialiste.be
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
20
I
FOCUS DIAGNOSTICA
Vos propres statistiques
sur votre PC ou Mac
Comme chaque année, Beta Ventures transforme les
données statistiques officielles de l’Inami en informations
faciles à consulter. Trois produits existent à propos des
statistiques allant jusqu’à l’année 2014 (incluse).
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laboratory tests 2004-2014
Belgium (Livre)
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Ceci représente la version imprimée
du CD-ROM Digilab™ Stat 04-14 avec
les données statistiques sous forme de
tableaux et de graphiques. Deux index
permettent de rechercher facilement un
code. Il s’agit d’une version accessible
des statistiques, facile à utiliser.
Ce CD-ROM contient tous les codes
Inami relatifs à la médecine de laboratoire et englobe les articles 3(B & C),
18e, 24, 24bis, 32, 33 et 33bis. Outre
une description complète dans les deux
langues nationales, avec le diagnostic
et les règles de cumul, le tarif pour l’année 2015 est également indiqué pour
chaque code.
Les données statistiques contiennent,
par code, le nombre d’analyses effectuées (facturées) pour les patients
ambulants et hospitalisés ainsi que
la somme des deux. De plus, pour les
deux groupes, on trouve les remboursements, et ce, tant sans les honoraires
forfaitaires qu’avec ces honoraires inclus. Ces données relatives aux 11 dernières années (2004 à 2014 inclus) sont
présentées sous forme de tableaux et
de diagrammes avec, pour toutes les
données, l’évolution exprimée en pourcentage, comparativement à l’année
précédente.
Ce CD-ROM contient les mêmes données de nomenclature que le CD-ROM
Digilab™ Stat 04-14, mais uniquement
les statistiques se rapportant à l’année
2014. Il y a également des fonctions
de recherche pratiques; le calcul des
totaux pour les codes trouvés est également possible, quoique uniquement
pour l’année 2014. Toutes les données
peuvent être imprimées.
Ce CD-ROM contient la nomenclature
complète des prestations de médecine
de laboratoire (comme les autres CDROM), avec en outre les tarifs qui sont
d’application depuis le 1er janvier 2016.
Les fonctions de recherche existent et
les données peuvent être imprimées.
Vous pouvez commander ces produits
par e-mail en mentionnant le produit
choisi et l’adresse de livraison. Les
produits ne sont fabriqués que sur
commande, de sorte que le délai de
livraison peut atteindre plusieurs jours.
Pour de plus amples informations
ou pour une commande par e-mail:
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medical laboratory
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2004-2014 Belgium
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codes et de calculer et d’imprimer l’évolution de ces codes sur une période de
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I 21
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d’assurer son rôle et remplir ses responsabilités,
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• Assumer la responsabilité finale de l’implantation du
projet médical institutionnel et son déploiement par
les services
• Assurer le bon fonctionnement du département
médical en lien avec l’activité de l’hôpital et les
responsabilités légales
• Veiller à la coopération entre les médecins de
l’institution et au développement de ces relations
• Promouvoir la qualité, la sécurité du patient et les
bons résultats cliniques
• Assurer la gestion du dossier patient et de
l’information médicale dans le cadre de la législation
hospitalière
• Promouvoir le rayonnement de l’institution et assurer
la gestion des alliances et des relations internes et
externes
Formation et expérience
professionnelle
• Connaissances approfondies des spécialités
hospitalières et du milieu médical
• Bonne appréhension des enjeux de l’environnement
belge : vision globale du secteur, capacité à innover,
à anticiper les enjeux, à définir et implanter une
stratégie
• Familiarité avec les outils de management et
orientation vers le résultat
• Esprit analytique et synthétique, avec une vision
globale à long terme
• Capacité à mener à bien et dans les temps des
projets interdiscipliniaires
• Compétences organisationnelles et qualités de
gestion
• Capacités de créativité, d’initiative et de proactivité
• Capacité de leadership et de gestion de conflit
• Sens du respect et de l’écoute
• Sens de la collaboration et de la communication
• Capacité à mettre à l’aise ses interlocuteurs, à
tisser des liens et à les développer.
