Copyright ®France CEDH – Les Débats

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©CEDH l’Enseignement de l’Homéopathie Clinique
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SOMMAIRE
DR GEMEN – BELGIQUE
3 cas cliniques : comment traiter les effets de la vaccination?
Page 3
DR ROCA – ESPAGNE
Paralysie du nerf facial à frigore et son traitement homéopathique
Page 7
DR WATTEAU – FRANCE
Accompagnement homéopathique des pathologies de la croissance de l’appareil
locomoteur de grands enfants et adolescents.
Page 15
DR QUILLARD – FRANCE
Allumina et vaccinations
Page 23
DR PITEL – FRANCE
L’enfant opposant
Page 27
DR KARP – FRANCE
Soins de support homéopathique en cancérologie
Page 33
DR NEMETH – HONGRIE
Le traitement homéopathique du syndrome de Croup, de la toux larynghée
Page 39
DR LUDVIKOVA – REPUBLIQUE TCHEQUE
Conférence – Coopération entre le stomatologue et le pédiatre
Page 45
DR KETTMANNOVA – REPUBLIQUE TCHEQUE
Corpus callosum
Page 51
DR RUZICKOVA – REPUBLIQUE TCHEQUE
Homéopathie dans la pratique quotidenne d’un pédiatre
Page 57
DR HOLA – REPUBLIQUE TCHEQUE
Cas cliniques du traitement de terrain des végétations adénoïdes
Page 61
DR DERBEL – TUNISIE
Place de l’homéopathie dans la prise en charge de l’arthrite juvénile idiopathique
Page 65
DR GAFSI – TUNISIE
Place de l’homéopathie dans la prise en charge de la bronchiolite aigüe du nourisson
Page 69
DR DJEMAL – TUNISIE
Apport de l’homéopathie dans les pathologies lourdes en réanimation pédiatrique
Page 77
DR CHAARI – TUNISIE
Intérêt du traitement homéopathique dans le reflux gastro oesophagien
Page 83
DR ARJOUN – TUNISIE
Place de l’homéopathie dans la sinusite chronique de l’enfant
Page 85
DR WANNES – TUNISIE
Apport de l’homéopathie dans la prise en charge des troubles neuro-développementaux de l’enfant
Page 95
DR CHUNG – USA
Cas cliniques de coqueluche
Page 119
DR POPA-ANDRONACHE – ROUMANIE
Echec de la thérapie conventionnelle dans le traitement de l’hydrocéphalie
Page 123
DR NWABUDIKE – ROUMANIE
L’homéopathie dans la thérapie de l’acné chez les patients juvéniles
Page 129
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3 CAS CLINIQUES : COMMENT TRAITER LES EFFETS DE LA
VACCINATION?
Dr. Bertine GEMEN
Nous devons être conscients que certains cas chroniques difficiles peuvent être la conséquence
des effects secondaires de vaccinations antérieures. Les médicaments homéopathiques nous offrent ici une solution idéale. Les enfants en sont les premiers bénéficiaires de par leur bon système
immunitaire et leur excellente réaction. L’homéopathie représente un traitement conventionnel, sûr
et sans effet secondaire.
Cas n°1 : Tamara
Elle est venue pour la 1ère fois en 2005, à l’âge de 5 ans, pour un second avis. Elle avait été
hospitalisée à trois reprises pour des crises d’asthme aiguës.
Grossesse normale. Naissance à 41 semaines d’aménorhée avec anesthésie épidurale. Césarienne. Infection de la cicatrice et importante médication chez la mère. Croissance altérée par
manque de lait maternel. Aucun problème de vaccin, excepté la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Elle fut malade après ces vaccins.
Développement psychomoteur normal. Curieuse, fait ce qu’elle veut, apprend vite, parle de tout et
bien, explique tout, aime jouer avec les autres enfants. Nourriture à base de farine, poisson.
En période de crise, elle s’affaiblit, mange moins et transpire beaucoup surtout au niveau du cou.
Ses mains sont froides et sa respiration rapide.
Sa mère pense que l’eau froide la rend malade et alors son nez se met à couler. Antécédents
médicamenteux : antibiotiques, motilium, aérosols, corticoïdes.
Examen clinique : normal. Bilan sanguin : allergie – taux élevé de globules blancs éosinophiliques,
Ig E 103 KU/L, lait de vache, légèrement positif 0.4, blanc d’oeuf 1.79 = positif. Prick test : lait de
vache : négatif, oeufs : positif.
Iso-MMR mix (6k-30k-200k-MK-XMK) jour 1-2-3-30-31. Ammonium carbonicum 9 CH 5 granules
par jour, Allium cepa 5 CH quand le nez coule. Aérosol and antihistaminique si nécessaire.
Deuxième visite après un mois : Mieux. Détoxication triac, Sulfur 9 CH 5 granules par semaine
pendant 2 mois.
Après 2 mois : eczéma dans la bouche après avoir mangé des œufs. Arrêt de l’aérosol.
Après 6 mois : autre crise d’asthme, hospitalisation inutile. Taux élevé de Ig E, allergies après test
Rast.
Après 9 mois : dernière crise, sifflement à l’inspiration et à l’expiration avec rhume. Lachesis 9 CH
a définitivement résolu le problème.
Elle a maintenant 12 ans et est en bonne santé.
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Cas n°2 : Linus, 12 ans
Première visite il y a 9 ans : gorge douloureuse. Examen clinique : amygdales cryptiques, lymphadénopathie, sensible au toucher. Lachesis 9 CH, Kalium bichromicum 9 CH.
Je le vois souvent avec un rhume, les parents sont inquiets, il a eu une pneumonie en 2006 et en
février 2008 et ils souhaitent une vaccination annuelle contre la grippe. Comme ils voyagent souvent
en Suède, il est vacciné contre la méningite. Il a toujours pris Thuya. Il prend Aviaire 15 CH toutes
les semaines et souffre de plus en plus : bronchite, infections aux oreilles. Besoin de traitement
conventionnel (bronchodilatateur).
En décembre 2009, les parents demandent une vaccination Pandemix (conseillée en Suède).
En janvier, Linus a plus de problèmes : polypose, obstruction constante, oreilles bouchées.
Je lui ai donnée Influenzinum 15 CH et 30 CH avec un mois d’intervalle et Thuya occidentalis
5 granules par jour pendant 3 semaines et ensuite toutes les semaines. Cela a totalement éclairci
la situation en 2 mois. Ce fut Influenzinum qui a résolu le problème.
Il n’a par la suite plus été gravement malade. Les parents ne souhaitent plus un vaccin annuel
contre la grippe. Il prend des médicaments homéopathiques stimulant l’immunité. Il joue au basket,
participe à des compétitions de natation…
Cas n°3 : Milou
Enfant de 1 an avec des parents désespérés : ils ont déjà vu 4 médecins à la suite d’un exanthème
sur les bras.
Accouchement normal, développement psychomoteur sans problème, beaucoup de rhumes avec
le nez qui coule surtout après une vaccination. Enfant vivant, heureux, entend bien, dort bien, pas
de problèmes intestinaux. Piqûres de puces traitées avec beaucoup de produits qui se sont avérés
inefficaces (corticoïdes, antihistaminiques…). Diagnostics d’urticaire et d’impétigo. Deux semaines
après les piqûres : vaccination varilrix. Elle a contracté la varicelle une semaine après la vaccination
et en a gardé les cicatrices. Sa peau est irritée et on voit un petit exanthème.
Je lui ai donné Thuya 9 CH 5 granules par jour, Iso varilix, Iso priorix, Iso infanrix exa le tout en
15 CH et 30 CH avec un mois d’écart et à des jours différents, Ledum palustre 9 CH, Apis 15 CH,
Mezerum 5 CH et Rhus toxicodendron 9 CH deux fois par jour.
De par un manque de iso-varilix, j’ai prescrit Vaccinotoxinum 15 CH combiné avec Triac et Engystol.
Un mois plus tard, c’était mieux mais elle a contracté un molluscum contagiosum sur les bras et les
fesses.
Vaccinotoxinum 15 CH, Medorrhinum 15 CH une fois par semaine et Cinnabaris 5 CH quotidiennement.
Après deux semaines, elle avait beaucoup de fièvre, rien de spécial excepté une gorge rouge.
Grippe. Belladonna.
Deux mois plus tard : lésions humides et un rhume avec un nez qui coule. Diagnostic clinique : otite
moyenne. La mère pensait que cela était plus grave après une séance de natation.
Traitement : Belladonna 9 CH, Dulcamara 9 CH.
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2 mois plus tard elle est revenue : l’irritation va mieux mais après 2 piqûres elle est revenue.
Examen clinique : eczéma allergique. Quelques piqûres de moustiques.
Le test sanguin a montré un taux élevé de Ig E et d’eosinophiliques. Aucune cause ne peut être
déterminée. Je lui ai donné Apis 15 CH, Ledum 9 CH et Histaminum 5 CH. Je pense aussi à Sulfur
9 CH et à Varicella.
Je la revois bientôt.
**********************
Si nous restons en alerte par rapport aux effets secondaires, nous pouvons affirmer aux parents
qu’ils peuvent sans crainte faire procéder aux vaccins obligatoires. Il y a de plus en plus de pression
en ce sens.
Nous pouvons aussi donner aux parents motivés une recette pour la prévention comme Thuya
9 CH 5 granules par jour pendant une semaine et un iso de la vaccination donnée. En dilution
15 CH immédiatement et 30 CH un mois plus tard.
C’est un programme que je suis beaucoup mais qui reste ouvert à la discussion.
NOTE : Disponibles chez Boiron
tous les vaccins sauf :
Le vaccin contre la varicelle : Varilrex & Provarivax,
Herpes et zona : Zostavax,
Encéphalite japonaise : Ixiaro,
HPV : Cervarix
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PARALYSIE DU NERF FACIAL A FRIGORE ET SON
TRAITEMENT HOMEOPATHIQUE
Dr. Modesto Roca Bernabéu
PARALYSIE DU NERF FACIAL A FRIGORE
Objectif
Étude rétrospective élaborée à partir des données qui figurent dans la base informatisée du Centre
médical el Sol de Cerdanyola del Vallés, à Barcelone. Cette comparaison a été menée à terme
pendant la période comprise entre septembre 1988 et décembre 2014. Nous nous proposons de
comparer l’évolution des patients atteints de paralysie faciale par le froid, traités par homéopathie,
avec les données publiées par l’Institut National des Troubles neurologiques et des Accidents vasculaires cérébraux1.
1
http://espanol.ninds.nih.gov/indice.htm 15/4/2015
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7
Physiologie du nerf facial
La physiologie fonctionnelle du nerf facial est mixte : elle est motrice d’une part et sensitive d’autre
part.
La fonction motrice du nerf facial contrôle les muscles du visage, du cuir chevelu, du pavillon
auriculaire et du cou. Le contrôle volontaire du nerf facial est lié à la communication de l’être humain,
à la fois verbale et non verbale. Il est également impliqué dans le nettoyage oculaire grâce au
mouvement de la paupière. Dans le contrôle involontaire, il est lié aux gestes émotionnels du visage
et à l’audition.
En ce qui concerne l’aspect sensitif du nerf facial, il est lié au larmoiement, à la sécrétion nasale,
aux glandes sudoripares du visage, à la salivation et aux sensations gustatives des deux tiers de
la langue sur sa partie antérieure.
Description de la maladie
La paralysie du nerf facial consiste en la perte totale ou partielle de mouvement musculaire volontaire d’un côté du visage. La cause est une défaillance du nerf facial qui endommage la circulation
nerveuse, le contrôle des principaux muscles du visage devenant alors impossible. La sensibilité
qui dépend de cette VIIe paire crânienne est également atteinte. Cliniquement, nous percevons
l’impossibilité de lever le sourcil, de fermer l’œil, la difficulté de sourire, parfois des altérations de
langage, une sécrétion salivaire involontaire à la commissure labiale, une douleur rétro-auriculaire
dans certains cas et une perte de sensibilité gustative sur les deux tiers antérieurs de la langue.
Si la récupération n’est pas obtenue par des moyens conservateurs, il existe l’option chirurgicale
pour pallier les séquelles qui peuvent subsister après un épisode de paralysie faciale. Cette option
sera évaluée en fonction des causes et de la durée d’évolution de la pathologie.
Cette maladie est depuis longtemps connue sous le nom de paralysie de Bell. L’incidence publiée
de ce trouble idiopathique est d’environ 25 cas pour 100 000 habitants par an. Environ une personne sur 60 aura cette maladie au cours de sa vie.2
Son apparition est soudaine et atteint la symptomatologie maximale après 48 heures. Le patient
signale parfois un type de douleur préalable au niveau rétro-auriculaire. Elle peut s’accompagner
d’une perte de saveur sur un côté de la langue et d’une hyperacousie. Analytiquement, il a été décrit
des cas dans lesquels la lymphocytose augmente dans le liquide céphalorachidien. Un examen par
résonance magnétique (RM) permet de constater une augmentation de la taille du ganglion géniculé et du nerf facial, avec un pincement dans le canal de l’os temporal. Près de 80 % des patients
récupèrent dans les trois à six mois qui suivent.
Il a été décelé la présence de l’ADN du virus simple de l’herpès type I dans le liquide endoneural,
ce qui suggère que la réactivation de ce virus dans le ganglion pourrait être la cause de cette pathologie.
2
Harrison Médecine Interne 17e Édition. Vol. II page 2585.
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Symptomatologie
L’altération de la mobilité de la lèvre et de la paupière supérieure du côté atteint est la symptomatologie la plus fréquente. Cela implique l’impossibilité de sourire, un larmoiement dû au fait qu’il
n’est pas possible de fermer l’œil de façon appropriée, une difficulté pour avaler et une perte involontaire de salive.
Schéma anatomique du nerf facial.
Innervation de la langue dans sa partie gustative.
Diagnostic différentiel
Nous devons tenir compte du fait qu’il est possible qu’il ne s’agisse pas de la paralysie de Bell, mais
d’une autre maladie nosologique qui pourrait prêter à confusion. Parmi les causes possibles, citons
les plus fréquentes et certaines, peu fréquentes :
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CAUSES ET DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL DE LA PARALYSIE DU NERF FACIAL
NAISSANCE
NÉOFORMATIONS
Accouchement par césarienne
Lésions bénignes des parotides
Syndrome de Moebius
Cholestéatome
Tumeurs sur VII paire crânienne
TRAUMATIQUE
Leucémie
Fractures base crânienne
Méningiome
Lésions faciales
Hémangioblastome
Blessure pénétrante dans l’oreille
Sarcome
etc.
NEUROLOGIQUES
Sclérose multiple
TOXIQUES
Guillain-Barré
Thalidomide
Alcoolisme chronique
INFECTIEUSES
Arsenic
Otites moyennes et externes
Monoxyde de carbone
Mastoïdite
Parotite
IATROGÈNES
Syndrome de Ransey-Hunt (herpes)
Sérum antitétanique
Encéphalite
Vaccin antirabique
Poliomyélite
Post-immunisation
Mononucléose
Chirurgie de la parotide
Lèpre
Chirurgie de la mastoïde
Syphilis
Post-Adénoïdectomie
Malaria
Problème dentaire
TBC
etc.
AUTRES
Bell familial
MÉTABOLIQUES
Syndrome de Melkersson-Rosenthal
Diabète type II
Auto-immunes
Hyperthyroïdie
Artérite de la tempe
Grossesse
Purpura thrombocytopénique
HTA
Périartérite noueuse
Déficit de Vit. A
Sarcoïdose
Ostéoporose
Syndrome de Sjögren
Mais toutes ces maladies peuvent être écartées quelques jours à peine après avoir entamé le processus par des examens conventionnels.
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Médicaments homéopathiques à prendre en compte
Après avoir consulté les matières médicales cliniques3 et les matières médicales conventionnelles4
nous avons trouvé qu’au moins 7 médicaments décrits se sont révélés efficaces dans le traitement
de cette pathologie. Ce sont les suivants :
Médicament
Degré
Causticum
4
Aconit
3
Cadmium-s.
3
Dulcamara
3
Kalium-iodatum.
1
Mercurius sol.
1
Ruta graveolens
1
Répertoire des principaux symptomes (Mac Repertory)
Nous pouvons aussi obtenir cette information en utilisant le répertoire.
Visage ; PARALYSIE ; par le froid (10)
Yeux ; LARMOIEMENT (174)
Nez ; SÉCRÉTION ; abondante (87)
Bouche ; GOÛT ; manque de ; perte du goût (76)
Yeux ; PARALYSIE des ; paupières ; supérieures (43)
Yeux ; PARALYSIE des ; paupières ; supérieures ; par le froid (2)
Visage ; PARALYSIE (41)
3
4
François Cartier – Traité complet de thérapeutique homéopathique. Page 211. Éd. Maloine
Bernardo Vijnovsky. Matière médicale. Éd. Buenos Aires 1981
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Procédure clinique
Pendant ces années, nous avons utilisé sous forme standardisée un mélange des deux médicaments homéopathiques le plus souvent prescrits dans le traitement de cette pathologie, en fonction de l’étiologie. Dans tous les cas proposés dans cette courte étude, Causticum et Aconitum 30
CH ont été utilisés, à raison de 2 prises par jour.
Etude d’Aconitum et de Causticum
 ACONITUM
Médicament d’origine végétale très toxique en raison de sa teneur en aconitine. Ses principales
caractéristiques sont la rapidité d’action et l’apparition de symptômes par vent sec et froid. Nous
pouvons dire que c’est le médicament de ”l’IMPRÉVU”. Quand il pleut et qu’il fait froid, nous avons
conscience de la nécessité de nous couvrir, mais ce n’est pas le cas quand le climat est sec et froid.
Dans les maisons, nous ne le percevons pas, mais en sortant, un coup d’air froid nous rend malade.
C’est à cela que je fais référence quand je dis que c’est le médicament de l’imprévu. Des situations
similaires se produisent sur le plan émotionnel : un patient qui ne pensait pas se trouver dans une
situation déterminée comme, par exemple, un vol, un incendie à son domicile, une contrariété.
Toutes ces circonstances le rendent malade d’un point de vue émotionnel. Le froid le rend malade
physiquement et l’émotion négative le rend malade au niveau comportemental, en générant une
forte anxiété.
Dans la matière médicale de Vijnovsky, il signale ce qui suit :
Au niveau général :
Troubles aigus qui apparaissent pour s’être exposé au froid sec, comme avec du vent, des courants
d’air ou des changements brusques de température, en particulier quand on est en sueur.
Violents troubles inflammatoires aigus, généralement fébriles, qui apparaissent ou commencent
soudainement, dans un premier temps, quand il n’y a pas encore eu de localisation, et qui s’accompagnent d’une peur de mourir, avec une inquiétude et une anxiété intenses.
< par le froid, on sent le froid dans les vaisseaux sanguins. Forte tendance à s’enrhumer.5
 CAUSTICUM
Médicament élaboré avec un mélange de soufre et de poudre provenant de la coquille d’huître. En
homéopathie, c’est un mélange de Soufre et de Carbonate de calcium.
Au niveau général :
Aggravé par temps sec ou en présence de froid sec ou d’air froid ; Causticum est amélioré par
temps humide.
C’est peut-être le principal remède contre les paralysies, surtout si elles apparaissent comme suite
de froid sur la partie paralysée. La paralysie se produit en général d’un seul côté, en particulier du
côté droit.
Aggravé en plein air (en aversion) ; en présence de courants d’air ; en cas de froid ou de températures extrêmes ; de changements de temps ou de température ; d’humidité.
5
Bernardo Vijnovsky, Matière médicale homéopathique. Éd. Buenos Aires 1978. Page
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27
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12
Localement :
Grande lourdeur des paupières, avec une difficulté pour ouvrir les yeux qui se ferment involontairement. Paralysie des paupières supérieures, des muscles du globe oculaire, des muscles droits
externes ; en raison du froid.6
Cas cliniques
En révisant les cas dans la base de données du Centre médical el Sol, nous trouvons un total de
12 cas dans la période comprise entre 1988 et 2014. Le taux d’incidence dans notre centre médical
est d’un nouveau cas tous les deux ans. De ces 12 cas, 2 ont été éliminés, car le patient avait pris
des médicaments allopathiques en association avec le traitement homéopathique. Sur les 10 cas
restants, la tranche d’âge va de 8 à 76 ans. Sur le total des 10 cas, nous avons 4 hommes et 6
femmes.
Ils ont tous pris les deux médicaments homéopathiques mentionnés deux fois par jour :


