// Feux d`artifice
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// Feux d`artifice
// Feux d’artifice L’utilisation et la manipulation de matériels pyrotechniques ne sont jamais anodines. Chaque année, on déplore de nombreux accidents impliquant des particuliers qui utilisent des pétards, ou intervenus à l’occasion de feux d’artifice. Dans ce second cas, ce sont tant les spectateurs que les professionnels qui peuvent en être victimes. Dans tous les cas, il s’agit d’un stockage momentané qui ne pourra excéder une durée de 15 jours avant ou après la date du tir. Le Maire et les services d’incendie et de secours seront informés de cet entreposage. Lors de leur stockage, les pièces et feux d’artifice seront regroupés et séparés de toute matière ou autre objet par un couloir d’au moins trois mètres. La présence d’extincteurs appropriés sera prévue à proximité immédiate du local de stockage. En juillet 1997, l’incendie d’un appartement à Bailly (78), provoqué par un choix hasardeux d’angle de tir, a causé l’hospitalisation de quatre personnes. Le 3 août 1998, trois personnes ont trouvé la mort dans l’explosion de la maison d’un artificier à Bilieu (38). L’accès à ce local devra être strictement réglementé et réservé à une seule personne, nommément désignée par le Maire. Les activités de transport et de manipulation des artifices ne pourront être réalisées que par des intervenants majeurs. Ce ne sont là que deux exemples parmi de nombreux autres qui ont incité le ministère de l’Intérieur à réagir. Une réaction qui s’est concrétisée par la parution d’une circulaire sur les “mesures préventives contre les risques des tirs de feux d’artifice” (1), élaborée à l’intention des maires. Avant le tir, quelles sont les règles à respecter ? Existe-t-il de réels dangers lors de l’organisation et la réalisation de feux d’artifice ? Des règles à respecter pour ne pas “jouer avec les feux” Moment privilégié de la vie d’une commune, tout spectacle pyrotechnique, s’il n’est pas organisé et géré avec le sérieux requis, peut présenter des risques importants d’accidents. Avant, pendant et après le tir, des règles précises doivent donc être respectées. 1 Quelles compétences pour tirer un feu d’artifice ? Dès lors que sont utilisés des produits classés dans le groupe K4 (plus de 500 g de matière active ou plus de 105 mm de diamètre), un certificat de qualification au tir des artifices de ce groupe est requis pour le responsable de tir - ou chef de chantier - et les artificiers. Cette obligation vaut tant pour les salariés des entreprises de prestations pyrotechniques que pour les agents municipaux chargés de telles missions. Ces formations sont dispensées par des organismes agréés dont la liste peut être demandée auprès des services de la Préfecture du département. Contact utile : Association Nationale et Européenne d’Instruction Pyrotechnique (ANEIP), 38, rue du Docteur Roux, 59493 Villeneuve d’Ascq Tél. / Fax : 03 20 64 06 95 E-mail : [email protected] Internet : www.aneip.com Dexia DS Services Performance des organisations Santé au travail Quels sont donc ces risques et comment les prévenir ? Il peut y avoir explosion accidentelle ou défaut d’utilisation des artifices en différentes circonstances : lors de la réception et du stockage des matériels, lors des différentes phases d’organisation du feu d’artifice, durant et après le tir. Comment s’opèrent la réception et le stockage des explosifs ? Leur réception doit être assurée par une personne désignée par le Maire. L’Arrêté du 25 mars 1992 précise que par dérogation (2), leur entreposage dans leur emballage d’origine intact et non ouvert pourra se faire dans un local à simple rez-de-chaussée équipé d’une porte à fermeture de sécurité. Elle comportera l’indication explicite et visible de la présence d’artifices (pictogramme “Artifices”). Une consigne de sécurité incendie devra y être affichée. Toute opération de transport des artifices, du local au champ de tir, doit être effectuée sous la responsabilité de la personne désignée par le