Homé : « La gauche pourrait êtredansunebonnesituation - Haut-Rhin
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Homé : « La gauche pourrait êtredansunebonnesituation - Haut-Rhin
38 Politique D IM AN C H E 25 JANV IE R 201 5 L ' AL S A CE DÉPARTEMENTALES ÇA SE RACONTE Homé : « La gauche pourrait être dans une bonne situation » Un « label Elsass » pour les candidats « insoumis » Porte-parole du PS au conseil régional, le maire de Wittenheim Antoine Homé table sur un accord, en vue des élections départementales, avec les écologistes. La gauche recommence à croire à ses chances. Philippe Richert, seul président de droite en France et probable tête de liste UMP dans le Grand Est. « Il n’est pas à un paradoxe près. Comment va-t-il faire campagne pour la présidence de la grande Région qu’il a combattue jusqu’au dernier moment ? », ironise Antoine Homé, en adressant le même reproche au maire UMP de Mulhouse, Jean Rottner, qui pourrait conduire la liste régionale dans le Haut-Rhin. Yolande Baldeweck Jusqu’à présent, la gauche faisait plutôt grise mine face aux élections départementales de mars. Avec l’envolée de François Hollande et de Manuel Valls dans les sondages, elle recommence à croire en ses chances. Les départementales, mais surtout les régionales de décembre, pourraient être moins calamiteuses qu’annoncé. Masseret le 5 février ? « Après plusieurs rencontres dans le Haut-Rhin, nous sommes sur le point de finaliser un accord avec les écologistes », relève Antoine Homé, porte-parole du PS au conseil régional, en insistant sur les différents cas de figures : soutiens aux sortants (Gilbert Buttazzoni à Mulhouse) ou aux candidats PS et écologistes (Henri Stoll à Kaysersberg, Frédéric Hilbert à Colmar), mais aussi à des sortants et candidats divers gauche (Pierre Vogt à Wittenheim). À noter qu’Odile Bocquet-Hunold, conseillère sortante, sera remplaçante. On assiste aussi au retour de François Tacquard – qui avait été battu par Jean-Jacques Weber, non partant – dans le nouveau canton de Cernay. Avant les départementales, les socialistes vont élire – le 5 février – Chance pour Mulhouse Antoine Homé lors d’une pléniere du conseil regional. PhotoL’Alsace/Jean-Marc Loos leur tête de liste pour la grande Région. Pas vraiment de suspense. « Jean-Pierre Masseret a déposé sa candidature. C’est un très bon candidat, un homme d’expérience, pondéré et efficace », assure Antoine Homé, à propos du président du conseil régional de Lorraine. Mais avec ses 71 ans en août, il ne représente pas vraiment le renouvellement… Pour les autres têtes de liste, départementales, il faudra attendre après les élections de mars. Antoine Homé, dans le Haut-Rhin, Pernelle Richardot, dans le BasRhin fourbissent leurs armes. Pourquoi le cacher ? Avec le rétablissement spectaculaire de Fran- çois Hollande et de Manuel Valls dans les sondages, les socialistes se reprennent à espérer. « On devrait voir un premier effet sur les élections départementales. Si de surcroît il y a une amélioration de la situation économique dans les mois à venir, la gauche et les écologistes se retrouveront dans une bonne situation. » Dès lors, les socialistes commencent à y croire : la présidence de l’Alca serait à portée de main, d’autant que deux Régions sur trois sont dirigées par la gauche. Mais aux européennes, le FN avait légèrement devancé l’UMP, et creusé l’écart avec le PS. Dans le collimateur des socialistes, D’emblée, le porte-parole PS veut rassurer les électeurs. « L’Alsace aura toute sa place dans la future Région. Je me suis battu pour le conseil unique, contrairement à d’autres. Mais aujourd’hui, il faut être pragmatique et le futur président devra tenir un discours qui s’adresse à tous », souligne-t-il. Pour lui, « Strasbourg, seule grande métropole, sera forcément siège de la grande Région ». « Cessons d’inquiéter nos concitoyens », tranche-t-il, persuadé que « ce sera l’occasion pour Mulhouse, 2e agglomération du Grand Est, de se renforcer dans la compétition des territoires ». Mais les autres agglomérations, tout comme les villes moyennes ne seront pas oubliées dans la nouvelle organisation, promet-il. Vaste chantier. Bas-Rhin : pas d’accord global Premier secrétaire du PS du BasRhin, Mathieu Cahn a réussi à éviter les primaires à Strasbourg et à Schiltigheim. Des équipes unies ont été validées par les militants dans 14 cantons. Dans 9 autres cantons, il y a encore des discussions Mais surtout, il n’y a pas d’accord global avec les écologistes. « Il y aura des accords ponctuels comme à Haguenau », relève Mathieu Cahn, regrettant qu’« Europe Écologie ait privilégié un choix d’autonomie au premier tour ». L’élu écologiste sortante, Marie-Dominique Dreyssé, a préféré ne pas se représenter… Dans