Le théâtre (1)

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Le théâtre (1)
spectateurs, destinataires essentiels des
échangées sur scène.
On parle au théâtre de double énonciation.
informations
III. La parole théâtrale
simule un duel verbal et peut aller du registre comique au
registre tragique.
• La sentence est une formule généralisante qui, du fait de son
universalité, se détache du discours.
Ex : A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. (Le Cid, II, 2)
• Le quiproquo (du latin quid pro quod, quelque chose pour
quelque chose d’autre) se fonde sur un malentendu, une
méprise, qui fait prendre un personnage, un objet, une parole,
pour un autre. Il est fréquemment à l’origine de situations
comiques.
IV. Les genres et « sous-genres » théâtraux
Au XVIIème siècle se mettent en place les principes théoriques
de la dramaturgie classique, dominée par la séparation des
genres et le respect des règles. Un hiérarchie des genres
théâtraux se met en place dans laquelle on distingue :
• La tragédie (du grec τραγος, le bouc, en référence à l’animal
qu’on sacrifiait) met en scène des personnages nobles et
héroïques placés face à des obstacles voulus par la fatalité
dans une action dont le dénouement sera malheureux. La
tragédie vise à émouvoir en suscitant admiration et pitié
chez les spectateurs. Racine et Corneille (XVIIème) sont
considérés comme les deux grands tragiques français.
• La comédie met en scène des personnages souvent
stéréotypés qui provoquent le rire dans des actions
entravées par des obstacles dûs, non plus à la fatalité, mais
aux mœurs et aux caractères. On distingue 4 grands types de
comiques : le comique de gestes, celui de mots, le comique
de situation et celui de caractères. Molière est le grand auteur
comique français.
• D’autres sous-genres théâtraux existent aussi tel que le
drame romantique (qui rejettent les règles classiques et
présente la complexité humaine), le drame bourgeois (à visée
morale), le vaudeville, le mélodrame et le théâtre de l’absurde
(au XXème siècle).
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Pour étudier la parole théâtrale, il convient d’isoler et de définir
des éléments spécifiques.
• La réplique, qui correspond aux paroles qu’un personnage
adresse à un ou plusieurs autres dans la pièce.
• Le dialogue, qui désigne une conversation entre deux ou
plusieurs personnages et qui permet bien souvent de
caractériser la nature des relations.
• Le monologue, discours dans lequel un personnage, seul en
scène, s’exprime et informe le public de ses sentiments. Le
monologue est une convention indispensable au bon
fonctionnement et à la compréhension de la pièce. On le
trouve essentiellement dans le théâtre classique et
romantique.
• L’aparté (de l’italien a parte, à part) est un discours bref qu’un
personnage s’adresse à lui-même, à l’insu des autres
personnages présents sur scène. L’aparté figure le décalage
entre ce qui est dit et ce qui est pensé par un personnage, et
rend, par conséquent, le public complice.
• La tirade est une longue réplique, savamment construite et
organisée, mêlant, dans des phrases complexes, arguments
et interrogations.
• Le récit, rare au théâtre, désigne le discours d’un
personnage racontant un événement produit dans le passé
ou hors la scène. Il concerne, bien souvent, ce qui était jugé
ob-scène pour des raisons de convenance (duels,
adultères…) ou ce qui était techniquement difficilement
réalisable (batailles…).
• La stichomythie est un enchaînement rapide de répliques
brèves, souvent de grande intensité, qui rythme l’action. Elle
MemoPage.com SA © / nov. 2002 / ISSN : en cours / Auteur : Anne Parras
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Hormis le fait qu’il est tantôt rédigé en vers, tantôt en prose, le
texte de théâtre obéit à un système d’énonciation particulier. En
effet, l’énoncé théâtral a la particularité de :
• mettre en parallèle deux émetteurs : les personnages qui
parlent et le dramaturge, auteur de la pièce, qui, au travers
des didascalies, organise et règle son œuvre.
• s’adresser à trois récepteurs : les personnages auxquels
d’autres s’adressent, le metteur en scène et les comédiens
qui interprètent le message de l’auteur et, enfin, les
II. Une communication peu ordinaire
Un texte de théâtre est composé de trois types d’énoncés
qu’on peut distinguer typographiquement :
• Le texte en caractères d’imprimerie traditionnels correspond
aux paroles des personnages. Ex : Achève, et prends ma vie.
(Le Cid, I, 3 Corneille).
• Le texte en capitales indique le nom des personnages en
scène et notamment celui de celui qui prend la parole.
Ex : DON DIEGUE – Achève, et prends ma vie. (ibid.)
• Le texte en italique apporte des informations spatiotemporelles, c’est-à-dire relatives au lieu et au moment de
l’action, mais aussi sur les gestes, les intonations, les
costumes même des personnages. Ex : DON DIEGUE,
mettant l’épée à la main – Achève, et prends ma vie.
Ces deux derniers types d’énoncés sont fréquemment
regroupés sous le terme d’indications scéniques ou
didascalies et sont particulièrement utiles aux comédiens et au
metteur en scène.
I. Le texte dramatique
Genres et sous-genres théâtraux.
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