Maire. C’est en présence et sous la responsabilité du chef de chantier - donc du professionnel de la pyrotechnie ou de l’agent possédant les compétences nécessaires pour procéder au tir (voir encadré 1) - que se dérouleront l’ouverture des colis contenant les explosifs et la préparation du feu d’artifice. Cela nécessitera au préalable la délivrance, par le Maire, d’un permis de tir contresigné par le chef de chantier. Il reviendra également à l’Élu de désigner le site de tir. Accessible aux seules personnes dûment autorisées et qualifiées, cet emplacement devra évidemment être distant de tout point à risque (lieu de stockage de liquides inflammables, station service, parking, champ cultivé…). Il sera précisément délimité par des barrières ou tout autre moyen équivalent, afin de maintenir les spectateurs à une distance de sécurité suffisante, à fixer au cas par cas avec le chef de chantier. Cette zone aura été débarrassée, la veille du tir au plus tard, des herbes sèches et broussailles par les services de la commune. // Feux d’artifice Concernant le lieu de stationnement des spectateurs, celui-ci devra être choisi de façon à permettre des évacuations faciles en cas d’éventuels incidents. Quelles précautions prendre avec les artifices avant et durant le spectacle ? Par ailleurs, ces professionnels auront dû faire l’objet d’une déclaration préalable à l’embauche auprès de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi. La commune devra enfin s’assurer que les produits utilisés sont en conformité avec la réglementation, dotés d’un numéro d’agrément et marqués du sigle CE. Les mortiers contenant les éléments pyrotechniques devront être orientés dans une direction ne présentant aucun danger. Si l’une des pièces s’avère défectueuse, il reviendra à une personne qualifiée de l’identifier, de la placer hors d’état de nuire et de la neutraliser. Confier l’organisation du feu à un prestataire ne dégage pas la commune de ses responsabilités. Il lui reviendra donc de faire en sorte que l’ensemble des règles de sécurité décrites plus haut soit intégralement respecté. Il lui faudra, de même, prendre connaissance du schéma de mise en œuvre du tir. Une fois le tir effectué, quelles sont les obligations à respecter ? L’éventualité d’artificiers municipaux, si elle n’apparaît pas comme la plus opportune, requiert en tout état de cause les compétences et habilitations requises. Les artificiers, à l’instar de tout agent appelé à évoluer dans la zone de tir ou à manipuler des explosifs, doivent donc au préalable avoir bénéficié d’une formation dispensée par un organisme agréé. Très rapidement et sous la responsabilité du chef de chantier, une équipe d’agents municipaux devra s’employer au nettoyage et au ratissage du site, de même qu’à l’enlèvement des déchets d’artifices. Les matériels inutilisés ou défectueux seront stockés dans des caisses et mis en lieu sûr dans le local décrit précédemment. Les déchets d’artifices imbrûlés peuvent être récupérés par le fournisseur. A l’occasion de tels événements, quelles sont les démarches administratives à effectuer ? S’il y a utilisation d’artifices K4 ou contenant plus de 35 kg de matière active (voir encadré 2), une déclaration auprès de la Préfecture du département, 15 jours avant la date du feu d’artifice, est obligatoire. Dans tous les cas, le centre de secours des sapeurs-pompiers devra être prévenu une semaine au minimum avant le spectacle. On l’informera ainsi des lieu, date, horaire et durée du tir, afin de permettre au chef de corps de prendre toute disposition nécessaire. Pour autant, la présence effective des sapeurs-pompiers lors du feu n’est pas un pré-requis. Faire appel à un prestataire spécialisé, organiser en interne un feu d’artifice : quelle solution privilégier ? Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine. La commune peut utiliser les services d’une société spécialisée, chargée soit de fournir un spectacle clé en main, soit de mettre en œuvre des artifices acquis au préalable. Il lui faudra alors choisir une entreprise assurée contre les risques, en mesure de présenter des références fiables et vérifiables, employant des artificiers expérimentés et possédant un certificat de qualification. Dexia DS Services A l’évidence, et comme dans le cas précédent, les règles de sécurité doivent être connues et scrupuleusement appliquées. Les artifices utilisés doivent être agréés. D’autres façons de sécuriser les feux d’artifice ? 2 Les produits pyrotechniques sont classés dans quatre groupes, en fonction de leur puissance. Cette classification est attribuée à l’ensemble des feux d’artifice, sous réserve de respecter les critères de bruit, de hauteur et de calibre. Ils se caractérisent principalement par la quantité de matière explosive ainsi que le calibre des engins utilisés : Groupe K1 (risques minimes) : Artifices < 10 g de matière active. Ce sont les seuls artifices pouvant être fournis à des mineurs. Ils doivent faire l’objet d’un agrément technique. Une distance de sécurité doit figurer sur le produit. Groupe K2 : Artifices < 100 g de matière active B < 5 mm. Leur utilisation ne requiert pas de formation spécifique. Ils doivent faire l’objet d’un agrément technique et une distance de sécurité doit figurer sur le produit ou dans une notice d’emploi. Groupe K3 : Artifices < 500 g de matière active B < 105 mm. Leur utilisation ne requiert pas de formation spécifique. Ils doivent faire l’objet d’un agrément technique et une distance de sécurité doit figurer sur le produit ou dans une notice d’emploi. Groupe K4 : Artifices > 500 g de matière active B > 105 mm. Leur utilisation ne peut être effectuée que par les personnes titulaires du certificat de qualification K4 délivré par le Préfet. Une distance de sécurité variable doit être respectée, selon la puissance. 3 Adresse postale : 18020 Bourges Cedex E-mail : [email protected] www.dexia-ds-services.com La réglementation des feux d’artifice Sur la réglementation des artifices de divertissement : Décret n° 90-897 du 1er octobre 1990 modifié par le Décret n° 99-766 du 1er septembre 1999 et ses arrêtés d’application. Sur le stockage momentané de pièces et feux d’artifice en vue d’un tir, à proximité du lieu de ce tir : Arrêté du 25 mars 1992. Sur la qualification des personnes pour la mise en œuvre des artifices de divertissement du groupe K4 : Arrêté du 27 décembre 1990 modifié par l’Arrêté du 16 janvier 1992. Sur le classement des artifices de divertissement : Arrêté du 24 février 1994, modifié par l’Arrêté du 18 mai 2000. Aussi évident que cela puisse paraître, il est néanmoins nécessaire de rappeler que choisir des artifices toujours plus puissants, jouer la carte de la surenchère, sont autant de facteurs augmentant le risque d’accident. De plus, malgré la force des habitudes et en fonction des évolutions urbaines de la commune, il ne faut en aucun cas hésiter à déplacer un lieu de tir, dès lors que ce changement permet d’accroître la sécurité des artificiers et du public. (1) : Circulaire n° 86-165 du 28 avril 1986 - BO du ministère de l’Intérieur du 30 juin 1986. (2) : Le stockage des artifices doit normalement être effectué directement sur le pas de tir. Cette dérogation est accordée du fait du grand nombre de feux programmés au cours de la période estivale. La classification des artifices Pour toute question, suggestion ou pour nous faire part de vos expériences et témoignages, contactez le service Prévention par téléphone de 8h à 18h au 02 48 48 11 63 par télécopie au 02 48 48 12 47 par mail : [email protected] Document conçu et réalisé par Dexia DS Services pour le compte de toutes les entités du groupe Dexia Sofaxis : Dexia Sofcap, Dexia Sofcah et Dexia DS Services. Siège social : Route de Creton - 18110 Vasselay SA au capital de 2 787 500 € RCS Bourges B 353 189 020 N° ORIAS 07 006 379 - www.orias.fr Certifié ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, SA 8000 / EFQM Prize Winner 2002 / Label Égalité PC508-v05 - Octobre 2007 - Dexia DS Services - Tous droits réservés. 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