Cathédrale Sainte-Marie - restauration de la

Transcription

Cathédrale Sainte-Marie - restauration de la
Direction de la communication
Tél. : 05 59 46 60 40
Courriel : [email protected]
Le 25 juin 2015
DOSSIER DE PRESSE
CATHEDRALE SAINTE-MARIE
DE BAYONNE
Restauration de la façade sud de la nef et restauration du beffroi
SOMMAIRE
1 – Actualité des chantiers.
2 – Programme estival des concerts.
3 – La cathédrale dans l’histoire.
4 – Historique des travaux.
Annexes :
-
-
Panneau de chantier restauration de la façade sud de la nef.
Récapitulation sommaire des campagnes de restauration de 2000 à 2015 et prévisions pour
2016.
Programme des concerts : « les samedis musicaux de la cathédrale », proposés par
l’association pour le rayonnement des orgues de la cathédrale.
En 2012, La Ville de Bayonne, récemment labélisée Ville d’art et d’histoire, avait choisi de
consacrer sa première édition du Patrimoine raconté à la cathédrale Sainte-Marie. Ce choix
ne devait rien au hasard. Bayonne est depuis bien longtemps une cité épiscopale qui a fait
preuve tout au long de son histoire d’une belle vitalité religieuse, un dynamisme qui
contribue largement à enrichir le caractère monumental de la Ville.
Sa cathédrale gothique, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de
Saint-Jacques, et son cloître, l’un des plus vastes de France, sont le fleuron de ce patrimoine.
Pour la restauration et l’entretien de cet ensemble monumental dont il est propriétaire, l’Etat
(ministère de la Culture et de la Communication), s’investit fortement dans les travaux
pilotés depuis plus de 15 ans par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Conservation régionale des monuments historiques.
En 2015, le programme du label Ville d’art et d’histoire se devait de retracer ces efforts
conjoints à l’occasion d’une visite des chantiers en cours pour valoriser une fois encore le
travail des artisans, restaurateurs, architectes ou artistes qui œuvrent à la transmission de
ce patrimoine exceptionnel.
1 - Actualité des chantiers 2015
Le chantier actuellement en cours sur la cathédrale Sainte-Marie peut être qualifié de
spectaculaire et original : les vitraux de la façade sud de la nef ont été déposés pour
restauration, et remplacés par des bâches décoratives reprenant les motifs des vitraux
d’origine. L’édifice religieux est l’objet de trois grandes opérations en 2015.
La restauration de la façade sud de la nef
Cette opération consiste à restaurer l'ensemble de la façade, les culées, les arcs-boutants,
les pinacles et les réseaux des baies. Les vitraux datent en grande partie de la deuxième
moitié du 15e siècle. Ils ont été entièrement déposés et transférés dans un atelier de Dijon
(atelier Parot) pour restauration.
Des protections translucides provisoires sont mises en place, ainsi que des bâches
décoratives reproduisant les vitraux d'origine, de façon à masquer les échafaudages de
chantier.
Fin des travaux prévue en 2017.
Coût estimé : 1 380 000€.
La restauration du beffroi de la tour sud
Cette opération consiste à consolider l'ensemble du beffroi et des planchers, très
endommagés.
Fin des travaux prévue en décembre 2015.
Coût estimé : 215 000€.
La restauration du déambulatoire et des chapelles rayonnantes
Nettoyage et restauration des peintures des chapelles, dont l'auteur est le peintre Steinhel
collaborateur de l'architecte Boeswillwald.
Trois tranches de travaux prévues jusqu'en 2017.
Coût estimé : 1 200 000€.
2 – Le programme estival
La saison estivale s’annonce dense avec un programme de concerts de juin à octobre 2015
qui va contribuer à la valorisation de cet édifice emblématique, l’un des plus visités de
Bayonne.
Pas moins de 10 concerts gratuits animeront les lieux, à l’initiative de l’Association pour le
Rayonnement des Orgues de la cathédrale.
« Je crois que l'automobile est aujourd'hui l'équivalent assez exact des grandes cathédrales
gothiques : je veux dire une grande création d'époque, conçue passionnément par des
artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier
qui s'approprie en elle un objet parfaitement magique. »
Mythologies, Roland Barthes, éd. Seuil, 1970, chap. « La nouvelle Citroën », p. 150
Dominique Duplantier – Bayonne Ville d’art et d’histoire – Editions Koegui
3 – La cathédrale dans l’histoire
La cathédrale et ses deux flèches : un signal fort dans le paysage, un repère dans la ville. La
cathédrale et son cloître : lieux permanents de culture et de transmission, ancrés dans la vie
de la cité. Avant tout lieu de vie et de culte, église-siège de l’évêque diocésain, la cathédrale
est une œuvre de foi, celle de ces bâtisseurs du Moyen Age qui « élevaient jusqu’au ciel des
miracles de pierre », ne sachant jamais s’ils verraient de leur vivant l’achèvement des
travaux. Construite par étapes, elle porte dans ses pierres la trace du travail des hommes qui
se sont succédé pour la consolider, la compléter, la protéger et la soigner.
Classement Monument historique en 1862.
Classement au patrimoine mondial de l’Unesco en octobre 1998 au titre des Chemins de
Saint-Jacques-de-Compostelle.
La cathédrale de Bayonne : une longue histoire
La construction de la cathédrale gothique actuelle débute au 13e s. et se poursuit par
campagnes successives d’est en ouest jusqu’au 15e s. Le chevet à 5 chapelles rayonnantes
(13e s.) présente des voûtes d’ogives complexes montées selon une technique commune aux
