Projet de rapport de la Réunion sous- régionale Sénégal/ Mali sur la
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Projet de rapport de la Réunion sous- régionale Sénégal/ Mali sur la
Secrétariat de la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international Réunion sous-régionale sur la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam: Mali – Sénégal Dakar, 5 – 9 novembre 2007 République du Sénégal Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés SOMMAIRE SOMMAIRE.................................................................................................................................. 1 1. INTRODUCTION ................................................................................................................. 2 2. OBJECTIF GENERAL ET BREF APERÇU DES RESULTATS CLES .................................... 2 3. PARTICIPANTS .................................................................................................................. 3 4. DEROULEMENT DE L’ATELIER ......................................................................................... 3 5. ELEMENTS D’UN PLAN D’ACTION ..................................................................................... 7 5.1 Mali ........................................................................................................................................ 8 5.1.1 Résumé ......................................................................................................................... 8 5.1.2 Eléments détaillés d’un plan d’action ............................................................................ 9 5.2 Sénégal................................................................................................................................ 16 5.2.1 Résumé ....................................................................................................................... 16 5.2.2 Eléments détaillés d’un plan d’action .......................................................................... 19 Annexe 1 – Ordre du jour ................................................................................................................. 25 Annexe 2 – Liste des participants .................................................................................................... 29 Annexe 3 – Rapport national du Mali ............................................................................................... 31 Annexe 4 – Rapport national du Sénégal ........................................................................................ 35 Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 1 1. INTRODUCTION La troisième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam sur la Procédure de Consentement Préalable en Connaissance de Cause applicable à certains Produits Chimiques et Pesticides Dangereux qui font l’objet d’un Commerce International (Procédure PIC), dans sa décision RC. 3/6, a adopté un programme d’assistance technique pour les années 2007 – 2008 au niveau national et régional. Ce programme donne plus de responsabilités aux gouvernements de pays en développement ou à économie en transition, dans la définition de leurs besoins en assistance technique. Cependant, la priorité de ce Programme est accordée aux actions nécessaires à la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam au niveau national. Dans le cadre de ce programme d’assistance technique, une réunion sous- régionale sur la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam s’est tenue à l’Hôtel NDIAMBOUR à Dakar, du 05 au 09 novembre 2007. La coordination de l’atelier sous- régional a été assurée par la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés du Sénégal, point focal de la Convention de Rotterdam. Cette rencontre, avec l’appui du Secrétariat de la Convention, a vu la participation de divers acteurs venant du Sénégal et du Mali. En effet, la Convention de Rotterdam aide les Gouvernements dans leurs efforts de gérer les produits chimiques. Cette consultation régionale à laquelle le Sénégal et le Mali ont été invités, a offert la possibilité d’informer et de sensibiliser ces deux pays Parties à la Convention, sur les avantages et bénéfices de cet appui aux Gouvernements. Il serait intéressant de rappeler que le Sénégal et le Mali ont aussi ratifié les Conventions de Bâle et de Stockholm et ont nommé des points focaux pour la SAICM (l’Approche Stratégique de Gestion Internationale des Produits Chimiques). Etant donné que les trois Conventions et SAICM traitent de la gestion des produits chimiques et des pesticides pendant tout leur cycle de vie, il était d’une importance capitale de discuter sur la possibilité d’intégrer les actions de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam dans les plans d’action nationaux pour la gestion de produits chimiques. 2. OBJECTIF GENERAL ET BREF APERÇU DES RESULTATS CLES La réunion avait pour objectif général de faciliter le dialogue au niveau national sur la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam entre les acteurs impliqués, en vue d’identifier les éléments importants d’un plan d’action ou d’une stratégie nationale. C’est la raison pour laquelle, les discussions entreprises pendant les 5 jours de consultation ont servi, pour le Mali et le Sénégal, comme base pour l’identification des éléments d’un plan d’action national pour la mise en œuvre de la Convention. Une organisation du travail de l’atelier en sessions plénières et en travaux de groupes nationaux, a permis de sortir les résultats suivants : • La prise de conscience politique de l’importance et des avantages de la Convention de Rotterdam est favorisée ; • La compréhension des buts, objectifs et conditions requises par la Convention, les acteurs clés et les éléments de la procédure de ratification est assurée ; • La coopération interdépartementale ou interministérielle entre partenaires en vue de la mise en œuvre de la Convention est promue ; • Les éléments d’un plan d’action national ou une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam sont identifiés. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 2 Il faut toutefois signaler que les résultats de l’atelier ne sont que des éléments de démarrage d’un processus d’élaboration d’un plan d’action national ou d’une stratégie nationale de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam. Ils représentent un document de référence qui pourra être utilisé pour présenter l’état d’application de la Convention au niveau national et ce qui reste à compléter pour une mise en œuvre effective de cet instrument juridique international au niveau des deux pays représentés. Par ailleurs, ces résultats décèlent l’opportunité de collaboration entre les Conventions de Bâle et de Stockholm, les ONGs et les autres partenaires. Ainsi les Agences et les pays donateurs qui s’occupent de gestion des produits chimiques, seront encouragés à prendre en considération ces résumés de la consultation nationale. Les éléments de plan d’action sont présentés en chapitre 5 3. PARTICIPANTS Les participants étaient au nombre de 41: 8 du Mali, 31 du Sénégal et 03 du Secrétariat de la Convention de Rotterdam (la liste de présence est jointe en annexe 2). La délégation Malienne, conduite par un Conseiller Technique du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement (MEA), était composée de techniciens de Ministères de la Santé, de l’Environnement, de l’Agriculture, Finances (la Douane), et Commerce, des Autorités Nationales Désignées (ANDs) de la Convention de Rotterdam, de points focaux des Conventions de Bâle, Stockholm et SAICM. Quant à la délégation Sénégalaise, outre les techniciens de la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés dans laquelle figuraient les points focaux de Rotterdam, Bâle, Stockholm et SAICM, étaient présents les représentants des Ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Industrie, du Commerce, du Syndicat des Professionnels de l’Industrie Chimique (SPIDS), de l’ONGs PAN AFRICA Sénégal et de CROPLIFE Sénégal (Association des Professionnels de l’Industrie agro pharmaceutique), du Centre anti-poison et du laboratoire CERES – LOCUSTOX de Dakar. La FAO était aussi représentée par le Coordonnateur Régional du Programme de Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD/GEF/FAO). La participation de différents organismes et Ministères techniques a permis une discussion approfondie sur les défis à affronter et les solutions possibles à adopter dans le processus de ratification et dans la mise en œuvre de la Convention. Par ailleurs, les deux pays, à la suite de la réunion, se verront mieux outillés pour une future collaboration bilatérale dans le cadre de la gestion des produits chimiques. Au niveau sous-régional, le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) assure l’homologation des pesticides pour les 09 pays du CILSS dont le Mali et le Sénégal. Depuis 2004, il existe une étroite collaboration entre le CSP et le Secrétariat de la Convention de Rotterdam pour la mise en œuvre de cet outil juridique. 4. DEROULEMENT DE L’ATELIER L’atelier s’est déroulé en huit (08) sessions principales: SESSION 1 et SESSION 2 : Ouverture de l’atelier et introduction à la Convention de Rotterdam La Cérémonie d’ouverture a débuté aux environs de 10 heures 10 en présence du Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés du Sénégal, Monsieur Ndiaye Cheikh SYLLA, du Conseiller Technique du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement du Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 3 Mali Mr. Moulaye FAROTA, et de Monsieur Waly NDIAYE, présent au nom du Représentant Résident de la FAO et des deux représentants du Secrétariat de la Convention de Rotterdam, Messieurs Bill MURRAY et Harold VAN DER VALK et de Monsieur Mohamed El Hadi OULD TALEB, chargé de liaison entre le CSP et le Secrétariat de la Convention de Rotterdam. Les allocutions ont débuté par celle du représentant de la FAO qui n’a pas manqué de souligner l’utilisation massive des pesticides néfastes à la santé et à l’environnement avec les politiques de relance de la production agricole. C’est la raison pour laquelle la FAO, pour pallier cette situation, a mis en place des outils tels que : la lutte intégrée contre les ravageurs, le Codex Alimentarius parmi d’autres. Il a en outre mentionné que la Convention de Rotterdam accompagne les programmes de la FAO pour une meilleure sécurité alimentaire et permet le partage de responsabilités entre pays importateurs et pays exportateurs sur le Commerce de produits chimiques. Il a suggéré que les plans d’actions de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam permettent d’identifier les acteurs impliqués et de rechercher