Résidence étudiante: entrez, c`est ouvert

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Résidence étudiante: entrez, c`est ouvert
Sarreguemines
Mardi 8 Novembre 2011
06
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ils ont choisi
L’internat
2
logements universitaires
Résidence étudiante :
entrez, c’est ouvert
Clairette
la bonne fée
Sarreguemines ville étudiante ? C’est en tout cas ce que laissent présager les excellents taux d’occupation
des résidences universitaires. Ambiance rue Douaumont, dans cet immeuble qui accueille 32 jeunes.
Originaire
de Goetzenbruck,
Guillaume
Muller
loge
à l’internat
du Nominé
depuis
qu’il est
en seconde.
Avec ses 80 chambres, l’internat du lycée Henri-Nominé a la
plus importante capacité d’hébergement. Il accueille des élèves
inscrits dans l’établissement, mais aussi des jeunes du Simon-Lazard ou les étudiants chinois, inscrits à l’IUT, et reste la solution la
plus accessible financièrement. Elle a séduit Guillaume Muller, en
1re année de BTS maintenance industrielle. Seul bémol : le
règlement. « Qu’on soit en seconde ou en BTS, on nous considère de
la même façon » et on accorde deux sorties en soirée par semaine.
Le foyer de la Cité
L
eur installation à Sarreguemines est encore récente.
Mais il ne leur aura pas fallu
longtemps pour prendre leurs
repères. Et dès les cours achevés, ces étudiants perpétuent le
même rituel : direction la résidence du Crous où ils ont élu
domicile. Mais avant de regagner leur logement, ils se réunissent comme tous les soirs
dans leur nouveau QG, l’appartement de Jordan Ciminato. Un
meublé de 20 m² lumineux,
décoré avec soin et équipé de
tout le confort nécessaire : une
kitchenette, un lit, un bureau,
des étagères… « Ici tout le
monde se connaît, glisse l’étudiant de Falck, en 1re année
gestion logistique et transport.
La porte est toujours ouverte »
pour ses camarades de promo,
qui ont pris l’habitude de prolonger leurs moments de franche rigolade dans son studio.
« Chacun se prépare à manger
chez soi. Puis on ramène nos
assiettes chez Jordan. C’est plus
sympa que de rester seule »,
ajoute Rebecca Casella, 18 ans.
Clairette Blaise est
l’interlocutrice des étudiants.
Que ce soit à la résidence du
Crous ou au foyer de la Cité gérés
par l’Office public de l’habitat,
tous les locataires connaissent
Clairette Blaise. Depuis trois ans,
elle veille au bon fonctionnement des structures universitaires. Avec pour mot d’ordre la
polyvalence. « Je m’occupe de
tout. » De l’entretien des immeubles, du courrier, de l’accueil ou
de l’encaissement des loyers des
32 studios et 16 chambres. Et ce,
tous les jours, lors des permanences qu’elle assure. « C’est
très calme. » Jusqu’à 17 h et
l’arrivée des étudiants sortis de
cours. « Nous avons noué de très
bons contacts. Certains viennent
de loin et se sentent rassurés que
je sois là », confie Clairette.
la phrase
De Metz, d’Allemagne
et de Colombie
Hanna,
Thérèse
et Kévin
partagent
le même
appartement.
Photo RL
Six chambres meublées, un grand séjour doté d’une table et
d’un canapé, une cuisine, deux salles de bains, deux WC… Les
appartements du foyer de la Cité disposent de tout le confort
nécessaire.
Au premier étage, trois garçons et trois filles y ont élu
domicile. « On a appris à se connaître et on a tissé des liens.
Régulièrement, on mange ensemble ou on organise des sorties »,
confie Kevin Didier, étudiant en BTS par alternance. Il partage
son temps entre ses cours à Thionville et son apprentissage à
Sarreguemines.
Sa voisine, Thérèse Andrée, vient quant à elle de Dessau, en
Allemagne, pour effectuer un stage d’un an au centre spécialisé
de Sarreguemines. « On a suffisamment d’espace pour vivre à
six », la surface de chambre variant de 16 à 20 m².
Dans cet immeuble sécurisé
de la rue Douaumont, à Sarreguemines, difficile de prime
abord d’imaginer qu’une trentaine d’étudiants y résident.