Aconitum 30 CH
Causticum 30 CH
L’évolution des 10 patients a permis la récupération de l’intégrité fonctionnelle du nerf facial dans
une période de temps moyenne de 29 jours, à compter de la date du début du traitement homéopathique, cette période variant entre 21 et 38 jours.
En comparant nos propres données et celles de l’Institut National des Troubles neurologiques et
des Accidents vasculaires cérébraux7, nous constatons la réduction du processus morbide à la
moitié environ par rapport au traitement conventionnel avec des corticoïdes et sans effets secondaires. Selon l’Institut mentionné, l’évolution de cette pathologie est de 3 à 6 mois. Dans notre cas,
elle se réduit à environ un mois de traitement.
6
7
Ibidem. Page 404
http://espanol.ninds.nih.gov/trastornos/paralisis_de_bell.htm 15/4/2015
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13
Résumé
Fondement : de nombreuses investigations garantissent l’utilité des traitements de médecine homéopathique dans cette pathologie. Notre étude s’ajoute à celles qui démontrent l’efficacité du traitement homéopathique dans le traitement de la paralysie du nerf facial par le froid.
Objectif : évaluer l’efficacité du traitement homéopathique dans le traitement de la paralysie faciale
par vent froid.
Méthode : il est réalisé une étude de type rétrospectif pour déterminer l’évolution et l’efficacité du
traitement de la paralysie faciale par vent froid avec la combinaison de médicaments homéopathiques (Aconitum et Causticum) chez des patients de la province de Barcelone, pendant la période
de temps comprise entre septembre 1988 et décembre 2014. Le nombre total de patients traités
pour cette pathologie a été de 12 dont 2 ont été éliminés pour avoir pris en même temps des médicaments allopathiques. L’étude porte donc sur 10 patients, 6 femmes et 4 hommes.
Résultats : en ce qui concerne les symptômes qui accompagnent la paralysie du nerf facial par le
froid, nous pouvons dire que nous ne constatons pas de prévalence en fonction du sexe. La distribution par tranche d’âge nous permet de constater que son incidence est de 4 patients dont les
âges sont compris entre 0 et 30 ans, 4, entre 30 et 60 ans et 4, entre 60 et 80 ans.
En ce qui concerne la guérison clinique des symptômes des 10 patients étudiés dans cette brève
analyse : nous constatons leur récupération complète dans un intervalle de temps qui varie entre
21 et 38 jours, avec une moyenne de 29 jours.
Conclusions : il a été vérifié que chez tous les patients le degré de lésion neurologique a évolué
favorablement. La totalité des patients étudiés ont guéri de leur paralysie faciale. Il est donc démontré que le traitement homéopathique est efficace dans le traitement de la paralysie faciale par
le froid et réduit l’évolution du processus. En ce qui concerne le traitement, aucun effet indésirable
n’a été signalé.
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ACCOMPAGNEMENT HOMEOPATHIQUE DES PATHOLOGIES DE LA
CROISSANCE DE L’APPAREIL LOCOMOTEUR DES GRANDS
ENFANTS ET ADOLESCENTS
Dr. Pierre WATTEAU
Ces troubles concernent des enfants en phase de croissance staturale. Ils évoluent par phases,
débutent autour de l’âge de 8 à 10 ans, parallèlement à la puberté.
MODE DE DECOUVERTE, MOTIF DE CONSULTATION:
L’enfant va consulter pour :
- Douleurs : dos, genoux, chevilles, talons….
- Boiterie.
- Blocage articulaire.
(Expliquer différence apo / épi / ostéo - chondrites. Ostéite : inflammation os. Chondrite : inflammation cartilage. Cf diapo « os ».)
Ces maladies peuvent concerner toutes les « articulations porteuses » : rachis, bassin, hanches,
genoux, chevilles, pieds (talon). Au niveau des zones d’attache musculaire.
Cf diapo « bonhomme malade ».
Ou alors :
- Constatation lors de la consultation de l’apparition d’un trouble statique : scoliose (normalement une scoliose ne fait pas mal), cyphose (maladie de Scheuermann associée ?), lordose…
Physiopathologie
C’est la partie de l’os en croissance qui est affectée.
1 : augmentation besoins énergétiques (croissance) : augmentation afflux sang n°1 : fragilisation.
2 : traumatismes à répétition : décollements et/ou micro fractures (augmentation afflux sang n°2).
Un seul choc ou plus souvent des traumatismes violents, répétés, lors de pratiques sportives intenses et régulières.
+ hypertonie tendino-musculaire qui tire sur le squelette.
Le mélange de ces phénomènes perturbe fortement l’ossification enchondrale en provoquant plus
qu’un arrachement, un décollement osseux.
Cf diapo « radio Osgood-Schlatter ».
Discussion homéopathique :
Les ostéochondroses sont des pathologies réversibles donc accessibles à un traitement homéopathique. Est-ce aussi le cas des scolioses ?
Les patients sont souvent des enfants (garçons > filles) qui pratiquent de façon importante leur
sport, en tous cas trop importante pour ce que peux supporter leur squelette en croissance, donc
pas forcément d’enfants « fatigués ». On suivra alors la voie du type sensible (ce que je suis) pour
décider d’un médicament homéopathique.
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Il y a surement aussi une participation génétique non seulement pour la scoliose mais aussi, peutêtre, pour les ostéochondroses. On pourra alors utiliser la voie du mode réactionnel (d’où je viens
et ou je vais).
Dans ces pathologies de l’architecture du corps humain la notion homéopathique de type constitutionnel trouve aussi tout son intérêt en permettant d’influer sur sa pathologie présente et sans doute
future.
Intérêt du traitement homéopathique ? A quoi sert-il d’en prescrire un ?
- Prévention ? Amélioration ? Accélération de la guérison ? Raccourcissement de la convalescence ?
- Pas de traitement médicamenteux allopathique en dehors des antalgiques / anti inflammatoires et bien sûr du repos sportif, des soins de kinésithérapie et des étirements.
- Traitement de la douleur : questionner sur les modalités : mouvement / repos et chaud /froid,
aigüe/chronique (prévisible, racontable). Pour rappel : une scoliose ne fait pas mal.
- Prévention des conséquences : déformations définitives (Scheuermann ou douleurs chroniques).
Comme d’habitude, je ne vais parler que de mon expérience pratique.
A. Médicaments de fond des troubles de la croissance
On se trouve souvent face à des enfants grands en taille ou grandissant plus vite que la moyenne.
Fatigués ou fatigables.
Le repos au moins sportif est évidemment la première chose à leur imposer.
On pensera au mode réactionnel psorique, sous-groupe tuberculinique.
Et ou au TS constitutionnel phosphorique.
On retrouvera les médicaments issus des constituants de l’organisme : calcaire, silice, fluor, phosphore.
1. Calcarea phosphorica
Phosphate neutre de calcium.
Action sur le tissu osseux, la cellule nerveuse, le sang et le tissu lymphoïde, la nutrition en général.
Sensations de douleurs osseuses et articulaires volontiers localisées (épiphyses, diaphyses des os
longs, épineuses dorsales, symphyses), céphalées, engourdissements et picotements.
< froid et humidité, changements de temps, au moment de la fonte des neiges, par l’effort intellectuel, en pensant à ses maux.
> par le temps chaud et sec, en été, en mangeant.
Concomitants : désir de jambon, de viandes et poissons fumés salés, transpiration de la tête et du
cou, excrétions albumineuses (albuminurie orthostatique).
TS sujets longilignes, « rectangles », vulnérables et fatigables (céphalées par surmenage intellectuel). Mémoire faible. Rythme rapide, discontinu, alternant, variable, hypersensible, enthousiaste,
instable.
Médicament de la période de croissance de l’enfant. Croissance rapide à l’adolescence. Surmenage intellectuel. Convalescence. Pertes de liquides vitaux (+ China, Natrum mur.)
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Troubles osseux et de la dentition : dents jaunes, facilement cariées, croissance rapide par à-coups,
douleurs épiphysaires (Scheuermann, Osgood-Slatter), dorsalgies des adolescents, cervicalgies
des adultes. Arthralgies sacro iliaques. Pubalgies, en particulier du post partum. Coccygodynie. +
Silicea ;
Puberté précoce chez la fille avec règles douloureuses.
Acné de l’adolescent (+ TS)
C’est aussi un médicament intéressant dans les fractures (quelle que soit la morphologie du patient)
+ Silicea : retard de formation du cal osseux au décours des fractures.
+ Symphytum.
2. Silicea
Intoxication à la Silice : Silicose, Sclérodermie ? (iatrogénie) : par toxicité sur les macrophages.
Action sur le système immunitaire : suppurations et infections chroniques.
Action sur l’état général : troubles de la croissance (défaut d’assimilation provoquant un arrêt de
développement) et de la déminéralisation.
Action sur le système nerveux : irritabilité, hyperesthésie sensorielle.
Sensation de piqûre comme par une épine ou une écharde, d’hyperesthésie générale.
< froid, humidité, vaccinations non adaptées, à la nouvelle lune.
> chaleur, temps sec, enveloppements chauds.
Concomitants généraux : manque de réaction générale, maigreur et frilosité, diminution de l’efficacité intellectuelle, désir d’aliments froids, aversion pour la viande.
Concomitants objectifs : transpiration abondante, ongles tachetés de blanc, suppurations cutanéomuqueuses.
Cicatrices hypertrophiques indurées, chéloïdes.
TS : Morphologie : constitution chétive, hypertrophie des bosses frontales, grands yeux vifs et brillants, sueurs au niveau de la tête et du cou, hyperhydrose nauséabondes des pieds, adénopathies
cervicales. Tendances morbides : infections répétées, déminéralisation, amaigrissement. Comportement : enfant nerveux et agité, anxieux, hypersensible, intelligent mais traqueur (crainte permanente de l’échec), têtu mais affectueux, manque de confiance en soi.
Très frileux et hypersensible au froid, résistance faible, grande fatigabilité.
Inflammation : arthrite inflammatoire ou infectieuse chronique.
Se défend mal. Retard de formation du cal dans les fractures.
Souvent manque de tonicité musculaire.
Epiphysites de croissance, déformations osseuses.
15 CH 1 TD 3 fois par semaine.
3. Calcarea fluorica
Difluorure de calcium. Similitude lésionnelle avec les effets toxiques du fluor. Action sur le tissu
osseux, les fibres élastiques, les ligaments et les tissus péri articulaires, le tissu lympho glandulaire,
la peau et les phanères.
Pas de sensation particulière.
< par le changement de temps, les courants d’air, le froid, l’humidité, pendant le repos et au début
du mouvement.
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> Amélioration par la chaleur, les applications et les boissons chaudes, le mouvement continu et
les massages.
Concomitants : sécrétions jaunes ou verdâtres.
Pas de TS mais plutôt un type morphologique : Asymétrie, dysharmonie dans les formes avec dystrophies osseuses, stigmates dentaires avec prognathisme supérieur, voute palatine très ogivale,
irrégularité dans l’implantation et la taille des dents dont l’émail est fragile, tendance à la scoliose,
à la lordose, prédisposition à la myopie et à l’astigmatisme. Laxité très marquée du système fibroconjonctif de soutien : articulations lâches et tendances aux ptoses, hernies, varices.
Tendance aux indurations du système ganglionnaire et à la sclérose.
Syndrome dermique avec fissures, gerçures. Peau sèche, dure, fissurée.
Enfant instable agité. Adulte : anxiété avec crainte maladive de la ruine financière. Indécision constante, ne peut prendre de décision. Insomnie avec cauchemars, se réveille brusquement en croyant
qu’un danger immédiat le menace.
Tendance aux indurations du système ganglionnaire et à la sclérose.
Syndrome dermique avec fissures, gerçures. Peau sèche, dure, fissurée.
Dystrophies de croissance : scoliose, lordose...
Entorses, lumbagos itératifs avec les modalités. ALGODYSTROPHIE.
Affections de la peau et des phanères chez le type morphologique. CHALAZION.
4. Sulfur iodatum
Pathologie inflammatoire subaiguë, action au niveau de la synoviale. + antécédents ORL et pulmonaire. Croissance rapide. Fatigabilité (accentuée vers 11 heures).
Affinité très marquée pour tous les cartilages.
Peut-être plus un médicament de rhumatisme viraux à la phase de convalescence par exemple.
Souvent associé à Natrum muriaticum.
5. On peut citer aussi :
Fluoricum acidum.
Natrum muriaticum.
Tuberculinum.
Phosphorus : enfant longiligne à la croissance trop rapide. Douleurs à la pression des vertèbres
dorsales.
Phosphoricum acidum : douleurs périostées comme par le râclement des os (os longs). Sujets
longilignes dont la croissance a été rapide. Asthéniques, dépressifs, indifférents, taciturnes…
B. Médicaments des poussées douloureuses aigües
On les utilisera pour soulager les douleurs dans un contexte de lésion localisée, ce qui implique le
choix de basses dilutions.
1. Apis mellifica : œdème inflammatoire, rosé. Douleurs aigues, piquantes, brulantes.
< toucher, pression.
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> applications froides.
2. Belladonna.
3. Bryonia : impact au niveau des synoviales articulaires. Inflammation et épanchement.
> repos et pression large.
4. Arnica : suites d’excès musculaires et problèmes circulatoires locaux. Sensation de courbatures.
Fragilité musculaire.
5. Ledum palustre.
6. Rhus toxicodendron. Cible pathogénétique : tissu fibroconjonctif péri articulaire. Raideurs douloureuses persistantes au début du mouvement, s’estompant au fur et à mesure que le mouvement est poursuivi.
> changement de position, temps chaud et sec, en étant couché sur quelque chose de dur.
< humidité, froid, repos, en restant longtemps assis et après être resté longtemps penché.
Sensation de brisure dans la région lombo-sacrée avec raideur intense.
Besoin de changer constamment de position afin de soulager des douleurs.
7. Kalium bichromicum : douleurs punctiformes, à début et à fin brusque.
> mouvement.
C. Médicaments symptomatiques des douleurs chroniques
1. Ruta graveolens : action sur les tissus fibreux, les tendons, les muscles et le périoste. Sensations de courbatures ou de meurtrissures aggravés à la pression, couché ou assis sur la pression douloureuse, de tension et de raccourcissement des tendons. Siégeant préférentiellement
aux genoux et aux chevilles.
Moins enraidi que Rhus toxicodendron, pas la phase de dérouillage.
< en étant couché sur le dos.
> mouvement, changement de position, CHALEUR LOCALE.
plutôt un traitement d’entorse ou de douleur post-traumatique.
Douleurs dans les cuisses en étendant les jambes.
2. Kalium bichromicum : Tendinites du coude et de l’appareil extenseur du genou. Douleur jonction
ostéo-périostée. Exostoses.
3. Mezereum : douleurs brulantes ou fulgurantes. < mouvement, temps froid et humide. Douleurs
périostées des os longs aggravées la nuit
4. Mercurius solubilis
5. Phytolacca : douleurs en éclair à début et fin brusque. < chaleur lit, temps humide et froid.
6. Kalium iodatum : douleurs osseuses aggravées par l’immobilité d’où un besoin important de
bouger.
< la nuit, temps humide et chaud, pression.
> frais, mouvement.
7. Manganum aceticum : douleurs tibiales nocturnes accompagnées de crampes musculaires
chez un enfant toujours fatigué, sujet aux otites.
8. Ammonium muriaticum :
< assis.
> debout ou en marchant.
La douleur disparait quand il se couche.
Convient particulièrement aux sciatalgies.
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D. Médicaments de consolidation
Hekla lava : exostoses et inflammation périostée. Médicament des déformations osseuses
séquellaires à des traumatismes.
Symphytum : douleurs consécutives aux traumatismes du périoste, surtout si notion de micro arrachement. Retard de consolidation ou néoformations saillantes.
E. Médicaments choisis en fonction de la localisation
Causticum : Pubis
Angustura vera : localisation aux genoux (Osgood-Schlatter), médicament de périostite.
Kalium bichromicum : coude, genou
Hedeoma Pulegioïdes : talon (tendon d’Achille).
Bellis Perennis : bassin et dos. Médicament de traumatisme et douleurs du bassin et des vertèbres.
Surtout un médicament d’ecchymoses très sensibles au toucher ( + Arnica, + Calendula).
En 5 ou 7 CH (localisation).
F. Proposition d’ordonnance « moyenne »
- Systématique :
SILICEA 15 CH : 1 Tube-Dose par semaine et CALCAREA PHOSPHORICA 9 CH : 5 granules
matin et soir pendant toute la durée de la maladie.
- Pendant les poussées douloureuses :
ARNICA 7 CH et RUTA GRAVEOLENS 7 CH : 5 granules de chaque, 2 ou 3 fois par jour
jusqu’à amélioration des douleurs.
G. Cas cliniques
Cas clinique n°1 : Thomas V, né le 10 juillet 2003
Enfant grand, athlétique, gentil, calme, souriant, très attaché à sa mère, absolument pas jaloux de
ses petits frères et sœurs, presque protecteur, en tous cas, toujours rassurant.
Il ne se plaint jamais de rien et surtout pas de fatigue ou de fatigabilité. Une rhinopharyngite banale,
rapidement soignée, en tout et pour tout ces dernières années.
Son sommeil est parfaitement normal. Aucune particularité alimentaire non plus.
Très sportif donc : skate, football en club et sport scolaire. Plus de 5 heures par semaine et toujours
à fond, ne se ménage jamais et ne ressent pas spécialement de fatigue après la pratique.
Apparition, quelques jours avant la première consultation (5 novembre 2014), de douleurs à l’insertion calcanéenne des 2 tendons d’Achille (plus à droite qu’à gauche), à distance de la pratique
sportive. Il me dira en plus, plus tard, que, s’il part skater par temps de pluie, il est sûr d’avoir mal.
Il a remarqué que la chaleur, localement, le soulage en tous cas beaucoup plus que la glace ou le
froid qui ne lui rendent aucun service. Il réclame aussi à sa mère des massages qu’elle lui prodigue
volontiers et qui lui font du bien.
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Les radiographies pratiquées le 13 novembre 2014 confirment la maladie de Sever bilatérale. (Dans
ces pathologies le diagnostic est clinique, la radiographie n’a que l’intérêt d’éliminer une autre pathologie osseuse).
En plus de l’arrêt du sport pour 3 mois, je prescris :
CALCAREA PHOSPHORICA 15 CH : 1 TD par semaine.
SYMPHYTUM 9 CH : 5 granules le matin.
RHUS TOXICODENDRON : 5 granules le matin.
< Temps froid et humide
> Chaud, applications chaudes, frictions/massages.
Revu les 22 janvier, 19 février et 29 mai 2015: plus aucune plainte douloureuse.
Reprise du sport autorisée lors de la consultation du 19 février : plus aucune gêne au niveau des
talons à ce jour (s’est cassé l’extrémité inférieure du radius droit le 29 mai 15).
Cas clinique n°2 : Chad C, né le 3 septembre 2000
Gros garçon, lent, indolent, plaintif. A marché tard. A toujours eu un problème avec le lait. Anxieux :
craint toujours le pire, l’été avant l’entrée en 6ème a été un calvaire. Fatigable : n’arrive jamais au
bout de ses devoirs d’abord parce qu’il comprend mal les consignes et ensuite parce qu’il est très
lent et se fatigue avant d’en voir le bout.
Je l’ai vu souvent et régulièrement depuis 10 ans pour des otites.
Devant la prise de poids, sa mère décide de l’inscrire au sport et ils se décident pour le judo.
Au bout de quelques semaines, en décembre 2013, apparaissent des douleurs sous rotuliennes
surtout au tout début du sport, moins de 2 minutes après, sport qu’il arrête aussitôt l’apparition des
douleurs, sans insister et avec la bénédiction de sa mère.
La douleur persiste mais disparait ensuite lorsqu’ils font, à pieds, le trajet pour rentrer chez eux.
Première consultation : 13 décembre 2013.
Les radiographies (13 décembre 2014) confirment la maladie d’Osgood-Schlatter.
1ère prescription 13 décembre 2013 : arrêt du sport pendant 3 mois +
CALCAREA CARBONICA 15 CH : 1 TD par semaine.
SYMPHYTUM 9 CH : 5 granules le matin.
Revu le 4 février 2014. A continué à courir. Se plaint de douleurs musculaires, diffuses, difficiles à
faire préciser.
+ ARNICA 5 CH : 5 granules le matin et prolongation arrêt du sport pour 3 mois.
Revu le 3 juin 2014. Radiographies n°2 : stabilité des lésions.
Revu le 2 septembre : l’été s’est bien passé, a recommencé à courir et sauter avec d’autres enfants
sans problème. Autorisation reprise sport donnée.
Plus de douleurs de genoux à ce jour (juin 2015)
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Bibliographie :

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Drs Léon VANNIER, Jean POIRIER. Précis de matière médicale homéopathique. 9ème édition.
6ème tirage. Editions Boiron / Doin Editeurs. 1985.
Dr Christian PICOT. Journée CEHL de rhumatologie du 25 novembre 1995.
Dr Francois CHEFDEVILLE. Journée CEHL « Adolescence » du 1er juin 1996.
Drs JOUANNY, CRAPANNE, DANCER, MASSON. Thérapeutique homéopathique. Tome 2.
Possibilités en pathologie chronique. Pages 517 à 547. Editions Boiron. 3ème édition. 2000.
Drs DEMARQUE, JOUANNY, POITEVIN, SAINT-JEAN. Pharmacologie et matière médicale
homéopathique. 3ème impression 2000. Editions du CEDH.
Les modules de thérapeutique homéopathique. Année 2013-14. CEDH.
Drs NORMAND, DEMONCEAUX, BOULET. Ostéochondrose et autres pathologies de croissance de l’enfant. Revue du CEDH. 2014. N°33. Pages 7 à 11.
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ALUMINA ET VACCINATIONS
Dr. Monique Quillard
[email protected]
D’après une soirée de Formation : AFMCH Essonne Sud
Une polémique autour des vaccins contenant de l’aluminium prend une grande importance en
France depuis quelques années. Depuis 2008 le vaccin DTP sans aluminium n’est plus disponible
en France et cette disparition pose de nombreuses questions. Des voix fortes se sont élevées pour
incriminer ou défendre l’utilisation de cet adjuvant (hydroxyde d’aluminium + phosphate d’aluminium), une pétition circule sur internet où elle connaît un gros succès.
Face à cette situation, où il est difficile de se faire une opinion, à l’occasion d’une soirée de formation
continue en homéopathie, nous nous sommes interrogés sur l’intérêt de prescrire des dilutions
d’Alumina en association avec les vaccins contenant de l’aluminium. Cette prescription viserait à
favoriser l’élimination des sels d’aluminium et à éviter aux patients que nous vaccinons la survenue
d’une Myofasciite à macrophages.
La lecture et l’étude des Pathogénésies et des indications de ce médicament, nous a fait découvrir
une similitude avec les effets indésirables supposés des vaccins, attribués à la présence d’Aluminium au point d’injection, et incriminés dans la Myofasciite à macrophages voire dans la maladie
d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson, comme le prétendent les détracteurs de cet adjuvant.
Cette pathologie pourrait être liée à une prédisposition génétique en cours d’identification (notre
sensibilité homéopathique?).
D’autre part, tous ces symptômes peuvent aussi rentrer dans le cadre d’autres grands syndromes
comme la fatigue chronique ou la fibromyalgie, qui elles aussi sont très controversées. Cependant
il est établi que chez certains patients, la biopsie du deltoïde au lieu d’injection a montré la présence
d’aluminium dans les macrophages. Ces dépôts ont semble-t-il été retrouvés aussi chez des patients en bonne santé. Le lien entre ces lésions histologiques et cette pathologie n’est donc pas
encore démontré et l’hydroxyde d’aluminium reste utilisé comme adjuvant dans la plupart des vaccins.
D’autre part l’aluminium est le métal le plus répandu dans notre environnement où il n’existe pas à
l’état pur. Il est largement utilisé dans l’industrie, dans les emballages alimentaires, dans de nombreux médicaments et dans certains produits cosmétiques…etc. Nous y sommes donc tous quotidiennement exposés, en dehors de la vaccination.
Sa toxicité est essentiellement d’ordre neurologique, bien documentée par la démence des dialysés.
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La pathogénésie d’Alumina a montré des symptômes qui correspondent à ceux des patients atteints
de MFM :
- Epuisement chronique
- Myalgies chroniques aggravées par l’effort, avec fatigabilité invalidante
- Arthralgies concernant les grosses articulations périphériques
- Perturbations neurocognitives, concernant essentiellement la mémoire et l’attention
- Dysfonctionnement global des grandes fonctions : digestives, respiratoires, thermorégulatrices et immunitaires.
S’y ajoutent dans la pathogénésie :
- Constipation
- Déshydratation et atrophie cutanée.
La question que nous nous sommes posée est d’envisager la prescription « systématique » d’ALUMINA lors de la vaccination, en particulier chez les enfants.
• Cette prescription serait elle pertinente ?
• Quelle dilution et quelle posologie utiliser ?
Les études cliniques concernant l’utilisation d’ARSENICUM ALBUM chez des rats intoxiqués par
l’arsenic (1955) avaient montré un effet favorable sur l’élimination de l’arsenic chez ces rats traités
avec l’utilisation d’une dilution moyenne : 7CH.
En Inde en 2004 / 2005, une étude avec ARSENICUM ALBUM 30 CH a montré que le médicament
favorisait l’élimination rénale de l’arsenic chez des sujets humains contaminés.
Reste à savoir si la prescription d’ALUMINA pourrait favoriser l’élimination de l’aluminium injecté
lors de la vaccination ? On sait que l’aluminium ingéré, après passage sanguin, est éliminé par voie
urinaire, mais qu’en est-il de l’aluminium injecté par voie intra musculaire ? Il semble aussi rapidement éliminé par voie rénale, après passage sanguin, une très faible partie se fixant dans les organes, en particulier l’os et très minoritairement le cerveau.
Reste à déterminer la dilution la plus efficace et pertinente.
Il nous a semblé que ce congrès était l’occasion de partager nos réflexions et nos expériences
respectives sur ce sujet, voire de déterminer un consensus CEDH de prescription accompagnant
les vaccinations, que nous mettrions en place et qui serait régulièrement évalué dans les années à
venir.
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Bibliographie

Homéopathie en gériatrie, Dr Roland Zissu, 2006
www.homeoint.org/seror/zissu/geriatrie.htm

Haut Conseil de la Santé Publique : Aluminium et vaccins
Collection Avis et Rapports, 2013

Les vaccins contenant de l’aluminium sont ils dangereux ?
www.vaccination-info.be

L’aluminium au quotidien
Interview de Chris Exley, spécialiste britannique de l'aluminium
www.arte.tv/fr/l-aluminium-au-quotidien

Association Santé Environnement France.
www.asef-asso.fr/problematiques-emergentes

Matière Médicale Homéopathique, Michel Guermonprez, Madeleine Pinkas, Monique Torck,
Editions DOUIN 1985

Pharmacologie et Matière Médicale Homéopathique, D. Demarque, J. Jouanny, B. Poitevin, Y.
Saint Jean
Edition CEDH 2003

Homéopathie Principes – Clinique – Techniques, M. Guermonprez
Edition CEDH 2006

Etudes de Matière Médicale Homéopathique, J.A. Lathoud / Edition Boiron 1991
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L’ENFANT OPPOSANT - QUELQUES PORTRAITS
Dr. Alain PITEL
L’Homéopathie est d’une grande aide aux périodes où l’enfant manifeste son opposition principalement vis-à-vis des parents mais aussi à l’école.
L’opposition se manifeste particulièrement de 2 à 4 ans. C’est l’affirmation du MOI. L’enfant prend
conscience de son corps, de sa personnalité et devient grâce à ses progrès psychomoteurs et au
développement du langage plus autonome face à l’adulte. C’est l’opposition de l’enfant à sa mère,
autoritaire et anxieuse.
A l’adolescence, nouvelle phase d’opposition qui se retourne vers le milieu familial ou éducatif.
Souvent vers le parent du même sexe.
On distingue schématiquement deux types d’opposition :
L’opposition passive et l’opposition active.
L’opposition passive se caractérise par le repli sur soi, le refuge dans la rêverie de compensation.
L’opposition active regroupe la colère, la jalousie, la bouderie, les fugues ou les tentatives de suicide.
L’OPPOSITION PASSIVE
1. Lycopodium
Cet enfant a beaucoup de difficultés à s’adapter, d’abord au milieu familial puis au milieu scolaire.
Il a des relations plus ou moins distantes avec son entourage. Cramponné à sa mère, il la rejette
l’instant d’après.
Autoritaire et intolérant à la contradiction, il est irritable surtout le matin au réveil.
Il a horreur qu’on lui impose un changement d’habitudes ou une action nouvelle sans qu’on les lui
explique. Il a besoin de comprendre et d’avoir des « raisons » (sous la forme et au niveau de son
âge).
Il recherche l’intérêt et la participation d’autrui mais se renferme s’il ne l’a pas. Il se défend mais
n’attaque pas.
Il est d’une docilité apparente (mais n’en pense pas moins) et participe peu à l’école. Victime d’une
injustice, il est rancunier à long terme.
Il est émotif à l’excès, une manifestation aimable, un remerciement de son entourage le font pleurer.
Malgré une haute idée qu’il se fait de lui-même, il manque de confiance en lui et craint d’échouer
dans ses projets.
Il tend à se replier en silence si on le laisse seul.
Il accepte plus ou moins les interdits, se renfrogne et boude en silence s’il ne les comprend pas,
car il admet la discipline que s’il l’estime juste et logique.
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Ses relations avec les enfants de son âge ne sont pas faciles car il est susceptible et mauvais
joueur détestant perdre, alors qu’il a souvent le goût d’organiser voire de commander. Adolescent
au collège, son comportement peut faire croire qu’il cherche l’épreuve de force avec les professeurs
mais il cherche seulement à sonder la résistance de qui se fait son maitre car le titre ne lui suffit
pas.
2. Natrum muriaticum
Enfant, il ne se décide pas à communiquer comme si c’était un risque à prendre. Il se laisse difficilement apprivoiser. Il possède un code inné pour savoir de qui il peut accepter le contact. Ainsi il
peut se laisser dorloter par une vielle femme inconnue qui, émue le prend dans ses bras et refuser
ceux d’une jeune femme élégante, parfumée, maquillée, volubile dont à l’évidence il ressent la faible
motivation affective. Il intériorise sa souffrance. Souvent, à l’école, il ne participe pas.
Adolescent, il est renfermé, introverti souvent triste, irritable, susceptible, boudeur, intolérant a la
contradiction.
Il recherche la solitude, pleure facilement et refuse la consolation. Ce qui renforce sa tristesse.
Cette opposition passive s’accroit souvent à l’adolescence, avec rumination des soucis, besoin de
s’enfermer dans sa chambre encore plus à la suite de chagrins ou de déceptions sentimentales.
3. Sepia
Il accède assez rapidement à l’autonomie, parle peu et est introverti. Cette introversion des émotions, des pulsions et des sentiments est un grand trait de caractère de SEPIA.
Il désire qu’on s’aperçoive de ses capacités plutôt que de les faire valoir. Il est assez gêné par les
compliments et les louanges surtout en public. Très tôt il rentre en conflit avec la mère, d’où refus
du modèle maternel. Va très vite vers son père admiré ou plaint.
Sauvage, il reste en retrait car il préfère ne pas répondre que se tromper. Facilement irritable, facilement boudeur. Très tôt, il a une certaine exigence envers les autres comme envers lui-même.
Attention, il exécute avec conscience et rigidité ce qu’on lui demande mais est très sensible à
l’injustice et dans ce cas n’est ni apathique, ni indifférent mais manifeste alors une opposition
active. A l’école, il est en général attentif, minutieux et consciencieux, peu communicatif mais
assez dynamique si est en harmonie avec l’ambiance, en opposition passive si est en conflit. Accepte difficilement de partager un ami privilégié. L’adolescente SEPIA admire le courage physique,
la volonté, l’activité silencieuse. Elle rentre facilement en rivalité avec sa mère, non sans culpabilité
et parfois fait le sacrifice de sa féminité (peut être par peur inconsciente de l’inceste).
4. Platina
Orgueil, arrogance et mépris des autres dominent.
Il est d’humeur très instable mais en fait il s’agit souvent d’un enfant déprimé, mélancolique, silencieux, et qui recherche l’isolement autant par peur que par mépris et dédain du monde extérieur.
A tout propos il se sent abandonné par tout et tous.
Il fait le Grand sans l’être et recherche des compliments et des louanges surtout en public car il a
besoin d’y croire.
La mère est souvent un modèle fascinant mais inhibant.
L’adolescent est dans la provocation, en particulier par sa tenue vestimentaire.
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5. Staphysagria
Tout se passe à l’intérieur chez l’enfant STAPHYSAGRIA. Il se domine mais on n’en sait rien.
Il rentre sa colère et la somatise.
Il est extrêmement susceptible, sensible aux vexations, aux injustices, aux humiliations.
Il est totalement impuissant à exprimer verbalement sa colère et devient alors bourru et maussade.
Il peut alors présenter un prurit, un chalazion, un orgelet, des tics de la face ou des douleurs
abdominales.
L’OPPOSITION ACTIVE
A. Quand la colère domine :
1. Chamomilla
Susceptible, hargneux, de mauvaise humeur, il se met en colère dès qu’on l’approche, qu’on le
regarde ou qu’on lui parle.
Capricieux, toujours mécontent il rejette violemment l’objet qu’il réclamait un instant avant. Il est
particulièrement sensible à la douleur qui peut le rendre furieux.
Ses colères violentes peuvent se terminer en spasmes du sanglot.
Insupportable, il ne se retrouve calme que porté dans les bras ou bercé.
L’adolescent reconnait son mauvais caractère mais est incapable de se calmer et de se maitriser.
2. Cina
Agité, irritable, grognon, entêté, touche à tout, plus que les autres il ne supporte pas qu’on le touche.
Aussitôt il se débat et donne des coups de pieds. Aussi capricieux que CHAMOMILLA, il rejette
aussitôt l’objet qu’il réclamait. Il hurle, se roule et frappe.
L’agitation est importante avec mouvements incessants des bras et des jambes. Il ne supporte pas
la réprimande.
Très souvent ce comportement est aggravé par une oxyurose rebelle.
Son sommeil est agité.
3. Nux vomica
Il ne supporte pas les interdictions et est peu sensible aux explications données lors de ces interdictions.
Sa réaction est vive : il n’écoute rien et hurle.
Il est impatient, exigeant, veut ça et ça et ça et rejette violemment le reste.
Il n’hésite pas à agresser verbalement et physiquement.
Il cogne et casse.
A la maison, comme à l’école il veut être le chef. Bagarreur, il peut être violent et pique de violentes
colères mais sa rancune est de courte durée.
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4. Hepar sulfur
Bien que d’un tempérament indolent, il s’emporte facilement sans raison.
Il s’irrite pour un rien. Ses colères sont violentes et le signe d’une impuissance rageuse à ne pas
obtenir ce qu’il désire. C’est l’équivalent d’un abcès qui crève en surface.
Il y associera insultes, grossièretés et attitudes de mépris arrogant.
Ce lymphatique pusillanime, frileux et douillet cherche à faire peur, à jouer les terreurs pour se
donner un sentiment de puissance.
Il a une sorte de fascination pour le feu et peut passer à l’acte.
5. Aurum
C’est un sanguin réactif, déjà musclé et lourd qui va exploser de colère avec propos injurieux.
Il a tendance à assumer le rôle de leader parmi ses camarades.
Il ne supporte pas la moindre contrariété ou contradiction et se met dans une colère violente qu’il
regrette ensuite. Son adaptation à l’école est en général facile. Débatteur astucieux, il tend à accaparer la parole et à faire participer à son profit, acceptant mal les observations et ses erreurs Il
est intolérant à la contrainte et a l’autorité. Très jeune, il est un ambitieux, tenace et bien organisé
stimulé par le succès mais vulnérable à l’échec.
Dès l’adolescence on peut déceler ces alternances de l’humeur avec passage de l’enthousiasme
aux phases de découragement.
Il présente une hypersensibilité de tous les sens, ainsi qu’une hypersensibilité a la douleur.
6. Anacardium orientale
Fillette capricieuse, têtue et étourdie, elle accepte mal d’être réprimandée dans son envie et d’être
obligée de faire un choix. Après avoir été grondée, elle ne pleure pas mais dévore avidement ce
qui apaise sa contrariété rageuse, au risque de s’étrangler en avalant.
Jeune garçon irritable supportant difficilement les contraintes éducatives auxquelles il peut réagir
par des colères violentes avec jurons et grossièretés.
7. Bryonia
Souvent déjà un enfant de biotype vigoureux et plutôt petit et aux reliefs musculaires apparents.
Très irritable, il s’emporte facilement à la moindre vexation ou contrariété, avec face rouge et
chaude ainsi que frissons et tremblements.
Il veut quelque chose mais ne sait pas quoi.
Solitaire, il parle peu. Les questions et les conversations l’irritent.
Sa colère aggrave tous ses symptômes et peut en provoquer de nouveaux comme des maux de
tête. Seule l’immobilité l’améliorera alors.
8. Colocynthis
Enfant morose, irritable, prompt aux colères violentes déclenchées par le plus petit motif.
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Il prend tout mal et s’irrite des questions auxquelles il refuse de répondre.
Ses colères s’accompagnent de douleurs diverses en particulier abdominales ou crampes ou névralgies.
9. Mercurius Solubilis
Enfant agité et touche à tout, bavard, désobéissant et fabulateur.
Caractère très susceptible, querelleur et dissimulé.
Il cherche facilement à nuire et à faire mal.
Ses colères sont soudaines et violentes. Il ne supporte aucun refus, aucune contradiction, aucune
limite et répond par des gestes violents : coups de pieds dans les portes, bris d’objets ou coups aux
personnes.
Echappant avec adresse aux plus forts, il est violent avec les autres enfants et terrifie les plus
faibles.
Querelleur, en dépit de ses fanfaronnades et de ses mensonges c’est un anxieux révolté qui manifeste une dangerosité latente.
Il a souvent une grosse tête, et est long à apprendre et à marcher et a une dentition difficile. Il
transpire facilement et postillonne souvent en parlant et fait fréquemment des angines.
B. Quand la jalousie domine
1. Lachesis
La jalousie marquée s’accompagne d’une agitation permanente et surtout d’une loquacité exceptionnelle.
Cette logorrhée s’accompagne parfois d’un trouble de la parole tel que le bégaiement qui disparaît
dès qu’on réussit à calmer l’enfant.
L’agressivité va de pair avec cette jalousie et se manifeste le plus souvent de façon sournoise par
des actes sciemment perpétrés.
Beaucoup de symptômes physiques sont chez lui aggravés par la chaleur, le contact et à la striction
et sont améliorés par tout écoulement
2. Hyosciamus
L’enfant est jaloux, méfiant, soupçonneux, querelleur, prêt à faire des reproches, à se fâcher et à
devenir violent.
Son état d’irritation soupçonneuse est entretenu par des phobies. Il a peur d’être seul, d’être mordu.
Il présente des troubles du sommeil avec sursauts, cauchemars et terreurs nocturnes. Très bavard
comme LACHESIS il présente en plus une propension à se déshabiller et à se mettre nu.
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C. Quand la bouderie domine
Active dans son intention, silencieuse dans sa protestation et dans sa manifestation
1. Natrum muriaticum
Rouspète, et manifeste facilement son dépit en boudant.
2. Ignatia
Boude facilement après une contrariété. Celle-ci est facilement somatisée avec douleurs diverses.
L’enfant a des difficultés à s’exprimer. Son humeur est variable. Nette amélioration par la distraction.
3. Platina
Se sent supérieur aux autres et boude si se croit sous-estimé.
Peut faire la tête pendant des jours, devenant silencieux, se réfugiant dans un mutisme total.
4. Palladium
Egocentrique recherchant la flatterie et l’admiration. Cherche en société à attirer l’attention, à faire
son effet et à briller et capable de bouder longuement s’il trouve qu’on n’a pas fait attention à lui.
5. Antimonium crudum
Enfants gloutons à fort appétit ayant tendance à l’embonpoint mais aussi très bourrus, hargneux,
très susceptibles et boudeurs.
Mécontents de tout ce que l’on fait autour d’eux et aimant la contradiction.
MERCI DE VOTRE ATTENTION
Deux cas cliniques personnels d’enfants opposants vous seront présentés lors de ces contributions
au congrès CEDH de Prague.
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SOINS DE SUPPORT HOMEOPATHIQUE EN CANCEROLOGIE
DU PROTOCOLE AU TRAITEMENT INDIVIDUALISE
DU CAS PARTICULIER AU CAS GENERAL
Dr. Jean Claude KARP
Un mot d’épidémiologie
Avec mille nouveaux cas de cancer par jour en France, l’accompagnement des patients sous chimio-radiothérapie est devenu incontournable pour tout médecin généraliste. L’homéopathie doit
trouver une place de choix dans l’ensemble des soins de support proposés aux patients. Cela nous
permettra de soutenir nos patients durant cette épreuve et surtout, de ne pas leur faire perdre de
chances par l’abandon de protocoles thérapeutiques efficaces en raison d’effets secondaires évitables.
Une idée directrice : Anticiper !
Une grande partie des symptômes liés aux chimiothérapies anticancéreuses est liée à la toxicité
directe de celles-ci sur les différents tissus cellulaires. Les lésions débutent pendant l’administration
du traitement. Lors de certains protocoles de traitement, des symptômes précis apparaissent chez
50 pour cent, 75 pour cent voire chez tous les patients. Ils sont pour certains totalement indépendants de la réactivité individuelle du patient. Une fois installées, le traitement de ces manifestions
est difficile et peut conduire à la modification ou à l’arrêt du protocole thérapeutique. Ceci représente une perte de chance pour le patient. L’administration d’un traitement homéopathique probabiliste des troubles attendus est donc l’attitude la plus logique. Ce traitement ne respecte donc pas
strictement les règles de prescription homéopathique car il n’est pas individualisé, mais, comme
cité pour Phosphorus dans l’ouvrage Pharmacologie & matière médicale homéopathique (Ed.
CEDH), « … en pathologie lésionnelle, les signes de similitude anatomo-pathologique sont à considérer en premier. Les signes caractéristiques de la réaction individuelle s’estompent souvent devant l’évidence clinique de la lésion… ».
Stratégie de soins
Nous pouvons donc nous trouver devant quatre situations cliniques :
- Le patient n’a pas encore débuté sa chimiothérapie : on élabore dans ce cas un traitement
probabiliste basé sur les effets secondaires attendus
- Nous sommes dans la même situation que précédemment, mais le type sensible ou les antécédents du patient laissent présager des effets secondaires particuliers : on adapte le traitement précité au patient
- Le patient a déjà débuté ou même terminé sa chimiothérapie et présente des troubles séquellaires : on lui prescrit un traitement individualisé selon les règles habituelles de prescription.
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Nous sommes en plein traitement, entre deux séances de chimiothérapie.
On ajoute au traitement symptomatique individualisé des troubles présentés par le patient un traitement probabiliste pour la chimiothérapie à venir.
En pratique :
Nous demandons à nos patients de nous consulter à chaque fois que cela est possible avant la
mise en route des traitements par chimiothérapie. Le traitement probabiliste des effets secondaires
attendus est débuté. Ensuite, nous essayons de voir le patient après chaque chimiothérapie pour
traiter les symptômes apparus s’il y en a et prévoir ceux attendus après la chimiothérapie suivante.
Cas clinique : JULIA
1. Troyes le 13-09-2011: contexte
Julia est une jeune fille âgée de 14 ans, adressée pour prise en charge d'une tumeur intra-osseuse.
L'histoire de la maladie remonte à 20 jours où Julia a présenté une douleur du tibia gauche, mixte,
sans autre signe associé, ne répondant pas aux antalgiques classiques. Une radiographie du tibia,
montre une lésion intra-osseuse ostéocondensante pommelée, très suspecte de lésion tumorale.
Elle a bénéficié en urgence d'une IRM de jambe gauche retrouvant une tumeur centro-médullaire
d'origine diaphysaire, avec extension métaphysaire au tiers supérieur du tibia gauche réaction corticale au contact et reconstruction osseuse probable. La scintigraphie ne révèle pas d’autre localisation.
L'étude anatomopathologique d’une biopsie réalisée en urgence pose le diagnostic d'un ostéosarcome de haut grade de malignité.
Il a été proposé de participer au protocole de traitement OS 2006, protocole de traitement des
ostéosarcomes de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte, comportant un essai randomisé et des
études biologiques. L'objectif principal de ce protocole est d'évaluer l'efficacité de l'adjonction
d’un traitement par acide alendronique (ZOMETA) aux traitements classiques associant chimiothérapie première et chirurgie. Le résultat de la randomisation est un traitement avec adjonction
d’acide alendronique.
Le traitement de la maladie de Julia comporte 3 phases :
- Une chimiothérapie pré-opératoire étalée sur 13 semaines comportant une association de cures
de METHOTREXATE (7 au total), et de VP 16 (IFOSFAMIDE) (2 cures), soit un total de 9 cures de
chimiothérapie néo-adjuvantes.
- La chirurgie d'exérèse tumorale sera réalisée à la 15ème semaine.
- Selon la réponse histologique (évaluation du pourcentage de cellules viables résiduelles), le traitement post-opératoire de Julia sera adapté.
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2. Première consultation
Julia est une fille calme, posée, peu anxieuse et confiante. Le contact semble facile à établir pourtant au fil de l’examen, on s’aperçoit qu’elle livre peu d’informations intimes. Elle a un peu d’acné
médiofaciale et du dos depuis ses 12 ans. Elle frileuse, attirée par les aliments salés et a tendance
à resaler systématiquement les aliments. La langue chargée en carte de géographie confirme Natrum muriaticum.
Concernant l’acide alendronique, on retient comme principaux effets secondaires :
- Douleurs osseuses, myalgie, arthralgie
- Fièvre, syndrome pseudo-grippal (y compris fatigue, frissons, malaise et bouffée vasomotrice)
- Insuffisance rénale
On constate dans le livre Traitements de support homéopathiques en cancérologie (1) que la toxicité principale du Méthotrexate est
- Hématologique : leucopénie, thrombopénie.
- Digestive : nausées, vomissements, diarrhée, mucite.
- Hépatique : ictère, insuffisance hépatique
- Rénale : nécrose tubulaire
- Pulmonaire : pneumopathie interstitielle
Cutanéo-muqueuse : érythème cutané photosensibilisation
La proposition de traitement est la suivante
- Rénine 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin.
- Meduloss 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin
- Kalium bichromicum 9 CH, 5 granules à midi.
- Mercurius corrosivus 9 CH, 5 granules à midi.
- Phosphorus 15 CH, 5 granules le soir.
- Berberis vulgaris 5 CH, 5 granules le soir.
Compte tenu de la toxicité dominante du méthotrexate et du type sensible Natrum muriaticum, nous
décidons de modifier de la façon suivante :
- Rénine 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin.
- Meduloss 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin
- Natrum muriaticum 15 CH, 5 granules le matin
- Kalium bichromicum 9 CH, 5 granules à midi.
- Mercurius corrosivus 9 CH, 5 granules à midi.
- Phosphorus 15 CH, 5 granules le soir.
- Berberis vulgaris 5 CH, 5 granules le soir.
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Après la première administration de méthotrexate, Julia présente des nausées très intenses cotées
à 80/100 à l’échelle de visualisation analogique (EVA). Lors de la 2ème séance, on ajoute ondosétran (Zophren) et aliprazide (Plitican) au traitement. Les nausées restent intenses, cotées à
60/100 sur l’EVA.
Elle me consulte à ce moment et me signale qu’elle ne peut absorber le moindre aliment pendant
24 heures après la chimiothérapie. Durant cette période, les odeurs de nourriture l’incommodent.
La langue est chargée. Les selles sont liquides. Elle est en permanence au bord du malaise vagal
avec des céphalées, des sueurs froides, une impression de défaillir et des angoisses.
Nous décidons de remplacer le traitement en cours, à partir de la veille de la chimiothérapie et
jusqu’à la fin de la période des nausées par :
- Colchicum autumnale 9 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
- Veratrum album 9 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
3. Troisième consultation
Après la 4ème et la 5ème séance de méthotrexate, les nausées on été très nettement atténuées.
Elles sont cotées à 25/100.
Par contre, après l’administration de l’acide alendronique, elle présente des frissons et une sensation de froid interne intense. Cela s’accompagne de douleurs osseuses, profondes, térébrantes, à
prédominance nocturne. Elle se sent obligée de bouger sans arrêt mais cela ne la soulage pas.
Proposition de traitement :
La veille de l’administration de l’acide alendronique et tant que durent les douleurs, remplacer le
traitement en cours par :
- Aranea diadema 9 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
- Phytolacca decandra 9 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
4. Quatrième consultation
Julia va bien en dehors d’une fatigabilité à l’effort. Les douleurs liées à l’acide alendronique ont été
nettement atténuées. On aborde le traitement chirurgical. Le traitement suivant lui est remis :
-
Phosphorus 30 CH, 1 dose à J - 7
China rubra 30 CH, 1 dose à J - 5
Gelsemium 30 CH, 1 dose à J - 3
Arnica montana 30 CH, 1 dose à J - 1
Dès J + 1, prendre :
- Staphysagria 9 CH, 5 granules matin midi et soir 2 tubes
- Symphytum officinale 5 CH, 5 granules matin midi et soir 2 tubes
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5. Cinquième consultation à J + 30 en opératoire
La cicatrisation était parfaite, puis suite à une marche prolongée, la jambe de Julia est inflammatoire, oedématiée, sensible au toucher. La douleur et améliorée par les applications fraiches. On lui
prescrit
- Apis mellifica 15 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
- Rana bufo 9 CH, 3 granules 3 à 6 fois par jour
6. Sixième consultation
On aborde le traitement par Ifosfamide. L’ouvrage Traitements de support homéopathiques en cancérologie (1) nous apprend que sa toxicologie est
-
Hématologique : neutropénie, thrombopénie.
Digestive : nausées, vomissements, mucite.
Rénale : cystite hémorragique due à l’acroléine
Alopécie.
Neurotoxicité : convulsions, encéphalopathie (10-25 %) régressant en 3 à 6 jours après arrêt du
traitement.
Cardiotoxicité à forte dose : arythmie.
La proposition de traitement du même ouvrage est la suivante :
- Meduloss 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin.
- Colchicum autumnale 9 CH, 5 granules à midi.
- Nux vomica 5 CH, 5 granules à midi.
- Arsenicum iodatum 9 CH, 5 granules le soir.
- Phosphorus 15 CH, 5 granules le soir.
Compte tenu d’une discrète augmentation de la créatinine, nous décidons de modifier le traitement
de la sorte :
- Meduloss 8 DH, 1 ampoule perlinguale le matin.
- Colchicum autumnale 9 CH, 5 granules à midi.
- Nux vomica 5 CH, 5 granules à midi.
- Berberis vulgaris 5 CH, 5 granules à midi.
- Arsenicum iodatum 9 CH, 5 granules le soir.
- Phosphorus 15 CH, 5 granules le soir.
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7. Septième consultation
La chimiothérapie est terminée. La cicatrisation est acquise même si la cicatrice reste inflammatoire
et est le siège d’une douleur brulante par endroits. Ces douleurs sont majorées par temps humide.
Quelques petites verrues planes sont apparues sur la face. Le traitement remis pour six mois comprend :
THUYA OCCIDENTAL 30 CH DO GLOB.
SILICEA 30 CH DO GLOB.
NATRUM MUR. 30 CH DO GLOB.
CAUSTICUM 30 CH DO GLOB.
1 dose
1 dose
1 dose
1 dose
1 fois par mois le 1er dimanche
1 fois par mois le 2ème dimanche
1 fois par mois le 3ème dimanche
1 fois par mois le 4ème dimanche
En conclusion
Cette observation illustre bien l’intérêt d’un protocole probabiliste des effets secondaires attendus
des traitements anticancéreux. Ce protocole ne doit en aucun cas être figé. Il ne constitue qu’une
trame de réflexion à laquelle doivent s’intégrer les symptômes du patient ainsi que sa sensibilité
probable aux traitements. Cette dernière peut s’appuyer sur le type sensible ou le mode réactionnel
chronique par exemple.
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LE TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE DU SYNDROME DE CROUP,
DE LA TOUX LARYNGÉE
Dr. Zsuzsanna NÉMETH
La place de l’homéopathie dans le traitement :
-
Elle peut être utilisée en complément ou à la place du traitement traditionnel
Elle traite la toux/la toux rauque, la fièvre et l’infection
Elle soigne l’allergie déclenchée avec un produit isopathique
Elle peut également empêcher la récidive avec des médicaments symptomatiques, de terrain, et de mode réactionnel
Médicaments symptomatiques le plus souvent utilisés :
Homeovox comprimés, Stodal® sirop, Drosetux® sirop,
Apis mellifica
En cas de toux accompagnée de fièvre:



