Art et ethnobotanique - Centre international d`art et du paysage de l
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Art et ethnobotanique - Centre international d`art et du paysage de l
Dossier de presse SYMPOSIUM ART ET ETHNOBOTANIQUE Du 5 au 7 septembre 2014 Centre international d’art et du paysage Île de Vassivière © CIAP - Île de Vassivière Gratuit sur réservation au 05 55 69 27 27 ou [email protected] Ce symposium reçoit le soutien du programme Leader dans le cadre du « Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural : L’Europe investit dans les zones rurales » et du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin - www.pnr-millevaches.fr Le Centre d’art reçoit le soutien de l’Etat (ministère de la Culture et de la Communication) et du Conseil régional du Limousin notamment dans le cadre du dispositif Emplois Associatifs. Il bénéficie de la participation du Syndicat Mixte - Le Lac de Vassivière. En 2014, la Fondation EDF soutient les actions pédagogiques du Centre d’art en milieu rural. Depuis deux ans, le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière organise annuellement, chaque premier week-end de septembre, des rencontres autour des pratiques contemporaines et du paysage dans une définition élargie, à la fois artistique, littéraire, anthropologique, philosophique et scientifique. Cette année, nous avons associé Thierry Thévenin (agriculteur cueilleur, botaniste de terrain autodidacte, phytologue et herboriste basé à Mérinchal en Creuse) à la programmation de ce symposium de recherche sur les relations entre l’art contemporain et l’ethnobotanique qui vise à croiser deux domaines qui dialoguent rarement. C’est à partir de la notion d’expérimentation que des parallèles pourront être établis entre d’un côté des démarches d’artistes plasticiens, et de l’autre celles de jardiniers, herboristes et cueilleurs de plantes qui, chacun dans leur domaine, maîtrisent un savoir tout en développant des pratiques expérimentales. Nous étudierons comment ces connaissances et ces pratiques sous-tendent un autre rapport de l’homme à la nature, dont les modes d’appropriation révèlent des questions de pouvoir, de contrôle et de liberté. Nombre d’artistes contemporains se sont en effet intéressés à l’histoire des plantes, à leurs usages, à leurs circulations ainsi qu’à la transmission de leurs savoirs. L’ethnobotanique, en tant qu’étude des relations entre les plantes et les hommes, trouve quant à elle un écho particulier dans le paysage artificiel du site de Vassivière. Nous verrons également comment l’un et l’autre champ induisent un rapport particulier au monde : de la même manière que l’art envisage la réalité à travers un faisceau de significations qui demandent un effort d’interprétation, l’ethnobotanique place les plantes au cœur d’une histoire des usages qui n’est pas directement visible. Différentes interventions de botanistes, paysagistes, herboristes, artistes, historiens d’art et ethnologues articuleront théories et pratiques dans chaque domaine tout en valorisant les démarches croisées à partir d’exemples concrets, visites et ateliers. 1 PROGRAMME Vendredi 5 septembre : Ethnobotanique et herboristerie : histoire et enjeux RDV Librairie du Centre d’art 10h30 : Ouverture du symposium par Stéphane Cambou, Président du Centre d’art et Président du Syndicat mixte Le Lac de Vassivière Inauguration d’une nouvelle « Prairie fleurie » de Gilles Clément sur l’île de Vassivière en présence du paysagiste Gilles Clément. Au printemps 2014, 12 élèves en aquaculture et 15 élèves de 1ère et terminale « Sciences et technologie de l’agronomie et du vivant » du Lycée agricole d’Ahun (23) encadrés par leurs enseignants Elisabeth Fradeau (aménagement) et Grégory Chaussade (éducation socio-culturelle) ainsi que Jean-Pierre Bény agriculteur de Champsanglard (23), ont étudié la démarche de Gilles Clément et replanté la « prairie fleurie » sur l’île de Vassivière, selon les méthodes de l’agriculture naturelle avec des semences achetées chez divers producteurs indépendants du Limousin. 