Pourtant, tout au long de
l’année, les studios de 16 à
20 m² sont occupés par des
jeunes venus le temps de leurs
études ou pour un stage de
quelques semaines. « On est
tous originaires de villes ou
régions différentes » : Faulquemont, Metz, Nancy, Ham-sousVarsberg ou même de Colombie
et d’Allemagne. A l’instar de
Constanze Lehnert, débarquée
d’Allemagne, qui profite d’un
échange Erasmus d’un an pour
découvrir l’enseignement français. « Je ne me sens absolument
pas perdue. Ici, la mentalité est
agréable, les autres étudiants
sont sympathiques et m’aident
en cas de besoin », confie la
jeune femme de 22 ans, déter-
Dès la sortie
des cours,
les camarades
de promo
et voisins
se retrouvent
dans
l’appartement
de Jordan.
Photos
Thierry NICOLAS
minée à profiter de sa licence
professionnelle pour perfectionner son français.
Convivialité
et proximité
Ses voisines du dessus,
Rebecca et Barbara, venues de
Metz et Nancy, ont quant à elles
jeté leur dévolu sur Sarreguemines pour le DUT gestion logisti-
que et transport, « qui n’existe
nulle part ailleurs ». Mais elles
ne regrettent absolument pas
d’avoir quitté leur grande agglomération « où personne ne se
connaît » et se loger relève du
parcours du combattant. « A
Sarreguemines, on a eu aucun
mal à trouver cette résidence. Le
loyer, 380 €, reste raisonnable.
On n’a plus rien à mettre au
bout, ni facture d’électricité, ni
taxe d’habitation. » De quoi leur
permettre de quitter le cocon
familial pour voler de leurs propres ailes. « C’est ce que j’attendais. Pour une première année
d’études, c’est l’idéal. Il y a tout
à proximité : un parking, la fac
à dix minutes à pied, le centreville à 15 minutes, et un restaurant universitaire au lycée
Nominé, où on peut manger des
repas complets pour 3 €… »,
détaille Rebecca, comblée par
l’ambiance qui règne dans
l’immeuble. « On est toujours là
les uns pour les autres, pour
réviser » ou relâcher la pression,
le vendredi soir… Et lorsque la
petite troupe a besoin d’un
moment d’intimité, « il n’y a
qu’à refermer la porte du studio ! »
Le parc locatif privé
Pour Pierre-Emmanuel Baumier, le choix était vite fait. « Entre
un logement du Crous et celui que j’occupe dans le privé, il n’y a
que 15 € de différence sur le loyer. » Mais surtout 21 m² en plus,
« une place de parking et des copains que je peux inviter quand je
veux. Je n’ai pas à me soumettre à un règlement », confie
l’étudiant en 1re année GLT, parti pour trois ans d’études à
Sarreguemines.
Où se loger ?
32 étudiants ont élu
domicile rue Douaumont.
Constanze Lehnert profite d’un échange Erasmus pour
découvrir l’enseignement français et se perfectionner en langue.
Voisines de palier, Rebecca et Barbara ont quitté leur grande ville pour faire leurs études
à Sarreguemines. Elles se retrouvent régulièrement chez l’une ou l’autre.
300 à 400 jeunes de l’extérieur
Sur 1 100 étudiants inscrits au centre universitaire, 300 à 400 viennent de l’extérieur et élisent domicile
à Sarreguemines. Un nombre en constante augmentation due à l’attractivité de l’offre de formation.
A
En constatant
le peu
de différence
entre
les loyers du
Crous et ceux
du parc privé,
PierreEmmanuel
(à gauche)
n’a pas hésité
une seconde.
Marc-Zingraff,
vice-président à la Casc.
Aurélie KLEIN.
Joanne
Menong
est installée
depuis un an
dans le studio
du foyer
de la Cité.
Pour exaucer son souhait de reprendre ses études, Joanne
Menong n’avait qu’une possibilité : venir à Sarreguemines.