Aconitum
Belladonna
Hepar sulfur
En cas de toux sifflante :


Spongia tosta
Sambucus nigra
En cas de dysphonie:




Arum triphyllum
Ammonium causticum
Ammonium bromatum
Phosphorus
Pour une toux installée: Stodal®, Drosetux®









Bromum
Causticum
Coccus cacti
Corallium rubrum
Cuprum metallicum
Drosera
Ipecacuanha
Rumex crispus
Tartarus emeticus
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Médicaments de terrain le plus souvent utilisés dans ma pratique :







Calcium phosphoricum
Calcium carbonicum
Baryta carbonica
Phosphorus
Sulfur
Arsenicum album
Natrum muriaticum
Produits isothérapiques le plus souvent utilisés:








Ambrosia (ambroisie)
Artemisia (aurone mâle)
Blütepollen 1 (aulne, noisetier, lilas, platane, orme, peuplier, saule)
Blütepollen 2 (bouleau, frêne, jasmin, sambuquier, charme, troène, olivier, acacia, chêne,
tilleul)
Hausstaubmilbe (acariens de la poussière de maison)
Pollens (blé, ivraie)
Robinia (acacia)
Solidago (verge d’or)
PRÉSENTATION DE CAS: avec pathologie sous-jacente
1. Allergie - garçon de 8 ans
Antécédents familiaux négatifs, rhume, rhino-bronchite, otites fréquentes jusqu’à l’âge de 3 ans,
adénoïdectomie à l’âge de 3 ans.
- Depuis qu’il est bébé, eczéma sur tout le corps, il transpire, il a une constitution obèse
- Il adore manger, aime tout, il a souvent de la diarrhée
- Il a un caractère ouvert, gai
- Depuis l’âge de 6 ans, au printemps, il lui arrive 2 à 3 fois d’avoir le nez bouché pendant
une journée, puis apparaît une toux aboyante, surtout la nuit, la toux provoque même des
vomissements
- Test d’allergie : pollens du début de printemps et d’été (++)
Médicaments symptomatiques reçus :
● Drosera
● Sambucus
● Ipeca
Médicaments de terrain et produits complémentaires :
● Traitement isothérapique (Blütepollen 1,2)
● Sulfur - la toux n’est pas apparue pendant la saison suivante, seule une rhinite allergique
qui a ensuite également disparu.
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2. Terrain lymphatique - garçon de 9 ans
Antécédents familiaux : chez le père et la mère adénoïdectomie et tonsillectomie avant l’âge de 3
ans, chez le garçon adénoïdectomie à l’âge de 2 ans à cause de récidives d’otite moyenne séreuse
- Depuis l’âge de 8 ans en hiver il a une fièvre élevée ; outre la tonsillite (secrétions purulentes dans le nez et la gorge), il a une toux aboyante, il doit recevoir tous les mois des antibiotiques pour guérir
- Prélèvement de gorge positif, le service O.R.L propose une tonsillectomie
- Constitution obèse, c’est un garçon calme, patient
- En aigu, il a bien réagi aux médicaments symptomatiques et aux nosodes, le renforcement
du système immunitaire et le traitement de terrain lui permettent d’éviter la récidive.
Médicaments symptomatiques préscrits:
● Hepar sulfur, Drosera, Ipeca
Traitement complémentaire préscrits:
● Oscillococcinum®, Echinacea
● Haemophilus
Médicament de terrain : Calcarea carbonica
3. Maladie de reflux - fillette de 7 ans
-
-
-
Coliques fréquentes avant l’âge de 1 an, beaucoup de régurgitations avant de passer à l’alimentation diversifiée
Elle mange mal, elle a souvent mal au ventre, elle est mince ; depuis l’âge de 3 ans, elle a
de l’eczéma sur tout le corps qu’elle gratte jusqu’à former des croûtes
Elle a le ventre ballonné, elle vomit souvent « sans raison », elle n’a pu guérir qu’avec des
perfusions – l’allergie alimentaire avait été exclue auparavant
Elle reçoit depuis l’âge de 3 ans pour un asthme suspecté un stéroïde inhalé, de l’antihistamine, du montélukast, parfois du salbutamol
Indépendamment de la saison, elle a 2 à 3 fois par an un syndrome de croup qui est précédé
de secrétions nasales abondantes et d’éternuements ; à cause des secrétions, la toux peut
provoquer des vomissements (elle n’a pas réagi à Ipeca)
Elle réagit bien aux médicaments symptomatiques au niveau de la toux et des problèmes
abdominaux (c’est après un interrogatoire détaillé que j’ai pensé au reflux gastrique qui a été
confirmé)
Après avoir commencé le traitement de terrain, sa laryngite ne s’est plus renouvelée, sa
peau s’est beaucoup améliorée, elle n’a pratiquement plus de problèmes abdominaux
Médicaments symptomatiques :
● Ammonium bromatum
● Drosera
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● Ipecacuanha, puis Antimonium tartaricum jusqu’à disparition des symptômes
● Robinia, Acidum sulfuricum
Médicament de terrain : Lycopodium – la fillette est guérie, elle n’a plus de symptômes depuis
trois ans.
4. Infection - garçon de 14 ans
-
2 à 3 ans avant d’être traité par homéopathie, il souffrait 2-3 fois chaque hiver de laryngite,
il avait une toux aboyante, rauque
Il est grand et mince, c’est un adolescent avec de l’acné, il a une scoliose, il a la poitrine
creuse (pectus excavatum), les tonsilles hypertrophiées
Il a un caractère ouvert, gai, il écrit des poèmes, il est très sentimental
Il a très bien réagi au traitement symptomatique et de terrain
Médicaments symptomatiques :
● Causticum
● Mercurius solubilis
● Kalium bichromicum
Médicament de terrain: Calcarea phosphorica
5. Allergie – garçon de 5 ans
- Son père a de l’asthme, sa mère souffre de rhinite allergique
- Depuis l’âge de 3 ans il souffre du début de printemps jusqu’en automne de rhinite allergique,
avec des larmoiements et secrétions nasales abondants et très irritants.
- A l’âge de 5 ans il a depuis le début de printemps un rhume toutes les deux semaines tout
de suite suivi de toux aboyante, à cause des secrétions abondantes la toux provoque des
vomissements, les symptômes s’aggravent le soir et la nuit, pendant la journée il a tout juste
la voix rauque, l’eau froide lui fait du bien.
- Les médicaments symptomatiques améliorent sa toux et ses symptômes allergiques. Il avait
besoin de prendre apis toutes les demi-heures !!! Après le déclenchement de la toux, mais
au bout de 4-5 heures, ses symptômes avaient disparus – avec son médicament de terrain
et histaminum (pris du printemps jusqu’en automne) il n’a pas de symptômes.
Médicaments symptomatiques :
●
●
●
●
●
Drosera, Ipeca
Phosphorus,
Apis AVEC PRISES FRÉQUENTES
Bromum
Histaminum de printemps jusqu’en automne
Médicament de terrain: Calcarea Phosphorica
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Les avantages de l’homéopathie dans le traitement :
● Elle peut être utilisée aussi bien pour le traitement qu’en prévention
● L’homéopathie a sa place à côté du traitement traditionnel
● Les médicaments symptomatiques sont en général donnés en basse ou moyenne dilution
(5 ou 9 CH) en fonction de l’intensité des symptômes
● Nous pouvons choisir et donner au malade plusieurs médicaments à la fois
● Le médicament de terrain est utilisé en dilution plus élevée
● Avec des produits isothérapiques, nous pouvons également faire un traitement causal
également
● L’homéopathie apporte une guérison rapide et totale
● Elle permet d’éviter la prise de médicaments que les parents veulent tant éviter, comme
des antibiotiques et stéroïdes.
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CONFERENCE – COOPERATION ENTRE LE STOMATOLOGUE ET
LE PEDIATRE
Dr. Ilona LUDVIKOVA
Je suis née à Znojmo et j’ai grandi à la campagne... après, allez ouste à Brno à la Faculté de
médecine de l'Université Masaryk. En 1994 j’ai fini mes études en stomatologie et en 1996 en
médecine générale. Après plusieurs années de travail comme dentiste, en 2001, j’ai passé l’examen d’attestation d’études approfondies en stomatologie du premier degré. La même année, j’ai
fini mes études à l'école française de l’homéopathie : CEDH. Maintenant je travaille comme stomatologue et je me consacre aussi aux conseils homéopathiques. Je suis devenue membre de l'Association des médecins homéopathes depuis sa fondation en 2002, je suis membre de son conseil.
Je transmets le message de l'homéopathie et mes expériences à mes confrères et aux autres. Je
le présente à travers mes conférences et séminaires mais aussi par des brochures d'information,
du matériel éducatif et des livres – Découvrir l'homéopathie, la façon de se soigner doucement
(Grada Publishing, 2008) et Homéopathie et Sports (Grada Publishing, 2013).
Pendant mon temps libre je m’adonne à la photo, j’aime la musique et le sport.
Le rapport étroit entre les infections ORL, les troubles articulaires para-infectieux et les poussées
dentaires, intervient dans la médecine moderne sur trois domaines qui sont la compétence de trois
spécialistes : pédiatre, orthopédiste et stomatologue. La complexité de ce problème mérite d’être
traitée d’une façon globale, celle qu’offre justement la médecine homéopathique. L’homéopathie
aboutit à la réduction des antibiotiques (ORL), la réduction des anti-inflammatoires non stéroïdiens
et corticoïdes (orthopédie) et des antalgiques (stomatologie).
Je présente d’abord le schéma de la dent avec une localisation typique de l'effet maximal des médicaments homéopathiques pour une orientation de base. Trois groupes (voir l’image ci-dessous):
- médicaments avec effet maximum au niveau de la couronne de la dent (sels de calcarea...)
- médicaments avec effet maximum au niveau du collet dentaire (Staphysagria/pigmentation,
Thuya / médicaments allopathiques)
- médicaments avec effet maximum à la racine (parodontite, périostite, follicule dentaire et fistule)
Souvent et malheureusement, je rencontre aussi un taux de carie dentaire élevé déjà sur les dents
temporaires à trois niveaux :
1. CALCAREA FLUORICA émail fragile et transparent, anomalie du nombre et de la forme des
dents
2. FLUORICUM ACIDUM destruction de la partie coronaire, suivie par une fistule purulente à la
racine de la dent
3. KREOSOTUM dents noires qui présentent des caries immédiatement après le percement, gencives douloureuses et saignantes.
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CALCAREA FLUORICA
CALCAREA PHOSPHORICA
CALCAREA CARBONICA
CALCAREA SULFURICA
CALCAREA IODATA
CALCAREA SILICATA
STAPHYSAGRIA
THUYA
AURUM MURIATICUM
MERCURIUS SOLUBILIS
MEZEREUM
HEKLA LAVA
SILICEA+ FLUORICUM ACIDUM
Je recommande toujours les médicaments de développement au cours de la croissance accélérée
des enfants, et aussi pendant le deuxième trimestre de la grossesse (la construction des tissus du
système stomatognathique). Ici je ne les présente qu’en général, vous pouvez trouver des détails
dans mon livre Homéopathie et sport (Grada, 2013).
CALCAREA CARBONICA éruption tardive, spasmes intestinaux, peur de soins dentaires, constitution carbonique.
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CALCAREA PHOSPHORICA troubles de croissance, des caries fréquentes à l’intérieur de la dent,
taches de déminéralisation, constitution phosphorique.
CALCAREA SULFURICA éruption de dents accompagnée d’aphtes ou d’herpès, collets jaunâtres,
sujet sthénique, proche de Sulfur.
CALCAREA FLUORICA dents fragiles, transparentes, avec des caries fréquentes, asymétriques,
anomalies du nombre de dents, disproportion du corps – constitution fluorique.
CALCAREA IODATA réactions des ganglions lymphatiques et les amygdales au cours de la croissance des dents.
CALCAREA SILICICA corps hydrogénoide avec une forte sensibilité au froid et aux traitements
dentaires.
SILICEA peur des objets pointus et des injections, complications suppurées, troubles immunologiques (ORL, inflammations des articulations).
Pour les médicaments mentionnés ci-dessus, je recommande l'administration à partir du niveau de
sels de Schüssler (6 DH ou 5 CH) 5 granules par jour, après 9 CH 5 granules par jour, après 15 CH
5 granules deux fois par semaine, et enfin 5 granules 30 CH une fois par semaine.
Le tableau suivant permet l’orientation rapide dans des situations cliniques, que j’ai à traiter habituellement :
Eruption avec Subfébriles
une réaction FERRUM PHOS.
générale
Fébriles
BELLADONNA
EncombreGlaire comme dument du sinus blanc d’œuf, obsmaxillaire
truction de trompe
d’Eustache
KALIUM MURIATICUM
Maux de tête,
glaire fétide
KALIUM
PHOSPHORICUM
Sécrétion de couleur changeante,
le nez bouché le
soir et la nuit, dystonie neurovégétative des muqueuses
PULSATILLA
Suppurations
Vertes avec des
sueurs nocturnes
MERCURIUS SOLUBILIS+
LACHESIS
MUTUS
Croûtes, comme
du miel, qui sèchent
KALIUM BICHROMICUM
Jaunes avec de la
fièvre
HEPAR SULFUR+
PYROGENIUM
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Suppurations
chroniques
SILICEA
(+ fistule
FLUORICUM
ACIDUM)
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Traitement an- Drainage
tibiotique
NUX VOMICA
Protection du foie
PHOSPHORUS
Support de l’immunité antivirale
OSCILLOCOCCINUM
Support de la
microflore
PROBIOTIQUES
Maux de
dents
Avec la colique
abdominale
COLOCYNTHIS
MAGNESIA
CARBONICA
MAGNESIA
PHOSPHORICA
Avec une crise
émotionnelle
CHAMOMILLA
Après les
soins dentaires
HYPERICUM
PERFORATUM+
ARNICA
MONTANA
Aigues avec de la
fièvre
ACONITUM
BELLADONNA
Pour illustration j’ai choisi deux cas cliniques :
Cas clinique n°1
Un garçon de 14 ans, arrive en janvier 2014 pendant la poussée de molaires distales (il avait un
pericoronitis bilatéral des deuxièmes molaires inférieures). En même temps il souffrait d’une acné
pustuleuse du visage, d’une fatigabilité importante à l’école à la fin de semestre et des rhinites à
répétitions au changement du temps froid et humide, des douleurs articulaires, musculaires et de
la tête, TT 38,2°C. Comme stomatologue à l’approche complexe, je soigne le problème local dans
la bouche par lavage et drain, mais j’associe comme médicament HEPAR SULFUR 15 CH 5-5-5
avec PYROGENIUM 9 CH le soir : 0-0-5. 8 jours plus tard, le garçon est revenu. Constat : à partir
de la consultation il n’avait plus besoin d’antalgiques, il n’était plus frileux, il ne toussait plus, il n’
avait plus de rhinite. Sa mère est ravie et demande la continuation du traitement pour éviter des
problèmes récidivants ORL. Après l’anamnèse détaillée je conseille le médicament CALCAREA
SULFURICA 15 CH 5 granules le mercredi et le dimanche, associé avec le médicament TUBERCULINUM 30 CH 10 granules une fois par mois. Je l’ai revu deux fois à l'examen de prévention bucco-dentaire. Il se porte bien, il n’avait pas pris d’antibiotiques ni de sprays vasoconstricteurs
nasaux. « Je ne suis pas capable de satisfaire le désir de sa maman que son fils n’ait pas de projet
à voyager à travers du monde entier... Elle pourrait peut-être mieux supporter ses voyages avec un
traitement homéopathique ».
Cas clinique n°2
Un garçon, agé de 3 ans, est arrivé dans mon cabinet homéopathique avec sa mère en novembre
2014. La mère est complètement épuisée par les visites continuelles chez le pédiatre, l’orthopédiste et le rhumatologue. « Pourquoi ne peuvent-ils pas se consulter l’un l’autre, pour se mettre
d’accord sur la méthode du traitement ?! » Ils donnent des conseils différents, kinésithérapeuteostéopathe en plus. Ses antécédents montrent que ses problèmes ont commencé au cours du mois
suivant la deuxième vaccination par Hexavac. Il avait des douleurs au genou gauche avec la tuméfaction et l’exsudation séreuse. Depuis, il a subi trois ponctions du genou (15ml, 7 ml, 8ml), l’état
n’a pas été amélioré par les anti-inflammatoires non stéroïdiens, il faudra lui infiltrer des corticoïdes
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dans l’articulation. Je conseille le médicament SILICEA 15 CH 5 granules par jour et LACHESIS
MUTUS 200 CH 5 granules le mercredi et 5 granules le dimanche.
En une semaine, le garçon peut marcher sur le pied gauche, seulement il est obligé de se reposer
le soir. Il a envie de vivre, il commence à communiquer, il parle à ses camarades à la maternelle.
Après il a eu une viros, Il a reçu HEPAR SULFUR 15 CH 5-5-5, associé avec FERRUM PHOSPHORICUM 15 CH le soir et DROSERA 30 CH 5+5 dans la solution. Sa toux, sa rhinite et ses
douleurs de genou ont disparu en trois jours. A la vue de l’Anti streptolysine élevé je conseille
STREPTOCOCCINUM 15 CH 10 granules par semaine (5 gr. le mercredi, 5 gr. le dimanche), et
chaque jour, le matin SILICEA 15 CH 5 granules et le soir FERRUM PHOSPHORICUM 15 CH 5
granules. Lors du contrôle début février 2015, la situation stabilisée, de temps en temps il se plaint
de la douleur du genou gauche le soir, mais il n’a plus de fièvre. Il se plaint aussi d’avoir le genou
raide le matin. Je conseille alors le matin RHUS TOXICODENDRON 9 CH 5-0-0, le soir FERRUM
PHOSPHORICUM 15 CH 0-0-5, SILICEA 30 CH une fois par semaine et TUBERCULINUM 30 CH
une fois par mois.
Conclusion
L’exclusivité du traitement homéopathique réside dans sa complexité. Surtout chez les enfants, il
est très propice de résoudre leurs problèmes en utilisant le raisonnement homéopathique pour aider
leur système immunitaire à murir et à devenir un secours pour le jeune organisme et non pas un
problème. L’abus d’antibiotiques et de médicaments aux effets immunomodulateurs de la médecine
classique ne mène qu’au soulagement provisoire, le système immunitaire se trouvant défaillantl
dans l’avenir de l’enfant.
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CORPUS CALLOSUM – PREPARATION ORGANIQUE QUI OUVRE LE CHEMIN
Dr. Eva KETTMANNOVA
Le Corps calleux (CC) est la plus grande et la plus importante commissure du cerveau qui assure
le transfert d'informations entre les deux hémisphères. L’utilisation de ce médicament organothérapique en homéopathie n’est actuellement que marginale. Je l’ai utilisée pour la première fois, au
cours du traitement d’un tic chez l’enfant avec l’agénésie du corps calleux. L’effet rapide de ce
traitement a suscité mes réflexions sur d’autres utilisations de cette préparation, c’est-à-dire dans
les cas où on peut supposer le blocage fonctionnel du CC. J’ai donc appliqué le principe d’organothérapie « le même médicament pour la même pathologie » et je suis partie de la supposition que
renforcer cette structure anatomique pourrait « ouvrir la voie» aux autres médicaments homéopathiques établis d’après le principe de similitude.
J’ai communiqué mes premiers résultats à mes confrères à la Rencontre des homéopathes du
printemps en 2012 et nous y avons conçu l’idée de tester des effets de cette préparation. Nous
avons donc lancé le projet d’expérimentation dans la pratique clinique des intervenants et membres
de notre Association de médecins homéopathes. Même s’il ne s’agissait pas de définition stricte de
cette étude, mais du partage spontané de nos résultats et observations de nos pratiques, j’aimerais
bien les présenter aux confrères du CEDH international pour qu’ils prêtent un peu plus d’attention
à ce médicament homéopathique peu connu.
Mots clés :
Corps calleux (CC), agénésie du corps calleux (ACC), préparation organique.
L’agénésie et dysgénésie du corps calleux comme diagnostic assez récent, ont été découverts
dans la plupart des cas au cours de tests de dépistage par examen du cerveau en échographie
intra-utérine. Il y a beaucoup de différences individuelles dans le développement, les capacités et
le comportement de ces enfants mais nous pouvons néanmoins remarquer certains schémas communs.
L’action du corps calleux se développe et devient plus efficace jusqu’à l’âge de 12 ans. Les enfants
avec ACC commencent donc à progressivement manifester du retard par rapport aux autres enfants de leur âge, surtout en ce qui concerne leur pensée abstraite, leur capacité à résoudre des
problèmes plus complexes et leur compréhension sociale. Leur compréhension émotionnelle des
autres et d’eux-mêmes stagne ce qui peut aboutir à diverses manifestations cliniques, dont je vous
cite quelques exemples :
 Hyperactivité
 Comportement compulsif/obsessionnel
 Troubles de compréhension des autres, surtout des allusions sociales des autres
 Conscience insuffisante des conséquences de leur comportement et actions, crises de colère
 Immaturité sociale
 Manque de conscience de soi
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