12h : Apéritif ouvert au public sur le parvis du Centre d’art. 12h30 : Déjeuner au Centre d’Art par Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! 8 € (sandwich à constituer et dessert, vin, café, thé), sur réservation. Règlement sur place en espèces ou en chèque. 14h : Introduction au Symposium par Marianne Lanavère, directrice du Centre d’art et présentation des différents intervenants. 14h30 : Conférence de Bénédicte Ramade, critique et historienne d’art : « Des artistes et des plantes » Plutôt que de planter, de jardiner, d’organiser un univers botanique artistique, de créer avec la nature, certains artistes ont choisi de sourcer la généalogie des plantes, qu’elles fassent partie de notre patrimoine conservé dans des institutions prestigieuses ou qu’elles soient considérées comme des indésirables du quotidien. Faisant concorder leurs méthodes de recherches avec celles de l’ethnobotanique, ces artistes contemporains redessinent une histoire naturelle, entre intérêts géopolitiques et petites histoires ordinaires. En héritiers des études postcoloniales conscients d’appartenir à l’anthropocène, ils rebattent une histoire qui interroge le rôle toujours plus envahissant de l’homme dans l’ordre naturel. — Bénédicte Ramade 15h30 : Conférence de l’artiste et paysagiste Liliana Motta : « Déracinée » Je suis dehors, cette idée me réconforte. Seule dehors, toute rencontre est possible. Je n’arrive pas à comprendre une nature qui ne serait pas en lien avec nous. Je m’intéresse à elle dans le quotidien, dans le plus proche. Je n’aime pas les vues d’ensemble, ni les vues d’en haut, les photos aériennes. C’est l’autre extrême du regard, celui d’aimer regarder toujours d’en haut, d’avoir une vue dominante, une vue qui organise et planifie. J’aime bien baisser le regard, regarder ce que j’ai sous les pieds. Je n’arrive pas à voir autrement, qu’en détaillant les choses, en regardant ce qui est le plus près de nous.La rencontre inattendue avec une plante m’a permis de faire le lien manquant entre moi et les autres. — Liliana Motta 2 16h30 : Conférence de Thierry Thévenin : « Ethnobotanique dans la montagne Limousine » Derrière le succès du mot ethnobotanique, souvent employé à tout propos et à toutes fins (scientifique, commerciale, touristique, voire même politique) se cache sans doute une authentique quête contemporaine : une quête de sens, de simplicité pour un rapport renouvelé au monde végétal. En Limousin comme ailleurs, la vie végétale prend des formes des chemins, des stratégies incroyablement riches et multiples. Elle offre des ressources de subsistance, de soins, de créativité tout aussi incroyables. À l’échelle de la montagne limousine, nous en ignorons bien souvent la plus grande partie, habitués que nous sommes à acheter, à utiliser des produits importés presque en totalité en dehors de la région. À un moment de notre histoire où l’avenir paraît pour le moins vacillant, l’ethnobotanique est peut-être un prétexte opportun pour considérer davantage et autrement les arbres et les herbes qui font notre paysage. — Thierry Thévenin 17h30 : Visite du Jardin des Simples de l’île de Vassivière par Thierry Thévenin. 18h30 : Atelier-découverte mené par Catherine Lachaud, illustratrice naturaliste, autour du dessin d’observation des plantes du Jardin des Simples : « Le dessin d’observation comme outil de mémorisation » Plongez-vous dans l’état d’esprit d’un explorateur posant le pied sur une terre inconnue dont il souhaite, à son retour, décrire la végétation, sans autre moyen que le dessin pour y parvenir, et partager ainsi sa découverte ! En option : visite libre de l’exposition « Ce qui ne se voit pas » du groupe RADO au Centre d’art. 19h30 : Dîner public au Centre d’art par Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! Dîner 14 € (entrée, plat, dessert, vin, café, thé), sur réservation. Règlement sur place en espèces ou en chèque. 21h : En option : rencontre avec les résidents du Château Alice Didier-Champagne et Paul Maheke (plasticiens) autour de leur projet en lien avec le paysage du Lac de Vassivière. 