une assistance technique nécessaire à cette mise en œuvre. Ils favorisent le renforcement de la coopération entre le Mali et le Sénégal en matière de gestion des produits chimiques et peuvent ainsi faciliter les travaux du Comité Sahélien des Pesticides (CSP). Ensuite, Monsieur Bill MURRAY a pris la parole au nom du Secrétariat de la Convention de Rotterdam et a réitéré le partage de responsabilités entre pays importateurs et pays exportateurs de produits chimiques et les opportunités offertes aux pays importateurs pour une prise de décisions en connaissance de cause dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention. Il a aussi informé de la situation actuelle des Parties à la Convention qui sont au nombre de 117 et de l’identification par ces dernières des domaines où ils ont besoin d’assistance technique. Il a terminé ses propos par des remerciements pour la bonne organisation de l’atelier. Prenant la parole, M. Moulaye FAROTA, Conseiller Technique du MEA du Mali, a rappelé la ratification des conventions de Rotterdam et autres Conventions relatives aux produits chimiques par le Sénégal et le Mali et a demandé que ces pays puissent bénéficier des synergies qui existent entre ces accords. Il a terminé par informer de l’existence depuis 2004 d’une collaboration entre le CSP et la Convention de Rotterdam pour insister sur les rapports qui peuvent être tissés avec les organisations régionales et la convention de Rotterdam. Ensuite il revenait au Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés du Sénégal, Monsieur Ndiaye Cheikh SYLLA de prononcer le discours d’ouverture au nom du Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins Rétention et des Lacs Artificiels, empêché. M.SYLLA après avoir souhaité la bienvenue aux participants Maliens et Sénégalais, a encore rappelé la menace permanente des produits chimiques sur l’Environnement et la réponse de la Communauté Internationale par la mise en place d’instruments de gestion de ces substances. Il a ensuite informé des actions du Sénégal pour ne pas être en reste dans le suivi de ces efforts internationaux pour la réduction des risques causés par la manipulation des produits chimiques. C’est ainsi que, outre les ratifications des conventions de Rotterdam, Stockholm, Bâle et autres, le Sénégal a élaboré le plan de mise en œuvre de la Convention de Stockholm depuis 2005 et est en train de travailler dans l’adoption du Système Général Harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH). En outre, Monsieur SYLLA n’a pas manqué de signaler la tenue prochaine de la sixième session du Forum Intergouvernemental sur la Sécurité Chimique en septembre 2008 au Sénégal. Il a ouvert l’atelier régional en souhaitant d’excellents travaux aux participants. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 4 Après la cérémonie d’ouverture, les travaux de l’atelier ont débuté par la nomination du Président les séances plénières en la personne de Monsieur Moulaye FAROTA du Mali et de Madame Fagamou SY DIOP du Sénégal comme Rapporteur Général. Par la suite, une introduction à la Convention de Rotterdam devait être présentée par Monsieur HAROLD VAN DER VAIK. Il s’agissait de rappeler les dispositions principales de la Convention de Rotterdam et le rôle des acteurs principaux afin d’assurer une compréhension commune des responsabilités d’un pays dans le cadre de la Convention. Pour ce faire, une brève historique de la Convention depuis sa phase facultative jusqu’à son adoption en 1998, son entrée en vigueur en février 2004 et la fin de sa phase intérimaire en février 2006, a été présentée à l’assistance. Ensuite les étapes suivantes de la Convention ont été exposées : • Les objectifs de la Convention qui visent à encourager le partage de responsabilités et la coopération entre Pays Parties dans le commerce de produits chimiques et de pesticides dangereux, et les stratégies pour les atteindre ; • Le champ d’application qui concerne les produits chimiques interdits ou strictement réglementés, les préparations pesticides extrêmement dangereuses ; • Les dispositions principales dont la procédure PIC et les échanges de renseignements sur les produits chimiques ; • Les articles et annexes ; • Le fonctionnement de la Convention avec les acteurs principaux (ANDs, COP, CEPC, Secrétariat) et leurs fonctions principales ; • Les avantages pour les Parties ; • Etat de mise en œuvre de la Convention ; • La fourniture d’assistance technique 2007- 2008. SESSION 3 : Mise en œuvre de la Convention Il revenait au Sénégal et au Mali de présenter l’état de mise en œuvre de la Convention au niveau national. Aussi bien pour le Sénégal que pour le Mali, il s’agissait de donner : • Une vue d’ensemble sur l’infrastructure nationale pour la gestion des produits chimiques (infrastructure juridique et institutionnelle) ; • La procédure de prise de décision concernant l’importation, la production et la distribution des substances chimiques ; • Du rôle de l’Autorité Nationale Désignée, et ; • L’état de mise en œuvre de la Convention dans le pays. C’est ainsi que le Mali a informé de l’élaboration de projets de décisions d’interdiction d’importation de 29 produits chimiques amendés par le Secrétaire Permanent du CSP et de la transmission de 29 décisions d’interdiction d’importation de produits chimiques au Secrétariat de la Convention au niveau de la FAO par le Mali. En outre la préparation d’une notification d’interdiction par le CSP, conformément aux obligations de la Convention, de l’endosulfan, l’atrazine et le paraquat, est en cours. Le Mali complétera la notification pour sa transmission au Secrétariat de la Convention Concernant le Sénégal, 28 décisions d’importation de pesticides et d’un produit chimique à usage industriel ont été notifiées au Secrétariat. Il a aussi été noté quelques difficultés dans la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam dans les deux pays : • Faiblesse des mesures législatives et réglementaires ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 5 • Faiblesse des ressources financières pour les renforcements de capacités techniques matérielles et humaines ; • La non décentralisation des activités de formation pour la mise en œuvre de la Convention ; • Insuffisance de coordination entre ANDs (Mali) ; • Retard dans la réception des correspondances du Secrétariat (Mali) ; • Insuffisance d’information et de formation des douaniers et acteurs à la base (Mali); • Absence de plan d’action de mise en œuvre ; • Absence de mécanisme de financement de la Convention. D’autres présentations sur l’intégration des activités de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam aux autres programmes de gestion des produits chimiques comme le CSP et le Programme sous- régional de Gestion Intégrée de Production et Déprédateurs (GIPD) ont été tour à tour présentées par M Mohamed El Hadi OULD TALEB, membre du CSP et facilitateur et M.Hama GARBA (FAO). SESSION 4 et 5: Examen des obligations principales dans le cadre de la Convention PIC Elles concernent les travaux de groupes du Sénégal et du Mali qui chaque fois ont été précédés de courtes explications de M. Harold VAN DER VALK sur leur déroulement. Deux groupes de travail avaient été constitués : un groupe Sénégal et un groupe Mali. Cette division dans la réflexion sur les tâches assignées, devait permettre à chacun des deux pays de sortir les éléments de son propre plan d’action ou stratégie nationale de mise en œuvre de la Convention. Les présidents et rapporteurs de groupes désignés étaient : Mali – Président : Professeur Gaoussou KANOUTE et Rapporteur : Dr. Abdoulaye TRAORE Sénégal – Président : M. Henri René DIOUF et Rapporteur : M. Djibrilou BA Les groupes ont travaillé sur les thèmes suivants : • Réponses des décisions d’importation ; • Notification d’une mesure de réglementation finale • Proposition pour préparations pesticides extrêmement dangereuses ; • Notifications d’exportation • Echanges de renseignements Pour chaque thème, des présentations émanant soit des représentants du Secrétariat de la Convention, ou d’experts nationaux (Sénégal et Mali) sur les expériences vécues dans leurs pays, ont été développées. C’est ainsi que les communications suivantes ont été présentées : • Réponses concernant l’importation et procédure PIC : rôle et obligations pour les pays importateurs et exportateurs : par M. Bill MURRAY ; • Diffusion et la notification des décisions concernant l’importation par Dr. Abdoulaye TRAORE du Mali ; • Conditions de la Convention concernant la préparation et la soumission des notifications par Mohamed El Hadi OULD TALEB ; • Expérience malienne dans la préparation et la soumission d’une notification par M. Lamine THERA ; • Aperçu général des dispositions concernant les préparations pesticides extrêmement dangereuses par M. Harold VAN DER VALK ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 6 • Partage d’expérience sénégalaise dans la collecte de renseignements sur les incidents d’empoisonnement par pesticide par Messieurs Pape SAM GUEYE et Henri DIOUF ; • Rôle du Centre anti-Poison de Dakar par PR. Amadou DIOUF ; • Aperçu général des dispositions concernant les notifications d’exportation par M. Bill MURRAY ; • Expérience de la Douane sénégalaise en matière de renforcement de capacités en vue d’une mise en œuvre de la Convention de Rotterdam par M. Habib Ampa DIENG ; • Présentation des dispositions concernant l’échange de renseignements dans le cadre de la Convention par M. Mohamed El Hadi OULD TALEB ; • Partage de l’expérience malienne dans l’utilisation des renseignements disponibles dans le cadre de la Convention dans les activités de gestion des produits chimiques, par M. Lamine THERA. SESSION 6 et 7: Intégration aux autres activités régionales ou internationales concernant les produits chimiques Tour à tour des communications ont été développées sur les liens entre les Conventions de Rotterdam, Bâle et Stockholm par M. Harold VAN DER VALK, sur le SAICM (Approche Stratégique de Gestion Internationale des produits chimiques) par M. Bill MURRAY, et sur l’expérience malienne sur les synergies entre ces différentes Conventions par M. Lamine THERA. SESSION 8 : Eléments d’un plan d’action ou d’une Stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam Les groupes de travail ont développé un document de synthèse de nouvelles mesures servant de base pour un plan d’action national fondé sur les résultats des sessions précédentes. La session finale a examiné et discuté en plénière les éléments de stratégie nationale de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam présentés par le Mali et le Sénégal. Ces résultats figurent en chapitre 5 de ce présent rapport. 