Naïveté, timidité ou crédulité
Trouble d’attention
Retard du langage
Utilisation insuffisante de langage
Fausse interprétation de la communication non verbale des autres (expression de leur visage
et le ton de leur voix)
Difficultés à comprendre l’argot, le sarcasme, la métaphore ou une blague, tendance à la
compréhension littérale
Difficultés à comprendre des regards et émotions des autres
Problèmes pour résoudre des tâches plus compliquées, de pensée abstraite
La mémoire visuelle et auditive altérées
Confabulation
Une certaine insensibilité ou indifférence envers les idées et sentiments des autres
Hypotonie
Maladresse/mauvaise coordination motrice, surtout pour les actions nécessitant la coordination de la main gauche et droite (natation, vélo, nouer ses lacets, conduite, etc.), coordination
altérée de la main-œil
Retard du développement psychomoteur
Les manifestations cliniques de l’agénésie/dysgénésie CC sont alors très variées, nous les trouvons
dans le diagnostic différentiel, TDAH, autisme, troubles de comportement, troubles scolaires, dyspraxie, troubles de langage oral, etc.
Avec mes collègues, on s’est posé les questions suivantes :
Est-ce que la préparation organothérapique peut être efficace dans le cas des symptômes mentionnés ci-dessus, même s’il ne s’agit pas de troubles de développement mais de troubles fonctionnels ? Quel est le meilleur effet et pour quel symptôme ?
Nos résultats sont basés sur la pratique des médecins de différentes spécialisations, en particulier
celles concernant les patients pédiatriques, et comme je l’ai signalé au début, il ne s’agit pas d’une
étude clinique.
Nous n’avons que les réponses suivantes :
La préparation organothérapique CC peut sensiblement influencer et des troubles fonctionnels de
CC. En outre, à partir de nos observations, nous pouvons noter que la préparation organothérapique de CC intervient dans les symptômes et troubles suivants :
TDAH – amélioration de l’attention, modération de l’hyperactivité, meilleur travail à l’école
Autisme chez les enfants – modération des manifestations sonores, progrès du développement psychique
Troubles de langage oral – balbutiements, dyslalie
Troubles scolaires – dysgraphie, dyslexie, dyscalculie
Troubles de pensée logique, raisonnement ralenti
Tics
Encoprésie chez les enfants
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En rééducation
Hypotonie centrale du nouveau-né
Troubles de coordination gauche-droite pendant le développement psychomoteur
La plupart des cas ont montré une amélioration après 8 à 15 jours de traitement par cette préparation organothérapique. La dilution préférée était 9 CH, 1 à 2 fois par jour. La durée du traitement :
habituellement jusqu’à l’amélioration des symptômes, à espacer progressivement. Certains collègues l’ont administrée seulement 2 fois par semaine et ils ont également remarqué l'effet. Chez
les enfants ayant des difficultés scolaires, il semble opportun de poursuivre le traitement à long
terme 1 à 2 fois par semaine.
CC était principalement associé avec le médicament de la situation, du terrain ou le médicament
étiologique, il a été souvent prescrit après plusieurs consultations comme « facilitateur » de l'action
des autres remèdes homéopathiques. Dans certains cas cliniques, les parents ont constaté une
remarquable amélioration après la prescription du CC lorsque préalablement des médicaments homéopathiques bien choisis ne fonctionnaient pas. Comme si cette préparation organothérapique
« ouvrait le chemin » aux autres médicaments homéopathiques.
Conclusion :
Le but de ce travail était d'attirer l'attention sur la préparation organique Corps calleux, pour le
moment peu utilisée en homéopathie clinique, et de présenter des symptômes et diagnostics, en
sachant que nous avons obtenu de bons résultats avec cette préparation. Nos expériences le large
éventail de difficultés rencontrées chez l'enfant. Nous avons conclu que dans le traitement complexe des troubles tels que le TDAH, troubles scolaires, troubles de langage oral, etc. l
Le deuxième objectif de ce travail était de faire remarquer que la coopération active des homéopathes dans le cadre de leur association peut être fructueuse et enrichissante. Des cas cliniques
de mes confrères le prouvent aussi. La préparation organique Corps calleux « ouvre le chemin »
aux autres médicaments homéopathiques, et le partage de nos résultats facilite le travail de chacun
de nous.
Cas cliniques
1. Jarda, 14 ans (Dr. Eva Kettmannová)
Il vient à cause d’une douleur au cou sans fièvre ni autres symptômes. Ces troubles se répètent
fréquemment, chaque fois sans constatation objective. Culture de prélèvement négative à plusieurs
reprises. Constat ORL: végétation adénoïde. Il a souvent des douleurs abdominales. Examiné en
gastro-entérologie, après le traitement des antibiotiques et de Helicid, ses douleurs persistent. Il en
a été déduit que la cause était psychogène. La mère se plaint de ses résultats à l'école – elle doit
réviser ses leçons avec lui, jusqu’à quatre heures par jour, il a du mal à se concentrer, il a du mal
à apprendre de nouvelles leçons, il est parmi les plus faibles de la classe.
Je suppose que tous les troubles somatiques mentionnés proviennent de problèmes d'apprentissage, ce qui a été confirmé par sa mère. Depuis un an, la mère voit régulièrement avec lui un
psychologue mais jusqu'à présent, aucune amélioration n'a été observée. Selon le constat de ce
psychologue, l’enfant a un QI moyen, et souffre de dyslexie et dysgraphie légères, troubles de
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concentration durant les tâches logiques plus complexes, somatisation considérable, traits hypocondriaques.
L’enfant me paraît au premier aspect comme un enfant plus jeune, infantile, qui ne sait pas exprimer
ses pensées et à toute question simple comme « Quel genre de nourriture tu aimes? », il se tourne
vers sa mère et il préférerait réduire son corps de presque deux mètres à un lutin invisible. Je ne
sais pas, qui de nous était le plus en sueur au cours de notre communication – Jarda, les yeux
baissés vers le sol, parlait si silencieusement que je n’ai même pas entendu certaines réponses. Il
parle très lentement, il cherche ses mots. Sa marche trahit le manque de confiance en soi et l'indécision. Ses mouvements sont maladroits ; selon ce que dit sa mère, il n’est même pas bon en
éducation physique.
Il y avait plusieurs médicaments homéopathiques à prescrire, mais comme ses examens s’approchaient et sa peur grandissait je lui ai prescrit pour commencer Baryta carbonica 9CH chaque jour
(végétation adénoïde) et Corps calleux 9 CH 2x fois par jour, avec une pause pendant le week-end.
Après 3 mois il se présente et, déjà à la porte il me regarde dans les yeux. J’aperçois même un
petit sourire. Il est toujours timide, mais cette fois-ci, la communication avec lui est beaucoup plus
facile. Il arrive à mieux exprimer ses pensées, il a toujours un rythme lent, mais il est parfois même
amusant. Selon sa mère, il travaille mieux à l’école, il a assez bien réussi ses examens mais elle
doit toujours réviser ses leçons avec lui.
Après six mois ils arrivent, la mère avoue qu’elle lui donnait uniquement le Corps calleux, elle les
a mis à côté les autres médicaments homéopathiques parce qu'elle avait l’impression que ce médicament avait le meilleur effet. Son travail à l’école a apporté une amélioration dans trois matières.
Le temps de préparation pour l'école a été réduit de moitié. Il a commencé à faire de la course en
amateur. (Il a été enrhumé 5 fois sans ATB - traité par homéopathie selon mes instructions ; rarement des douleurs abdominales.)
2. Bébé de 10 mois (Dr. Martina Holá)
Garçon, grossesse sans problème, né en 39e semaine de grossesse, par accouchement spontané,
position céphalique, 3335 g, 51 cm, score Apgar 09/10/10. A partir de 4 mois l’enfant est suivi par
un neurologue pour le syndrome d’hypotonie centrale ; à partir de cinq mois rééducation mais avec
très peu de progrès. Résonance magnétique et analyses génétiques sans pathologies. A ses 10
mois, il a reçu Corps calleux 9CH ; après un mois de traitement : nette amélioration. Maintenant,
plus de traitement, toujours de la rééducation mais il progresse, avec un retard de deux mois environ.
3. O.V., huit ans (Dr. Jaroslav Čupera)
Le premier examen à 6 ans, à cause d’une éruption cutanée au coude, sans démangeaison, sans
écailles, légèrement rouge.
Il est anémique, intolérant au lactose.
Il a peur du noir, des chiens. Il est sérieux, rechigné. L’entrée à l’école a dû être repoussée en
raison de ses problèmes d’écriture (main lourde). Travailleur, il veut toujours aider à la maison, il
adore s’occuper des abeilles. Sa mère indique qu’il a une mémoire faible pour les noms, les gens
et les villes.
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Il parle en brayant, discours scandé, il a du mal à s’exprimer, il a des automatismes du visage –
lèvres en cœur.
Après Causticum 30 CH 1x par semaine, son éruption disparaît. Il est entré à l’école, mais il a du
mal à se concentrer. Prescription: Causticum, le même, associé avec des essences de Bach.
Je le revois après six mois, sa façon « de braire » est nettement améliorée, ses craintes considérablement améliorées Il confond certaines lettres lors de la lecture. Prescription: Lycopodium
30CH 1 fois par semaine.
Après trois mois - toujours des difficultés à l'école - concentration, confusion des lettres, problèmes avec l'écriture. Prescription: Lycopodium 30 CH 1 fois par mois, Corps calleux 9 CH 1 fois
par semaine.
Après six mois - après Corps calleux dans la thérapie, il va nettement mieux à l'école, son discours
est mieux. On continue avec la même prescription.
4. Štěpán, 5 ans (Dr. Kateřina Formánková)
Dyslalie, balbutie, il prononce mal, comme s’il n’arrivait pas à ouvrir la bouche, il bredouille, il a du
mal à s’exprimer. Après 1 an de thérapie par Corps calleux et du médicament du terrain, son état
est considérablement meilleur, il prononce bien, il ne bégaie que quand il est très fatigué ou surmené.
5. Daniela, 17 ans (Dr. Ilona Ludvikova)
Juin 2014, une fille qui s’entraine en triathlon (natation, course et cyclisme) a peur en vélo : elle a
peur des virages et n’est pas capable de monter à vélo des deux côtés ce qu’exigent ses entraineurs
(perte de temps au dépôt). Je conseille le médicament Corps calleux 9 CH avant l’entrainement de
cyclisme. Après une semaine elle m’envoie un email pour signifier qu’elle se sent plus sûre, elle est
capable de faire des descentes plus dangereuses avec des virages. Après un mois elle peut monter
à vélo de n’importe quel côté. Elle est ravie en plus de ses résultats à l’école : avant, à cause de
son problème individuel, elle était très stressée et avait fait repousser ses examens. Cette année
elle a bien travaillé et elle a fini son année scolaire mi-juin, elle aura donc ses vacances tant désirées.
6. Kačenka, 3 ans (Dr. Renata Sikytová)
La grossesse se passe sans problème, césarienne (d’après la maman : accouchement difficile qui
ne progressait pas) au terme, enfant 2790g, 47cm, APGAR 10, 10, 10. Ictère léger, sans photo.
Après l’accouchement elle était très fatiguée, elle ne tétait pas bien, allaitée pleinement pendant 2
mois, ensuite, elle a bénéficié d’un complément alimentaire. Courbe de croissance plate. Vu le
retard moteur et l’hypotonie, elle a dû passer à 4 mois EEG, EMG : pas de pathologie, constat de
CMV infection (prénatale, postnatale ?). Hépatomégalie, macroglossie et strabisme.
Première dent : à 12 mois, la marche vers 2 ans, syllabes à 2 ans 6 mois.
Elle arrive dans mon cabinet à l’âge de 3 ans 6 mois, elle a aussi de l’eczéma atopique, surtout
sous les genoux. Dans les antécédents personnels il y a des maladies urinaires à répétition et des
bronchites à répétition.
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Une fille petite, mince et fine, calme, salivation remarquable, bouche ouverte, que des mots isolés,
mais elle saisit très bien la parole des autres, elle cherche à communiquer et elle comprend tous
les ordres, elle regarde des livres, elle gazouille.
Traitement : BARYTA CARBONICA 15 CH 5 granules 2 fois par jour, LYCOPODIUM 15 CH
5 granules 2 fois par jour, SEPIA 9 CH 5 granules 2 fois par jour, en préventif OSCILLOCOCCINUM®.
Après 4 mois : elle prononce nettement mieux, elle ne cesse de parler (même qu’avec une mauvaise prononciation), elle répète des comptines, petits poèmes, progrès visible de mouvements,
surtout la marche, la peau propre, on supprime Lycopodium, on prescrit Corps calleux 9CH 5 granules 2 fois par jour.
Après deux mois : remarquable progrès général, elle parle spontanément, elle répète, elle fait des
phrases simples, elle est plus vive, plus souriante, hypotonie améliorée, le traitement à suivre sans
changements.
Après 2 mois : Elle est entrée à la Maternelle (dans son groupe, il y a peu d’enfants, ses maîtresses
peuvent s’occuper d’elle), elle s’exprime avec des phrases complètes, elle cherche à se débrouiller
toute seule, elle est énergique, courageuse, sa motricité est améliorée, elle court, elle sait sauter à
cloche-pied. Son strabisme et sa salivation se sont nettement améliorés également. Changement
de traitement : BARYTA CARB. et CORPS CALLEUX seulement 1 fois par jour, SEPIA la même
prescription : 2 fois par jour.
Après un mois, la famille téléphone, elle progresse toujours, on garde BARYTA CARBONICA
5 granules le matin et SEPIA 5 granules le soir. La fille est toujours sous ce traitement, elle prospère
bien (son psychisme et le développement moteur), cette année elle ira à l’école primaire.
7. Simon, sept ans (Dr. Kateřina Formánková)
J’ai traité les tics de ce garçon de 7 ans (clignements des yeux, raclements de gorge et hochements
de tête). Je lui ai donné le médicament Corps calleux 9 CH 2 fois par jour en association avec le
médicament de terrain. Il y avait une amélioration significative, mais après, les parents n’ont pas pu
donner le médicament parce qu'ils ne l’avaient pas. L’état du garçon s’est alors considérablement
aggravé au cours des 15 jours suivants. Après le renouvellement du Corps calleux 9 CH 3 fois par
jour son état s’est stabilisé et en 10 jours s’est sensiblement amélioré, après plusieurs mois ses tics
ont complètement disparu et ne sont plus jamais revenus, même après l'arrêt du Corps calleux.
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HOMEOPATHIE DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE
D’UN PEDIATRE
Dr. Zdenka RUZICKOVA
La pratique d’un pédiatre en République tchèque fait partie des soins médicaux primaires et les
patients (des enfants de 0-19 ans) y sont enregistrés par leurs parents. L'enfant est un sujet très
spécifique car il gère simultanément des processus de base - quantitatifs (croissance) et qualitatifs (développement) et c’est le médecin généraliste pour les enfants et les adolescents qui
peut optimiser leur état de santé y compris leur développement psychomoteur. Son objectif est
de parvenir à un développement physiologique jusqu’à l'âge adulte. L’homéopathie offre un traitement sans effets secondaires, mais elle exige également une attitude active des parents dans
le traitement de leurs enfants et donc elle influence le déroulement de diverses maladies et donc
sur la morbidité globale des individus. Entre autres, l’homéopathie diminue l’administration des
ATB, elle ptopose également une prévention et une prophylaxie efficace.
Je prescris des médicaments homéopathiques en aigu dans ma pratique quotidienne, dans le
cadre de mon cabinet de praticien, où il y a un temps de consultation très limité. Nous avons
néanmoins un grand avantage : on connait bien l'état de santé de nos patients, leurs familles et
leurs antécédents personnels et leur maladie actuelle. L'inconvénient est le temps court pour un
examen (15 à 20 minutes) en raison du grand nombre de patients. Souvent, dans le cas d’un
diagnostic simple, une bonne formation continue des parents de nos patients mène à l’administration opportune d’un médicament homéopathique même après un appel téléphonique. Il est
évident que plus tôt on commence à traiter, plus vite on obtient l’effet du traitement. Par conséquent, de nombreuses familles dans ma clientèle possèdent une trousse de secours avec des
médicaments homéopathiques disponibles en cas d’urgence.
L'administration des médicaments homéopathiques en aigu nécessite une bonne connaissance
de la Matière Médicale. Mon expérience de 25 ans confirme que le traitement homéopathique
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améliore la réponse immunitaire d'un jeune organisme en développement, ne le charge pas,
mais permet d‘éliminer ou de baisser l'administration des antibiotiques. Les récidives sont rares
et la maladie ne tombe pas dans la chronicité.
En ce qui concerne les enfants, nous avons aussi un avantage considérable : dans de nombreux
cas, on peut éviter des interventions chirurgicales douloureuses. On peut dire que le traitement
homéopathique appartient aux méthodes thérapeutiques douces qui sont en même temps très
efficaces, ce qui est prioritaire en pédiatrique. Nous obtenons les meilleurs effets en coopérant
avec des parents qui sont en mesure de suivre l'évolution de l'état de santé et le comportement
de l'enfant. Le médecin doit former ces parents en ce sens, ce qui est une des règles de notre
cabinet. Voilà pourquoi beaucoup de nos patients sont partisans du traitement homéopathique
et avoir trousse homéopathique à la maison pour ces nombreuses familles est devenue la norme.
Dans la pratique du pédiatre homéopathe, on ne peut pas négliger des états chroniques. Dans
ces cas-là, il faut consacrer assez de temps à l’observation, à la recherche des antécédents, y
compris les modalités homéopathiques, le traitement du terrain qui synchronise des processus
physiologiques, assez de temps pour trouver le type sensible qui renforce la constitution du patient. Instruire des sujets sur la possibilité d'une aggravation temporaire des certains troubles
représente une partie importante de l'éducation des patients, il faut que la surveillance du processus de guérison soit continue. Il est toujours nécessaire de faire appel à la patience des deux
côtés. Parfois, il est utile d'offrir une thérapie homéopathique aussi aux parents de nos patients
enfants.
Le cas clinique cherche non seulement à montrer à travers des photographies un effet significatif
du traitement homéopathique d’un nourrisson avec l'eczéma atopique lourd et du syndrome
dermo-respiratoire ultérieur. Après 4 mois de traitement homéopathique symptomatique et de
terrain, on a administré des médicaments du type sensible, Calcarea carbonica, pendant 11
mois. Après 4 ans, la peau reste toujours sans pathologies, des infections respiratoires avec
obstruction réapparaissent à l’époque de l’entrée à l’école primaire. Nous avons ajouté des médicaments symptomatiques, et les avons associés avec le médicament du type sensible et on a
obtenu le résultat en quelques jours.
Le traitement de l'eczéma est très coûteux en temps et nécessite beaucoup de patience à
la fois du patient et en particulier de ses parents, et du médecin homéopathe. Un traitement approprié de l'eczéma est basé sur l'harmonisation de l'organisme entier et pas seulement sur le traitement des symptômes de la peau : c’est un processus complexe. Dans
ce processus, les enfants passent souvent par différents changements du développement
qui les déstabilisent et on peut très bien faire face à cette déstabilisation par l'administration du médicament de terrain ou médicament symptomatique correspondant aux symptômes et à la situation du malade. Habituellement, il est nécessaire de donner le médicament du type sensible à répétition.
Du point de vue de la physiopathologie, la peau est un organe respiratoire et éliminateur.
Par conséquent, un grand nombre de processus d'élimination se déroulent à travers la
peau.
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Dans une perspective de développement, la peau provient du feuillet embryonnaire de
l’ECTODERME, comme le système nerveux. Par conséquent, de nombreux processus
psychologiques peuvent également avoir des manifestations cutanées.
Il faut tenir compte de tout cela lors de la prescription des médicaments homéopathiques
dans le cadre de la stratégie de l'homéopathie clinique.
Ceci est une approche globale qui nécessite beaucoup de connaissances non seulement
de la matière médicale mais aussi du contexte physiopathologique et psychosomatique.
La récompense de cet effort : notre patient est guéri.
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DEUX CAS CLINIQUES DU TRAITEMENT DE TERRAIN
DES VEGETATIONS ADENOÏDES
Dr. Martina HOLA
Je suis pédiatre. Une de mes collègues m’a amenée à l’homéopathie. Elle l’utilisait dans sa pratique
et elle m’a plusieurs fois aidée à résoudre des problèmes de santé de mes propres enfants. Ce qui
avait aidé mes propres enfants pouvait aussi aider mes patients. J’ai donc pris la décision de mieux
connaître l'homéopathie, d’en savoir plus et, en 2010, j’ai terminé mes études avec le CEDH. Maintenant, j’utilise l'homéopathie, en particulier dans mon cabinet de médecin généraliste. Selon le
souhait des parents de mes patients, j’introduis l’homéopathie dans le schéma de traitement, peu
importe qu’il s’agisse d’un cas aigu, récidivant ou d’une maladie chronique ou de la prévention. En
même temps, d’autres patients peuvent prendre rendez-vous dans mon cabinet de consultation
homéopathique.
Un pédiatre traite des problèmes ORL – des infections à répétition et des végétations adénoïdes pratiquement chaque jour. Couramment, dans ces cas, des spécialistes recommandent une adénoïdectomie, une amygdalectomie ou une tonsillectomie. Comme j’ai la possibilité de suivre des
patients après une intervention chirurgicale à long terme, j’ai pu observer que la majorité de ces
patients font toujours des maladies à répétition et il est souvent nécessaire d'avoir recours à un
traitement antibiotique. Cependant, s’ils sont traités par des médicaments homéopathiques, l'état
général de la plupart d'entre eux s’améliore et l’intervention chirurgicale n’est plus nécessaire. Pour
les patients qui ont une augmentation du tissu lymphatique même hors de la période des maladies,
l'homéopathie peut les aider à faire involuer le tissu si la régression est possible.
Les deux cas, que j’ai traités au début de ma carrière homéopathique, avaient beaucoup de choses
en commun mais leur développement a été tout à fait différent. Les deux enfants avaient presque
le même âge, aucun d’eux ne faisait partie de ma clientèle « habituelle » et aucun d’eux n’avait
jamais pris de médicaments homéopathiques. Le motif de consultation était identique – le spécialiste ORL avait conseillé l’ablation des végétations adénoïdes mais les parents n’étaient pas d’accord.
Cas cliniques
1. Karolínka
Je l’ai vue pour la première fois en janvier 2012, elle avait 4 ans et 5 mois.
Antécédents familiaux :
Mère : traitée pour hypothyroïdie, allergie aux pollens, père : allergie aux pollens, sœur cadette
RAS, le reste de la famille sans problèmes.
Antécédents personnels :
Enfant de première geste, amniocentèse au troisième trimestre de grossesse, tests hépatiques
chez maman pathologiques, ce qui était l'indication du déclenchement de l'accouchement à la 38e
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semaine de grossesse. Après l’accouchement sans problèmes, allaitée jusqu’à 12 mois, l’alimentation diversifiéefut introduite d’après les règles habituelles sans complications, le développement
psychomoteur est normal, une culotte d’abduction est conseillée par l’orthopédiste. Vaccination :
abcès après BSG sans ponction, faible lymphadénite, seulement contrôlée, sans traitement, vaccins effectués aux termes de la loi, états subfébriles toujours après des vaccinations. Entre 6 mois
et 12 mois, plusieurs fois rhinopharyngite légère, sans fièvre ; après son 1er anniversaire, plusieurs
fois des épisodes de température d’environ 38 degrés. Traitée toujours par des médicaments symptomatiques.
A l’entrée à la maternelle, en septembre 2012, elle a fait deux fois une angine, deux fois une otite
avec une fièvre de 39 degrés et une rhinite purulente jaunâtre – toujours traitées par des antibiotiques. D’après sa mère, à cette époque, elle n’a jamais été complètement guérie. Le spécialiste
ORL a conseillé, au vu des végétations adénoïde, une adénectomie. Actuellement elle va chez
l’orthophoniste, elle a un défaut de prononciation ; autrement, elle ne fréquente aucun spécialiste.
D’après sa mère, elle est entêtée à la maison, elle fait valoir ses demandes. Dans un endroit étranger elle est d’abord timide. A l’école elle n’a pas de problèmes, elle s’est bien intégrée dans la
collectivité. Elle est difficile à table, elle commande toujours quelque chose, elle la refuse ensuite,
parfois elle devient même enragée.
En premier examen, au début, l’enfant ne communique pas, puis au fur et à mesure elle devient
plus active, elle impose sa présence à sa mère, elle se montre têtue.
Examen :
Enfant de haute stature, asthénique, au visage triangulaire, facies adenoÏde, rhinolalie grave, prononciation mauvaise (m, n, p, d), pâle, la gorge congestionnée, un peu de sécrétion blanche postérieure, amygdales calmes, sans contenance, je ne vois pas de végétation, ganglions cervicaux à
0,3cm, palpation sans douleur, le reste RAS.
Traitement :
Aviaire 15 CH 5 granules par semaine - 1 mois, Silicea 9 CH 5 granules par jour – 1 mois, Kalium
muriaticum 15 CH 3 fois 5 granules par jour durant une semaine, à reprendre en cas de maladie,
Oscillococcinum®. Un contrôle si l’enfant tombe malade, sinon dans un mois.
15 jours plus tard, elle se présente avec une rhinite séreuse et une otalgie. Après le traitement
homéopathique, son état s’est amélioré. Au contrôle suivant un mois plus tard : elle n’est plus malade mais elle « nasille » toujours. Mon conseil : Aviaire 15 CH 10 granules tous les 15 jours en
alternance avec Silicea 15 CH. Egalement 10 granules de Kalium muriaticum en cas de rhinite.
Successivement je donne Poumon histamine et Pollens (allergie en famille), Streptococcinum, Nux
vomica, Pulsatilla, Calcarea fluorica – aucun effet. Excepté les rhinites séreuses, elle n’est pas
malade, elle respire la bouche ouverte et elle a une rhinolalie. A partir du janvier 2014, elle devient
ma patiente de pédiatre de quartier. On a fait des analyses complexes (ASLO bas, EBV, CMV
négatifs), biochimie normale, analyses immunologiques négatives. Sous traitement homéopathique, elle n’est plus malade mais elle « nasille » toujours et elle ne prononce pas non plus correctement. Ses parents sont contents mais pas moi !! Je considère ce cas comme ma défaillance,
incapacité de décoder le cas et de trouver le bon médicament homéopathique. Je savais qu’elle
devrait aller à l’école primaire en septembre 2014, ses défauts de prononciation pouvaient causer
des problèmes scolaires et troubler son intégration en collectivité.
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En mai 2014 en arrivant dans mon cabinet, elle vomit. A l’examen de rhinopharynx elle rend et
derrière le palais mou, il y a des végétations parsemées de « points » blancs de taille de 0,5 mm.
Je suppose une candidose et prescris Monilia albicans 15 CH (1ère semaine 5 granules une fois
par jour et ensuite 10 granules par semaine, 2 tubes) en associant Aviare 15 CH et Silicea 15 CH.
Au cours du contrôle fin août, elle respire par le nez, elle prononce bien, sans troubles de prononciation.
2. Vladimir
Il est amené en août 2012, à l’âge de 4 ans et 4 mois.
Antécédents familiaux :
Sa mère et le père de l’enfant ont des varices, frères et sœurs déjà adultes : eczéma atopique.
Antécédents personnels :
« Vládík » – la troisième grossesse de parents âgés - vit à la campagne à 60 km d’ici, il n’a pas été
malade, il n’a jamais eu d’antibiotiques, il ne consulte son pédiatre que pour ses visites médicales
de prévention. La grossesse, l’accouchement et son développement se sont déroulés sans problèmes, vaccinations obligatoires effectuées (aux termes de la loi) et puis encéphalite à tique sans
complications. Le développement psychomoteur normal– il s’est mis à marcher à quatre pattes à
10 mois, il a commencé à marcher à 14 mois.
Maintenant il ronfle depuis 4 mois, il a des troubles de respiration, le dernier mois il ne dort pas à la
maternelle car la maîtresse a peur d’un arrêt de respiration pendant la sieste. Son prépuce est
étroit, le spécialiste en urologie a conseillé la circoncision. Il mange bien depuis toujours, il aime le
lait, il est toujours souriant et toujours bien disposé.
C’est un garçon sthénique et costaud, sa peau est très sèche, on voit bien l’hyperlaxie des articulations. Même au repos, il émet des râlements, l’enfant respire la bouche ouverte, ses amygdales
rouges hypertrophiées font de l’obstruction à l’entrée du rhinopharynx, je ne peux pas voir la fente.
On ne peut pas examiner le rhinopharynx. Je ne comprends pas comment il arrive à respirer. Ses
ganglions cervicaux sont durs, de taille de 0,4 cm, le reste en norme. Je n’ai pas vu un cas pareil
en une vingtaine d’années de pratique.
Traitement:
Psorinum 15 CH 10 granules 1 fois tous les 15 jours, Calcarea fluorica 15 CH 5 granules par jour,
Baryta carbonica 9 CH 1 fois par jour (maman refuse de donner des médicaments 2 fois par jour,
à cause de son travail très exigeant).
Ils ne sont arrivés au contrôle qu’en novembre. Le garçon n’a pas été malade, il respire toujours
par la bouche, il n’y a pas de râlements, les amygdales sont réduites, on peut voir l’uvule, rhinopharynx sans sécrétions, ganglions à 0,2 cm. On peut partiellement décalotter le prépuce.
Suite du traitement :
Psorinum 15 CH et Calcarea fluorica 15 CH – 10 gr. de chaque en alternance tous les 15 jours. Au
mois de mars 2013, maman me prévient par téléphone que le garçon va très bien, il n’a plus de
troubles. Je ne les ai plus vus après cela. La famille me contacte en février 2015 : Vládík a fait une
fois une angine, autrement rien, il respire par le nez, ses amygdales sont réduites, le rhinopharynx
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est calme, sa peau n’est plus sèche, on peut décalotter le prépuce. Les parents souhaitent un
traitement homéopathique préventif en prévention de la période de grippe.
Conclusion
Les deux enfants de ces cas cliniques n’étaient pas les premiers ni derniers de mes patients ayant
des problèmes similaires. Mais ils étaient un peu extraordinaires. Encore aujourd'hui je suis étonnée
par l’effet rapide du médicament homéopathique bien choisi ou par l’amélioration significative de
l'état du patient après une combinaison de ces médicaments, même si nous avons à traiter un
problème chronique. Pour moi encore une leçon - ne rien abandonner! Même si je ne sais pas quoi
faire, même si au départ le problème me semble sans solution.
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PLACE DE L’HOMÉOPATHIE DANS LA PRISE EN CHARGE DE
L’ARTHRITE JUVÉNILE IDIOPATHIQUE :
A PROPOS DE CINQ OBSERVATIONS
Dr. Hassen DERBEL
Resumé
L’arthrite juvénile idiopathique est une maladie chronique atteignant l’enfant et pouvant dans certains cas, entraîner une altération fonctionnelle sévère. Son étiologie est encore inconnue et sa
présentation est hétérogène.
Les observations de cinq patients atteints d’arthrite juvénile idiopathique permettent de démontrer
l’intérêt du suivi homéopathique sur deux ans.
Entre autres choses voici le détail de médicaments homéopathiques de :
Douleurs et d’inflammations: (BRYONIA, ACTEA SPICATA, APIS, SYMPHYTUM, CAULOPHYLLUM, RHUS TOXICODENDRON, AURUM, MANGANUM).
Des médicaments de terrain de fragilité ostéo-articulaire: (CALCAREA FLUORICA, TUBERCULINUM RESIDIUM, SULFUR, SULFUR IODATUM)
Des médicaments d’action immunitaire: (THYMULINE, STREPTOCOCCINUM)
Et des dilutions d’hormones: (CORTISOL)
L’étude de cinq observations cliniques ainsi que leur évolution sous thérapeutique homéopathique
nous amène à noter l’effet de cette prise en charge individualisée sur l’histoire de la maladie et le
bien-être du patient.
Observations cliniques arthrite juvénile idiopathique
1. Cas n°1
L’enfant Aicha âgée de 5 ans consulte pour douleurs articulaires évoluant depuis 3 semaines, consultant chez un pédiatre de ville puis à l’hôpital.
Elle a été mise sous Aspirine pour Arthrite Juvénile Idiopathique (AJI).
ATCD : Maman souffrant d’un syndrome sec (syndrome de Gougerot-Sjögren avec VS accélérée
à 50 et Anticorps Anti Nucléaire positif à 1/ 80).
Pour les oedèmes de la cheville gauche s’améliorant à l’application du froid et s’aggravant la nuit :
BRYONIA.
Pour la douleur de la cheville irradiant à la partie antérieure de la jambe (irradiation périostée) :
SYMPHYTUM.
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Vu les antécédents maternels de maladie auto immune, la constitution de la patiente, la laxité et la
localisation au niveau de la cheville, la prescription comportait CALCAREA FLUORICA.
Deux mois de traitement homéopathique avec la prise non disciplinée de l’aspirine; l’impotence
fonctionnelle a disparu, l’oedème aussi.
A six mois de traitement aucun incident n’a été noté. CALCAREA FLUORICA 30 a été maintenu au
rythme d’une dose par semaine.
2. Cas n°2
L’enfant Bilel, présente une AJI, dans sa forme mono articulaire de l’inter phalangienne proximale.
L’enfant est suivi en Rhumatologie et a mal toléré les anti-inflammatoires. Il présente des infections
ORL à répétition. Pleins de petites adénopathies. Dans ses ATCD : une atteinte de l’articulation de
la hanche (Rhume de la Hanche).
Sa mère a noté son dérèglement de santé depuis le vaccin du 18ème mois contenant DTCOQ
POLIO ROUGOLE ET RUBEOLE.
Le traitement :
ACTEA SPICATA, pour l’atteinte phalangienne associée à APIS.
SULFUR IODATUM comme traitement de fond.
L’amélioration été lente sur 3 mois. La douleur diminue mais l’oedème articulaire persiste encore.
L’enfant fait toujours des infections ORL même si moins graves que d’habitude.
THYMULINE est ajouté en alternance avec SULFUR IODATUM.
Cette fois à 3 mois l’évolution est satisfaisante.
Un an après une seule rechute a été notée sans grande conséquence.
3. Cas n°3
L’enfant Wilème, 7 ans et demi aux ATCD ORL très chargés, a été diagnostiqué AJI pour des
arthralgies a répétition.
Sa maman présente une arthropathie non classifiée avec VS légèrement accélérée et anticorps
anti nucléaires à 1/80.
L’enfant présente des arthralgies des deux genoux et de la main droite au niveau des os du carpe
et des inter-phalangiennes avec léger oedème.
L’enfant adore le froid qui l’améliore énormément. Elle ne supporte aucun vêtement serré chaud
sur ses membres inférieurs.
Par ailleurs elle présente des ASLO à 800.
Les médicaments choisis :
CAULOPHYLLUM pour l’atteinte des carpes et des inter-phalangiennes.
AURUM pour l’atteinte des os plats avec modalité d’aggravation à la chaleur et aux espaces confinés.
SULFUR a été le traitement de terrain.
Une légère aggravation a été notée à 15 jours du début de traitement.
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A partir du 3ème mois l’amélioration a été notée, surtout au niveau des mains, par contre les genoux
souffraient toujours.
STREPTOCOCCINUM a été prescrit avec SULFUR qu’on augmente en dilution.
Au 9ème mois de traitement la patiente ne prend aucun antalgique, les chiffres des ASLO ont chuté
à 250.
4. Cas n°4
L’enfant Mona, âgée de 8 ans commence à décrire des arthralgies avec épisodes fébriles deux
semaines après un syndrome grippal. L’épisode articulaire a régressé suite à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Quatre mois après la patiente a présenté un exanthème fébrile avec articulation inflammatoire douloureuse. Le bilan a montré une légère élévation de la VS et une légère
thrombopénie.
Dans ses ATCD maternel : une hypothyroïdie, et vitiligo.
Le diagnostic de AJI a été retenu et la patiente a été mise sous AINS à dose faible en continue.
A un mois de traitement la patiente décrit des douleurs matinales avec notion de dérouillage. Elle
commence à faire des herpes à répétition, une toux laryngée et un enrouement matinal. La raideur
articulaire embête toujours la patiente.
La consultation homéopathique avait comme but au début de trouver une solution pour l’herpès
récidivant.
Le diagnostic de RHUS TOXICODENDRON a été facilité par les symptômes de raideur, la douleur
péri articulaire, le dérouillage matinal et bien sûr l’herpès. La haute dilution a été préférée pour ne
pas aggraver l’herpès.
MANGANUM a été choisi pour l’inflammation luisante des articulations, aggravée par le froid, et
bien sûr l’atteinte laryngée.
THYMULINE a été choisi pour le soutient immunitaire
A trois mois de traitement la patiente va mieux. Son rhumatologue a conseillé de faire une diminution de la prise des anti-inflammatoires.
Deux mois après la patiente souffre encore de ses articulations sans oedèmes, mais des douleurs
à l’effort.
CORTISOL en basse dilution a été introduit vu l’ancienneté de la souffrance et les ATCD immunitaires de la mère de la patiente. L’évolution a été spectaculaire.
Comme traitement d’entretien on maintient CORTISOL une prise par jour et TUBERCULINUM RESIDIUM à une dose par semaine, puisque on risque toujours la positivité des facteurs rhumatoïdes.
Un an de suivi, et aucun événement médical n’a été noté.
5. Cas n°5
L’enfant Nabil, 6 ans, a été classé AJI, on lui conseille des AINS et des antalgiques au besoin.
Ses doigts son gonflés et font mal surtout le soir. Il ne peut plus les bouger.
BRYONIA et CAULOPHYLLUM ont été les deux médicaments symptomatiques.
Vu les ATCD de bronchites asthmatiforme au cours du printemps et les dermatoses prurigineuses,
SULFUR a été le traitement de type sensible et de mode réactionnel.
L’amélioration a été lente sur les trois premiers mois d’évolution.
Lors de la deuxième consultation CORTISOL a été prescrit le matin. Ce médicament ne cesse de
donner de très bons résultats.
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ACTEA SPICATA a été ajouté, pour soutenir l’action des deux premiers médicaments symptomatiques, vu l’atteinte de quatre articulations inter phalangienne.
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PLACE DE L'HOMEOPATHIE DANS LA PRISE EN CHARGE
DE LA BRONCHIOLITE AIGUË DU NOURRISSON
Dr. Wassila GAFSI
Introduction