cathédrales de Soissons, Chartres et Reims. Le transept est édifié au 14e s. (restauré aux 15e
et 16e s. puis revoûté au 19e s.) en même temps que le cloître et la nef, travée par travée,
jusqu’à la façade ouest, achevée au 15e s. A la Renaissance, le volume intérieur terminé,
d’autres ouvrages sont mis en œuvre : un porche, une tour dotée d’un beffroi et couverte
d’un dôme. Au 18e s., Mgr d’Arche fait installer dans le chœur des boiseries de style néoclassique qui remplacent le retable du 16e s.
L’édifice est très endommagé à l’époque révolutionnaire. La célébration de la Fête de la
Raison le 30 novembre 1793 donne lieu à des pillages et des destructions : mutilation des
porches ouest et nord, bris de statues et d’ornements, destructions des livres religieux et des
reliques. La cathédrale, désormais interdite à toute pratique cultuelle, devient un magasin à
fourrage. Bien que l’édifice soit officiellement rendu au culte en juillet 1795, il est occupé par
l’Armée et plusieurs négociants pendant quelques années encore : le cloître sert de caserne
et la cathédrale de magasin. Les dégâts sont considérables. Le Concordat de 1801 rend
l’ensemble de l’édifice à sa destination religieuse.
Au 19e siècle : des restaurations de grande envergure
Les restaurations les plus urgentes sont entreprises sous la Restauration : consolidations de
l’édifice, reconstructions partielles (transept). Le legs Lormand et la volonté de Mgr Lacroix
permettent d’engager des opérations de grande envergure entre 1851 et 1903. Les plans
conçus par l’architecte Emile Boeswillwald modifient le vieil édifice et lui donne sa
physionomie actuelle.
Les principales interventions : restaurations de tous les parements extérieurs et de la plupart
des parements intérieurs, restauration des fenestrage et vitraux ; modifications des toitures
et des terrasses ; édification du clocher nord et des deux flèches en 1873 (tour sud de style
flamboyant 15e s, tour nord de style rayonnant 13-14e s.) ; aménagement du chœur style
néo-gothique, mise en peinture des chapelles absidiales, restauration des trois galeries du
cloître et démolition de l’aile nord pour créer la chapelle paroissiale et la sacristie.
Destinées de la cathédrale au 20e siècle : l’action des conservateurs et architectes
des Monuments historiques
A partir de 1980, de nouvelles restaurations sont engagées par l’Etat, propriétaire de la
cathédrale depuis 1907 et responsable à ce titre de sa conservation. Elles portent
essentiellement sur l’étanchéité du bâtiment, le nettoyage des voûtes, la restauration des
peintures et des vitraux, l’aménagement du parvis.
La conservation régionale des monuments historiques (CRMH)
Les conservations régionales des Monuments historiques (CRMH) sont directement rattachées aux
Directions régionales des Affaires culturelles (DRAC), services déconcentrés chargés de conduire la
politique culturelle de l'État dans la région et les départements qui la composent. Les Drac exercent
une fonction de conseil, d’expertise, d’analyse, d’impulsion et de soutien financier à des projets ou à
des structures en partenariat étroit avec les collectivités territoriales et les acteurs culturels régionaux.
Les conservations régionales des Monuments historiques (CRMH) comptent parmi les plus anciens
services territoriaux de l’État et découlent des premiers services des Monuments historiques, créés en
1832. Leur évolution est restée fidèle à l'ambition d’origine : protéger pour conserver et veiller à la
restauration des biens communs, une idée nouvelle qui s’est forgée en réaction aux saisies et
destructions révolutionnaires.
Les missions des conservations régionales des Monuments historiques recouvrent aujourd’hui quatre
orientations : protéger, autoriser, conserver et valoriser.
La restauration d’un monument historique est un acte culturel qui va bien au-delà d’une intervention
commune. Elle appelle une compréhension spécifique et globale, à la fois de l’archéologie, de
l’histoire, de l’architecture, de ses décors et de son usage. Aussi, l'opération de restauration doit
répondre aux besoins techniques spécifiques mais ne doit pas, pour autant, perturber la lecture du
témoignage que le monument porte.
4 – Historique des travaux
Le début du 21e s. voit l’arrivée de deux œuvres majeures : le bourdon de 3,6 t. installé
dans la tour nord à l’initiative de l’Etat et de la Ville de Bayonne (2003) et le mobilier
liturgique contemporain mis en place dans le chœur en partenariat avec le clergé (2004).
Consolider, protéger, soigner sont désormais les maîtres mots accompagnant la vie de la
cathédrale.
L’édifice, témoin d’une longue histoire est le résultat d’incessantes campagnes de travaux.
Depuis le début des années 2000, la DRAC investit 450 000 € par an dans sa restauration.
Plus abîmées, les parties extérieures absorbent les plus importants crédits mais l’intérieur
n’est pas oublié pour autant.
Investissement financier de l’Etat entre 2000 et 2015 et les prévisions 2016 : 8 118 687€,
soit une moyenne annuelle de 480 000€.
Les campagnes 2000-2015 ont concerné les opérations suivantes :
2009-2013 : restauration de la voûte de la deuxième travée côté nord, suite à la tempête du
24 janvier 2009.
2010-2012 : restauration du portail nord et de la façade du bas-côté nord.
2012 : restauration de tableaux : « le Portement de croix » et « Nativité ».
2012-2013 : restauration des enfeus du cloître.
2014 : restauration de la baie ouest du transept nord.

Documents pareils