5. ELEMENTS D’UN PLAN D’ACTION Les résultats des travaux de groupe sont présentés sous forme de tableaux qui décrivent l’infrastructure juridique et administrative existant dans chaque pays pour permettre l’application des différentes obligations et opportunités de la Convention de Rotterdam. En outre, les tableaux résument l’état de mise en œuvre, les activités à exécuter, les acteurs principaux et un calendrier indicatif. Les tableaux fournissent ainsi des éléments d’un plan action ou d’une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam. Les tableaux de chaque pays sont précédés par un résumé qui décrit les priorités d’actions identifiées par les participants. Il est souligné que ces éléments d’un plan d’action devraient être considérés comme dynamiques et peuvent être amendés et mis à jour au fur et à mesure pour s’adapter aux nouveaux contextes. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 7 5.1 Mali 5.1.1 Résumé La gestion des produits chimiques au Mali est régie sur le plan national par des textes juridiques dont les plus importants sont : • Loi N°01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances et ses décrets d’application ; • Loi N°02-014 du 3juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en république du Mali et son décret d’application ; • Arrêté N°01-2699/MICT-SG du 16 octobre 2001 fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation. Au niveau sous régional, la gestion des pesticides s’appui sur la réglementation commune aux Etats membres du CILSS à laquelle le Mali a adhéré en 1992 et ratifié en novembre 2001. Sur le Plan international, les Conventions de Rotterdam, Bâle, Bamako et Stockholm qui toutes ont été ratifiées. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam, le Mali a mené des activités qui ne sont pas suffisantes (cf. rapport national du Mali, en Annexe 3). De ce fait, il a sollicité et bénéficié du Secrétariat de la Convention de Rotterdam une assistance pour l’élaboration d’un Plan d’Action, dont les principales activités sont les suivantes : • Le renforcement des capacités des structures de contrôle, des utilisateurs et des consommateurs ; • L’élaboration de textes relatifs à la Convention de Rotterdam ; • Une large diffusion des décisions à tous les acteurs concernés ; • La mise en place d’un système d’évaluation des risques/bénéfices liés à l’utilisation des produits chimiques ; • La mise en place d’un système de surveillance et de collecte d’information sur les cas d’intoxication sur le territoire national ; • La création d’un centre anti-poison ; • L’organisation d’ateliers de monitoring type PAN-Mali sur l’ensemble du territoire national ; • La traduction du formulaire de la Convention dans plusieurs langues nationales. Certaines activités qui ne nécessitent pas de financement peuvent être exécutées à court terme. Il s’agit notamment : • De la création d’un cadre de concertation entre les points focaux des quatre Conventions ; • De la demande préalable d’autorisation auprès du Ministère chargé de l’Environnement de tout produit chimique à usage industriel ; • De l’actualisation du profil national dont le financement est déjà acquis ; • De la relecture des textes nationaux relatifs à la Convention de Rotterdam ; • De l’établissement de l’état des lieux pour l’exportation des produits chimiques concernés par la Convention de Rotterdam (interdits au Mali et cités en annexe III). Les tableaux qui suivent résument les différentes activités devant être menées à court, moyen et long terme. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 8 5.1.2 Eléments détaillés d’un plan d’action Réponse concernant l’importation Champ d’application: Réponses concernant l’importation pour les produits chimiques inscrits à l’Annexe III Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) Objectifs : Elaborer les textes juridiques permettant la prise de décisions d’importation La loi 01=020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances et la Loi 02=014 du 3 juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides et leurs décrets d’application. Elaborer un arrêté interministériel relatif à la convention de Rotterdam Ministère chargé de l’environnement Mars 2008 Relecture des textes du CNGP pour prendre en compte les produits à usage industriel Ministère de l’Agriculture et Ministère chargé de l’environnement Décembre 2007 Ordonnance N° 07=025/P=RM du 18 juillet 2007 portant organisation de la concurrence Arrêté N°01=2699 /MICT=SG du 16 octobre 2001 fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation Réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides Mettre en place un cadre opérationnel de concertation et de prise de décisions d’importation CNGP non opérationnel Mettre en place un mécanisme de financement Mettre en place un système de contrôle de la production et de l’utilisation des produits non consentis à l’importation Contrôle insuffisant de la DNA Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali Regrouper toutes les structures (DNA, DNACPN, DGD,DNCC) dans un cadre opérationnel de contrôle 9 Décembre 2007 Ministère chargé de l’environnement Janvier 2008 Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Renforcer les capacités des structures de contrôle (DGD DNCC etc.) Ministère chargé de l’environnement Calendrier (date limite) Mars 2008 ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS • Les réponses d’importation dans d’autres pays servent de guide pour la prise de décision au niveau National Notifications des mesures de réglementation finale Champ d’application: Tous les produits chimiques interdits ou strictement réglementés dans votre pays Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Objectifs : Notifier au secrétariat de la Convention les décisions d’interdiction des pesticides Loi 01-20 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances (article 35) Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? L’AND complétera le formulaire et le transmettra au secrétariat de la Convention Pour les Pesticides : CSP/ANDs Calendrier (date limite) Arrêté N° 01- 2699 du 16 octobre 2001 fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides Le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) est en train de préparer trois formulaires d’interdiction (endosulfan, paraquat, atrazine) qui seront transmis à l’AND. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 10 Décembre 2007 Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Notifier au secrétariat de la Convention les décisions d’interdiction des produits chimiques à usage industriel Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Mise en place d’un système d’évaluation des risques/bénéfices liés à l’utilisation des produits à usage industriel Pour les Produits chimiques à usage industriel : ANDs 2008 Renforcement des capacités analytiques du pays pour collecter les renseignements demandés à l’annexe 1 surtout pour les produits à usage industriel. Ministère chargé de l’Environnement 2008- 2009 Demande préalable d’autorisation d’importation auprès de l’AND représentant le Ministère chargé de l’environnement de tout produit chimique à usage industriel. DISPOSITIONS CONCERNANT L’ ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS Ces mesures sont prises en compte dans le pays. Elles servent de point de référence pour les prises de décisions Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 11 Calendrier (date limite) Permanent Propositions pour une Préparation Pesticide Extrêmement Dangereuse Champ d’application: Toute préparation pesticide ayant sur la santé ou sur l’environnement, dans les conditions dans lesquelles elle est utilisée dans votre pays, de graves effets. Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui pourrait être fait dans le futur? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) Objectifs : Mettre en place un système de collecte de données sur les préparations de pesticides extrêmement dangereuses Existence du dispositif QUEST (suivi sanitaire et environnemental des traitements antiacridiens /FAO) Elargir les actions du QUEST à d’autres domaines d’utilisation des pesticides MA/MEA/MS: Décembre 2008 Atelier de monitoring de PAN-Mali à Sikasso Multiplier les ateliers de monitoring type PAN-Mali Sikasso dans les autres régions ANDs/ONG 2008-2009 Traduction du formulaire de la Convention de Rotterdam en langue Nationale Traduire le formulaire de la Convention de Rotterdam dans plusieurs langues nationales ANDs/ONG Déc. 2008 Mettre en place un système de surveillance et de collecte d’informations sur les cas d’intoxication sur le territoire national (banque de données) ANDs/CNGP/ONG/DNS Juin 2008 Mener une étude de faisabilité pour la création d’un centre anti-poison Ministère de la santé Déc. 2008 Créer un centre anti-poison Min. santé/Min. env. Déc. 2010 Diagnostic de la gestion des produits chimiques au Mali Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 12 Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui pourrait être fait dans le futur? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Mettre en synergie les Conventions de Bâle, Stockholm, Rotterdam et Bamako Ratification des quatre Conventions Calendrier (date limite) Gestion concertée des produits chimiques par les points focaux Créer un cadre de concertation entre les points focaux Ministère chargé de l’Environnement Déc. 2007 Existence d’un profil National de gestion des produits chimiques Actualiser le profil National en rapport avec les quatre Conventions (financement acquis QSP) Ministère chargé de l’Environnement 2008 Nomination de point focal pour chaque Convention (tous les points focaux se trouvent au Ministère chargé de l’Environnement) DISPOSITIONS CONCERNANT L’ ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali Les propositions pour les SHPF soumises par d’autres pays guident en grande partie le système de surveillance ANDs/CNGP Permanent Les résultats des actions de surveillance sont transmis au CSP pour prise de dispositions ANDs Permanent 13 Notification d’exportation Champ d’application: produits chimiques interdits ou réglementés dans la partie exportatrice Pratiques existantes Qu’est-ce qui a été fait? Qu’est-ce qui doit être fait ? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier S’assurer que l’accuser de réception est fait dans 30 jours Pas d’expérience Accuser réception de notification par l’AND en s’assurant que le produit en question est autorisé ANDs Permanent Créer un mécanisme de suppléance entre les trois ANDs ANDs Déc. 2007 Prendre les dispositions pour minimiser les risques en informant l’importateur et les structures concernées (Ministères,CNGP etc.) ANDs et importateurs Permanent Faire un état des lieux pour l’exportation des produits chimiques concernés par la Convention de Rotterdam (interdits au Mali et cités en annexe III) ANDs/ DGD/ DNCC Avril 2008 Faire respecter les dispositions de la Convention de Rotterdam par les éventuels exportateurs ANDs Mai 2008 ANDs/CNGP Dés réception S’assurer que l’exportation et la réexportation des produits chimiques concernés par la Convention de Rotterdam (interdits au Mali et cités en annexe III) Rien ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS Toutes les parties concernées sont informées pour prise de disposition Rien Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali Diffuser les renseignements auprès des structures de contrôle et de gestion du commerce extérieur 14 Signification des abréviations • • • • • • CCIM : Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali CNGP : Comité National de Gestion des Pesticides DGD : Direction Générale des Douanes DNA : Direction Nationale de l’Agriculture DNACPN : Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DNCC : Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 15 5.2 Sénégal 5.2.1 Résumé Le Sénégal à l’instar de la communauté internationale a signé en septembre 1998 et ratifié en juillet 2001, la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Ainsi, en tant que Partie, le Sénégal a l’obligation de la mettre en œuvre. l) Cadre juridique et institutionnel de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam Le Sénégal a signé et ratifié des conventions et accords internationaux relatifs à la gestion des produits chimiques et qui sont entrés en vigueur. Il s’agit, entre autres, de : • La Réglementation Commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides; • La Convention de Bâle ; • La Convention de Stockholm ; • La Convention de Rotterdam. Au niveau national, la loi N0 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement en ses articles L44 – L47, organise la gestion des substances chimiques nocives et dangereuses. Aussi, un projet d’arrêté portant réglementation desdits produits est en cours de signature. La Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques (CNGPC) instituée par l’article L45 de la loi N0 2001-01, constitue le cadre institutionnel pluridisciplinaire et multisectoriel de gestion des produits chimiques. ll) Les obligations de la Convention de Rotterdam A) Réponse concernant l’importation A1) Etat des lieux Le Sénégal a rempli les 28 formulaires de Réponse concernant l’importation de pesticides et un seul formulaire pour les produits chimiques industriels (PCB qui est aussi un polluant organique persistant). A2) Perspectives Parmi les priorités de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam, on peut noter : • La réactualisation du Profil National de gestion des produits chimiques programmée en 2008 ; • La réponse concernant l’importation des dix (10) autres produits à usage industriel listés à l’Annexe lll de la Convention de Rotterdam programmée en 2009 ; • Le renforcement des mécanismes de communication à l’endroit de toutes les parties prenantes à partir de 2008. A3) Acteurs impliqués dans la prise des décisions de l’importation des produits chimiques Les acteurs impliqués dans les réponses concernant l’importation des produits chimiques sont : • La Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 16 • Le Ministère chargé de l’Environnement (Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés) ; • Le Ministère chargé du Commerce (Direction du Commerce Intérieur et direction du commerce Extérieur) ; • Le Ministère chargé de l’Économie et des Finances (Direction Générale des Douanes) ; • Le Ministère chargé des Mines et de l’Industrie (Direction de l’Industrie) ; • Le Ministère chargé de l’agriculture (Direction de la protection des Végétaux) ; • L’industrie Nationale des produits chimiques B) Notifications des mesures de réglementation finale B1) Etat des lieux B Aucune notification n’a été faite par le Sénégal. B2) Perspectives B Parmi les priorités à mettre en œuvre en 2008, on peut noter : • L’adoption de projets de notification élaborés par le Comité Sahélien des Pesticides, organe sous-régional de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ; • L’envoi régulier des formulaires de notification dûment remplis par l’AND ; • L’examen semestriel de nouvelles notifications de la circulaire PIC ; • L’interdiction systématique du HCB conformément aux dispositions prévues par la convention de Stockholm ; • L’élaboration d’une liste des produits chimiques à usage industriel interdits ou strictement réglementés ; • L’harmonisation sous-régionale (UEMOA) de la réglementation sur la gestion des produits chimiques à usage industriel. B3) Acteurs impliqués dans la notification des mesures de réglementation finale B L’AND a la mission de remplir les formulaires de notification de mesures de réglementation finale. La Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques (CNGPC) et la Commission Nationale de l’UEMOA vont œuvrer pour l’harmonisation sous-régionale de la réglementation sur la gestion des produits chimiques. C) Propositions pour un SHPF Pour la collecte d’information en vue de la proposition pour un SHPF, l’AND peut collaborer avec le Centre Antipoison, le Laboratoire de Toxicologie (UCAD) pour le suivi des intoxications, la Fondation CERES Locustox pour le suivi environnemental, les utilisateurs de produits chimiques (Direction de la Protection des Végétaux, l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole, SODEFITEX), le suivi des produits chimiques (Programme QUEST, programmes de Pan Africa et Projet GEF /GIPD) pour la collecte d’informations. C1) Etat des lieux Depuis la proposition du Granox et du Spinox, aucune autre proposition pour un SHPF n’a été faite par le Sénégal. C2) Perspectives Le Sénégal envisage de mettre en place d’ici 2009 : Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 17 • Un réseau national décentralisé d’information et de collecte de données ; • Une base fonctionnelle de données sur les produits chimiques ; • Les moyens de Renforcement des capacités des structures impliquées. C3) Acteurs impliqués dans la collecte de données L’AND et le Centre antipoison sont chargés, d’ici 2009, de coordonner les activités susmentionnées. D) Notification d’exportation Pour préparer et soumettre une notification conformément aux Articles 12 et 13 de la Convention de Rotterdam, le Sénégal doit adopter une procédure de notification d’exportation et s’assurer de la conformité des renseignements collectés. D1) Etat des lieux Aucune notification d’exportation n’a été effectuée par le Sénégal. Cependant pour les pesticides, le CSP va collaborer avec l’AND pour la recherche de renseignements techniques. D2) Perspectives Parmi les priorités à mettre en œuvre d’ici 2008, on peut noter : • L’élaboration d’une liste des produits interdits ou strictement réglementés par la CNGPC ; • L’élaboration et la mise en application d’un acte réglementaire instaurant une autorisation d’exportation des produits chimiques interdits ou strictement réglementés au Sénégal par la DEEC ; • La notification des exportations de produits chimiques interdits ou sévèrement réglementés par l’AND. E) Echange de renseignements Les activités prévues dans ce cadre sont : • L’analyse par la CNGPC des décisions d’importation disponibles dans la circulaire PIC pour améliorer la prise de prise de décision au niveau national ; • Les informations régulières et à temps via courrier des opérateurs des décisions d’importation contenues dans la circulaire (Douane, industries, importateurs, exportateurs) (AND) ; • La mise sur le site de la DEEC de la circulaire et une alerte (AND) ; • L’utilisation du REIC pour un partage d’informations (AND). Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 18 5.2.2 Eléments détaillés d’un plan d’action Réponse concernant l’importation Champ d’application: Réponses concernant l’importation pour les produits chimiques inscrits à l’Annexe III Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des Pesticides Réponses concernant l’importation de 28 pesticides et un PCB mais pas encore des autres produits chimiques à usage industriel Présenter une réponse concernant l’importation pour les autres produits à usage industriel restants : pour cela utiliser les DOD et évaluations des impacts socioéconomiques des décisions d’importation des autres produits industriels (Stockholm 1) • Ministère de l’Environnement/ DEEC Convention de Stockholm sur les POPs Calendrier (date limite) 18 mois • CNGPC • Ministère du Commerce/DCI/DCE • Ministère des Finances/DGD • Ministère de l’Industrie/DI Absence de texte juridique pour les réponses concernant les autres produits chimiques industriels Projet d’arrêté portant réglementation en la matière en cours Code de l’Environnement (Article L 44 à 47) Existence de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali Diligenter la signature du projet d’arrêté interministériel portant réglementation des produits chimiques Ministère de l’Environnement/ DEEC CNGPC 6 mois Nécessité de renforcer davantage les mécanismes de communication (REIC) à l’endroit des toutes les parties prenantes (Stockholm + convention sur les armes chimiques) 2 Ministère de l’Environnement/ DEEC CNGPC 6 mois 19 ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS • Analyse par la CNGPC des décisions d’importation disponibles dans la circulaire PIC pour améliorer la prise de prise de décision au niveau national • Informations régulières et à temps via courrier des opérateurs des décisions d’importation contenues dans la circulaire (Douane, industries, importateurs, exportateurs) (AND) • Mettre sur le site de la DEEC la circulaire et une alerte (AND) • Utiliser le REIC pour un partage d’informations (AND) 1) Il est prévu dans le PNM de la convention de Stockholm au Sénégal une évaluation socioéconomique de l’interdiction des produits Pops dont certains sont concernés par la convention de Rotterdam. 2) Le PNM de Stockholm prévoit le renforcement du REIC. La convention sur les armes chimiques recommande le renforcement de l’échange d’information sur les produits chimiques dangereux Notifications des mesures de réglementation finale Champ d’application: Tous les produits chimiques interdits ou strictement réglementés dans votre pays Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) Absence de notification à ce jour Inventaire des produits chimiques présents au Sénégal (nécessité d’un appui technique et financier) (Réglementation CILSS, convention de Stockholm, SAICM, convention sur les armes chimiques) AND/CNGPC 12 mois Adoption du projet de notification préparé par le CSP à l’endroit des pays membres AND 3 mois Réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des Pesticides Convention de Stockholm sur les POPs Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 20 Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Absence de texte juridique pour les réponses concernant les autres produits chimiques industriels Qu’est-ce qui doit être fait? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) Procéder à l’interdiction systématique des produits POPs sauf le DDT conformément aux dispositions prévues par la Convention de Stockholm AND/ point focal Stockholm Mars 2008 Etablir les listes des produits chimiques à usage industriel autorisés/interdits ou strictement réglementés CNGPC Décembre 2008 Accélérer la signature de l’arrêté réglementant la gestion des produits chimiques à usage industriel AND/ CNGPC Juin 2008 Harmonisation de la réglementation sur la gestion des produits chimiques à usage industriel au niveau UEMOA CNGPC/Commission National de l’UEMOA Décembre 2008 Code de l’Environnement (Article L 44 à L 47) Existence de la CNGPC DISPOSITIONS CONCERNANT L’ ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS • Analyse par la CNGPC des décisions d’interdiction et de strictes réglementations disponibles dans la circulaire PIC pour améliorer la prise de prise de décision au niveau national • Diffusion des décisions à travers les mécanismes précités Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 21 Proposition pour une Préparation Pesticide Extrêmement Dangereuse Champ d’application: Toute préparation pesticide ayant sur la santé ou sur l’environnement, dans les conditions dans lesquelles elle est utilisée dans votre pays, de graves effets. Infrastructure juridique/procédure administrative existantes Qu’est-ce qui a été fait ? Qu’est-ce qui pourrait être fait dans le futur? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) DEEC, Centre Anti Poison (CAP), Laboratoire CERES Locustox, DPV, Pan Africa et autres ONGs, ISRA, SODEFITEX, Laboratoire de Toxicologie de l’Université de Dakar, Programme QUEST, Projet GEF GIPD Le Sénégal a déjà fait une proposition pour le Granox et le Spinox Créer un réseau national et local d’information et de collecte de données (SAICM, FISC) CAP/AND 2008 Comité technique chargé d’aider au traitement des données collectées sur le terrain; CAP, AND 2008 Renforcement de capacité des structures impliquées (Stockholm et SAICM) CAP 2008 Simplification et diffusion du formulaire de collecte ; AND/CNGPC 2008 Base de données sur les produits chimiques existant au Sénégal (REIC et SAICM; AND, CAP et DPV 2009 Accélération du processus d’adoption du texte relatif à la toxicovigilance CAP 2008 DISPOSITIONS CONCERNANT L’ ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS • Analyse par la CNGPC des propositions de formulations de pesticides extrêmement dangereux disponibles dans la circulaire PIC pour améliorer la prise de prise de décision au niveau national • Transmission des dossiers complets des propositions de formulations de Pesticides extrêmement dangereux par l’AND à la CNGPC • Diffusion des informations contenues dans les PPED à tous les acteurs par les mécanismes précités Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 22 Notification d’exportation Champ d’application: produits chimiques interdits ou réglementés dans la partie exportatrice Pratiques existantes Qu’est-ce qui a été fait? Qu’est-ce qui doit être fait ? Qui est responsable/impliqué et comment procéder? Calendrier (date limite) Objectif : Procédure d’accuse de réception des notifications d’exportation Accusé de réception pour des notifications d’exportation (queletox) Objectif : Procédure de notification des exportations Pour les Pesticides, on peut se baser sur la liste CSP/CNGPC Etablir la liste des produits à usage industriel interdits ou strictement réglementés CNGPC Décembre 2008 Projet d’arrêté primatorial portant application du SGH permet de respecter les dispositions concernant l’étiquetage Un arrêté ministériel instaurant l’exigence d’une autorisation de l’AND pour toute exportation de produits chimiques interdits ou strictement réglementés au Sénégal Ministère de l’environnement Décembre 2008 Envoi de notifications AND Dés que la liste des produits interdits est disponible AND ECHANGE DE RENSEIGNEMENTS • Bases de données, mise a jour du profil national chimique, compte rendu a la CNGPC pour améliorer les mesures de réglementation et la protection des travailleurs Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 23 SIGNIFICATION DES SIGLES ET ABREVIATIONS: - DEEC : Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés AND : Autorité Nationale Désignée DCI : Direction du Commerce Intérieur DCE : Direction du Commerce Extérieur DGD : Direction Générale des Douanes CNGPC : Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques et des Pesticides Dangereux CAP : Centre Anti- Poison DPV : Direction de la Protection des Végétaux ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles CSP : Comité Sahélien des ¨Pesticides CERES : Centre de Recherche Eco toxicologique UEMOA : Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest REIC : Réseau d’Echanges d’Information sur les Produits Chimiques SAICM : Approche Stratégique de Gestion Internationale des Produits Chimiques FISC : Forum Intergouvernemental sur la Sécurité Chimique GIPD : Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs QUEST : Programme de Contrôle de la Qualité des Traitements Antiacridiens SGH : Système Général Harmonisé de Classification et d’Etiquetage des Produits chimiques SODEFITEX : Société de Développement de Fibres Textiles Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 24 Annexe 1 – Ordre du jour Date/Horaire Type de session 1 Sujet Animateur Lundi, 5 Novembre Session 1: Ouverture et introduction – but/structure de la réunion 10.00 – 11.30 PL Observations initiales – Représentant de la FAO W. NDIAYE, Représentant de la FAO au Sénégal Observations initiales – Secrétariat de la Convention de Rotterdam B. MURRAY Secrétariat de la Convention de Rotterdam Observations initiales – Gouvernement du Sénégal/ Gouvernement du Mali N. Cheikh SYLLA, Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels du Sénégal M. FAROTA, Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement du Mali Introduction et structure de la réunion H. VAN DER VALK Logistique Mme R. DIOP Session 2 : Introduction à la Convention de Rotterdam 11.30 – 12.30 PL Ce que la Convention de Rotterdam est et ce qu’elle n’est pas : Dispositions principales et acteurs principaux H. VAN DER VALK Session 3 : Mise en œuvre de la Convention 12.30 – 13.30 PL 13.30 – 15.00 Présentation des pays : Etat de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam au niveau national A. TRAORE, Mali Mme F. SY DIOP, Sénégal Déjeuner 15.00 – 15.30 PL Intégration des activités de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam aux programmes existants de gestion des produits chimiques et problèmes connexes (par. ex.) relations entre la CR et le CSP M.E.H. OULD TALEB 15.30 – 16.30 PL Présentation du projet sous-régional de Gestion Intégrée des Prédateurs et Déprédateurs (GIPD) H. GARBA, FAO Sénégal Mardi, 7 novembre Session 4 : Examen des obligations principales dans le cadre de la Convention de Rotterdam 09.00 – 09.15 PL Courte introduction sur l’activité des groupes de travail et du groupe de rédaction H. VAN DER VALK 09.15 – 10.30 PL Présentation de la procédure PIC B. MURRAY 1 PL = plénière ; GT = groupes des travail Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 25 Date/Horaire 10.30 – 13.00 Type de session 1 GT 13.00 – 14.00 Sujet Animateur 4a) Réponses/décisions d’importation 1. Réponses concernant l’importation et procédure PIC : rôle et obligations pour les pays importateurs et exportateurs B. MURRAY 2. Un participant est invité à partager ses expériences dans la diffusion et la notification des décisions concernant l’importation. A. TRAORE, Mali Guide pour l’activité des GT et introduction aux tableaux de travail H. VAN DER VALK Les groupes examineront les bases législatives et administratives nationales pour la prise de décisions concernant l’importation. Ils discuteront sur ce qui est à faire et identifieront les acteurs principaux, les calendriers et les actions prioritaires GT Déjeuner 14.30 – 15.00 PL Rapport des GT : les tableaux complétés, y compris les actions prioritaires proposées, seront présentés en plénière 15.00 – 15.30 PL 4b) Notifications d’une mesure de réglementation finale visant à interdire ou strictement réglementer un produit chimique Conditions de la Convention concernant la préparation et la soumission des notifications des FRA M.E.H. OULD TALEB 15.30 – 17.30 GT Les groupes examineront les bases législatives et administratives nationales pour la prise de décisions concernant les produits chimiques. Ils discuteront sur ce qui est à faire et identifieront les acteurs principaux, les calendriers et les actions prioritaires GT Mercredi, 8 novembre Session 4 (suite) 09.00 – 09.30 PL Rapport des GT : Les tableaux complétés, y compris les actions prioritaires proposées, seront présentés en plénière GT 09.30 – 11.00 PL 4c) Préparations pesticides extrêmement dangereuses (SHPFs) 1. Aperçu général des dispositions concernant les SHPFs H. VAN DER VALK 2. Partage d’expérience nationale dans la collecte de renseignements sur les incidents d’empoisonnement par pesticide comme base d’une proposition pour SHPF : Cas du Granox TBC et du Spinox T P.S. GUEYE, Fondation CERES Locustox (Sénégal) [présenté par H. Diouf, PAN-Africa] Rôle du Centre Antipoison de Dakar dans la mise en œuvre nationale de la Convention de Rotterdam A. DIOUF, Centre Antipoison, Sénégal Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 26 Date/Horaire Type de session 1 Sujet Animateur 11.30 – 13.00 GT Les groupes examineront les mécanismes existants disponibles au niveau national pour collecter des renseignements sur les incidents d’empoisonnement par pesticide et les moyens pour rendre ces renseignements disponibles aux ANDs comme base d’une proposition. GT 13.00 – 14.30 Déjeuner 14.30 – 15.00 PL Rapport des GT : les tableaux complétés, y compris les actions prioritaires proposées, seront présentés en plénière GT 15.00 – 16.00 PL 4d) Notification d’exportation et informations accompagnant les produits chimiques exportés 1. Aperçu général des dispositions concernant les notifications d’exportation B. MURRAY 2. L'expérience de la Douane sénégalaise en matière de renforcement des capacités en vue de la mise en oeuvre nationale des conventions relatives à la gestion des produits chimiques. H.A. DIENG, Direction Générale des Douanes (Sénégal) Responsabilité qui revient à un pays importateur d’accuser réception des notifications d’exportation et mécanismes existants au niveau national pour