La bronchiolite aiguë du nourrisson (BAN) pose encore des problèmes. Il s'agit de l'infection virale
des voies respiratoires inférieures la plus fréquente chez les nourrissons de 1 à 12 mois. C'est une
pathologie dont la fréquence est en augmentation régulière. Elle expose à des complications aiguës
(insuffisance respiratoire, surinfection) et tardives de type hyperréactivité bronchique voire même
d'asthme.
Habituellement la prise en charge de cette affection se fait en ambulatoire, mais les cas nécessitant
l'hospitalisation (20 à 30 %) du fait de leur gravité ou de leurs complications sont de plus en plus
fréquents et sont à l'origine d'encombrements du système de soin.
Il n'existe actuellement pas de consensus concernant la prise en charge de cette pathologie, et on
constate une dérive vers l'abus des antibiotiques et des corticoïdes malgré la preuve de leur
inefficacité.
Devant cette réalité, la recherche d'une alternative à cette classique prise en charge allopathique
est légitime. Et c'est dans cette optique que nous nous proposons d'évaluer la prise en charge
homéopathique de cette affection, aussi bien dans la phase aiguë qu'en préventif.
Objectif
Cette étude a pour objectif d'évaluer et de comparer la prise en charge homéopathique de la
bronchiolite aiguë du nourrisson âgé de 1 à 12 mois en médecine ambulatoire versus la prise en
charge allopathique en terme:
-
d'efficacité en phase aiguë de la bronchiolite;
de coût de la prise en charge;
d'évolution à moyen terme de ces enfants (6 mois après leur inclusion) quant au nombre de
rechutes.
Population - Méthodes
Il s'agit d'une étude prospective longitudinale. 50 nourrissons sont recrutés à la consultation externe
de pédiatrie de l’Hôpital Régional de Moknine en Tunisie durant le mois de janvier 2015 et suivis
par le même médecin sur une période de 6 mois.
Les patients âgés de 01 à 12 mois sont répartis en deux groupes de 25. Le groupe 1 est soumis à
un traitement homéopathique (GH), et le groupe 2 est pris en charge de façon allopathique
classique (GA). L'accord des parents est pris en considération pour le traitement homéopathique et
à chaque étape du recrutement, il y a autant de malades dans le GH que dans le GA.
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Tous les patients se présentaient avec leur première bronchiolite et n'avaient ni signes de gravité
ni antécédents d'atopie, ni pathologies chroniques.
Le diagnostic de bronchiolite aiguë a été posé à l’examen clinique (toux, manifestations
respiratoires basses: sibilant, polypnée, signes de lutte respiratoire, anomalies auscultatoires). Le
score de Wang modifié (fig. 1) a été utilisé pour évaluer la gravité de la BAN.
Tous nos patients avaient un Score de Wang modifié inférieur à 4: bronchiolite sans critères de
gravité.
Fig 1: score de Wang modifié: score clinique de gravité de la bronchiolite aiguë du nourrisson
Score
0
1
FR
< 30/min
30
45/min
Absents
En fin
d’expiratio
n
Durant toute Audibles à
l’expiration
distance
Absents
Discrets
Moins de la
moitié
des champs
pulmonaires
Plus de la
moitié
des champs
pulmonaires
Signes de lutte
Absents
Tirage
intercostal
Tirage sussternal
et susclaviculaire
Sévères
avec
battement
des ailes du
nez
État général
Normal : score = 0
Sibilants ou crépitants
2
3
à 45 à 60/min
Score
patient
du
> 60/min
Léthargique,
irritable,
ou difficultés
alimentaires
Score total du patient
FR : fréquence respiratoire.
Score < 4 : bronchiolite sans critère de gravité,
4 < score < 8 : bronchiolite de gravité ́modérée,
8 < score <12 : bronchiolite sévère.
Les malades ont été évalués à J2 et J8 de traitement puis tous les mois pendant six mois.
La prise en charge homéopathique a comporté deux volets : un traitement de la phase aiguë et un
traitement préventif de fond pour éviter les récidives.
La prise en charge allopathique est basée sur les muco-régulateurs et des inhalations de bronchoCopyright ®France CEDH – Les Débats - ≠CEDHPrague2015
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dilatateurs pour les nourrissons âgés de plus de 6 mois et des nébulisations d'adrénaline pour ceux
âgés de moins de 6 mois.
Des mesures générales d'hygiène (désobstruction nasale, fractionnement des repas, position semiassise) sont observées.
La kinésithérapie et l'antibiothérapie ne sont pas systématiques, mais fonction de l'évolution
clinique.
Les critères de bonne évolution furent :
1. La disparition ou la diminution des signes d'obstruction bronchique (polypnée, sifflement,
toux)
2. L'amélioration de la qualité du sommeil
3. L'absence de complications de type trouble de la ventilation et/ou de surinfection.
La prescription homéopathique
La prise en charge homéopathique a comporté deux volets : un traitement lors de la phase aiguë
et un traitement de fond préventif.
1. Traitement lors de la phase aiguë :
Les médicaments homéopathiques prescrits en aigu ont été ceux qui présentent une action élective
sur l'arbre bronchique, limitant le spasme et l'hypersécrétion muqueuse :
- IPECA
- ANTIMONIUM TARTARICUM
- ARSENICUM ALBUM
Une dilution 9 CH a été utilisée et les médicaments administrés en 3 prises quotidiennes. La durée
moyenne du traitement était d'une semaine.
2. Traitement de fond préventif :
Il a débuté à J10 en dilution 15 CH à raison d'une dose par semaine pendant deux mois. Ce
traitement était personnalisé en fonction des antécédents familiaux et personnels et des données
cliniques (phénotype et comportement).
Les médicaments utilisés furent :
- SULFUR 15 CH : 32%
- CALCAREA CARBONICA 15 CH : 28%
- LYCOPODIUM 15 CH : 24%
- NATURUM MURIATICUM 15 CH : 16%
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Résultats
1. Avant traitement
Les deux groupes étaient comparables avant le traitement. L'âge moyen des patients du GH était
de 8,5 mois alors qu’il était de 7,8 mois dans le GA.
Tableau
clinique
Pourcentage des malades
Malades traités par
Homéopathie
GH (n=25)
Malades traités par Allopathie
GA (n=25)
Sexe
Masculin
50%
Masculin
50%
Présence de
fièvre
modérée (<
39°C)
Féminin
50%
24%
Féminin
50%
28%
Toux
Importante
40%
Très importante Importante
60%
44%
Très importante
56%
Obstruction
nasale
Oui
35%
Non
65%
Oui
50%
Non
50%
Ballonnement
abdominal
Oui
48%
Non
52%
Oui
44%
Non
56%
Polypnée
< 45
80%
> 45
20%
< 45
76%
>45
24%
Auscultation
pulmonaire
crépitants et/ou
sous crépitants
60%
sibilants
40%
crépitants et/ou
sous crépitants
68%
Râles sibilants
32%
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2. Après traitement
Le tableau : II résume l’évolution sous traitement au bout de 8 jours pour les deux groupes de
patients.
Groupe
Homéopathie
Persistance
de
bronchique à J8
l’obstruction 5 (20%)
Nombre de patients hospitalisés
2 (8%)
Nombre de patients ayant nécessité 8 (32%)
la kinésithérapie
Groupe
Allopathie
P
10 (40%)
S
6 (24%)
S
15 (60%)
S
Tableau II : Résultats à J8 de traitement
L'amélioration du score clinique à J2 est déjà plus importante dans le GH, et s'est confirmée à J8
(20 cas contre 15 cas). Après 8 jours les patients du GH avaient nécessité moins de séances de
kinésithérapie (8/15).
La persistance de symptômes d'hyper-réactivité bronchique est plus marquée dans le GA avec trois
cas de surinfection bactérienne. La surinfection chez les 2 patients homéopathiques n'était pas
évidente (CRP < 30).
Les hospitalisations ont été 3 fois plus fréquentes dans le GA que dans le GH (6/2).
La durée de l'épisode de bronchiolite, jugée sur la durée des signes cliniques, était significativement
plus courte dans le GH que dans le GA (6,3 / 7,5 jours).
Il y a eu un cas de rechute dans le groupe homéopathique deux mois plus tard contre quatre
rechutes dans le groupe allopathique dont un à deux reprises, ensuite classé comme de l’asthme.
Le coût exact de la prise en charge de la bronchiolite n'a pas été calculé, mais il parait évident, vu
le nombre de complications et d’hospitalisations dans chaque groupe, le recours aux examens
complémentaires, le nombre de séances de kinésithérapie et le recours aux antibiotiques, que ce
coût est nettement plus élevé dans le groupe allopathique.
Les récidives ont été quatre fois moins fréquentes dans le GH (4 %) que dans le GA (16 %).
Discussion
Le diagnostic de la BAN ne pose généralement pas de problèmes. La confusion peut se faire surtout
avec l'asthme du nourrisson. Pour définir la BAN nous avons adopté le schéma suivant :
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Pour éviter ce biais, l'étude a été restreinte aux nourrissons âgés de 01 mois à 12 mois, se
présentant avec le premier épisode de BAN, en période d’endémie et sans antécédents personnels
ou familiaux d'atopie.
Les formes sévères ou compliquées justifiant un traitement en milieu hospitalier ont été exclues de
cette étude.
La prise en charge homéopathique des BAN est de plus en plus utilisée et les résultats préliminaires
sont encourageants, d'autant plus que ce traitement est atoxique et surtout comporte un volet
préventif de cette pathologie récidivante chez 20 à 25 % des nourrissons.
L’homéopathie peut être utilisée seule ou comme complément aux traitements allopathiques.
Le traitement homéopathique de la crise aiguë de la BAN fait appel à plusieurs médicaments qui
ont un tropisme pour l'arbre trachéo-bronchique en agissant soit sur le spasme soit sur
l’hypersécrétion. Généralement une association de produits est utilisée.
IPECA et ANTIMONIUM TARTARICUM font presque l'unanimité des homéopathes et sont les
éléments les plus constants de cette association. D'autres médicaments sont adjoints en fonction
du thérapeute et des symptômes dominants (BATTA ORIENTALIS, CUPRUM METALLICUM,
SPONGIA, AVIAIRE ...). Nous avons choisi l'association IPECA, ANTIMONIUM TARTARICUM et
ARSENICUM ALBUM.
IPECA est utilisée surtout pour la toux sèche spasmodique et émétisante. ANTIMONIUM
TRATARICUM agit sur l'encombrement bronchique en favorisant l'expectoration. ARSENICUM
ALBUM pour la dyspnée surtout nocturne avec agitation.
Généralement en phase aiguë les dilutions utilisées sont basses (5 CH). On a opté pour la dilution
9CH pour faciliter l'observance du traitement.
En préventif, le traitement homéopathique vise à augmenter les capacités immunitaires du
nourrisson. Le traitement dure 2 à 3 mois. Le choix des produits est fonction du terrain. Les dilutions
utilisées sont élevées (15 à 30 CH) à raison d'une dose par semaine. Les principaux médicaments
utilisés sont SULFUR chez les nourrissons psoriques, CALCAREA CARBONICA chez les bébés
carboniques, LYCOPODIUM CLAVATUM pour les nourrissons coléreux, ARSENICUM ALBUM en
cas de prématurité, NATRUM MURIATICUM chez les bébés à peau sèche avec tendance à la
déshydratation.
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Nos résultats confirment l'efficacité de l'homéopathie aussi bien en aigu qu'en préventif dans la
prise en charge de la BAN en terme de durée de la maladie, de taux de complications, du nombre
des séances de kinésithérapie et enfin du taux de récidives et par conséquent le coût global de la
maladie.
Conclusion
Les résultats positifs de l'homéopathie en cas de BAN demandent confirmation par des études à
plus grande échelle, randomisées pour asseoir définitivement la place de l'homéopathie dans cette
pathologie et de façon générale.
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APPORT DE L'HOMÉOPATHIE DANS LES PATHOLOGIES LOURDES
ET EN RÉANIMATION PÉDIATRIQUE
Dr. Kamoun Najla DJEMAL
L’homéopathie est capable de soigner de nombreuses maladies, mais cette thérapeutique connue
comme « douce » pourrait-elle guérir des maladies lourdes ? Bien sûr que NON. Par contre,
l’homéopathie a toute sa place comme traitement de support à ces maladies, en particulier dans le
milieu de réanimation pédiatrique. A travers ces huit observations, nous avons voulu montrer que
cette thérapeutique a pu et pourra toujours être efficace comme support important au traitement
allopathique en particulier chez l’enfant.
Cas n°1
Il s’agit d’un nourrisson de sexe masculin ayant été hospitalisé en unité de réanimation néonatale
à l’âge de de 3 semaines dans un tableau d'agitation fébrile avec fontanelle bombée. Il était issu de
parents consanguins au second degré et né par voie basse au terme d’une 2eme grossesse dont
le déroulement avait été normal. Son poids de naissance était de 3500 g, sa taille de 50 cm et son
périmètre crânien de 34 cm. Il a eu la prophylaxie par vitamine K en salle de naissance. Il n’existe
pas d’antécédents particuliers dans la famille. L’enfant avait une sœur en bonne santé.
L’histoire de la maladie avait débuté 5 j avant son admission par une fièvre accompagnée d’agitation, les parents n’ont consulté qu’à la constatation du bombement de la fontanelle. L’examen à`
l’admission notait une fièvre à 39° C, chez un nourrisson eutrophique (poids = 4,200 kg, taille = 52
cm) avec une hypotonie axiale. La fontanelle antérieure était bombée et le périmètre crânien était
de 38,5 cm. La ponction lombaire faite en urgence devant la suspicion d’une méningite a ramené
un liquide sanguinolent qui ne coagule pas à l’épreuve des 3 tubes ce qui a permis de conclure à
une hémorragie méningée. L’échographie trans-fontanellaire montrait une importante dilatation
des ventricules latéraux et du 3e ventricule, dont le contenu hyperéchogène était en rapport avec
une hémorragie intraventriculaire. La tomodensitométrie cérébrale confirmait l’existence d’une hydrocéphalie quadri ventriculaire.
La numération formule sanguine montrait une anémie normochrome normocytaire avec une concentration en hémoglobine à 9,7 g/dl. Le bilan d’hémostase révélait un taux de prothrombine (TP)
à 23 %, avec un temps de céphaline activée (TCA) à 32 s.
Compte tenu de la consanguinité parentale, du syndrome hémorragique avec un TP bas et un TCA
normal, un déficit en facteur VII était suspecté. Le dosage a confirmé le diagnostic en montrant un
taux initial en facteur VII à 5 %, contrôlé à 2,5 %.
Pour sauver ce nouveau-né, il fallait donc avant tout arrêter l'hémorragie pour pouvoir réaliser la
dérivation ventriculo-péritonéale. Mais malgré l'administration intraveineuse de facteur VII activé
recombinant (rFVIIa) à une dose de charge de 30 mg/kg puis de 20 mg/kg toutes les 4 h pendant
8 jours, les ponctions intra ventriculaires (réalisées un jour sur 2) ramènent toujours du sang.
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Devant ce tableau, l'administration d’Arnica 9 CH toute les 4 h et de Phosphorus 15 CH 1 dose
par jour a permis au bout de 48 heures d'arrêter totalement l'hémorragie. C’était la surprise pour le
neurochirurgien qui, à la 4eme ponction (faite 2J après la mise en place du traitement homéopathique), trouve un liquide céphalorachidien clair alors qu’il était parfaitement hémorragique 2 jours
avant; ce qui a permis de réaliser l'intervention neurochirurgicale avec succès. Les suites
opératoires étaient simples, et il n’y avait plus de rechute d’épisode hémorragique.
En fait, on avait choisi Phosphorus car il n’y avait aucune solution à l’issue fatale de cette maladie
(reconnue dans la littérature). Phosphorus permet la prévention et le traitement des hémorragies
récurrentes, fréquentes ou abondantes, quel que soit le siège. Il permet aussi le traitement des
hémorragies aiguës et la prévention des hémorragies chirurgicales. En conclusion, grâce à l'homéopathie, l'évolution fatale de la maladie dans ce tableau sévère a été évitée. Dans ce cadre nosologique, Phosphorus a assuré aussi la protection du tissu cérébral ; puisque l'enfant est âgé actuellement de 5 ans avec un développement psychomoteur normal; il reçoit de façon hebdomadaire le
rFVIIa et Phosphorus 15 CH en dose.
Cas n°2
Pour le 2ème enfant, il s'agit d'une fillette âgée de 22 mois transférée en milieu de réanimation pour
syndrome néphrotique cortico et ciclosporino-résistant.
L’examen initial a noté un œdème généralisé blanc gardant le godet avec une ascite et un épanchement pleural. La mesure de pression artérielle (TA) avait montré des chiffres à 170mm hg de
systolique et de 100mm hg de diastolique. L’auscultation pulmonaire a noté des crépitants dans les
2 champs pulmonaires.
La radiographie de thorax avait montré un aspect en faveur d’un œdème aigu du poumon.
La numération formule sanguine ainsi que la fonction rénale initiales étaient normales. La protéinurie des 24H était objectivée à 200mg/kg/jour. L’albuminémie à 20g/l.
La conduite initiale était de la mettre sous diurétiques associant furosémide et spironolactone; sous
perfusions d’albumine humaine, antibiothérapie intraveineuse. Ensuite le nourrisson a été mis sous
IEC type Captopril dans un but anti hypertenseur et antiprotéinurique.
Après établissement de la protéinurie, on avait décidé de faire les bolus de métylprednisolone à la
dose de 1g/1,73m2 de surface corporelle.
Malgré tous ces traitements, la TA a demeuré élevée (systolique à 130 mm hg/diastolique à 90 mm
hg) d’où l’adjonction du Nicardipine intraveineuse.
Et malgré tout cela et au bout de 72 heures l’évolution était défavorable vers un tableau évocateur
d’embolie pulmonaire : apparition de dyspnée aiguë, d’ecchymoses et oligo-anurie. Sur le plan biologique une anémie à 7.62g/dl, thrombopénie à 22000, albuminémie à 15g/l et des D-Dimères
supérieurs à 1000. Ceci a justifié l’héparinothérapie. Et c’est à ce moment nous avons pensé à
l’adjonction du traitement homéopathique comme support au traitement allopathique. L’enfant a été
mis sous :
- Arsenicum album pour son action sur les néphropathies et les atteintes artériolaires et son
effet neuroprotecteur. Elle a eu ce traitement en 9 CH, 3fois/j.
- Phosphorus pour son effet en néphrologie (syndrome néphrotique impur avec protéuinurie
et oligurie) ; son effet en pneumologie (OAP : toux sèche avec expectoration teintée de sang
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puis embolie pulmonaire : dyspnée avec battement des ailes du nez) ; son effet en angéologie (ecchymoses et purpura apparu lors de la thrombopénie) et enfin son effet neuroprotecteur et pour éviter un accident vasculaire cérébral par l’HTA maligne ou par l’embolie. Cette
molécule a été utilisée avec la dilution 15 CH, une dose première puis en granule 2 fois/jour.
- Arnica en 9 CH devant les ecchymoses et les veinites étant donné qu’elle est hospitalisée
en réanimation
- Thuya occidentalis cet enfant était en fait « sycotisé » par les différents traitements administrés au cours de cette maladie (corticothérapie prolongée et à forte dose, chimiothérapie
et antibiothérapie). Le nourrisson a eu ce traitement en dose unique de 15 CH et en granules
9 CH 2 fois/j
L’évolution a été au bout de 48 heures marquée par l'installation d'une défaillance multi viscérale
avec pancytopénie (en particulier thrombopénie à 2000) et anurie. L'indication de la dialyse péritonéale pour sauvetage vital, a été portée. L’enfant devrait donc subir une intervention chirurgicale
pour mettre en place le cathéter de dialyse péritonéale. Ce geste n'a pas été compliqué par l'hémorragie (et le décès éventuel) attendu par le staff médical grâce à l'imprégnation de l'enfant par le
traitement homéopathique sus cité et en particulier Phosphorus. Ainsi la dialyse péritonéale a pu
être faite.
Cas n°3-4
Il s'agit de 2 cas de syndrome de Guillain barré sévères chez 2 fillettes âgées de 10 ans et de 5
ans et demi. Le diagnostic a été posé devant l'installation brutale d'une paralysie musculaire flasque
ascendante et confirmé par l’électromyogramme (EMG). Les deux cas ont nécessité la ventilation
mécanique en milieu de réanimation vu l'atteinte des muscles respiratoires.
L'idée d'instaurer un traitement homéopathique a été posée devant la difficulté de sevrage des
enfants, d'une part, et de la non récupération sur le plan clinique et électrique (EMG), d’autre part.
Ainsi ces 2 enfants ont eu :
1. un traitement de fond par Arsenicum album (indiqué devant les antécédents d'asthme du
nourrisson, d'otites moyennes aiguës récidivantes de l'enfance, de gastro-entérites et de cystites
à répétitions et tout ceci sur un enfant soigneux méticuleux mais avec une angoisse et une phobie
de la mort qui s'exacerbe lorsqu'il tombe malade). Ce traitement a été mis en 15 CH, 5 granules,
2 fois/j pendant un mois et en doses hebdomadaire de 30 CH le long du traitement (6mois).
2. un traitement symptomatique par Hypericum perforatum en granules 15 CH (2 fois/j) pour
ses possibilités sur l'atteinte neurologique. L'angoisse et la peur d'être sevré de la ventilation
mécanique a été jugulée, outre par Arsenicum album, en 9 CH (2 fois/j), par Gelsemium en
15 CH (2 fois/j avant les séances de kinésithérapie motrice) et Ignatia en 9 CH (2 fois/j). Elles ont
été mises sous Phosphorus en 15 CH (2 fois/j) pour ses propriétés protectrices des hémorragies
(enfant multi piqué en milieu de réanimation, sous des séances de plasmaphérèses) et devant
l'atteinte neurologique et respiratoire. Arnica en 9 CH (2 fois/j) a permis de prévenir les bleus des
veinites et a supporté la kinésithérapie motrice démarrée secondairement.
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Donc, alors que les essais de sevrage de la ventilation mécanique ont échoué sur une durée de 10
jours dans ces cas d’enfants typiquement Arsenicum album, peureuses et phobiques de la mort à
chaque tentative de respiration spontanée; le sevrage a pu être effectué 48 heures après imprégnation avec le traitement homéopathique. Ce traitement a été maintenu après, tout au long de la
kinésithérapie motrice.
Après un recul de 4 ans pour la fillette de 10 ans, la récupération est totale sur le plan clinique et
électrique. Ce résultat reste exceptionnel dans la littérature. Pour la 2ème fillette, l’évolution au bout
de 3 mois est marquée par une récupération clinique presque totale et une récupération électrique
à 50 %.
Cas n°5-6
Puis, il s'agit de 2 cas de leucémie aigüe lymphoïde (LAL) chez un garçon âgé de 11 ans et une
fillette âgée de 18 mois. Il s'agit selon la classification des LAL d'un très mauvais pronostic pour le
garçon et d'un pronostic intermédiaire pour la fillette. Les deux enfants ont étés admis en milieu de
réanimation avec isolation et mesures d'hygiène spéciales: la fillette dans un tableau hémorragique
avec pancytopénie par envahissement médullaire; le garçon dans un tableau hémorragique mais
avec des céphalées, obnubilation et atteinte rénale. Il s'agissait pour ce dernier d'un tableau de
leucémie aiguë hypercellulaire (leucocytes à 500.000) d'où un syndrome de lyse tumorale et une
atteinte rénale secondaire. Ils ont été mis sous :
1. Arsenicum album compte tenu de la ressemblance de l'intoxication à l'arsenic du tableau de
LAL, des possibilités de ce traitement aux individus proches de la mort, de l’effet neuroprotecteur
de ce produit chez les patients sous chimiothérapie et qu'il correspond au traitement de fond du
garçon. Ce traitement a été utilisé en doses hebdomadaires de 15 CH et en granules journalières de 9 CH (2 fois/j).
2. Thuya occidentalis en 9 CH. Le traitement par thuya est administré en parallèle au traitement
par chimiothérapie afin de minimiser le risque iatrogène.
3. Un traitement préventif des hémorragies par Phosphorus 15 CH et Arnica 9 CH a été maintenu
le long des cures de chimiothérapie.
4. Un traitement préventif de la dissémination d'une éventuelle infection surtout dans la phase
d'aplasie post chimiothérapie a été assuré par l'administration de Pyrogenium en 9 CH.
5. Les dérivées de mercure ont été utilisés (surtout Mercurius corrosivus 9 CH) comme traitement continu pour prévenir et traiter les mucites post chimiothérapie et une éventuelle atteinte
ORL.
6. Nux vomica 9 CH était systématique au cours des cures pour éviter ou minimiser les vomissements et les nausées avec céphalées et langue saburrale; et aussi les diarrhées accompagnant
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80
les cures. Ce traitement est en fait administré dans les pathologies (surtout système nerveux et
digestif) induites par les divers toxiques en particulier ici la chimiothérapie.
7. En post cure et dans la phase aplasique, en plus des facteurs de croissances de la moelle
administrés aux 2 enfants, ils ont eu China rubra 9 CH pour l’anémie, Natrum muriaticum
9 CH devant la neutropénie et comme traitement complémentaire China lors des pancytopénie
médicamenteuse ; de plus ces 2 molécules permettent une convalescence des maladies anergisantes particulièrement lorsque celles-ci ont provoqué une déplétion importante avec les vomissements et les diarrhées accompagnant la chimiothérapie.
Ce qui est ressenti comme bizarre par les staffs médicaux qui suivent ces enfants, c'est qu’aucun
enfant n'a nécessité un traitement par antibiothérapie malgré la gravité des 2 tableaux, et ceci différemment aux enfants présentant une LAL et même avec un pronostic meilleur.
Malheureusement pour le garçon et vu le très mauvais pronostic de sa maladie, l’enfant n’a pas eu
de rémission avec la chimiothérapie la plus agressive. Sur les 9 mois qu’il a survécu avec sa LAL,
sa mère a pu être observante et attachée au traitement homéopathique pendant seulement 7 mois
et demi, elle a lâché au moment où le staff d’hématologie l’a mis sortant et l’a laissé à son sort et
l’enfant est mort au bout de 45j.
Pour la fillette, elle est encore survivante avec une rémission actuellement de 4 ans.
Cas n°7-8
Pour les 2 derniers cas, il s'agit de 2 enfants avec détresse neurologique aiguë:
Le premier de sexe masculin ayant été hospitalisé à l’âge de 6 mois dans un tableau convulsion
fébrile. Il était issu de parents non consanguins par voie basse au terme d’une 3 ème grossesse
dont le déroulement avait été normal. Son poids de naissance était de 3800 g, sa taille
de 50 cm et son périmètre crânien de 34 cm.
L’histoire de la maladie avait débuté 3 jours avant son admission par l’installation brusque d’une
fièvre accompagnée d’agitation, devant la non amélioration sous traitement symptomatique et l’apparition de convulsions, les parents ont ramené l’enfant à la consultation. L’examen à l’admission
notait une fièvre à 39° C, chez un nourrisson eutrophique (poids = 8,550 kg, taille = 72 cm) avec
une hypotonie axiale. La fontanelle antérieure était bombée et le périmètre crânien était de 42 cm.
La ponction lombaire faite en urgence devant la suspicion d’une méningite s’est révélée normale
(chimie et bactériologie ; la PCR pour recherche de virus en particulier l’herpès a été envoyée à
l’étranger. La situation a rapidement évolué (au bout de 6H) vers un état de mal convulsif avec
prédominance hémicorporelle droite ce qui a nécessité son transfert en unité de réanimation pédiatrique où il a eu une assistance ventilatoire. L’EEG fait en urgence a montré un tracé désorganisé
mais réactif avec présence d’activité lentes assez fréquentes très amples plus marquée du côté
droit ; aspect en faveur de l’encéphalite virale. L’imagerie par résonance magnétique a confirmé le
même diagnostic.
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En plus du traitement allopathique, l'enfant a eu un traitement par Arsenicum album 15 CH vu
l'aspect brutal de l'atteinte neurologique d'une part et par Phosphorus 15 CH pour son activité sur
les lésions nécrosantes des organes nobles, d'autre part; ainsi que pour ses possibilités vasculo
protectrices. L’adjonction de ces 2 molécules lors de l’aggravation de son état a permis de ne pas
le ventiler mécaniquement, alors que tous les réanimateurs qui l’ont vu ont indiqué la ventilation.
L’enfant a pu s’en sortir sans ventilation mécanique.
Aussi, en parallèle à la kinésithérapie motrice et respiratoire débutée après 05 jours, le traitement
par Hypericum perforatum 15 CH et par Arnica 9 CH a été démarré pour supporter l'effet de cette
thérapeutique.
Le deuxième âgé de 3 ans a été admis dans un milieu de réanimation pour traumatisme crânien
sévère avec coma profond en état végétatif, suite à un accident de la voie publique.
Il a été intubé ventilé pendant 5 jours puis ex-tubé. L’IRM cérébrale a montré une hémorragie cérébrale avec des lésions au niveau capsulo lenticulaire. Après l’ex-tubation, il était presque dans un
état végétatif (coma avec tétraparésie spastique). Il était alimenté par gavage. C’est à ce moment
que le traitement homéopathique a été débuté avec Phosphorus, Arnica, Hypericum perforatum
pour les mêmes indications sus cités du cas précédant ; ce qui a permis au bout de 15 jours un
contact avec l’enfant (sourire relationnel avec sa mère, reconnaissance de la voix de son frère au
téléphone). Ce traitement a soutenu la kinésithérapie motrice.
Après un recul d’une année, les 2 enfants gardent encore un certain retard psychomoteur.
Pour conclure, nous dirons que par la rapidité et la fidélité de son action, l’absence d’effets secondaires et son très faible coût, l’homéopathie représente la thérapeutique complémentaire la plus
adaptée en soins d’accompagnement. L’absence d’interactions médicamenteuses avec les
thérapeutiques lourdes confère une grande sécurité d’emploi, en particulier en milieu de réanimation pédiatrique.
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INTÉRÊT DU TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE DANS LE REFLUX
GASTRO ŒSOPHAGIEN
Dr. Wissem CHAARI
Introduction
Le reflux gastro œsophagien est une pathologie très fréquente en pédiatrie. Elle pose beaucoup de
problèmes pour le confort du bébé ainsi que par ses complications ORL et pulmonaires. Le traitement allopathique est responsable de beaucoup d’effets indésirables avec une efficacité très variable d’où l‘intérêt du traitement homéopathique qui trouve sa place soit comme thérapeutique adjuvante, soit comme une autre alternative thérapeutique.
Matériels et méthodes
Une étude rétrospective est menée sur une période de 6 mois, s’intéressant à 80 bébés répartis en
2 groupes : un groupe prenant la thérapeutique allopathique associée d’emblée au traitement
homéopathique (traitement de terrain et traitement symptomatique : Nux vomica, Ipeca, Lycopodium) et un 2ème groupe prenant le traitement allopathique seul.
Mais devant les complications ORL ou pulmonaires récidivants chez ce 2ème groupe, un traitement
homéopathique des complications aiguës ainsi que du terrain a été associé au bout d’un délai de 3
mois par rapport au traitement allopathique.
Résultats
- Pour le 1er groupe prenant le traitement allopathique et homéopathique
L’âge moyen était de 118 jours avec des extrêmes allant de 7 j à 5 ans et demi. Concernant le sexe,
le groupe a été composé de 16 filles et de 24 garçons. Sur le plan symptomatique, 36 nourrissons
souffraient de pyrosis et de hoquet. Le vomissement était présent aussi chez 36 cas.
Dix nourrissons étaient sous allaitement maternel exclusif et le reste était sous lait anti reflux seul
ou avec lait maternel.
Pour le traitement homéopathique instauré d’emblée dans ce groupe, la majorité, soit 26 nourrissons, avaient reçu Lycopodium comme traitement symptomatique et de terrain, 12 avaient reçu
Calcarea carbonica plutôt comme traitement de fond (ces 12 nourrissons avaient en plus une
intolérance aux protéines de lait de vache) et deux cas avaient reçu Arsenicum album pour le
premier; et Sulfur pour le 2eme.
Dans ce groupe, l’amélioration du pyrosis a été observée au bout de 1 mois alors qu’elle était de 3
mois pour le vomissement.
Concernant les complications dans ce groupe, les bronchiolites à répétitions étaient présentes chez
seulement 26 cas (soit un pourcentage de 65%) dont 16 avaient un terrain Lycopodium et 10 un
terrain Calcarea carbonica.
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83
- Pour le 2ème groupe sous traitement allopathique seul
L’âge moyen était de 114 j avec des extrêmes allant de 10j à 4 ans et demi. Pour le sexe, il s’agissait
de 25 filles et de 15 garçons. Le pyrosis a été noté chez 38 cas et le vomissement chez 40 cas.
Dans ce 2ème groupe, l’amélioration du pyrosis a été notée au bout d’un délai moyen de 2 mois
alors que l’amélioration des vomissements n’a été constatée qu’au bout de 5 mois en moyenne
(entre 4 à 6 mois).
Les complications de type bronchiolites à répétitions ont été notées chez 29 cas (soit un pourcentage de 72%) dont 18 traités par Lycopodium, 5 par Calcarea carbonica et 6 n’ont pas reçu de
traitement de terrain.
Discussion
Le reflux gastro œsophagien est une pathologie qui gène aussi bien le nourrisson par l’inconfort
digestif (pyrosis, brulures œsophagiennes) et le trouble de sommeil par des pleurs nocturnes incessante; que les parents qui sont angoissés par le risque de fausses routes et de cyanose.
Le traitement allopathique a été instauré pour les 80 nourrissons devant, soit un pyrosis avec quelques régurgitations, soit devant les vomissements importants.
Pour la moitié des cas (le premier groupe), le traitement homéopathique a été associé au traitement
allopathique dès le début afin d’accélérer le rétablissement et de pouvoir assurer un sevrage rapide
du traitement allopathique et ainsi continuer seulement par le traitement homéopathique. Ce dernier
a permis dans notre série de raccourcir la durée de pyrosis de 2 mois (dans le 2eme groupe) à 1
mois (dans le premier), ainsi d’améliorer rapidement le confort digestif des bébés et les pleurs nocturnes.
Le délai de disparition des vomissements a été aussi raccourci et est passé de 5 mois (dans le
2ème groupe) à 3 mois (dans le premier). En plus, la fréquence des vomissements a diminué au
bout de 1 mois pour le 1er groupe, et il n’a persisté qu’à la manipulation et qu’à l’effort de toux.
L’association de lait anti reflux, la position proclive et le traitement homéopathique ont permis d’arrêter le traitement allopathique dans 15 cas au bout de 2 mois.
La réponse à ce traitement mixte était plus rapide et plus remarquable pour le type Calcarea carbonica que les autres.
Les complications en particulier respiratoires ont été dans les 2 groupes sans différence statistiquement significative. Ceci pourrait être dû à l’arrêt rapide des différentes thérapeutiques par la majorité
des parents, devant la disparition des vomissements sans se rendre compte de la persistance du
pyrosis.
Conclusion
Devant les effets indésirables du traitement allopathique, le traitement homéopathique du reflux
gastro œsophagien trouve sa place, soit comme traitement adjuvant, soit comme une autre alternative thérapeutique.
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84
PLACE DE L’HOMÉOPATHIE DANS LA SINUSITE CHRONIQUE DE
L’ENFANT
Dr. Houda Arjoun
Introduction
Les Sinusites: Complications d’une rhinite banale ou d’origine dentaire.
Cependant redoutables par leur chronicité.
Le contexte de survenue, les récidives désespérantes, l’inefficacité des antibiotiques en
chronique constituent une source d’angoisse chez les patients et leurs parents.
▪
▪
▪
Définition
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
C’est une inflammation virale ou bactérienne des sinus.
La muqueuse des sinus est identique à la muqueuse nasale.
On ne parle de sinusite maxillaire chez l’enfant qu’à partir de 3 ans.
Le sinus frontal est individualité vers l’âge de 7-8 ans.
La définition de la sinusite chronique chez l’enfant ne fait pas l’unanimité.
Pour certains: c’est la présence de 3 à 4 épisodes de sinusite aiguë en 6 mois ou 5 à 6
épisodes par an.
Pour d’autres: c’est la persistance des signes et symptômes de la sinusite depuis plus de 3
mois.
En moyenne les enfants font 6 à 8 infections des voies respiratoires supérieures par an.
5 à 10 % des cas dégénèrent en sinusite aiguë.
Le pourcentage d’évolution vers la sinusite chronique reste inconnu mais surement sousestimé.
Les bactéries impliquées sont essentiellement : Pneumocoque- Hemophilus influenzae –
Moraxella catarrhalis – Staphylococcus aureus- Pseudomonas et des bactéries anaérobies
Objectif de l’étude
▪
Evaluer l’efficacité des médicaments homéopathiques dans le traitement de la sinusite
aiguë récidivante ou chronique chez l’enfant.
Populations et Méthodes
▪
▪
C’est une étude rétrospective.
Portant sur 20 enfants âgés entre 4 ans et 16 ans présentant des sinusites aiguës à répétition ou chronique.
Ils ont été suivis:
Pendant 10 jours en aigu.
Pendant deux ans pour évaluer les récidives.
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85
Résultats
▪
▪
L’âge moyen : 8 ans 6 mois.
Le Sexe Ratio: 1,5.
Résultats
Motifs de consultation
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
Sinusite
Céphalées
Mauvaise haleine
Rhinite chronique
Toux nocturne
Œdème péri orbitaire
Douleurs au niveau de la face
: 75%.
: 75%.
: 35%.
: 50%.
: 50%.
: 10 %.
: 15%.
Sinusite
0,75
Céphalées
0,75
Mauvaise halène
0,35
Rhinite chronique
0,5
Toux nocturne
0,5
Œdème peri orbitaire
Douleurs au niveau de la…
0,1
0,15
Résultats
Signes concomitants
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
Ronflement
Rhinite allergique
Asthme
Otite moyenne
Otite séro- muqueuse
Reflux gastro-oesophagien
Caries dentaires
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: 30%.
: 75 %.
: 45%.
: 25%.
: 25%.
: 20%.
: 15%.
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86
0,75
80%
60%
0,45
40%
0,3
0,25
0,25
0,2
20%
0%
Ronflement
Asthme
Otite serro muqueuse
0,15
Caries dentaires
Résultats
Explorations radiologiques
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
La radiographie des sinus a été faite chez 50% des enfants.
Le scanner cérébral a été fait chez 75% des patients.
Les résultats sont les suivants :
Sinusite frontale : 65%.
Sinusite maxillaire : 30%.
Sinusite maxillaire et frontale : 5 %.
Hypertrophie des végétations adénoïdes : 25%.
Sinusite Frontale
0,65
Sinusite maxillaire
0,3
Sinusite maxillaire et frontale
0,05
Hypertrophie des végétations…
0%
0,25
18%
35%
53%
70%
Résultats
Médicaments symptomatiques utilisés
▪
▪
Dans les poussées aiguës : 5 granules de chaque médicament 3 fois par jour pendant 10
jours.
En préventif : en dehors de l’épisode aigu et pour prévenir l’apparition de la sinusite aiguë
d’abord 5 granules une fois par jour pendant 1 mois à 4 mois.
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87
Résultats
Médicaments symptomatiques
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
Kalium bichromicum: 85%
Lachesis: 70%
Hydrastis: 25%
Hepar Sulfur: 100%
Cinnabaris: 40%
Mezreum: 35%
Mercurius solubilis: 25%
Pulsatilla: 15%
Kalium iodatum: 20%
0,9
Kalium bichromicum
0,7
Lachesis
0,3
Hydrastis
1,
Hepar Sulfur
0,4
Cinnabaris
0,4
Mezreum
0,3
Mercurius solubilis
0,2
Pulsatilla:
0,2
Kalium iodatum
0%
25%
50%
75%
100%
Résultats
Médicaments symptomatiques utilisés