l’agglomération strasbourgeoise, deux des huit sortants PS ne se représentent pas : Robert Herrmann, président de l’Eurométropole, et Henri Dreyfus, dont le canton a disparu. La plupart des candidats à Strasbourg sont des adjoints de Roland Ries. Ainsi Mathieu Cahn briguera le canton de Robert Herrmann. Quant au 1er adjoint Alain Fontanel, il se présente dans le nouveau canton Centre Nord-Robertsau, plutôt à droite. Il va affronter un sortant UMP bien implanté, Yves Le Tallec, dont l’âge (76 ans) pourrait être un handicap. « Si un socialiste peut gagner, c’est Alain Fontanel qui représente la nouvelle génération à Strasbourg », assure Mathieu Cahn. Canton de Hoenheim : Sonia Barthelet, Olivier Muller ; Erstein : candidate à désigner, Benoît Lefevre ; Illkirch-Graffenstaden : Anne Mammosser (société civile) ; Claude Froehly (conseiller général sortant) ; gel, Jean-Martin Kientz ; Strasbourg 1 (Centre – Krutenau – Neudorf) : Suzanne Kempf (conseillère générale sortante), Mathieu Cahn ; Strasbourg 2 (Koenigshoffen – Montagne Verte – Gare) : Martine Jung ; Éric Elkouby (conseiller général sortant) ; Strasbourg 3 (Poteries – Hautepierre – Cronenbourg) : Françoise Bey ; Serge Oehler (conseiller général sortant) ; Strasbourg 4 (Centre Nord – Robertsau) : Christel Kohler (société civile), Alain Fontanel ; Strasbourg 5 (Esplanade – Contades – Orangerie – Port du Rhin) : Françoise Buffet (société civile), Olivier Bitz (conseiller général sortant) ; Strasbourg 6 (Meinau – Neudorf – Neuhof) : Annick Neff, Jean Baptiste Mathieu ; Haguenau : Odile Peignier Christine (EELV), Taoufik Kasmi. Alain Fontanel, la bataille du feu. Photo L’Alsace/Dominique Gutekunst Lingolsheim : Valérie Wackermann, Alain Caps ; Reichshoffen : Céline Sturm (société civile), Gérard Nicastro ; Schiltigheim : Estelle Frass, Raphaël Nisand (conseiller général sortant) ; Sélestat : Bénédicte Vo- Photo de groupe avec dames Du « jamais vu », mais qui s’explique par le nouveau mode de scrutin. Pour « marquer leur unité », les candidats de la Majorité alsacienne – UMP, UDI et indépendants – ont tenu à se présenter ensemble, pour le lancement de leurs campagnes départementales respectives. « Ce n’est pas parce que les compétences des conseils généraux sont encore floues qu’il ne faut pas avoir de l’ambition pour notre Département », a-t-il souligné, en donnant le « la ». C’est lui qui a Ceux qui adhéreront à ce texte qui dénonce « la réforme territoriale totalement antidémocratique car imposée sans consultation » bénéficieront d’un « label Elsass pour la reconnaissance institutionnelle de l’Alsace ». Gérard Cronenberger, vice-président du Comité fédéral,arappeléàColmarque« cette plateforme propose de dépasser tous les clivages politiques en vue de rétablir une région Alsace qui soit maîtresse de son destin et insoumise face aux excès du pouvoir central ». Il s’agit de placer « la renaissance institutionnelledel’Alsace »aucœur des campagnes électorales, notamment des élections départementales des 22 et 29 mars. « Nous ne tourneronspaslapageetnousmaintenons la pression », a insisté l’historien Bernard Wittmann, avouant que pour les gens de sa génération, « c’est un choc de voir que l’Alsace n’existe plus sur une carte ». Alca : Chacun fourbit ses armes. – Notre confrère Le Républicain lorrain a évoqué une réunion des maires et présidents d’agglomération lorrains et champenois, mercredi à l’Assemblée… sans les Alsaciens. Soulignant que l’hôtel de Région à Metz est le seul à pouvoir accueillir les 169 élus, le maire PS, Dominique Gros, revendique le siège de l’assemblée. Son collègue de Châlons-enChampagne, Benoist Apparu (UMP), veut « un partage équitable des di- La présentation des candidats de la Majorité alsacienne pour les élections départementales, hier, à Orschwihr. Eric Straumann (UMP) est à droite sur la photo, Nicolas Jander (UDI) à gauche. Photo L’Alsace/Jean-François Frey conduit les négociations avec le président de l’UDI, Jean-Marie Bockel. « Tout s’est passé dans un bon état d’esprit. Nos candidats sont mobilisés pour contribuer à la réussite de la démarche », assure ce dernier qui a réuni ses troupes. Nicolas Jander, adjoint au maire d’Altkirch, sera le chef de file de l’UDI durant la campagne. « Dans la nouvelle réforme, le Département sera une collectivité pivot », a expliqué Eric Straumann qui sait que les marges financières sont réduites. « Jusqu’à présent nous avions associé les communes et les intercommunalités aux contrats de territoires de vie », a-t-il rappelé, en ajoutant : « Il faudra également y associer les élus ». IRE03 Y. B. Gérard Cronenberger. Photo L’Alsace/Hervé Kielwasser rections régionales ». Le grand mercato régional a commencé. Fin du Rallye en Alsace : « Une victoire » pour les écologistes. – Les écologistes et le réseau des associations « Ras Le Rallye » rappellent, dans un communiqué, qu’ils n’ont pas cessé de s’opposer à cette manifestation. « Après la décision récente d’un certain nombre de collectivités locales de ne plus participer à cette gabegie […] la FFSA a abdiqué, c’est la fin du rallye en Alsace et c’est très bien », relèvent les signataires, en estimant qu’Europe Écologie/les Verts n’a jamais été convaincu des retombées économiques produites par cette manifestation. Et de questionner : « Si ces retombées étaient réelles et si importantes, pourquoi aucun sponsor privé ne s’est manifesté pour sauver le rallye ? » TGVEst :etleRhin-Rhône ?