présenter des notifications d’exportation GT 16.00 – 17.30 GT Jeudi, 8 novembre Session 4 (suite) 09.00 – 09.30 PL Rapport des GT : les tableaux complétés, y compris les actions prioritaires proposées, seront présentés en plénière GT Session 5 : Echange de renseignements dans le cadre de la Convention de Rotterdam 09.30 – 10.30 PL 1. Présentation des dispositions concernant l’échange de renseignements dans le cadre de la Convention, le type de renseignements disponibles et le moyen de les utiliser pour améliorer la gestion des produits chimiques au niveau national M.E.H. OULD TALEB 2. Partage d’expérience dans l’utilisation des renseignements disponibles dans le cadre de la Convention dans ses activités de gestion nationale des produits chimiques L. THERA, Point Focal Convention de Stockholm, Mali Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 27 Date/Horaire Type de session 1 Sujet Animateur 10.30 – 13.00 GT Opportunité de discussions plus approfondies sur le moyen d’utiliser au niveau national les renseignements disponibles dans le cadre de la Convention Révision des tableaux complétés dans la session 4 GT 13.00 – 14.30 Déjeuner Session 6: Intégration aux autres activités régionales ou internationales concernant les produits chimiques 15.00 – 16.30 PL Liens entre les Conventions de Rotterdam, de Bâle et de Stockholm et accentuation des possibilités d’une approche intégrée à la mise en œuvre au niveau national H. VAN DER VALK Eléments principaux du SAICM B.MURRAY Un responsable du SAICM ou de la Convention de Bâle ou de Stockholm peut présenter d’autres activités de gestion des produits chimiques L. THERA, Point Focal Convention de Stockholm, Mali Session 7: Révision du travail des sessions 4 à 6 et confirmation des étapes suivantes et des actions prioritaires 16.30 – 17.30 GT A la lumière des discussions en plénière sur le MEA et le SAICM, les GT examineront les tableaux complétés pour chacun des éléments opérationnels présentés dans les sessions 4 à 6, confirmeront les priorités identifiées dans chaque domaine et établiront une sélection des priorités générales GT Vendredi, 9 novembre Session 8: Examen et adoption des éléments d’un plan d’action ou stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam 09.00 – 10.00 PL Lecture du rapport 10.00 – 11.00 PL Examen des résumés préparés par les groupes de rédaction, y compris les actions prioritaires et les tableaux d’accompagnement préparés à l’avance Session 9 : Clôture 11.00 – 13.00 PL Présentation du projet de rapport final Mme F. SY DIOP Adoption du projet de rapport final Participants Finalisation et distribution du rapport de l’atelier Mme F. SY DIOP Cérémonie de Clôture G. KANOUTE, Mali E. DIONE, Sénégal Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 28 Annexe 2 – Liste des participants Prénoms et Nom Structure Téléphone Email Aboubacar DIARRA Direction Nat. de l’Agriculture (Mali) 617 53 58 [email protected] Abdoulaye TRAORE DNACPN/MEA (Mali) 223 229 24 10 223 671 72 90 [email protected] Amidou DJIRE Direction Générale Douanes (Mali) 223 220 71 58 223 641 94 59 [email protected] Boubacar DIAKITE DNACPN/MEA (Mali) 223 229 24 10 223 647 90 32 [email protected] Lamine THERA DNACPN/MEA/Mali 223 643 72 54 [email protected] Maharafa M. TOUNKARA DNCC/MEIC (Mali) 223 221 23 14 [email protected] Moulaye FAROTA Ministère Environnement (Mali) 223 673 82 36 [email protected] Prof Gaoussou KANOUTE Labo National de la Santé AND produits chimiques (Mali) 223 222 47 70 223 674 24 48 [email protected] Aïta Sarr SECK DEEC/MEPNBRLA 77 511 47 59 [email protected] Amadou DIOUF CAP/MSPM 33 869 42 63 [email protected] Boubou NDIAYE Croplife Sénégal 77 644 98 78 [email protected] Cheikh Ndiaye SYLLA DEEC/MEPNBRLA 33 822 62 11 [email protected] Diakhou NDAO Centre Antipoison 77 407 78 09 [email protected] Djibrilou BA S.P.I.D.S 77 639 05 10 33 824 44 24 [email protected] Demba Farba MBAYE ISRA/MADR 77 539 91 97 [email protected] Ernest DIONE DEEC/MEPNBRLA Point focal Convention de Bâle 33 822 38 48 [email protected] Fagamou Sy DIOP DREEC/Saint-Louis 77 554 78 39 33 961 19 63 [email protected] Habib Ampa DIENG Direction Générale Douanes 77 651 58 34 [email protected] Henry René DIOUF PAN AFRICA 33 825 49 14 77 637 12 08 [email protected] MALI SENEGAL Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 29 Prénoms et Nom Structure Téléphone Email Ibrahima DIEYE Croplife - SPIA 33 869 32 71 77 638 84 00 [email protected] [email protected] Ibrahima KANE DEEC/MEPNBRLA 77 657 72 82 [email protected] Issa MBAYE DCE/Ministère du Commerce 33 820 44 94 77 648 88 68 [email protected] Massamba NDOUR DEEC/MEPNBRLA 77 632 83 83 [email protected] Mamadou Syll KEBE Direction Industrie/MMP 77 630 15 19 [email protected] Mbaye NDIAYE DPV 77 516 43 25 [email protected] Moctar CAMARA DREEC de Kaolack 33 942 12 85 [email protected] Moussa WALY DREEC/Tambacounda 33 981 56 38 77 536 09 43 [email protected] Mohamed H. GARBA FAO Sénégal 77 450 62 30 Mohamed.HamaGarba@fao. org Michel SECK DEEC/MEPNBRLA 77 656 47 21 [email protected] Oumar BALDE SINEPAD/Env 33 842 73 11 [email protected] Ousmane SOW DEEC/MEPNBRLA 77 643 12 27 [email protected] Ousmane MBAYE DCSC/DCI/M.COM 33 821 49 76 77 651 84 74 [email protected] Papa Sam GUEYE CERES-Locustox 77 563 11 63 [email protected] Pathé BALDE DEEC/MEPNBRLA 33 821 07 25 33 822 62 11 [email protected] Rokhaya Ndiaye DIOP DEEC/MEPNBRLA 33 821 07 25 [email protected] SECRETARIAT DE LA CONVENTION DE ROTTERDAM William MURRAY Secrétariat de la Convention de Rotterdam (FAO) +39 06 5705 6289 [email protected] Mohamed El Hadi OULD TALEB Membre CSP, Consultant Secrétariat de la Convention de Rotterdam 222 654 35 82 [email protected] Harold VAN DER VALK Consultant Secrétariat de la Convention de Rotterdam +31 183 500410 [email protected] Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 30 Annexe 3 – Rapport national du Mali Etabli par : Prof Gaoussou Kanouté Dr Abdoulaye Traoré Dr Aboubacar Diarra Présenté par : Dr A Traoré 1. GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES AU MALI 1.1 Vue d'ensemble de l'infrastructure nationale pour la gestion des produits chimiques La gestion des produits chimiques est complexe et multisectorielle. Elle s'appuie sur : 1.1.1 • Une Politique Nationale de gestion des produits chimiques ; • Des textes juridiques. Politique nationale de gestion des produits chimiques Le Mali a mis en œuvre grâce à l’appui des partenaires au développement une politique nationale de gestion des produits chimiques. C’est ainsi que des instances interministérielles rassemblant tous les ministères concernés et les instituts de recherche, sont regroupés en commissions nationales dont : • L’équipe nationale de gestion des produits chimiques qui a eu déjà à élaborer un document intitulé : Profil National d’Evaluation des Capacités Nationales en Matières de Gestion des Produits Chimiques ; • Le Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP) qui est le responsable de l’application des décisions du Comité Sahélien des Pesticides (CPS) sur le plan national ; • La nomination de (trois) 3 Autorités Nationales Désignées (AND) représentant la Santé, l’Environnement et l’Agriculture ; • Le Comité National de Lutte Intégrée ; • Le réseau d’échange et d’information des produits chimiques ; • La mise en place d’un plan national d’action environnementale (PNAE) ; • L’existence d’un Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de Gestion des Questions Environnementales (STPC/GQE). 1.1.2 Mesures institutionnelles • Institutions de gestion des produits chimiques : Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, Ministère de la Santé, Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce. • Institutions utilisant les pesticides : Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, Ministère de la Santé, Ministère de l’élevage et de la Pêche, les professions libérales, les agriculteurs et le secteur informel. • Institutions de contrôle : Ministère de l’Agriculture (DNA et Service de contrôle Phytosanitaire), Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement (DNACPN), Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce (DNCC), Ministère des Finances (DGD). • Institutions d’Appui : Ministère de la Santé (LNS, ANSSA), Ministère de l’Elevage et de la Pêche (LCV), Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau (LQE), Ministère de l’Agriculture (IER, CMDT, OHVN, OPV, CNLCP/PALUCP, GIPD, ICRISAT, SASAKAWA Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 31 Global 2000, ON, APCAM), Ministère de l’Intérieur et de la Protection Civile, FAO et PANMali. 1.1.3 Textes Juridiques 1.1.3.1 Niveau National • Loi N°01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux Nuisances ; • Loi N°01-062 du 4 juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire ; • Loi N°02-014 du 3 Juin 2002 instituant l'homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali ; • Ordonnance n°07-025/PRM du 18 juillet 2007 portant organisation de la Concurrence ; • Décret N° 00-505/PRM du 16 octobre 2000 portant réglementation du commerce extérieur ; • Décret N°01-341/PR du 9 Août 2001 fixant les modalités d'application de la loi régissant la pharmacie vétérinaire ; • Décret N°01- 394/PRM du 6 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des déchets solides ; • Décret N°01-395/PRM du 6 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des eaux usées et des gadoues; • Décret N°01-397/PRM du 6 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des polluants de l’atmosphère ; • Décret N°02- 306/PRM du 3 juin 2002 fixant les modalités d'application de la loi instituant l'homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali ; • Décret N°03- 594/PRM du 31 décembre 2003 l'environnement. • Décret N° 07-135/PRM du 16 Avril 2007 fixant la liste des déchets dangereux ; • Arrête N°01 26 99/MICT-SG du 16 octobre 2001 fixant la liste des produits probités à l'importation et à l'exportation ; • Arrêté N°02-2669/MAEP-SG du 31 décembre 2002 déterminant les conditions de délivrance de l'agrément de revente des pesticides ; • Arrêté interministériel N°06-12 18/MEA-MEF-MIC-MET-MMEE-MS du 13 juin 2006 portant interdiction l'importation et de la commercialisation de l'essence avec plomb au Mali ; • Arrêté Interministériel N°06-1362/MEP/MS-MIC- SG du 27 juin 2006 autorisant, l'utilisation des désinsectisant pour le traitement du poisson séché et fumé au Mali. relatif à l'étude de d'impact sur 1.1.3.2 Niveau International • Adoption du code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides 1985 ; • Directives de Londres sur les produits chimiques industriels et de consommation adoption 1987 ; • Convention de Bamako : signée : janvier 1991 et ratifiée en 1996 ; • Participation du Mali à la 1ère réunion devant discuter du statut du forum international sur la Sécurité chimique (FISC) en 1993 à GENEVE. • Participation du Mali à la création du FISC en Avril 1994. Le Mali a occupé le poste de vice Président du FISC pour le continent Africain de 1994 à 1997 ; • Convention de Vienne /Protocole de Montréal : adoptée : 1994 ; • Convention Cadre des Nations Unis sur les changements climatiques : signée en 1992 et ratifiée 1994 ; • Convention de Rotterdam : signée le 12 septembre 1998 et ratifiée le 13 Novembre 2002 ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 32 • Convention de Bâle : signée en septembre 2000 et ratifiée en novembre 2000 ; • Convention de Stockholm : signée 23 mai 2001 et ratifiée 24 avril 2003. 