KALIUM BICHROMICUM 9 CH :
 Sinusite frontale ou maxillaire.
 Douleur faciale en point.
 Sécrétions jaunes épaisses.

LACHESIS 5-9 OU 15 CH :
 Aggravation des symptômes quand l’écoulement tarit.
 Localisation gauche.

HYDRASTIS 9 CH :
 Sinusite frontale et maxillaire.
 Jetage postérieur purulent.

HEPAR SULFUR 5-15 OU 30 CH :
 Sécrétions purulentes et fétides chroniques.
 Aggravation par le froid.
 Aggravation des douleurs par le toucher.
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88

CINNABARIS 9 CH :
 - Sinusite frontale 5 -9 CH.
 Douleurs péri-orbitaires.

MEZEREUM 9 CH :
 Sinusite maxillaire.
 Douleurs des os malaires.

MERCUIUS SOLUBILIS 9 CH :
 Sinusite maxillaire.
 Aggravation nocturne.
 Orifices urinaires irrités.
 Bouche mercurielle.

KALIUM IODATUM 9 OU 15 CH :
 Sinusite frontale.
 Sécrétions purulentes, fétides et ulcérantes

PULSATILLA 9 CH :
 Sinusite frontale ou maxillaire, sécrétions infectées non irritantes
Résultats
Médicaments de terrain
Ce sont des médicaments qui prennent en compte la réaction globale du patient, le mode évolutif
des épisodes aigus, la morphologie, les tendances comportementales.
Ils permettent d’augmenter les possibilités immunitaires.
Ils sont prescrits en 15 ou 30 CH: 1 dose par semaine pendant 2 mois au minimum.
Résultats
Médicaments de terrain pour prévenir les récidives
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
Sulfur 30 ou 15 CH:
Arsenicum Album 30 ou 15 CH:
Lycopodium 30 ou 15 CH:
Natrum Muriaticum 30 CH:
Arsenicum iodatum 30 CH:
Sulfur iodatum 15 ou 30 CH:
Silicea 30 CH:
Pulsatilla 30 CH:
Natrum Sulfuricum 30 CH:
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20%.
10 %.
30%.
35%.
10%.
10%.
40%.
15 %.
5 %.
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89
40%
0,3
30%
0,4
0,4
0,2
20%
10%
0,1
0,1
0,2
0,1
0%
Sulfur 30 ou
Lycopodium
15 CH
30 ou 15 CH
0,1
Asenicum
iodatum 30
CH
Silicea 30 CH
Natrum
sulfuricum 30
CH
Résultats
Médicaments de terrain
Les biothérapiques: 1 dose par mois
▪
▪
▪
Aviaire 15 CH : 55%
Tuberculinum 15 CH : 45 %
Psorinum 30 CH-15 CH : 100%
Aviaire 15 CH
Tuberculinum 15 CH
0,6
0,5
Psorinum 30 CH-15CH
1,
Résultats
Médicaments de terrain
SULFUR IODATUM :
 Maladies des voies aériennes supérieures récidivantes.
 Grande sensibilité au froid.
 Maigre, fatigué.
PULSATILLA :
 Ecoulement non irritant.
 Muqueuse sèche la nuit, fluentes le jour.
 Aggravation dans l’air confiné.
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 Amélioré par le frais.
 Mauvais état veineux
NATRUM MURIATICUM :
 La sinusite allergique +++.
 Enfant maigre malgré un bon appétit.
 Alternance sécheresse des muqueuses et écoulement.
 Aggravation ou bord de la mer.
 Le déprimé, triste et pleureur.
NATRUM SULFURICUM :
 Enfant frileux sensible au froid.
 Rhinorrhée purulente postérieure trainante abondante.
 Asthme en temps humide.
 Maladies survenant suite à un traumatisme crânien.
 Aggravation par l’humidité.
ARSENICUM IODATUM :
 Enfant maigre, affaibli par les maladies.
 Ecoulement chronique jaune verdâtre excoriant.
 Sensibilité aux températures extrêmes mais surtout aggravé par le froid.
PSORINUM :
 Maladies des voies aériennes supérieures récidivantes en hiver.
 Enfant maigre, frileux.
 Alternance des troubles: peau - poumons - voies aériennes supérieures.
 Cas rebelles réagissant mal aux remèdes allopathiques ou homéopathiques pourtant bien
choisis.
AVIAIRE :
 Prescrits systématiquement dans les sinusites associées à des otites récidivantes.
Résultats
 Durée du traitement symptomatique : 3 mois.
 Durée du traitement de terrain permettant une guérison définitive : 9,85 mois.
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Discussion



Le traitement classique de la sinusite aiguë à répétition ou chronique: amoxicilline – acide
clavulanique pendant 21 jours.
En cas d’échec le traitement est prolongé de 3 à 6 semaines.
Le traitement chirurgical par voie endoscopique reste le dernier recours après avoir éliminé: les
malformations cranio-faciales, la fibrose kystique, un corps étranger nasal, une pathologie molaire, les anomalies ciliaires et les déficits immunitaires.
Protocole thérapeutique proposé aux orl pour traiter les sinusites chroniques de l’enfant :
DONNER EN SYMPTOMATIQUE : tous les jours pour une durée de 3 mois
■
Hepar sulfur 30 CH : pour empêcher la suppuration.
■
Silicea 15 CH : comme médicament de suppuration et inflammation chronique.
■
Kalium bichromicum 9 CH : médicament de sinusite maxillaire ou frontale
■
Hydrastis canadensis 9 CH : médicament de sinusite chronique frontale ou maxillaire , draineur
TRAITEMENT DE TERRAIN : pour une durée de 6 à 9 mois
■
Psorinum 30 CH : manque de réaction aux médicaments pourtant bien indiqués, convalescence trainante, besoin d’éliminer, désespoir de guérir (1 dose par semaine).
■
Aviaire ou Tuberculinum 15 CH : en fonction de l’ancienneté de la sinusite et de la réactivité
du patient (1 dose par mois)
■
Le médicament du mode réactionnel chronique du patient : en 15 ou 30 CH (1 dose par
semaine).
Ainsi les médicaments homéopathiques permettent d’empêcher les récidives des sinusites aiguës
et de stopper la chronicité en augmentant les possibilités immunitaire grâce aux médicaments de
terrain.
Conclusion
Dans le traitement des sinusites récidivantes de l’enfant, l’homéopathie apporte une réponse
simple et efficace:
▪ En aigu elle accélère l’évolution et prévient l’évolution vers la chronicité.
▪
En chronique elle traite le terrain et amène une guérison durable.
C’est l’individualisation judicieuse du remède homéopathique de terrain qui apporte les bons résultats dans les maladies chroniques.
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92
Bibliographie
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La sinusite aigue chez l’enfant comment soulager le petit
Marie Claude Quintal ORL université de Montréal
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le nourrisson et l’enfant. Archives de pédiatrie 14(2007) 932-942
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quality improvement. Clinical practice guideline: management of sinusitis. Pediatrics 2001;
108:798-880.
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conjugate vaccine (prevenar), pneumococcal polysaccharide vaccine, and antibiotic prophylaxis. Pediatrics 2000; 106:362-6.
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America. Practice guidelines for the diagnostic and management of group A, streptococcal
pharyngitis. Clin infect Dis; 2002;35:113-25
6. Bluestone C, Klein.J.Otitis media in infants and children. 2ed pheladelphia: saunders; 1995.
7. Courriel J. Assessment of the child with recurrent chest infections.Br.Med Bull 2002; 61:115-32
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9. D. DEMARQUE - J. JOUANNY - B .POITEVIN -Y.SAINT-JEAN. Pharmacologie et matière
médicale homéopathique.
10. Fischer A. Faut-il vraiment utiliser les immunostimulants en pratique pédiatrique ? Archive pédiatrie 1999 ; 6 (suppl 2) :427s-428s
11. R.Cohen, J.Just, Mkoskas, E.bingen, M.boucherat, A.Bourrillon, P.Foucaud, M.François,
J.M.Garnier, M.Guillot, M.J.Playet, C.Schlemmer, J.Gaudelus.
Infections respiratoires récidivantes: quels bilans, quels traitements ? Archives de pédiatrie
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12. ROBERT DUFILHO .Le piano homéopathique.
13. Siegrist CA. Infections récidivantes de l’enfant : quel dépistage immunitaire. Archive Pédiatrie
2001 ; 8 : 205-10
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APPORT DE L’HOMÉOPATHIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES
TROUBLES NEURO-DÉVELOPPEMENTAUX DE L’ENFANT À TRAVERS UN ESSAI CLINIQUE
Dr. Selmen WANNES
A. Introduction :
Les troubles neuro-développementaux (TND) sont les motifs de consultation les plus fréquents en
pédopsychiatrie. Ils sont caractérisés par l’atteinte du développement cognitif provoquant ainsi des
difficultés fonctionnelles de sévérité variable. L’étiologie de ces troubles est multifactorielle.
Certains aspects du neuro-développement sont spécifiquement altérés, de cause complexe
et non encore bien élucidée. Les patients avec des TND peuvent éprouver des difficultés en matière de langage, de parole, d'apprentissage, de comportement, d'habiletés motrices, d’attention et
de mémoire…
En se limitant aux troubles du spectre de l’autisme et au trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDHA), la prise en charge est pluridisciplinaire et l’approche thérapeutique intègre une
prise en charge psycho-éducative et comportementale, une rééducation orthophonique et/ou
psychomotrice des troubles de l’apprentissage. Les traitements pharmacologiques, qui ne sont pas
dénudés de problèmes de tolérance et d’accoutumance (la Rispéridone, le méthylphénidate,
l’atomoxétine,…) sont largement prescrits dans cette population (un enfant autiste sur deux reçoit
un traitement médicamenteux) sans preuve formelle d’efficacité notamment dans l’autisme.
L’homéopathie, qui est une thérapeutique sans effets indésirables basée sur l’expérimentation clinique, serait une alternative dans le traitement de certains troubles neuro-développementaux décrits chez l’enfant. Rares sont les études qui ont abordé ce sujet.
TDHA
AUTISME
B. Matériels et Méthodes :
On propose une étude analytique prospective sur une série appariée, explorant l’apport de l’homéopathie à court terme dans le traitement des manifestations cliniques chez un groupe de patients
avec troubles du spectre de l’autisme et un groupe avec trouble à type de déficit de l’attention avec
hyper-activité.
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Nous avons fixé comme objectifs secondaires les facteurs prédictifs d’efficacité de l’approche
homéopathique et ou les facteurs qui peuvent potentialiser les effets.
L’appariement est réalisé sur la base de l’âge, du sexe et de la sévérité du trouble. Les patients
sont également suivis par les mêmes pédopsychiatres, recevant le même axe de prise en charge
multimodal.
Les patients sont traités soit exclusivement par homéopathie soit en association avec les neuroleptiques (Respiridone) ou psychostimulants (Atamoxétine : Stratera *, Méthylphénidate : Ritaline*..)
dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire (psychoéducation , guidance parentale, accompagnement psychologique, orthophonie, ergothérapie, … )
L’accompagnement psychologique a été réalisé par la même équipe de pédopsychiatrie et la
psycho-éducation dans le seul centre d’enfants autistes de la région.
Tous les enfants avec autisme ont été adressés à un orthophoniste. Cependant certains n’ont pas
bénéficié des séances d’orthophonie.
Enfin, l’appariement a été vérifié concernant les paramètres de prise en charge et il n’y avait pas
de différence significative entre les 2 groupes selon le Test non paramétrique de Mc Nemar
(exemple Signification exacte (bilatérale) de 0 ,625 en testant le paramètre orthophonie).
Les médicaments homéopathiques ont été prescrits en hautes dilutions 2 à 3 fois par jour pour les
traitements symptomatiques, 5 granules par jour à une dose hebdomadaire pour les traitements de
terrain, une dose tous les 15 jours à une dose hebdomadaire pour les traitements étiologiques et 5
granules par jour pour les traitements physiopathologiques (Dopamine dans la TDAH ou association autisme TDAH) :
 Exemples de traitements symptomatiques :



KALIUM BROMATIUM : Instabilité psychomotrice, agitation constante générale et des mains,
insomnie, faiblesse de mémoire, difficulté de parler, distraction, indifférence à l’entourage.
TARENTULA HISPANA : Excitation motrice et psychique avec un comportement paradoxal
alternant entre rires incompréhensibles et colères impulsives. Une hyperesthésie générale spasmodique avec agitation continue, rythmies diverses et excitation sexuelle fréquente chez ces
patients, labilité de l’attention, trouble de mémoire, trouble du sommeil, délire incohérent.
STRAMONIUM : Stéréotypies et ou troubles du sommeil à type de terreur nocturne et peur de
l’obscurité.
On était orienté en l’absence de stéréotypies par l’excitation à la vue des objets brillants
 Exemples de traitements de fond :

MERCURIUS SOLUBULIS : Hyper-excitabilité, irritabilité
Accès colériques brutaux et l’agressivité avec aggravation nocturne des troubles. On peut être
orienté par une stomatite ou des angines pultacées (mercurielles) récidivantes et ou une hyper
salivation avec odeur fétide de l’haleine.
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
MEDORRHINUM : Agitation et précipitation, humeur changeante avec alternance de phase
d’agitation avec hyper-activité d’excitation et de gaieté et des phases de tristesse et de dépression avec inactivité. Il est aussi prescrit sur l’inversion du rythme veille–sommeil, troubles du
sommeil avec sursaut, et réveil en frayeur, les rythmies d’endormissement à type de balancement horizontal de la tête et la notion caractéristique de sommeil en position genu-pectorale ;
parallèlement on note une sensibilité aux inflammations et infections chroniques notamment de
la sphère génito-urinaire et ORL (l’érythème fessier).
Il a été utilisé systématiquement dans tous les cas même en absence d’agitation en 30 CH 5 granules par jour et si possible en 30 CH une dose par semaine.