« J’avais formulé mes vœux en retard. Il n’y avait qu’ici où j’étais
acceptée en BTS commerce international au lycée Jean-dePange. » Un changement de taille pour la jeune femme de 22
ans, qui a quitté la Suisse. Et depuis un an, elle occupe le studio
situé au rez-de-chaussée du foyer de la Cité. « Je voulais
quelque chose à moi et ne pas avoir à partager un appartement
avec d’autres personnes. Ça me permet de recevoir qui je
veux. »
« L’idéal
est d’avoir un
bon mélange :
des étudiants
d’autres
régions et pays,
mais aussi de
Moselle-Est. Il
est important
d’avoir du sang
neuf et de ne
pas laisser filer
nos jeunes. »
vec 1 100 étudiants, une
dizaine de formations,
des inscriptions en constante augmentation, le centre
universitaire de Sarreguemines
confirme son attractivité. « Les
filières proposées sont rares ou
uniques sur le territoire en se
distinguant par leurs options
(gestion logistique et transport,
administrative et commerciale,
cursus bilingue, master métiers
de l’enfance et de l’enseignement…) », insiste Marc Zingraff,
vice-président à la communauté
d’agglomération, en charge de
l’enseignement supérieur.
Des taux d’occupation
en hausse
Ce panel attire aussi bien des
étudiants de Moselle-Est, qui
peuvent regagner leur domicile
dès la sortie des cours, que
d’autres originaires de la région,
de France ou d’autres pays
(Chine, Russie, Ukraine, Améri-
que latine…). « Les promotions
sont très cosmopolites en raison
des partenariats concluent entre
l’IUT et des universités étrangères. Ils favorisent les échanges
d’étudiants. »
Pour se loger, ces jeunes venus
de « l’extérieur » ont plusieurs
alternatives. Ils peuvent opter
pour le privé ou bénéficier d’un
logement dépendant du Crous
(centre régional des œuvres universitaires et scolaires) ou des
lycées (lire ci-dessous). Et chaque année, les demandes sont
en hausse. « Il y a trois ans, la
résidence affichait un taux de
remplissage de 75 %. Le Crous se
demandait si elle était rentable.
Aujourd’hui, elle est au complet. » De même que le foyer et
les internats qui restent le
meilleur rapport qualité/prix.
« Sur 1 100 étudiants, 300 à 400
logent à Sarreguemines, précise
Marc Zingraff. Nous avons de
bons taux d’occupation. » Même
s’il est difficile d’estimer le nombre d’étudiants qui louent un
appartement dans le privé.
« Beaucoup optent pour un logement universitaire la première
année, puis choisissent la collocation les années suivantes. »
Des offres adaptées ?
Si pour le moment, le parc
immobilier est suffisant, la Casc
veille de près, en raison de l’augmentation du nombre d’étudiant, et sensibilise les propriétaires particuliers. Car l’offre de
location n’est pas toujours adaptée aux besoins des jeunes :
nombre de prises insuffisant,
manque de meublés, absence de
connexion wifi… « Nous sommes en contact avec les agences
et les associations syndicales
pour travailler sur la notion
d’offre. Avant d’investir dans de
nouveaux projets, nous devons
analyser l’existant et tenir un
inventaire. »
Pour Marc Zingraff, en charge de l’enseignement supérieur, « l’offre
de location doit être adaptée aux besoins des jeunes. » Photo RL
• La résidence universitaire située 17, rue
Douaumont, dispose de 32
studios meublés. Leur
superficie varie de 16 à
20 m², pour un loyer compris en 286 et 369 €/mois,
charges comprises. Le bâtiment est également équipé
d’une laverie et prochainement d’internet.
• Le foyer universitaire, rue du MaréchalFoch, propose 15 chambres, d’une superficie de
16 à 20 m², et un studio. Ils
sont meublés d’un lit, un
bureau, une armoire et une
bibliothèque, pour un loyer
de 93 €, plus 125 à 145 €
de charges (eau, électricité,
internet…)/mois.
• L’une des solutions les
moins onéreuses reste les
internats. Le lycée HenriNominé, rue du MaréchalFoch, dispose de cinq dortoirs et 166 lits. Chaque
chambre est occupée par
deux étudiants. Des élèves
de l’établissement, du centre de for mation des
apprentis, du lycée SimonLazard ou des étudiants
chinois. Le Jean-de-Pange,
rue du Lycée, est pourvu
de 45 chambres individuelles, dont certaines sont
équipées de deux lits. S’il
n’accueille que des jeunes
inscrits au lycée, il est également ouvert aux étudiants.
Le coût, pour l’année,
s’élève à 1 400 €, en
moyenne, hébergement et
restauration compris.

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