JRN 6102 - Département de science politique
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Faculté des arts et des sciences Département de science politique JRN 6102 – Médias et politique Hiver 2016 Lundi, 16h00 à 19h00 – Local C-4145 (Pavillon Lionel-Groulx) Professeur : Frédérick Bastien Bureau : C-4037 Disponibilité : sur rendez-vous Téléphone : (514) 343-6111, poste 54796 Courriel : [email protected] Site web : http://www.frederickbastien.com Twitter : fbastien_compol Description et objectifs On affirme régulièrement que les médias jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement de la démocratie. Mais au-delà de ce truisme, il convient d’examiner de façon plus précise les rapports que les médias entretiennent avec le politique. Dans le cadre de ce séminaire, nous examinerons les relations de pouvoir et d’influence entre les acteurs et les organisations politiques et médiatiques (les politiciens, les journalistes, les partis et les entreprises de presse) selon leurs intérêts, leurs ressources et les institutions qui encadrent leurs actions, ainsi que des enjeux contemporains du journalisme politique. Notre regard sera théorique, méthodologique, empirique et pratique. Au plan théorique, nous dégagerons les propositions élaborées par les chercheurs pour expliquer les relations entre médias et politique, en nous attardant aux principaux débats qui rythment ce secteur d’étude. Au plan méthodologique, nous examinerons les moyens par lesquels ces chercheurs appréhendent les phénomènes qu’ils étudient. Au plan empirique, nous évaluerons les résultats censés démontrer la validité des théories. Au plan pratique, nous discuterons des implications de ces travaux sur l’exercice du journalisme. Ce séminaire s’adresse aux étudiants inscrits au diplôme d’études supérieures spécialisées en journalisme et constitue l’un des cours de «fondements» de ce programme. Ainsi, l’objectif principal est de les familiariser avec les concepts et les théories utiles à l’analyse des rapports entre les médias et la politique, afin qu’ils puissent ensuite les employer dans leurs propres réflexions sur la pratique du journalisme politique et sur le contexte dans lequel cette activité professionnelle est exercée. Pédagogie Le cours prend la forme d’un séminaire pendant lequel le professeur animera une discussion entre les étudiants sur des textes dont la lecture est obligatoire. Il y aura très peu d’exposés magistraux. En conséquence, la qualité du cours repose sur la participation active des étudiants. Les ouvrages et articles les plus marquants du champ étant de langue anglaise, une compréhension suffisante de cette langue est essentielle à la participation au séminaire et à la réalisation des travaux. 2 Évaluation L’évaluation se fondera sur les éléments suivants : • Deux rapports de lecture hebdomadaires portant sur les textes au programme des séances 3 à 10 comptant pour 30% de la note finale (2 × 15%). Chaque rapport devra être remis sur papier à la séance du cours où les textes visés seront discutés.1 Afin d’évaluer le travail propre à chaque étudiant, aucun rapport de lecture remis en retard ne sera accepté. Les étudiants qui le désirent pourront produire un rapport de lecture sur les textes d’une troisième séance et, dans ce cas, les deux meilleures notes seront prises en considération. • Le plan de l’essai et la présentation orale2 (15%). Le document doit être envoyé par courriel au professeur et à l’étudiant qui en fera la critique, au plus tard, le jeudi qui précède la présentation en classe. • L’évaluation critique du plan d’un collègue (5%). Il faut souligner les forces et les limites du travail projeté, porter à l’attention de l’auteur des questions pertinentes, des références utiles, etc. Cette évaluation critique est effectuée oralement pendant la séance au cours de laquelle la présentation a lieu.2 • L’essai (35%). Il devra être envoyé au professeur par courriel au plus tard le jeudi 28 avril.3 • La participation active au séminaire (15%). La présence est la forme minimale de participation au cours! Au-delà de cette forme minimale d’engagement, il est attendu que vous participiez à la discussion chaque semaine par des interventions qui témoignent de votre connaissance des textes inscrits au programme hebdomadaire. Quelques principes élémentaires… • Le cours a lieu le lundi de 16h à 19h. À moins de circonstances