SULFUR : Congestion, intolérance à la chaleur chez un enfant jovial extraverti et chez qui alternent les pathologies allergiques inflammatoires et les infections.
 Exemples de traitements étiologiques :



PULSATILLA 30 CH 1 dose/15 j + STAPHYSAGRIA 30 CH 5granules /J ont été utilisés systématiquement en cas de « baby blues » par exemple ou en cas de séparation mère enfant.
IGNATIA 30 CH 1 dose/15 j + STAPHYSAGRIA 30 CH 5granules /J : en cas de conflit conjugal
même au cours de la grossesse ou en cas de grossesse non désirée …
MERCURUS SOLUBULIS : en cas de vaccination au cours de la grossesse ou chez l’enfant
avant que les symptômes apparaissent, dans les suites d’un vaccin contenant du mercure.
Le vaccin H1N1 est le seul qui en contiendra car il sera stocké dans des flacons multi doses dont
la conservation, plus difficile que dans des ampoules, sera assurée par le mercure.
Dans les autres vaccins le mercure est éliminé par un nettoyage final, mais même en supposant
qu’il en reste des traces résiduelles on n’a pas tenu compte de ces traces.
Cependant INFLUENZINUM a été utilisé ultérieurement mais pas au cours du premier mois
Aucun des parents n’a bénéficié d’un traitement homéopathique ou d’une prise en charge psychiatrique médicale et ou comportementale avant l’instauration du traitement homéopathique chez son
enfant. Cependant on a tenu compte des types sensibles des parents dans le choix des médicaments chez les enfants.
L’analyse est basée sur des échelles d’évaluation validées (score de CONNERS pour le TDAH,
score de CARS, échelle pour les stéréotypies, échelle pour les troubles du sommeil…) réalisée au
cours de la première consultation et dans un intervalle d’un mois d’instauration du traitement
homéopathique.
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103
La saisie statistique des données a été réalisée avec le logiciel SPSS et l’analyse a été réalisée par
le test non paramétrique de Wilcoxon conçu dans l’interprétation des séries appariées (de petite
taille n<25) et dont la signification (asymptotique bilatérale) a été basée sur les rangs positifs ou
basée sur les rangs négatifs en fonction de l’évolution favorable du score.
C. Résultats :
On a inclu dans notre étude 12 couples dont 11 autistes et un TDAH.
1. Autisme et trouble du spectre de l’autisme
Les cas d’autismes sont représentatifs et auront même un intérêt pédagogique : une série riche
qui inclut des autistes inhibés et agités, des cas d’autisme isolés et des cas d’autisme associés à
un déficit intellectuel, des cas d’autisme purs et des cas associés à une maladie qui affecte le neuro
développement (phénylcétonurie) et enfin des cas d’autisme purs et d’autisme associés à une
TDAH.
a. CARS :
60,
45,
MIN
MAX
MOY
30,
15,
0,
CARS T0
CARS après un mois
Evolution du CARS CHEZ le groupe homéopathie
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104
62,5
50,
37,5
MIN
MAX
MOY
25,
12,5
0,
CARS T0
CARS après un mois
Evolution du CARS chez le groupe témoin
La différence entre l’évaluation initiale et après un mois est significative dans les deux groupes avec
un p value respectif de 0,027et 0,003. Cependant la différence est significative entre les deux
groupes (cars dif_homeo – cars dif_ttthab) en faveur du groupe homéopathie avec un p value 0,003
selon le test non paramétrique de Wilcoxon basé sur les rangs positifs.
0%
-5%
MIN
MAX
-10%
-15%
-20%
CARS dif_ttthab
CARS dif_homeo
Evaluation de la différence du CARS dans chaque groupe au bout de 1 mois
b. Les autres scores
Une évolution significative n’a été constatée que dans le groupe homéopathie avec un p value
respectif de 0,003 dans le score de stéréotypie à l’échelle EC2-R de 0,008 dans le score de
réciprocité sociale SRS et de 0,005 dans le score CSHQ du sommeil selon le test de Wilcoxon
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105
basé sur les rangs positifs et de 0,005 selon le score du profil sensoriel selon le test de Wilcoxon
basé sur les rangs négatifs.
Evolution des scores dans chaque groupe au bout de 1 mois
N
Moyenne
Ecart-type
Minimum
Maximum
EC2R dif_ttthab
11
-1,5455
1,86353
-5,00
,00
Profil Sensoriel dif_ttthab
11
1,8182
4,35473
-1,00
12,00
Echelle de reciprocité sociale dif_ttthab
11
-,1818
3,51620
-7,00
8,00
Sommeil CSHQ dif_ttthab
11
,0000
,77460
-1,00
2,00
EC2Rdif_homeo
11
-9,0000
5,19615
-16,00
-1,00
Profil Sensoriel dif_homeo
11
11,3636
6,63736
,00
26,00
Echelle de reciprocité sociale
dif_homeo
11
-15,3636
13,24593
-35,00
4,00
CSHQ dif_homeo
11
-3,1818
2,27236
-8,00
,00
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106
Cette différence entre le groupe qui reçoit une prise en charge habituelle et le groupe qui reçoit en
plus un traitement homéopathique est largement significative :
Comparison de l’évolution des scores entre le groupe + homeopathie et le
groupe temoin
Test de wilcoxon
Signification asymptotique (bilatérale)
EC2Rdif_H
–
EC2Rdif_ttthab
P = 0,003
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Profil S dif_H
– profil S
dif_ttthab
P = 0 ,005
SRS_H dif
– SRS
dif_tttha
P = 0,011
QSHQdif_H QSHQdif_ttth
P = 0,005
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107
c. Observations cliniques:
Cas clinique n°1 :
Enfant âgé de 4 ans issue d’une grossesse non désirée survenue au cours d’un moment décisif de
la vie professionnelle de la mère, celle-ci a pris du temps pour s’adapter (dernier trimestre) à la
situation devant le désir de son mari de garder le bébé. L’accouchement se fait par césarienne
programmée à terme devant la notion de fibromes utérins multiples chez la mère. En post natal, le
nouveau-né a été bien accueilli par les parents. Par ailleurs il était tout le temps exposé à la télévision.
Le père était un Calacarea carbonica –Sulfur et la mère de constitution fluorique (myope, hyperlaxe,
implantation dysharmonique des dents et fibromes utérins chez une femme romantique, voilée mais
artiste qui s’intéresse en plus à la musique , au dessin et écrit des poésies).
L’enfant est suivi en pédopsychiatrie depuis 6 mois pour autisme et a bénéficié depuis d’un accompagnement psychologique, d’une prise en charge psycho-éducative, de séances d’orthophonie et
a été inscrit dans un jardin d’enfants. Il a gardé un trouble de la communication verbale et non
verbale avec un regard fuyant, une incapacité à exprimer ses émotions avec des crises de pleurs
et rires inadaptées, une agitation psychomotrice avec une agressivité marquée vis-à-vis de sa
mère.
Traitement : On lui a prescrit :
 Staphysagria 30 CH et Ignatia 30 CH devant le contexte étiologique, la prescription d’Ignatia
a été en plus justifiée par une humeur changeante et des accès de colère en cas de contrariété avec des équivalents de spasmes de sanglot et une propreté acquise de façon paradoxale uniquement le soir.
 Stramonium : devant des stéréotypies multiples type battements d’ailes devant les yeux, des
terreurs nocturnes avec bruxisme surtout le soir.
 Kalium Bromatum : devant l’agitation, l’instabilité inconstante des mains, la faiblesse de mémoire et l’indifférence à l’entourage.
 Lachesis : devant des automutilations et une agression constante de sa mère à la moindre
opposition même par quelqu’un d’autre adulte ou enfant.
 Mercurius Solubilis 15 CH : devant l’agitation avec agressivité, les morsures avec notion
d’hyper salivation et d’angines pultacées de recrudescence hivernale.
 Sulfur 30 CH : 1 dose /15 jours devant le caractère jovial, joyeux, extraverti, les tendances
alimentaires, et l’intolérance à la chaleur dès le jeune âge, malgré la morphologie maigre et
l’absence de phénomènes marquants inflammatoires, allergiques et infectieux à tropisme
respiratoire, digestif ou cutané.
 Calcarea fluorica 30 CH : devant la souplesse marquée, la tendance à grimper, des endroits
inaccessibles par les enfants de même âge et bien sûr orienté par la constitution de la mère.
 Silicea 30 CH : devant le comportement nerveux, craintif, hypersensible et instable, la fragilité ORL et des points blancs marquants au niveau des ongles, on a visé une probable faiblesse psychologique avec manque de confiance en soi et une éventuelle sensation d’être
mal aimé, rejeté( rappelons que la grossesse était non désirée).
 Medorrhinum 30 CH : a été prescrit de façon systématique, cependant il était justifié sur les
antécédents personnels au stade jeune nourrisson : inversion du rythme veille/sommeil,
candidose buccale trainante, érythème du siège récidivant et trainant résistant aux crème
hydratantes, protectrices, anti fongiques…Il avait des coliques améliorées en décubitus ventral et garde un sommeil en genu-pectoral.
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108
Evolution
Nette amélioration des stéréotypies et même du bruxisme déclaré héréditaire par les parents (père)
lors de la première consultation.
Disparition de l’automutilation, des accès de pleurs et rires inadaptés avec une agressivité moindre
vis-à-vis de sa mère et une meilleure tolérance à la frustration. Il a gardé une agitation marquée
mais une tendance moindre à grimper et n’a plus de spasmes de sanglot.
Une modification du regard de plus en plus orienté et véhiculant plus d’émotions avec une meilleure
acceptation des ordres, une meilleure concentration au jardin d’enfant, une meilleure socialisation
(1ères relations établies avec les enfants de même âge). Aucun mot n’a été prononcé après un
mois de traitement.
Tableau récapitulatif des caractéristiques
et évolution des scores du cas clinique n° 1 et son témoin :
Couple n° II
2
2’
sexe
Masculin
Masculin
Age de 1
ère consul
3+ 6 mois
3 +3 mois
Age
4
4
Orthophonie
1
1
ergothérapie
0
0
Jardin d’enfant
1
1
Centre spécialisé
0
0
TTT Neuroleptique risperdal)
0
0
TTT psychostimulant :
stratera, ritaline
0
0
CARS prétraitement
39
30
CARS après 1 mois
30
27
EC2R préttt
48
24
EC2R après 1 mois
32
19
Profil sensoriel 1
129/ ( différence probable)
152 ( performance typique)
Pofil sensoriel 2
139 : ( différence probable) 161( perfomance typique)
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109
Echelle récipocité sociale(SRS°
134
125
Echelle récipocité sociale après 1 mois
127
133
Echelle sommeil( CSHQ) 27
( trouble du sommeil )
23
Echelle sommeil( CSHQ)
après 1 mois
23
23
Cas clinique n° 2 :
Youssef, âgé de 3 ans et 1 mois, autiste très agité suivi en pédopsychiatrie, aux antécédents d’une
grossesse mal suivie compliquée d’une prématurité spontanée à 34 SA avec un faible poids de
naissance nécessitant une séparation précoce mère enfant et un séjour en néonatologie pendant
15 jours. Il avait un retard des acquisitions psychomotrices et un retard du développement psychoaffectif. Il a consulté en pédopsychiatrie à l’âge de 2 ans et 3 mois pour agitation, retard du langage
et inversion du rythme veille sommeil. Il s’est amélioré mais il a gardé des difficultés d’endormissement, une phobie du noir et des crises de cris aigus vers minuit. Il a bénéficié d’une prise en charge
psycho-éducative. Cependant avec une mère très inquiète sur la situation de son fils et paradoxalement non coopérante : les parents n’ont pas pu assurer des séances d’orthophonie. A l’âge de 3
ans, on a conseillé son intégration dans un jardin d’enfants, cependant il a été rapidement renvoyé
vu l’agressivité extrême vis-à-vis des autres enfants ainsi que ses éducatrices. Il a eu une consultation d’homéopathie 2 mois après : Il s’agissait d’un enfant très agité, déconnecté par rapport à
son entourage avec des stéréotypies multiples dont les battements d’ailes et le va et vient. Il avait
une agressivité extrême vis-à-vis des humains et des animaux (les chiens), une violence marquée
avec des morsures, une intolérance à la contrariété, par ailleurs il n’appréciait pas les dangers et
attaquait en permanence les chiens domestiques et errants (la mère rapporte « il est toujours en
train de courir derrière les chiens »).
L’interrogatoire révèle aussi une intolérance à la chaleur, aux draps le soir, un exhibitionnisme
marqué (il joue souvent avec ses organes génitaux comme s’il se masturbait). Il n’avait pas d’appétit
et ne demandait jamais de nourriture il avait aussi un sommeil en genu-pectoral, une position qu’il
prend parfois même en état de veille.
A l’examen, un teint sale et pâle, langue mercurielle et haleine fétide avec notion d’angines pultacées récidivantes, glossites et gingivo-stomatites, une constitution carbonique mais avec une
maigreur marquée, des bosses frontales et des os durs.
Traitement :
Ignatia 1 dose /Semaine (tt étiologique)
Staphysagria 30 CH 5 granules / jour (systématique)
Silicea 30 CH 1dose/S (tt étiologique)
Calcarea carbonica 30 CH 1dose/S (constitution, retard des acquisitions, têtu)
Sulfur 30 CH 1 dose /15 jours (tt de fond)
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110
Mercurus solubilis 30 CH 1 dose /S (type sensible)
Medorrhinum 30 CH 500 (tt de fond systématique)
Hyocyamus 15 CH, Tarentula 15 CH, Kalium bromatum 15 CH, Stramonium 15 CH et Causticum
15 CH (tt symptomatique)
Evolution : Il a consulté un mois après :
Il était calme dans les bras de sa mère, il ne mord plus les personnes étrangères. Cependant il a
gardé une agressivité vis-à-vis de sa mère qui arrive à mettre des limites à son enfant
• Il attaque encore les chiens mais ne résiste plus à une contre attaque et s’enfuit aux bras de sa
mère.
- Il a été accepté 20 jours après dans le même jardin d’enfants.
- Il a récupéré un rythme veille sommeil normal avec disparition des cris, et diminution du bruxisme.
- une baisse de l’hypersudation et l’examen révèle de nouveau une langue mercurielle, sans mauvaise haleine ni salive abondante (il avait la salive qui coulait des 2 commissures labiales lors de la
1ère consultation).
- Il ne réagit plus de façon violente et inadaptée aux agressions des autres mais il a perdu en plus
la capacité de réagir contre les enfants de même âge et avait 2 nouveaux chemins réactionnels
erronés ! : Le fait de pleurer ou d’aller agresser tout de suite sa mère.
- Exhibitionnisme encore présent mais atténué de façon spectaculaire, une agitation encore
gênante mais moindre et une meilleure tolérance à la frustration avec de même une diminution de
façon spectaculaire de crises de cris aigus en réponse.
- Aucun mot n’a été encore prononcé, il garde encore les stéréotypies, dont une a complètement
disparu (les rythmies d’endormissement type balancement horizontal de la tête avant de dormir) et
la propreté pas encore acquise.
Tableau récapitulatif des caractéristiques et évolution des scores du cas clinique n° 2 et
son témoin
Couple n° VIII
8
8’
sexe
M
M
Age de 1
ère consul
2 ans et 3 mois
2ans et 6mois
age
3 ans
3 ans
Orthophonie
0
0
ergothérapie
0
0
Jardin d’enfant
0
0
Centre spécialisé
0
1
TTT Neuroleptique (risperdal)
1
1
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111
TTT stimulant : stratera,
ritaline
0
0
CARS prétraitement
44
44
CARS après 1 mois
38
40
EC2R prétraitement
38
33
EC2R après 1 mois
30
30
Profil sensoriel 1
159 :Perfomance typique
135 : différence probable
Pofil sensoriel 2
167 :performance typique
134 : Différence probable
Echelle récipocité sociale(SRS°)
126
150
Echelle récipocité sociale après 1 mois
107
152
Echelle sommeil( CSHQ) 18
( trouble du sommeil )
19
Echelle sommeil( CSHQ)
sociale après 1 mois
18
16
TDAH :
On a étudié deux cas de TDAH : l’un âgé de 7ans autiste et TDHA + déficit intellectuel sous Atamoxétine et Resperidone. L’évolution est spectaculaire sous traitement homéopathique notamment
sur l’échelle du sommeil et réciprocité sociale avec une baisse du CARS de 11 points (soit 15%)
ainsi qu’une résolution rapide en cours de l’obésité installée depuis des années (depuis sa mise
sous Resperdal*). Le 2ème est un cas de TDHA probable (hyperactivité inadaptée au développement
par rapport à son âge) secondaire à une maladie métabolique (Phénylcétonurie) et frère d’une sœur
autiste et TDHA (incluse déjà dans la série en tant qu’autiste) ;
Le témoin a été de même, un cas de Phénylcétonurie sous régime.
L’enfant a été pris en charge immédiatement à la naissance (dépistage, régime spécial et contrôle
régulier), par ailleurs il a développé une agitation non contrôlée, c’est un enfant décrit comme autoritaire, précipité, maladroit. Il avait des phobies multiples notamment de l’obscurité, une intolérance à la contrariété avec spasme de sanglot, un sommeil agité en genu-pectoral. L’évaluation
du CONNERS a conclu à une impulsivité et hyperactivité très exagérée par rapport à son âge qui
s’est résolu sous traitement homéopathique à base de Kalium bromatum + Tarentula +Ignatia+
Argentum nitricum + Medorrhinum + Calcarea Fluorica (type sensible) et Dopamine avec une
baisse remarquable de la distractibilité 3 jours après la prise de Dopamine 5 CH procurée avec un
retard de 15 jours du reste du traitement homéopathique. On a obtenu en plus une diminution importante du spasme de sanglots, une amélioration des capacités mentales et de mémorisation cependant aggravation des phobies avec sidération qui s’est résolue à l’arrêt d’Argentum nitricum ?
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Tableau récapitulatif des caractéristiques
et évolution des scores du cas clinique n° 3 et son témoin
Couple n° VII
7
7’
sexe
M
M
Age de 1
ère consul
3
3
âge
2 et 5mois
2 ans et 6 mois
Orthophonie
0
0
ergothérapie
0
0
Jardin d’enfant
1
0
Centre spécialisé
0
0
TTT Neuroleptique (risperdal)
0
0
TTT stimulant : Stratera,
Ritaline
0
1( RITALINE)
CONNERS prétraitement
32
14
CONNERS après 1 mois
13
14
D. Commentaires :
Notre étude correspond à une étude pilote, la première à nos connaissances à mettre le point de
façon objective sur les bénéfices d’un traitement homéopathique bien conçu dans les troubles
neuro-développementaux de l’enfant et la première à étudier les avantages de l’approche homéopathique indépendamment des autres approches ( psychothérapie, guidance parentale, orthophonie…) du fait de l’appariement (pas de facteurs confondants). Cependant la taille de l’échantillon
ne permet pas d’en déduire les facteurs prédictifs d’efficacité du traitement homéopathique et ou
les facteurs qui peuvent potentialiser les effets et nous a privé de même de vérifier le rôle de chaque
médicament à part.
Par ailleurs toute la sémiologie fine visée par les médicaments homéopathiques (tableau 7) a disparu (par exemple : la trichotillomanie, l’intolérance au versement de l’eau sur la tête, agression de
la mère en réponse des agressions des autres cibles de Lachesis vérifié sur plusieurs patients de
notre série ainsi que le fait d’ enfoncer ses doigts contre les yeux de sa mère vérifié chez un autiste
Pulsatilla fils d’une femme Pulasatilla devenant Sepia dans les suites d’une chimiothérapie. L’autisme s’est déclaré à l’âge de 3 ans : leucémie chez la mère avec séparation mère–enfant), a été
réduite de façon considérable (exhibitionnisme réduit de 70% à 100% sous Hyociamus, bruxisme
qui serait la cible de Kalium Bromatum, Stramonium et Cinna) ou a été orienté vers un autre
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113
schéma erroné (cas clinique n°2) mais avec un retentissement moindre notamment social sur l’enfant et ses parents.
On a souvent constaté un effet spectaculaire sur les symptômes visés par les médicaments homéopathiques (cibles pathogénésiques). Mais pas forcément une amélioration proportionnelle des
scores (le cas clinique n°2).
On a constaté en plus que Medorrhinum jouerait un rôle central probable dans l’action du traitement homéopathique. En fait on a remarqué une amélioration considérable décalée de quelques
jours en fonction de la prise de Medorrhinum. En plus chez un de nos patient (cas clinique n°4) dont
les parents n’ont pas assuré la prise des traitements symptomatiques et d’autres traitements de
fond qu’au cours de la première semaine Medorrhinum 30 CH 5gles/j seul a pu induire une amélioration spectaculaire des scores du profil sensoriel et surtout du score de réciprocité sociale, le
CARS et le score de stéréotypie n’ont pas évolué par rapport à son témoin .
Tableau récapitulatif de l’évolution des scores du cas clinique n°4 et son témoin
Couple n° X
10
10’
sexe
M
M
Age de 1
ère consul
M
M
âge
3
3+4 mois
CARS prétraitement
51,66%
46,66%
CARS après 1 mois
50%
46 ,66%
EC2R prétraitement
24
23
EC2R après 1 mois
23
23
Profil sensoriel 1
130 : (différence pble)
132 : différence pble)
Pofil sensoriel 2
142 : (différence pble)
132
Echelle récipocité sociale(SRS°)
176
162
Echelle récipocité sociale après 1 mois
143
160
Echelle sommeil( CSHQ) 24
( trouble du sommeil )
18
Echelle sommeil( CSHQ)
sociale après 1 mois
18
23
Une fille autiste a été exclue du travail et réintroduite secondairement (analyse en cours) à raison
de la non prise de Medorrhinum durant le premier mois avec une amélioration des symptômes au
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114
début et puis une régression la dernière semaine avec surtout une aggravation des symptômes de
type Lachesis (un probable échappement au traitement homéopathique ?).
La prescription de Medorrhinum a été systématique (matériel et méthode), elle était justifiée chez
onze de nos patients. Cependant chez un seul patient qui a bien évolué sur tous les plans avec une
baisse du CARS de 15 % le premier mois contre une stagnation chez le témoin, Medorrhinum
n’avait pas théoriquement de place en tant que traitement de terrain ; En fait il s’agit d’un enfant
issu d’une grossesse gémellaire qui n’a aucun signe dans les antécédents, la sémiologie des troubles et l’examen clinique qui pourraient justifier la prescription de Medorrhinum. Paradoxalement il
avait un frère jumeau sain Medorrhinum typique (Sommeil, Antécédents et MRC…) ; de telles observations peuvent renforcer l’hypothèse que Medorrhinum n’est pas uniquement un chef d’orchestre dans la gestion de l’agitation chez l’enfant, du manque de contrôle de la régulation de
l’humeur, de l’équilibre de la personnalité (en constitution) donnant l’impression d’une certaine incohérence ou anarchie mais un véritable traitement étiologique.
Il faudra peut être avoir le courage de le prescrire seul dans une autre étude…
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des différents médicaments prescrits et leur cibles selon
les différent approches de prescription homéopathique :
Medicaments
Traitement symptomatiques
Pourcentage
de prescription
dans la série
Cadre/Signes spécifiques pertinents sur lesquels les médicaments ont été prescrits
Tarentula
66 ,7%
Instabilité psychomotrice, hyperkinésie ,trouble
de mémoire
Kalium
brom
83,3%
Agitation constante des mains, terreurs nocturnes et sommeil agité avec bruxisme pendant le
sommeil
Stramonium
91,7%
Stéréotypies motrices ou verbale (perroquet),
Peur de l’obscurité+++/terreur nocturne
Mercurius
Sol
8,3%
Morsure, instabilité du caractère, hypersalivation
et sueur abondante le soir/ aggravation des troubles le soir
Lachesis
50%
Spasmes/Automutilations: Se casse la tête
contre le mur, trichotillomanie , fonce les
sourcils, serre la poupée contre sa poitrine
de façon stéréotypée, enfonce ses doigts
contre les yeux de sa mère/ agression de la
mère en réponse des agressions des autres
/intolérance à l’examen de gorge(vomissement)/intolérance au versement de l’eau sur
la tête et phobie de la plage
Hyocyamus 25 %
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Exhibitionnisme, morsures, délire
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Traitements
étiologiques
Ignatia
50%
Spasmes de sanglot+++, Paradoxe, instabilité
de l’humeur
Nux
Vomica
16,7%
Marche sur les bouts des pieds + autoritarisme
horrible, se fait vomir si contrarié
Cinna
8,3%
Refus d’être embarrassé ou pris dans les
bras (même par les parents) , bruxisme, parasitose intermittente
Causticum
25%
Craintif, difficulté d’intégration , troubles
sphinctériens
Baryta
Carb
8,3%
Déficit intellectuel associé, lenteur du développement psychomoteur
Argentum
Nit
8,3%
Phobies multiples, diarrhée motrice, agitation et
précipitation inefficace
Arsenicum
Alb
25%
Méticuleux+++Anxiété + intolérance aux saleté
, intolérance au changement de l’environnement propre, réveil entre 1h et 3 h du matin(terreur nocturne ou réveil calme)
Silicea
58,3%
RCIU, prématurité, hyperémotivité et manque de
confiance en soi, points blancs au niveau des
ongles, caries dentaires et infections chroniques
Medorrhinum
100%
Systématique
Lycopoduim
41,7%
ATCD familiaux (souvent père ou mère Lycopodium)
Pulsatilla
25%
Anxiété de séparation (mère ou père+++)
Calcarea
carb
50%
constitution
Calcarea
Fluo
16,7%
Hyperlaxité , tendance à grimper
Mercurius
Sol
8,3%
Type sensible (cas liniquen°2)
Sulfur
33 ,3%
Intolérance à la chaleur, crise de rire immotivée, joyeux, extraverti, gourmand, Atopie++
aggravée la saison chaude
Gelsemium 8,3%
Suite de choc affectif /autiste inhibé
Mercurius
Sol
8,3%
Vaccin H1N1
Pulsatilla
33,3%
Séparation Mère –enfant mais aussi Père-enfant, Baby Blues
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Traitements
physiopatho
logiques
Ignatia
66,7%
Dispute des parents devant leur enfant, crises
Hystérique au cours de la grossesse, grossesse
non désiré
Staphysagria
91,7% /66,7%
justifiés
Vexation, sentiment rentré
Dopamine
16,7%
Serotoninum
8,3%
Concernant l’approche physiopathologique, Dopamine5 CH a été prescrite chez un seul patient
TDAH avec un effet spectaculaire sur la distractibilité. Le couple Dopamine le matin /Serotoninum
le soir a été prescrit chez un autiste TDAH âgé de 7 ans(sous Resperdal*/Stratera*) avec un effet
spectaculaire sur l’agitation et sur le trouble du sommeil (il s’endormait pratiquement de 20 h à
6h du matin alors qu’il avait des difficultés d’endormissement, un sommeil agité…) ce qui nous a
amené à pratiquer un sevrage progressif du Risperdal*. L’ocytocine n’a été prescrite chez aucun
de nos patients (non disponible en Tunisie), cependant elle serait justifiée chez plusieurs de nos
patients nés par césarienne ou qui manquent d’affection.
Concernant l’approche étiologique, Ignatia était le médicament le plus justifié, prescrit souvent aussi
comme traitement symptomatique, Pulsatilla à été prescrite chez 1/3 des patients et sa prescription
a été justifiée en plus comme traitement du terrain dans la moitié des cas. Un seul patient a échappé
à la prescription systématique de Staphysagria 30 CH 5 granules /jour, cependant il a bien évolué
par rapport à son Témoin…
Le seul patient qui n’a pas répondu à l’approche homéopathique est la sœur autiste + TDAH atteinte
de phénylcétonurie, en dehors de l’amélioration d’un seul symptôme (la peur de l’obscurité qui a
disparu sous traitement homéopathique et n’a pas récidivé à son arrêt). Par ailleurs elle n’a pas
bien répondu ultérieurement au couple resperidone/Ritaline*)
Certains médicaments ont été prescrits ultérieurement tel Zincum, Natrum muriaticum, Influenzinum
et surtout Calcarea fluorica qui a franchi un blocage d’évolution du score et de la situation clinique
à 3mois de prescription du traitement homéopathique chez une autiste inhibé ?
Il faut tenir compte des modifications physiques (obésité) et comportementales (inhibition) des neuroleptiques dans la prescription du traitement de fond (Terrain/Type sensible) : on a visé la constitution, les habitudes alimentaires, les symptômes avant la prescription des neuroleptiques dans la
recherche de traitements de terrain, les psychostimulants auront un effet synergique. Même
approche : rappelons que les médicaments homéopathiques ne constituent pas un traitement substitutif, ni antagoniste mais un médicament qui stimule ou module les capacités
personnelles d’adaptation.
Il faut noter en plus certains effets collatéraux avantageux non recherchés mais obtenus par le
traitement homéopathique : le contrôle de l’obésité des enfants Sulfuriques/ Calcarea carb ou des
enfants sous neuroleptiques (constaté chez un de nos patient, le contrôle sur les angines pultacées
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et récidivantes sous Mercurus Solubilis (constaté chez deux de nos patients ainsi qu’une action sur
l’hypersalivation), un effet immun modulateur de Silicea …
E. Conclusion :
L’homéopathie est certes un outil thérapeutique efficace (et sans effets indésirables) parmi d’autres
au sein de la prise en charge des troubles neuro-développementaux de l’enfant. Elle apporte une
prise en charge globale du terrain distordu et une alternative originale mais souple dans la gestion
des émotions des enfants malades.
On a démontré l’efficacité sur des signes objectifs à travers des scores validés, cependant l’homéopathie apportera aussi des effets subjectifs constatés par les parents et le cadre soignant tel le
regard…
Une augmentation de la puissance de l’étude est en cours, ainsi qu’une évaluation à moyen terme.
Cependant une étude incluant un placebo éliminera tout facteur confondant et permettra de mieux
étudier les signes subjectifs et les attribuer au traitement homéopathique.
Regard du cas clinique n°4 prétraitment homeopathique (CARS=44 )
Regard du même enfant après 6 mois sous traitement homéopathique exclusif (CARS = 25) (NB :
CARS à 1mois = 34)
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118
CAS CLINIQUE DE COQUELUCHE
Dr. Youngran CHUNG
[email protected]
Présentation d’une série de cas de patients souffrant de coqueluche et traités avec succès par
l’homéopathie. L’importance de ce compte-rendu est de montrer les résultats fidèles obtenus
grâce à l’usage systématique d’un petit nombre de médicaments homéopathiques.
Il y a eu, ces dernières années, des épidémies importantes de coqueluche aux Etats-Unis dans
certaines régions telles que la Californie (2014). Des épisodes similaires se sont également produits dans d’autres pays en dehors des Etats-Unis comme la Suède, le Canada et l’Allemagne. La
coqueluche est une maladie invalidante due à l’intensité et la persistance de la toux qui peut durer
jusqu’à 3 mois, ou plus, c’est pourquoi elle est aussi appelée la toux de « 100 jours ». Les complications de cette toux violente incluent épistaxis, nausée et/ou vomissement, hémorragie sousconjonctivale, ulcère du frein de la langue, fracture de côtes et pneumonie.
Bordetella pertussis est difficile à faire pousser en laboratoire à partir de spécimens obtenus pendant ou après le stade aigu et après le début d’un traitement antibiotique. De ce fait la coqueluche
peut être diagnostiquée « sans confirmation de laboratoire chez un patient présentant une toux
durant plus de 2 semaines sans diagnostique plus probable et avec au moins un des symptômes
suivants : Paroxysmes de toux, reprise inspiratoire sifflante et vomissement à la fin de la crise »
[Centers for Disease Control and Prevention. Pertussis (reprise inspiratoireing cough). Surveillance
& Reporting. http://www.cdc.gov/pertussis/surv-reporting.html; Accessed on October 17, 2014].
Ces particularités uniques et caractéristiques de cette toux présente chez la plupart des patients
souffrant de coqueluche se prête bien au traitement homéopathique.
Nous vous présentons un examen rétrospectif des dossiers de cas de coqueluches traités dans
une clinique de pneumologie pédiatrique entre 2009 et 2013. Les cas présentés dans ce rapport
ont au moins une seconde consultation après la mise en route d’un traitement homéopathique.
Caractéristiques des patients
- Le groupe d’âge était entre 1 an et 20 ans. Tous sont dirigés en consultation vers cette clinique
de pneumologie du fait d’une toux persistante.
- En moyenne les patients présentaient une toux d’une durée d’au moins 2 mois ou plus avant le
traitement homéopathique.
- Le diagnostic de coqueluche a été fait cliniquement chez la plupart des patients car ils étaient
déjà au stade aigu de la maladie. Tous les cas présentaient des crises aiguës de toux spasmodique et certains une reprise inspiratoire sifflante.
- Avant la consultation homéopathique presque tous ces patients avaient déjà été traités avec
bronchodilatateurs, cortisone, antibiotiques (azithromycine) et ceci sans soulagement de leur toux
chronique.
- 8 patients sur 19 ont vu une réduction significative de leur toux en 1 à 2 semaines et 4 patients
ont vu une réduction rapide de leur toux dans la journée ou en quelques jours après la prise des
médicaments homéopathiques.
- Chez un patient, l’hémorragie sous-conjonctivale (due à une toux violente) a disparu.
- Le médicament homéopathique le plus souvent prescrit a été Drosera associé à Pertussinum
comme biothérapique. Les caractéristiques de la coqueluche concordaient régulièrement avec
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Drosera. Toux sèche, accompagnée de visage cyanosé décrivant parfaitement la coqueluche. Pertussinum est indiqué au stage aigu de la coqueluche et l’expérience clinique avec ce médicament
montre que l’évolution spontanée est raccourcie et qu’il y a moins de complications [Matière Médicale].
Tous les patients ont été traité avec du Drosera 9 CH, 3 à 4 fois par jour et une dose de Pertussinum une fois par semaine. Un patient a reçu Antimonium tartaricum et un autre Ipeca à la place
de Drosera.
Un exemple de cas
SB est une jeune fille de 20 ans présentant une toux depuis 1 mois. Antécédents de vaccination
incomplète contre la coqueluche pendant l’enfance. Sa toux est très sèche et intense suivie de
vomissements. Elle avait déjà eu un diagnostic de laboratoire pour la coqueluche (IgG et IgM positifs pour Bordetella Pertussis) et avait été traitée avec Azythromycine®, puis Augmentin®, cortisone orale et en inhalateur. L’examen ORL ne montrait rien de particulier. La fonction pulmonaire
était normale, sans réponse aux bronchodilatateurs. Les médicaments homéopathiques suivants
ont été prescrits : Pertussinum 30 CH, 1 dose par semaine et Drosera 6 CH (5 granules) 3 à 4
fois par jour. Après un jour de traitement elle signale que, si sa toux est toujours aussi intense, elle
est dramatiquement moins intense et de plus courte durée et n’est plus associée avec un vomissement après la toux.
Résumé
La coqueluche est une toux chronique invalidante sans traitement classique efficace pour soulager
l’intensité ou la durée de la toux. Tous les patients souffrant de coqueluche ont des particularités
uniques et caractéristiques : crises aiguës de toux spasmodique et certains une reprise inspiratoire
sifflante et cyanose de la face.
La plupart des cas répondent au traitement homéopathique de Drosera suivi de Pertussinum avec
amélioration subjective de l’intensité de la toux et/ou diminution de la durée de la toux. Le médicament homéopathique Drosera devrait être systématiquement considéré pour les patients en
phase aiguë de coqueluche.
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120
Pt
Durée
Age
Toux
caractéristiques
VP
SL
JR
9 ans
13 ans
15 ans
4 mois
2 mois
2 mois
TK
CH
RP
MW
JK
AI
EL
MG
BL
7 ans
1 an
4 ans
4 ans
14 ans
17 ans
15 ans
13 ans
15 ans
2 mois
2 mois
2 mois
3 mois
2 mois
6 semaines
2 mois
4 mois
3 mois
KK
17 ans
3 mois
CF
SB
CC
KS
KK
RR
12 ans
20 ans
21 mts
11 ans
10 ans
9 ans
5 semaines
2 mois
2 semaines
1 mois
5 semaines
1 mois
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Signes cliniques
Perceptible Traitement Temps nécessaire
diminution de la toux pour guérison
+reprise inspiratoire
+reprise inspiratoire
+reprise inspiratoire
Subconjunctiva
Hemorrhage
spasmodique
spasmodique
spasmodique
+reprise inspiratoire
+reprise inspiratoire
spasmodique
spasmodique
+B pertussis
exposé au +pertussis
membre de la famille
+reprise inspiratoire
+pertussis
membre de la famille
spasmodique
+Pertussis
+reprise inspiratoire
spasmodique
spasmodique
spasmodique
1 jour
2 semaines
1 semaine
D/P
D/P
D/P
2 semaines
4 semaines
4 semaines
1 jour
Anti tart
2 semaines
quelques jours
2 semaines
3 semaines
4 jours
1semaine
D/P
4 semaines
2 semaines
D/P
6 semaines
4 semaines
1 semaine
1 semaine
1 jour
1 semaine
2 semaines
3 semaines
1 semaine
3 mois
Ipeca
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122
L’HOMÉOPATHIE GAGNE DU TERRAIN EN RECONNAISSANCE.
ÉCHEC DE LA THÉRAPIE CONVENTIONNELLE DANS LE TRAITEMENT DE L’HYDROCÉPHALIE
Dr. Agatha POPA-ANDRONACHE
L’historique de la maladie
1. Méningo-encéphalocèle postérieure
2. Hydrocéphalie progressive
3. Hydrocéphalie gigantesque
- Paraplégie des membres inférieurs
- Hémiplégie gauche
- Crises convulsives tonico-cloniques
4. Hydrocéphalie gigantesque
- Paraplégie des membres inférieurs
- Hémiplégie gauche
- Crises convulsives tonico-cloniques généralisées qui ne répondent pas au traitement
avec des médicaments et aux corticostéroïdes
Premier examen médical basée sur les documents médicaux, observation par vidéoconférence
-
Convulsions tonico-cloniques généralisées qui ne répondent pas au traitement classique ou
aux corticostéroïdes.
Hydrocéphalie gigantesque
Paraplégie des membres inferieurs
Hémiplégie gauche
Objectif thérapeutique :
-
L’arrêt / la diminution des crises convulsivantes
Le management de la douleur
La diminution de la pression intracrânienne
L’amélioration de la qualité de vie
 Apis 15 CH toutes les 12 heures
Apocynum cannabinum 9 CH - 3 fois par jour
Bryonia Alba 9 CH - toutes les 12 heures
Cicuta virosa 15 CH – 2 fois par jour
2e Examen (2 semaines après le début du traitement)
-
Absence des crises convulsives
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123
Diminution de la photophobie
Sommeil tranquille
Augmentation de l’appétit
Habilité de communiquer
 L’âge cognitif - 2 ans
 Le langage - 2 ans
 L’âge émotionnel - 1 an - selon l’évaluation du psychologue
-
L’examen clinique
-
-
Le périmètre du crâne - 104 cm (106 cm au début du traitement), mesuré par le médecin de
famille
Le périmètre antéro-postérieur - 180 cm
La fontanelle antérieure 30/20 cm
La fontanelle postérieure 20/25 cm, sous tension et à peu près communicante à cause des sutures crâniennes très déhiscentes; les veines du scalp sont dilatées, le plus évident étant le
réseau fronto-temporel. L’iris et la pupille sont couverts par la paupière inférieure et on les
aperçoit partiellement, ils ont l’aspect d’oeil en coucher de soleil
Drainage efficace par les fentes palpébrales
Hémiplégie des membres inferieurs
Hémiplégie droite
Asymétrie gauche-droite (environ 2 cm)
Les reflexes osteo-articulaires (tendineux) diminués ou presque absents
Signe de Babinski négatif
Musculature spastique
Le sujet accuse des douleurs musculaires-tendineux lors de la mobilisation
Absence des testicules dans le scrotum
 On continue le même traitement.
3e Examen
-
Circonférence crânienne - 101 cm
Périmètre antéro-postérieur - 176 cm
Drainage intense par les fentes palpébrales
Le patient est plus actif et plus communicatif qu’il était lors de l’auscultation précédente
 On continue le même traitement.
4e Examen
-
Circonférence crânienne - 97 cm
Périmètre antéro-postérieur - 165 cm
Drainage efficace par les fentes palpébrales
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-
Bon état général
 On continue le même traitement.
5e Examen
-
Circonférence crânienne - 94 cm
Périmètre antéro-postérieur - 160 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
 On continue le même traitement.
 + CAUSTICUM 15 CH / 2 fois par jour
6e Examen
-
Circonférence crânienne - 88 cm
Périmètre antéro-postérieur - 130 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
Pour la première fois le patient peut se mobiliser les membres inferieurs et avec de l’aide le
membre supérieur gauche, sans accuser de douleurs.
 On continue le même traitement.
7e Examen
-
Circonférence crânienne - 85 cm
Périmètre antéro-postérieur - 120 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
Le patient peut se mobiliser les membres inferieurs et volontairement le membre supérieur
gauche
 On continue le même traitement.
8e Examen
-
Circonférence crânienne - 84 cm
Périmètre antéro-postérieur - 110 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Le patient peut se mobiliser les membres
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125
-
Des convulsions tonico-cloniques, Nystagmus latéralisé, à ressort, à la suite du rite de l’eucharistie et de l’hyperstimulation, les crises ont cessé finalement par l’administration de CUPRUM
15 CH.
 On continue le même traitement.
9e Examen
-
Circonférence crânienne - 83 cm
Périmètre antéro-postérieur - 108 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Mouvement actif des membres
Bon état général
 On continue le même traitement
10e Examen
-
Circonférence crânienne - 84 cm
Périmètre antéro-postérieur - 110 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Mouvement actif des membres
Bon état général
Le patient accuse la raideur de la nuque et un degré de raideur articulaire
 On continue le même traitement
+ RADIUM BROMATUM 15 CH/2 fois par jour
11e Examen
-
Circonférence crânienne - 94 cm
Périmètre antéro-postérieur - 120 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Raideur des membres lors la mobilisation
Bon état général
 On renonce à l’administration de RADIUM BROMATUM et remplacement par CAUSTICUM
12e Examen
-
Circonférence crânienne - 92 cm
Périmètre antéro-postérieur - 115 cm
Drainage par les fentes palpébrales
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-
Articulations immobiles
Musculature spastique, extrêmement douloureuse au toucher ou lors du mouvement
 On refait le schéma thérapeutique :
APIS 9 CH - toutes les 12 heures,
APOCYNUM 7 CH - toutes les 12 heures
BRYONIA 9 CH - toutes les 12 heures
CAUSTICUM 9 CH - toutes les 12 heures
13e Examen
-
Circonférence crânienne - 90 cm
Périmètre antéro-postérieur - 100 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
Le patient peut mobiliser les membres inferieurs et volontairement le membre supérieur gauche
 On continue le même traitement.
14e Examen
-
Circonférence crânienne - 87 cm
Périmètre antéro-postérieur - 99 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
Le patient peut mobiliser les membres inferieurs et volontairement le membre supérieur gauche
 On continue le même traitement.
15e Examen
-
Circonférence crânienne - 90 cm
Périmètre antéro-postérieur - 100 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Bon état général
Le patient peut mobiliser les membres inferieurs et volontairement le membre supérieur gauche
 On continue le même traitement.
16e Examen
-
Circonférence crânienne - 90 cm
Périmètre antéro-postérieur - 100 cm
Drainage par les fentes palpébrales
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Bon état général
Le patient peut mobiliser les membres inferieurs et volontairement le membre supérieur gauche
-
 On a modifié le schéma thérapeutique, parce que le périmètre crânien n’a plus changé :
ARNICA 30 CH, une fois par semaine
BELLIS 30 CH, une fois par semaine
APIS 5 CH, 4 fois par jour
BRYONIA 9 CH, 2 fois par jour
NATRUM MURIATICUM 15 CH – tous les 2 jours
CAUSTICUM 15 CH - tous les 2 jours
17e Examen
Circonférence crânienne - 77 cm
Périmètre antéro-postérieur - 96 cm
Drainage par les fentes palpébrales
Fontanelle antérieure 95 cm
Fontanelle postérieure 12/15 cm
Très bon état général
Mobilisation active des membres inferieurs et du membre supérieur gauche
Contrôle partiel sur les sphincters
-
 On continue le même traitement
Dernière évaluation psychologique