3 Samedi 6 septembre : Des terrains d’expérimentation RDV Salle Raoul Hausmann - île de Vassivière 10h : Recontextualisation du symposium et rappel des points évoqués la veille par Marianne Lanavère. 10h30 : Conférence de Carole Brousse, doctorante en ethnologie : « Tentative de définition et origine de l’ethnobotanique » Née aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle comme une ramification de la botanique appliquée, l’ethnobotanique, discipline vouée à l’étude des relations flore-société, émerge en France dans les années 1960. Sous l’impulsion d’André-Georges Haudricourt et de Roland Portères, le laboratoire d’agronomie coloniale du Muséum National d’Histoire Naturelle devient un « laboratoire d’ethnobotanique ». Parallèlement à ce développement institutionnel, dans les années 1980, l’appel d’offre « savoirs naturalistes populaires », initié par la Mission du Patrimoine ethnologique (une antenne du Ministère de la culture), aboutit au développement de nombreuses recherches animées par des acteurs associatifs, par des chercheurs hors-statut mais également par des musées et éco-musées. Ces multiples déploiements et maniements de l’ethnobotanique ont enrichi et complexifié le sens de la discipline en élargissant ses cadres conceptuels et lexicaux. Caractériser l’ethnobotanique nécessite dès lors de dresser la généalogie des différents apports qui, aux Etats-Unis d’abord, en France ensuite, ont permis de délimiter son champ de recherche. 11h30 : Conférence d’Emeline Eudes, chercheur en esthétique environnementale : « Comment vit-on avec les plantes » Bien que le monde végétal ait toujours fait partie de l’environnement des humains, on est en position de se demander aujourd’hui quelle place, quels rôles, quel sens prêtons-nous aux plantes qui nous accompagnent au quotidien et surtout, quelles relations continuons-nous de construire avec elles ? Car au-delà de la nature, et plus particulièrement des plantes, comprises comme ressources matérielles et monétarisables, que reste-t-il d’humanité, s’élaborant dans une relation autre, où le végétal s’entend davantage comme un autre, voire un autre soi ? Au fil des expériences rencontrées, qu’il s’agisse d’une grand-mère chérissant son petit bout de jardin dans la cour arrière de sa maison, de jardiniers-guerilleros en lutte pour se réapproprier l’espace public, d’enfants urbains apprenant à reconnaître, au fil des saisons, la vie à l’oeuvre au milieu d’espaces verts, nous en serons amenés à aborder tout autant des questions de fond sur les rapports esthétiques et éthiques que les humains entretiennent avec les plantes, que des moments singuliers relevant de l’intimité qu’instaure souvent le lien au végétal, notamment dans les sphères familiales, amicales et, pourquoi pas, politiques. — Emeline Eudes 13h : Déjeuner au Centre d’Art par Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! 8 € (sandwich à constituer et dessert, vin, café, thé), sur réservation. Règlement sur place en espèces ou en chèque. 4 14h30 : Conférence des artistes plasticiens Andrea Caretto et Raffaella Spagna : « Matières végétales : pratiques d’expérimentation artistique autour de la relation sauvage/domestique » Andrea Caretto et Raffaella Spagna s’intéresseront à leur propre rapport au végétal, développé à travers l’expérimentation artistique. Ils illustreront leur démarche avec une sélection de projets réalisés depuis 2003 jusqu’à aujourd’hui. L’histoire a commencé avec le projet Esculenta - action collective de collecte et de consommation alimentaire des matières naturelles, et s’est poursuivie avec Fibrae - action de récolte et de transformation des plantes à fibres sauvages. Ces travaux ont depuis donné naissance au projet Epiderma - en cours actuellement - et qui s’intéresse plus particulièrement aux échanges qui existent entre les organismes végétaux et l’épiderme humain. 