1.1.3.3 Initiatives sous régionales Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides : adhésion : 19932 et ratification : novembre 2001. 1.1.3.4 Procédure de prise de décision Les autorisations pour toute personne intervenant dans l’importation, la production et la distribution des substances chimiques sont délivrées par les Ministres chargés de l’Environnement, de la Santé, de l’Agriculture et des Industries. Les interdictions et réglementations strictes sont liées à l’état d’homologation. Ainsi, les produits non homologués sont interdits ou réglementés strictement par arrêté ministériel ou interministériel ou par décision notifiée au secrétariat de la Convention de Rotterdam. 1.1.3.5 Procédure de mise en œuvre et de mise en application des décisions Diffusion des décisions et informations aux structures de contrôle et aux acteurs impliqués dans l’utilisation des produits chimiques. 1.2 Rôle de l’AND dans les activités de gestion des produits chimiques Coordination, information, sensibilisation et suivi 2. ETAT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION DE ROTTERDAM 2.1 Activités menées Les activités suivantes ont été menées : • La participation du Mali à la 3ème Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam dont l’essentiel des résultats est le suivant : o La désignation du Mali représentant de l’Afrique dans le bureau de la COP 4 ; o La désignation de la Mauritanie de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie à participer à la réunion sur la synergie entre les conventions de Rotterdam, Bale et Stockholm ; o La confirmation de la désignation de M. Alain BULUKU de la République Démocratique du Congo comme expert du comité d’étude des produits chimiques ; o L’invitation des gouvernements du Bénin, Gabon, Nigeria et Afrique du Sud à désigner leurs experts dans le comité d’étude des produits chimiques ; o Les missions de liaison du secrétariat de la convention de Rotterdam effectuées au Mali, au Cap-Vert, en Mauritanie et au Sénégal ; o L’assistance technique aux pays partis prévue pour l’élaboration de stratégie nationale de mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ; o La création d’un groupe de réflexion sur le mécanisme de financement de la Convention ; o La création d’un groupe d’examen de l’amiante chrysotile en vue de son inscription éventuelle à l’annexe III de la Convention. • L’élaboration de projets de décisions d’interdiction d’importation de 29 produits chimiques amendés par le Secrétaire Permanent du CSP ; • La transmission de 29 décisions d’interdiction d’importation de produits chimiques au secrétariat exécutif FAO ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 33 2.2 • Les échanges avec certains membres CNGP et PAN-MALI sur l’endosulfan, l’atrazine, l’endrine qui ont des effets graves sur la santé ou l’environnement et sujets de notification d’interdiction par le CSP et le Mali ; • La participation aux 2éme et 3éme réunions AND-CSP à Bamako (2006 et 2007) ; • La participation à la réunion des experts du CSP à Bamako (2007) ; • L’élaboration du projet d’arrêté portant création du Réseau d’Echange et d’information sur les produits chimiques (REIC) ; • La participation à l’atelier de monitoring communautaire des impacts des pesticides sur la santé et l’environnement dans la région de Sikasso ; • La participation du 26-27 juillet 2007 à l’atelier de restitution du monitoring communautaire des impacts des pesticides sur la santé et l’environnement dans la région de Sikasso ; • La formation des magasiniers de l’OHVN sur la gestion des stocks de pesticides en 2002 ; • La formation de 36 agents d’inventaire de pesticides obsolètes en 2003 et 2005 ; • L’inventaire de 800 t de pesticides obsolètes et assimilés ; • L’inventaire de 30 tonnes d’équipements contenant du PCB en 2003 ; • L’inventaire de 82571 tonnes d’équipements suspectés contenant du PCB en 2003 ; • La formation de certains membres du CNGP sur la toxicovigilance (2007) ; • L’élaboration d’un plan national de prévention de l’accumulation des stocks de pesticides obsolètes du Mali en 2007. Difficultés • Retard dans la réception des correspondants du secrétariat de la Convention de Rotterdam ; • Insuffisance de coordination entre les 3 AND du Mali dans la gestion des courriers ; • Insuffisance d’information et de sensibilisation des contrôleurs de la douane, des paysans et autres utilisateurs sur les produits chimiques ; • Absence de plan d’action assorti de projet pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ; • Absence de mécanisme de financement ; • Insuffisance de formation sur la toxicovigilance ; • Faible capacité d’intervention des structures de contrôle et d’inspection. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 34 Annexe 4 – Rapport national du Sénégal Préparé et présenté par Madame Fagamou Sy Diop A INTRODUCTION La Communauté Internationale, consciente de la production et de l’utilisation sans cesse croissante des produits chimiques (pesticides et produits chimiques industriels) qui s’accompagnent assez souvent d’effets adverses multiples sur la santé et sur l’environnement, a mis en place depuis les années 80, de nouveaux outils de gestion de ces substances utiles mais dont une mauvaise manipulation rendait dangereuse. C’est ainsi que sont nés le Code International de conduite de la FAO sur la distribution et l’utilisation des pesticides en 1985 (révisé en 1989) et les Directives de Londres du PNUE de 1987 (modifiées en1989) sur les échanges de renseignements sur les produits chimiques qui font l’objet du commerce international. En 1989, la volonté d’une gestion conjointe des produits chimiques du PNUE et de la FAO, a abouti à la naissance de la Procédure facultative d’Information et de Consentement Préalable en connaissance de cause relative aux produits chimiques qui font l’objet d’un commerce international (PIC). Après une série de négociations intergouvernementales de 1996 à 1998, sous la houlette du PNUE et de la FAO, la procédure facultative PIC est devenue une Convention internationale adoptée en septembre 98 à Rotterdam. Le Sénégal, convaincu de l’importance de cet instrument juridique nécessaire à une saine gestion des produits chimiques et des pesticides dangereux, a signé et ratifié cette Convention respectivement en septembre 98 et en juillet 2001. Actuellement, le Sénégal est en train de travailler sur le renforcement de ses capacités institutionnelles et techniques en vue de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam au niveau national. B GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES AU SENEGAL a) Infrastructure nationale de gestion des produits chimiques Nous devons signaler que le Sénégal n’a pas attendu l’entrée en vigueur de la Convention de Rotterdam en février 2004 pour mettre en place des outils de gestion des produits chimiques. Les dispositifs législatifs et réglementaires nationaux suivants peuvent en attester : • 1984: la loi n° 84-14 du 02 février 1984 relative au contrôle des Spécialités Agropharmaceutiques et des Spécialités Assimilées et le décret d’application n° 84 – 503 du 02 mai 2004 ; • L’arrêté n° 47- 47 du 22 avril 1971 portant réglementation des emballages utilisés pour le conditionnement des pesticides agricoles formulés au Sénégal ; • L’arrêté n° 05381 du 20 mai 1985 qui fixe la composition et les règles d’organisation de la Commission Nationale d’Agrément des Spécialités Agropharmaceutiques et des Spécialités Assimilées ; • La ratification de l’accord portant réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides le 26 novembre 2002 ; • La loi n° 2001 – 01 du 05 janvier 2001 portant code de l’Environnement et son Décret d’application n°2001 – 282 du 12 avril 2001 pour une conformité du droit national aux Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 35 conventions et autres accords internationaux sur l’Environnement adoptés, signés, ratifiés par le Sénégal ; • Les articles L 44 à L 47 stipulent sur la gestion rationnelle des produits chimiques au Sénégal L’article L 45 traite de la création et des missions de la Commission nationale de gestion des produits chimiques qui a été instituée par arrêté n° 00852 du Ministre chargé de l’Environnement le 08 février 2002 pour se conformer aux dispositions de la réglementation commune du CILSS et pour la mise en œuvre du programme UNITAR/ IOMC/ Gouvernement du Sénégal « Développer et soutenir un programme national de gestion rationnelle des produits chimiques » Cette Commission Nationale de gestion des produits chimiques dangereux et des pesticides (CNGPC) est le répondant national du Comité Sahélien des Pesticides (CSP) basé à Bamako au Mali et cheville ouvrière de la Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides. L’application de la réglementation ci – dessus va être facilitée par : • La Commission nationale de gestion des produits chimiques; • Le Centre anti- poison (en cours d’installation) avec ses unités de traitement d’urgence, ses laboratoires et son centre d’information en Télé – médecine; • L’adoption et la mise en œuvre du Système Général Harmonisé d’Etiquetage et de Classification des produits chimiques (en cours); • La mise en place d’un réseau d’échange d’information pour la gestion des produits chimiques. Nous pouvons citer quelques ministères responsables de la mise en œuvre de l’infrastructure nationale pour la gestion des produits chimiques : • Environnement ; • Santé ; • Agriculture ;; • Travail ; • Commerce ; • Industrie ; • Économie et Finances (Douanes, Finances ; • Transports ; • Intérieur (Protection Civile, Police, Sapeurs Pompiers) ; • Justice ; • Mines ; • Forces Armées (Gendarmerie). La prise de décision concernant les produits chimiques (autorisations, interdictions réglementations strictes, etc.) incombe au comité technique de la Commission Nationale de Gestion des produits chimiques et des Pesticides Dangereux qui est composé : • D’acteurs gouvernementaux ; • De syndicats ; • D’ONGs ; • D’Instituts de Recherche ; • D’Instituts de Normalisation ; • De laboratoires ; • D’associations de consommateurs et de la protection de l’Environnement. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 36 Les pesticides sont examinés au sein de la sous-commission « pesticides » et les autres produits chimiques au sein de la sous- commission « produits chimiques autres que pesticides ». Chacune de ces sous – commissions disposent d’un président et d’un rapporteur. Les renseignements considérés aux fins de la prise de décisions pour les pesticides sont contenus dans les documents demandés suivants : • Fiche descriptive • Dossier technique • Dossier analytique • Dossier biologique • Dossier toxicologique et éco toxicologique • Modèle d’étiquette • Échantillons de la spécialité Le Comité Sahélien des Pesticides statuera sur l’homologation, l’autorisation ou l’interdiction des pesticides soumis. Pour tout autre produit chimique (y compris pesticide), les informations suivantes doivent être fournies : • Celles relatives à la composition des préparations mises sur le marché, pour les substances chimiques destinées à la commercialisation ; • Celles sur le volume commercialisé ; • Celles sur les effets potentiels vis - à vis de l’homme et de son environnement ; • Les conditions, le mode, l’itinéraire et le calendrier de transport, de même que toutes prescriptions relatives au conditionnement et à la commercialisation des substances visées. Les décisions concernant les produits chimiques et les raisons les ayant motivées sont enregistrées dans la base de données de la Commission Nationale de Gestion des produits chimiques. Les dispositions du code de l’Environnement ; Les articles L 46, L47 contraignent à la mise en œuvre et à l’application des décisions sur les produits chimiques. La réactualisation du code de l’Environnement avec l’intégration, de son chapitre IV « Substances Chimiques nocives et dangereuses », le choix d’une structure de contrôle comme la Direction de l’Environnement pour Autorité Nationale Désignée et la mise en place de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques, constituent une base réglementaire et administrative pour respecter les obligations nationales dans le cadre de la convention de Rotterdam. b) Rôle de l’Autorité Nationale Désignée dans la gestion des produits chimiques (AND) L’AND représentée par la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés, traite avec le secrétariat de la Convention de Rotterdam vue de : • La réception des documents d’orientation des décisions et de leur examen ; • Aider les pouvoirs publics à prendre des décisions en connaissance de cause en ce qui concerne l’importation future des produits chimiques PIC ; • Remplir le formulaire de réponse aux pays importateurs ; • Demander une assistance technique ou un complément d’information ; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 37 • Recevoir la Circulaire PIC qui constitue un recueil de réponses de pays importateurs et qui est distribué tous les six mois par le Secrétariat aux AND et diffuser les informations aux autres acteurs impliqués ; • Soumettre des notifications de produits chimiques interdits ou strictement réglementés au secrétariat de la Convention de Rotterdam en vue de leur inscription à l’annexe III de la Convention. La Direction de l’Environnement qui constitue l’AND de la Convention de Rotterdam assure le Secrétariat permanent de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques. La Commission Nationale de gestion des produits chimiques qui regroupe un ensemble d’acteurs impliqués dans la gestion des produits chimiques, est responsable de la prise de décisions sur ces substances. Par conséquent, elle joue un rôle important dans la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam. C ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION DE ROTTERDAM a) Etat de mise en œuvre des obligations spécifiques de la Convention Nombre de réponses concernant l’importation de produits chimique inscrits dans l’annexe III de la Convention : 28 pesticides et un (01) PCB (dernière circulaire PIC: juin 2007). Notifications des mesures de réglementation finale: depuis l’entrée en vigueur de la Convention, aucune réglementation nationale spécifique aux produits PIC (autorisant, interdisant ou réglementant strictement les produits chimiques), n’a été enregistrée. Cependant pour les produits chimiques pesticides, les résultats de l’homologation commune du CILSS font foi et pour les produits chimiques autres que pesticides, il est fait référence aux textes législatifs et réglementaires y relatifs et en vigueur au Sénégal. Préparations pesticides extrêmement dangereuses : Le Sénégal a soumis au Secrétariat de la Convention de Rotterdam, suite à des cas d’intoxications chimiques et de mort d’hommes en août 2000, deux préparations pesticides dangereuses incriminées. Il s’agit du Granox TBC et SPINOX T. Les matières actives de ces formulations sont : Thiram 15%; Bénomyl 7%; Carbofuran10%. Résultat de la procédure de notification de ces substances dangereuses: elles sont inscrites sur l’annexe III de la Convention. Notifications d’exportations : l’accusé de réception est signée et retourné aux pays exportateur. b) Échanges de renseignements Le Comité technique de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques et Pesticides Dangereux est convoqué pour communiquer les renseignements reçus par l’AND aux autres membres. Par ailleurs, dans le cadre de rencontres nationales sur la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam (ou d’autres accords multilatéraux sur l’Environnement), ces renseignements sont vulgarisés auprès des autres acteurs nationaux, non membres de la Commission Nationale de gestion des Produits Chimiques et des Pesticides Dangereux. c) Opportunités et contraintes La Mise en œuvre de la Convention de Rotterdam offre parmi d’autres les opportunités suivantes : Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 38 • Aider à réduire les risques liés à l’utilisation des produits chimiques et pesticides dangereux ; • Aider les pays à réglementer l’accès aux produits chimiques reconnus pour leur graves effets sur la santé et l’environnement ; • Permettre aux pays de décider en toute connaissance de cause quels produits chimiques potentiellement dangereux ils sont prêts à accepter et d’exclure ceux qu’ils ne sont pas en mesure de gérer en toute sécurité ; • Permettre l’utilisation en toute sécurité d’un produit chimique autorisé par le exigences de la convention en matière d’étiquetage et d’information concernant les risques préalables sur l’environnement ; La mise en œuvre de la Convention de Rotterdam appelle à : • Un renforcement de capacités techniques et humaines des acteurs impliqués dans la gestion des produits chimiques : environnement, douanes, santé, agriculture, recherche, industrie, société civile, secteur informel, ONGs, etc. • La mise en place d’une réglementation nationale appropriée; • Une communication entre acteurs impliqués dans la gestion des produits chimiques : décideurs, techniciens de l’environnement, des douanes, de la santé, de l’agriculture, de la recherche, du Commerce, de l’industrie, Société Civile, ONGs, etc. Ces opportunités dans la mise en œuvre de la convention de Rotterdam, cadrent parfaitement avec celles des autres projets et programmes nationaux, sous-régionaux et internationaux suivants : • Programme UNITAR/IOMC/Gouvernement du Sénégal « Développer et soutenir un programme national de gestion rationnelle des produits chimiques» ; • Le plan de mise en oeuvre de la Convention de Stockholm ; • SAICM ; • QUEST: Programme sous-régional de la FAO sur le « Contrôle de la qualité du Traitement Anti- acridien » ; • AELP : Programme Africain de lutte d’urgence contre le Criquet Pèlerin ; • GREEN CUSTOMS ; • REIC: Réseau d’échanges d’information sur les produits chimiques (Programme PNUE/ Produits chimiques) ; • FISC (Forum Intergouvernemental sur la Sécurité Chimique). La synergie des actions de ces différents projets et programmes qui toutes visent la mise en place d’une stratégie nationale, sous–régionale voire internationale de gestion des produits chimiques, est à encourager. Cette approche aboutirait à une gestion efficace des ressources allouées à la mise en œuvre de ces projets et programmes, mais aussi à un élargissement du groupe de bénéficiaires cibles des programmes de renforcement de capacités établis. Les opportunités dans la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam sont nombreuses, cependant quelques contraintes sont à noter : La faiblesse des mesures législatives et réglementaires nationales spécifiques aux produits PIC (substances inscrites à l’annexe III de la Convention) fait qu’il est souvent difficile de répondre aux notifications d’exportation, ou de prendre des décisions d’importation (surtout pour les produits chimiques industriels). Pour les pesticides, il est souvent fait référence aux résultats des réunions du CSP. Il en est de même quant à la soumission de produits PIC à des fins d’inscription à l’annexe III de la Convention. Cette procédure nécessite des capacités techniques, matérielles et financières qui très souvent font défaut aux structures chargées de la mettre en œuvre; Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 39 Les rencontres de formation, d’information et de sensibilisation de divers acteurs nationaux impliqués dans la gestion des produits chimiques (surtout ceux du secteur informel, plus difficiles à gérer), nécessitent des fonds souvent difficiles à acquérir; La plupart des activités de mise en œuvre de la Convention ne sont pas décentralisées. Cependant, avec la synergie des actions de mise en oeuvre avec celles d’autres programmes relatifs à la préservation de l’environnement ou de développement (les programmes de réduction de la pauvreté, les OMD, les programmes des ONGs parmi d’autres), ces contraintes peuvent être abordables. Il faut noter que cette ouverture à d’autres programmes n’exclut en rien l’assistance technique aux pays en développement demandée lors des conférences des parties. D CONCLUSION L’opportunité de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam dans nos pays n’est plus à démontrer. En effet l’utilisation massive et multiple des substances chimiques pour des usages agricoles, sanitaires ou de travaux publics et miniers pour ne citer que ceux-là, appellent la volonté de tous les acteurs à s’engager dans le respect des obligations de la Convention de Rotterdam pour une production et une utilisation réfléchies des produits chimiques sur notre territoire, dans la sous- région, la région Afrique voire le monde entier. Convention de Rotterdam – Réunion sous-régionale Sénégal & Mali 40