• Connaissances linguistiques : français/allemand,
néerlandais est un atout
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de Médecin spécialiste
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hospitalière est un atout
• Disposer d’une expérience accréditée comme
Médecin-chef respectivement comme Directeur
médical ou comme membre de la Direction
Médicale d’une institution de santé
• Disposer d’une expérience utile en gestion d’équipe
est indispensable
• Disposer d’une expérience en matière de gestion
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Bruxelles et en périphérie
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Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
24
I
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Payer 2 fois plus pour être soigné plus rapidement
Selon l’émission «Question à la Une» (1) de la RTBF, l’Hôpital de
la Citadelle proposerait aux patients qui veulent consulter plus
rapidement un spécialiste de payer le double des honoraires
Inami. Une pratique qui choque Ecolo. Le parti vert réclame une
«rémunération harmonisée des médecins spécialistes.»
«I
l apparaît que l’hôpital
de la Citadelle à Liège, un
hôpital public, propose des
consultations plus rapides si le patient
paie un double tarif. De telles pratiques
sont inacceptables», s’insurge Ecolo.
Le parti vert déclare «s’opposer avec
vigueur à des soins de santé à deux
vitesses».
«L’accès aux soins de santé doit être
garanti pour tous», réagit Muriel Gerkens,
députée fédérale Ecolo et présidente de
la Commission Santé publique de la
Chambre.
JS2343AF
Rémunération harmonisée
A cette occasion, Ecolo rappelle qu’il
défend un financement forfaitaire des
hôpitaux, pour remplacer le financement
actuel qui dépend du nombre d’actes
posés. Et de réclamer en outre une
rémunération harmonisée des médecins
spécialistes, «ce qui contribuera à
aplanir la concurrence que se font les
hôpitaux pour les attirer». «Certains
spécialistes ont des rémunérations 10
fois supérieures à d’autres sans que cela
ne se justifie, si ce n’est par la pénurie
organisée dans certaines spécialisations.
De plus, le mode actuel de rémunération
des médecins hospitaliers dépend aussi
du nombre des actes prestés et de la
hauteur du remboursement de ces
actes», ajoute Muriel Gerkens.
Ecolo réclame une modification en
profondeur de l’organisation des soins
de santé et de leur mode de financement.
La présidente de la Commission santé
compte interpeller la ministre De Block
sur l’état des lieux de sa réforme du
financement des hôpitaux.
Au niveau des pratiques du CHR de la
Citadelle, dénoncées par «Question à la
Une», Nicole Maréchal et Guy Krettels,
membres du CA et de l’AG du CHR,
comptent interroger la direction de
l’hôpital ce vendredi.
«A titre exceptionnel»
Du côté du CHR, Marie-Claire Lambert,
présidente PS du CA, précise la politique
tarifaire de l’hôpital: «Les honoraires
demandés aux patients ou aux tiers
pour tout acte médical
presté à l’hôpital sont ceux
régis par le tarif Inami,
sauf accord conclu entre
le conseil médical et le
gestionnaire». Et de préciser
que les organes de gestion
de l’hôpital, composés de
représentants de tous les
partis politiques ont voté
à l’unanimité, en 2010, la
possibilité d’une dérogation.
Muriel Gerkens
«Celle-ci stipule que «pour
les patients externes, il peut
être réclamé un supplément,
déterminé en accord avec
le conseil médical, qui peut
aller jusqu’à 100% maximum
du tarif Inami en fonction
de la spécialité pour les
consultations».
Selon
la
présidente, «actuellement,
deux médecins sur les
500 qui disposent d’une
convention de collaboration
Marie-Claire Lambert
avec le CHR ont sollicité, à la
demande de leur patientèle,
manière continue et autorise donc cette
l’application de cette dérogation pour
pratique A TITRE EXCEPTIONNEL dans
des
consultations
spécifiques
ne
ses murs.» Finalement, le CHR a décidé
dépassant pas 1/10e de leur activité.
de supprimer cette dérogation. ❚
Cette pratique n’est appliquée que
dans ces deux cas particuliers. Il s’agit
1. Diffusée le mercredi 17 février, avec le slogan à charge:
de médecins dont l’expertise est
«Les médecins, les nouveaux requins?»
internationalement reconnue. Le CHR de
la Citadelle offre un service de qualité de
Vincent Claes
Les médecins du CHR outrés par «Questions à la une»
«Le CHR y est présenté comme un hôpital
indigne dont les médecins travaillent
uniquement pour l’argent. Ce qui est
injurieux et contraire à la réalité. Les
consultations en cause sont réalisées par
2 médecins sur 500 et seulement pour
1/10e de leur activité. Ces consultations
représentent moins d’1% de l’ensemble.