16h : Visite de l’œuvre « Les rêves de Tijuca » d’Erik Samakh sur l’île de Vassivière et témoignages des participants au projet (habitants du territoire qui ont contribué à replanter des arbres en 2003) avec Bernard Evert, Thierry Letellier, Catherine Moulin... 17h : Table ronde « Expérimentation(s) et savoir(s) dans les pratiques ethnobotaniques et artistiques » et synthèse de la journée avec Carole Brousse, Liliana Motta, Andrea Caretto et Raffaella Spagna, Emeline Eudes, Thierry Thévenin / Modérateur : Bénédicte Ramade. 18h : Atelier-découverte avec Catherine Jobin au Château : approche sensible des plantes et de leurs propriétés curatives ou gustatives en fonction des 4 saisons (en lien avec l’atelier culinaire du soir et les plantes du Jardin des Simples). En option : visite libre de l’exposition « Ce qui ne se voit pas » du groupe RADO au Centre d’art. 19h : Atelier culinaire au Centre d’art avec Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! Un moment convivial, où le public sera mis à contribution pour élaborer des bouchées apéritives à partir des plantes cultivées au Clos des Simples par Catherine Jobin. À la suite de l’atelier, un apéritif sera servi sous la forme d’un bar végétal. 20h : Dîner public au Centre d’art préparé par Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! Dîner 14 € (entrée, plat, dessert, vin, café, thé), sur réservation. Règlement sur place en espèces ou en chèque. 21h : En option : rencontre avec les résidents du Château Alice Didier Champagne et Paul Maheke (plasticiens) autour de leur projet en lien avec le paysage du Lac de Vassivière. 5 Dimanche 7 septembre : RDV Salle Raoul Hausmann - île de Vassivière 10h : Recontextualisation du symposium et rappel des points évoqués la veille par Marianne Lanavère. 10h30 : Conférence d’Emmanuelle Bouffé, paysagiste : « Le jardin c’est pas seulement les plantes, c’est aussi les personnes » Autour des enjeux relatifs à l’utilisation des plantes dans les projets d’aménagement du paysage et/ou de création de jardins, Emmanuelle Bouffé évoquera sa pratique de paysagiste et son engagement dans l’écologie. À travers ses rencontres hommes-plantes et lieux (jardins banlieues, jardin privé et l’exemple de la plaine Montesson dans les Yvelines) elle expliquera, entre autres, comment ses expériences se traduisent dans son travail. 11h30 : Table ronde « Enjeux politiques, écologiques et culturels de l’ethnobotanique » et synthèse de la journée avec Emmanuelle Bouffé, Carole Brousse, Bénédicte Ramade et Thierry Thévenin / Modérateur : Emeline Eudes (sous réserve). Synthèse par Marianne Lanavère et clôture du symposium. 13h : Déjeuner au Centre d’Art par Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! 8 € (sandwich à constituer et dessert, vin, café, thé), sur réservation. Règlement sur place en espèces ou en chèque. 6 LES INTERVENANTS Emmanuelle Bouffé est paysagiste et jardinière. Diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Nice (Villa Arson) et de l’École nationale supérieure du paysage, Emmanuelle Bouffé mêle des activités de paysagiste à des activités artistiques et pédagogiques. Elle a acquis une solide expérience du « jardinage de terrain » dans Les Jardins passagers du Parc de la Villette, qu’elle a animés, jardinés puis dirigés. Elle a participé à trois éditions de la manifestation « L’art dans les loges », un parcours d’art contemporain dans la cité de la Grande Borne à Grigny (91) où elle a également initié des jardins. Depuis plusieurs années, elle accompagne les habitants-jardiniers de Sevran dans leurs jardins au pied des immeubles. Elle réalise, en jardinant, des jardins pour des propriétaires privés. La mission de conseil qu’elle mène aujourd’hui avec Antoine Quenardel au potager-fruitier du Château de La Roche-Guyon (95) lui permet d’expérimenter le projet « en train de se faire », processus qu’elle privilégie également dans ses autres projets. Naturaliste engagée, la flore et la faune sont ses meilleurs alliés de projet à condition d’y inclure la dimension humaine. L’échelle du paysage qu’elle privilégie est en lien avec celle de son corps, de ses forces physiques et de celles de la