L’âge cognitif - 10 ans
Le langage - 8 ans
L’âge émotionnel - 5 ans
Les variables quantifiables :
 Médicales : le manque d’investigations médicales, la surveillance médicale lacunaire, l’évolution imprévisible
 La surveillance plus attentive et la stimulation de l’enfant, le soutien de la communauté
 Eviter les exacerbations
 La stabilisation de l’état clinique
 L’amélioration de l’état clinique
 Meilleure qualité de vie
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L’HOMEOPATHIE DANS LA THERAPIE DE L’ACNE CHEZ
LES PATIENTS JUVENILES
Dr. Lawrence Chukwudi NWABUDIKE
[email protected]
Résumé
L’acné est une éruption polymorphe qui affecte le follicule pilosébacé. Il peut conduire à l’apparition
de cicatrices et l’aspect esthétique de l’éruption pourrait être la cause d’une réduction significative
de la qualité de la vie.
Une série de traitements topiques et systémiques sont utilisés pour l’acné, y compris les antibiotiques, les rétinoïdes et l’acide benzoïque topique, ainsi que les antibiotiques et les rétinoïdes systémiques, et également la thérapie hormonale. Bien qu’ils soient efficaces, ces traitements produisent des effets secondaires, parfois sévères, ainsi qu’à un coût élevé. On recommande fréquemment la thérapie d’entretien pour maintenir les résultats obtenus dans la thérapie initiale. Par conséquent, on cherche toujours de nouveaux traitements pour cette affection.
Dans cette présentation, 32 patients jeunes (<18 ans), traités par l’homéopathie individualisée pour
l’acné ont été étudiés rétrospectivement. Une proportion de 81,25% est entrée en rémission. On
n’a pas remarqué d’effets secondaires, sauf l’aggravation homéopathique.
Introduction
La thérapie de l’acné est toujours une question d’actualité. L’acné affecte entre 36-60% des adolescents 1-3. Elle affecte aussi un nombre significatif de jeunes gens à un moment donné de leur
vie, lorsqu’ils sont vulnérables du point de vue émotionnel. Par conséquent, elle est associée à une
réduction significative de la qualité de vie 4, 5.
Toute thérapie qui pourrait réduire la morbidité de l’acné est toujours opportune. L’homéopathie
promet de telles choses et son potentiel mérite d’être exploré. Ce travail présente les résultats d’une
étude rétrospective de patients affectés par l’acné, traités à l’aide d’un traitement homéopathique
individualisé.
Objectif
Etudier l’efficacité thérapeutique dans un groupe de patients juvéniles (l’âge<18 ans), souffrant
d’acné, en employant une étude observationnelle.
Outils et méthode
On a réalisé une étude rétrospective d’un groupe de 32 patients juvéniles souffrant d’acné, traités
par homéopathie individualisée. La majorité des patients n’avait pas bénéficié du traitement allopathique standard. Ils font partie d’un groupe plus large de 82 patients avec acné, traités par l’homéopathie, se trouvant sous l’observation de l’auteur du présent article.
Tous les patients ont reçu un traitement homéopathique individualisé (à la dilution 200CH ou MK),
ainsi que des produits de nettoyage et des crèmes banales et ils ont été suivis à des intervalles
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réguliers. Le support logiciel homéopathique utilisé a été MacRepertory et Reference Works (Synergy Homeopathic Software). Les médicaments homéopathiques utilisés ont été choisis selon les
caractéristiques individuelles des patients, à l’aide de l’image mentale du patient comme le plus
important élément par rapport à la pathologie de l’organe. (Signes mentaux)
La décision de la dilution à utiliser dans chaque cas s’est appuyée sur l’âge, ainsi que sur la disponibilité. Par conséquent, les patients plus jeunes ont reçu la dilution 200CH, et les plus âgés MK.
Les médicaments homéopathiques ont été achetés sur le marché libre officiel, des sources acceptées par les autorités.
On les a administrés toutes les semaines et les contrôles ont été faits sur des intervalles de 6
semaines, si possible, et ensuite à intervalles plus longs, à mesure que les patients avaient amélioré
leur état. La période de suivi a varié entre 3 mois et 3 années.
La majorité des cas (lorsqu’on a obtenu le consentement) ont été aussi documentés par des photos.
Pour cet ouvrage, les patients ont été classifiés en acné légère (acné comédonienne, sans papules
ou pustules); acné modérée (lésions inflammatoires et non inflammatoires), acné sévère (spécialement inflammatoires, pustules, kystes, nodules). La rémission a été définie comme étant la réduction significative du nombre des lésions, ainsi que des symptômes, ainsi que la réduction de la
fréquence de l’apparition des nouvelles lésions, à l’occasion de la première visite de contrôle.
On a analysé les caractéristiques de cette population de patients, ainsi que des médicaments homéopathiques utilisés.
Résultats
Un groupe de 32 patients juvéniles (<18 ans) a été étudié.
Les caractéristiques cliniques sont les suivantes :
L’âge moyen est 15 ans et demi (11-17 ans), rapport masculin : féminin 16:16 (50%:50%), de sorte
qu’il n’y ait pas de prépondérance du point de vue du sexe. La durée moyenne de l’acné avant la
présentation a été de 2,6 ans (0,25-5 ans). Comme dit au-dessus, les patients ont été groupés en
trois catégories de sévérité. Le groupe le plus petit a été le plus léger (n=3 ou 9,4%), le groupe
modéré a été de (n=13 ou 40,6%) et celui sévère de (n=16 ou 50%). On peut en conclure que la
majorité des patients a eu des lésions spécialement pustuleuses, kystiques ou nodulaires qui ne se
remettent pas en général sans un traitement systémique concomitant, ainsi que sans un traitement
d’entretien.
Les caractéristiques cliniques du groupe d’étude sont contenues dans le Tableau 1
Tableau 1 : Caractéristiques du groupe d’étude
Caractéristiques
du patient
Valeurs
Age
moyen
(ans)
15,5 (1117)
Rapport Féminin *Durée
(F) : Masculin (M) moyenne
(ans)
16F : 16M
2,6 (0,25-5)
(50%F : 50%M)
**Sévérité
Uș (n = 3/ 9,4%)
Mo (n=13/40,6%)
Se (n = 16/50%)
(*La durée moyenne de l’acné avant la présentation; **Uș = légère, Mo = modérée, Se=Sévère)
On a prescrit 10 médicaments homéopathiques différents pour traiter ce groupe de 32 patients.
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Les médicaments homéopathiques utilisés ont été Natrum muriaticum, Palladium metallicum, Platinum metallicum, Aurum metallicum, Lachesis, Lycopodium, Phosphorus, Pulsatilla, Nux vomica
and Kalium phosphoricum.
Le médicament le plus utilisé a été Lycopodium (13 cas ou 40,6%). Les proportions pour les autres
médicaments ont été comme suit : Palladium metallicum (8 cas ou 25%); Natrum muriaticum (3 cas
ou 9,4%); Platinum metallicum (2 cas ou 6,3%), les autres médicaments ayant représenté un cas
chacun ou environ 3,1%.
Le tableau 2 montre, en résumé, les médicaments homéopathiques utilisés, ainsi que le nombre de
cas par médicament homéopathique.
Tableau 2 : Médicaments homéopathiques utilisés
*Médicament
homéopathe
Nombre des patients
Nat
mur
3
Pal
Plat
8
2
Au
met
1
Lach Lyc Phos
1
13
1
Puls Nux
vom
1
1
Kali
Phos
1
*(Nat mur = Natrum muriaticum, Pal = Palladium metallicum, Plat = Platinum metallicum, Au met =
Aurum metallicum, Lach = Lachesis, Lyc = Lycopodium, Phos = Phosphorus, Puls = Pulsatila, Nux
vom = Nux vomica et Kalium phosphoricum)
Un total de 26 patients (81,25%) est entré en rémission, 5 patients (15,62%) ont été perdus au
contrôle et 1 (3,13%). Perdus au contrôle signifie les patients qui ne sont pas venus ni à la première
visite de contrôle, ni à une autre visite de contrôle. Des patients qui n’ont pas eu de rémission
confirmée (c’est-à-dire 18,75% - perdus au contrôle ou échec du traitement), 3 cas ont eu un acné
modéré et 3 cas un acné sévère. Les médicaments inclus dans ce groupe ont inclus Lycopodium
(3 cas), Kalium phosphoricum (1 cas), Aurum metallicum (1 cas), Palladium metallicum (1 cas).
Chez les patients qui sont arrivés en rémission, les résultats suivants ont été obtenus : trois cas
d’acné légère, 10 cas d’acné modérée et 13 cas d’acné sévère sont entrés en rémission. Il sont :
Natrum muriaticum (3 patients); Palladium metallicum (7 patients), Lycopodium (10 cas), Platinum
metallicum (2 cas), Lachesis, Phosphorus, Pulsatilla et Nux vomica un cas chacun.
Platinum metallicum et Palladium metallicum ont été utilisés – sans surprise – uniquement chez les
patients de sexe féminin.
Discussions
L’acné est une affection fréquemment rencontrée du follicule pilosébacée. Certains événements
pathogéniques ont été postulés pour l’acné, y compris la formation des comédons, la hyperkératose
du follicule, l’accumulation du sébum et les infections bactériennes 6.
La thérapie de l’acné inclut des médications topiques et systémiques 6,7. Celles-ci sont associées à
des effets iatrogènes et, dans certain cas sévères, la thérapie d’entretien est nécessaire pour préserver les résultats obtenus.
L’homéopathie est un système de traitement complètement privé d’effets secondaires. Le traitement homéopathique individualisé prend en considération la psychologie du patient, qui s’est avérée être un élément important dans l’acné 8-10.
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131
Les résultats de la présente étude suggèrent que l’homéopathie puisse être utile dans le traitement
de toutes les formes d’acné. La majorité des patients de cette étude ont eu des formes modérées
et sévères étant souvent récalcitrantes à la thérapie classique. La réponse a été bonne et la période
de suivi jusqu’à 2 ans après l’initiation du traitement n’a pas montré la récurrence de l’acné.
Le coût du médicament a été bas, sans dépasser souvent 10 euros. Ce coût est en évident contraste avec le coût du traitement aux antibiotiques, rétinoïdes, peroxyde de benzyle, acide azélaïque
ou la thérapie hormonale.
Les médicaments homéopathiques utilisés dans cette étude ne sont pas les médicaments homéopathiques recommandés classiquement. Ces patients n’ont pas été traités avec des traitements par
organes, mais par l’approche classique qui prend en considération la constitution du patient, ainsi
que son affection physique. Les ouvrages de Boedler et Sankaran ont représenté la base pour
déterminer la constitution de chaque patient 11,12. En effet, la médicine psychosomatique, ainsi que
le rôle du système nerveux représententun aspect important de la dermatologie moderne, prenant
conscience depuis longtemps que beaucoup de maladies avaient des fondations psychologies et
neurologiques 13,14.
Les médicaments utilisés dans ce groupe de patients ne sont pas les médicaments ordinaires suggérés pour l’acné, mais ils pourraient devenir une partie du traitement homéopathique utilisé pour
l’acné. Cela pourrait stimuler des discussions conduisant à une modernisation de la matière médicale et des schémas thérapeutiques homéopathiques pour l’acné et pour les maladies dermatologiques en général. Peut-être est-il venu le temps que la matière médicale homéopathique soit modernisée afin de correspondre à la terminologie de notre temps, ainsi que de la pathophysiologie et
de la classification moderne des maladies.
La littérature suggère que le traitement homéopathique peut être utile dans la dermatite atopique,
l’eczéma, le lichen strié, les verrues vulgaires, la dermatite séborrhéique, le mélisme, l’acné, le
psoriasis et la dermatite herpétiforme-25.
Conclusions
Bien que le groupe d’études ne soit pas grand et qu’un groupe témoin n’ait pas été présenté, on
peut dire que l’homéopathie a été efficace dans le traitement de tous les degrés de sévérité de
l’acné. La thérapie de l’acné en utilisant des médicaments homéopathiques ne nécessite pas de
traitement local et l’effet en est durable.
Souvent la thérapie d’entretien après le traitement topique ou systémique est recommandée pour
maintenir les résultats obtenus dans le traitement de l’acné. Les médications recommandées ne
manquent pas d’effets secondaires, parfois sévères et peuvent également être couteuses.
Les traitements homéopathiques utilisés dans ce groupe de patients ont été convenables, leur coût
total étant en général inférieur à 10 euros. On n’a pas remarqué d’effets adverses.
Bien que des études plus approfondies soient nécessaires, les résultats de cette étude semblent
montrer que l’homéopathie pourrait être une thérapeutique utile dans le traitement de l’acné chez
les adolescents.
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