exceptionnelles – lesquelles peuvent se produire pour tous, mais leur caractère exceptionnel ne saurait se traduire en une répétition – les arrivées tardives ne seront pas tolérées. Je m’attends à ce que vous démontriez de la ponctualité, de la même façon qu’un journaliste ne saurait manquer à répétition une heure de tombée ou arriver en ondes en retard! • Bien que le séminaire ait lieu en fin de journée, il ne s’agit pas d’une période de repas. La nourriture en classe pendant le séminaire – à l’exception de la pause – n’est pas permise. • L’ordinateur est un outil de travail important. Son utilisation en classe n’est pas interdite, mais elle n’est pas spécialement encouragée : certains apprécient lire des textes à l’écran et peuvent le faire, mais je vous invite plutôt à les imprimer, à en souligner ou surligner des passages, à y inscrire des annotations, etc. Toutefois, dans tous les cas, l’utilisation de l’ordinateur pendant le cours à d’autres fins ne saurait témoigner d’un engagement convaincant de votre part dans le séminaire et n’est pas un comportement acceptable. 1 Exceptionnellement, un étudiant ayant produit un rapport de lecture mais ne pouvant être présent à la séance de cours peut le transmettre au professeur par courriel avant l’heure de fin de ladite séance. 2 En cas d’absence sans motif valable (un motif indépendant de la volonté de l’étudiant, tel que la force majeure, le cas fortuit ou une maladie attestée par un certificat de médecin), ces points seront perdus. 3 En cas de retard, une pénalité de 10% de la valeur du travail par jour de calendrier sera appliquée. 3 PLAN DU COURS A. INTRODUCTION 1. Présentation du cours (11 janvier) 2. Outils d’analyse (18 janvier) Anne-Marie Gingras (2009), Médias et démocratie : le grand malentendu, 3e édition, Québec, Presses de l’Université du Québec : 1-52 [introduction et chap. 1]. Jesper Strömbäck (2008), « Four phases of mediatization : An Analysis of the mediatization of politics », International Journal of Press/Politics 13(3) : 228-246. B. MÉDIAS ET POLITIQUE : PERSPECTIVES COMPARATIVES 3. L’évolution du journalisme politique (25 janvier) Bruce A. Williams et Michael X. Delli Carpini (2011), After Broadcast News : Media Regimes, Democracy, and the New Information Environment, Cambridge, Cambridge University Press : 16-103 [chap. 2 et 3]. Jean Charron (2006), « Journalisme, politique et discours rapporté : évolution des modalités de la citation dans la presse écrite au Québec : 1945-1995 », Politique et sociétés 25(2-3) : 147-181. 4. Les systèmes médiatiques (1er février) Daniel C. Hallin et Paolo Mancini (2004), Comparing Media Systems : Three Models of Media and Politics, New York, Cambridge University Press : 1-86 [chap. 1 à 4], 296-306 [chap. 9]. Frank Esser (2008), « Dimensions of Political News Cultures : Sound bite and image bite news in France, Germany, Great Britain, and the United States », International Journal of Press/Politics 13(4) : 401-428. C. ENJEUX CONTEMPORAINS DU JOURNALISME POLITIQUE 5. La médiatisation des campagnes électorales (8 février) John Zaller (1998), « The Rule of Product Substitution in Presidential Campaign News », The Annals of the American Academy of Political and Social Science 560 : 111-128. Thomas E. Patterson (1994), Out of Order, New York, Vintage : 53-93 [chap. 2]. 4 6. La médiatisation du pouvoir judiciaire (15 février) Florian Sauvageau, David Schneiderman et David Taras (2006), La Cour suprême du Canada et les médias : À qui le dernier mot?, Québec, Presses de l’Université Laval : 1-87 et 249-300 [introduction, chap. 1, 6 et conclusion]. 7. Les réseaux sociaux numériques (22 février) John H. Parmelee (2014), « The agenda-building function of political tweets », New Media & Society 16(3) : 434-450. Geneviève Chacon, Thierry Giasson et Colette Brin (2015), « Le journalisme politique en 140 caractères : le cas du Québec », Sur le journalisme 4(1). Mark Coddington, Logan Molyneux et Regina G. Lawrence (2014), « Fact Checking the Campaign : How Political Reporters Use Twitter to Set the Record Straight (or Not) », International Journal of Press/Politics 19(4) : 391-409. 