nature. Ses connaissances en botanique lui sont précieuses pour aborder et comprendre un site. Carole Brousse est doctorante en ethnologie à l’IDEMEC, Université d’Aix-Marseille. Elle poursuit une thèse sur l’ethnobotanique et la relance de l’herboristerie française. Son travail s’articule autour du processus de production/transmission de savoirs sur les plantes médicinales et sur les liens historiques, sociologiques et culturels qui relient dynamiques de patrimonialisation des savoirs naturalistes populaires et réhabilitation des médecines végétales. Elle a réalisé une ethnographie du séminaire d’ethnobotanique de Salagon (04) et travaille actuellement sur les collections de plantes médicinales du Musée du Quai Branly. Diplômée d’un Master II d’Histoire des sciences obtenu à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, elle a réalisé son mémoire sur l’œuvre écrite à deux mains par André-Georges Haudricourt et Louis Hédin, L’Homme et les plantes cultivées. Andrea Caretto et Raffaella Spagna sont un duo d’artistes italiens installés à Turin, qui s’intéressent tout particulièrement aux liens qui unissent les êtres humains à leur environnement. Riches de leur parcours à la croisée de l’art et des sciences (Andrea Caretto est diplômé en Sciences naturelles et en muséologie et Raffaella Spagna est paysagiste), leur travail consiste en des installations qui interrogent notre rapport à la nature via une approche sensible basée sur la recherche, l’étude ou encore l’expérimentation. Depuis 2002, ils exposent en Italie, en France (Le Parvis, 2007; Rurart, 2008 ; Musée Gassendi-CAIRN, 2008 et 2011 ; art3 et CAP, 2011) et et à l’étranger (Mudam, Luxembourg, 2010). Ils sont également impliqués auprès du Centre de Recherche Interuniversitaire IRIS (Institut de Recherches Interdisciplinaires sur le Développement durable) de l’Université de Turin et Brescia, et auprès de la Faculté des Sciences de l’Education de l’Université de Turin. Enfin, ils comptent parmi les fondateurs de l’association « Diogene », qui propose une résidence internationale pour les artistes. www.esculenta.org 7 Gilles Clément est ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier et enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage à Versailles. En dehors de son activité de créateur de parcs, jardins, espaces publics et privés, il poursuit des travaux théoriques et pratiques à partir de trois axes de recherche : le Jardin en mouvement, concept issu d’une pratique sur son propre jardin dans la Creuse, le Jardin planétaire, projet politique d’écologie humaniste, le Tiers-Paysage, concept élaboré à l’occasion d’une analyse paysagère en Limousin. En 2003, Gilles Clément propose, suite à la commande du Syndicat « le Lac de de Vassivière », une charte paysagère pour Vassivière, l’aménagement d’une série de jardins autour du lac et sur l’île. L’île, y est perçue par le paysagiste comme un ensemble « d’espaces interdépendants », c’est-à-dire un endroit où l’on passe d’une ambiance à l’autre : abords des bâtiments, prairie fleurie, bois d’ombre… Emeline Eudes est chercheur (associée au LADYSS à Paris) et docteur en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts à l’Université Paris VIII. Après une thèse consacrée à l’art contemporain finlandais, islandais et norvégien, Emeline Eudes se consacre désormais à introduire en France la discipline de l’esthétique environnementale. Elle développe tout particulièrement une réflexion qui ne se limite pas au domaine de l’art, mais creuse jusque dans le quotidien, l’activisme et l’anarchisme, à la recherche des points de rencontre entre création, environnement et politique. Elle s’est également occupée du programme de post-diplôme « Artiste Intervenant en Milieu Scolaire » développée par l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, qui consiste à accompagner et former de jeunes artistes à la création avec des enfants et des jeunes, au sein d’établissements primaires et secondaires. Enfin, elle est rédactrice en chef de la revue ARTnord, consacrée à