–Chargé des coopérations transfrontalières au sein de l’agglomération belfortaine, Thierry Zettel n’oublie pas son vieux cheval de bataille, le TGV RhinRhône. « J’avais lancé en son temps les alertes nécessaires. Aujourd’hui la 2e tranche du TGV Est s’achève alors que celle du Rhin-Rhône n’a pas connu le moindre début d’un commencement », dénonce-t-il en estimant que « cette situation aura des conséquencessurleTGVRhin-Rhône, son trafic, ses dessertes… » C. M. et Y. B. AU PARLEMENT Rythmes scolaires : nouvelles inégalités pour Troendlé Sailesh Gya Les nouvelles activités périscolaires accentuent les inégalités entre les élèves, d’après la sénatrice Catherine Troendlé (UMP) qui a interrogé la secrétaire d’État, Geneviève Fioraso. « Faute d’un financement adapté au coûtréeldecenouveauserviceimposé aux communes – entre 63 et 175 € restent à leur charge, par an et par enfant, selon l’enquête de la CNAF – 29 % de celles-ci prévoient des activités payantes », a-t-elle souligné, en précisant que ces activités étaient suiviesparlesenfantsdefamillesqui pouvaient les payer. Sans nier les chiffres de l’enquête, la ministre a répondu que le fonds de 400 millions d’euros est pérennisé et viserait les communes les plus modestes. École :Kenneln’oubliepasleDépartement « Union sans faille » Il y avait les vice-présidents de l’assemblée sortante, le Sundgauvien Rémy With (1er vice-président), Michel Habig et Brigitte Klinkert… « Les gens attendent de nous une union sans faille », assure le député Eric Straumann, secrétaire départemental de l’UMP et candidat. Comment entretenir la flamme de la contestation contre la réforme territoriale consistant à regrouper trois régions en une seule ? Le Comité fédéral pour la langue et la culture régionales en Alsace et en Moselle germanophone va profiter des scrutins à venir pour se faire entendre et tester tous les candidats par rapport àuneplate-formerevendicativeintégrant l’organisation d’un référendum sur la question d’un nouveau statut régional de « collectivité territoriale à statut particulier », à l’instar de la Corse. La réforme scolaire touche aussi les conseils généraux qui doivent assurer les services de transport une demi-journée de plus par semaine (gratuitementdansleBas-Rhin).Soit « 610 000 € par an » de supplément, a calculé le sénateur Guy-Dominique Kennel (UMP), en demandant par écrit à la ministre de l’Éducation nationale quelles mesures sont envisagées pour soulager le Département. Droit local : Kern conforte le financement de l’Institut du droit local Le sénateur UDI du Bas-Rhin, Claude Kern, a fait adopter par le Sénat un amendement autorisant les Départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à continuer de financer l’Institut du droit local alsacien- mosellan, même si la clause de compétence générale est supprimée. Actuellement, la Région Alsace participe également à ce financement. Service civique : Hetzel se souvient Le député Patrick Hetzel (UMP) a été l’auteur d’une proposition de loi qui visait un service civique obligatoire pour tous les jeunes. Cette mesure, non retenue, par le gouvernement « est désormais fréquemment citée comme une nécessité par beaucoup de responsables politiques de cette même majorité », constate-t-il. Territoires : Troendlé et Kern contre « les mariages forcés » L’amendement du gouvernement voulant un seuil de 20 000 habitants pour la création d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) a été rejeté par le Sénat. UnvotequisatisfaitlessénateursCatherine Troendlé (UMP) et Claude Kern (UDI). « Des mariages forcés à 20 000 habitants avec les compétences obligatoires, c’est à terme la disparition programmée des communes », prévient la sénatrice. Port de Strasbourg : l’amendement Bies Le député Philippe Bies (PS) propose un amendement au projet de loi « Macron » pour faciliter le développement du Port autonome de Strasbourg, à travers des filiales. Les salariés statutaires, mis à disposition des sociétés lors de transfert d’activités, reviendraient au port en cas de difficultés dans les filiales.