29 FÉVRIER – SEMAINE DE LECTURE 8. Consultations individuelles sur l’essai avec le professeur (semaine du 7 mars) 9. La couverture des sondages politiques (14 mars) Philip Meyer (1973), Precision Journalism : A Reporter’s Introduction to Social Science Methods, Bloomington & London, Indiana University Press : 1-15. Frédérick Bastien et François Pétry (non publié), « The Quality of Public Opinion Poll Reports during the 2008 Canadian Election ». Stephanie Greco Larson (2003), « Misunderstanding Margin of Error : Network News Coverage of Polls during the 2000 General Election », International Journal of Press/Politics 8(1) : 66-80. 10. Le journalisme de données (21 mars) Anna Daniel et Terry Flew (2010), « The Guardian Reportage of the UK MP Expenses Scandal : A Case Study of Computational Journalism », dans Communications Policy and Research Forum 2010, Sydney, 15-16 novembre. Sylvain Parasie et Éric Dagiral (2013), « Des journalistes enfin libérés de leurs sources? Promesse et réalité du « journalisme de données » », Sur le journalisme 2(1) : 52-63. Constance Tabary, Anne-Marie Provost et Alexandre Trottier (à paraître), « Data journalism’s actors, practices and skills : A case study from Quebec », Journalism : Theory, Practice and Criticism. 28 MARS – CONGÉ DE PÂQUES 5 D. ESSAIS 11. Présentations d’étudiants I (4 avril) 12. Présentations d’étudiants II (11 avril) 13. Présentations d’étudiants III (18 avril) 6 Essai sur les médias et la politique L’essai a pour objectif de développer la réflexion de l’étudiant sur un enjeu relatif aux relations entre les médias et la politique. Dans cet essai, l’étudiant doit affirmer et défendre son point de vue par rapport à une question prescriptive, c’est-à-dire sur ce qu’il convient de faire par rapport à une situation ou à une pratique donnée. Ce travail se présentera en deux étapes. Chaque étudiant doit rencontrer individuellement le professeur à son bureau – normalement la semaine du 9 mars – afin de convenir du thème de l’essai et de l’angle de traitement qui sera adopté. Vous devez, au minimum, avoir un thème en tête avant cette rencontre. Le plan de l’essai présente – par un texte de deux à trois pages – la question choisie, la thèse défendue, les principaux arguments en appui et en opposition à cette thèse et, pour chacun d’eux, un aperçu des éléments de preuve pouvant être invoqués en soutien à ces arguments. Les principales références sur lesquelles l’essai sera appuyé doivent être présentées en bibliographie. L’essai est un texte d’une quinzaine de pages (à interligne 1 ½, bibliographie en sus) qui développe les éléments annoncés dans le plan, en prenant en considération, s’il y a lieu, certaines observations formulées par le professeur et les autres étudiants à l’étape de la présentation du plan. De façon plus précise, l’essai devrait avoir la structure suivante : Une introduction qui présente le sujet de votre essai, expose les raisons pour lesquelles ce sujet mérite qu’on lui accorde de l’attention, annonce la proposition (la thèse) que vous défendez et la division du texte. Une première partie – la plus substantielle de l’essai – qui expose de façon détaillée votre proposition. Elle doit comprendre les éléments suivants : a) l’énoncé de votre proposition (il faut répéter celle annoncée en introduction et, s’il y a lieu, apporter ici les précisions, les nuances que vous jugez pertinentes); b) les arguments en appui à votre recommandation; c) les éléments de preuve, tirés notamment de la littérature scientifique, sur lesquels reposent chacun de vos arguments; d) les raisons (théoriques, conceptuelles, méthodologiques et/ou empiriques) pour lesquelles vous trouvez chaque élément de preuve convaincant. Une deuxième partie dont l’objectif est de contrer les critiques susceptibles d’être formulées à l’égard de votre proposition. Elle doit comprendre les éléments suivants : a) les arguments opposés à votre proposition; b) les éléments de preuve, tirés notamment de la littérature scientifique, sur lesquels reposent chacun de ces arguments; c) les raisons pour lesquelles vous trouvez chaque élément de preuve : i) peu convaincant et, en conséquence, négligeable eu égard à votre proposition; ii) convaincant et, dans ce cas, vous expliquez pourquoi votre proposition devrait néanmoins être suivie. Une brève conclusion. Le plan de l’essai et l’essai doivent être soumis électroniquement, par courriel, en format Word ou PDF (prière d’éviter le format .odt). 