l’art contemporain nordique et balte. Catherine Jobin cultive ses plantes dans son jardin « Le clos des simples » situé à Royère-de-Vassivière (23). Là, elle propose différentes formes de sensibilisation et de formation à la botanique et aux usages des plantes. Catherine Lachaud est une illustratrice qui vit et travaille à Peyrat-le-Château (87). Spécialisée dans la représentation des plantes, elle perpétue également la tradition du panneau peint. Depuis 1993, elle a publié huit herbiers et plus de trois cent planches qui constituent un répertoire sensible de la flore européenne. Elle a également illustré de nombreux ouvrages jeunesse, des reportages pour le magazine Rustica ou encore les Guides Gallimard. Elle expose régulièrement ses travaux, notamment à Paris (UNPI, Maison des photographes, Museum national d’histoire naturelle…). Liliana Motta est artiste-botaniste-paysagiste, née en 1959, de nationalité argentine. Auteure de la collection nationale de Polygonum agréée CCVS, elle a été encadrante de l’Atelier Jardinage à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles de 2002 à 2007. Durant une dizaine d’années elle collabore étroitement avec l’architecte Patrick Bouchain avec lequel elle représente la France pour la Biennale de Venise 2006. En 1998 elle participe au Festival de Chaumont-sur-Loire, créé un Parcours botanique de la plante sauvage à la plante cultivée ainsi qu’un Conservatoire botanique des plantes alimentaires dans la Sarthe et un jardin de « Plantes modestes » au Musée International d’art Modeste de Sète. De 2002 à 2004 Liliana Motta est responsable du Projet Nature du Domaine du Gasseau. En 2007 elle reçoit le prix de l’Initiative citoyenne pour la réalisation du Parcours botanique des Alpes mancelles. Depuis 2009 elle bénéficie du soutien du Ministère de l’écologie pour l’élaboration d’une recherche-action nommée le « Laboratoire du dehors ». En 2013, elle livre le jardin du Palais de la Porte Dorée qui accueille la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. 8 Bénédicte Ramade est historienne de l’art spécialisée en art écologique américain auquel elle a consacré son doctorat. Elle est également chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal auprès des départements d’Histoire des Arts. Critique d’art et journaliste, elle collabore avec L’œil, Zérodeux, Esse, C.V. et fait désormais partie du comité éditorial d’Espace. Elle a coproduit Ultracontemporain pour France Culture entre 2003 et 2006, émission hebdomadaire consacrée à la création contemporaine. Depuis 2005, elle est aussi commissaire d’expositions : « Acclimatation » (un jardin d’acclimatation fictif pour une relecture des théories darwinistes) au Centre National d’Art Contemporain, la Villa Arson de Nice (2008-2009), « REHAB, L’art de re-faire » (sur la place du recyclage dans l’art contemporain) à l’Espace EDF, à Paris (2010-2011). Bénédicte Ramade est également conseillère scientifique et auteur. Elle vit à Montréal. Thierry Thévenin est installé à Mérinchal aux confins de la Creuse où il cultive ses plantes dans son jardin « Herbes de vie ». Il est agriculteur cueilleur, botaniste de terrain autodidacte, phytologue herboriste, enseignant pour la formation professionnelle, conférencier. Il se passionne depuis de nombreuses années pour la recherche, la pratique et la transmission des savoirs traditionnels et modernes autour des plantes sauvages alimentaires et médicinales. Depuis 2003, il est aussi le président et porte-parole du Syndicat des «Simples» qui regroupe une centaine de producteurs-cueilleurs à travers toute la France. Il collabore régulièrement à des magazines et des émissions radio et télévisées. Il est le créateur du Jardin des Simples de l’île de Vassivière créé à l’occasion de la fête des Simples qui a eu lieu sur l’île en 2011. Il est l’auteur de différents ouvrages « Aux origines des plantes et des hommes », Fayard, 2008, « Ecologie et spiritualité, la rencontre », Souffle d’or, 2007, « Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser », Edition Lucien Souny, octobre 2008 et « Plaidoyer pour l’herboristerie », actes sud, 2013. Pour la restauration, nous travaillerons avec Gwendoline Jooren - Fine Bouche, à table ! installée à Royère de Vassivière (23). Initiative culinaire créée à l’automne 2011, Fine Bouche, à table ! propose une restauration de qualité qui met à l’honneur produits locaux, bio et de saison, à l’occasion d’évènements particuliers. Les propositions s’inspirant fortement du fil conducteur de chacun des évènements, mêlé aux ressources de proximité, dans le courant de la cuisine ‘responsable’. 