De plus, toute personne ayant besoin de
soins urgents est prise en charge par les
médecins cités sans aucun délai et sans
conditions financières. Toutes les études
réalisées par les mutualités prouvent
que le CHR de la Citadelle est le plus
souvent celui qui demande le moins
de suppléments par rapport aux deux
groupes hospitaliers qui l’entourent et
par rapport aux autres hôpitaux belges.
Au contraire de ce qui est dit dans cette
émission des “chambres particulières”
ont été , à de très nombreuses reprises
transformées en “chambres doubles” par
la direction médicale afin d’accueillir le
plus grand nombre de patients, suscitant
d’ailleurs le mécontentement des
patients qui voulaient être en chambre
Coordinateur général:
Vincent Claes
Editeur responsable:
Dr Vincent Leclercq
Le Conseil médical du CHR de la Citadelle a réagi dans un
communiqué à la diffusion du reportage de «Questions à la
une» (lire ci-dessus) qui «jette le discrédit sur l’ensemble du
corps médical de l’hôpital». Il regrette que «les techniques de
l’amalgame, de l’information partielle et partiale ainsi que des
témoignages anonymes sans preuve aient été utilisées.»
JS2343BF
«T
ous les efforts entrepris
par le CHR de la Citadelle,
personnel
médical
et
paramédical ainsi que tous les autres
services, afin d’assurer sa mission
d’hôpital public, sont mis à mal par une
émission sensationnaliste. Cela laisse un
goût amer», écrivent les responsables
du Conseil médical, les Drs L. Collignon
(président), P.Troisfontaines, D. Clermont,
Le Spécialiste est une publication réservée
aux médecins spécialistes et médecins
spécialistes en formation.
Bimensuel • 21 numéros/an
Tirage: 18.500 exemplaires
Rédacteur en chef:
Vincent Claes
[email protected]
Le Spécialiste 78 ❚ 25 février 2016
J.-M. Minon et V. Bex.
Ont contribué à ce numéro:
Pascal Selleslagh, Dominique-Jean Bouilliez,
Vincent Lievin, Martine Versonne,
Jean-Luc Schouveller, France Dammel
Assistant de rédaction: Kris Heyvaert
Régie publicitaire: Philip Bergé
[email protected]
Production:
Sandrine Virlée, Witold de Campo
seule. Des actes extrêmement coûteux
(remplacement de valves mitrales et
aortiques par voie percutanée, par
exemple) sont réalisés gratuitement pour
le patient, financés par l’hôpital et le corps
médical, d’autres actes non financés par
l’Inami sont réalisés quotidiennement
sans supplément pour le patient.»
Les signataires ajoutent que les
médecins «continueront à accueillir
toute personne ayant besoin de soins,
24h/24h, 7j/7 et 365 jours par an sans
distinction financière. Le CHR de la
Citadelle est et restera un hôpital public
d’excellence offrant les meilleurs soins
au plus grand nombre.» ❚
V.C.
Copyright
Abonnement annuel:
125e
Tous droits réservés, y compris la traduction,
même partiellement.
Paraît également en néerlandais. L’éditeur ne pourra être
tenu pour responsable du contenu des articles signés,
qui engagent la responsabilité de leurs auteurs.
En raison de l’évolution rapide de la science médicale,
l’éditeur recommande une vérification extérieure des
attitudes diagnostiques ou thérapeutiques recommandées.
Gambel sprl
Avenue des Fougères 6
1950 Kraainem
Tel 02/785.07.20
Fax 02/731.33.55
E-mail [email protected]
www.lespecialiste.be

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