7 Rapports de lecture Deux rapports doivent être produits sur les textes des séances 3 à 10. Les rapports de lecture ont pour objectifs le développement d’une compréhension approfondie de textes sur les médias et la politique, de la capacité d’en extraire les éléments principaux et de les intégrer au développement d’une réflexion personnelle sur la pratique du journalisme. Chaque rapport revêt la structure suivante : • • • • Une courte introduction. Un exposé des principales propositions (thèses) avancées par les auteurs de chaque texte. Un exposé de la démarche des auteurs de chaque texte, par lequel vous justifiez votre position en abordant, selon ce qui semble le plus pertinent, l’ancrage théorique, la méthodologie et/ou les éléments de preuve (les résultats). Une conclusion qui explique en quoi ces recherches nous renseignent sur le rapport entre les médias et le politique en général et/ou sur la pratique du journalisme en particulier. Lorsqu’il y a plus d’un texte au programme hebdomadaire, exposez-les en entrelaçant les éléments liés à chacun d’eux à mesure que vous progressez dans la structure ci-dessus, plutôt que de les présenter successivement. À titre indicatif, un rapport de lecture devrait compter 6 à 8 pages (à interligne 1 ½). Prière de produire une page couverture et de vous assurer que le verso de la dernière page (le dos de votre rapport) soit libre pour permettre au professeur d’y inscrire ses commentaires. Ressources pédagogiques Bibliothécaire N’hésitez pas à profiter des services de Mathieu Thomas, bibliothécaire disciplinaire spécialisé en science politique. Vous pouvez le rejoindre à son bureau (local 3095 de la Bibliothèque des lettres et sciences humaines, Pavillon Samuel-Bronfman) ou lui envoyer un courriel ([email protected]). Vous êtes invités aussi à visiter sa page internet, Ressources en Science politique (http://www.bib.umontreal.ca/SS/pol/). Qualité du français écrit Le Centre de communication écrite (CCÉ) de l’Université de Montréal propose de nombreux ateliers gratuits. De plus, le Centre d’aide en français du CCÉ offre diverses ressources linguistiques aux étudiants qui éprouvent des difficultés à maîtriser la langue et à rédiger leurs travaux. Moyennant des frais modiques, il est également possible de s’inscrire à une série de rencontres individuelles consacrées à la résolution de difficultés qui auront été cernées grâce à un test diagnostique et à l’évaluation d’une production écrite. Pour plus d’informations, consultez le site web du CCÉ (http://www.cce.umontreal.ca). 8 Règlements pédagogiques Veuillez prendre note que le trimestre se termine le 29 avril 2016 (incluant la période des examens). Aucune demande d’examen différé ne sera acceptée sans motif valable. Nous entendons par motif valable, un motif indépendant de la volonté de l’étudiant, tel que la force majeure, le cas fortuit ou une maladie attestée par un certificat de médecin. (Règlement pédagogique 8.5). En cas d’absence à un examen ou de retard dans la remise d’un travail, l’étudiant doit remplir le formulaire approprié et le remettre à la technicienne à la gestion des dossiers étudiants (TGDE) responsable de son dossier dans les 5 jours ouvrables suivant l’absence à un examen ou dans les 15 jours ouvrables suivant la date de remise d’un travail. Les formulaires sont disponibles sur le site web du SAFIRE ou auprès de la TGDE ou en cliquant sur les liens suivants : Demande de délai pour la remise d’un travail, Avis d’absence à un examen. À moins d’une indication contraire dans ce plan de cours, la pénalité imposée pour les retards dans la remise des travaux est de 10 % par jour de calendrier. Cette pénalité est calculée en déduisant 10 % à la note obtenue pour le travail en question. (Par exemple, la pénalité sera de 3 points par jour de calendrier pour un travail valant 30 points.) La prévention du plagiat Le Département porte une attention toute particulière à la lutte contre le plagiat, le copiage ou la fraude lors des examens. Le plagiat consiste à utiliser de façon totale ou partielle, littérale ou déguisée le texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans indication de référence à l’occasion d’un travail, d’un examen ou d’une activité faisant l’objet d’une évaluation. Cette fraude est lourdement sanctionnée. Tous les étudiants sont invités à consulter le site web http://www.integrite.umontreal.ca/ et à prendre connaissance du Règlement disciplinaire sur le plagiat ou la fraude concernant les étudiants. Plagier peut entrainer un échec, la suspension ou le renvoi de l’Université.