9 ACTUELLEMENT AU CENTRE D’ART : « CE QUI NE SE VOIT PAS » EXPOSITION DU GROUPE RADO Fanny Béguery, Madeleine Bernardin Sabri, Florian Fouché, Adrien Malcor, Anaïs Masson, Marie Preston, Maxence Rifflet, Claire Tenu et Antoine Yoseph Avec la collaboration de Kerwin Rolland JUSQU’AU 2 NOVEMBRE En partenariat avec Peuple et Culture Corrèze. Une commande publique du Centre national des arts plastiques. www.groupe-rado.org PROCHAINE EXPOSITION : FABIEN GIRAUD ET RAPHAËL SIBONI « THE UNMANNED » (L’INHABITÉ) 16 NOVEMBRE 2014 - 8 MARS 2015 (VERNISSAGE : SAMEDI 15 NOVEMBRE À 17H) PLAN DE L’ÎLE 200 m 28 28 30 30 30 30 4443 35 34 30 30 48 47 26 26 30 30 20 20 21 21 48 47 59 58 30 30 42 41 58 57 31 31 39 38 Wc 38 37 Centre d’art 30 30 23 23 22 22 675 m 33 32 711m 50 49 48 47 29 29 53 52 16 16 FP 13 13 55 54 15 15 Sentier des Poètes Accueil du Centre d’art Trajet du petit train * Rives Résidences d'artistes et de chercheurs 1 Salle Raoul Haussman B La Boutique de l'île * FP Four à pain * 49 48 36 35 46 45 88 25 25 66 33 37 36 40 39 Toilettes Aire de pique-nique Parking Embarcadère Bateau-taxi * Bureaux du Syndicat Mixte Jardin des Simples 47 99 Prairie Restauration * S 45 44 Zones boisées Sculpture RH 17 17 4432 11 77 Points culminants Le Château 14 14 692 m Sentiers Librairie 19 19 55 52 51 51 50 Salle Raoul Haussman 25 321 Centre d'art 54 53 27 27 41 40 B 11 11 12 12 56 55 RH TB 44 10 10 24 24 18 18 S 34 33 Petit train * TB Tourneur sur bois * * d'avril à octobre 10 INFOS PRATIQUES CENTRE INTERNATIONAL D’ART ET DU PAYSAGE Île de Vassivière F-87120 Beaumont-du-Lac Tel. +33(0)5 55 69 27 27 www.ciapiledevassiviere.com Contact presse : Georges Ottavy [email protected] ACCÈS Le Centre d’art est situé en Limousin dans le Parc Naturel Régional (PNR) de Millevaches, au confluent des départements de la Haute-Vienne et de la Creuse. Il est implanté sur une île du Lac de Vassivière (commune de Beaumont-du-Lac), accessible par une passerelle depuis la presqu’île de Pierrefitte. Nombreux hébergements - www.lelacdevassiviere.com AVION : Aéroport international de Limoges (vols pour Paris, Londre, Porto...) www.aeroportlimoges.com TRAIN TER : Gare SNCF la plus proche : Eymoutiers (ligne Ussel-Limoges) FORMULE PASSAUVERT http://www.region-limousin.fr/PassauVert-Limoges-Vassiviere Tous les jours jusqu’au 2 novembre 2014 : Limoges - Vassivière AR (Ter + car) : Adultes 7 € / 12-27 ans : 5 € / Enfants : 3 € Départ Limoges 9h14, arrivée Vassivière 10h40. Retour 18h15, arrivée Limoges 19h43 Eymoutiers – Vassivière (car) : 3 € Lundi - vendredi : 10h10, arrivée 10h40. Retour 18h15, arrivée Eymoutiers 18h45 Samedi : 10h10, arrivée 10h40. Retour 18h15, arrivée Eymoutiers 18h45 EN VOITURE : GPS : Beaumont-du-Lac 87120, Presqu’île de Pierrefitte A20 D43B D979 A20 D43 D940 11 HORAIRES D’OUVERTURE mardi - dimanche 11h - 13h / 14h - 18h TARIFS EXPOSITIONS : 3 € / 1,50 € (12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, groupes de + de 10 adultes, passeport Inter-Sites, carte culture MGEN 87) / Gratuité (12 ans, personnes en situation de handicap + 1 accompagnateur, Amis du Centre d’art, abonnés relais Artothèque, Maison des artistes, réseau CINQ/25, étudiants de l’ENSA Limoges, carte Luciole, cartes ministère de la Culture, presse, IKT, ICOM, AICA, C.E.A, carte Tokyopass et Laissez-passer Centre Pompidou) BOIS DE SCULPTURES : 64 œuvres en accès gratuit, libre et permanent. Nouveau plan disponible à la librairie : 1 € © CIAP Île de Vassivière 12